Le loughawi Az-Zajjâj (du salaf) interprète “istawâ” par “dominer par Sa toute-puissance” (istawlâ)

Sujet : L’istiwâ de Allâh

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Dans son tafsîr « Ma’âni Al-Qour-ân», lors de l’explication du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » « Ar-Rahmân ‘ala l-‘arch istawâ » (soûrat Taha/5), l’Imâm Az-Zajjâj a dit :

« وقالوا: معنى استوى استولى »

« La signification de « istawâ » est  » dominer par Sa toute-puissance  » (istawlâ) »

Informations utiles :

– L’Imâm, l’exégète (Moufassir), le Spécialiste de la langue Arabe (Loughawi), le Grammairien (Nahwi) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Ibnou Mouhammad Ibnou s-Sourri Az-Zajjâj Al-Baghdâdi, est l’un des linguistes les plus connus, il faisait partie des gens du Salaf, il est né en 241 et il est décédé en 311 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent cité comme référence par les exégètes (moufassiroûn).

  • Al-Khatîb Al-Baghdâdi a dit de lui : « Il était parmi les gens honorables et versés dans la religion, il avait une bonne croyance et un bon madh-hab». [Târîkh Baghdâd]
  • Ibn Khallikân a dit le concernant : « Il était parmi les gens de science, de bonne manière et versé dans la religion». [Wafayâtou l-A’yân]
  • An-Nawawi a dit à son sujet : « L’Imâm dans la langue Arabe ». [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]
  • Ibn Kathîr a dit de lui : « Il était vertueux et versé dans la religion, il avait une bonne croyance et il était auteur de bons ouvrages, et parmi eux « Ma’âni Al-Qour-ân » et d’autres ouvrages bénéfiques.». [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’Imâm, le grammairien (Nahwi) de son époque». [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, il dit que la signification de « istawâ » dans le verset « Ar-Rahmân ‘ala l-‘arch istawâ » est « dominer par Sa toute-puissance» (istawlâ). Nous rappelons que Az-Zajjâj est non seulement un Salaf, mais il est également un des plus grands spécialistes de la langue Arabe (loughawi).

– Concernant Allâh, la signification de « istawlâ » n’est donc pas :

  • de vaincre après avoir combattu, ce qui impliquerait un changement, et le changement est impossible au sujet de Allâh ‘azza wa jall.
  • ni de dominer physiquement par l’élévation de la position, ce qui impliquerait un endroit et une direction, ce qui est également impossible au sujet de Allâh ta’âlâ.

– L’Imâm An-Naçafi rapporte également cette citation de l’Imâm Az-Zajjâj [Dans son Tafsîr].

– L’Imâm Az-Zajjâj a dit également : « Allâh ta’âlâ est exempt de l’emplacement et de l’endroit » [Tafsîrou l-Asmâ-i l-Housnâ]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

  • Le Loughawi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Yahyâ Ibnou l-Moubârak
  • L’Imâm Az-Zajjâj [Dans son livre Ma’âni Al-Qour-ân] et [Rapporté par An-Naçafi]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi
  • L’Imâm At-Tabarâni [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Bakr Ahmad Ar-Râzi Al-Jassâs Al-Hanafi
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [Dans son livre Mouchkilou l-Hadîth]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Abî Ayyoûb Al-Ayyoûbi An-Nayçâboûri
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
  • Le Moufassir Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Mouhammad Al-Mâwardi
  • Le Moufassir Al-Wâhidi [Rapporté par Ibn Rouch Al-Jadd]
  • L’Imâm Abou Is-hâq Ach-Chîrâzi
  • Le Moufassir Ad-Damghâni Al-Hanafi
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Dans son livre Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • Le Loughawi Ar-Râghib Al-Asbahâni
  • L’Imâm Al-Ghazâli
  • L’Imâm An-Naçafi (508 H.)
  • L’Imâm Abou n-Nasr Al-Qouchayri
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd [Rapporté par Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki]
  • Al-Allâmah Al-Lâmichi Al-Hanafi
  • Le Moufassir Ibnou ‘Atiyyah Al-Andalouçi
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibnou Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi
  • Le Chaykh Sayfou d-Dîn Al-Âmidi
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjib Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-‘Îzz Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi
  • Le Moufassir An-Naçafi [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Al-Baydâwi
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou l-Jamâ’ah
  • Le Qâdî ‘Abdou r-Rahmân Al-Îji
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh Al-Yâfi’i
  • Le Qâdî Ibnou s-Sirâj Al-Hanafi
  • Le Qâdî Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh ‘Izzou d-Dîn Ibn Jamâ’ah [Dans son livre Darajou l-Ma’âlî]
  • Le Loughawi Fayroûzâbâdi [Dans son livre Basâ-irou dhawi t-Tamyîz]
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [Dans son livre Ihkâmou d-Dalâlah]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-Kawthari [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et de nombreux autres savants.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– Malgré cela, certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite, ont diffusé la croyance hideuse d’Ibn Taymiyah (moujassim) et ont déclaré mensongèrement que Allâh serait assis sur le trône. Voir à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

Il est permis d’écrire du Qour-ân dans un récipient et d’en utiliser l’eau pour la guérison (An-Nawawi)

Sujet : Le bienfait de l’eau coranisée

nawawi-Al-Majmou’-Charhou-l-Mouhadh-dhab   Nawawi - Eau - Qour'an

Dans son livre « Al-Majmoû’ Charhou l-Mouhadh-dhab », dans le chapitre « ce que nécessite le ghousl », l’Imâm An-Nawawi a dit :

« وَلَوْ كَتَبَ الْقُرْآنَ فِي إنَاءٍ ثُمَّ غَسَلَهُ وَسَقَاهُ الْمَرِيضَ فَقَالَ الْحَسَنُ الْبَصْرِيُّ وَمُجَاهِدٌ وَأَبُو قِلَابَةَ وَالْأَوْزَاعِيُّ لَا بَأْسَ بِهِ »

« Al-Haçan Al-Basri, ainsi que Moujâhid, Aboû Qilâbah et Al-Awzâ’i ont dit qu’il n’y avait pas de mal dans le fait d’écrire du Qour-ân dans un récipient puis de le rincer et d’asperger le malade avec [cette eau] »

 Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tout étudiant en science de la religion et pour tout savant.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici l’Imâm An-Nawawi rapporte l’avis de plusieurs savants de référence du salaf, sur le fait qu’il est permis d’écrire du Qour-ân dans un récipient puis de le rincer et d’asperger le malade avec cette eau.

– Parmi les preuves du caractère licite de cela, il y a la parole de Allâh ta’âlâ :

« وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إَلاَّ خَسَاراً »

[soûrate Al-Isrâ / 82] ce qui a pour sens : « Nous révélons du Qour-ân ce qui comporte une guérison et une miséricorde pour les croyants (…) ».

– L’Illustre successeur des compagnons (tâbi’i), l’Imâm Aboû Sa’îd Al-Haçan Ibn Abi l-Haçan Yaçâr Al-Basri est né en 21 et est décédé en 110 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1325 ans. Il fut l’un des savants de l’Islâm les plus réputé, de nombreux compagnons et autres savants de l’Islâm ont fait son éloge.

– L’Illustre successeur des compagnons (tâbi’i), Moujâhid ibn Jabr Al-Makhzoûmi Al-Makki est né en 20 et est décédé en 102 de l’Hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a plus de 1335 ans. Il était l’un des plus grands élèves de Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنه). Il est devenu également une référence dans la science de l’exégèse du Qour-ân (tafsîr).

– L’Illustre successeur des compagnons (tâbi’i), l’Imâm Aboû Qilâbah Al-Jarmi Al-Basri est décédé en 104 de l’Hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a plus de 1330 ans.

– L’Imâm du salaf, le Moujtahid, Aboû ‘Amr ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Amr Al-Awzâ’i est né en 88 et il est décédé en 158 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1285 ans. Il était l’un des plus grands savants du salaf. Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Soufyân Ath-Thawri, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté. Elle fût suivie durant deux siècles, notamment en Andalousie.

Le Chaykh Guinéen Diaby Karan Koutoubo parle de la croyance en Allâh

Sujet : La croyance Islamique

Ad-Dourrah As-Safiyyah - Karan koutoubo   Ad-Dourrah As-Safiyyah - Karan koutoubo-p 20   Ad-Dourrah As-Safiyyah - Karan koutoubo-p 21

Dans son livre « Ad-Dourratou s-Sâfiyah », le Chaykh Guinéen ‘Abdou l-Qâdir Diaby Karan Koutoubo a dit :

« قديم لا أوّل له ، باقٍ لا آخِرَ لهُ ، مُخَالفٌ للحوادثِ ، ما هو بجرمٍ، ولا صفَةٍ للْجِرمِ، ولا جهةَ لهُ ولا مكانَ لهُ ، غَنِيٌّ عنِ المَحَلِّ والمُخَصِّصِ، قائم بنفسهِ »

«  Allâh est Qadîm sans début, Bâqin sans fin, Il ne ressemble pas aux créatures, Il n’est pas un corps, ni un attribut des corps, Il n’a pas de direction, ni d’endroit, Il n’a pas besoin de la localisation, ni de ce qui Le spécifie »

Informations utiles :

– Le Chaykh Qoutbou d-Dîn ‘Abdou l-Qâdir Jabi (Diaby) Karan Koutoubo,  fils du Chaykh Najmou d-Dîn Mouhammad At-Taslîmi fils du Chaykh Al-Hajj Salîm Karamokho Bah Jabi (Diaby) (qui sont des grands savants Guinéens), est décédé en 1320 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus 120 ans.

– Ici il confirme la croyance du tawhîd concernant le fait que Allâh n’est pas un corps, et qu’Il n’est pas dans une direction ni dans un endroit.

– Cela est la croyance des musulmans de toutes les époques et de toutes les contrées.

