Sujet : Le mensonge du wahhabite Al-Albâni
[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]
Dans son livre intitulé « At-Tawhîdou Awwalan Yâ Dou’âta l-Islâm » [page 22 de cette édition], le wahhabite Al-Albâni a dit mensongèrement :
« لو سألت اليوم كبار شيوخ الأزهر – مثلاً – أين اللّه؟ لقالوا لك: في كل مكان ! »
« Si tu questionnes, aujourd’hui, les plus grands chouyoûkh d’Al-Azhar -par exemple- : « Ayna l-Lâh ? [litt : où est Allâh ?]», Ils te diront : « dans tous les endroits ».
Informations utiles :
– Mouhammad Nasr Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a plus de vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoûkh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.
- L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ».[I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
- Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth».[Ach-Charhou l-Qawîm]
– Ici, nous voyons que Al-Albâni (wahhabite) fait preuve de bassesse en mentant et calomniant sur les savants d’Al-Azhar, en les accusant d’adopter une croyance qui n’est absolument pas la leur. En effet, Al-Albâni (wahhabite) les accuse mensongèrement de croire que Allâh est dans tous les endroits (fî koulli makân).
– Cette croyance est celle des mou’tazilah, des jahmiyyah et également celle de Sayyid Qoutb [voir son livre « Fî Dhilâli l-Qour-ân »].
– Or, ce qui est enseigné par Al-Azhar, dans le passé jusqu’à nos jours, c’est que Allâh existe sans endroit ni direction. En effet :
- L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni (m.852 H.) qui compte de parmi les grands savants d’Al-Azhar a dit : « Le fait que les deux directions du haut et du bas soient impossibles au sujet de Allâh n’implique pas qu’on ne Le qualifie pas par al-‘oulouww (l’élévation par le degré) car Son attribution par al-‘oulouww vient dans le sens figuré. Ce qui est impossible, c’est qu’il vienne dans le sens physique (c’est-à-dire l’élévation par l’endroit) » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
- L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni (m.852 H.) qui compte de parmi les grands savants d’Al-Azhar, lors de l’explication du Hadîth dans lequel Zaynab Bintou Jahch (l’épouse du Prophète), il a dit : « إن الله أنكحنى في السماء » : « Al-Karmâni a dit : Le sens apparent de Sa parole (fi s-samâ) n’est pas le sens qui est visé car Allâh est exempt de l’incarnation dans un endroit et comme la direction du haut est une direction plus honorable que les autres directions, cela est une attribution qui indique l’exemption de toutes imperfections de l’Être et des attributs » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
- L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni (m.852 H.) qui compte de parmi les grands savants d’Al-Azhar a dit aussi : «La croyance du Salaf, des Imams et des savants de la Sounnah du Khalaf, c’est que Allâh est exempt du mouvement, du déplacement et de l’incarnation. Rien n’est tel que Lui » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
- Le Hâfidh As-Sakhâwi (m. 902 H.) a dit : « Notre Chaykh –il vise le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqâlani– a dit : La science de Allâh concerne tous les endroits et Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt d’être incarné dans les endroits, en effet, Allâh soubhânahou wa ta’âlâ existe de toute éternité avant que les endroits n’entrent en existence » [Dans son livre « Al-Maqâsidou l-Haçanah »]
- Le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi Al-Maliki (m.899 H.) qui fût enseignant à Al-Azhar a dit : « Quant au fait de nier l’endroit au sujet de Allâh, la preuve de cela est ce qu’a cité l’auteur [le chaykh Yahyâ Al-Qourtoubi], à savoir que Allâh est Le Créateur de l’endroit, et cela prouve que Allâh existe avant la création de l’endroit, ainsi il n’est pas valable à Son sujet d’être dans un endroit » [Dans son commentaire de « Al-Mouqadimmah Al-Qourtoubiyyah»]
- Le Hâfidh Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti (m.911 H.) qui compte de parmi les grands savants d’Al-Azhar a dit : « La parole de Allâh : {ليس كمثله شيء } « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») est une réfutation de la croyance des Mouchabbihah (Ceux qui assimilent Allâh à Ses créatures) et une confirmation qu’Il (Allâh) n’est pas une substance, ni un corps, ni une caractéristique d’un corps, ni une couleur, ni un goût, qu’Il n’occupe pas un endroit et qu’Il ne dépend pas du temps » [Dans son livre « Al-Iklîl fi stinbâtit-Tanzîl »]
- Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri Al-Azhari (m.926 H.) a dit : « Certes, Allâh n’est pas un corps ni une caractéristique qui advient aux corps. Il n’est pas dans un endroit ni sujet au temps » [Dans son commentaire de Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah ]
- Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami Al-Azhari (m. 974 H.) a dit : « … il s’agit de la voie des gens du Khalaf (c’est-à-dire majoritairement), ils ont adopté cette position compte tenu de l’augmentation des mauvais innovateurs (moubtadi’ah) qui attribuaient à Allâh la direction et le corps et autres de parmi ce qui est impossible à l’égard de Allâh ta’âlâ » [Dans son livre « Al-Minhajou l-Qawîm »]
- Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami Al-Azhari (m. 974 H.) a dit aussi : « Sache que Al-Qarâfi et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi’i, de Mâlik, de Ahmad [Ibn Hanbal] et de Aboû Hanîfah, que Allâh les agrée, que ceux qui disent [à propos de Allâh] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] ont raison en cela » [Dans son livre « Al-Minhajou l-Qawîm »]
- Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami Al-Azhari (m.974 H.) a dit également : « Un groupe d’entre eux (c’est-à-dire du Salaf) ainsi que du khalaf a dit : celui qui croit que Allâh est dans une direction est mécréant, tout comme l’a dit clairement Al-‘Irâqi, et il a dit : c’est l’avis de Aboû Hanîfah, de Mâlik, de Ach-Châfi’i, de Al-Ach’ari et de Al-Bâqillâni » [Dans son livre Al-Minhajou l-Qawîm]. Il a également dit cela dans son livre [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh].
- Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Bâqi Az-Zourqâni Al-Mâliki Al-Azhari (m.1122 H.) a dit aussi : « Al-Baydâwi a dit : Puisqu’il a été confirmé par les preuves catégoriques que Allâh soubhânahou est exempt du corps et de la localisation, il Lui est impossible le nouzoûl dans le sens d’un déplacement d’un endroit vers un endroit qui lui serait inférieur» [Dans son commentaire du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
- Le Chaykh Ad-Dardîr Al-Mâliki Al-Azhari (m.1201 H.) a dit : « Il (Allâh) est exempt de l’incarnation, de la direction, du contact, de la séparation et de ce qui serait stupide de Lui attribuer » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah]
- Le Chaykh Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki Al-Azhari (m.1299 H.) a dit dans le chapitre de l’apostasie : « C’est de la mécréance explicite […] le fait de croire que Allâh serait un corps ou qu’Il serait localisé, ce qui impliquerait qu’Il soit entré en existence et qu’Il aurait eu besoin de qui l’a créé » [Dans son livre « Minhou l-Jalîl ‘alâ Moukhtasari l-‘Allâmati Khalîl »]
- Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari (m. 1335 H.), qui était à son époque le Chaykh d’Al-Azhar, a dit : « La voie du groupe qui est sauvé, et c’est ce sur quoi les sunnites ont été unanimes, c’est que Allâh ta’âlâ est exempt de toute ressemblance avec ce qui entre en existence et que par conséquent, Il est exempté de la direction et de l’endroit tout comme les preuves catégoriques l’ont indiqué » [Rapporté par le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi]
- Le Chaykh ‘Abdou l-Majîd Ach-Chournoûbi Al-Azhari (m. 1348 H.) a dit : « Allâh est exempt d’imperfection, Il ne dépend pas du temps, Il n’est pas contenu dans un endroit, et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » [Dans son Charh Tâ-iyyati s-Souloûk]
- Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari (m. 1352 H.) a dit : « Bismi l-Lâhi r-Rahmâni r-Rahîm, La louange est à Allâh Le Seigneur des mondes. Celui Qui est exempt des caractéristiques des créatures, comme la direction, le corps, l’endroit et le fait d’être au-dessus. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, celui qui est venu avec l’effacement de l’association (ach-chirk) et de l’athéisme (al-Ilhâd), celui qui nous a ordonné d’exempter Allâh ta’âlâ des attributs des esclaves. » [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
- Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari (m. 1352 H.) a dit : « Quant à la voie du Salaf et du Khalaf concernant les versets et les hadiths non explicites (moutachâbih), tous se sont accordés à dire que Allâh ta’âlâ est exempt des caractéristiques des créatures, que Allâh ‘azza wa jall n’a pas d’endroit, ni au trône, ni dans le ciel, ni ailleurs. Et qu’Il n’est pas caractérisé par l’incarnation dans des choses qui seraient entrées en existence, ni par le contact avec quoi que ce soit, ni par le changement, ni par le déplacement et ce qui est du même ordre des caractéristiques de ce qui entre en existence. Mais Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est tel qu’Il est [de toute éternité], avant qu’Il n’ait créé le trône, le piédestal, les cieux et autres choses qui sont entrées en existence. » [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
- Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari (m. 1352 H.) a dit : « Quiconque a cru que Allâh ta’âlâ est incarné dans un endroit, ou qu’Il est en contact avec un endroit, ou avec quoi que ce soit parmi les créatures comme le trône (al-‘Arch), le piédestal (al-Koursi), le ciel, la terre ou autre que cela est catégoriquement un mécréant. Toutes les récompenses de ses actes sont annulés que ce soit sa prière, son jeûne, son pèlerinage et autres que ceux-là. Sa femme cesse d’être son épouse, il doit se repentir immédiatement [en revenant à l’Islâm par la prononciation des deux témoignages] et s’il meurt sur cette croyance, que Allâh ta’âlâ nous en préserve, il n’est pas lavé, on ne fait pas la prière funéraire en sa faveur, on ne l’enterre pas dans un cimetière de musulmans. Et sont pareils à celui-là tous ceux qui ont cru [en une telle personne] avec cette croyance, que Allâh ta’âlâ nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvais actes. Quant au fait d’amener les gens à croire en cela et à leur dire que ne pas croire ainsi est de la mécréance, ceci est [également] de la mécréance et une grave calomnie. » [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
- Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari (m. 1352 H.) a dit : « Quant à ce qui a été dit [de la part de certains égarés] que « renier les six directions au sujet de Allâh ta’âlâ revient à nier Son existence », ce n’est d’évidence qu’une parole infondée, en raison de ce qui est connu que Allâh ‘azza wa jall existe avant l’existence des six directions citées qui sont le haut, le bas, le devant, le derrière, la droite et la gauche. Il existe avant l’existence du monde dans sa totalité par l’unanimité des prédécesseurs et des successeurs. Comment pourrait-on concevoir que l’existence de Allâh ‘azza wa jall qui est exempt de début, dépendrait de l’existence de certaines choses entrées en existence ou de tout ce qui est entré en existence qu’Il a crée soubhânalLâh ? Ce ne sont là que des calomnies graves » [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
- Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari (m. 1352 H.) a dit aussi : « Un groupe de [savants du] Salaf et de Khalaf ont dit que celui qui a pour croyance que Allâh est dans une direction est un mécréant tout comme l’a dit Al-’Irâqi, et parmi eux il a cité : Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i, Abou l-Hacan Al-Ach’ari et Al-Bâqillâni. Le savant Moullâ ‘Ali al-Qârî a cité cela dans son Charh de al-Michkâh » [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
- Note : Les propos du Chaykh Mahmoûd As-Soubki ont été validé par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :
- du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
- du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
- du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
- du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
- du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
- du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
- du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
- du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
- du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
- du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
- et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.
- L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Azhari (m.1354 H.) a dit : « Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
- L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Azhari (m.1354 H.) a dit aussi : « L’ensemble de la communauté Islamique est sur la croyance que Allâh est exempt de l’incarnation dans les endroits, et qu’Il est exempt de la direction, c’est-à-dire d’être au-dessus de quelque chose, ou en dessous, ou à droite, ou à gauche, ou derrière ou devant. Et on ne dit pas que Allâh serait en contact par Son Être avec quelque chose, ou qu’Il serait séparé de quelque chose, ainsi on ne dit pas que Allâh serait séparé du monde, ou en contact avec lui » [Rapporté par le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
- Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi Al-Azhari (m.1365 H.) a intitulé l’un de ses chapitres : « L’exemption de Allâh de l’endroit et de la direction » [Dans son ouvrage Maqâlât wa Fatâwâ]
- Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi Al-Azhari (m.1365 H.) a dit aussi : « Sache que les gens du Salaf déclarent que la supériorité spatiale (al-‘oulouww al-Makânî) est impossible à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allâh) ta’âlâ, contrairement à certains ignorants qui débattent à tort et à travers à ce propos. » [Dans son ouvrage Maqâlât wa Fatâwâ]
- Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi Al-Azhari (m.1365 H.) a dit aussi : « Al-A’lâ est un attribut du Seigneur. Ce qui en est visé c’est la supériorité (‘oulouww) par la domination et la manifestation de la puissance et non pas par l’endroit et la direction, qu’Il soit absolument exempté de tout cela » [Dans son livre Maqâlât wa Fatâwâ]
- Le Chaykh Mouhammad ‘Abdou l-‘Adhîm Az-Zourqâni Al-Azhari (m.1367 H.) a dit au sujet de Allâh : « Il n’a pas de direction ni d’endroit » [Dans son Manâhilou l-‘Ourfân]
- Le Chaykh Salâmah Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi Ach-Châfi’i Al-Azhari (m.1376 H.) a dit : « Les gens de la vérité parmi les savants du salaf et du khalaf sont unanimes sur le fait que Allâh est exempt de la direction et de l’endroit, et sur Son exemption de la partition, de la division, de la montée, de la descente, de la proximité, de l’éloignement, du déplacement, du mouvement, de l’immobilité et de tout ce qui est semblable à cela » [Dans son livre «Fourqânou l-Qour-ân»]
- Le Chaykh Mouhammad Al-Khidr Houçayn At-Toûnouçi (m.1377 H.), qui était le grand Imâm d’Al-Azhar à son époque, a dit : « Certes l’attribution du corps nécessite l’emplacement et l’endroit, et il est certes confirmé que cela est impossible au sujet de Allâh ». [Dans le Magazine « Al-Hidâyatou l-Islâmiyyah »]
- Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari (m. 1388 H.) a dit : « Allâh ta’âlâ est éternel sans début (qadîm), il Lui est donc impossible l’incarnation dans un endroit ou une direction ». [Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
- Le Chaykh Houçayn ‘Abdou r-Rahîm Makki Al-Misri Al-Azhari a dit : « Nous considérons que Allâh ta’âlâ est exempt de la direction, de faire face et du comment, tout comme nous avons pour croyance que Allâh ta’âlâ n’est pas dans une direction, ni de faire face à quoi que ce soit et qu’Il n’est pas un corps ». [Dans son livre « Tawdîhou l-‘aqîdah »] Cet ouvrage est retenu pour l’enseignement de quatrième année préparatoire dans les lycées de Al-Azhar en Egypte.
- Le Chaykh Houçayn ‘Abdou r-Rahîm Makki Al-Misri Al-Azhari a dit aussi : « Certes Allâh ta’âlâ sera vu [dans l’au-delà] sans qu’Il ne soit dans un endroit et une direction ». [Dans son livre « Tawdîhou l-‘aqîdah »]
- L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhloûf Al-Azhari (m. 1410 H.) a dit : « Allâh est exempt de toute imperfection et de toutes les caractéristiques de ce qui entre en existence parmi lesquelles le temps et l’endroit. Il n’est donc pas sujet au temps et Il n’est pas contenu dans un endroit. Étant le Créateur de l’un et de l’autre, comment en aurait-Il besoin ?! » [Dans son livre « Moukhtasarou Charhi ‘Aqîdati Ahli l-Islâm »]
- L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhloûf Al-Azhari (m.1410 H.) a dit aussi : « Il (Allâh) sera vu soubhânahou sans qu’Il soit dans un endroit ni une direction, sans contact par un rayon lumineux ni établissement d’une distance entre ceux qui Le verront et Lui ta’âlâ mais tel qu’il est digne de Son exemption et de Sa gloire, soubhânah » [Dans son livre « Moukhtasarou Charhi ‘Aqîdati Ahli l-Islâm »]
- Il est parvenu dans une Fatwâ de Dâr al-Iftâ Al-Misriyyah qui est une instance islamique principalement gérée par des chouyoukh d’Al-Azhar : « L’un des principes confirmés de la croyance (‘aqîdah) des musulmans est que Allâh n’est pas circonscrit dans un endroit et n’est pas limité dans le temps. En effet, l’endroit et le temps sont deux créatures, et Allâh soubhânah est exempt du fait d’être entouré par une de Ses créatures. Il est, au contraire, Le Créateur de toute chose et Il englobe parfaitement toute chose [par Sa science]. Cette croyance fait l’unanimité des musulmans, et nul parmi eux ne la rejette. » [Fatwâ N°4307 du 06 décembre 2005]
