Le Hâfidh Al-‘Irâqi a composé un ouvrage d’éloge concernant le Mawlid

Sujet : Le Mawlid du prophète

Al-Mawridou l-Haniyy fi l-Mawlid as-saniyy - Al-'Iraqi   Al-Iraqi - le cri de iblis lors du mawlid

Le Hâfidh Al-‘Irâqi a écrit un livre dans lequel il fait l’éloge du Mawlid ; il l’a intitulé « Al-Mawridou l-Haniyy fi l-Mawlid as-Saniyy ». Dans cet ouvrage il rapporte d’après le Hâfidh Baqiyy Ibnou Makhlad, l’élève de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal :

« إبليس رن أربع رنات رنة حين لعن ورنة حين أهبط ورنة حين ولد رسول الله صلى الله عليه و سلم ورنة حين أنزلت فاتحة الكتاب »

« Iblîs a poussé un cri terrible à quatre reprises : lorsqu’il a été maudit, lorsqu’il a été chassé du paradis, lorsque le prophète (صلى الله عليه و سلم) est né et lorsque [Soûrat] Al-Fâtihah a été descendue par révélation »

 Informations utiles:

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Abou-l Fadl Zaynou d-Dîn ‘Abdou r-Rahîm Ibnou l-Houçayn Al-‘Irâqi Al-Misri Ach-Châfi’i est né en 725 et il est décédé en 806 de l’Hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a environ 630 ans. C’est un grand savant qui est très connu pour sa maîtrise de la science du hadîth. Il est connu comme étant le chaykh des houffâdh (spécialistes de la science du hadîth). Il était l’un des principaux chaykh de l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni.

– Il est l’auteur de ce livre qu’il a intitulé « Al-Mawridou l-Haniyy fi l-Mawlid as-Saniyy » dans lequel il fait l’éloge du Mawlid An-Nabawi.

– Nous avons choisi de citer cet extrait de l’ouvrage afin de vous montrer la similitude entre ce qu’a fait Iblîs (le diable) lors de la naissance du prophète (صلى الله عليه و سلم), et ce que font certains partisans de Iblîs, de nos jours à l’approche du Mawlid.

– Tout comme Iblîs a poussé un grand cri lors de la naissance honoré du prophète (صلى الله عليه و سلم), chaque année nous entendons à l’approche du Mawlid les opposants à cette commémoration pousser des cris, suivant les traces de Chaytân, afin d’empêcher les musulmans d’y participer.

– Le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid].

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Article à consulter : Les wahhabites interdisent le Mawlid du prophète mais innovent une semaine de fête pour Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb.

Le Hâfidh As-Sakhâwi fait l’éloge du mawlid (2) (rapporté par l’Imâm As-Sâlihi Ach-Châmi)

Sujet : La célébration du Mawlid.

as-Salihi ach-Chami - souboul al-houda wa r-Rachad   Sakhawi -mawlid - As-salihi ach-chami

Dans son livre « Souboul al-Houdâ wa r-Rachad fî sîrati khayri l-‘Ibâd » l’Imâm Mouhammad Ibn Yoûçouf as-Sâlihi ach-Châmi a dit :

« قال الحافظ أبو الخير السخاوي رحمه الله تعالى في  فتاويه : عمل المولد الشريف لم ينقل عن أحد من السلف الصالح في القرون الثلاثة الفاضلة، وإنما حدث بعد، ثم لا زال أهل الإسلام في سائر الأقطار والمدن الكبار يحتفلون في شهر مولده صلى الله عليه وسلم بعمل الولائم البديعة، المشتملة على الأمور البهجة الرفيعة، ويتصدقون في لياليه بأنواع الصدقات، ويظهرون السرور ويزيدون في المبرات، ويعتنون بقراءة مولده الكريم، ويظهر عليهم من بركاته كل فضل عميم »

« Le Hâfidh Abou l-Khayr As-Sakhâwi, que Allâh ta’âlâ lui fasse miséricorde, a dit dans ses fatâwâ : La Commémoration du Mawlid Honoré n’a été rapporté d’aucun des pieux prédécesseurs des trois premiers siècles de mérites, mais elle a été instauré après, et les musulmans dans les différentes régions et grandes villes le fêtent pendant le mois de Sa Naissance (صلى الله عليه وسلم), et font les festins originaux comportant la bonne joie, ils donnent différentes sortes d’aumônes durant ses nuits, ils expriment la joie,  ils augmentent en bienfaisance, et ils s’appliquent à lire le récit de sa Noble Naissance, ainsi tous les Mérites largement répandus rejaillissaient sur eux grâce à ses Bénédictions »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) Mouhammad Ibn Yoûçouf as-Sâlihi ad-Dimachqi ach-Châmi Al-Misri Ach-Châfi’i est décédé en 942 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 500 ans.

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibnou ‘Abdi r-Rahmân As-Sakhâwi est né en 831 au Caire et il est décédé en 902 de l’Hégire à Médine (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 530 ans. Il était un grand savant reconnu dans la science du hadîth et il était du madhab (école de jurisprudence) Chafi’ite. Il a eu de parmi ses Chaykh l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni.

– Ici, il fait l’éloge de la commémoration du Mawlid du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

– L’Imâm As-Sakhâwi confirme la voie de Ahlou s-Sounnah sur le fait que le Mawlid fait partie des bonnes innovations (bid’ah haçanah), et qu’il y a du mérite et des bénédictions à l’accomplir.

– L’Imâm As-Sakhâwi mentionne cette citation dans son propre ouvrage [Al-Ajwibatou l-Mardiyyah] et d’autres savants rapportent également cela de lui [Rapporté par le Chaykh Ibn Zayni Dahlân] et [Rapporté par le Mouhaddith Al-Harari]. Cela a également été rapporté par le centre de Fatwâ de l’Université Islamique Al-Azhar.

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fi ‘Amali l-Mawlid].

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari fait l’éloge du Mawlid

al-harari-habachi mawlid   Al-Harari-habachi-eloge mawlid

Dans son livre « Ar-Rawâ-ihou z-Zakiyyah fî Mawlidi khayri l-Bariyyah » (les senteurs pures dans la commémoration de la naissance de la meilleur des créatures), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari a dit :

« فصل في الاحتفال بالمولد الشريف، وذكر أدلة جوازه :
من البدع الحسنة الاحتفال بمولد رسول الله صلى الله عليه وسلم، فهذا العمل لم يكن في عهد النبي صلى الله عليه وسلم ولا فيما يليه، إنما أحدث في أوائل القرن السابع للهجرة، وأول من أحدثه ملك إربل وكان عالمًا تقيًّا شجاعًا يقال له المظفر. جمع لهذا كثيرًا من العلماء فيهم من أهل الحديث والصوفية الصادقين. فاستحسن ذلك العمل العلماء في مشارق الأرض ومغاربها، منهم الحافظ أحمد بن حجر العسقلاني، وتلميذه الحافظ السخاوي، وكذلك الحافظ السيوطي وغيرهم »

« Chapitre de la commémoration de la naissance honorée (al-mawlid ach-charîf) et l’évocation des preuves de son caractère permis :

 Parmi les bonnes innovations, il y a la célébration de la naissance (Mawlid) du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Cette pratique n’existait pas à l’époque du Prophète (صلى الله عليه وسلم) ni à l’époque qui l’a suivie. Mais elle fut innovée aux débuts du septième siècle de l’Hégire. Le premier à l’avoir innovée fut le roi de Irbil. Il était savant, pieux, courageux et il est surnommé Al-Moudhaffar. Il réunit pour cela beaucoup de savants, parmi lesquels il y avait des gens du hadîth et des soufis véridiques. Les savants des orients de la terre et de ses occidents ont approuvé cela. Il y a parmi eux le Hâfidh Ahmad Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni et son élève le Hâfidh As-Sakhâwi ainsi que le Hâfidh As-Souyoûti et d’autres encore. »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Châfi’i Ach-Chaybi Al-‘Abdari connu sous le nom de Al-Habachi est décédé en 1429 de l’Hégire (رحمه الله). Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. De nombreux savants et responsables d’institutions islamiques ont fait son éloge. Parmi eux :