– Cette croyance est confirme à ce qui est parvenu dans les textes de la religion. En effet :

  • Allâh ta’âlâ a dit dans Son livre honoré {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants spécialistes de tafsîr du Qour-ân ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh du corps et de l’endroit. Parmi eux : l’Imâm Ar-Râzi [Dans son tafsîr], l’Imâm As-Souyoûti [Al-Iklîl] et autres.
  • le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : « Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth nous indique qu’hormis Allâh, rien n’existe de toute éternité : ni terre, ni ciel, ni mer, ni endroit, ni trône, ni corps, ni membre, ni organe, ni aucune autre créature quelle qu’elle soit. Ce hadîth est donc une preuve explicite sur le fait que Allâh n’a pas besoin du trône et qu’Il n’est pas attribué des caractéristiques des créatures comme la position assise ou l’établissement.
  • Le prophète  (صلى الله عليه وسلم) a lui-même nié les directions et l’endroit au sujet de Allâh. Il a dit (صلى الله عليه وسلم) [ce qui a pour sens : ] « Ô Allâh Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en-dessous de Toi » [Rapporté par Mouslim et d’autres].
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit en commentant ce hadîth : « Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]. Ainsi, il n’est pas valable d’attribuer à Allâh la position assise, l’établissement, ainsi que l’élévation physique et spatiale.
  • De plus, l’unanimité sur le fait que Allâh existe sans endroit ni direction à été rapportée par de nombreux savants tels que l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi [Al-Farqou bayna l-Firaq] et l’Imâm Al-Jouwayni [Al-Irchâd].

L’Imâm Al-Mawsili confirme que les moujassimah sont mécréants

Sujet : Les moujassimah sont mécréants

Al-Mawsili Al-Hanafi - Al-Ikhtiyar li Ta’lili l-Moukhtar   Al-Mawsili - les moujassimah sont mécréants

Dans son livre « Al-Ikhtiyâr li Ta’lîli l-Moukhtâr » (page 363 de cette édition), l’Imâm Al-Mawsili a dit :

« ولا تقبل شهادة المجسمة لأنهم كفرة »

« Le témoignage des anthropomorphistes (moujassimah) n’est pas pris en compte car ils sont mécréants »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Ibn Mahmoûd Al-Mawsili Al-Hanafi est né en 599 et il est décédé en 683 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans.

– Ici il confirme clairement que les anthropomorphistes (moujassimah) sont mécréants.

– Les anthropomorphistes (moujassimah) sont ceux qui attribuent à Allâh le corps, la direction, l’endroit et autres caractéristiques des créatures.

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici .

L’Imâm Al-Moutawalli dit que c’est de la mécréance d’attribuer à Allâh la couleur, le contact et la séparation

Sujet : Règle d’apostasie

Rawdat At-Talibin - Nawawi   Rawdat At-Talibin - nawawi -tome 10   Al-Moutawalli - nawawi - kitab ar-riddah

Dans son livre « Rawdatou t-Tâlibîn » dans le chapitre de l’apostasie, l’Imâm An-Nawawi a dit :

« قال المتولي : […] أو أثبت ما هو منفي عنه بالاجماع، كالالوان، أو أثبت له الاتصال والانفصال، كان كافرا  »

 « Al-Moutawalli a dit : « Celui qui attribue à Allâh ce dont Il est exempt par unanimité comme la couleur, ou lui attribuer le fait d’être en contact ou le fait d’être séparé est mécréant »

Informations utiles :

–  L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Il est l’auteur de nombreux ouvrages tels que Riyâd As-Sâlihîn, un commentaire du Sahîh Mouslim et autres …

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Sa’îd ‘Abdou r-Rahmân An-Nayçâboûri, connu sous le nom de Al-Moutawalli Ach-Châfi’i est né en 426 à Nayçâboûr et il est décédé en 478 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله). C’est-à-dire il y a environ 960 ans. Il succéda à l’Imâm Ach-Chîrâzi comme enseignant à la célèbre école An-Nidhâmiyyah de Baghdâd. Il étudia la jurisprudence Chafi’ite auprès du savant, le Qâdî Houçayn Ach-Châfi’i (m.463 A.H) celui dont l’Imâm Ar-Râfi’i (m.623 A.H.) disait : « On le surnommait le savant de la communauté», et autres que lui. L’Imâm An-Nawawi (m.676 A.H.) le cite souvent comme référence dans ses ouvrages.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) le Chaykh des Chafi’ites » [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ], et il a également dit de lui : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, l’un des grands savants, Il était un Faqîh reconnu, et un savant méticuleux » [Târîkhou l-Islâm].
  • Quant à Ibn Kathîr, il  a dit à son sujet : « Il était éloquent, un grand orateur, et maîtrisait de nombreuses sciences » [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah],  il a dit également  : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) reconnu, et un savant méticuleux », il a également fait son éloge en disant : « Il était l’un des ash-hâbou l-woujoûh (une catégorie de savants en dessous du degré du moujtahid, qui est apte à déduire les jugements religieux à partir des textes de l’Imâm fondateur de l’école) dans le madh-hab [Châfi’i] ». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyîn]
  • As-Safadi a dit de lui : « Il comptait parmi les meilleurs des gens de par le comportement et le caractère, et de parmi les savants les plus modestes et généreux, il était reconnu et méticuleux tout en étant un grand orateur, éloquent, et nombreux devenaient des imams en assistant à ses assemblées de science ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il est l’un des Imâm aux degrés les plus élevés de parmi nos compagnons » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ].
  • Et Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh Chafi’ite originaire de Nayçâboûr, il a rassemblé la science, l’application de la religion, et les bons caractères, il a maîtrisé le Fiqh (la jurisprudence), Al-Ousoûl (les fondements) et al-Khilâf (les divergences religieuses) »[Wafayâtou l-A’yân].

– L’Imâm Al-Moutawalli donne ici une règle très importante : le fait d’attribuer à Allâh ce dont Il est exempt par unanimité, cela est de la mécréance.

– Cette citation est importante pour la bonne compréhension du tawhîd. Car il confirme que le fait d’attribuer à Allâh la couleur, le contact et la séparation est de la mécréance. En effet ce sont là trois caractéristiques des corps. Et Allâh est exempt du corps et des caractéristiques des corps par unanimité.

– Cette règle a été énoncée par de nombreux savants, parmi eux :

  • L’Imâm Al-Moutawalli dans son livre Al-Ghounyah.
  • L’Imâm Al-Qazwîni qui a dit concernant les choses qui sont de l’apostasie : « Attribuer à Allâh ce dont Il est obligatoirement exempt par unanimité, comme la couleur, ou Lui attribuer le contact ou la séparation ». [Al-‘Azîz Charh Al-Wajîz]
  • Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri qui a dit dans le chapitre des choses qui font sortir de l’Islâm : « Attribuer à Allâh ce dont Il est obligatoirement exempt par unanimité, comme la couleur ». [Asna l-Matâlib]
  • Le Hâfidh Ibn Moulaqqin qui a dit dans le chapitre de l’apostasie : « Attribuer à Allâh ce dont Il est obligatoirement exempt par unanimité, comme la couleur ou Lui attribuer le fait d’être en contact ou le fait d’être séparé. Al-Moutawalli a rapporté cela ». [‘Oujâlatou l-Mouhtâj]
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni qui a dit : « Quant à la mécréance par la croyance , elle est très nombreuses. Ainsi celui qui croit que le monde n’a pas de début, ou que Le Créateur est entré en existence, ou qui renie au sujet de Allâh ce qui est confirmé par unanimité à Son sujet, ou qui Attribue à Allâh ce dont Il est obligatoirement exempt par unanimité, comme la couleur, le contact et la séparation, alors il est mécréant ». [Kifâyatou l-Akhyâr]
  • Le Chaykh Al-Khatîb Ach-Chirbîni qui mentionne parmi les choses qui font sortir de l’Islâm : « Attribuer à Allâh ce dont Il est obligatoirement exempt par unanimité, comme l’entrée en existence ». [Moughni l-Mouhtâj]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami qui mentionne parmi les cas d’apostasie : « Attribuer à Allâh ce dont Il est obligatoirement exempt par unanimité, comme la couleur, ou le contact avec le monde ou la séparation avec lui ». [Touhfatou l-Mouhtâj]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Ibn Houçayn Ibn Tâhir qui mentionne parmi les cas d’apostasie : « Attribuer à Allâh ce dont Il est obligatoirement exempt par unanimité, comme le corps ». [Soullamou t-Tawfîq]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Al-Habîb Mouhammad Ibn Houçayn Ach-Châfi’i a dit au sujet des croyances d’apostasie : « Confirmer pour Allâh un attribut dont il est obligatoire de l’exempter par unanimité, comme le corps ». [Fat-hou l-Ilâh bimâ Yajibou ‘ala l-‘Abdi li-Mawlah]

– Les anthropomorphistes lorsqu’ils prétendent que Allâh est assis ou établit sur le trône, ils Lui attribuent de nombreuses caractéristiques des créatures, telles que l’endroit, la direction, le corps, la forme, le contact etc. C’est pour cela que les savants ont été unanimes à les déclarer mécréant.

– Le Chaykh Al-Mounâwi a dit : « Quant à celui qui devient mécréant par son innovation, c’est comme celui qui renie la connaissance de Allâh en prétendant qu’il ne connait pas le détail, ou qui prétend que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans une direction. De même celui qui dit que Allâh est en contact avec le monde ou détaché de lui »[Faydou l-Qadîr]

– Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit : « Quiconque a cru que Allâh ta’âlâ est incarné dans un endroit, ou qu’Il est en contact avec un endroit, ou avec quoi que ce soit parmi les créatures comme le trône (al-‘Arch), le piédestal (al-Koursi), le ciel, la terre ou autre que cela est catégoriquement un mécréant ». [Ithâfou l-Kâ-inât]

– Les Karrâmiyyah –  groupe égaré qui est tombé dans le tachbîh (assimilation) et le tajsîm (corporalisme)- ont affirmé que Allâh est en contact avec le trône. En effet :

  •  L’Imâm Abou l-Haçân Al-Ach’ari (رحمه الله) a dit : « Et il n’y a aucun problème concernant celui qui déclare mécréant les karrâmiyyah corporalistes (moujassimah) du Khourâçân concernant leur propos lorsqu’ils disent que Allâh ta’âlâ serait un corps, qu’Il aurait une limite et une fin par le bas, qu’Il serait en contact avec Son trône et qu’Il serait sujet aux choses qui entrent en existence » [Rapporté par l’Imâm Aboû Mansoûr ‘Abdou l-Qâhir At-Tamîmi dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » d’après ce qu’a rapporté de lui [l’Imâm] At-Taqî As-Soubki]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit :« les Karrâmiyyah prétendent que Allâh est en contact avec Son Trône» [Dans son livre « Al-Farqou Bayna l-Firaq »]
  • L’Imâm Abou l-Moudhaffar Al-Isfarâyîni qui a dit : « Certains d’entre eux (c’est-à-dire des Karrâmiyyah) ont dit que Allâh est plus grand que le trône et d’autres ont dit qu’Il est similaire au trône […] Parmi les égarements qu’ils ont inventés et que personne avant eux n’avait osé avouer par crainte d’être immédiatement dévoilé, c’est leur déclaration d’adorer un être auquel il adviendrait des attributs entrés en existence, que ses paroles, sa volonté, sa perception du visible et de l’audible adviendraient à son être et ils ont appelé cela « écoute » (sam’an) et « regard » (tabassouran). Ils ont dit également que le contact de la face supérieur du Trône adviendrait à son être : ils ont prétendu que toutes ces caractéristiques adviendraient à son être. Allâh est exempt de ce qu’ils ont dit. » [Dans son livre At-Tabsirou fi d-Dîn].