- le Docteur Mouhammad ‘Abdou l-Fadîl Al-Qoûsi Al-Azhari (m.1441 H.) a dénoncé Ibn Taymiyah et sa croyance en disant : « Parmi les croyances laides et fausses d’Ibn Taymiyya : […] Ibn Taymiyya a prétendu que Allâh serait concerné par l’endroit. » [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
- Dans l’ouvrage « Ousoûlou d-Dîn » qui est un ouvrage d’enseignement pour la 1ère année de collège d’Al-Azhar, il est dit : « La non-ressemblance de Allâh ta’âlâ avec Ses créatures : Allâh n’a aucune ressemblance avec les créatures concernant Son Être, Ses attributs et Ses actes. Ainsi Son Être n’est pas tel que les êtres des créatures, Ses attributs ne sont pas comme les attributs des créatures, et Ses actes ne sont pas comme les actes des créatures. Allâh ta’âlâ n’est pas un corps, Il ne s’incarne pas dans les corps, Il n’est pas contenu dans un endroit et Il n’est pas limité par le temps. Et on ne demande pas « Où était-il ? » ni « comment était-il ? » mais Il existe [de toute éternité] avant la création du temps et de l’endroit, Il n’est pas dans une direction. Et Il n’a pas de yad, de wajh et de ‘ayn dans le sens du membre et de la partie corporelle [c’est-à-dire qu’Il n’a pas de main, ni de visage, ni d’œil] et on ne Lui attribue pas les attributs des créatures comme le nouzoûl et le majî physique [c’est-à-dire la descente et le déplacement], ou l’établissement sur les corps ou la supériorité spatiale » [Ousoûlou d-Dîn]
- Dans le livre « ‘Aqîdatou l-Mouslimîn » ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit : « Allâh existe, il n’y a pas de doute sur Son existence, Il existe sans comment, sans endroit et sans direction. Il ne ressemble pas à Ses créatures et rien de parmi Ses créatures ne lui ressemble » [‘Aqîdatou l-Mouslimîn question 6]
- Dans la série d’ouvrages « Ath-Thaqâfatou l-Islâmiyyah » ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit : « Il est un devoir de croire que Allâh existe, il n’y a aucune doute sur Son existence ta’âlâ. Il existe sans endroit et sans direction et Il n’est pas dépendant du temps » [Ath-Thaqâfatou l-Islâmiyyah tome 5]
- Dans la série d’ouvrages « Ath-Thaqâfatou l-Islâmiyyah » ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, lors du chapitre intitulé « Les sortes de mécréance et les catégories de mécréants« , il est dit : « L’assimilation (tachbîh) : c’est-à-dire le fait d’assimiler Allâh à Ses créatures. C’est par exemple le cas de celui qui attribue à Allah la position assise, la forme ou l’aspect. C’est le cas également de celui qui Lui attribue l’endroit ou la direction. » [Ath-Thaqâfatou l-Islâmiyyah tome 5]
– Ainsi, il apparait clairement que les propos de Al-Albâni (wahhabite) sont infondés et qu’il s’agit là d’une calomnie grossière. Les savants d’Al-Azhar n’enseignent absolument pas que Allâh est dans tous les endroits, mais ils enseignent que Allâh existe sans endroit, sans direction et qu’Il n’est pas un corps.
– Quant aux preuves textuelles qui confirme cette croyance, elles sont nombreuses et nous pouvons mentionner parmi elles :
- La parole de Allâh ta’âlâ : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -».
- La parole du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : « Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth nous indique qu’hormis Allâh, rien n’existe de toute éternité, ni terre, ni ciel, ni mer, ni endroit, ni corps, ni membre, ni organe, ni aucune autre créature quelle qu’elle soit ! Ainsi, Allâh existe de toute éternité sans endroit.
- La parole du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) dans un hadîth Sahîh rapporté par Mouslim et autre : « أنت الظاهر فليس فوقك شىء وأنت الباطن فليس دونك شىء » [ce qui a pour sens ] : « Ô Allâh, Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en dessous de Toi ». L’Imâm Al-Bayhaqi a dit en commentant ce hadîth :« Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât].
– Important : cette accusation de Al-Albâni (wahhabite) envers Al-Azhar est extrêmement grave. Car par ses propos, ils les accusent d’adopter une croyance qui est un égarement manifeste. En effet, les savants ont considéré cette croyance comme étant de la mécréance claire et explicite :
- Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et celui qui dit que Allâh est par Son Être dans tous les endroits, ou dans un endroit, c’est un mécréant, car cela impliquerait l’éternité de l’endroit et l’incarnation dans les endroits répugnants et autres, et Allâh est totalement exempt de cela » [Dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în].