  • Le Président de l’Université et de l’Institut islamique “Az-Ziyâdah” à Jakarta en Indonésie, Habîb Al-Miçâwî, a dit : « J’ai pris connaissance des livres du Mouhaddith, le Chaykh respectable ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Chaybi, que Allâh le préserve, surtout les livres “Al-Maqalatou s-Sounniyyah” et “Sarîhou l-Bayân”, j’ai trouvé en lui un savant, un jurisconsulte, versé dans la science et le Hadîth, je témoigne qu’il est unique à son époque et son ère et qu’il est le Moujaddid de ce siècle ». (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).
  • Le Mouhaddith des contrées marocaines, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri a dit à son sujet :  « Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est juste (‘adl)… Il a des ouvrages dignes de considération et des livres utiles dans l’explication des Lois de Allâh pour les musulmans, qui montrent bien qu’il fait partie des religieux qui ont une grandeur d’âme et qui œuvrent pour la religion de Allâh. Il n’est donc pas permis, après tout cela, qu’on le calomnie dans sa religion, qu’on le discrédite dans sa croyance ou qu’on récuse sa justesse ».
  • Le Docteur ‘Oumar Hâchim, qui était président de l’université Al-Azhar en Egypte a dit à de lui : « Le Mouhaddith, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari est illustre par sa science et sa piété ».
  • Le Chaykh ‘Abdou r-Rahmân Kanj Koya Tankal Al-Boukhâri, le Juge de la province de “Yalal”, doyen de la faculté “As-Sayyid Madani” et guide de l’Association des savants de Ahlou-s-Sounnah wal-Jamâ’ah dans l’ensemble de l’Inde : « J’ai été très heureux de connaître le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari au travers de ses ouvrages et de ses disciples. Ainsi, j’ai pu me rendre compte personnellement de l’éminence de cet homme ; j’ai trouvé en lui le savant érudit, le Mouhaddith, dont il est rare de trouver le pareil, et le jurisconsulte Moujaddid qui combat la bid’ah (la mauvaise innovation) et qui soutient la Sounnah ».
  • Le Chaykh Mouhammad Châh Al-Hâmidi Al-Houçayni a dit : « Certe, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est un Imâm dans la ‘Aqîdah (croyance), le Fiqh (jurisprudence), la langue arabe, le Hadîth, et il est rare de trouver semblable à lui dans cette époque. Et ceci n’est pas uniquement mon propre témoignage mais aussi le témoignage de mon père Al-‘Allâmah (l’illustre savant) le Chaykh Qoutbou d-Dîn Al-Hâmidi Al-Houçayni (rahimahou l-Lâh) le Moufti de Deir ez-Zor, et c’est également le témoignage de beaucoup des plus grands de parmi les gens de science de la région du Châm et d’ailleurs »
  • Le Chaykh Mouhammad Dhafar (Dâr al-‘ouloûm Amjadiyyah de Karachi au Pakistan) a dit : « L’illustre savant érudit (Al-‘Allâmah al-Kabîr) Al-Hâfidh Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) l’éducateur et l’honorable Chaykh Abdoullâh Al-Harari connu par Al-Habachi suit le Madh-hab Al-Haqq (l’école de droiture) et marche sur la voie droite, celle des Sahâbah du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , des prédécesseurs vertueux ainsi que leurs successeurs. Puisse Allâh leur accorder à tous encore davantage d’agrément et d’approbation. Et il est un Imâm (guide et référence) très grand, et il est une référence en la religion (houjjatou fi d-Dîn). Il est pieux et vertueux, véridique et sincère. ».
  • Le Chaykh Mouhammad Noûrou d-Dîn Al-Banjari Al-Makki (l’un des Chouyoukh d’Indonésie) a dit de lui : « Concernant la science il est difficile de trouver quelqu’un de semblable au Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari ou quelqu’un qui se rapproche de son niveau ».
  • Le Chaykh Indonésien, Hajj Mouhammad Châfi’i Hadhâmi, le président de l’assemblée des savants de Jakarta (capitale Indonésienne) a écrit une lettre d’éloge en sa faveur dans laquelle il a dit : « Il est le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mouhammad Ach-Chaybi Al-‘Abdari Al-Harari connu sous le nom de Al-Habachi, qui est un vérificateur scrupuleux, minutieux, et qui compose avec un style synthétique. Que Allâh augmente le nombre de gens semblable à lui. Que Allâh le récompense en bien pour nous et pour les musulmans, pour ses œuvres dans sa réprimande des bid’ah [mauvaises innovations] et l’élévation de la sounnah prophétique »

– Ici, le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari confirme le fait que la commémoration du Mawlid rentre dans le cadre des bonnes innovations qui ont été acceptées par les savants de l’Islâm. Parmi eux il mentionne :

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [voir l’article : ici].

– Au début de son ouvrage le Chaykh Al-Harari donne une explication détaillée au sujet des différentes sortes d’innovations [retrouvez l’article : ici].

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibnou ‘Abdi r-Rahmân As-Sakhâwi est né en 831 au Caire et il est décédé en 902 de l’Hégire à Médine (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 530 ans. Il était un grand savant reconnu dans la science du hadîth et il était du madhab (école de jurisprudence) Chafi’ite. Il a eu de parmi ses Chaykh l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni.

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abî Bakr Jalâlou d-Dîn as-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Le Savant Sunnite, le Sultân attaché à la religion, le Gouverneur de Irbil, l’éminent Roi Al-Moudhaffar Aboû Sa’îd Koûkabri Ibnou Zaynou d-Dîn ‘Ali Ibnou Baktakîn est né 549 et il est décédé en 630 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 800 ans. Il était très proche du grand Moujâhid Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi (رحمه الله),  le Roi Al-Moudhaffar était d’ailleurs marié avec la sœur du Sultân Salâhou d-Dîn. Nombreux sont les savants qui ont fait son éloge.

Le Hâfidh As-Sakhâwi fait l’éloge du Mawlid

Sujet : Le mawlid est une bonne innovation

fatawa as-sakhawi   hafidh as-sakhawi eloge du mawlid

Dans ses Fatâwâ « Al-Ajwibatou l-Mardiyyah », le Hâfidh As-Sakhâwi a dit au sujet de la commémoration du Mawlid :

« سئلت عن أصل عمل المولد الشريف.
فأجبت: لم ينقل عن أحد من السلف الصالح في القرون الثلاثة الفاضلة، وإنما حدث بعد، ثم ما زال أهل الإسلام في سائر الأقطار والمدن العظام يحتفلون في شهر مولده صلى الله عليه وسلم وشرف وكرم يعملون الولائم البديعة المشتملة على الأمور البهجة الرفيعة، ويتصدقون في لياليه بأنواع الصدقات، ويظهرون السرور، ويزيدون في المبرات بل يعتنون بقراءة مولده الكريم وتظهر عليهم من بركاته كل فضل عميم »

« J’ai été interrogé sur l’origine de la commémoration de la naissance honoré (al-Mawlid ach-Charîf), et j’ai répondu : cela n’a été rapporté d’aucun des pieux prédécesseurs des trois premiers siècles de mérites, mais il a été innové après, et les musulmans dans les différentes régions et grandes villes le fêtent pendant le mois de Sa Naissance que Allâh l’honore et l’élève davantage en degré, et font les festins originaux comportant la bonne joie, ils donnent différentes sortes d’aumônes durant ses nuits, ils expriment la joie,  ils augmentent en bienfaisance, et ils s’appliquent à lire le récit de sa Noble Naissance, ainsi tous les Mérites largement répandus rejaillissaient sur eux grâce à ses Bénédictions »

Informations utiles :

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibnou ‘Abdi r-Rahmân As-Sakhâwi est né en 831 au Caire et il est décédé en 902 de l’Hégire à Médine (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 530 ans. Il était un grand savant reconnu dans la science du hadîth et il était du madhab (école de jurisprudence) Chafi’ite. Il a eu de parmi ses Chaykh l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni.

– Ici, il fait l’éloge de la commémoration du Mawlid du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

– L’Imam As-Sakhâwi confirme la voie de Ahlou s-Sounnah sur le fait que le Mawlid fait partie des bonnes innovations (bid’ah haçanah), et qu’il y a du mérite et des bénédictions à l’accomplir.

– De nombreux savants ont mentionné sur cette citation de l’Imâm As-Sakhawi dans leurs ouvrages, parmi eux :

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fi ‘Amali l-Mawlid].

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim]

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

Le Qâdî ‘Abdil-Wahhâb Al-Mâliki dit qu’attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance par unanimité

charh aqida malik as-saghir- qadi abdil wahhab al-maliki   qadi-abd-al-wahhab-attribuer-endroit-Allah-mécréance-unanimité

Dans son commentaire sur la croyance de Mâlik As-Saghîr, le Qâdî ‘Abdil-Wahhâb Al-Baghdâdi Al-Mâliki a dit :

« ولا يجوز أن يثبت له كيفية لأن الشرع لم يرد بذلك، ولا أخبر النبي عليه السلام فيه بشىء، ولا سألته الصحابة عنه، ولأن ذلك يرجع إلى التنقل والتحول وإشغال الحيّز والافتقار إلى الأماكن وذلك يؤول إلى التجسيم وإلى قِدم الأجسام وهذا كفرعند كافة أهل الإسلام »

« Il n’est pas permis d’attribuer à Allâh le comment car ce n’est pas une chose parvenue dans la Loi. Le prophète (‘alayhi s-Salâm) n’a pas parlé de cela et les compagnons ne l’ont pas du tout interrogé à ce sujet. Et comme cela nécessite un déplacement, un changement, l’occupation d’un endroit, le besoin des endroits, ce qui entraîne l’attribution du corps et l’éternité des corps, ceci est de la mécréance selon tous les gens de l’Islâm. »

Informations utiles :

– Le Qâdî ‘Abdil-Wahhâb Ibnou ‘Ali Ibnou Nasr Al-Baghdâdi Al-Mâliki est né en 362 à Baghdâd et il est décédé en 422 de l’Hégire au Caire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. C’est un des savants les plus connu de l’école de jurisprudence (madh-hab) Malikite.