– Ainsi, nous constatons que les Karrâmiyyah sont les prédécesseurs des wahhabites (qui se font appeler mensongèrement « Salafi »). En effet, à notre époque ce sont les adeptes de la secte wahhabite qui prétendent que Allâh serait assis et établi sur le trône. [Plus d’explications  : ici]

Bonne croyance : L’istiwâ de Allâh sur le trône n’est pas une position assise, ni un établissement. Allâh n’est pas concerné par le fait d’être en contact avec le trône, ni avec n’importe quelle autre créature.

  • L’Imâm Al-Khattâbi a dit : « Lorsque les musulmans disent « Allâh istawâ sur le Trône (‘arch) » le sens n’est pas que Allâh serait en contact avec lui, ni qu’Il l’aurait pris comme endroit, ni que Allâh serait localisé dans une des directions, en effet Allâh est différent de la totalité de Ses créatures et cela (l’istiwâ) est cité dans les Textes. Nous le mentionnons à ce titre tout en niant le comment (al-kayf) à Son sujet car rien n’est tel que Allâh et Il est Celui Qui entend et Qui voit  » [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ach-Chîrâzi a dit, au sujet de Allâh : « Son istiwâ n’est pas un établissement ni le fait d’être en contact, car l’établissement et le fait d’être en contact sont des caractéristiques des corps qui sont donc créés alors que le Seigneur, ‘azza wa jall, est de toute éternité ». [Al-Ichârah ilâ madh-hab ahli l-Haqq]
  • L’Imâm Al-Ghazâli a dit : « Et Allâh est « istawâ ‘ala l-‘Arch » (le Trône), tel qu’Il l’a révélé et avec le sens qu’Il a voulu, d’un « istiwâ » exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être incarné ou d’être en mouvement. Il n’est pas porté par le Trône, au contraire, le Trône est porté grâce à Sa puissance et Sa grâce. » [Ihyâ-ou ‘Ouloumi d-Dîn]
  •  L’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm a dit au sujet de Allâh : « istiwâ ‘ala l-‘arch al-majîd comme Il nous l’a appris, et dans le sens qu’Il a visé d’un istiwâ qui est exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, du déplacement, ainsi Allâh Al-Kabîr Al-Mouta’âl est totalement exempt de ce que disent à Son sujet les gens de l’hérésie et de l’égarement. Et le trône ne Le porte pas mais plutôt c’est le trône et les porteurs du trône qui sont portés par la grâce de Sa toute-puissance et ils sont sous Sa domination, et Allâh englobe toute chose par Sa science et dénombre toute chose parfaitement » [Rapporté par Tâjou d-Dîn As-Soubki]
  • L’Imâm Ibnou Foûrak a dit : « Sache que, lorsque nous disons que Allâh ‘azza wa jall est “fawqa mâ khalaqa” (supérieur à ce qu’Il a créé), cela ne veut pas dire que c’est une fawqiyyah (supériorité) spatiale ni une élévation sur les endroits par la distance ni leur supervision par le contact avec quoi que ce soit de ces endroits » [Mouchkilou l-Hadîth].
  • Le Chaykh Al-Oûchi a dit : «  Le seigneur du trône est supérieur (fawqa) au trône sans attribution de localisation ni de contact » [Bad-ou l-Amâlî]. En effet, la supériorité (fawqiyyah) de Allâh est une supériorité par la puissance et le mérite et non une supériorité par l’endroit ou la direction.
  • le Chaykh Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit au sujet de Allâh ta’âlâ : « Il (Allâh) est exempt de l’incarnation, de la direction, du contact, de la séparation et de ce qui serait stupide de Lui attribuer » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah]
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki a dit : « Quant à la voie du Salaf et du Khalaf concernant les versets et les hadiths non explicites (moutachâbih), tous se sont accordés à dire que Allâh ta’âlâ est exempt des caractéristiques des créatures, que Allâh ‘azza wa jall n’a pas d’endroit, ni au trône, ni dans le ciel, ni ailleurs. Et qu’Il n’est pas caractérisé par l’incarnation dans des choses qui seraient entrées en existence, ni par le contact avec quoi que ce soit, ni par le changement, ni par le déplacement et ce qui est du même ordre des caractéristiques de ce qui entre en existence. Mais Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est tel qu’Il est [de toute éternité], avant qu’Il n’ait créé le trône, le piédestal, les cieux et autres choses qui sont entrées en existence. » [It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Les gens de la vérité ont dit que Allâh n’est pas localisé dans un endroit c’est-à-dire qu’il est impossible à Son sujet d’être en contact d’un endroit ou d’y être localisé » [Idh-hârou l-‘Aqîdati s-Sounniyyah]

Important : L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi a dit : « L’ensemble de la communauté Islamique est sur la croyance que Allâh est exempt de l’incarnation dans les endroits, et qu’Il est exempt de la direction, c’est-à-dire d’être au-dessus de quelque chose, ou en dessous, ou à droite, ou à gauche, ou derrière ou devant. Et on ne dit pas que Allâh serait en contact par Son Être avec quelque chose, ou qu’Il serait séparé de quelque chose, ainsi on ne dit pas que Allâh serait séparé du monde, ou en contact avec lui » [Rapporté par le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]. En effet, le contact et la séparation sont des caractéristiques des corps, et Allâh n’est pas corps, Il n’est donc pas concerné par le contact et la séparation.

Règle à retenir : L’Imâm Aboû ja’far At-Tahâwi (m.321 H.) a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]

L’Imâm Ach-Châfi’i déclare mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait assis sur le trône

Sujet : Croire que Allâh est assis sur le trône est de la mécréance

Kifayatou n-Nabih Charh at-Tanbih -Ibn Ar-Rif'ah  Ach-Chafi'i declare mecrant des anthropomorphistes - ibn ar-rif'ah - qadi houçayn

Dans son livre « Kifâyatou n-Nabîh Charh at-Tanbîh », le Chaykh Ibnou Ar-Rif’ah a dit :

«  ومن كفرناه من اهل القبلة القائلين بخلق القرءان وبأنه لا يعلم المعدومات قبل وجودها ومن لا يؤمن بالقدر وكذا من يعتقد ان الله جالس على العرش كما حكاه القاضي حسين هنا عن نص الشافعي »

« Et ceux que nous avons déclaré mécréants parmi les gens de la Qiblah sont par exemple ceux qui croient que le Qour-ân serait créé, que Allâh ne saurait pas les choses inexistantes avant qu’elles n’existent, et ceux qui ne croient pas en la prédestination, également ceux qui croient que Allâh serait assis sur le Trône comme l’a cité le Qâdî Houçayn du texte de Ach-Châfi’i. »

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Abou l-‘Abbâs Najmou d-Dîn Ahmad Ibn Mouhammad Ibnou Ar-Rif’ah Al-Misri Ach-Châfi’i est né en 645 et il est décédé en 710 de l’Hégire (رحمه الله) en Egypte, c’est-à-dire il y a environ 730 ans.

  • Ibn Qâdî Choubhah a dit de lui : « Le Chaykh, le savant, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), Chaykh al-Islâm, celui qui porte la bannière des Chafi’ites à son époque » [Chadharâtou dh-Dhahab]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, Chaykh al-Islâm […] le Chafi’ite de l’époque » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ].
  • Al-Isnawi a dit de lui : « Il était le Chafi’ite de son époque, l’Imâm de son temps » [Choudhouratou dh-Dhahab].

– Ici, il mentionne différent cas d’apostasie et il explique que ceux qui ont pour croyance que Allâh serait assis sur le trône sont déclaré mécréants, et il précise que cela est un jugement confirmé de la part de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Allâh ta’âlâ dit : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants spécialistes de tafsîr du Qour-ân ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh du corps. Parmi eux : l’Imâm Ar-Râzi [Dans son Tafsîr], l’Imâm As-Souyoûti [Dans son livre Al-Iklîl] et autres.

– Et le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth sahîh (authentique) rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth nous indique qu’hormis Allâh et Ses Attributs, rien n’existe de toute éternité, ni terre, ni ciel, ni mer, ni endroit, ni trône, ni corps, ni membre, ni organe, ni aucune autre créature quelle qu’elle soit. Après cela comment attribuer à Allâh des choses entrées en existence ?!

– Cette position de l’Imâm Ach-Châfi’i a également été rapportée de lui par :

  • Le Qâdî Houçayn qui a dit : « Ach-Châfi’i –que Allâh lui fasse miséricorde- a dit textuellement […] : celui qui croit que Allâh ta’âlâ est assis sur le trône il est jugé mécréant, et la prière n’est pas valable derrière ceux-là » [At-Ta’lîqah]
  • Le Chaykh Al-Qourachi qui a dit : « Ceci est de la mécréance selon l’Unanimité et nous déclarons mécréant ceux qui se réclament de l’Islâm qui disent que la Parole de Allâh est créée et ceux qui disent que Allâh ne sait pas les choses avant leur existence et celui qui ne croit pas en la Prédestination et celui qui croit que Allâh est assis sur le trône tout comme a rapporté ce jugement Al-Qâdî Houçayn d’après le texte de Ach-Châfi’i » [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]

