Sujet : Le Mawlid du prophète
Le Hâfidh Al-‘Irâqi a écrit un livre dans lequel il fait l’éloge du Mawlid ; il l’a intitulé « Al-Mawridou l-Haniyy fi l-Mawlid as-Saniyy ». Dans cet ouvrage il rapporte d’après le Hâfidh Baqiyy Ibnou Makhlad, l’élève de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal :
« إبليس رن أربع رنات رنة حين لعن ورنة حين أهبط ورنة حين ولد رسول الله صلى الله عليه و سلم ورنة حين أنزلت فاتحة الكتاب »
« Iblîs a poussé un cri terrible à quatre reprises : lorsqu’il a été maudit, lorsqu’il a été chassé du paradis, lorsque le prophète (صلى الله عليه و سلم) est né et lorsque [Soûrat] Al-Fâtihah a été descendue par révélation »
Informations utiles:
– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Abou-l Fadl Zaynou d-Dîn ‘Abdou r-Rahîm Ibnou l-Houçayn Al-‘Irâqi Al-Misri Ach-Châfi’i est né en 725 et il est décédé en 806 de l’Hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a environ 630 ans. C’est un grand savant qui est très connu pour sa maîtrise de la science du hadîth. Il est connu comme étant le chaykh des houffâdh (spécialistes de la science du hadîth). Il était l’un des principaux chaykh de l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni.
– Il est l’auteur de ce livre qu’il a intitulé « Al-Mawridou l-Haniyy fi l-Mawlid as-Saniyy » dans lequel il fait l’éloge du Mawlid An-Nabawi.
– Nous avons choisi de citer cet extrait de l’ouvrage afin de vous montrer la similitude entre ce qu’a fait Iblîs (le diable) lors de la naissance du prophète (صلى الله عليه و سلم), et ce que font certains partisans de Iblîs, de nos jours à l’approche du Mawlid.
– Tout comme Iblîs a poussé un grand cri lors de la naissance honoré du prophète (صلى الله عليه و سلم), chaque année nous entendons à l’approche du Mawlid les opposants à cette commémoration pousser des cris, suivant les traces de Chaytân, afin d’empêcher les musulmans d’y participer.
– Le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :
- Le Chaykh de l’Imâm An-Nawawi, le Hâfidh Aboû Châma [Al-Bâ’ithou ‘alâ Inkâri l-bida’ wa l-hawâdith],
- L’Imâm As-Souyoûti [Housnou l-Maqsid fi ‘Amali l-Mawlid],
- L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni [Rapporté par As-Souyoûti],
- Le Hafîdh As-Sakhawi [Al-Ajwibatou l-Mardiyyah],
- Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami qui rapporte l’unanimité [Rapporté par le Moufassir Ismâ’îl Haqqî],
- Et beaucoup d’autres. Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.
– En quoi consiste le Mawlid ?
- Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
- De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
- De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
- D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم) : ceci est un bien dans la religion.
- De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
- Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
- Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
- D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.
– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid].
– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].
– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].
– Article à consulter : Les wahhabites interdisent le Mawlid du prophète mais innovent une semaine de fête pour Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb.
































Jan 29
Le Qâdî ‘Abdil-Wahhâb Al-Mâliki dit qu’attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance par unanimité
Dans son commentaire sur la croyance de Mâlik As-Saghîr, le Qâdî ‘Abdil-Wahhâb Al-Baghdâdi Al-Mâliki a dit :
« ولا يجوز أن يثبت له كيفية لأن الشرع لم يرد بذلك، ولا أخبر النبي عليه السلام فيه بشىء، ولا سألته الصحابة عنه، ولأن ذلك يرجع إلى التنقل والتحول وإشغال الحيّز والافتقار إلى الأماكن وذلك يؤول إلى التجسيم وإلى قِدم الأجسام وهذا كفرعند كافة أهل الإسلام »
« Il n’est pas permis d’attribuer à Allâh le comment car ce n’est pas une chose parvenue dans la Loi. Le prophète (‘alayhi s-Salâm) n’a pas parlé de cela et les compagnons ne l’ont pas du tout interrogé à ce sujet. Et comme cela nécessite un déplacement, un changement, l’occupation d’un endroit, le besoin des endroits, ce qui entraîne l’attribution du corps et l’éternité des corps, ceci est de la mécréance selon tous les gens de l’Islâm. »
Informations utiles :
– Le Qâdî ‘Abdil-Wahhâb Ibnou ‘Ali Ibnou Nasr Al-Baghdâdi Al-Mâliki est né en 362 à Baghdâd et il est décédé en 422 de l’Hégire au Caire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. C’est un des savants les plus connu de l’école de jurisprudence (madh-hab) Malikite.
– Ici, après avoir dit qu’il n’est pas permis d’attribuer le comment à Allâh, il confirme que le fait d’attribuer à Allâh le déplacement, le changement, l’occupation d’un endroit et le corps est de la mécréance selon tous les gens de l’Islâm. C’est-à-dire selon l’unanimité des musulmans.
– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :
– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.
– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :
– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :
– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :
– Le livre dont est extrait cette citation est un commentaire de la partie croyance de la riçalah de l’Imâm Ibnou Abî Zayd Al-Qayrawâni (m.386 A.H.) qui était surnommé Mâlik As-Saghîr, c’est à dire le petit Mâlik.
– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance : ici.
Partager :