  • Ibnou Farhoûn al-Mâliki a dit de lui : « Le Qâdî (Juge) Aboû Mouhammad est un des Imâm de l’école (malikite) […] Il avait une bonne réflexion, d’excellentes remarques, il était un grand chercheur, un défenseur de l’école, digne de confiance, un argument sans semblable, unique en son temps.» [Ad-Dîbâj]

– Ici, après avoir dit qu’il n’est pas permis d’attribuer le comment à Allâh, il confirme que le fait d’attribuer à Allâh le déplacement, le changement, l’occupation d’un endroit et le corps est de la mécréance selon tous les gens de l’Islâm. C’est-à-dire selon l’unanimité des musulmans.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah].

– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm ‘Ali Ibnou Abî Tâlib [voir : ici]
  • L’Imâm Aboû Hanîfah [voir : ici]
  • L’Imâm Mâlik [voir : ici]
  • L’Imâm Ach-Châfi’i [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Ach’ari [voir : ici] et [voir : ici]
  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité comme nous l’avons vu ci-dessus ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi [voir : ici]
  • L’Imâm Ibnou Battâl (449 H.)
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui rapporte également l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi [voir : ici]
  • L’Imâm An-Nawawi (676 H.)
  • L’Imâm Al-Mawsili [voir : ici]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (699 H.)
  • L’Imâm An-Naçafi (710 H.) [voir : ici]
  • L’Imâm Safiyyou d-Dîn Al-Hindi (715 H.)
  • Le Chaykh Ibnou Amîr Al-Hajj Al-Hanafi (733 H.)
  • Le Chaykh Mahmôud Al-Qoûnawi Al-Hanafi (771 H.)
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni (829 H.)
  • Le Chaykh Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri qui rapporte l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm As-Souyoûti [voir : ici]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [voir : ici]
  • Le Chaykh Al-Mounâwi [voir : ici]
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah (1072 H.)
  • Le Chaykh Ibn Balbân [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Bayâdi (1098 H.)
  • L’Imâm Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi [voir : ici]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Ibn Houçayn Al-‘Alawi (1272 H.)
  • Le Chaykh Mouhammad ‘illaych Al-Mâliki [voir : ici]
  • Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari (1335 H.)
  • Le Chaykh Al-Marighni Az-Zaytoûni qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Kawthari [voir : ici]
  • Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku [voir : ici]
  • Le Mouhaddith Mouhammad Yâçîn Al-Fâdâni (1410 H.)
  • Le Mouhaddith Al-Harari (1429 H.)
  • Et beaucoup d’autres…

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari [voir : ici]
  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité, comme l’avons vu ci-dessus.
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui mentionne l’unanimité [voir : ici] et [voir : ici]

– Le livre dont est extrait cette citation est un commentaire de la partie croyance de la riçalah de l’Imâm Ibnou Abî Zayd Al-Qayrawâni (m.386 A.H.) qui était surnommé Mâlik As-Saghîr, c’est à dire le petit Mâlik.

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance : ici.

Exposition d’un cas d’apostasie extrait du livre « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah »

   

Dans le livre « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » composé par Chaykh Nidhâm Ad-Dîn Al-Bourhânboûri et un groupe de 500 savants, il est mentionné dans le chapitre au sujet des actes d’apostasie :

« وكذا إذا قيل لرجل : ألا تخشى الله تعالى ؟ فقال في حالة الغضب : لا، يصير كافرًا كذا في فتاوى قاضيخان »

« Et de même si une personne a été interrogée : « ne crains-tu pas Allâh ? » et qu’elle a dit dans l’état de la colère : « non » elle devient mécréante, comme cela est mentionné dans Fatâwâ Qâdî-khân » .

Informations utiles :

– L’ouvrage «Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah» est un recueil de fatwâ de savants Hanafites principalement du sous-contient Indien (Inde, Pakistan, Bangladesh…), mais aussi d’Irak et du Hijâz (la région qui comprend La Mecque et Médine) qui regroupe presque tous les avis de l’école Hanafite et qui est une référence jusqu’à nos jours concernant les jugements de l’école. Il a été écrit il y a plus de 300 ans.

– Il a été dit que 500 savants du sous-continent Indien, d’Irak et du Hijâz ont travaillé à ce recueil (chaque groupe de savants d’une région était en charge d’un chapitre), et qu’ils n’écrivaient une fatwâ que lorsque personne ne la contestait.

– Le titre original de ce recueil c’est Fatâwâ al-‘Âlamgîriyyah, en perse, du nom du Sultan Aboû Moudhaffar Mouhyi d-Dîn Mouhammad Aurangzeb ‘Âlamgîr (décédé en 1118 H.) qui avait facilité aux savants hanafites la compilation de ces fatwâ. Elles ont très vite été surnommées “al-Fatâwâ al-Hindiyyah” en arabe.

– Le Chaykh Nidhâm Ad-Dîn Al-Bourhânboûri Al-Hindi Al-Hanafi était en charge de compiler les différentes Fatwâ au sein d’un ouvrage.

  • ‘Abdou l-Hayy Al-Haçani a dit de lui : « Le Chaykh, le savant (‘âlim), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), […] l’un des plus grands savants et faqîh Hanafite réputés». [Nouzhatou l-Khawâtir]

– Ici, il est dit que si une personne interroge une autre en lui disant « ne crains-tu pas Allâh ? » et que celle-ci répond délibérément « non » sous l’état de la colère, elle devient mécréante. C’est-à-dire que par cette parole, elle sera sortie de l’Islâm.

– Le Faqîh Badrou r-Rachîd Al-Hanafi mentionne également cela dans son livre « Riçâlatoun fî Alfâdhi l-Koufr ».

– D’autres savants ont également mentionné ce cas de mécréance en disant : « Si un homme s’emporte sous la colère contre son fils ou son serviteur et le frappe violemment et qu’un autre lui dit : « n’es-tu pas musulman ? » S’il répond délibérément « non », il a apostasié ». Cela a été dit par :

  • L’Imâm An-Nawawi dans son livre « Rawdat At-Tâlibîn ».
  • Le Mouhaddith Al-Harari dans son livre « Moukhtasar ‘Abdi l-Lâh Al-Harari al-Kâfila bi ‘ilmi d-Dîn Ad-Daroûri ».
  • Et autres qu’eux… Adh-Dhahabi l’a également mentionné dans son livre « It-hâfou l-Akâbir ».

– Cette parole nous confirme que la colère n’est pas un cas d’excuse concernant la chute dans la mécréance; et qu’il se peut que quelqu’un sorte de l’Islâm sans avoir eu l’intention de quitter l’Islâm et sans avoir voulu changer pour autant de religion.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (ach-hadou an lâ ilâha il-la l-Lâh, wa ach-hadou anna Mouhammadan raçlou l-Lâh) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allâh ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lâh ».

– Dans ce même livre, toujours dans le chapitre de l’apostasie, il est confirmé qu’attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance [retrouvez l’article : ici].

Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari confirme le fait que Allâh existe sans endroit et sans direction

   

Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm, le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari a dit :

« والله تعَالى غَنِيٌّ عن العَالمينَ أي مُسْتَغنٍ عَن كُلّ ما سِوَاهُ أَزَلا وأَبَدًا فَلا يَحْتَاجُ إلى مَكَانٍ يتحيز فيه أو شَىءٍ يَحُلُّ به أو إلى جِهَةٍ لأنه ليس كشىءٍ منَ الأشياء ليس حجمًا كثيفًا ولا حجمًا لطيفًا والتحيزُ من صفاتِ الجسمِ الكثيفِ واللطيفِ فالجسمُ الكثيفُ والجسمُ اللطيفُ متحيزٌ في جهةٍ ومكانٍ قال الله تعالى: ﴿وَهُوَ الَّذِي خَلَقَ اللَّيْلَ وَالنَّهَارَ وَالشَّمْسَ وَالْقَمَرَ كُلٌّ فِي فَلَكٍ يَسْبَحُونَ (33)﴾ [سورة الأنبياء] فأثبتَ الله تعالى لكل من الأربعة التحيز في فلكه وهو المدار.
ويَكفِي في تَنزِيهِ الله عن المَكَانِ والحَيّزِ والجِهَةِ قَولُه تَعالى: ﴿لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ (11)﴾ [سورة الشورى] لأنه لَو كَانَ لَه مَكانٌ لَكَانَ لَهُ أَمثَالٌ وأبعَادٌ طُولٌ وعَرْضٌ وعُمْقٌ، ومَنْ كَانَ كذَلِكَ كَانَ مُحْدَثًا مُحْتَاجًا لِمَنْ حَدَّهُ بِهَذَا الطُّولِ وبِهَذَا العَرْضِ وبِهَذَا العُمْقِ، هذَا الدليلُ منَ القُرءانِ. »

« Allâh ta’âlâ n’a pas besoin des mondes, c’est-à-dire qu’Il Se passe de tout ce qui est autre que Lui éternellement sans début et sans fin. Il n’a donc pas besoin d’un endroit où se tenir, ni d’une chose pour s’y incarner, ni d’une direction car Il n’est pas tel que la créature. Il n’est ni un corps palpable ni un corps impalpable et la localisation est un attribut des corps palpables et impalpables. Par conséquent, le corps palpable, aussi bien que le corps impalpable sont localisés dans une direction et un endroit.