– De nombreux autres savants ont confirmé que le fait de croire que Allâh serait assis sur le trône est une croyance qui constitue de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « Il y a également parmi eux ceux qui ont dit qu’il est un corps (jism) et d’autres ont dit qu’il est possible qu’Il soit assis sur un trône, tout comme un roi est sur son lit. Toutes ces paroles entraînent l’attribution de la mécréance pour celui qui les dit, tout comme c’est le cas de celui qui fait preuve de négationnisme ou d’association. » [Dans son livre Chou’abou l-Îmân] ;
  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Et s’il dit “Allâh s’est levé pour la justice” il est devenu mécréant,  ou s’il dit “Allâh s’est assis pour la justice” il est devenu mécréant » [Rawdatou t-Tâlibîn / Kitâb Ar-Riddah] et Ibn Noujaym Al-Hanafi a tenu avec exactitude les mêmes propos dans son livre « Al-Bahrou r-Râ-iq », et également Adh-Dhahabi  dans “Ith-hâfou l-Akâbir fî tahdhîbi kitâbi l-Kabâ-ir” ;
  • L’Imâm Al-Kawthari qui rapporte l’unanimité en disant : « La mécréance de celui qui attribue le mouvement, la position assise et les limites à Allâh ta’âlâ est une chose au sujet de laquelle deux musulmans ne sont pas en désaccord. » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit également : « Ce qu’adore ce perdant se lève, s’assoit, et bouge ! Peut-être que ce Sijzi (originaire du Sijistan) a hérité cette croyance de ses voisins, les adorateurs des vaches (les hindous), et celui qui croit cela au sujet du Seigneur des mondes, c’est un mécréant par accord [des savants]. Malheur à celui qui  suit des gens comme lui dans la prière ou dans le mariage ! » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui rapporte également l’unanimité en disant : « Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les versets et les hadîth, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allâh ta’âlâ les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allâh ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône dans un endroit spécifique et qui dit que cela est la croyance du Salaf ?» Plus loin, il répond : « Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération.  »[Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât] ;
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a dit : « L’exégèse du verset : {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) : Il est un devoir de faire l’exégèse de ce verset dans un sens autre que celui de l’établissement (al-istiqrâr), de la position assise (al-jouloûss) ou de ce qui est de cet ordre. Celui qui croit une telle chose est devenu mécréant » [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqîm]
  • Et beaucoup d’autres …

– L’Imâm Ach-Châfi’i, lorsqu’il a été interrogé au sujet de l’istiwâ de Allâh, il a répondu : « J’ai cru fermement en cela sans assimilation, j’en ai reconnu la véracité sans attribuer d’image, je me suis fait à l’idée que j’étais incapable d’en atteindre la réalité et je me suis abstenu d’engager une discussion à ce sujet d’une totale abstention » [Rapporté par l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i et d’autres]. C’est-à-dire qu’il a accepté les termes mentionnés dans le Qour-ân sans en comprendre un sens qui implique l’assimilation (tachbîh) comme la position assise, l’installation, ou l’établissement sur le trône.

– Ibnou Kathîr mentionne également la position de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant l’un des versets au sujet de l’istiwâ, qui est d’y croire sans assimilation, sans comment et sans prendre le sens apparent (comme la position assise ou l’établissement). [Dans son tafsîr]

– De même, l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni rapporte la croyance de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant les textes équivoques (moutachâbih) qui est d’y croire dans leur globalité, en exemptant Allâh du comment (kayfiyyah) et de toute assimilation (tachbîh), et sans prendre ces textes selon leurs sens apparents. [Dans son livre Fat-hou l-Bârî]

– L’Imâm Ach-Châfi’i a dit : « Allâh ta’âlâ existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité. Il a créé l’endroit en ayant l’attribut de l’exemption de début, tout comme avant la création des endroits, le changement n’est pas possible selon la raison à Son sujet, ni pour Son Être ni pour Ses attributs » [Rapporté par Az-Zabîdi dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn]

– Sachez aussi que l’Imâm Ach-Châfi’i considérait également mécréants ceux qui attribuent le corps ou la direction à Allâh [Voir à ce sujet : le livre du Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qâri : ici ; le livre du Chaykh Al-Haytami : ici ; le livre de l’Imâm As-Souyoûti : ici ; et le livre du Chaykh Mahmoûd As-Soubki : ici].

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici.

– Malgré cela, certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite, ont diffusé la croyance hideuse d’Ibn Taymiyah (moujassim) et ont déclaré mensongèrement que Allâh serait assis sur le trône. Voir à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

– L’Imâm Ach-Châfi’i a précisé qu’il n’est pas valable de prier derrière quelqu’un qui croit que Allâh est assis sur le trône car il s’agit là d’une croyance faisant sortir de l’Islâm, et les actes d’adorations ne sont valables que de la part du musulman. A ce sujet :

  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Et nous avons certes mentionné que celui qui est devenu mécréant par son innovation, la prière n’est pas valable derrière lui […] et parmi ceux qui sont devenu mécréant il y a celui qui attribue clairement le corps [à Allâh] » [dans son livre « Al-Majmoû’ Charhou l-Mouhadh-dhab »]
  • Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku Al-Hanafi a dit : « Les Mouchabbihah (assimilationnistes) attribuent au Créateur (Al-Khâliq Dhou l-Jalâlah) les parties corporelles tout comme les créatures, ainsi la prière n’est pas valable derrière eux, ces gens là sont sortis de l’Islâm. Celui qui attribue à Allâh un endroit ou qui dit que Allâh est dans le ciel, lui-aussi sort de l’Islâm, également nous déclarons mécréant celui qui a pour croyance que Allâh (Al-Haqq ta’âlâ) serait établie sur le trône. Alors malheur aux wahhabites » [Dans son livre Ehl-i Sünnet Akaidi (la croyance de Ahlou s-Sounnah)]
  • Le Chaykh As-Sayyid Mahmoûd Al-Hanafi Al-Khâdhami Al-Bâkistâni a été interrogé sur la validité de prier derrière un wahhabite, il a dit dans sa fatwâ : «Il n’est pas permis de prier derrière eux, et il n’est pas permis de prendre l’un d’eux comme Imâm, ou juge, ou pour l’enseignement du Livre et de la Sounnah ou pour la jurisprudence […] ils sont certes mécréants en Allâh et en Son messager […] ils sont certes d’une des pires mécréance et hypocrisie […] les savants ont émis une fatwâ à leur sujet indiquant qu’ils ont apostasié en la croyance en Allâh et en l’Islâm […] ceux-là sont mécréant, ils ne sont pas des sâdiqîn, ils sont de parmi les plus menteurs des gens à l’égard de Allâh et de Son Messager, ils sont des gens de la mécréance » [Rapporté à la suite du livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm du Chaykh Ibnou Zayni Dahlân, édition Waqf Ikhlâs]

– Consultez également les articles sur le thème : Allâh n’est pas sur le trône : ici.

– Consultez également les articles sur le thème : Attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

L’Imâm Al-Qouchayri rapporte le retour à l’Islâm de quelqu’un qui attribuait la direction à Allâh

Ar-Riçalah Al-Qouchayriyyah - Al-Qouchayri   Al-Qouchayri - Ibn Fourak - attribuer la direction à Allah est de la mécréance

Dans sa célèbre Epître « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah » (page 10 de cette édition) l’Imâm Al-Qouchayri rapporte :

« وسمعت الإِمَام أبا بَكْر بْن فورك رحمه اللَّه تعالي يَقُول : سمعت أبا عُثْمَان المغربي يَقُول : كنت أعتقد شَيْئًا من حَدِيث الجهة فلما قدمت بغداد زال ذَلِكَ عَن قلبي فكتبت إِلَى أَصْحَابنا بمكة إني أسلمت الآن إسلاما جديدا. »

« J’ai entendu l’Imâm Aboû Bakr Ibn Foûrak (رحمه اللَّه), dire: « J’ai entendu Aboû ‘Outhmân Al-Maghribi dire: « Je croyais en certaines choses concernant la direction [c’est-à-dire qu’il attribuait une direction à Allâh] et quand je suis arrivé à Baghdâd, j’ai délaissé cela, alors j’ai écrit à mes compagnons de La Mecque [pour leur dire]: Je suis maintenant entré en Islâm »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith–transmetteurs du hadîth–, le Moufassir –exégète–, le Chaykh Abou l-Qâçim Abdou l-Karîm ibnou Houwâzin al-Qouchayri est né en 375 et il est décédé en 465 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 970 ans. Son livre « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah » est son ouvrage le plus connu. La première partie de ce livre est consacrée à la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l Jamâ’ah. On compte de parmi ses nombreux Chouyoûkh : l’Imâm Ibnou Foûrak, Aboû Is-hâq Al-Isfarâyîni, et le Hâfidh Al-Hâkim.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm absolu, l’auteur de « Ar-Riçâlah » qui s’est répandu de l’orient à l’occident […] l’un des Imâms des musulmans dans la science et les œuvres, une forteresse de la religion par ses actes et ses paroles, l’Imams des Imams […] le Chaykh des Mâchaykh […] il était Faqîh (spécialiste du fiqh), excellent, un Ousoûli (spécialiste des fondements), précautionneux, un Moutakallim (spécialiste de la science de la croyance), un Mouhaddith (transmetteur du hadîth), un Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), un Moufassir (spécialiste de l’explication du Qour-ân), il était versé dans les diverses sciences, un Nahwi (spécialiste de la grammaire), un Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) […] les gens de son époque sont unanimes qu’il est le maître (sayyid) de son temps, le modèle (qoudwah) de son époque, et une bénédiction pour les musulmans dans son époque » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Abou l-Qâçim était un illustre savant (‘allâmah) dans le fiqh (jurisprudence), le tafsîr (explication du Qour-ân), le hadîth, al-Ousoûl (les fondements de la religion) »[Wafayâtou l-A’yân]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’ascète, le modèle (Qoudwah)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le moutakallim (spécialiste de la croyance), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Bakr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Foûrak (certains le nomment « Ibnou Fawrak ») al-Asbahâni ach-Châfi’i est décédé en 406 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l jamâ’ah. On compte parmi ses illustres élèves : l’Imâm Al-Bayhaqi et l’Imâm Abou l-Qâçim Al-Qouchayri.

  • L’Imâm An-Nawawi faisait son éloge en disant :  « Al-Oustâdh [Al-Isfarâyîni] est l’une des trois personnes qui vécurent à la même époque et qui se levèrent afin de défendre l’école du Hadîth et de la Sounnah dans les questions de croyance, il s’agit ainsi de ceux qui ont défendu l’école du Chaykh Abou l-Haçan Al-Ach’ari. Ce sont Al-Oustâdh Aboû Is-hâq Al-Isfarâyîni, Al-Qâdî Aboû Bakr Al-Bâqillâni et l’Imâm Aboû Bakr Ibnou Foûrak. »[Tahdhîbou l-Asmâ-i wa l-Loughât]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’Illustre savant (Al-‘Allâmah), le vertueux (As-Sâlih) le Chaykh des théologiens (moutakallimîn)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, ils rapportent que Aboû ‘Outhmân Al-Maghribi est revenu à l’Islâm après avoir abandonné sa croyance que Allâh serait dans une direction. Cela nous confirme que le fait d’attribuer à Allâh l’endroit ou la direction est de la mécréance.