- Le Chaykh Ibn Balbân Al-Hanbali a dit : «Celui qui croit que Allâh est par Lui-même dans tous les endroits ou dans un endroit est mécréant.» [Moukhtasarou l-Ifâdât] et cela a également été confirmé de lui par le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali [Dans son livre Al-Manhajou l-Ahmad].
- Quant au Chaykh ‘Abdou l-Ghani Al-Nâboulouçi Al-Hanafi, il a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône […] ou qu’Il est au ciel (fi s-samâ), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il a rempli les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni].
– Quant à celui qui dirait “Allâh est partout” ou “dans tous les endroits” en comprenant de ces expressions que Allâh sait toute chose, qu’Il voit tout et qu’Il entend tout, tout en ayant pour croyance que Allâh n’est pas concerné par les endroits, alors il n’est pas déclaré mécréant, bien que les termes qu’il ait utilisé soient blâmable. L’Imâm Ibnou Foûrak a dit à ce sujet : «Le sens est correct mais l’expression utilisée est interdite (mamnoû’)» [Mouchkilou l-Hadîth].
– Le Chaykh Khalîl Daryân Al-Azhari a dit : « Sache qu’il n’est pas permis de dire que Allâh est dans tous les endroits, même si celui qui dit cela comprend de cette expression corrompue (fâçidah) que Allâh sait toute chose » [Ghâyatou l-Bayân fî Tanzîhi l-Lâhi ‘ani l-Jihati wa l-Makân]
– Sachez également que cette accusation mensongère de la part des wahhabites ne se limite pas aux chouyoûkh d’Al-Azhar. Car il est de l’habitude des wahhabites d’accuser les gens de Ahlou s-Sounnah dans leur ensemble, qu’ils soient Ach’arites ou Matouridites de croire que Allâh serait dans tous les endroits, alors que cela est totalement faux.
– De nombreux savants ont dénoncé cette mauvaise croyance. Parmi eux :
- L’Imâm Ahmad Ibn Hambal. En effet, Ibn Hamdân a dit : « Ahmad reniait ceux qui disent que Allâh est dans tous les endroits » [Nihâyatou l-Moubtadi-în].
- L’Imâm Ibn Foûrak a dit : « Il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ serait dans un endroit, ou qu’Il serait dans tous les endroits » [Mouchkilou l-Hadîth]. Cette citation de l’Imâm Ibnou Foûrak est suffisante pour repousser ces calomnies et mensonges à l’égard des Ach’arites. En effet, l’Imâm Ibnou Foûrak qui a clairement rejeté cette mauvaise croyance, fait partie des références dans le madh-hab de l’Imâm Al-Ach’ari ; il a pris la science de l’Imâm Abou l-Haçan Al-Bâhili qui était le compagnon de l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari. Ainsi il etait l’élève direct d’un des élèves de l’Imâm Al-Ach’ari.
- L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Et ce que nous avons mentionné de parmi les versets est une preuve de l’infondé de la parole de ceux qui prétendent, de parmi les jahmiyyah, que Allâh ta’âlâ serait par Son Être dans tous les endroits. Et Sa parole ‘Azza wa Jall : { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ} (wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum) [soûrat Al-Hadîd / 4] ce qu’Il en a voulu est : par Sa science et non par Son Être» [Al-I’tiqâd]
- L’Imâm Al-Ghazâli a dit : « S’est trompé celui qui a dit que Allâh est dans tous les endroits ; et tout ceux qui lui ont attribué l’endroit et la direction se sont humilié et se sont égaré » [Al-Arba’în fî Ousoûli d-Dîn]
- L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui compte de parmi les savants Ach’arites d’Al-Azhar a dit : « Et ont contredit cela certains mou’tazilah qui ont dit que Allâh est dans tous les endroits, et cela est une ignorance claire » [Fat-hou l-Bârî]. Cette citation du Hâfidh Ibn Hajar est suffisante pour démontrer que les savants d’Al-Azhar rejettent catégoriquement la croyance que Allâh est dans tous les endroits.
- Le Chaykh ‘Abdou l-Wahhâb Ach-Cha’râni rapporte de ‘Ali Al-Khawwâs qu’il a dit : « Il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ est dans tous les endroits comme l’ont dit les Mou’tazilah et les Qadariyyah » [Al-Yawâqît wa l-Jawâhir
– Quant à l’argumentation du wahhabite Al-Albâni par le hadîth de la femme esclave : Il est à savoir que ce hadîth a été rapporté avec plusieurs versions qui sont incompatibles les unes avec les autres, au point que certains savants du hadîth l’ont jugé moudtarib (perturbé) [voir la parole de Al-Kawthari : ici], et le hadîth moudtarib fait partie des hadîth qui sont faible comme l’a mentionné le Hâfidh Al-‘Irâqi et d’autres. Et on ne se base pas sur un hadîth perturbé en terme de croyance.
– Si quelqu’un s’étonne que l’on parle de hadîth faible concernant la version avec les termes « ayna l-Lâh » et « fi s-Samâ » rapportée dans le sahîh Mouslim, qu’il sache que certains savants du Hadîth comme l’Imâm Ach-Châfi’i, l’Imâm Al-Boukhâri et l’Imâm As-Souyoûti ont considéré faibles des hadîth qui se trouvent dans le Sahîh Mouslim.
– Aussi certains savants ont rejeté la version de Mouslim de ce hadîth car il est en contradiction avec des hadîth qui ont une chaîne de transmission beaucoup plus forte et qui indiquent que la personne n’est considérée musulmane que si elle prononce les deux témoignages en y croyant, et non en disant “Allâhou fi s-Samâ”. D’autant plus que les chrétiens et les juifs sont en accord avec les moujassimah (corporalistes) sur le fait que Allâh serait aux cieux. Alors comment pourraient-on se baser sur ce genre de parole pour considérer quelqu’un musulman ?! La version du hadîth qui est en accord avec les fondements est celle rapportée par l’Imâm Mâlik [Dans son Mouwattâ], l’Imâm Ad-Dârimi [Dans ses Sounan], l’Imâm Ahmad, et autres qu’eux.
– De même, il est à savoir que ce hadîth n’a pas été mentionné par l’Imâm Mouslim dans le livre de la foi, mais dans le livre : “Al-Maçâjid wa Mawâdi’ as-Salah”, chapitre : “tahrîm al-Kalâm fi s-Salât” ce qui nous indique que l’Imâm Mouslim n’accordait pas à ce hadîth une quelconque importance concernant les sujets de la croyance.
– Les savants de l’Islâm ont dit que celui qui dit : “Allâh fi s-Samâ” alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, comme dans ce hadîth, sans viser l’endroit, alors il ne commet pas de mécréance.
Voir à ce sujet :
- l’extrait du livre Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah [Compilé par Chaykh Nidhâm] ;
- la citation du Chaykh Ibn Noujaym [Dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq] ;
- et la citation du Chaykh Ismâ’îl Haqqi [Dans son tafsîr].
– De plus, les savants ont dit que la personne qui dirait pour entrer en Islâm “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux” cela n’est pas valable de sa part et il ne devient pas musulman car le fait de croire que Allâh est dans un endroit ou une direction est une croyance qui est contraire à l’Islâm, contraire au tawhîd. Cela a été mentionné entre autre par :
- L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Si quelqu’un qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est dans les cieux”, il ne devient pas croyant (musulman), et il en est de même s’il dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux”, parce que le fait d’être localisé est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ. » [Dans son Charh du Sahîh de Mouslim]
- L’Imâm Badrou r-Rachîd Al-Hanafi qui a confirmé ses propos [Riçâlatoun fî Alfâdhi l-Koufr].
– Retrouvez de nombreuses autres paroles de savants confirmant qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.
– Ainsi prenez garde aux propos des wahhabites qui prétendent que le hadîth de la femme esclave serait une preuve pour attribuer l’endroit à Allâh, tout comme l’a prétendu Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Dans le hadîth de la femme esclave il y a au sujet des attributs de Allâh : La confirmation d’un endroit à Allâh et qu’Il est dans le ciel » [Dans son livre Majmoû’ Al-Fatâwâ]. C’est exactement cette croyance corrompue que les savants de l’Islâm considèrent comme de la mécréance.
– De plus il y a unanimité chez les savants que tout les textes qui laisseraient croire selon leurs sens apparents que Allâh serait dans les cieux, doivent être interprété selon un sens digne d’être attribué à Allâh. A ce sujet :
- Al-Qâdî ‘Iyâd a dit : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [Rapporté par An-Nawawi]
- Le Mouhaddith, le Faqîh Ahmad Ibn ‘Oumar Al-Qourtoubi (m.656 H.) a dit : « Avertissement : Sache qu’il n’y a pas de divergence chez les musulmans dans leur totalité, que ce soit chez leurs spécialistes du hadîth, leur Faqîh (spécialistes de la jurisprudence), leurs spécialistes de la croyance, et chez ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants) […] la parole de la femme esclave “fi s-samâ” n’est pas à prendre au sens apparent selon l’unanimité des musulmans […] et celui qui la prendrait selon son sens apparent un est égaré de parmi les égarés » [Al-Moufhim limâ Achkala min Talkhîssi Kitâbi Mouslim]
- L’Imâm Al-Kawthari a dit : «La communauté a été unanime, que ce soit les sunnites ou les innovateurs, que Allâh n’est pas dans le ciel ; bien plus, tout ce qui est rapporté et qui laisserait penser cela doit être interprété par accord des savants, tout comme l’a mentionné Al-Qâdî ‘Iyâd dans Ikmâlou l-Mou’lim, et An-Nawawi a rapporté sa citation dans son commentaire du Sahîh de Mouslim» [Dans ses annotations du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât de l’Imâm Al-Bayhaqi]
- Le Moufassir Al-Qourtoubi (m.676 H.) a dit : « Tout ce qui est dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) et sur terre et ce qui est entre eux est une création de Allâh ta’âlâ et Lui appartient, et s’il en est ainsi, il est donc impossible que Allâh soit dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) ou sur terre, car s’Il était dans quelque chose Il serait circonscrit ou limité, et s’Il était ainsi, Il aurait été créé. Ceci est la voie des gens de la vérité. Et [on suit] la même règle pour Sa parole « A-amintoum man fi s-samâ » et sa parole [c’est-à-dire la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم)] à la femme esclave : «Ayna l-Lâh ?» et elle a répondu « fi s-samâ » et il ne l’a pas contredit, et ce qui est de cet ordre, ce n’est pas selon le sens apparent mais c’est interprété avec des interprétations correctes, qui sont très nombreuses dans les livres des gens de science » [Dans son livre At-Tidhkâr]
– Ainsi les savants ont expliqué que ce qui est visé par la question « ayna l-Lâh » est une interrogation concernant le degré (al-makânah) et non l’endroit.
- L’Imâm Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi a dit : « [la parole] « ayna l-Lâh ? » ce qui est voulu par sa question ici, c’est concernant le degré (al-makânah) car le fait d’être dans un endroit est impossible pour Allâh » [Dans son commentaire du recueil de hadîth de l’Imâm At-Tirmidhi « ‘Âridatou l-Ahwadhi »]
- L’Imâm Al-Kawthari a dit : « Le mot « ayna » peut être une interrogation au sujet de l’endroit (makân) et peut être une interrogation au sujet du mérite -ou du degré- (makânah); ainsi le sens du hadîth serait : « Quel est le degré que tu accordes à Allâh -dans ton adoration- ? », tout comme tu vois ce détail dans [le livre] ‘Âridah [al-Ahwadhi] d’Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi ; et ce qui est connu chez les Arabes c’est que lorsqu’ils disent : « foulân makânouhou fi s-samâ », ils veulent dire que c’est quelqu’un qui a un haut degré, sans que cela veuille dire qu’il ne soit lui-même dans le ciel » [Dans son livre « Maqâlâtou l-Kawthari »]
- Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Certains savants en ont fait l’interprétation selon le sens suivant : ils ont dit que « ayna l-Lâh » est une interrogation sur la vénération qu’elle voue à Allâh et que sa réponse « fi s-samâ » signifie qu’Il a un rang extrêmement élevé. Quant à retenir le sens apparant, que Allâh habiterait le ciel, c’est une erreur à rejeter » [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
- Dans le livre « ‘Aqîdatou l-Mouslimîn » ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit : « La parole « ayna l-Lâh » est une interrogation au sujet du degré (al-makânah) et non au sujet de l’endroit (al-makân). Elle signifie : quelle est ta croyance en fait de glorification de Allâh ? Et lorsqu’elle a répondu « fi s-samâ » c’est-à-dire qu’Il a un très haut degré. Et il n’est pas permis de croire que le Messager l’a interrogé au sujet de l’endroit. Il n’est pas permis non plus de croire que cette femme esclave a visé qu’Il habite le ciel » [‘Aqîdatou l-Mouslimîn question 16]
– Retrouvez d’autres articles concernant le hadîth de la femme esclave (Jâriyah) : ici
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