 Allâh ta’âlâ dit : {وَهُوَ الَّذِي خَلَقَ اللَّيْلَ وَالنَّهَارَ وَالشَّمْسَ وَالْقَمَرَ كُلٌّ فِي فَلَكٍ يَسْبَحُونَ} [soûrat Al-Anbiyâ / 33] ce qui a pour sens :  « C’est Lui (Allâh) Qui a créé la nuit et le jour, le soleil et la lune, tous se déplacent dans une orbite ». Allâh a donc confirmé pour chacune de ces quatre créatures la localisation dans son orbite, qui est la trajectoire de leurs mouvements.

Il suffit comme preuve de l’exemption de Allâh de l’endroit, de la localisation et de la direction, Sa parole ta’âlâ :  {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْء} [ce qui a pour sens :] « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit-». En effet, s’Il était dans un endroit, Il aurait des semblables et des dimensions : hauteur, largeur et profondeur et ce qui est ainsi est entré en existence et nécessite qui l’a limité par cette hauteur, cette largeur et cette profondeur. Ceci est la preuve à partir du Qour-ân. »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Châfi’i Ach-Chaybi Al-‘Abdari connu sous le nom de Al-Habachi est décédé en 1429 de l’Hégire (رحمه الله). Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. De nombreux savants et responsables d’institutions islamiques ont fait son éloge. Parmi eux :

  • Le Mouhaddith des contrées marocaines, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri a dit à son sujet :  « Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est juste (‘adl)… Il a des ouvrages dignes de considération et des livres utiles dans l’explication des Lois de Allâh pour les musulmans, qui montrent bien qu’il fait partie des religieux qui ont une grandeur d’âme et qui œuvrent pour la religion de Allâh. Il n’est donc pas permis, après tout cela, qu’on le calomnie dans sa religion, qu’on le discrédite dans sa croyance ou qu’on récuse sa justesse ».
  • Le Chaykh Mouhammad Châh Al-Hâmidi Al-Houçayni a dit : « Certe, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est un Imâm dans la ‘Aqîdah (croyance), le Fiqh (jurisprudence), la langue arabe, le Hadîth, et il est rare de trouver semblable à lui dans cette époque. Et ceci n’est pas uniquement mon propre témoignage mais aussi le témoignage de mon père Al-‘Allâmah (l’illustre savant) le Chaykh Qoutbou d-Dîn Al-Hâmidi Al-Houçayni (rahimahou l-Lâh) le Moufti de Deir ez-Zor, et c’est également le témoignage de beaucoup des plus grands de parmi les gens de science de la région du Châm et d’ailleurs »
  • Le Président de l’Université et de l’Institut islamique “Az-Ziyâdah” à Jakarta en Indonésie, Habîb Al-Miçâwî, a dit : « J’ai pris connaissance des livres du Mouhaddith, le Chaykh respectable ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Chaybi, que Allâh le préserve, surtout les livres “Al-Maqalatou s-Sounniyyah” et “Sarîhou l-Bayân”, j’ai trouvé en lui un savant, un jurisconsulte, versé dans la science et le Hadîth, je témoigne qu’il est unique à son époque et son ère et qu’il est le Moujaddid de ce siècle ». (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).
  • Le Moufti Mouhammad Ayyoûb An-Na’îmi, Université Na’îmiyyah , en Inde a dit : « Mon cœur a été fortement sensible, ma poitrine s’est fortement réjouie et mon cœur s’est illuminé par le service que le Grand savant, le Mouhaddith, le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari plus connu sous le nom de Al-Habachi porte à la communauté. J’ai pu lire ses livres, son excellent livre As-Sirâtou l-Moustaqîm à plusieurs reprises et j’ai constaté que c’est un livre qui constitue un rappel de nos Salaf vertueux. J’invoque Allâh ‘azza wa jall qu’Il fasse que son œuvre soit récompensée et que les savants ainsi que le commun des gens de l’islâm puissent profiter de ses bénédictions. Âmîn. As-salâmou ‘alaykoum.»
  • Le Chaykh Mouhammad Noûrou d-Dîn Al-Banjari Al-Makki (l’un des Chouyoukh d’Indonésie) a dit de lui : « Concernant la science il est difficile de trouver quelqu’un de semblable au Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari ou quelqu’un qui se rapproche de son niveau ».
  • Le Chaykh Mouhammad Dhafar (Dâr al-‘ouloûm Amjadiyyah de Karachi au Pakistan) a dit : « L’illustre savant érudit (Al-‘Allâmah al-Kabîr) Al-Hâfidh Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) l’éducateur et l’honorable Chaykh Abdoullâh Al-Harari connu par Al-Habachi suit le Madh-hab Al-Haqq (l’école de droiture) et marche sur la voie droite, celle des Sahâbah du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , des prédécesseurs vertueux ainsi que leurs successeurs. Puisse Allâh leur accorder à tous encore davantage d’agrément et d’approbation. Et il est un Imâm (guide et référence) très grand, et il est une référence en la religion (houjjatou fi d-Dîn). Il est pieux et vertueux, véridique et sincère. »

– Ici nous voyons que le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari confirme la croyance de Ahlou s-Sounnah sur le fait que Allâh existe sans endroit et sans direction. Et il dit que la âyah {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْء} [qui a pour sens :] « Rien n’est tel que Lui » est preuve suffisante pour renier l’endroit et la direction au sujet de Allâh.

– Tout les musulmans ont pour croyance que Allâh existe sans endroit et sans direction. Cette unanimité a été mentionnée par de nombreux savants tels que :

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Les corps se divisent en deux catégories : les corps palpables et les corps impalpables. Les corps palpables, c’est ce qu’on peut saisir à la main tel que les pierres, les plantes, les humains… Et les corps impalpables, c’est ce qu’on ne peut pas saisir à la main tel que la lumière, les Anges, les Jinns, les âmes… Quant aux caractéristiques des corps, c’est ce qui advient aux corps tel que le goût, la couleur, la pensée, le mouvement, le sentiment… Les corps qu’ils soient palpables ou impalpables ainsi que leurs caractéristiques sont tous créés par Allâh, par conséquent Allâh n’est pas un corps, ni un corps palpable, ni un corps impalpable.

Le Chaykh Mouhammad Al-Khidr Houçayn fait l’éloge du Mawlid

Dans le Magazine « Al-Hidâyatou l-Islâmiyyah » le Chaykh Mouhammad Al-Khidr Houçayn a dit concernant la commémoration du Mawlid du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

«أما احتفالنا بذكرى مولده فإنا لم نفعل غير ما فعله حسان بن ثابت رضي الله عنه حين كان يجلس إليه الناس و يُسمعهم مديح رسول الله صلى الله عليه و سلم في شعر, و لم نفعل غير ما فعل علي بن أبي طالب أو البراء بن عازب أو أنس بن مالك رضي الله عنهم حين يتحدثون عن محاسن رسول الله الخُلقية و الخلقية في جماعة»

« Quant au fait que l’on commémore la naissance du Prophète, nous n’avons pas fait autre que ce qu’a fait le compagnon Hassan Ibnou Thâbit (رضي الله عنه) dont s’asseyaient autour de lui les gens et il leurs faisait écouter l’éloge du Prophète (صلى الله عليه وسلم) en poésie, et nous n’avons pas fait autre que ce qu’a fait ‘Ali Ibnou Abî Tâlib ou Al-Barâ Ibnou ‘Âzib ou Anas Ibnou Mâlik quand ils évoquaient les qualités morales et physiques du Prophète en assemblée » 

Informations utiles :

– Le Chaykh Mouhammad Al-Khidr Houçayn Al-Haçani At-Toûniçi Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1293 à Nefta en Tunisie et il est décédé en 1377 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a bientôt 60 ans. Il est issue d’une famille d’origine Algérienne. Il étudia dans sa jeunesse à l’Université Az-Zaytoûnah de Tunis. Il s’installa par la suite en Egypte où il devint un savant reconnu, et il accéda au poste de Grand Imâm d’Al-Azhar.

– Ici, il fait l’éloge du mawlid et dit que c’est une commémoration qui est en accord avec la méthodologie des compagnons. En effet les compagnons tel que ‘Ali Ibn Abî Tâlib, Anas ibn Mâlik et d’autres étaient de ceux qui faisaient beaucoup d’éloges du Prophète (صلى الله عليه وسلم) dans des poèmes et lors d’assemblées.

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :

  • Le Chaykh de l’Imâm An-Nawawi, le Hâfidh Aboû Châma [voir : ici],
  • L’Imâm As-Souyoûti [voir : ici],
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni [voir : ici],
  • Le Hafîdh As-Sakhâwi [voir : ici]
  • Et beaucoup d’autres. Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [voir l’article : ici].