  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit lors de son commentaire -inclus dans le texte- : « J’ai entendu l’Imâm Aboû Bakr Ibn Foûrak (رحمه اللَّه), dire: « J’ai entendu Aboû ‘Outhmân Al-Maghribi dire: « Je croyais en certaines choses concernant la direction et qu’Il (Allâh) serait sur le trône et quand je suis arrivé à Baghdâd et que j’ai entendu la parole des mouhaqqiqîn (savants qui détiennent les preuves et arguments) concernant Son exemption ta’âlâ, j’ai délaissé cela, alors j’ai écrit à mes compagnons qui se trouvent à La Mecque, de parmi ceux qui croyaient en mon madh-hab et qui œuvraient en conformité avec [pour leur dire]: Je suis maintenant entré en Islâm, car j’ai connu la vérité et je l’ai suivis» [Dans son commentaire de la Riçâlah : Ihkâmou d-Dalâlah]
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « Et sont revenu [à l’Islâm] également tout ceux qui le suivaient de cela (cette mauvaise croyance en la direction au sujet de Allâh)» [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Le Chaykh Moustafâ Al-‘Aroûçi Al-Misri Al-Azhari Ach-Châfi’i a dit dans son commentaire de la parole de Aboû ‘Outhmân Al-Maghribi : « Je croyais en certaines choses concernant la direction » : « C’est-à-dire que je croyais en la direction au sujet de Allâh ta’âlâ, en suivant en cela les jihawiyyah que Allâh ta’âlâ les enlaidisse »[Dans sa Hâchiyyah : Natâ-ijou l-Akfâr Al-Qoudsiyyah]

– Aboû ‘Outhmân Sa’îd Ibnou Salâm Al-Maghribi Al-Qayrawâni est né à Qayrawân (Tunisie) et il est décédé en 373 de l’Hégire (رحمه الله) à Nayçaboûr.

  • Le Hâfidh Al-Khatîb Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il était de parmi les plus grands des Machaykh et il a eu des prodiges » [Târîkh Baghdâd]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, le modèle (qoudwah)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

Hadîth du Prophète sur le fait qu’il est permis de porter sur soi des écrits comportant du Qour-ân

fadail al-Qur'an mustaghfiri   fadail al-Qour'an - moustaghfiri   Hadith-port-du-hirz-licite

Dans son livre « Fadâ-ilou l-Qour-ân », dans le chapitre de ce qui a été rapporté concernant l’autorisation de porter le ta’wîdh (hirz) comportant du Qour-ân avant la descente de l’épreuve, le Hâfidh Al-Moustaghfiri a dit :

« أخبرنا محمد بن أبي بكر الحافظ قال، أخْبَرَنا أبو الفضل أحمد بن إبراهيم بن أحمد البلخي من أصل كتابه أخبرنا جعفر بن محمد بوران الحكاك ببلخ، حَدَّثَنا سليمان بن داود الهروي، حَدَّثَنا إسحاق بن منصور، حَدَّثَنا أبو داود الطيالسي، حَدَّثَنا شعبة، حَدَّثَنا مالك بن أنس عن ابن شهاب قال: دخلت على أنس بن مالك فرأيته يعلق التعويذ على ابن له فقلت له: ياأبا حمزة هل نزل به بلاء؟ قال: لا ثم ضرب بيده على منكبي فقال: يا أبا بكر سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول: لا بأس بتعليق التعويذ من القرآن قبل نزول البلاء وبعد نزول البلاء.»

« (…) Mâlik Ibnou Anas [c’est-à-dire l’Imâm Mâlik] nous a rapporté de Ibnou Chihâb : « Je suis entré chez Anas Ibnou Mâlik et je l’ai vu accrocher un ta’wîdh (hirz) autour du cou d’un de ses fils, alors je lui ai dit : « Ô toi, père de Hamzah, est-ce que l’épreuve est descendue sur lui [c’est-à-dire sur son fils] ? Il [c’est-à-dire Anas Ibnou Mâlik ] a dit : « Non ! » Puis il a posé sa main sur mon épaule et a dit : « Ô toi, père de Bakr, j’ai entendu le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) dire (ce qui a pour sens) : « Il n’y a pas de mal dans le fait de porter autour du cou le ta’wîdh (hirz) comportant du Qour-ân avant la descente de l’épreuve, tout comme après la descente de l’épreuve »

Informations utiles :

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Abou l-’Abbâs Ja’far Ibn Mouhammad Al-Moustaghfiri est décédé en 432 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. Il était un savant du madh-hab Hanafite.

– L’illustre successeur des compagnons (tâbi’i) Mouhammad Ibn Mouslim Ibn Chihâb Az-Zouhri était un médinois, spécialiste du fiqh (jurisprudence) et de la science du hadîth. Il a rencontré une dizaine de compagnons du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il était l’un des enseignants de l’Imâm Mâlik, ainsi que d’autres grands savants tels que l’Imâm Soufyân Ath-Thawri.

– L’Illustre compagnon, Anas Ibn Mâlik Ibn Nadar Al-Khazraji Al-Ansâri est décédé en 90 de l’Hégire (رضي الله عنه), il était l’un des compagnons qui étaient au service du Prophète (صلى الله عليه وسلم), de ce fait, il est l’un de ceux qui ont transmis le plus de hadîth.

– Ici, nous voyons que Anas Ibn Mâlik accrochait des inscriptions comportant du Qour-ân (ta’wîdh ou hirz) au cou de l’un de ses fils, puis il rapporte une parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) sur le fait qu’il est permis de porter autour du cou le hirz comportant du Qour-ân, avant la descente de l’épreuve, tout comme après.

– Le Hafidh Jalâlou d-Din As-Souyoûti, dans son livre Jami’ou l-ahâdîth, rapporte également cette parole d’une part, du Hâfidh Aboû Nou’aym Al-Asbahâni qui la rapporte de ‘Â-ichah la femme du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et d’autre part de Ad-Daylami qui la rapporte de Anas. Et ceci est également rapporté dans le livre Kanzou l-‘Ammali fi Sounani l-Aqwâli wa l-Af’âl par ‘Alâ-ou d-Dîn Ibni Qâdî Khân Al-Qâdiri Ach-Châdhili Al-Hindi.

–  Nous voyons par ce hadîth du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et par l’acte de ce compagnon éminent, le caractère licite de porter sur soi des écrits comportant du Qour-ân.

– Parmi les autres preuves du caractère licite de cela, il y a la parole de Allâh ta’âlâ :

« وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إَلاَّ خَسَاراً »

ce qui a pour sens : « Nous révélons du Qour-an ce qui comporte une guérison et une miséricorde pour les croyants(…).» [sourate Al-Isra / 82] 

– Il y a également le fait que les compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم) les accrochaient autour du cou de leurs enfants. Ainsi, dans le hadîth rapporté par At-Tirmidhi il est dit ce qui a pour sens : « Abdoul-Lâh Ibnou ‘Amr a dit : “Nous enseignions à nos enfants les versets du Qour-ân. Pour ceux qui n’avaient pas encore atteint la puberté, nous les écrivions sur une feuille que nous accrochions à leurs cous”. ». Ce hadîth est haçan (fiable) comme l’a indiqué le hâfidh Ibnou Hajar Al-’Asqalâni. [Retrouvez l’article : ici]

– Tous les croyants savent pertinemment que la création n’appartient qu’à Allâh, et aucun d’entre eux n’a pour croyance que le hirz créerait la protection. Ces groupes qui prétendent que le port du hirz serait du chirk se déclarent-ils associateurs lorsqu’ils prennent des médicaments pour guérir de leur maladie ? Pourtant n’est-ce pas Allâh qui crée la guérison?

– Par conséquent, tout comme il est licite de prendre des médicaments pour espérer la guérison, il est également permis de rechercher les causes de protection par le port de hirz. Et aucun savant musulman digne de ce nom, que ce soit parmi les salaf ou les khalaf n’a jamais blâmé ou interdit cela.

– On ne prend donc pas en considération les prétentions de certains groupes déviés selon lesquels le port du hirz serait du chirk (association à Allâh). En effet certaines personnes, principalement des membres de la mouvance sectaire wahhabite, à l’image de Al-Albâni ont essayé de discréditer ce hadîth pour rejeter le caractère permis du port du hirz. Or, la parole de Al-Albâni n’est pas prise en considération car Al-Albâni n’était ni un hâfidh, ni un mouhaddith, il n’avait pas de chaykh dans la science du hadîth et ses livres sont remplis d’erreurs et contradictions concernant les degrés des hadîth. Retrouvez à ce sujet les articles suivants :

– Ce qui a été blâmé par le prophète (صلى الله عليه وسلم) c’est ce que portait les gens durant la jâhiliyyah, mais il n’est pas du tout question des hirz contenant du Qour-ân ou du Dhikr.

– Ainsi pour résumer l’Imâm Al-Bayhaqi (رحمه الله) a dit : « Si la personne porte des écrits dont on ignore la signification ou qui provient des gens de la jâhiliyyah [période avant la venue du Prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)] qui attribuaient aux rouqâ le pouvoir de les garder en bonne santé par elles-mêmes sans la Volonté de Allâh, cela est interdit. Mais si la personne porte les rouqâ, qui comportent des versets du Qour-ân ou ce qui est connu comme étant du dhikr de Allâh, dans le but de profiter de leur barakah, tout en sachant que la guérison ne provient que de Allâh, alors il n’y a pas de mal en cela. » [retrouvez l’article : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le port du hirz : ici.

Le Chaykh Mouhammad ‘Illaych confirme qu’attribuer l’endroit ou le corps à Allâh est de la mécréance

Sujet : Attribuer l’endroit ou le corps à Allâh est de la mécréance

Mouhammad 'illaych - Minhou l-Jalil   'illaych al-maliki - ridda   'illaych al-maliki - apostasie

Dans son livre « Minhou l-Jalîl ‘alâ Moukhtasari l-‘Allâmati Khalîl », le Chaykh Mouhammad ‘Illaych, a dit dans le chapitre de l’apostasie :

« وسواء كفر بقول صريح في الكفر كقوله كفرت بالله أو برسول الله أو بالقرآن أو الإله اثنان أو ثلاثة أو المسيح ابن الله أو العزيز ابن الله  أو  بلفظ يقتضيه أي يستلزم اللفظ الكفر استلزاما بينا كجحد مشروعية شيء مجمع عليه معلوم من الدين ضرورة ، فإنه يستلزم تكذيب القرآن أو الرسول، وكاعتقاد جسمية الله وتحيزه، فإنه يستلزم حدوثه واحتياجه لمحدِث »

« C’est de la mécréance explicite si quelqu’un dit : « je suis mécréant en Allâh » , ou « en le Messager de Allâh » ou « en le Qour-ân », ou celui qui dit que Dieu est deux ou trois, ou celui qui dit : « Jésus est le fils de Dieu » ou « ‘Ouzayr est le fils de Dieu », ou celui qui renie quelque chose qui fait partie de la religion selon l’unanimité qui est bien connue qu’elle fait partie de la religion, car ceci implique le démenti du Qour-ân ou du Messager ; ou le fait de croire que Allâh serait un corps ou qu’Il serait localisé, ce qui impliquerait qu’Il soit entré en existence et qu’Il aurait eu besoin de qui l’a créé »

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moufti des contrées égyptiennes, Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibn Ahmad ‘Illaych Al-Mâliki Al-Azhari, est né en 1217 au Caire (Egypte) et il est décédé en 1299 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 150 ans.

