Dans son livre « Ousoûl Ad-Dîn » le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit :
« المُجسّمة كفّار لأنهم اعتقدوا أنّ كلّ ما لا يكون متحيزاً ولا في جهة فليس بموجود ونحن نعتقد أنّ كلّ متحيّز فهو مُحْدَثٌ وخالقه موجود ليس بمُتحيّز ولا في جهة فالمُجسّمة نَفَوا ذات الشىء الذي هو الإله فيلزمهم الكفر»
« Les moujassimah (anthropomorphistes) sont mécréants car ils ont cru que tout ce qui n’est pas localisé, limité et dans une direction alors n’existe pas. Et nous, nous croyons que tout ce qui est localisé, limité est entré en existence et Son Créateur existe et n’est ni localisé, ni limité et ni dans une direction. Les moujassimah (anthropomorphistes) ont donc nié l’Etre Qui a la divinité c’est pour cela qu’ils sont déclaré mécréants. »
Informations utiles :
– Le Moufassir –exégète– Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsîrou l-Kabîr » est l’un des tafsîr les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).
– Ici, il confirme que les moujassimah (ceux qui attribuent le corps, la direction et l’endroit à Allâh) sont mécréants.
– Il confirme également le fait que Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction et qu’Il n’est pas limité.
– Dans d’autres passages de ses ouvrages, l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Razi confirme la croyance des gens de la Sounnah :
- Dans son tafsîr, lorsqu’il aborde le verset 11 de soûrat Ach-Choûra { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu cette âyah comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction. Ils ont dit s’Il était un corps Il aurait été semblable à tous les corps et ceci implique qu’Il aurait des semblables et des ressemblants à Lui, or ceci est faux du fait même du Texte explicite de Sa Parole ta’âlâ : { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui ». » [voir l’article : ici]
- Dans son tafsîr, lors de l’explication du verset 4 de soûrat Ach-Choûrâ, l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Dans la parole de Allâh ta’âlâ : {وَهُوَ ٱلۡعَلِىُّ ٱلۡعَظِيمُ} (wa houwa l-‘Aliyyou l-‘Adhîm) [qui signifie : « Il est Celui Qui a la domination absolue par la puissance et l’éminence du mérite »], il n’est pas possible que ce qui est visé par Al-‘Aliyy soit l’élévation par la direction et l’endroit puisque les preuves de la corruption de cette croyance ont été confirmées. Il n’est pas possible non plus que ce qui est visé par Al-‘Adhîm soit l’éminence par la corpulence et l’ampleur du corps car cela impliquerait qu’il soit composé de parties et d’éléments et cela est contraire à la parole de Allâh : {اللَّهُ أَحَدٌ} (Allâhou ahad) [qui signifie : « Allâh est unique »].». [voir l’article : ici]
- Dans son tafsîr, lors de l’explication du verset { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَمَا كُنْتُم} (wa houwa ma’akoum aynamâ kountoum) [Soûrat Al-Hadîd/4] , l’Imam Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Les spécialistes de la science de la croyance (al-moutakallimoûn) ont dit que cette « ma’iyyah » est soit par la science, soit par la préservation et la protection ou bien les deux. Il est confirmé l’unanimité sur le fait que Allâh soubhânah n’est pas avec nous dans un endroit, ni une direction, ni dans un espace. Donc concernant Sa parole “wa houwa ma’akoum” il est indispensable d’en faire le ta-wîl (interprétation), et si le ta-wîl (interprétation) nous est permis ici, alors il est indispensable qu’il soit permis dans d’autres endroits [c’est-à-dire d’autres versets]». [voir l’article : ici]
– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :
- L’Imâm ‘Ali Ibnou Abî Tâlib [voir : ici]
- L’Imâm Aboû Hanîfah [voir : ici]
- L’Imâm Mâlik [voir : ici]
- L’Imâm Ach-Châfi’i [voir : ici] et [voir : ici]
- L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal [voir : ici]
- L’Imâm Al-Ach’ari [voir : ici] et [voir : ici]
- Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
- L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi [voir : ici]
- L’Imâm Ibnou Battâl (449 H.)
- L’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici]
- L’Imâm Al-Ghazâli qui rapporte également l’unanimité [voir : ici]
- L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi [voir ci-dessus]
- L’Imâm An-Nawawi (676 H.)
- L’Imâm Al-Mawsili [voir : ici]
- L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (699 H.)
- L’Imâm An-Naçafi (710 H.) [voir : ici]
- L’Imâm Safiyyou d-Dîn Al-Hindi (715 H.)
- Le Chaykh Ibnou Amîr Al-Hajj Al-Hanafi (733 H.)
- Le Chaykh Mahmôud Al-Qoûnawi Al-Hanafi (771 H.)
- L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni (829 H.)
- Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri qui rapporte l’unanimité [voir : ici]
- L’Imâm As-Souyoûti [voir : ici]
- Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [voir : ici]
- Le Chaykh Al-Mounâwi [voir : ici]
- Le Chaykh Mouhammad Mayyârah (1072 H.)
- Le Chaykh Ibn Balbân [voir : ici]
- L’Imâm Al-Bayâdi (1098 H.)
- L’Imâm Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi [voir : ici]
- Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Ibn Houçayn Al-‘Alawi (1272 H.)
- Le Chaykh Mouhammad ‘illaych Al-Mâliki [voir : ici]
- Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari (1335 H.)
- Le Chaykh Al-Marighni Az-Zaytoûni qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
- L’Imâm Al-Kawthari [voir : ici]
- Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku [voir : ici]
- Le Mouhaddith Mouhammad Yâçîn Al-Fâdâni (1410 H.)
- Le Mouhaddith Al-Harari (1429 H.)
- Et beaucoup d’autres…
– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :
- L’Imâm Ja’far As-Sâdiq [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici]
- L’Imâm Aboû Hanîfah [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici]
- L’Imâm Mâlik [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici]
- L’Imâm Ach-Châfi’i [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici]
- L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal [voir : ici]
- L’Imâm Al-Ach’ari [voir : ici] et [voir : ici]
- L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi [voir : ici]
- Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
- L’Imâm Al-Jouwayni [voir : ici]
- L’Imâm An-Naçafi (508 H.) [voir : ici]
- L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i (578 H.)
- L’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm [voir : ici]
- L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi [voir ci-dessus]
- L’Imâm An-Nawawi [voir : ici]
- L’Imâm Al-Mawsili [voir : ici]
- Le Chaykh Badrou r-Rachîd Al-Hanafi [voir : ici]
- Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi (826 H.) qui rapporté l’unanimité,
- L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni (829 H.)
- Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [voir : ici]
- Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici]
- Le Chaykh Nidhâmou d-Dîn Al-Hindi (Al-Fatâwa l-Hindiyyah) [voir : ici]
- Le Chaykh Al-Mounâwi [voir : ici]
- Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi [voir : ici]
- L’Imâm Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi [voir : ici]
- Le Chaykh Ibn Balbân [voir : ici]
- Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki [voir : ici]
- Le Chaykh Mouhammad ‘illaych Al-Mâliki [voir : ici]
- Le Chaykh Al-Qawouqji [voir : ici]
- L’Imâm Al-Kawthari [voir : ici]
- Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui mentionne l’unanimité [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici]
- Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku [voir : ici]
- Le Mouhaddith Al-Harari (1439 H.)
- Et beaucoup d’autres…