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Le Chaykh Ibn ‘Açâkir parle de la croyance en Allâh et confirme qu’Il existe sans endroit et sans direction

      

Dans son livre « Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ », l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki rapporte le traité de croyance « Al-‘Aqîdatou l-Mourchidah » que le Chaykh Ibn ‘Açâkir a rendu célèbre et dans lequel il est dit :

« موجودٌ قبل الخلقِ، ليس له قبلٌ ولا بعدٌ، ولا فوقٌ ولا تحتٌ، ولا يَمينٌ ولا شمالٌ، ولا أمامٌ ولا خلفٌ، ولا كلٌّ، ولا بعضٌ. ولا يقالُ متى كانَ ولا أينَ كانَ ولا كيفَ، كان ولا مكان، كوَّنَ الأكوانَ ودبَّر الزمانَ، لا يتقيَّدُ بالزمانِ ولا يتخصَّصُ بالمكان، ولا يشغلُهُ شأنٌ عن شأن، ولا يلحقُهُ وهمٌ، ولا يكتَنِفُهُ عقلٌ، ولا يتخصَّصُ بالذهنِ، ولا يتمثلُ في النفسِ، ولا يتصورُ في الوهمِ، ولا يتكيَّفُ في العقلِ، لا تَلحقُهُ الأوهامُ والأفكارُ،  » لَيْسَ كَمِثلِهِ شَىءٌ وَهُوَ السَّمِيعُ البَصِيرُ  » »

 « Il (Allâh) existe de toute éternité avant la création, sans début ni fin, sans haut ni bas, sans droite ni gauche, sans avant ni arrière. Il n’est ni composé, ni un composant.

On ne dit pas : quand a-t-Il existé ? ni : où était-Il ? ni : comment ?

Il existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’existe de toute éternité. Il a fait exister les êtres et Il a établi le temps. Il ne dépend pas du temps et Il n’est pas spécifié par l’endroit. Aucune chose ne L’accapare au détriment d’une autre. Aucune imagination ne peut l’atteindre et aucune raison ne peut Le cerner. Il n’est pas spécifiable par l’intellect et Il ne s’identifie pas à travers les passions, Il ne se représente pas dans les illusions et Il ne Lui est pas donné de comment par la raison, les imaginations et les pensées ne l’atteignent pas.

Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. »

Informations utiles :

– Le Chaykh Tâjou d-Dîn Aboû Nasr ‘Abdou l-Wahhâb Ibn ‘Ali Ibn Abdou l-Kâfî As-Soubki est né en 728 et il est décédé en 771 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 660 ans. Il est le fils du grand savant Taqiyyou d-Dîn As-Soubki. Son livre « Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ » est un ensemble de biographies de savants chafi’ites.

– Le Chaykh Fakhrou d-Dîn Aboû Mansoûr ‘Abdou r-Rahmân ibnou Mouhammad Ibni l-Haçan Ibni Hibati l-Lâh Ibni ‘Abdi l-Lâh Ibni l-Houçayn Ad-Dimachqi connu sous le nom de Ibnou ‘Açâkir est né en 550 et il est décédé en 620 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 800 ans. Il est un spécialiste du fiqh Chafi’ite très célèbre. Il enseignait la religion, notamment la science du hadîth à La Mecque, Damas et Jérusalem (Al-Qouds). De nombreux savants ont fait son éloge. Retrouvez sa biographie : ici.

  • Tâjou d-Din As-Soubki a dit à son sujet : « Il était celui que personne après lui n’a surpassé et qui a réuni la science et l’action. Ses contemporains furent d’accord à reconnaître son éminence dans l’intelligence et la religion » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Il ne faut pas le confondre avec son oncle Al-Hâfidh Abou l-Qâçim ‘Ali Ibn Al-Haçan Ibn Hibati l-Lâh Ad-Dimachqi qui est également connu sous le nom de Ibnou ‘Açâkir, qui est décédé en 571 de l’Hégire (رحمه الله), dont vous pouvez retrouver des citations : ici.

– L’auteur du traité de croyance est Mouhammad Ibnou Toûmart Al-Maghribi. Il est né en ~ 471 et il est décédé en 524 de l’Hégire (رحمه الله) à Marrakech (Maroc). Il était l’un des illustres élèves de l’Imâm Al-Ghazâli.

– Dans son traité de croyance il confirme que Allâh n’est pas concerné par l’endroit et les directions, qu’Il n’est pas possible de L’Imaginer, qu’Il n’est ni composant ni composé, qu’Il ne dépend pas du temps, et qu’Il n’est pas concerné par le comment (les caractéristiques des créatures).

– Le Hâfidh Al-‘Alâ-i a dit : « Et l’auteur de cette croyance qui guide vers la vérité l’a écrite conformément à la voie et à la croyance de droiture, il a dit vrai concernant ce qu’il a mentionné au sujet de l’exemption de Allâh Al-‘Aliyyou l-‘Adhîm de toute ressemblance avec les créatures » [Rapporté par Tâjou d-Dîn As-Soubki]

– L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki après avoir rapporté et approuvé le traité de croyance, il conclu en disant : « Il n’y a pas en lui ce que renierait un Sunnite ». C’est-à-dire que ce qui est contenu dans ce traité de croyance fait l’objet de l’unanimité chez les gens de la Sounnah.

L’Imâm Al-Halîmi explique le nom de Allâh « An-Noûr » (rapporté par Al-Bayhaqi)

   

Dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » (tome 1 page 143 de cette édition), l’Imâm Al-Bayhaqi rapporte que l’Imâm Al-Halîmi a dit au sujet du nom de Allâh « An-Noûr » :

«  وهو الهادي لا يعلم العباد إلا ما علمهم ولا يدركون إلا ما يسر لهم إدراكه ، فالحواس والعقل فطرته وخلقه وعطيته »

« Il est Celui Qui guide (Al-Hâdi) ; les esclaves ne connaissent que ce qu’Il leur a appris, et ils ne saisissent [ou comprennent] que ce qu’Il leur a facilité pour pouvoir le saisir [et le comprendre]. En effet les sens et les raisons sont faits, créés et accordés par Lui. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite. Son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah. Voir la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– L’Imâm, le Faqîh( spécialiste de la jurisprudence), le Qâdî (juge), Abou ‘Abdi l-Lâh Al-Houçayn Ibnou Al-Haçan Al-Halîmi Al-Boukhâri Ach-Châfi’i est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire à Boukhârâ (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ de 1030 ans. C’est un grand savant dans l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imâm Ach-Châfi’i, dans lequel il a le niveau de Moujtahid mouqayyad. Il est également très connu dans la science du hadîth. L’Imâm Al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât ».

– Ici, l’Imâm Al-Halîmi explique que le Nom de Allâh « An-Noûr » signifie que Allâh est « Al-Hâdi » c’est-à-dire Celui Qui guide. Il ne faut pas comprendre de ce Nom, que Allâh serait une lumière qui est le contraire de l’obscurité car Il est Celui Qui crée la lumière.

– Allâh ta’âlâ dit dans Soûrat Al-An’âm :  { وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ } [ce qui a pour sens] : « Et Il (Allâh) créa les obscurités et la lumière », Dès lors, comment serait-il possible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures ?!

–  De nombreux savants ont tenu des propos similaire. Parmi eux :

  • Le compagnon Ibnou l-‘Abbâs [voir : ici],
  • Le Loughâwi Aboû Mansoûr Al-Azhari [voir : ici],
  • L’Imâm Al-Khattâbi [voir : ici],
  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « An-Noûr : Il est Celui Qui guide (Al-Hâdi), et il a été dit : Celui Qui crée la lumière (Al-Mounawwir)» [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni [voir : ici],
  • L’Imâm Ibnou l-Athîr [voir : ici],
  • Le Loughâwi Ibnou Mandhoûr [voir : ici],
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ  : [اللهُ نُورُ السَّمَوَاتِ وَالأَرْض] (Allâhou noûrou s-samâwâti wa l-ard) signifie que Allâh ta’âlâ est Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre vers la lumière de la foi, rapporté par Al-Bayhaqi de ‘Abdou l-Lâh Ibnou l-‘Abbâs, que Allâh les agrée tous deux. Allâh ta’âlâ n’est pas « noûr » dans le sens de « lumière » » [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • Et beaucoup d’autres.

– Le fait de croire que Allâh serait une lumière (contraire de l’obscurité) est une croyance contraire à l’Islâm, et cette croyance fait sortir de l’islâm. [voir à ce sujet la citation de l’Imâm An-Nâboulouçi : ici].

– Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh ta’âlâ est une lumière qui scintille » et cela est de la mécréance car il y a le reniement d’un texte et il s’agit de la parole de Allâh ta’âlâ [qui a pour sens : ] {Rien n’est tel que Lui} » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Les savants ont dit que les corps sont de deux sortes : les corps palpables (que l’on peux toucher) et les corps impalpables (que l’on ne peux pas toucher). La lumière est un corps impalpable et Allâh n’est ni un corps palpable ni un corps impalpable. Les savants ont été unanimes sur le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance. [Retrouvez des citations à ce sujet  : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants ayant mentionné que Allâh n’est pas une lumière : ici.

Le Chaykh Ahmad Razâ Barilwi parle de la croyance en Allâh

      

 

Dans son livre « Qawâri’ou l-Qahhâr fi r-Raddi ‘ala l-Moujassimah al-foujjâr », le Chaykh Ahmad Razâ Barilwi a dit :

« La croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah concernant l’exemption (tanzîh) de Allâh ‘Azza wa Jall :

 1. Allâh est exempt de tous défauts et manquements.

2. Tout a besoin de Lui et en dépend. Et Lui, Soubhânahou wa ta’âlâ, n’a besoin de rien et d’aucune façon.

3. Il est exempt de la ressemblance aux créatures.

4. Il n’est pas sujet aux changements. Il est maintenant tel qu’Il a toujours été de toute éternité. Et Il le sera éternellement. Il est absolument impossible qu’Il évolue d’un état à un autre.