  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Il est l’un des plus grands spécialistes du Fiqh (jurisprudence) Mâlikite » [Al-A’lâm]

– Dans son chapitre concernant les choses qui font sortir de l’Islâm (l’apostasie), il mentionne, entre autres, le fait de croire que Allâh serait un corps ou de croire que Allâh serait localisé, c’est-à-dire croire que Allâh serait dans un endroit ou une direction.

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (ach-hadou an la ilaha il-la l-Lah, wa ach-hadou anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allâh ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lâh ».

L’Imâm Mâlik dit que l’istiwâ de Allâh est sans comment (rapporté par Al-Qayrawâni)

Sujet : La position de l’Imâm Mâlik sur l’istiwâ de Allâh

Al-Qayrawani - Kitab Al-Jami’   Al-Qayrawani - كتاب الجامع   Al-Qayrawani Malik istiwa

Dans son livre « Kitâb Al-Jâmi’ fi s-Sounan wa l-Âdâb wa l-Maghâzi wa t-Târîkh », l’Imâm Ibn Abî Zayd Al-Qayrawâni a dit :

« و قال رجل لمالك :  » يا أبا عبد الله { الرحمن على العرش استوى } كيف استوى ؟ قال : الاستواء غير مجهول و الكيف منه غير معقول و السؤال عنه بدعة و الإيمان به واجب ، و أراك صاحب بدعة ، أخرجوه »

« Un homme demanda à [l’Imâm] Mâlik : « Ô Abâ ‘Abdi l-Lâh [il récita le verset : ] « Ar-Rahmân ‘ala ‘arch istawâ » : Istawâ comment ? L’Imâm Mâlik répondit : « L’istiwâ n’est pas inconnu et le comment n’est pas concevable, poser la question à ce sujet est une innovation, et y croire est un devoir et je pense que tu fais partie des [mauvais] innovateurs ! Faites le sortir ! ».»

Informations utiles :

– L’Imâm Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Lâh Ibn Abî Zayd Al-Qayrawâni Al-Mâliki est né en 310 à Qayrawân -Kairouan- (Tunisie) et il est décédé en 386 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1060 ans. Il était surnommé Mâlik As-Saghîr, c’est-à-dire le petit Mâlik. Son ouvrage Ar-Riçâlah est très réputé.

– L’Imâm, le spécialiste de la science du Hadîth, le Moujtahid (jurisconsulte), Mâlik Ibnou Anas est l’un des plus grands savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un Salaf (C’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1260 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Malikite. L’Imâm Ach-Châfi’i disait de lui « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile »Consultez sa biographie : ici.

– Ici, l’Imâm Mâlik dit clairement que le comment au sujet de l’istiwâ de Allâh est inconcevable, c’est-à-dire que c’est un istiwâ sans comment (bilâ kayf). En effet, l’Imâm Mâlik n’a pas accepté que l’on demande « comment ? » au sujet de l’istiwâ de Allâh. Ceci nous confirme donc que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise, ni un établissement, ni une installation, ni une élévation spatiale ni aucun autres sens qui font partie des attributs des créatures et qui sont concerné par le « comment » [al-kayf]. [Voir à ce sujet l’explication du Chaykh Al-‘Azzâmi Al-Mâliki]

– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un terme par lequel on demande à connaitre ce qu’il convient de dire [au sujet de quelqu’un], c’est-à-dire en terme de comparaison ou autre, tel que le blanc et le noir, la personne saine et le malade, et c’est pour cela qu’il n’est pas valable de dire au sujet de Allâh ‘azza wa jall “kayfa” (comment) » [Al-Moufradât fî Gharîbi l-Qour-ân]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La forme (ach-chakl), l’aspect (al-hay-ah), l’image (as-soûrah), la similitude (an-nidd) concernent le genre et la comparaison et sont compris dans la kayfiyyah (le comment, la description physique)» [Rapporté par Al-Mounâwi dans son livre : At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La comparaison est dans la kayfiyyah» [Rapporté par Al-‘Askari dans son ouvrage : Al-Fouroûq Al-Loughawiyyah]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Ibn Mandhoûr (m.711 A.H.) a dit : « al-hay-ah et  al-hî-ah (l’aspect, l’apparence) est l’état d’une chose, c’est sa kayfiyyah (comment, description physique)» [Liçân al-‘Arab]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Al-Fayroûzâbâdi (m.817 A.H.) a dit : « Les adeptes du Tawhîd (l’unicité divine) ont dit que Allâh ta’âlâ est sans kammiyyah (quantité, volume) et sans kayfiyyah (comment, description physique)» [Al-Qâmoûs Al-Mouhît]
  • Le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un mot dont la portée est une interrogation sur les états de façon générale, sur ce que l’on perçoit par nos sens » [At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a bien résumé tout cela en disant au sujet de Allâh ta’âlâ : « Il est Celui Qui n’est pas soumis aux illusions de la kayfiyyah (comment, description physique) » [Dans son livre : Al-I’tiqâd]

– L’Imâm Mâlik a dit : « l’istiwâ n’est pas inconnu » (al-istiwâ ghayrou majhoul) c’est-à-dire que l’istiwâ est connu car il est rapporté dans le Qour-ân, puis il a dit : « le comment n’est pas concevable » (al-kayfou ghayrou ma’qoûl) c’est-à-dire que le comment est exclu, impossible à Son sujet, à savoir que l’istiwâ dans le sens du comment, c’est-à-dire de l’attitude comme la position assise, n’est pas concevable : la raison ne l’accepte pas puisqu’il fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est valable que pour un être qui a des membres, c’est-à-dire un postérieur et des genoux, gloire à Allâh Qui est exempté de tout cela.

– Cette citation est rapportée avec une chaîne de transmission authentique. Elle a également été citée par :

  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi [dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât »] et également [dans son livre « Al-I’tiqâd»] ;
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni l’a rapportée dans son livre « Fathou l-Bârî charh Sahîh Al-Boukhâri » ;
  • Le Hâfidh Aboû Nou’aym dans « Hilyatou l-Awliyâ » ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi l’a citée [dans son tafsîr];
  • et d’autres qu’eux.

– Elle est d’ailleurs confirmée dans le manuscrit du livre Al-I’tiqâd :

– Le Hâfidh Az-Zabîdi a dit : « Ibnou l-Labân a dit dans l’explication de la parole de Mâlik : sa parole « Kayf ghayrou ma’qoûl » (le comment est inconcevable) : c’est-à-dire que le kayf (comment) fait parti des caractéristiques de ce qui entre en existence, et tout ce qui fait parti des attributs des choses entrées en existence, le fait de les attribuer à Allâh contredit la raison, de ce fait cela est catégoriquement renié pour Allâh ta’âlâ. Quant à sa parole : « wa l-Istiwâ ghayrou majhoûl » (l’istiwâ n’est pas inconnu) c’est-à-dire que son sens est connu par les spécialistes de la langue Arabe, et sa parole « wa l-îmânou bihi» (et y croire) c’est-à-dire selon ce qui est digne de Lui ta’âlâ, « wâjib» (est un devoir) car cela fait parti de la foi en Allâh et en Ses livres,  « wa s-sou-âlou ‘anhou bid’ah» (poser la question à ce sujet est une innovation) c’est-à-dire une nouveauté car les compagnons connaissaient son sens qui est digne d’être attribué à Allâh du point du vue de la langue, ainsi ils n’ont pas été amené à poser cette question» [It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn].

– Au sujet de la parole « fauteur d’innovation » [صاحب بدعة] adressé par l’Imâm Mâlik à cet homme qui lui avait demandé « comment est l’istiwâ de Allâh », le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi Al-Azhari explique en disant : « Parce que sa question sur le comment de l’istiwâ indique qu’il a compris l’istiwâ selon son sens apparent, physique, qui relève de l’emprise d’un corps sur un autre et de son établissement dessus, et qu’il n’a fait que douter sur le comment de cet établissement. Il a donc demandé à son sujet. Et c’est exactement cela l’assimilation (tachbîh) que l’Imâm Mâlik a pointé comme étant une innovation (bid’ah)» [Dans son livre «Fourqânou l-Qour-ân»]

  • Ici, lors de l’explication de l’histoire de cet homme ignorant qui a osé demander à l’Imâm Mâlik « comment est l’istiwâ de Allâh ? », l’Imâm Al-‘Azzâmi dit que justement si l’Imâm Mâlik a dit à cet homme qu’il est un mauvais innovateur et qu’il l’a fait sortir, c’est que la question de cet homme relevait de l’innovation blâmable. En effet, le fait qu’il ait demandé « comment ? » au sujet de l’istiwâ de Allâh est en soit une mauvaise innovation.

– Une autre version authentique proche de celle-ci est rapportée avec les termes (wa kayfa ‘anhou marfoû’) c’est-à-dire : « Dire “comment” est exclu à Son sujet ». Cela est rapporté par le Hâfidh Al-Bayhaqi dans « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât », par le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni dans son livre « Fathou l-Bârî charh Sahîh Al-Boukhâri », par Adh-Dhahabi dans « Siyarou A’lâmi n-Noubalâ » et d’autres.

– Quant à la version propagée par les anthropomorphistes, selon laquelle Mâlik aurait dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl), cette version n’est pas vraie ; elle n’a été validée d’aucun des Salaf ; elle n’a pas été confirmée comme étant la parole de Mâlik ni de personne d’autre parmi les Imâm. L’Imâm Mâlik n’a pas dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl). Cette version n’a aucune chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser et elle n’est pas conforme au tawhîd. En effet, le fait de dire que le comment est ignoré, cela insinue que Allâh aurait des attributs qui ont un comment (des caractéristiques des créatures), mais que nous ne saurions pas par lesquelles de ces caractéristiques Il serait attribué; et cela contredit le tawhîd. Cependant certains savants on cité cette version dans leurs ouvrages en expliquant « al-kayf » par « al-haqîqah » c’est-à-dire Sa réalité, ainsi ils expliquent que nul ne connaît la réalité de Allâh si ce n’est Lui-même.

– Le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Mâliki explique [dans son livre « Charh ‘Aqîdati l-Ghazâli »] que la version contenant les termes « al-kayfiyyatou majhoûlah » n’est pas authentique, car elle signifierait que le comment est inconnu. Cette parole impliquerait donc qu’il existe un comment mais que celui-ci serait ignoré, alors que l’Imâm Mâlik a justement voulu expliquer qu’il n’y a pas de comment.

– Ce qui confirme davantage la position de l’Imâm Mâlik, c’est ce que rapporte l’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « [Les imâms] Al-Awzâ’i, Mâlik, Soufyân Ath-Thawri et Al-Layth Ibn Sa’d ont été questionné au sujet de ces hadîth (les hadîth moutachâbih – équivoques -), alors ils ont dit : Citez les comme ils sont parvenus, sans attribuer de comment (bilâ kayfiyyah) » [Dans son livre “Al-I’tiqâd”].

– De même l’Imâm Mâlik considérait le verset de l’istiwâ de parmi les moutachâbihât (textes équivoques). En effet, l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit : « Certains d’entre eux [c’est-à-dire les savants] ont dit que le verset de l’istiwâ est moutachâbih (équivoque), et ceci est l’avis de Mâlik Ibn Anas, des Fouqahâ de Médine et de Al-Asma’i » [Dans son livre Ousoûlou d-Dîn].

– Remarque importante : il y a une grande différence entre :

  • La parole des gens de la Sounnah qui disent que Allâh est sans comment (bilâ kayf), c’est-à-dire qu’Il n’est pas concerné par le comment, la description physique, comme cela a clairement été déclaré par les grands Imâm de la Oummah ;
  • et la parole des mouchabbihah (assimilateurs) qui se sont illusionné et qui ont pris pour croyance que Allâh aurait un comment mais que ce comment serait d’après eux ignoré, et qui disent : on ne sait pas comment. Ainsi, Ibn ‘Outhaymîn le wahhabite a contredit ouvertement les gens de la Sounnah en disant : « Nous ne nions pas à leurs sujets [les textes moutachâbihah] la kayfiyyah (comment, description physique) au contraire nous croyons qu’ils ont une kayfiyyah, mais nous n’avons pas connaissance de cette kayfiyyah» [Dans son livre intitulé “Charh al-‘Aqîdah Al-Wâsitiyyah”].

– Certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite ont même prétendu textuellement que Allâh serait assis sur le trône. Article à consulter à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

– Les wahhabites ont hérité cette croyance abjecte d’Ibn Taymiyah (moujassim) qui a également prétendu que Allâh serait assis. Article à consulter à ce sujet : L’Imam Abou Hayyan Al-Andalouçi dénonce l’égarement de Ibn Taymiyah.

– Il a été rapporté que l’Imâm Mâlik considérait mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans une direction ou qu’Il serait un corps [Rapporté par Al-Haytami] et [Rapporté par Al-Qâri] et [Rapporté par Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari].

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’Istiwâ de Allâh : ici.

Le Hâfidh Aboû ‘Awânah confirme qu’une personne peut sortir de l’Islâm sans l’avoir voulu

Ibn hajar al-3Asqalani-fath-al-bari   abou 'awanah - riddah   abou 'awanah - apostasie

Dans son commentaire du Sahîh de Al-Boukhâri «Fath Al-Bâri », l’Imâm Ibnou Hajar Al-’Asqalâni rapporte que le grand Hâfidh Aboû ‘Awânah a dit :

« وفيه أن من المسلمين من يخرج من الدين من غير أن يقصد الخروج منه ومن غير أن يختار دينًا على دين الإسلام »

«  Certes, il y a parmi les musulmans qui sortent de l’Islâm sans qu’ils aient voulu en sortir, et sans qu’ils aient choisi une autre religion que l’Islâm » 

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit de lui :  « Chaykhou l-Islâm, l’Imâm des houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) de son temps, le Hâfidh (spécialiste du hadîth) des contrées Egyptienne mais il est aussi le Hâfidh de tout le bas-monde, le juge des juges » [Tabaqât Al-Houffâdh].
  • Le Hâfidh Ibn Nasrou d-Dîn Ad-Dimachqi Ach-Châfi’i a dit à son sujet : « Notre Maître (mawlanâ wa sayyidounâ), Chaykhou l-Islâm, le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), celui qui supporte la sounnah, l’Imâm des Imams, le juge des juges de la oummah » [Al-Jawâhir].

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Aboû ‘Awânah Ya’qoûb Ibn Is-hâq Ibn Ibrâhîm Ibn Yazîd Al-Isfarâyîni est un savant du salaf, il est né en 230 et il est décédé en 316 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1120 ans.

– Ici il parle de l’apostasie, qui est le fait qu’un musulman sorte de l’Islâm, c’est-à-dire qu’il devient mécréant. Et il dit qu’il se peut que quelqu’un sorte de l’Islâm sans avoir eu l’intention de quitter l’Islâm et sans avoir voulu changer pour autant de religion.

– Cette citation réfute la prétention de certains ignorants des sujets de l’apostasie, qui prétendent que la personne sortirait de l’Islâm uniquement si elle aurait eu l’intention d’en sortir ou si elle aurait changé de religion.

– Ceci est conforme à la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

 إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لا يَرىَ بِهَا بَأْساً يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفاً 

qui a pour sens : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixantedix automnes ». C’est-à-dire une distance parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le fond de l’enfer, le fond de l’enfer étant réservé aux mécréants. Ce hadîth a été rapporté par At-Tirmidhi, qui lui a donné le degré de haçan (bon). Dans le même sens, il existe un autre hadîth rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim.

– Ainsi, la personne se doit de connaître les sujets liés à l’apostasie afin de se préserver de tomber dans la mécréance. Car comme nous avons vu précédemment, il se peux qu’une personne sorte de l’Islâm sans même s’en apercevoir.

– Le Chaykh Bourhânou d-Dîn Ibn Mâzah Al-Boukhâri Al-Hanafi (m.616 H.) a dit : « Celui qui prononce une parole de mécréance tout en sachant qu’il s’agit d’une parole de mécréance et en y croyant, il a certes commis de la mécréance. Et s’il ne croyait pas en ce qu’il a prononcé, ou qu’il ne savait pas qu’il s’agit d’une parole de mécréance, mais qu’il l’a prononcé volontairement, alors il est devenu mécréant selon l’ensemble des savants, et il n’est pas excusé par son ignorance. Et s’il n’a pas eu l’intention de faire cela [c’est-à-dire de prononcer la parole de mécréance] de sorte qu’il a voulu prononcé autre chose mais qu’il soit sorti de sa langue la parole de mécréance sans qu’il l’ai voulu, comme si par exemple il voulait dire « il n’est de dieu que Allâh » mais qu’il est sorti de sa langue la parole « il y a avec Dieu un autre dieu » il ne devient pas mécréant » [Al-Mouhîtou l-Bourhâni]

– Le Qâdî Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi Al-Mâliki (m. 543 H.) a dit : « Faire de la mécréance en plaisantant est de la mécréance, il n’y a pas de divergence à ce sujet dans la communauté musulmane » [Dans son livre Ahkâmou l-Qour-ân et également rapporté de lui par Al-Qourtoubi dans son Tafsîr]

– L’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi (m. 970 H.) a dit : « Celui qui prononce une parole de mécréance en plaisantant ou pour s’amuser devient mécréant selon tout les savants » [Dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq et également rapporté de lui parIbn ‘Âbidîn dans Raddou l-Mouhtâr]

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islâm en prononçant les deux témoignages, qui sont (ach-hadou an la ilaha il-la l-Lah, wa ach-hadou anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allâh ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lâh ».

– Retrouvez un article expliquant certains cas d’apostasie : ici.

L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi confirme que les moujassimah sont mécréants et que Allâh existe sans endroit

Ar-Razi - Ousoul ad-din   Ar-Razi - les moujassimah sont mécréant

Dans son livre « Ousoûl Ad-Dîn » le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit :

« المُجسّمة كفّار لأنهم اعتقدوا أنّ كلّ ما لا يكون متحيزاً ولا في جهة فليس بموجود ونحن نعتقد أنّ كلّ متحيّز فهو مُحْدَثٌ وخالقه موجود ليس بمُتحيّز ولا في جهة فالمُجسّمة نَفَوا ذات الشىء الذي هو الإله فيلزمهم الكفر»

« Les moujassimah (anthropomorphistes) sont mécréants car ils ont cru que tout ce qui n’est pas localisé, limité et dans une direction alors n’existe pas. Et nous, nous croyons que tout ce qui est localisé, limité est entré en existence et Son Créateur existe et n’est ni localisé, ni limité et ni dans une direction. Les moujassimah (anthropomorphistes) ont donc nié l’Etre Qui a la divinité c’est pour cela qu’ils sont déclaré mécréants. »

 Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsîrou l-Kabîr » est l’un des tafsîr les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il confirme que les moujassimah (ceux qui attribuent le corps, la direction et l’endroit à Allâh) sont mécréants.

– Il confirme également le fait que Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction et qu’Il n’est pas limité.