5. Il n’est pas un corps et n’est sujet à rien de corporel.

6. Il n’est pas sujet aux mesures. Il n’est pas admissible que l’on dise qu’Il serait de telle ou telle mesure : ni long, ni large. Il n’est pas une substance. Il n’est ni épais, ni fin, [ni palpable ni impalpable,] ni beaucoup, ni peu, ni grand, ni petit en nombre ou en poids, et Il n’est ni lourd ni léger.

7. Il n’est pas une forme : ni étendu, ni replié, ni sphérique, ni allongé, ni triangulaire, ni carré, ni droit, ni tordu… Et il n’est nullement une image, même outre ce qui a été précité !

8. Il est exempt de la limite, du bord et de la fin. Il n’est pas sans limite au sens d’être étendu [continuellement] sans limite, mais au sens qu’Il est exempt de la mesure et de toutes autres caractéristiques corporelles. En disant : « sans limite », nous voulons renier toutes limitations ou finalités et non confirmer une mesure évoluant sans cesse et sans fin !

9. Il n’a pas existé à partir de quelque chose ou d’autrui. [Il n’a pas été engendré].

10. Il est impossible qu’Il soit composé de parties ou de parts.

11. Il est exempt d’être en une direction ou d’un coté. Il est impossible qu’Il soit à droite, à gauche, ou en bas. De même, il est impossible qu’Il soit, au sens de la direction : devant, derrière ou en haut.

12. Il est impossible qu’Il touche une création, d’être en contact avec ou d’en dépendre ou d’en être relatif.

13. Il est impossible d’être détaché d’une création au sens qu’il y ait une distance de séparation.

14. Il n’est pas dans un endroit ou un lieu.

15. Il est exempt des positions debout ou assise, de descendre, de monter, du mouvement, de l’immobilité et de toutes les autres caractéristiques corporelles ou correspondant quelque part aux corps.

Les points de base élémentaires de la croyance exemptant Allâh des défauts et de tout ce qui est corporel peuvent être étendus largement, mais ces quinze points que je viens de citer sont suffisant. »

 

Informations utiles :

– Le Chaykh Ahmad Ridâ (Razâ) Khân Barilwi Al-Qâdiri Al-Hanafi est né en 1272 et il est décédé en 1340 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 100 ans. Il est très connu dans la région du sous-continent Indien. Il a recueillit entre autre des ‘Ijâzah en hadîth de la part du Moufti Chafi’i de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân.

– Au début de son livre qu’il a écrit pour réfuter la croyance des anthropomorphistes (moujassimah), il cite la croyance des gens de Ahlou s-Sounnah en ce qui concerne l’exemption de Allâh de toute ressemblance avec Ses créatures.

– Il confirme le fait que Allâh existe sans endroit, sans direction, qu’Il n’est pas un corps, qu’Il n’est pas une forme, qu’Il n’est pas concerné par la descente, la monté et toute les autres caractéristiques des créatures.

Ibn Kathîr rapporte l’interprétation de l’Imâm Ahmad au sujet du verset « wa jâ-a Rabbouka »

   

Dans son livre d’histoire « Al-Bidâyah wa n-Nihâyah » (tome 5, page 322 de cette édition) Ibnou Kathîr rapporte l’interprétation de l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal. Il a dit :

« روى البيهقي عن الحاكم عن أبي عمرو بن السماك عن حنبل أن أحمد بن حنبل تأول قول الله تعالى {وجاء ربك} أنه : جاء ثوابه . ثم قال البيهقي : وهذا إسناد لا غبار عليه »

« Al-Bayhaqi rapporte de Al-Hakîm qui le tient de Abou ‘Amr ibn As-Sammâk qui le tient de Hanbal que Ahmad ibn Hanbal a interprété la parole de Allâh : {وَجَآءَ رَبُّك } « wa jâ-a Rabbouka » [Soûrat Al-Fajr / 22] en disant que Sa récompense viendra.

Puis, Al-Bayhaqi a dit: « Cette chaîne de transmission est incontestable »

Informations utiles :

– Ismâ’îl Ibnou Kathîr Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis (les wahhabites). Il a été élève de Ibnou Taymiyyah le moujassim durant sa jeunesse.

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Ici, Ibnou Kathîr mentionne dans son ouvrage, par le biais de l’Imâm Al-Bayhaqi, que l’Imâm Ahmad ibn Hanbal a fait l’interprétation du verset {وَجَآءَ رَبُّك } « wa jâ-a Rabbouka », en disant que c’est la récompense de Allâh qui viendra.

– Cette citation est une preuve supplémentaire confirmant le fait que les musulmans du Salaf avaient quelquefois recours à l’interprétation détaillée (ta-wîl).

– Quant aux moujassimah (ceux qui attribuent à Allâh les caractéristiques des créatures) ils comprennent de ce verset que Allâh lui-même viendra, c’est-à-dire qu’ils attribuent à Allâh le mouvement et le déplacement, et cela est un égarement clair.

– Ibnou Kathîr précise ensuite que l’Imam Al-Bayhaqi a dit que la chaîne de transmission de cette citation est incontestable.

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages »[Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth),  l’illustre savant (‘Allâmah), le digne de confiance, le spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), Chaykhou l-Islâm », il disait également à son sujet : « Si l’Imâm Al-Bayhaqi aurait voulu fonder sa propre école (Madh-hab) dans laquelle il réalise son ijtihâd (effort de recherche) il aurait été capable de cela vu l’abondance de sa science, et sa connaissance des divergences» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm Al-Bayhaqi était l’un des Imâm des musulmans, quelqu’un qui appelait à s’accrocher fermement à la religion, un éminent spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un grand Hâfidh (spécialiste du Hadîth), un spécialiste des fondements (Ousoûli) intelligent, un ascète pieux, un fervent adorateur de Allâh,  il se dressait pour soutenir le Madh-hab (c’est-à-dire le Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i) dans les fondements et dans les ramifications, il était une montagne de parmi les montagnes de science » [At-Tabaqât]
  • Ibnou Kathîr a dit à propos de lui : « Il n’avait pas de semblable à son époque dans la maîtrise [des sciences], la mémorisation, le Fiqh (la jurisprudence) et l’écriture [d’ouvrages], Il était un spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un spécialiste du Hadîth (Mouhaddith), un spécialiste des fondements (Ousoûli), il a étudié la science auprès de Al-Hâkim ‘Abdou l-Lâh An-Nayçâboûri , et il étudia également auprès d’autres que lui de nombreux sujets, il a composé de nombreux ouvrages utiles qui n’ont pas eu de semblable »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Ousoûli (spécialiste des fondements), le pieux, le vertueux, celui qui n’avait pas d’équivalent à son époque dans la mémorisation, Il a excellé dans la maîtrise [des sciences] et la mémorisation » [Al-Mountakhab]
  • Ibnou ‘Abdi l-Hâdi a dit à son sujet : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), l’illustre savant, le Chaykh de Khourâçân » [Tabaqât ‘oulamâ-i l-Hadîth]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il était celui qui soutenait le plus la voie de l’Imâm Ach-Châfi’i »[Wafayâtou l-A’yân]
  • Retrouvez la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– Cette interprétation de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a été mentionnée dans de nombreux ouvrages de savants. Parmi eux :

  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi, avec une chaîne de transmission authentique comme le mentionne Ibnou Kathîr [voir ci-dessus]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi Al-Hanbali [dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • Le Chaykh Ahmad Ibn Hamdân Al-Hanbali [dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir : ici]
  • Le Chaykh As-Sa’di Al-Hanbali [voir : ici]
  • Le Chaykh Moujîrou d-Dîn Al-‘Oulaymi Al-Hanbali [dans son tafsîr]
  • Le Chaykh Al-Kawthari [dans son introduction du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et [l’Imâm] Ahmad a certes interprété certains versets et certains hadîths comme le verset de an-najwâ, ainsi que Sa parole { أَن يَأْتِيَهُمُ اللّهُ} [an ya-tiyahoumou l-Lâh] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance (c’est-à-dire les manifestations de Sa toute puissance) et Son ordre. Et Sa parole {وَجَاء رَبُّكَ} [wa jâ-a rabbouk] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance. Et Ibnou l-Jawzi [Al-Hambali] a mentionné ces deux interprétations [de l’Imâm Ahmad] dans « Al-Minhâj » et il a, quant à lui, penché dans le fait de prendre les versets tels qu’ils sont parvenus sans en donner d’explications, et Ibn ‘Aqîl [Al-Hambali] a interprété de nombreux versets et khabar. Et [l’Imâm] Ahmad a interprété la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « الحجر الأسود يمين الله في الارض » [al-hajarou l-aswad yamînou l-Lâhi fi l-ard] et ce qui est similaire » [Nihâyatou l-Moubtadi-în]. Cela nous indique que bien que la voie majoritaire des savants du Salaf était de ne pas procéder à l’interprétation, il est toutefois arrivé que certains d’entre eux, à l’image de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal, la pratique dans certains cas. Et il en est de même concernant les savants du madh-hab Hambalite.

– De nombreux savants ont donné des explications similaires, parmi eux :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui dit que le Majî de Allâh n’est pas un mouvement ou un déplacement [voir : ici] et il explique qu’il est valable de se contenter d’accepter le majî sans comment (bilâ kayf) [voir : ici] en niant par cette expression le déplacement ou le mouvement à l’égard de Allâh.
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui a dit : « Le sens du majî n’est pas le déplacement et la disparition [d’un endroit à autre], Allâh est exempt de cela, mais le sens de Sa parole { وجاء ربك } « wa jâ-a Rabbouk » c’est-à-dire l’ordre de ton Seigneur viendra, ainsi que Son jugement » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi [voir : ici]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) qui a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ { وجاء ربك والملك } « wa jâ-a Rabbouka wa l-malak » c’est-à-dire : l’ordre de ton Seigneur viendra ; et ceci [ce genre de formulation] est très utilisé dans la langue arabe » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]
  • L’Imâm Ath-Tha’âlibi [voir : ici]
  • Et autres qu’eux.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes à exempter Allâh des caractéristiques des corps comme le mouvement et le déplacement. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [voir : ici]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [voir : ici]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [voir : ici]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Ghazâli [voir : ici]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [voir : ici]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm An-Nawawi [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [voir : ici] et [voir : ici]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [voir : ici]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [voir : ici]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir :ici]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [voir : ici]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [voir : ici]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [voir : ici] et [voir : ici]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [voir : ici]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [voir : ici]
  • et beaucoup d’autres…

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes que Allâh yajî au jour du jugement […] et Son majî n’est pas un mouvement ni un déplacement » [Al-Iqnâ’]

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui mentionne l’unanimité [voir : ici] et [voir : ici]

Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri confirme que Allâh existe de toute éternité sans endroit

   

Dans son livre « Qisasou l-Ambiyâ : Âdam ‘alayhi s-salâm », le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit :

« كان الله ولـم يكن شىءٌ غيره فلـم يكن زمانٌ ولا مكان ولا قُطْرٌ ولا أوانٌ ، ولا عرشٌ ولا ملكٌ ، ولا كوكبٌ ولا فلكٌ ، ثم أوجد العالـم من غير احتياجٍ إليه ، ولو شاء ما أوجده . فهذا العالـم كله بما فيه من جواهر وأعراض حادثٌ عن عدم ، ليس فيه شائبة من قِدم ، حسبما اقتضته قضايا العقول ، وأيدته دلائل النقول ، أجمع عليه الـملِّيُّون قاطبةً إلاّ شُذاذاً من الفلاسفة قالوا بقدم العالـم ، وهم كفار بلا نزاع »

« Allâh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité, il n’est de toute éternité ni temps ni endroit, ni périmètre, ni instant, ni Trône, ni anges, ni astres, ni planètes. Il fait exister le monde sans en avoir besoin et s’Il le voulait Il ne le ferait pas exister. Tout ce monde avec ce qu’il contient de substances (jawhar) et de caractéristiques qui adviennent au corps (‘arad)  tout cela est passé du néant à l’existence. Il n’y a pas dans tout cela quoi que ce soit qui soit de toute éternité tout comme l’indique la preuve rationnelle et tout comme le rapportent les preuves textuelles. Toutes les communautés sont d’accord sur ce point, mis à part l’aberration des philosophes qui ont prétendu que ce monde est sans début ; ce sont incontestablement des mécréants ».

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) du Maghreb, le Chaykh Abou l-Fadl ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mouhammad As-Siddîq Al-Ghoumâri Al-Hassani est décédé en 1413 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 20 ans.

– Ici il dit que Allâh existe de toute éternité sans endroit, sans trône, ni aucune autres créatures.

– Cela est tiré de la parole même du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : « Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ainsi ni la terre, ni les cieux, ni les corps, ni les lettres, ni les langues, ni les directions, ni les endroits, ni le trône, ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh.

– Il confirme également que celui qui a pour croyance qu’il y aurait quelque chose qui existerait de toute éternité avec Allâh, alors il est un mécréant.

L’Imâm As-Soubki rapporte que Âdam a fait le tawassoul par le Prophète Mouhammad

         

Dans son livre « Chifâ-ou s-Saqâm fî Ziyârati Khayri l-Anâm » (page 358 et 359 de cette édition), l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit :

« عن عمر بن الخطاب رضي الله عنه قال: قال رسول الله (صلى الله عليه وسلم): « لما اعترف  آدم عليه السلام بالخطيئة قال: يا رب أسألك بحق محمد لما غفرت لي. فقال الله: يا آدم، وكيف عرفت محمدا ولم أخلقه؟ قال: يا رب لأنك لما خلقتني بيدك، ونفخت فيّ من روحك رفعت رأسي، فرأيت على قوائم العرش مكتوبا: (لا إله إلا الله، محمد رسول الله) فعرفت أنك لم تضف إلى اسمك إلا أحب الخلق إليك، فقال الله: صدقت يا آدم، إنه لأحب الخلق إليّ، إذ سألتني بحقه فقد غفرت لك، ولولا محمد ما خلقتك ».
قال الحاكم: هذا حديث صحيح الإسناد »

« ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) a dit : « Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit [ce qui a pour sens] :

« Lorsque Âdam (عليه السلام) a commis le [petit] péché, il a dit : Ô Seigneur, je te demande par le degré de Mouhammad de me pardonner. Allâh ‘azza wa jall lui dit [et Allâh sait toute chose de toute éternité]: Ô Âdam, Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé. Il lui a dit : Ô Seigneur , parce que lorsque Tu m’as créé par Ta toute-puissance et que Tu as fait insuffler en moi l’âme honorée qui T’appartient, j’ai levé les yeux et j’ai vu inscrit sur les piliers du Trône : « Il n’est de dieu que Allâh, Mouhammad est le messager de Allâh ». J’ai su alors que Tu n’as joint à Ton nom que celle de Tes créatures que Tu agréés le plus. Allâh ‘azza wa jall dit : Tu dis vrai ô Âdam. Il est certes celle de Mes créatures que J’agréé le plus. Comme tu M’as invoqué par son degré, Je te pardonne et si ce n’était à cause de Mouhammad, Je ne T’aurais pas créé ».

Al-Hâkim a dit : « ceci est un hadîth dont la chaîne de transmission est sahîh (authentique) ». » 

 

Informations utiles :

– L’Illustre savant, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge), le Hâfidh (spécialiste de la sience du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moujtahid (jurisconsulte), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) le Chaykh Taqiyyou d-Dîn ‘Ali Ibnou ‘Abdi l-Kâfî As-Soubki est né en 683 à Soubk et il est décédé en 756 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 680 ans. Il était du Madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.  Son père et son fils (Taj ad-Dîn Aboû Nasr ‘Abdou l-Wahhâb Ibn Taqiyyou d-Dîn as-Soubki) étaient également des savants reconnues.

  • Le Hâfidh As-Souyoûti a dit le concernant : « L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (exégète), le Ousoûli (spécialiste des fondements), al-Adîb, le Moujtahid […] Chaykou l-Islâm, l’Imâm de son époque». [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami le surnommait « Chaykh al-Islâm ». [Al-Jawhar], et il a dit de lui : « L’Imâm, le Moujtahid, celui pour lequel il y a accord sur le fait qu’Il est un grand imâm et sur son grand degré, sa grande maîtrise, son rang d’ijtihad» [Al-Fatâwa l-Hadîthiyyah]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki (son fils) a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Moutakallim (spécialiste de la croyance), al-Adîb, le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le Moujtahid […] Chaykou l-Islâm, le juge des juges (Qâdi l-Qoudâ)». [At-Tabaqât]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi a dit à son sujet : « Taqiyyou d-Dîn Abou l-Haçan le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Châfi’ite, le Moufassir (exégète), le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le Mouqri (spécialiste de la récitation) […] Chaykh al-Islâm, l’un des grands Moujtahid» [Tabaqâtou l-Moufassirîn]
  • As-Safadi a dit de lui :« Le juge des juges (Qâdi l-Qoudâ) […]  le Chaykh, l’Imâm, le savant (al-‘Âlim), l’Illustre savant (al-‘Allâmah) […] le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Mouhaddîth (transmetteur du hadîth), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] le Nahwi (spécialiste de la grammaire), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’un des grands moujtahid […] Chaykhou l-Islâm, le grand savant de la Oummah, le pôle des Imâms  ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « Al-Qâdî (Juge), l’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), la fierté des savants» [Al-Mou’jam Al-Moukhtas]. Et Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (poésie arabe) en éloge à Taqiyyou d-Dîn As-Soubki : “Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l’océan de science, le taqiyy l’a gravi, Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque, Le plus éloquent d’entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : ‘Ali”, il s’agit de ‘Ali le fils de ‘Abdou l-Kâfî, As-Soubki.
  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Le Chaykh al-Islâm de son époque, l’un des Houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) et des Moufassirîn (exégètes)» [Al-A’lâm]

– Ici, après avoir confirmé que le tawassoul par le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permis dans tout les cas, même après sa mort [voir l’article : ici], il rapporte le tawassoul effectué par Âdam (عليه السلام).

– Ce hadîth a été rapporté par :

  • Le Hâfidh Al-Hâkim qui l’a déclaré sahîh (authentique) ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission sahîh (authentique) tout comme l’a mentionné le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibn Zayni Dahlân ;
  • Le Hâfidh At-Tabarâni ;
  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir ;
  • Et autres qu’eux.

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Le prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [voir l’article à ce sujet : ici]

– Le tawassoul est donc un acte que nous ont enseigné les prophètes (‘alayhimou s-salâm).

– Lorsque Allâh demande à Âdam « Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé », ce n’est pas par ignorance, car Allâh sait toute chose de toute éternité, et Il n’est pas concerné par l’ignorance. Cette demande était pour une sagesse particulière.

– Dans ce même ouvrage l’Imâm As-Soubki dit que le premier à avoir innové l’interdiction du tawassoul est Ibn Taymiyah (moujassim) [Voir l’article : ici]

– Retrouvez d’autres citations au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

– L’Imâm, le Hâfidh Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou ‘Abdou l-Lâh Al-Hâkim An-Nayçâboûri est né en 321 à Nayçâboûr et il est décédé en 405 de l’Hégire à Nayçâboûr également (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Il est très connu dans la science du hadîth, et son ouvrage le plus réputé est son recueil de hadîth « Al-Moustadrak ‘ala s-Sahîhayn » dans lequel il rapporte des hadîth selon les conditions d’acceptation de l’Imâm Al-Boukhâri et de l’Imâm Mouslim.

L’Imâm Al-Qourtoubi explique le verset “wa jâ-a rabbouka” et confirme que Allâh est sans endroit

Sujet : Allâh existe sans endroit

  

Dans son célèbre tafsîr, lors de l’explication du verset 22 de Soûrat Al-Fajr, l’Imâm Al-Qourtoubi a dit :

«{وَجَاءَ رَبُّكَ} أي أمره و قضاؤه. قاله الحسن ، وهو من باب حذف المضاف»

« « wa jâ-a Rabbouka » {وَجَآءَ رَبُّك }, c’est-à-dire que viendront l’ordre de ton Seigneur et Son jugement. Al-Haçân [Al-Basri] a dit cela.»

Plus loin, il dit :

« والله جل ثناؤه لا يوصف بالتحول من مكانٍ إلى مكانٍ ، وأنَّى له التحول والانتقال ولا مكان له ولا أوان ، ولا يجري عليه وقتٌ ولا زمــان ، لأن في جريان الوقت على الشىء فــوت الأوقات ، ومن فــاته شىء فهو عاجز »

« Allâh, gloire à Lui, n’est pas qualifié par l’évolution d’un endroit à un autre, Il Lui est impossible le changement, le déplacement, Il n’a pas d’endroit ni d’époque. Il n’est pas sujet à l’instant ni au temps car l’écoulement du temps sur quelque chose implique que les moments passés lui échappent et celui à qui quelque chose échappe n’est pas tout puissant ».

 Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète) Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) […] un Imâm très intelligent, un érudit dans la science, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui sont très utiles et qui indiquent sa grande connaissance, et l’abondance de sa vertu » [Târîkhou l-Islâm]
  • Ibnou Farhoûn al-Mâliki a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm […] le moufassir (exégète), Il était parmi les esclaves vertueux de Allâh, de parmi les savants , les connaisseurs, les pieux, les détachés du bas-monde, ceux qui sont occupé par les affaires qui concernent l’au-delà. » Et il a dit au sujet de son Tafsîr (exégèse du Qour-ân) : « Il compte parmi les tafsîr les plus importants et les plus éminents en terme de mérite  » [Ad-Dîbâj]
  • Ibnou ‘Imâd al-Hambali a dit : « Il était un Imâm, un savant, de parmi ceux qui ont une grande connaissance du hadîth, auteur de bons ouvrages » [Chadharâtou dh-Dhahab]
  • Mouhammad Makhloûf a dit à son sujet : « Le savant, l’Imâm, le glorieux (al-jalîl), le vertueux (al-fâdil), le spécialiste de la jurisprudence (faqîh), le spécialiste de l’explication du Qour-ân (moufassir), le pieux, celui qui est scrupuleux, celui qui est complet, il était parmi les esclaves vertueux de Allâh et de parmi les savants qui ont le plus de science »[Chajaratou n-Noûr]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est de parmi les plus grands des moufassiroûn (exégètes du Qour-ân), il était vertueux, et pieux» [Al-A’lâm]

–  Ici il explique le verset {وجاءَ ربُّكَ} « wa jâ-a rabbouka » [Soûrat Al-Fajr/22] et dit que cela signifie que c’est l’ordre de Allâh et Son jugement qui viendront. Et il précise que cette explication a été donnée par l’Imâm Al-Haçân Al-Basri.

–  L’Illustre successeur des compagnons (tâbi’i), l’Imâm Aboû Sa’îd Al-Haçan Ibn Abi l-Haçan Yaçâr Al-Basri est né en 21 et est décédé en 110 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1325 ans. Il fut l’un des savants de l’Islâm les plus réputé, de nombreux compagnons et autres savants de l’Islâm ont fait son éloge.

– Ce verset ne veut pas dire que c’est Allâh lui-même qui viendra comme l’ont prétendu certains anthropomorphistes. L’Imâm Ach-Chahrastâni a dit à ce sujet : « En ce qui concerne les expressions révélées (c’est-à-dire présentes dans le Qour-ân ou la Sounnah) telles que « al-istiwâ », « al-wajh », « al-yadayn », « al-janb », « al-majî » [comme dans le verset wa jâ-a Rabbouka], « al-ityân », « al-fawqiyyah » et d’autres que celles-ci, les anthropomorphistes les prennent selon leur sens apparent, je veux dire telles qu’elles sont comprises lorsqu’elles sont employées au sujet des corps » [Al-Milal wa n-Nihal]

– Cette interprétation à également été rapportée de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal dans de nombreux ouvrages de savants. Parmi eux :

  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi, avec une chaîne de transmission authentique comme le mentionne Ibnou Kathîr [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi Al-Hanbali [dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • Le Chaykh Ahmad Ibn Hamdân Al-Hanbali [dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh As-Sa’idi Al-Hanbali [Al-Jawhar Al-Mouhsal]
  • Le Chaykh Moujîrou d-Dîn Al-‘Oulaymi Al-Hanbali [dans son tafsîr]
  • Le Chaykh Al-Kawthari [dans son introduction du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– Cette citation est une preuve supplémentaire confirmant le fait que les musulmans du Salaf avaient quelquefois recours à l’interprétation détaillé (ta-wîl).

– Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et [l’Imâm] Ahmad a certes interprété certains versets et certains hadîths comme le verset de an-najwâ, ainsi que Sa parole { أَن يَأْتِيَهُمُ اللّهُ} [an ya-tiyahoumou l-Lâh] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance (c’est-à-dire les manifestations de Sa toute puissance) et Son ordre. Et Sa parole {وَجَاء رَبُّكَ} [wa jâ-a rabbouk] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance. Et Ibnou l-Jawzi [Al-Hambali] a mentionné ces deux interprétations [de l’Imâm Ahmad] dans « Al-Minhâj » et il a, quant à lui, penché dans le fait de prendre les versets tels qu’ils sont parvenus sans en donner d’explications, et Ibn ‘Aqîl [Al-Hambali] a interprété de nombreux versets et khabar. Et [l’Imâm] Ahmad a interprété la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « الحجر الأسود يمين الله في الارض » [al-hajarou l-aswad yamînou l-Lâhi fi l-ard] et ce qui est similaire » [Nihâyatou l-Moubtadi-în]. Cela nous indique que bien que la voie majoritaire des savants du Salaf était de ne pas procéder à l’interprétation, il est toutefois arrivé que certains d’entre eux, à l’image de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal, la pratique dans certains cas. Et il en est de même concernant les savants du madh-hab Hambalite.

– De nombreux autres savants ont donné des explications similaires, parmi eux :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui dit que le Majî de Allâh n’est pas un mouvement ou un déplacement [Dans son livre Al-I’tiqâd] et il explique qu’il est valable de se contenter d’accepter le majî sans comment (bilâ kayf) [Dans son ouvrage Al-I’tiqâd] en niant par cette expression le déplacement ou le mouvement à l’égard de Allâh.
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui a dit : « Le sens du majî n’est pas le déplacement et la disparition [d’un endroit à autre], Allâh est exempt de cela, mais le sens de Sa parole { وجاء ربك } « wa jâ-a Rabbouk » c’est-à-dire l’ordre de ton Seigneur viendra, ainsi que Son jugement » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi [Dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) qui a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ { وجاء ربك والملك } « wa jâ-a Rabbouka wa l-malak » c’est-à-dire : l’ordre de ton Seigneur viendra ; et ceci [ce genre de formulation] est très utilisé dans la langue arabe » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]
  • L’Imâm Ath-Tha’âlibi [Dans son tafsîr]
  • Et autres qu’eux.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes a exempter Allâh des caractéristiques des corps comme le mouvement et le déplacement. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes que Allâh yajî au jour du jugement […] et Son majî n’est pas un mouvement ni un déplacement » [Al-Iqnâ’]

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

– Puis, l’Imâm Al-Qourtoubi confirme le fait que Allâh existe sans endroit, qu’Il n’est pas concerné par le changement et le déplacement, et qu’Il ne dépend pas du temps.