– Dans d’autres passages de ses ouvrages, l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Razi confirme la croyance des gens de la Sounnah :

  • Dans son tafsîr, lorsqu’il aborde le verset 11 de soûrat Ach-Choûra { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu cette âyah comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction. Ils ont dit s’Il était un corps Il aurait été semblable à tous les corps et ceci implique qu’Il aurait des semblables et des ressemblants à Lui, or ceci est faux du fait même du Texte explicite de Sa Parole ta’âlâ : { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui ». » [voir l’article : ici]
  • Dans son tafsîr, lors de l’explication du verset 4 de soûrat Ach-Choûrâ, l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Dans la parole de Allâh ta’âlâ : {وَهُوَ ٱلۡعَلِىُّ ٱلۡعَظِيمُ} (wa houwa l-‘Aliyyou l-‘Adhîm) [qui signifie : « Il est Celui Qui a la domination absolue par la puissance et l’éminence du mérite »], il n’est pas possible que ce qui est visé par Al-‘Aliyy soit l’élévation par la direction et l’endroit puisque les preuves de la corruption de cette croyance ont été confirmées. Il n’est pas possible non plus que ce qui est visé par Al-‘Adhîm soit l’éminence par la corpulence et l’ampleur du corps car cela impliquerait qu’il soit composé de parties et d’éléments et cela est contraire à la parole de Allâh : {اللَّهُ أَحَدٌ} (Allâhou ahad) [qui signifie : « Allâh est unique »].». [voir l’article : ici]
  • Dans son tafsîr,  lors de l’explication du verset { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَمَا كُنْتُم} (wa houwa ma’akoum aynamâ kountoum) [Soûrat Al-Hadîd/4] , l’Imam Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Les spécialistes de la science de la croyance (al-moutakallimoûn) ont dit que cette « ma’iyyah » est soit par la science, soit par la préservation et la protection ou bien les deux. Il est confirmé l’unanimité sur le fait que Allâh soubhânah n’est pas avec nous dans un endroit, ni une direction, ni dans un espace. Donc concernant Sa parole “wa houwa ma’akoum” il est indispensable d’en faire le ta-wîl (interprétation), et si le ta-wîl (interprétation) nous est permis ici, alors il est indispensable qu’il soit permis dans d’autres endroits [c’est-à-dire d’autres versets]». [voir l’article : ici]

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm ‘Ali Ibnou Abî Tâlib [voir : ici]
  • L’Imâm Aboû Hanîfah [voir : ici]
  • L’Imâm Mâlik [voir : ici]
  • L’Imâm Ach-Châfi’i [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Ach’ari [voir : ici] et [voir : ici]
  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi [voir : ici]
  • L’Imâm Ibnou Battâl (449 H.)
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui rapporte également l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi [voir ci-dessus]
  • L’Imâm An-Nawawi (676 H.)
  • L’Imâm Al-Mawsili [voir : ici]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (699 H.)
  • L’Imâm An-Naçafi (710 H.) [voir : ici]
  • L’Imâm Safiyyou d-Dîn Al-Hindi (715 H.)
  • Le Chaykh Ibnou Amîr Al-Hajj Al-Hanafi (733 H.)
  • Le Chaykh Mahmôud Al-Qoûnawi Al-Hanafi (771 H.)
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni (829 H.)
  • Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri qui rapporte l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm As-Souyoûti [voir : ici]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [voir : ici]
  • Le Chaykh Al-Mounâwi [voir : ici]
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah (1072 H.)
  • Le Chaykh Ibn Balbân [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Bayâdi (1098 H.)
  • L’Imâm Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi [voir : ici]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Ibn Houçayn Al-‘Alawi (1272 H.)
  • Le Chaykh Mouhammad ‘illaych Al-Mâliki [voir : ici]
  • Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari (1335 H.)
  • Le Chaykh Al-Marighni Az-Zaytoûni qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Kawthari [voir : ici]
  • Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku [voir : ici]
  • Le Mouhaddith Mouhammad Yâçîn Al-Fâdâni (1410 H.)
  • Le Mouhaddith Al-Harari (1429 H.)
  • Et beaucoup d’autres…

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

L’Imâm Al-Qayrawâni mentionne l’innovation du second adhân du vendredi par ‘Outhmân

Sujet : Les bonnes innovations.

ar-riçalah-Al-Qayrawani   Qayrawani - innovation deuxième appel à la prière - outhman

Dans son célèbre livre Ar-Riçâlah (dans le chapitre concernant la prière du vendredi), l’Imâm Al-Qayrawâni a dit :

« وهذا الأذان الثاني أحدثه بنو أمية »

« Le deuxième appel à la prière (adhan) a été innové par les Banoû Oumayyah »

Informations utiles :

– L’Imâm Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Lâh Ibn Abî Zayd Al-Qayrawâni Al-Mâliki est né en 310 à Qayrawân -Kairouan- (Tunisie) et il est décédé en 386 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de  1060 ans. Il était surnommé Mâlik As-Saghîr, c’est-à-dire le petit Mâlik. Son ouvrage Ar-Riçâlah est très réputé.

– Ici, il rapporte que le second appel à la prière du vendredi -joumou’ah- a été ajouté par les Banoû Oumayyah, la tribu du grand Calife ‘Outhmân Ibnou ’Affân (رضي الله عنه) qui est celui qui a innové cet acte, comme cela est rapporté dans le Sahîh Al-Boukhâri ; ceci alors que ni Prophète (صلى الله عليه وسلم), ni Aboû Bakr, ni ‘Oumar ne le faisait. De nos jours cette bonne innovation est pratiquée par l’ensemble des musulmans à travers le monde.

– L’Illustre Compagnon, Amîr al-Mou-minîn, ‘Outhmân Ibn ‘Affân Dhoun-Noûrayn est décédé en 36 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1400 ans. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il a été surnommé « Dhou n-Noûrayn » (l’homme aux deux lumières) car il a épousé successivement deux des filles du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). ‘Outhmân fait également parti des compagnons à qui le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– Cet acte nous confirme que ce n’est pas toute chose que le Messager (صلى الله عليه وسلم) ne nous a pas ordonné de faire (sans nous l’interdire), qui est forcement quelque chose d’interdite. Au contraire le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : «مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا» (ce qui a pour sens le sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Cette bonne innovation de ‘Outhmân est mentionnée par l’Imâm Al-Boukhâri [Dans son Sahîh], dans le livre de la prière de vendredi : chapitre l’appel à la prière le jour de vendredi.

– Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-’Asqalâni, dans son livre « Fath al-Bârî », explique que le premier appel à la prière que nous réalisons le jour du vendredi est celui que ‘Outhmân (رضي الله عنه) a lui-même ajouté. Et personne n’a jamais blâmé cela.

– L’Imâm, le Hâfidh As-Souyoûti a dit au sujet de ‘Outhmân Ibn ‘Affân (رضي الله عنه) : « Il est le premier à avoir instauré le premier adhân du joumou’ah » [Dans son livre Târîkhou l-Khoulafâ]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

L’Imâm Al-Ghazâli rapporte l’unanimité sur le fait que les moujassimah sont mécréant

Sujet : les moujassimah sont mécréant par unanimité

إلجام العوام عن علم الكلام Al-Ghazali - إلجام العوام عن علم الكلام   Al-Ghazali - unanimité sur le fait que les moujassimah sont mécréant

Dans sa riçâlah « Iljâmou l-‘awâmm ‘an ‘ilmi l-kalâm » l’Imâm Al-Ghazâli a dit :

« أعني بالجسم عبارة عن مقدار له طول وعرض وعمق »

« Je vise par « le corps » (jism) ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur. »

Puis il dit :

«  من عبد جسمًا فهو كافر بإجماع الأئمة السلف منهم والخلف »

« Quiconque adore un corps est un mécréant par unanimité des Imams du Salaf (prédécesseurs) et du Khalaf (successeurs). »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazâli est né en 450 à Tus et il est décédé en 505 de l’Hégire à Tus (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « houjjatou l-Islâm » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islâm. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Son livre «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » est son ouvrage le plus connu.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Selon moi, le savant qui était à la tête du 5ème siècle [de l’hégire] (c’est-à-dire le Moujaddid – savant revivificateur) est l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Al-Ghazâli At-Toûçi, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), car il était un savant qui œuvrait (conformément à sa science), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), un vertueux (Fâdil), un spécialiste des fondements (ousoûli), quelqu’un de complet, auteur d’ouvrages, doué de raison et dont la mention du fait qu’il ait de la science s’est propagé dans tout les horizons et il surpassa ses contemporains du Khouraçân, du Châm et d’Irak » [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– Sa riçâlah « iljâmou l-‘awâmm ‘an ‘ilmi l-kalâm » fait partie des derniers ouvrages qu’il a écrit. L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Ibn Salâh a dit : « Il s’agit du dernier ouvrage de Al-Ghazâli dans l’absolu ou alors le dernier ouvrage qu’il a composé dans ousoûlou d-dîn» [Rapporté par Az-Zarkachi dans Al-Bahrou l-Mouhît]

– Ici nous voyons clairement que l’Imâm Al-Ghazâli déclare mécréant les moujassimah (anthropomorphistes) c’est-à-dire ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps. Bien plus, l’Imâm Al-Ghazâli mentionne qu’il y a unanimité des Salafs et des Khalafs sur le fait que les moujassimah (anthropomorphistes) sont mécréant.

– Dans un autre passage de son livre, l’Imâm Al-Ghazâli confirme ses propos en disant : « Certes, celui qui adore un corps alors il adore une idole, que ce corps soit petit ou grand, laid ou beau, dans la direction du bas ou du haut, sur terre ou sur le trône » [Iljâmou l-‘awâmm]

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– De plus, l’Imâm Al-Ghazâli nous donne ici la définition du corps, à savoir : ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur. Il n’est donc pas permis d’attribuer cela à Allâh. D’autres savants ont dit que le corps est ce qui est composé de deux substances élémentaires (jawhar) ou plus, c’est-à-dire que le corps est ce qui est composé. Et Allâh n’est ni composé ni un composant.

  • L’Imâm Ahmad Ibn Hambal a dit : « Les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » (jism) est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image, et Allâh ta’âlâ est exempt de tout ceci » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamîmi]
  • L’Imâm Al-Moutawalli (m.478 h.) a dit : « Le corps (jism) c’est ce qui est composé, et le minimum d’un corps c’est la composition de deux substances [élémentaires] (jawhar)» [Dans son livre Al-Ghounyah fî Ousoûli d-Dîn]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « Le corps (jism) c’est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur » [Rapporté par Az-Zabîdi dans Tâj al-‘Aroûss]
  • Le Mouhaddith Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « Le corps (jism) est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur » [At-Ta’ârîf]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Le corps (jism) c’est tout ce qui a un volume ou une longueur, une largeur et une profondeur, qu’il soit grand ou petit» [Boughyatou t-Tâlib]

– Les corps se divisent en deux catégories : les corps palpables et les corps impalpables. Les corps palpables, c’est ce qu’on peut saisir à la main tel que les pierres, les plantes, les humains… Et les corps impalpables, c’est ce qu’on ne peut pas saisir à la main tel que la lumière, les Anges, les Jinns, les âmes…  Les corps, qu’ils soient palpables ou impalpables, ainsi que leurs caractéristiques sont tous créés par Allâh, par conséquent Allâh n’est pas un corps, ni un corps palpable, ni un corps impalpable.

– Celui qui attribue à Allâh le fait d’avoir une longueur, ou une largeur, ou une profondeur, ou d’être composé, ou d’être un composant est mécréant par unanimité des savants qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf. Il n’est donc pas permis de dire ou de croire que Allâh aurait des membres ou des organes, tels que la main, les doigts, les yeux, le pied, le tibia, le visage …

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :