Le Chaykh Zakariyyâ Al-Ansâri parle des différents sens du terme istawâ

Sujet : Allâh n’est pas sur le trône.

Ihkâm ad-Dalâlah Zakariyya al ansari   zakariyya al ansari - istawa de Allâh sur le trône

Dans son commentaire de « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah » intitulé « Ihkâmou d-Dalâlah », Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit :

« وللفظ (استوى) محامل: (جلس) و (اعتدل) و (استولى) و (علا) مكانا أو رتبة و (قصد)، كقوله تعالى: {ثُمَّ اسْتَوَى إِلَى السَّمَاءِ} [البقرة: 29]: قصد إلى فعل أمر فيها. فالأولان والرابع بمعنى علوِّ المكان محالات في حقه تعالى، بخلاف ما عداها! والعرش لغة سرير الملك والسقف »

« Le terme « istawâ » peut être employé [dans la langue arabe] pour dire s’assoir (jalassa), se redresser (i’tadala), dominer (istawlâ), être élevé par l’endroit (‘alâ makânan) ou [êtré élevé] par le mérite (routbatan), vouloir (qasada) comme dans Sa parole ta’âlâ : « thoumma stawâ ila s-samâ ».

Les deux premiers sens [c’est-à-dire le sens de la position assise et du redressement] ainsi que le quatrième dans le sens d’être élevé par l’endroit est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ contrairement aux autres sens cités [c’est-à-dire le sens de la domination (istawlâ), le sens d’être élevé par le mérite (‘alâ routbatan) et vouloir (qasada)]. Et al-‘arch (trône) dans la langue arabe signifie le lit du roi, et le toit. »

Informations utiles :

– Chaykh Al-Islâm, le Qâdî (juge), le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Moufassir (exégète), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Zakariyyâ Ibn Mouhammad Ibn Ahmad Al-Ansâri Al-Misri Al-Azhari Ach-Châfi’i est né en 824 et il est décédé en 926 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 500 ans. Il étudia auprès de très grands savants comme l’Imâm Al-Boulqîni, l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni… Et on compte de parmi ses élèves, le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami…

  • Le Chaykh Mourâd Youçoûf Al-Hanafi a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm profitable […] le savant, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le modèle (qoudwah) […] le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le mouhaddith, le moufassir (l’exégète), le waliyy, le vertueux […] le juge des juges (Qâdi l-Qoudâh) » [Fath-ou l l-Bârî fîma khtassa l-Lâh bihi ach-Chaykh Zakariyyâ Al-Ansâri]
  • Ibnou Iyyâs a dit à son sujet : « Chaykh Al-Islâm et des musulmans, le moufti, le reste des salafs, le soutien des khalafs » [Badâ-i’ou z-Zouhoûr]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Chaykh Al-Islâm, le Qâdî (juge), le moufassir (exégète), il est de parmi les houffâdh du hadîth» [Al-A’lâm]

– Ici, le Chaykh Zakariyyâ Al-Ansâri mentionne différent sens du terme istawâ dans la langue Arabe. Il conclu en disant :

  • Qu‘il n’est pas permis d’attribuer à Allâh le sens de la position assise (jalassa), ni celui du redressement (i’tadala), ni celui de l’élévation par l’endroit (‘alâ makânan).
  • Qu’il est permis d’attribuer à Allâh le sens de la domination (istawlâ), de l’élévation du mérite (‘alâ routbatan) et de vouloir (qasada).

– Il confirme bien que l’élévation (‘oulouww) qu’il est permis d’attribuer à Allâh, c’est l’élévation par le mérite et l’éminence et non l’élévation par l’endroit et la direction. De nombreux savants ont tenu des propos similaires :

  • L’Imâm du Salaf, Az-Zajjâj a dit : « Ce qui est visé par al-‘oulouww n’est pas l’élévation spatiale car Allâh ta’âlâ est exempt de l’emplacement et de l’endroit. Dans ce cas, al-‘oulouww ne veut dire que l’élévation du mérite et la supériorité de la souveraineté » [Dans son livre Tafsîrou l-Asmâ-i l-Housnâ]
  • Le Chaykh Abou n-Nasr Al-Qouchayri a dit : « Ainsi Ar-Rabb [c’est-à-dire Allâh]  est attribué du ‘Oulouww (élévation) et de la Fawqiyyah (supériorité) par le mérite et l’éminence et Il est exempt d’être dans un endroit et d’être en face d’un corps» [Dans son livre At-Tadhkirah Ach-Charqiyyah]
  • L’Imâm Ar-Râzi a dit : « Il n’est pas possible que ce qui est visé par Al-‘Aliyy soit l’élévation (al-‘oulouww) par la direction et l’endroit puisque les preuves de la corruption de cette croyance ont été confirmées » [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Par Al-‘Aliyy, on vise ‘oulouwwou l-qadr wa l-manzilah (l’élévation par le mérite et l’éminence) et non pas ‘oulouwwou l-makân (l’élévation par l’endroit) car Allâh est exempt de la localisation » [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Le fait que les deux directions du haut et du bas soient impossibles au sujet de Allâh n’implique pas qu’on ne Le qualifie pas par al-‘oulouww (l’élévation par le degré) car Son attribution par al-‘oulouww vient dans le sens figuré. Ce qui est impossible, c’est qu’il vienne dans le sens physique (c’est-à-dire l’élévation par l’endroit) »  [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi a dit : « Il n’est pas possible que le terme « fawqa » [dans le verset : { وَهُوَ ٱلۡقَاهِرُ فَوۡقَ عِبَادِهِ }] vienne dans le sens de la direction, mais il s’agit d’une élévation (‘oulouww) par la puissance et le mérite» [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi a dit également : « “Al-‘Aliyy” : Il est voulu par cela l’élévation (‘oulouww) par le mérite et l’éminence, et non d’une élévation spatiale [par l’endroit], car Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation » [Dans son Tafsîr]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri a dit : « Quant à Son ‘oulouww, ta’âlâ, par rapport à Ses créatures qui est tiré de ce qui est de l’ordre de la parole de Allâh ta’âlâ :  {وَ هُوَ القَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ} (wa houwa l-Qâhirou fawqa ‘ibâdih) [soûrat Al-An’âm / 61], il s’agit d’un ‘oulouww (élévation) par le mérite et l’éminence et non pas d’une élévation par l’endroit, conformément à ce qui est décrété chez les gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah » [Dans son commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Al-‘Aliyy, c’est-à-dire Celui Qui a un mérite élevé » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]
  • Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit : « Sache que les gens du Salaf déclarent que la supériorité spatiale (al-‘oulouww al-Makânî) est impossible à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allâh) ta’âlâ, contrairement à certains ignorants qui débattent à tort et à travers à ce propos. » [Dans son ouvrage Maqâlât wa Fatâwâ]
  • Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit aussi : « Al-A’lâ est un attribut du Seigneur. Ce qui en est visé c’est la supériorité (‘oulouww) par la domination et la manifestation de la puissance et non pas par l’endroit et la direction, qu’Il soit absolument exempté de tout cela » [Dans son livre Maqâlât wa Fatâwâ]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici .

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

  • Le Loughawi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Yahyâ Ibnou l-Moubârak
  • L’Imâm Az-Zajjâj [Dans son livre Ma’âni Al-Qour-ân] et [Rapporté par An-Naçafi]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi
  • L’Imâm At-Tabarâni [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Bakr Ahmad Ar-Râzi Al-Jassâs Al-Hanafi
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [Dans son livre Mouchkilou l-Hadîth]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Abî Ayyoûb Al-Ayyoûbi An-Nayçâboûri
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
  • Le Moufassir Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Mouhammad Al-Mâwardi
  • Le Moufassir Al-Wâhidi [Rapporté par Ibn Rouch Al-Jadd]
  • L’Imâm Abou Is-hâq Ach-Chîrâzi
  • Le Moufassir Ad-Damghâni Al-Hanafi
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Dans son livre Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • Le Loughawi Ar-Râghib Al-Asbahâni
  • L’Imâm Al-Ghazâli
  • L’Imâm An-Naçafi (508 H.)
  • L’Imâm Abou n-Nasr Al-Qouchayri
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd [Rapporté par Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki]
  • Al-Allâmah Al-Lâmichi Al-Hanafi
  • Le Moufassir Ibnou ‘Atiyyah Al-Andalouçi
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibnou Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi
  • Le Chaykh Sayfou d-Dîn Al-Âmidi
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjib Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-‘Îzz Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi
  • Le Moufassir An-Naçafi [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Al-Baydâwi
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou l-Jamâ’ah
  • Le Qâdî ‘Abdou r-Rahmân Al-Îji
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh Al-Yâfi’i
  • Le Qâdî Ibnou s-Sirâj Al-Hanafi
  • Le Qâdî Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh ‘Izzou d-Dîn Ibn Jamâ’ah [Dans son livre Darajou l-Ma’âlî]
  • Le Loughawi Fayroûzâbâdi [Dans son livre Basâ-irou dhawi t-Tamyîz]
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [voir ci-dessus]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-Kawthari [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et de nombreux autres savants.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami explique les deux voies valables face aux textes équivoques

Sujet : Les versets et hadîth équivoques.

al minhaj al qawim - ibn hajar al haytami   ibn hajar al haytami croyance   al haytami - croyance

Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit, dans son livre « Al-Minhajou l-Qawîm » (pages 253 et 254 de cette édition) :

« وبالجملة فيجب على كل مؤمن أن يعتقد من هذا الحديث ومشابهه من المشكلات الواردة في الكتاب والسنة كـ: {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} ، {وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ} ،{يَدُ اللَّهِ فَوْقَ أَيْدِيهِمْ} , وغير ذلك مما شاكله أنه ليس المراد بها ظواهرها لاستحالتها عليه تبارك وتعالى عما يقول الظالمون والجاحدون علوًا كبيرًا، ثم هو بعد ذلك مخير إن شاء أولها بنحو ما ذكرناه وهي طريقة الخلف وآثروها لكثرة المبتدعة القائلين بالجهة والجسمية وغيرهما مما هو محال على الله تعالى وإن شاء فوض علمها إلى الله تعالى وهي طريقة السلف وآثروها لخلو زمانهم عما حدث من الضلالات الشنيعة والبدع القبيحة فلم يكن لهم حاجة إلى الخوض فيها »

« Dans l’ensemble, il est un devoir pour tout musulman, de croire au sujet de ce hadîth (il parle ici du hadîth du nouzoûl) et de ce qui est similaire de parmi ce qui est équivoque et qui est parvenue dans le Livre (Qour-ân) et la Sounnah, comme les versets « Ar-Rahmânou ‘ala l-‘Archi stawâ », « wa yabqâ wajhou rabbik », « yadou l-Lâhi fawqa aydîhim » et autres que ceux là de parmi les textes équivoques, que le sens voulu n’est pas le sens apparent, du fait de l’impossibilité de l’attribuer à Allâh, Qui est totalement exempt de ce que disent les injustes et les mécréants. Ensuite, la personne a le choix : si elle veut, elle interprète du même genre que ce que nous avons mentionné [il parle de l’interprétation qu’il a mentionné concernant le hadîth du nouzoûl, voir l’article à ce sujet : ici] et il s’agit de la voie des gens du Khalaf (c’est-à-dire majoritairement), ils ont adopté cette position compte tenu de l’augmentation des mauvais innovateurs (moubtadi’ah) qui attribuaient à Allâh la direction et le corps et autres de parmi ce qui est impossible à l’égard de Allâh ta’âlâ, Ou alors, si la personne veut, elle laisse le sens (fawada) à Allâh ta’âlâ, et il s’agît de la voie des gens du Salaf (c’est-à-dire majoritairement), ils ont adopté cette position car il ne s’était pas répandu à leur époque des égarements et des innovations laides, ainsi ils n’avaient pas eu la nécessité de s’y engager (dans l’interprétation détaillée) »

[Puis il mentionne que Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i et Ahmad déclaraient mécréant ceux qui croient que Allâh serait dans une direction ou qu’Il serait un corps (voir l’article : ici) ]

Informations utiles :

– Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hajar Al-Haytami Al-Makki est né en 907 en Egypte et il est décédé en 974 de l’Hégire à La Mecque (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 460 ans. Il était un savant dans l’école de jurisprudence (madh-hab) Chafi’ite. On peut citer de parmi ses chouyoûkh : Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri, le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli et bien d’autres…

– Ici il explique les deux méthodologies correctes face aux textes équivoques :

  • La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allâh de toutes ressemblances et caractéristiques des créatures (c’est ce qu’on appelle tafwîd ou encore interprétation globale -ta-wîl ijmâliyy-). Voici quelques exemples :

L’Imâm Aboû Hanîfah concernant l’Istiwâ [Dans son livre Al-Wasiyyah]

L’Imâm Aboû Hanîfah concernant le Yad [Dans son livre Al Fiqh al Akbar]

L’Imâm Mâlik concernant l’Istiwâ [Rapporté par Al-Bayhaqi] et [Rapporté par Al-Qayrawâni] et [Rapporté par Al-’Azzâmi] et [Rapporté par Al-Qourtoubi] et [Rapporté par Ibn Kathîr]

L’Imâm Ibn Hibbân concernant le hadîth du Nouzoûl [Dans son Sahîh]

  • La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allâh et valable dans la langue (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée – ta-wîl tafsîliyy -). Voici quelques exemples :

L’Imâm Ibn ‘Abbâs concernant le Sâq [Rapporté par At-Tabari] et [Rapporté par Al-Bayhaqi]

L’Imâm Al-Boukhâri concernant le Wajh [Dans son Sahîh]

L’Imâm Ahmad concernant le verset : “wa jâ-a rabbouka” [Rapporté par Al-Bayhaqi] et [Rapporté par As-Sa’di] et [Rapporté par Al-Hisni]

L’Imâm At-Tabarâni concernant l’Istiwâ [Dans son Tafsîr]

  • Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent. Remarquons que les savants du Salaf, bien qu’ils utilisaient majoritairement l’interprétation globale, ils avaient quelque fois recours à l’interprétation détaillée également, comme cela apparaît dans les exemples ci-dessus.

– De nombreux savants ont mentionné les deux méthodologies valables concernant les versets équivoques (moutachâbih), parmi eux :

– Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami mentionne trois exemples de Textes équivoques :

  • Le verset {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} « Ar-Rahmânou ‘ala l-‘Archi stawâ » [Soûrat Taha/5]. Ainsi il n’est pas permis de croire que ce verset signifierait que Allâh serait assis ou établi sur le trône, ni que le trône serait un endroit pour Allâh. [Retrouvez d’autres articles à ce sujet : ici]
  • Le verset {وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ} « wa yabqâ wajhou rabbik » [Soûrat Ar-Rahmân/27]. Il n’est donc pas permis de prendre le terme « wajh » dans ce verset au sens apparent, qui est le sens de la partie corporelles, c’est-à-dire de la face ou du visage [Retrouvez d’autres article à ce sujet : ici]
  • Le verset {يَدُ اللَّهِ فَوْقَ أَيْدِيهِمْ} « yadou l-Lâhi fawqa aydîhim » [Soûrat Al-Fat-h/10]. Ainsi il n’est pas permis de croire que le terme « yad » aurait ici le sens du membre, c’est-à-dire de la main. [Retrouvez d’autres article à ce sujet : ici]

– L’Imâm Ibnou l-Jawzi a d’ailleurs répliqué à ceux qui prétendent que les savants du Salaf n’ont pas réalisé d’interprétations [Dans son livre Al-Majâlis].

– Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami qualifie de « moubtadi’ah » (mauvais innovateurs) ceux qui attribuent à Allâh le corps et la direction, ainsi que tout ce qui n’est pas permis de Lui attribuer. Après cela il dit : « Sache que Al-Qarâfi et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi’i, de Mâlik, de Ahmad [Ibn Hanbal] et de Aboû Hanîfah, que Allâh les agrée, que ceux qui disent [à propos de Allâh] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] ont raison en cela ». [Al-Minhajou l-Qawîm]

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

Mouqbil (wahhabite) confirme qu’Ibn Taymiyah croyait en l’anéantissement de l’enfer

Sujet : Mouqbil met en garde implicitement contre Ibn Taymiyah.

touhfah al moujib - muqbil wahhabite   Muqbil wahhabite dénonce ibn taymiyah   muqbil ibn hadi wahhabite

Dans son livre «Touhfatou l-Moujîb » Mouqbil Ibn Hâdî (Wahhabite) a dit :

« أما القول بفناء النار فقد قال به ابن القيم في كتابه «حادي الأرواح إلى بلاد الأفراح» في آخر الكتاب فيراجع هذا. وأما قول شيخ الإسلام ابن تيمية في «مجموع الفتاوى» بأنه لا يقول بفناء النار، فإن نقل ابن القيم أصح من «مجموع الفتاوى»، لأن «مجموع الفتاوى» جمعها شيخ عصري فاضل جزاه الله خيرا، فنقل ابن القيم أثبت، »

« En ce qui concerne le propos relatif à l’anéantissement de l’enfer, ceci a été dit par Ibnou l-Qayyim dans son livre « Hâdi l-Arwâh Ilâ Bilâdi l-Afrâh » à la fin du livre.
En ce qui concerne le propos de Chaykh al-Islâm (sic) Ibn Taymiyah dans « Majmoû’ al-fatâwâ » prétendant qu’il ne considère pas que l’enfer a une fin, ce que rapporte Ibnou l-Qayyim est plus sûr que ce qui figure dans le « Majmoû’ al-fatâwâ » car l’ouvrage « Majmoû’ al-fatâwâ » a été rassemblé par le Chaykh ‘Asri Fâdil, mais ce que rapporte Ibnou l-Qayyim est plus confirmé ».

Informations utiles :

– Mouqbil Ibn Hâdî Al-Wâdi’i était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1356 H. (c’est-à-dire en 1937) à Dammâj au Yemen et il est décédé en 1422 H. (c’est-à-dire en 2001) à Djeddah en Arabie Saoudite. Il étudia le wahhabisme auprès d’Ibn Bâz, Ibnou ‘Outhaymîn, Al-Albâni et autres. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici, Mouqbil rapporte et confirme qu’Ibn Taymiyah et Ibn Al-Qayyim Al-Jawziyyah avaient tout deux pour croyance que l’enfer sera anéanti.

– Ceci fait parti d’une grande série d’égarements d’Ibn Taymiyah. A ce sujet :

  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Le Docteur Mouhammad ‘Abdou l-Fadîl Al-Qoûsi Al-Azhari a listé les nombreux égarements d’Ibn taymiyah [Site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]

– De ce fait, les savants de l’Islâm considèrent Ibn Taymiyah comme un égaré qui égare. Parmi les savants qui ont confirmé cela :

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– La croyance en l’anéantissement de l’enfer est une croyance qui est catégoriquement opposée au Qour-ân, à l’enseignement prophétique et à l’unanimité de la Oummah.

– L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki qui était contemporain d’Ibn Taymiyah a composé un ouvrage pour répliquer à ce dernier, qu’il a intitulé : « Al-I’tibâr bi Baqâ-i l-Jannati wa n-Nâr ». Il y a mentionné à l’intérieur des versets et des hadîth du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui indiquent clairement que l’enfer ne sera pas anéanti.

Concernant les preuves du Qour-ân, l’Imâm As-Soubki a mentionné une soixantaine de versets, en précisant qu’il y en a beaucoup d’autres, qui indiquent que l’enfer ne sera pas anéanti. Parmi ces nombreux versets :

  • La parole de Allâh ta’âlâ :

{ إِنَّ ٱللَّهَ لَعَنَ ٱلكَـٰفِرِينَ وَأَعَدَّ لَهُم سَعِيرًا خَـٰلِدِينَ فِيهَا أَبَدًا لَّا يَجِدُونَ وَلِيًّا وَلَا نَصِيرًا }

[soûrat Al-Ahzâb/64-65] qui a pour sens : « Certes Allâh a maudit les mécréants et leur a préparé un feu intense dans lequel ils resteront pour toujours et dans lequel ils ne trouveront ni protecteur ni consolateur. »

  • Et Sa parole ta’âlâ

{وَعَد الله الْمُنَافِقِين وَالْمُنَافِقَاتِ وَالْكُفَّارَ نَارَ جَهَنَّمَ خَالِدِينَ فِيهَا ۚ هِيَ حَسْبُهُمْ ۚ وَلَعَنَهُمُ الله وَلَهُمْ عَذَابٌ مُقِيمٌ}

[soûrat at-Tawbah/68] qui a pour sens : « […] Allâh les éloigne de tout bien et ils auront un châtiment sans fin. ».

  • Et Sa parole ta’âlâ :

{وَمَا هُمْ بِخَارِجِينَ مِنَ النَّارِ}

[soûrat al-Baqarah/167] qui a pour sens : « Et eux [contrairement aux autres] ne sortiront pas du feu. »

  • Et Sa parole ta’âlâ :

{إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا وَظَلَمُوا لَمْ يَكُنِ اللهُ لِيَغْفِرَ لَهُمْ وَلَا لِيَهْدِيَهُم طَرِيقًا إِلَّا طَرِيقَ جَهَنَّمَ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا ۚ وَكَانَ ذَٰلِكَ على اللهِ يَسِيرًا}

[soûrat an-Niçâ/168-169] qui a pour sens : « Certes ceux qui ont mécru et ont commis la mécréance, Allâh ne leur pardonnera pas et ne leur facilitera aucune autre voie que celle de l’enfer dans lequel ils resteront pour toujours, et ceci est chose aisée pour Allâh » ainsi que beaucoup d’autres versets…

– Concernant les preuves du hadîth, l’Imâm As-Soubki en a mentionné plusieurs, parmi lesquelles :

  • Ce qu’a rapporté Al-Boukhâri dans son Sahîh d’après Aboû Hourayrah (رضي الله عنه) qui a dit : Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit :

    « يُقالُ لأهْلِ الجنَّة: يا أهلَ الجنّة خُلودٌ لا مَوْتَ، ولأهْلِ النّار: يا أهْلَ النّارِ خُلودٌ لا مَوْت »

    Qui a pour sens : « Il sera dit aux habitants du Paradis : Ô gens du Paradis, vous aurez une existence éternelle sans plus de mort ; et il sera dit aux habitants de l’enfer : Ô gens de l’enfer : vous aurez une existence éternelle sans plus de mort. »

  • Ce qu’ont rapporté les deux Chaykh (Al-Boukhâri et Mouslim) d’après Ibnou ‘Oumar  (رضي الله عنهما) : Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

    « إذا صارَ أهلُ الجنةِ إلى الجنة وأهلُ النارِ إلى النار جِيءَ بالموتِ حَتَى يُجْعَلَ بين الجنة والنار، ثُم يُذْبَحُ، ثم يُنادي منادٍ: يا أهلَ الجنةِ لا موتَ، يا أهل النار لا موتَ، فيَزدادُ أهلُ الجنة فَرَحًا إلى فَرَحِهِم، ويَزداد أهلُ النارِ حُزْنًا إلى حُزْنِهم »

    Qui a pour sens : « Lorsque les gens du paradis seront au paradis et que les gens de l’enfer seront en enfer, on fera venir la mort jusqu’à l’amener entre le paradis et l’enfer, puis on l’égorgera ; ensuite un héraut appellera : « Ô gens du Paradis, vous n’aurez plus de mort ; Ô gens de l’enfer : vous n’aurez plus de mort ; alors la joie des gens du paradis augmentera encore plus et l’affliction des gens de l’enfer sera encore plus intense. »

– Concernant l’unanimité (ijmâ’) :

  • L’Imâm At-Tamîmi a dit : « Les gens de Ahlou s-Sounnah sont unanimes, tout les meilleurs des prédécesseurs de la Oummah, sur le fait que le Paradis et l’Enfer n’ont pas de fin, et sur le fait que la félicité des gens du paradis n’a pas de fin, et sur le fait que le châtiment des mécréants de l’enfer n’a pas de fin, mais un groupe de parmi les Jahmiyyah a prétendu que le Paradis et L’enfer seront anéantis  » [Dans son livre Ousoûlou d-Dîn]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Si quelqu’un prétend qu’ils (les mécréants) sortiront de l’enfer et que l’enfer se retrouvera vide ou qu’il s’anéantira et disparaîtra, il aura rejeté ce avec quoi est venu le Messager et ce sur quoi les gens de la Sounnah ont été unanimes » [Dans son livre At-Tadhkirah et également rapporté par l’Imâm Ibnou Hajar dans son Charh du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Les musulmans ont pour croyance que le Paradis et l’enfer n’ont pas de fin, et Aboû Mouhammad Ibn Hazm a rapporté l’unanimité (ijmâ’) à ce sujet, et que celui qui contredit cela devient mécréant par unanimité (ijmâ’), et il n’y a aucun doute à ce sujet, et ceci est un sujet connu d’évidence dans la religion, et de nombreuses preuves sont parvenues à ce sujet » [Al-I’tibâr bi Baqâ-i l-Jannati wa n-Nâr].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit également : « Les musulmans ont été unanimes sur cette croyance (de la non fin du paradis et de l’enfer) et l’ont prise par transmission orale, les gens du Khalaf l’ont prise de ceux du Salaf, qui eux même l’ont pris du prophète (صلى الله عليه وسلم), et cette croyance est implantée dans la nature même des musulmans, c’est une chose qui est connue d’évidence comme faisant partie de la religion ; d’autant plus que les autres communautés en dehors des musulmans y croient aussi, ainsi si quelqu’un le rejette, il devient mécréant » [Al-I’tibâr bi Baqâ-i l-Jannati wa n-Nâr].
  • L’Imâm At-Taftâzâni a dit : « Les Jahmiyyah sont allés dans le sens que le paradis et l’enfer s’anéantiront et que leurs habitants s’anéantiront, c’est un avis invalide qui contredit le Livre (le Qour-ân), la Sounnah et l’Unanimité (ijmâ’) ; il n’y a pas la moindre preuve à ce sujet. » [Dans son commentaire du traité de croyance de An-Naçafi]

– Le grand savant du Salaf, l’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « Le Paradis et l’Enfer existent actuellement et ils n’auront jamais de fin » [Dans son livre Al-Fiqhou l-Akbar]

– Malgré qu’il sache qu’Ibn Taymiyah avait cette croyance contraire à l’Islâm, Mouqbil s’est entêté à le surnommer « Chaykh al-Islâm », ceci nous montre le fanatisme des wahhabites à l’égard d’Ibn Taymiyah.

– Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri a dit au sujet d’Ibn Taymiyah (moujassim) :  « Celui qui nomme Ibn Taymiyah par “Chaykh al-Islâm” alors il devient mécréant ».

  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela lorsqu’il a rédigé sa biographie en disant : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a détaillé à ce sujet en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) en disant : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela (c’est-à-dire après avoir eu connaissance de ses égarements), celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]

– Ahmad Ibnou Taymiyyah Al-Harrâni al-moujassim est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est à l’origine d’une grande discorde dans le monde musulman. Nombreux sont les savants de l’Islâm qui ont mis en garde contre lui et ont dénoncé ses multiples égarements. Retrouvez plus d’informations au sujet d’Ibnou Taymiyah sur ce site : https://ibnoutaymiyya.com.

– Beaucoup de savants ont dénoncé l’égarement d’Ibn Taymiyah sur sa prétention que l’enfer sera anéanti, parmi eux :

  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni ;
  • Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri ;
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami ;
  • Le Mouhaddith Al-Mounâwi ;
  • Le Chaykh Salâmah Al-Qoudâ’i Al-Azzâmi ;
  • Le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari ;
  • Le Chaykh Aboû Hâmid Ibn Marzoûq ;
  • Le Chaykh Al-Ya’qoûbi ;
  • Le Mouhaddith Al-Harari ;
  • et beaucoup d’autres savants. [Pour en savoir plus, consultez le livre “Al-Bourhân wa l-I’tibâr : ici]

– Et en plus de Mouqbil, d’autres leaders de la mouvance wahhabite ont confirmé qu’Ibn Taymiyah avait cette croyance contraire à l’Islâm, parmi eux :

  • ‘Abdou r-Razzâq Al-‘Afîfi qui a dit : « La réalité est que l’avis de l’anéantissement de l’enfer est bien celui d’Ibn Taymiyah contrairement à ceux qui renient que cet avis est le sien » [dans son ouvrage “Fatâwâ wa raçâ-il”]
  • Al-Albâni qui a dit : « C’est ainsi que nous répliquons au chaykh de l’Islâm (sic) Ibnou Taymiyah au sujet de sa parole que l’enfer s’anéantirait, sans être tendre avec lui.» [Dans son commentaire du livre : «Raf’ou l-Astâr li Ibtâli Adillati l-Qâ-ilîna bi fanâ-i n-Nâr »]
  • Sâlih Âl Ach-Chaykh, le petit-fils de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb qui a dit : « Parmi ce qui a été attribué à certains gens de la sounnah de parmi les Imâm de Ahlou s-Sounnah (sic) est que l’anéantissement de l’enfer est possible, que son anéantissement n’est pas impossible, et c’est une parole réputée de Chaykh Taqiyyou d-Dîn Ibn Taymiyah et d’autres que lui comme Ibnou l-Qayyim […] et s’est trompé celui qui a prétendu qu’il n’est pas valable d’attribuer cet avis aux deux chaykh Ibn Taymiyah et Ibnou l-Qayyim » [Dans son commentaire de la Tahâwiyyah]
  • Et bien d’autres… [Pour en savoir plus, consultez le livre “Al-Bourhân wa l-I’tibâr : ici]

 – Pour plus d’informations sur ce sujet, consultez les articles suivants : Ibn taymiyya prétend que l’enfer aurait une fin [en français : ici] ou [en arabe : ici].

– A consulter : Les groupes ayant contredit les gens de la Sounnah : ici

‘Oumar Ibnou l-Khattâb a réalisé le tawassoul par le biais de Al-‘Abbâs

Sujet : Le tawassoul est permis et pratiqué par les compagnons.

sahih imam al-Boukhâri   Tawassul Umar par al-'Abbâs rapporté par Al-Bukhâri

Dans son célèbre recueil de hadîth, l’Imâm Al-Boukhâri rapporte d’après le compagnon Anas Ibnou Mâlik qu’il a dit :

« أن عمر بن الخطاب رضي الله عنه كان إذا قحطوا استسقى بالعباس بن عبد المطلب فقال اللهم إنا كنا نتوسل إليك بنبينا فتسقينا وإنا نتوسل إليك بعم نبينا فاسقنا قال فيسقون »

« Lors des périodes de sécheresses, ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) réalisait la demande de pluie (istisqâ) par le biais de Al-‘Abbâs Ibnou ‘Abdi l-Mouttalib. Il disait : Ô Allâh nous réalisions le tawassoul à toi par notre Prophète et tu nous accordais la pluie, et nous réalisons le tawassoul par le biais de l’oncle de notre Prophète, alors accorde nous la pluie. Et il a dit [c’est-à-dire Anas Ibnou Mâlik] : « la pluie leur a été accordé ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

– L’Illustre Compagnon, Amîr al-Mou-minîn, Aboû Hafs, ‘Oumar Ibnou l-Khattâb est décédé en 23 de l’hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1410 ans. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait son éloge en de nombreuses occasions. Il l’a surnommé Al-Fâroûk (c’est-à-dire celui qui discerne le vrai du faux). Il a dit a son sujet (ce qui a pour sens) : « Allâh a fait que la vérité sorte de la bouche de ‘Oumar et qu’elle soit dans son cœur. » et il a dit également (ce qui a pour sens) : « Si il y avait un prophète après moi, se serai ‘Oumar ». ‘Oumar fait également parti des compagnons à qui le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– Ici, il est rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri avec sa chaîne de transmission sahîh (authentique) que le Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) a réalisé le tawassoul par Al-‘Abbâs (رضي الله عنه), l’oncle paternel du prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Il y a dans ce hadîth une réplique suffisante à ceux qui renie le tawassoul dans l’absolu, par le biais d’un vivant ou d’un mort, et à ceux qui prétendent qu’il ne serait permis de réaliser le tawassoul que par le biais du prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit dans le commentaire de ce hadîth : « On tire comme profit de cette histoire avec Al-‘Abbâs, le caractère recommandé (moustahabb) de la demande d’intercession (istichfâ’) par les gens de bien, par les vertueux et par les proches parents musulmans du prophète (ahlou l-Bayt)» [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri : Fat-hou l-Bârî]

– Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) durant la période de son Califat, a réalisé la demande de pluie (istisqâ) par le biais de Al-‘Abbâs Ibnou ‘Abdi l-Mouttalib, lorsque s’était intensifié la famine durant l’année de la secheresse, et ils ont obtenu la pluie […] il y a clairement dans cela la pratique du tawassoul, et ceci invalide la parole de ceux qui interdisent le tawassoul dans l’absolu, que le tawassoul ait lieu par un vivant ou par un mort, ainsi que la parole de ceux qui interdisent le tawassoul par tout autre que le prophète (صلى الله عليه وسلم) » [Dans son livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah]

– Cet acte du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattâb nous montre la mauvaise compréhension de ceux qui interdisent la pratique du tawassoul en se basant sur le hadîth :

« إذا سَأَلْتَ فَاسْألِ اللهَ وَ إذا اسْتَعَنْتَ فَاسْتَعِنْ بِاللهِ »

[qui a pour sens : ] « Si tu demandes alors demande à Allâh et si tu recherches l’aide alors recherche là par Allâh ». En effet, ni ‘Oumar, ni aucun autre compagnon n’a compris de ce hadîth qu’il ne serait pas permis de demander ou de rechercher de l’aide à autre que Allâh ni de pratiquer le tawassoul. En effet, aucun compagnon n’a blâmé ‘Oumar pour sa pratique du tawassoul, et aucun d’entre eux ne lui a répliqué par ce hadîth.

– Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Le sens du hadîth, c’est que Celui à qui tu demandes en priorité c’est Allâh. Parce que Allâh ta’âlâ est le Créateur du bien et du mal, c’est le Créateur des profits et des nuisances. Et ce hadîth ressemble du point de vue du sens au hadîth du Sahîh de Ibnou Hibbân dans lequel le Prophète (صلى الله عليه وسلم)  a dit :

لا تُصَاحِبْ إلّا مُؤمِناً وَ لا تَأكُل طَعَامَكَ إلّا تَقِي

[qui a pour sens] : « Ne tiens la compagnie que d’un croyant et ne mange de ta nourriture qu’un pieux ».

Là encore, le hadîth signifie seulement que celui qui te tiens compagnie ou à qui tu tiens compagnie, en priorité c’est le musulman. De même celui qui est prioritaire pour que tu lui donnes de ta nourriture, c’est le musulman pieux. Ainsi, le Prophète (صلى الله عليه وسلم)  n’a pas visé dans ce hadîth qu’il ne serait pas permis d’avoir la compagnie d’un non musulman, mais ce que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a visé c’est que celui qui est prioritaire dans la compagnie est le croyant. Et de même dans la deuxième partie du hadîth [qui a pour sens] : « et ne donne à manger qu’à un pieux », le Prophète (صلى الله عليه وسلم)  a voulu par cela, que celui qui est prioritaire pour que tu lui donnes à manger c’est le pieux. Donc le hadîth :

إذا سَأَلْتَ فَاسْألِ اللهَ وَ إذا اسْتَعَنْتَ فَاسْتَعِنْ بِاللهِ

Son sens véritable est :  « si tu demandes alors demandes en priorité à Allâh ». Il n’y a aucune preuve dans ce hadîth en faveur de ceux qui rejettent le tawassoul par les prophètes et les saints, le fait d’invoquer Allâh par eux. Parce que son sens est celui que nous avons donné.» fin de citation du Chaykh Al-Harari.

– De même dans le livre « ‘Aqîdatou l-Mouslimîn» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit : « Question 42 : Qu’est-ce qui est visé par la parole du Messager : 

إذا سَأَلْتَ فَاسْألِ اللهَ وَ إذا اسْتَعَنْتَ فَاسْتَعِنْ بِاللهِ

Réponse : Cela signifie qu’en priorité on demande à Allâh et en priorité on demande l’aide à Allâh. Cela ne signifie pas qu’on ne demande pas à autre que Allâh ou qu’on ne demande pas l’aide à autre que Allâh. Ceci est semblable au hadîth de Ibnou Hibbân  :

لا تُصَاحِبْ إلّا مُؤمِناً وَ لا تَأكُل طَعَامَكَ إلّا تَقِي

C’est-à-dire qu’on offre à manger en priorité a une personne pieuse et qu’on cherche la compagnie du croyant en priorité. Cela ne signifie pas qu’il est interdit d’offrir à manger à celui qui n’est pas croyant et qu’il est interdit de l’avoir pour compagnon. En effet, Allâh ta’âlâ a fait l’éloge des musulmans dans le Qour-ân par Sa parole :

وَيُطۡعِمُونَ ٱلطَّعَامَ عَلَىٰ حُبِّهِۦ مِسۡكِينً۬ا وَيَتِيمً۬ا وَأَسِيرًا 

[Soûrat Al-Insân / 8] ce qui signifie : « Ils donnent à manger la nourriture qu’ils aiment au pauvre, à l’orphelin et au captif». Le captif ici désigne le captif non musulman. Il a par ailleurs été rapporté dans les Sahîh de Mouslim et de Al-Boukhâri que trois personnes ont demandé à Allâh par leurs bons actes.» fin de citation du livre  ‘Aqîdatou l-Mouslimîn.

Point important : Le tawassoul de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb par le biais de Al-‘Abbâs n’est pas une preuve qu’il serait interdit de faire le tawassoul par le prophète après son décès. En effet, il est parvenu dans le hadîth de ‘Outhmân Ibnou Hounayf [Rapporté par At-Tabarâni] et le hadîth de Bilâl Ibnou l-Harîth Al-Mouzani au temps du Califat de ‘Oumar [Rapporté par Ibn Kathîr] et [Rapporté par Al-Hisni] et [Rapporté par Adh-Dhahabi] et [Rapporté dans le livre ‘aqîdatou l-Mouslimîn approuvé par Al-Azhar] qui sont tout deux authentiques (sahîh), que les compagnons pratiquaient le tawassoul par le prophète, même après son décès. Mais ‘Oumar n’a fait cela que pour tenir compte de l’honneur de la parenté de Al-‘Abbâs avec le prophète (صلى الله عليه وسلم). La preuve en est la parole de Al-‘Abbâs lorsque ‘Oumar l’a fait avancer : « Ô Allâh, les gens se sont adressés à Toi par moi, pour ma parenté avec Ton prophète » ceci ayant été rapporté par Az-Zoubayr Ibnou Bakkâr tout comme l’a dit le Hâfidh Ibnou Hajar dans Fat-hou l-Bârî. De plus, le Hâfidh Al-Hâkim a rapporté que ‘Oumar a dit lors d’un discours : « Ô gens, certes le Messager de Allâh considérait Al-‘Abbâs comme un fils considère son père. Alors prenez exemple sur lui en son oncle Al-‘Abbâs et prenez-le pour cause (waçîlah) dans vos demandes à Allâh » [Al-Moustadrak]. De plus, le simple fait de délaisser une chose n’implique pas que cette chose soit illicite.

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [Rapporté par At-Tabarâni]

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ibn Zayni Dahlân rapporte l’unanimité de la recommandation de visiter la tombe du prophète

Sujet : La visite de la tombe du prophète.

Ad-Dourarou s-Saniyyah ibn Zayni Dahlan   Zayni Dahlan - visite tombe du prophète

Dans son livre « Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah », le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibn Zayni Dahlân a dit :

« اعلم رحمك الله أن زيارة قبر نبينا صلى الله عليه وسلم مشروعة مطلوبة بالكتاب والسنة وإجماع الأمة »

« Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah»

Informations utiles :

– Le Moufti de La Mecque, Le Chaykh Ahmad Ibn Zaynî Dahlân Al-Makki est né en 1231 et il est décédé en 1304 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 130 ans. Il était spécialiste de la Charî’ah, de la grammaire et de l’histoire ainsi que d’autres domaines. Il a apporté sa contribution à de nombreuses sciences. Il était le Moufti des maîtres Châfi’i à la ville Sainte de la Mecque, il était surnommé Chaykhou l-Islâm. Il est l’auteur du livre « Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » ainsi que du livre « Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah » (Les conquêtes islamiques) dans lequel se trouve le fameux chapitre de mise en garde contre la secte wahhabite qu’il a intitulé « Fitnatou l-Wahhâbiyyah » (La discorde des Wahhabites). Consultez sa biographie : ici.

– Ici il rapporte l’unanimité sur le fait que la visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est un acte fortement recommandé.

– Cette unanimité a été mentionnée par de nombreux autres savants. Parmi eux :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit : « La visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه).» [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est recommandé (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatre et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Parmi les preuves du caractère recommandé de la visite de la tombe du prophète, il y a le hadîth sahîh (authentique) :

« من زار قبري وجبت له شفاعتي »

[ce qui a pour sens ] : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession ».

– Ce Hadîth est rapporté par un grand nombre de Houffâdh (spécialistes de la science du Hadîth). Parmi eux il y a :

  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni ;
  • Le Hâfidh Al-Bazzâr ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi ;
  • Al-Qâdi ‘Iyâd [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Et autres.

Parmi les savants qui ont authentifié ce Hadîth, il y a :

  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Le Hâfidh Al-‘Alâ-i ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti ;
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi ;
  • Le Hâfidh As-Samhoûdi ;
  • et beaucoup d’autres. Adh-Dhahabi a été en accord avec eux.

– Egalement, il est confirmé que le compagnon Bilâl Al-Habachi (رضي الله عنه) a voyagé depuis le Châm (actuelle Syrie) dans le but d’aller visiter le prophète [Rapporté par As-Samhoûdi et d’autres]

– Malgré cela Ibnou Taymiyah et ses adeptes ont rejeté la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour suivre leur passion. En effet Ibnou Taymiyah a contredit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en interdisant la visite de sa tombe. Les savants lui ont vivement répliqué. Pour plus d’informations, consultez cet article : Ibnou Taymiyah interdit de rendre visite au prophète.

– De même, dans un autre de ses ouvrages, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dénonce Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite) qui déclarait mécréant ceux qui visitent la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah].

– Voir d’autres articles concernant la visite de la tombe du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : ici .

Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) dit que Allâh parle par le biais de lettre et de son

Sujet : Dévoilement des wahhabites.

majmu fatawa ibn uthaymin   majmou fatawa ibn othaymin   ibn uthaymin wahhabite parole de Allah   wahhabite ibn uthaymin

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans son livre « Majmoû’ Fatâwâ » (tome 1 page 212 de cette édition) Ibn ‘Outhaymîn le wahhabite a dit :

« في هذا إثبات القول لله و أنه بحرف و صوت »

« Il y a en cela la confirmation de la parole pour Allâh et qu’elle est de lettre et de son »

Informations utiles :

– Mouhammad Ibnou Sâlih Al-‘Outhaymîn était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1347 H. (c’est-à-dire en 1925) et il est décédé en 1421 H. (c’est-à-dire en 2001), il y a environ vingt ans. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) s’oppose à la voie de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah en prétendant que la parole de Allâh serait de lettre et de son.

– Nous disons : Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons, ni lettres. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains. En effet la parole de Allâh est un attribut de toute éternité alors que les lettres, les sons et les langues sont entrés en existence. Ainsi il ne Lui advient pas de silence ni d’entrecoupement car Sa parole n’est pas constituée de lettres ni de son.

– Allâh ta’âlâ dit : { وَكَلَّمَ اللهُ مُوسَى تَكْلِيمًا } [Soûrat An-Niçâ/ 146] ce qui a pour sens : « Allâh a assurément parlé à Moûçâ ».

–  Le terme Qour-ân a deux sens :

  • 1- Le premier sens désigne l’attribut de parole de Allâh qui n’a pas de ressemblance avec la parole des créatures, qui n’a pas de début ni de fin, qui est sans organes ni lettres.
  • 2- Le deuxième sens du mot Qour-ân désigne les termes révélés au prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) qui sont en langue arabe, ils sont créés par Allâh; ces termes sont une expression de l’attribut de la parole de Allâh, ainsi l’attribut de Parole de Allâh n’est pas une langue arabe ni une autre langue ; dans ce cas nous pouvons dire des termes révélés qui sont en langue arabe que c’est la parole de Allâh dans le sens que c’est une expression de l’attribut de la parole de Allâh qui n’est pas des sons ni une langue arabe ni autre, qui ne ressemble pas à la parole des créatures ; ainsi si nous écrivons « Allâh », ce mot là n’est pas Le Créateur Lui même mais c’est une expression qui désigne Le Créateur, de même le Qour-ân dans le sens des termes révélés n’est pas l’attribut de parole même de Allâh mais c’est une expression de l’attribut de la parole de Allâh qui n’est pas des sons ni une langue arabe ni autre, qui ne ressemble pas à la parole des créatures, qui n’a pas de début ni de fin.

– Ainsi, par cette parole, Ibn ‘Outhaymîn s’est opposé au Qour-ân, à la Sounnah et à l’unanimité (ijmâ’) de la communauté musulmane.

– En effet, Allâh ta’âlâ a dit dans Son livre honoré {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». [Soûrat Ach-Choûrâ / 11]. Ce verset est explicite pour confirmer que la parole de Allâh n’est pas comme la parole d’autre que Lui. Ainsi sa parole n’est pas par le biais de lettre ni de son.

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth est une réplique suffisante aux propos des wahhabites. En effet ni les sons, ni les lettres, ni les voix, ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh. Alors que les attributs de Allâh sont de toute éternité sans début ni fin.

– Pour ce qui est de l’unanimité (ijmâ’) : Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’]

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah qui a dit : « Et Il (Allâh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allâh ta’âlâ n’est pas créée. » [Al-Fiqh al-Akbar]
  • L’Imâm Jounayd Al-Baghdâdi qui a dit au sujet de Allâh : « Son Être est exempt des limites, Sa parole est exempte des lettres, ainsi il n’y a pas de limite à Son Être, et Sa parole n’est pas de lettres » [Rapporté par Al-Bâqillâni dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Le Qour-ân est la parole de Allâh révélé par Lui, il s’agit d’une parole sans comment (bila kayfiyyah) » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] En niant le comment (kayfiyyah) l’Imâm At-tahâwi a explicitement nié les lettres, les sons et les voix ;
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari qui a dit : « Allâh ta’âlâ a fait entendre à Moûçâ Sa parole éternelle qui n’est pas de lettre ni de son » [Rapporté par Ar-Râzi dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi qui a dit : « Car Sa parole qui Lui est attribué [à Allâh] de toute éternité, n’est pas qualifié de lettre, ni d’alphabet, ni de son, ni d’une chose par laquelle on qualifie la parole de ce qui est créé » [Ta-wîlât Ahlou s-Sounnah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hibbân qui a dit : « Il n’y a pas de comment aux attributs de Allâh jalla wa ‘alâ, et ils ne sont pas comparé aux attributs des créatures. Ainsi Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. » [Dans son Sahîh] ;
  • L’Imâm Al-Kalâbâdhi Al-Hanafi qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son » [At-Ta’arrouf] ;
  • L’Imâm Al-Bâqillâni qui a dit : « Il est un devoir de savoir que la parole de Allâh ta’âlâ qui est sans début, n’est pas attribuée de lettres, de sons ni d’une chose qui fait partie des attributs de la création » [Al-Insâf] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi lorsqu’il a parlé de la secte égaré des mouchabbihah (assimilationnistes), il a dit :  « Parmi eux certains ont assimilé la parole de Allâh ‘azza wa jall à la parole de Ses créatures, et ils ont prétendu que la parole de Allâh ta’âlâ serait de sons et de lettres, du genre des sons et des lettres dont sont qualifié les esclaves [de Allâh]» [Al-Farqou bayna l-Firaq] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi ;
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni (471 H.) qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ est sans lettre ni son » [At-Tabsirou fi d-Dîn] ;
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui  a dit « Certes la parole [de Allâh], selon les gens de la vérité, est propre à Son Être, elle n’est pas de lettre ni de son » [Al-Irchâd] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a la parole qui est un attribut qui est propre à Son Être, qui n’est ni de son ni de lettre, mais Sa parole ne ressemble pas à la parole d’autre que Lui. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) qui a dit au sujet de la parole de Allâh : « Elle est sans lettre ni son » [Bahrou l-Kalâm] ;
  • L’Imâm Aboû ‘Ali Al-Haçan Ibn ‘Atâ qui a dit : « Allâh (Al-Qadîm) n’a pas de début à Son existence, et il n’y a pas de lettre ni de son qui n’ont pas de début à leurs existences » [Rapporté de lui par l’Imâm Ibn Mou’allim Al-Qourachi dans son livre : Najmou l-Mouhtadî] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.537 H.) qui a dit : « Allâh parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allâh ta’âlâ est attribué par cet attribut, la parole, par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-ân est la parole de Allâh ta’âlâ, il n’est pas créé » [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah] ;
  • Le Moufassir Ibn ‘Atiyyah qui a dit : « La parole de Allâh au prophète Moûçâ (‘alayhi s-Salâm), est sans comment (takyîf), ni limite, elle n’implique pas d’entrée en existence, et elle n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr, Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm Aboû Madyan qui a dit : « On n’attribue pas à Allâh les lettres et les sons » [Dans son traité de croyance] ;
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn Mouhammad Ibn Hibati l-Lâh Al-Makki dans son ouvrage en vers «Hadâ-iqou l-Fousoûl wa jawâhirou l-Ousoûl» dans la science du tawhîd qu’il dédia au sultan combattant Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles, au point que ce traité de croyance est à présent connu sous le nom de  «Al-‘Aqîdah As-Salâhiyyah».
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas concernée par les lettres et les sons » [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm qui a dit : « Allâh parle avec une parole sans début qui n’est pas de lettre ni de son » [Raçâ-il fi t-Tawhîd] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son » [Dans son Tafsîr – Soûrat At-Tawbah/6] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit également : « Sa parole (du prophète) dans le hadîth [qui a pour sens : ] « Il les appelle au moyen d’un son » cela a été utilisé comme preuve par ceux qui ont dit que Allâh parle au moyen de lettres et de sons, or Allâh est exempt de ce que disent les corporalistes (moujassimoûn) et les négationnistes (jâhidoûn); il faut plutôt attribuer l’appel annexé à Allâh, à certains anges honorées et ce par la volonté de Allâh et par Son ordre.» [At-Tadhkirah] ;
  • Le Chaykh Charafou d-Dîn Ibn At-Tilimçâni qui a dit : « Les Karrâmiyyah [secte corporaliste] ont prétendu qu’il adviendrait au Créateur (Al-Bâri’) ta’âlâ des paroles composées de lettres et de sons » [Charh Louma’ Al-Adillah] ;
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Tout cela vient confirmer la négation de l’entrée en existence de la parole [de Allâh] et du fait qu’elle soit du genre des lettres et des sons et qu’elle ressemblerait à la parole des créatures. Certes, celui qui dit que le Qour-ân (l’attribut de la parole de Allâh) est créé, qu’il est entré en existence et qu’il est du genre des lettres et des sons, alors il aura attribué à Al-Bârî (Allâh) ce qu’on attribue aux humains» [Dans son commentaire de la tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi qui a dit : « Allâh a parlé à Moûçâ, d’une parole sans comment (takyîf), qui n’est pas limité, qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr « Al-Jawâhir Al-Hissân» Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : « … et [Allâh a pour attribut] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son célèbre traité de croyance] ;
  • Dans un autre de ses traités de croyance, l’Imâm As-Sanôuçi confirme ses propos en disant : « Il est obligatoire au sujet de Allâh ta’âlâ […] [l’attribut de] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son traité de croyance Al-Hafîdah -connu également sous de nom de Soughrâ Soughra l-Soughrâ-]
  • Le Chaykh Kamâlou d-Dîn connu sous le nom de Ibnou Abî Charîf Al-Maqdissi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi qui a dit : « Allâh ta’âlâ parle avec Sa parole qui est Son attribut éternel sans début, et la parole de Allâh ta’âlâ ne ressemble pas à la parole des créatures, car les créatures parlent avec des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes ni lettres » [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a dit : « Les innovateurs [se réclamant] Hambalites ont dit : la parole de Allâh est de lettres et de sons » et il a dit également : «Les Mâchaykh, que Allâh leur fasse miséricorde, ont mentionné que l’on dit : “Le Qour-ân qui est la parole de Allâh n’est pas créé”, et qu’on ne dit pas :”le Qour-ân n’est pas créé [c’est-à-dire sans préciser que l’on parle de l’attribut de la parole de Allâh]” afin que personne ne comprenne que ce qui est composé de sons et de voix serait sans début, comme l’ont pensé certains ignorants [se réclamant] Hambalites» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ainsi Sa parole n’est pas comme notre parole dans le fait d’être par des lettres et des sons » [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi qui a dit : « Allâh a [pour attribut] la parole qui n’est pas similaire à ce que nous connaissons, elle est exempte de sons et de lettres » [Mouqtada ch-Chahâdatayn] ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettres » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah]
  • Le Chaykh Khâlid Al-Baghdâdi An-Naqchabandi qui a dit : « L’attribut de la parole est confirmée [pour Allâh], et elle n’est ni de lettre ni de son » [Al-Îmân wa l-Islâm] ;
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri qui a dit : « [L’attribut de Allâh de] la parole : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Ahmadou Bamba qui a dit : « [Sa parole] n’est pas du genre des lettres, des sons et de ce que l’on pourrait imaginer, et ceci sans divergence » [Mawâhibou l-Qouddoûs] ;
  • Le Chaykh Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni qui a dit : « La parole [de Allâh] est un attribut éternel, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son et qui est exempt du fait d’être de faible volume ou de fort volume » [Tâli’ou l-Bouchrâ] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son et elle n’est pas caractérisée du fait d’être de fort ou faible volume » [Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-‘Alîm Al-Haddâdi Ach-Châfi’i Al-Azhari qui a dit  : « La parole de Allâh est exempte des lettres et des sons » [Al-Khilâsatou s-Sounniyyah fî Charhi l-Matni s-Sanoûçiyyah] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki qui a dit : « Sa parole soubhânah n’est pas de lettre ni de son » [Al-Hablou l-Matîn] ;
  • Le Chaykh Al-Kawthari qui a dit : « Il n’y a aucun hadîth authentique concernant l’attribution du son à l’égard de Allâh » [Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm] ;
  • Et beaucoups d’autres…

– Ainsi, il apparaît clairement que la croyance d’Ibn ‘Outhaymîn est contraire à celle des gens de la Sounnah. Il s’agit d’une croyance héritée de ses ancêtres corporalistes tels que les Karrâmiyyah ou encore Ibn Taymiyah (moujassim) voir ici : [En arabe)] ou [En français)].

– A consulter également :

– La croyance étant la base de la religion, nous appelons les adeptes de la propagande wahhabite à délaisser leur assimilation (tachbîh), à accepter la parole de Allâh : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -»,  et à rejoindre la voie des gens de la Sounnah de parmi les pieux prédécesseurs (As-Salafou s-Sâlih) et ceux qui leur ont succédé (Khalaf).

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité de Croyance : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  et il a dit également : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains », voilà la croyance correct et la voie des gens de la Sounnah.

L’Imâm Al-Jouwayni interprète l’istiwâ de Allâh par la domination par la toute-puissance

Sujet : Allâh n’est pas établi sur le trône.

louma' al adillah al juwayni   Al- juwayni istiwa de Allâh domination

Dans son livre «Louma’ al-Adillah» (page 108 de cette édition), Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

« فإن سئلنا عن قوله تعالى :{الرحمن على العرش استوى} قلنا : المراد بـ «الاستواء» القهر والغلبة والعلو. ومنه قول العرب : استوى فلان على المملكة أي استعلى عليها واطردت له. ومنه قول الشاعر :
قد استوى بشر على العراق … من غير سيف ودم مهراق »

« Si on nous interroge sur la parole de Allâh ta’âlâ : {الرحمن على العرش استوى} [Ar-Rahmân ‘ala l-‘archi stawâ], nous disons : Ce qui est voulu par l’istiwâ c’est la domination par la toute-puissance (al-qahr wa l-ghalabah) et l’élévation [du mérite].
Dans le même sens les Arabes disent de quelqu’un qu’il s’est «istawâ» sur un royaume, quand il domine sur lui et que le royaume lui est soumis.

Et à ce sujet la parole du poète : « Bichr a dominé (istawâ) l’Irak assurément …  sans tirer d’épée et sans faire couler de sang ».»

Informations utiles :

– Imâm Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’âli ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lâh Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imâm al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imâm des deux enceintes sacrées de La Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i et il fût l’un des chouyoûkh de l’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (رحمه الله).

  • Le Chaykh Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi a fait son éloge en lui disant : « Oh toi qui est profitable aux gens d’orient et d’occident, certes les premiers comme les derniers ont profité de ta science ». Il lui a dit également : « Tu es en ce jour, l’Imâm des Imâms » [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « Imâm Al-Haramayn (des deux Haram), la fierté de l’Islâm, l’Imâm de la Oummah dans l’absolue, le docte dans la charî’ah, celui qui a réunis le statut d’Imâm en orient et en occident » [Al-Mountakhab]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, il est surnommé Imâm Al-Haramayn […] il est l’Imâm des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) d’orient et d’occident […] il est parvenu au degré de l’ijtihâd» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Yoûçouf Al-Jarjâni a dit : « Abou l-Ma’âli Al-Jouwayni est l’Imâm de son temps » [Dhayl Târîkh Baghdâd]

– Ici, l’Imâm Al-Jouwayni explique l’istiwâ de Allâh sur le trône en disant que cela signifie que Allâh domine le trône par sa toute puissance. Il confirme que dans la langue Arabe, le terme «istawâ» peut venir dans le sens de la domination, et il cite pour cela le célèbre vers de poésie au sujet de Bichr.

– Dans son livre Al-Irchâd, l’Imâm Al-Jouwayni confirme également que l’istiwâ de Allâh vient dans le sens de la domination par la toute-puissance, puis il précise qu’il ne vient absolument pas dans le sens de l’établissement (istiqrâr).

– Le Moufassir Ath-Tha’âlibi mentionne également la position de l’Imâm Al-Jouwayni en disant : « Sa parole soubhânah : « { ثُمَّ ٱسۡتَوَىٰ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ } (thoumma stawâ ’ala l-’arch) » signifie d’après Abou l-Ma’âli [Al-Jouwayni] et d’autres que lui de parmi les spécialistes de la Croyance (moutakallimîn) : la royauté et la souveraineté. Et le fait que le trône soit mentionné spécifiquement est en raison de son honneur, car il est la plus grande des créatures » [Dans son Tafsîr]

– Voici d’autres citations de l’Imâm Al-Jouwayni, indiquant que Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction et qu’Il n’est pas concerné par la notion de distance.

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Al-Bârî (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh) soubhânahou wa ta’âlâ n’a pas besoin d’autrui, Il est exempt d’avoir besoin d’un endroit où S’incarner , ou d’un endroit qui Le porte ». [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit également : « La voie de tous les gens de la vérité sans exception c’est que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation et de la spécification par les directions » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Sachez que la voie des gens de la vérité : c’est [de croire] que Allâh (Ar-Rabb) soubhânah est exempt d’occuper un espace, et Il est exempt d’être spécifié par la direction » [Dans son livre Ach-Châmil fî Ousoûli d-Dîn]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine » [Rapporté par Al-Qourtoubi]
  • De plus l’Imâm Al-Jouwayni a dit  : « Attribuer la direction à Allâh est de la mécréance manifeste » [Rapporté par ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

  • Le Loughawi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Yahyâ Ibnou l-Moubârak
  • L’Imâm Az-Zajjâj [Dans son livre Ma’âni Al-Qour-ân] et [Rapporté par An-Naçafi]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi
  • L’Imâm At-Tabarâni [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Bakr Ahmad Ar-Râzi Al-Jassâs Al-Hanafi
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [Dans son livre Mouchkilou l-Hadîth]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Abî Ayyoûb Al-Ayyoûbi An-Nayçâboûri
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
  • Le Moufassir Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Mouhammad Al-Mâwardi
  • Le Moufassir Al-Wâhidi [Rapporté par Ibn Rouch Al-Jadd]
  • L’Imâm Abou Is-hâq Ach-Chîrâzi
  • Le Moufassir Ad-Damghâni Al-Hanafi
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Dans son livre Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • Le Loughawi Ar-Râghib Al-Asbahâni
  • L’Imâm Al-Ghazâli
  • L’Imâm An-Naçafi (508 H.)
  • L’Imâm Abou n-Nasr Al-Qouchayri
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd [Rapporté par Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki]
  • Al-Allâmah Al-Lâmichi Al-Hanafi
  • Le Moufassir Ibnou ‘Atiyyah Al-Andalouçi
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibnou Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi
  • Le Chaykh Sayfou d-Dîn Al-Âmidi
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjib Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-‘Îzz Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi
  • Le Moufassir An-Naçafi [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Al-Baydâwi
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou l-Jamâ’ah
  • Le Qâdî ‘Abdou r-Rahmân Al-Îji
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh Al-Yâfi’i
  • Le Qâdî Ibnou s-Sirâj Al-Hanafi
  • Le Qâdî Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh ‘Izzou d-Dîn Ibn Jamâ’ah [Dans son livre Darajou l-Ma’âlî]
  • Le Loughawi Fayroûzâbâdi [Dans son livre Basâ-irou dhawi t-Tamyîz]
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [Dans son livre Ihkâmou d-Dalâlah]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-Kawthari [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et de nombreux autres savants.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

La version de Ad-Dârimi du hadîth de la femme esclave (jâriyah)

Sujet : Le hadîth de la femme esclave.

Sounan ad-Dârimi   Sounan Ad-Darimi hadith femme esclave servante

Dans son recueil de hadîth « Al-Mousnad Al-Jâmi’» connu également sous le nom de « Sounan Ad-Dârimi», l’Imâm Ad-Dârimi rapporte le hadîth suivant :

« أخبرنا أبو الوليد الطيالسي ثنا حماد بن سلمة عن محمد بن عمرو عن أبي سلمة عن الشريد قال أتيت النبي صلى الله عليه و سلم فقلت إن على أمي رقبة وإن عندي جارية سوداء نويبية أفتجزىء عنها قال ادع بها فقال أتشهدين أن لا إله إلا الله قالت نعم قال اعتقها فإنها مؤمنة »

[sens en français : ] « D’après Ach-Charîd qui a dit : je suis venu au prophète (صلى الله عليه و سلم) et j’ai dit : Ma mère doit affranchir une esclave, et j’ai pour ma part une jeune esclave noire Nubienne, est-ce que je l’affranchis ? Il a dit : Appelle la. Alors, il lui a dit : « Témoignes-tu qu’il n’est de dieu que Allâh ? », elle a répondu « oui », alors il a dit : « Affranchis la, elle est certes croyante ».».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Moufassir (exégète) Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Lâh ibnou ‘Abdou r-Rahmân Ad-Dârimi As-Samarqandi est né en 181 et il est décédé en 255 de l’Hégire (رحمه الله), c’est à dire il y a presque 1200 ans. Il est l’auteur du recueil de hadîth connu sous le nom de « Sounan Ad-Dârimi ». Il est le Chaykh de nombreux autres spécialistes de la science du hadîth tels que : Mouslim, Aboû Dâwoûd, At-Tirmidhi et autres.

– Ici, il rapporte avec sa chaîne de transmission une version du hadîth de la femme esclave (jâriyah) qui est très différente de celle sur laquelle s’appuie les assimilateurs (mouchabbihah) pour tenter de faire croire aux musulmans que Allâh serait incarné dans le ciel.

– Cette version de Ad-Dârimi se rapproche de celle de l’Imâm Mâlik [Dans son livre Al-Mouwattâ], de l’Imâm Ahmad et d’autres qu’eux, dans laquelle il est rapporté ce qui a pour sens : « Le Messager de Allâh (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) s’adressant à l’esclave lui dit : « Témoignes-tu qu’il n’est de dieu que Allâh ? » , elle répondit « oui », Il lui dit ensuite : « Témoignes-tu que Mouhammad est le Messager de Allâh ? », elle répondit « oui ».

– Il est à savoir que ce hadîth a été rapporté avec plusieurs versions qui sont incompatibles les unes avec les autres, au point que certains savants du hadîth l’ont jugé moudtarib (perturbé) [voir la parole de Al-Kawthari : ici], et le hadîth moudtarib fait partie des hadîth qui sont faible comme l’a mentionné le Hâfidh Al-‘Irâqi et d’autres. Et on ne se base pas sur un hadîth perturbé en terme de croyance.

– Si quelqu’un s’étonne que l’on parle de hadîth faible concernant la version avec les termes « ayna l-Lâh » et « fi s-Samâ » rapportée dans le sahîh Mouslim, qu’il sache que certains savants du Hadîth comme l’Imâm Ach-Châfi’i, l’Imâm Al-Boukhâri et l’Imâm As-Souyoûti ont considéré faibles des hadîth qui se trouvent dans le Sahîh Mouslim.

– Aussi certains savants ont rejeté la version de Mouslim de ce hadîth car il est en contradiction avec des hadîth qui ont une chaîne de transmission beaucoup plus forte et qui indiquent que la personne n’est considérée musulmane que si elle prononce les deux témoignages en y croyant, et non en disant “Allâhou fi s-Samâ”. D’autant plus que les chrétiens et les juifs sont en accord avec les moujassimah (corporalistes) sur le fait que Allâh serait aux cieux. Alors comment pourraient-on se baser sur ce genre de parole pour considérer quelqu’un musulman ?! La version du hadîth qui est en accord avec les fondements est celle rapportée par l’Imâm Mâlik [Dans son Mouwattâ], l’Imâm Ahmad, et autres qu’eux.

– De même, il est à savoir que ce hadîth n’a pas été mentionné par l’Imâm Mouslim dans le livre de la foi, mais dans le livre : “Al-Maçâjid wa Mawâdi’ as-Salah”, chapitre : “tahrîm al-Kalâm fi s-Salât” ce qui nous indique que l’Imâm Mouslim n’accordait pas à ce hadîth une quelconque importance concernant les sujets de la croyance.

–  Les savants de l’Islâm ont dit que celui qui dit : “Allâh fi s-Samâ” alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, comme dans ce hadîth, sans viser l’endroit, alors il ne commet pas de mécréance.
Voir à ce sujet :

– De plus, les savants ont dit que la personne qui dirait pour entrer en Islâm “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux” cela n’est pas valable de sa part et il ne devient pas musulman car le fait de croire que Allâh est dans un endroit ou une direction est une croyance qui est contraire à l’Islâm, contraire au tawhîd. Cela a été mentionné entre autre par :

  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Si quelqu’un qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est dans les cieux”, il ne devient pas croyant (musulman), et il en est de même s’il dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux”, parce que le fait d’être localisé est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ. » [Dans son Charh du Sahîh de Mouslim]
  • L’Imâm Badrou r-Rachîd Al-Hanafi qui a confirmé ses propos [Riçâlatoun fî Alfâdhi l-Koufr].

– Retrouvez de nombreuses autres paroles de savants confirmant qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

– Ainsi prenez garde aux propos des wahhabites qui prétendent que le hadîth de la femme esclave serait une preuve pour attribuer l’endroit à Allâh, tout comme l’a prétendu Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Dans le hadîth de la femme esclave il y a au sujet des attributs de Allâh : La confirmation d’un endroit à Allâh et qu’Il est dans le ciel » [Dans son livre Majmoû’ Al-Fatâwâ]. C’est exactement cette croyance corrompue que les savants de l’Islâm considèrent comme de la mécréance.

– De plus il y a unanimité chez les savants que tout les textes qui laisseraient croire selon leurs sens apparents que Allâh serait dans les cieux, doivent être interprété selon un sens digne d’être attribué à Allâh. A ce sujet :

  •  Al-Qâdî ‘Iyâd a dit : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme  Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [Rapporté par An-Nawawi]
  • Le Mouhaddith, le Faqîh Ahmad Ibn ‘Oumar Al-Qourtoubi (m.656 H.) a dit : « Avertissement : Sache qu’il n’y a pas de divergence chez les musulmans dans leur totalité, que ce soit chez leurs spécialistes du hadîth, leur Faqîh (spécialistes de la jurisprudence), leurs spécialistes de la croyance, et chez ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants) […] la parole de la femme esclave “fi s-samâ” n’est pas à prendre au sens apparent selon l’unanimité des musulmans […] et celui qui la prendrait selon son sens apparent un est égaré de parmi les égarés » [Al-Moufhim limâ Achkala min Talkhîssi Kitâbi Mouslim]
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit : «La communauté a été unanime, que ce soit les sunnites ou les innovateurs, que Allâh n’est pas dans le ciel ; bien plus, tout ce qui est rapporté et qui laisserait penser cela doit être interprété par accord des savants, tout comme l’a mentionné Al-Qâdî ‘Iyâd dans Ikmâlou l-Mou’lim, et An-Nawawi a rapporté sa citation dans son commentaire du Sahîh de Mouslim» [Dans ses annotations du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât de l’Imâm Al-Bayhaqi]
  • Le Moufassir Al-Qourtoubi (m.676 H.) a dit : « Tout ce qui est dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) et sur terre et ce qui est entre eux est une création de Allâh ta’âlâ et Lui appartient, et s’il en est ainsi, il est donc impossible que Allâh soit dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) ou sur terre, car s’Il était dans quelque chose Il serait circonscrit ou limité, et s’Il était ainsi, Il aurait été créé. Ceci est la voie des gens de la vérité. Et [on suit] la même règle pour Sa parole « A-amintoum man fi s-samâ » et sa parole [c’est-à-dire la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم)]  à la femme esclave : «Ayna l-Lâh ?» et elle a répondu « fi s-samâ » et il ne l’a pas contredit, et ce qui est de cet ordre, ce n’est pas selon le sens apparent mais c’est interprété avec des interprétations correctes, qui sont très nombreuses dans les livres des gens de science » [Dans son livre At-Tidhkâr]

– Retrouvez d’autres articles concernant le hadîth de la femme esclave (Jâriyah) : ici

Al-Kalbâni confirme que Daech est un mouvement wahhabite

Sujet : Daech est wahhabite.

al kalbani

[Attention : ceci est un article de mise en garde]


Dans une interview accordée à la chaîne MBC et diffusée le 22 janvier 2016, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit :

« Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes »

Informations utiles :

– ‘Âdil Al-Kalbâni est l’une des grandes figures contemporaines du Wahhabisme Saoudien. L’état Saoudien lui a accordé, il y a quelques années, le poste d’Imâm de la grande Mosquée de La Mecque.

  • Al-Kalbâni est récemment tombé dans une grande polémique au sein du monde musulman pour avoir participé et réalisé un discours à l’occasion d’un grand tournois de belote (jeu de carte).

– Ici, il confirme que l’idéologie adoptée par Daech est exclusivement l’idéologie Wahhabite.

– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés pour des massacres et des tueries de masse, principalement à l’égards des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :

  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
  • L’Imâm Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants » [Dans son livre Raddou l-Mouhtâr]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd Al-Hambali qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat[Dans son livre As-Souhoub al-Wâbilah]
  • Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân Ach-Châfi’i qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân Ach-Châfi’i qui a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].

– Ainsi, nous constatons que Daech est sur la voie empruntée par ses prédécesseurs wahhabites à travers l’histoire.

– C’est pour cela que nombreux furent les savants qui qualifièrent les wahhabites d’être les Khawârij de notre époque. Parmi eux :

  • Le Sultân Mahmoûd II ;
  • Le Moufti de Médine, le Chaykh Mouhammad Al-Kourdi ;
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn] ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbîdîn Al-Hanafi [Dans son livre Raddou l-Mouhtâr] ;
  • Le Qâdî ‘Outhmân Ibnou Mansoûr An-Nâsiri ;
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân ;
  • Le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali ;
  • Le Chaykh As-Sayyid ‘Abdou l-Lâh Ibnou Haçan Bâchâ Ibnou Fadl Bâchâ Al-‘Alawi Al-Houçayni Al-Hijâzi ;
  • Le Chaykh Ahmad Raza (Ridâ) Khân ;
  • Un groupe d’environ trente savants (Imâms, Mouftis, Orateurs…) du Masjid Al-Harâm (grande mosquée de La Mecque) et de la mosquée du prophète (صلى الله عليه وسلم) à Médine, dans un document à destination de Mouhammad ‘Ali (gouverneur d’Egypte) pour le remercier de leur avoir envoyé une armée musulmane pour combattre les rebelles wahhabites. Dans cette lettre là ces savants définissent les wahhabites comme étant des Khawârij et des mécréants (moulhidîn).
  • Et bien d’autres…

– Les Khawârij sont une autre branche déviée qui se réclame de l’Islâm. C’est le premier des groupes égarés qui est apparus après le décès du prophète (صلى الله عليه وسلم). Les Wahhabites sont semblables aux Khawârij dans le fait de :

  • déclarer mécréant la masse des musulmans.
  • prendre les versets non-explicites selon leur sens apparent.
  • Combattre les musulmans par les armes.

Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de « Salafisme » pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique « les sectes » : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens « Salafi » car ils ne sont pas sur la voie du « Salaf ». Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de « Wahhabite » en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

L’Imâm Al-Moutawalli explique le verset {tajrî bi a’youninâ} (Allâh n’a pas d’œil)

Sujet : Allâh n’a pas d’oeil.

al-ghounyah al moutawalli   al moutawalli - verset : tajrî bi a'youninâ

Dans son livre « Al-Ghounyah fî Ousoûli d-Dîn » (page 114 de cette édition) l’Imâm Al-Moutawalli a dit :

« قوله تعالى: {تجري بأعيننا} فالمراد به الأعين التي انفجرت من الأرض وإضافته إلى الله سبحانه على سبيل الملك »

« Quant à la parole de Allâh ta’âlâ : {Tajrî bi A’youninâ} [verset 14 de Soûrat Al-Qamar], ce qui en est visé sont les sources qui ont jailli de la terre, et leur annexion au nom de Allâh est pour indiquer la possession »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Sa’îd ‘Abdou r-Rahmân An-Nayçâboûri, connu sous le nom de Al-Moutawalli Ach-Châfi’i est né en 426 à Nayçâboûr et il est décédé en 478 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله). C’est-à-dire il y a environ 960 ans. Il succéda à l’Imâm Ach-Chîrâzi comme enseignant à la célèbre école An-Nidhâmiyyah de Baghdâd. Il étudia la jurisprudence Chafi’ite auprès du savant, le Qâdî Houçayn Ach-Châfi’i (m.463 A.H) celui dont l’Imâm Ar-Râfi’i (m.623 A.H.) disait : « On le surnommait le savant de la communauté», et autres que lui. L’Imâm An-Nawawi (m.676 A.H.) le cite souvent comme référence dans ses ouvrages.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) le Chaykh des Chafi’ites »[Siyarou A’lâmi n-Noubalâ], et il a également dit de lui : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, l’un des grands savants, Il était un Faqîh reconnu, et un savant méticuleux » [Târîkhou l-Islâm].
  • Quant à Ibn Kathîr, il a dit à son sujet : « Il était éloquent, un grand orateur, et maîtrisait de nombreuses sciences »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah], il a dit également : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) reconnu, et un savant méticuleux », il a également fait son éloge en disant : « Il était l’un des ash-hâbou l-woujoûh (une catégorie de savants en dessous du degré du moujtahid, qui est apte à déduire les jugements religieux à partir des textes de l’Imâm fondateur de l’école) dans le madh-hab [Châfi’i] ». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyîn]
  • As-Safadi a dit de lui : « Il comptait parmi les meilleurs des gens de par le comportement et le caractère, et de parmi les savants les plus modestes et généreux, il était reconnu et méticuleux tout en étant un grand orateur, éloquent, et nombreux devenaient des imams en assistant à ses assemblées de science ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il est l’un des Imâm aux degrés les plus élevés de parmi nos compagnons »[Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ].
  • Et Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh Chafi’ite originaire de Nayçâboûr, il a rassemblé la science, l’application de la religion, et les bons caractères, il a maîtrisé le Fiqh (la jurisprudence), Al-Ousoûl (les fondements) et al-Khilâf (les divergences religieuses) »[Wafayâtou l-A’yân].

– Ici il aborde le verset {Tajrî bi A’youninâ} et il explique que le terme “A’youn” dans ce verset désigne les sources d’eau qui ont jailli de la terre.

– Ainsi ce verset ne signifie en aucun cas que Allâh aurait des yeux. De plus le terme “A’youn” est le pluriel du terme “‘ayn”. Et dans la langue Arabe le pluriel s’utilise à partir de trois. Ainsi celui qui se base sur ce verset pour attribuer les yeux à Allâh, il lui aura attribué au minimum trois yeux. Que Allâh nous préserve du chirk !

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Concernant la parole de Allâh ta’âlâ au sujet l’arche de Noûh (‘alayhi s-Salâm) : {Tajrî bi A’youninâ} [verset 14 de Soûrat Al-Qamar] Personne de jugement sain n’a attribué des yeux à Allâh ta’âlâ. Le sens du verset est que l’arche voguait bi A’youninâ, c’est-à-dire dans un endroit entouré par les anges, préservé, et protégé. […] Il a été dit que le sens de « A’youn » dans ce verset désigne les sources qui ont jailli de la terre, et elles sont annexées à Allâh pour indiquer la possession, et cela [cette explication] est acceptable.» [voir : ici]

– De nombreux autres savants ont expliqué ce verset sans en conclure que Allâh aurait des yeux :

  • L’Imâm Soufyân Ibnou ‘Ouyaynah a dit au sujet du verset {Tajrî bi A’youninâ} « C’est-à-dire : par Notre ordre» [Rapporté par At-Tabari et Al-Baghâwi dans leurs Tafsîr]
  • L’Imâm Az-Zajjâj a dit concernant le verset {wasna’i l-foulka bi a’youninâ} : « La signification de « Bi A’youninâ » est à Notre vue et par Notre préservation à ton égard » [Retrouvez l’article : ici].
  • L’Imâm Ibnou ‘Atiyyah a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} : la majorité (al-joumhoûr) a dit que cela signifie : par Notre préservation » [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Razi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue ou par Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue. Et il a été dit : par Notre ordre. Et il a été dit : par Notre préservation. Et il a été dit : par Notre révélation. Et il a été dit que ce qui est visé par “A’youn” sont les sources sortant de la terre. Et il a été dit que “A’youn” signifie les saints de parmi les anges qui étaient chargé de préserver l’arche. Et tout ce que Allâh a créé, il est permis de Lui annexer» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Baydâwi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} à Notre vue, c’est-à-dire une préservation de parmi Nos préservations» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm An-Naçafi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue ou par Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Khâzin a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue. Et il a été dit : par Notre préservation. Et il a été dit : par Notre ordre.» [Dans son Tafsîr].
  • Ibn Kathîr a donné une explication similaire en disant : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire par Notre ordre, Notre protection et sous Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • Et beaucoup d’autres…

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [voir : ici].

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a dit au sujet de Allâh : « Il a un ‘ayn sans comment (bilâ kayf)». [Dans son livre Al-Ibânah, d’après Ibnou ‘Açâkir dans son livre Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]. Le comment (kayf) c’est ce par quoi on décrit les créatures, comme la forme, la taille, le poid, la couleur, le mouvement, l’immobilité etc. Ainsi, en niant le comment (kayf), l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a nié le fait que le terme ‘ayn au sujet de Allâh vienne dans le sens de la partie corporelle, c’est-à-dire de l’oeil.

– L’Imâm Al-Khattâbi a dit : « Il est confirmé l’attribut de la vue et de l’ouïe au sujet de Allâh, mais Il n’est pas attribué de l’oreille et de l’œil car ce sont des organes». [Charh Sounan Abî Dâwoûd]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : «Son « ‘ayn » n’est pas un globe oculaire [un oeil]»[Retrouvez l’article : ici].

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit aussi concernant l’attribut du ‘ayn : «Il s’agit d’un attribut qui n’est pas un globe oculaire [un oeil]» [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– L’Imâm An-Naçafi (m.508 h.) a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Bahrou l-Kalâm] (Retrouvez l’article : ici).

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad]

– Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « La vue de Allâh qui est Son attribut qui est éternel, sans organe (lâ bi l-âlah)» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;

– Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]

– Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « [L’attribut de Allâh de] la vue : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, sans globe oculaire [œil] ni paupières »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a dit : « Le sens du fait que Allâh soubhânah entend et voit est qu’Il entend tout ce qui est audible que ce soit de faible volume ou fort, et qu’Il voit ce qui est visible que ce soit caché ou apparent, mais sans oreille et sans œil et sans organe, car les organes font partis des attributs de ce qui entre en existence » [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Allâh n’est pas un corps et n’a pas d’organes : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici.

Le Hâfidh Ibn Rajab confirme que le calcul n’est pas pris en compte pour déterminer Ramadân

Sujet : La détermination du début de Ramadân.

fath al bari - ibn rajab   charh sahih bukhari ibn rajab   debut de ramadan - ibn rajab

Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri « Fathou l-Bârî » (tome 3 page 67 de cette édition), Ibnou Rajab Al-Hanbali a dit :

« قال [النبي] :« صوموا لرؤيته، وأفطروا لرؤيته، فإنْ غُمَّ عليكم فأكمِلُوا العِدّة»
فتبين أن ديننا لا يحتاج إلى حساب ولا كتاب، كما يفعله أهل الكتاب من ضبط عباداتهم بمسير الشمس وحسباناتها، وأن ديننا في ميقات الصيام معلق بما يُرى بالبصر وهو رؤية الهلال، فإن غمّ أكملنا عدة الشهر ولم نحتج إلى حساب.»

«Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit [ce qui a pour sens] : « Commencez le jeûne à l’observation du croissant lunaire et terminez le jeûne à l’observation du croissant lunaire. Si l’observation est gênée [comme par des nuages] alors complétez le compte de Cha’bân [à trente jours]», cela montre que notre religion ne nécessite pas de calculs ni d’écrits [pour déterminer les actes d’adoration], contrairement aux pratiques des gens du livre basées sur la trajectoire du soleil et ses calculs. Et que notre religion, concernant la détermination du jeûne [de Ramadân], est liée à l’observation visuelle, et il s’agit de la vision du croissant lunaire. Et si l’observation est gênée [comme par des nuages] alors nous complétons le compte du mois [à trente jours], mais nous n’avons pas recours aux calculs.»

Informations utiles :

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Zaynou d-Dîn ‘Abdou r-Rahmân Ibnou Ahmad Ibnou Rajab Al-Baghdâdi puis Ad-Dimachqi est né à Baghdâd (Irak) en 736 et il est décédé en 795 de l’Hégire à Damas (Syrie). Il est un savant Hambalite.

– Ici, il dit clairement qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul pour déterminer le début du mois de Ramadân.

– En effet le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

Cette parole signifie : « N’anticipez pas Ramadân d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’bân à trente jours » [rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim].

– Et il a dit également (صلى الله عليه وسلم)  :

« إنا أمة أمية لا نكتب ولا نحسب الشهر هكذا وهكذا يعني مرة تسعة وعشرين ومرة ثلاثين »

Cette parole signifie « Nous somme une communauté ‘oummiyyah [c’est-à-dire pour la plupart] qui n’écrivons pas et ne calculons pas. Le mois est ainsi, soit ainsi soit ainsi ; c’est-à-dire soit 29 soit 30 jours » [rapporté par Al-Boukhâri et d’autres]

– La détermination du mois de Ramadân a lieu par l’observation, à l’œil nu, du croissant de lune après le coucher du soleil du 29ème jour de Cha’bân, conformément à la tradition Prophétique. On ne peut donc pas prévoir la date exacte du début du mois de Ramadân à l’avance par calcul. Et cela est également valable pour tous les mois lunaires. Les calendriers basés sur des calculs permettent seulement d’avoir une date approximative (à un ou deux jours près) du début du mois.

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité dans les 4 écoles de fiqh et chez les gens du Salaf. Ce jugement ne change pas en fonction des années ni des avancées technologiques.

– De nombreux savants ont confirmé qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul astronomique pour déterminer le début et la fin du mois de Ramadân. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah ;
  • L’Imâm Mâlik ;
  • L’Imâm Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Abou l-Walîd Al-Bâjî Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Ibn Hajar dans Fath al-Bârî] ;
  • Al-Qâdî Ibnou Rouch Al-Jadd Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Al-Jâmi’ mina l-Mouqaddimât] ;
  • L’Imâm Al-Mâziri Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Mouwaffaqou d-Dîn Ibnou Qoudâmah Al-Hanbali ;
  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Al-Qarâfi Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Mayyârah dans Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Chaykh al-Islâm An-Nawawi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibnou Bazîzah At-Toûniçi Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Ibnou Rajab Al-Hanbali [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri] ;
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni Ach-Châfi’i [Dans son livre Fath Al-Bârî] ;
  • Le Hâfidh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi ;
  • Le Mouhaddith Al-Qastallâni Ach-Châfi’i ;
  • Chaykh al-Islâm Zakariyâ Al-Ansâri Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Al-Hattâb Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami Ach-Châfi’i [Dans son livre Al-Minhâjou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Chamsou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Chaykh Al-Mounâwi Ach-Châfi’i ;
  • Al-‘Allâmah Al-Bouhoûti Al-Hanbali [Dans son livre Kach-châfou l-Qinâ’] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Fâçi Al-Mâliki (qui relate l’unanimité) [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh Al-Haskafi Al-Hanafi ;
  • L’assemblée de savants Hanafites qui ont compilé l’ouvrage « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki ;
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Al-‘Allâmah Mouhammad ‘Arafah Ad-Doussoûqi Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri] ;
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri [Dans son livre Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki [Dans son livre Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari (qui rapporte l’unanimité) [Jâmi’ou l-Khayrât] ;
  • Et beaucoup d’autres…

– Voir d’autres paroles de savants à ce sujet : ici .

L’Imâm Al-Kawthari explique le hadîth de la femme esclave (jâriyah) et son jugement

Sujet : Le hadîth de la femme esclave.

maqalat al kawthari   imam al kawthari - hadith femme esclave

L’assistant du dernier Calife des musulmans, l’Imâm Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqâlâtou l-Kawthari » (page 281 de cette édition) dans sa mise en garde d’un homme égaré :

« ويلهج المسكين في موضع بحديث (أين الله) على اضطرابه متناً وسنداً مع أن (أين) قد تكون للسؤال عن المكان وقد تكون للسؤال عن المكانة، فيكون الحديث بمعنى ما هي مكانة الله عندك؟ كما نجد تفصيل ذلك في عارضة أبي بكر العربي، ومن المعروف بين العرب قولهم: فلان مكانه في السماء، يعنون علو شأنه من غير ملاحظة السماء ولا التمكن فيها أصلاً، ومن هذا القبيل قول نابغة بني جعد:
علونا السماء مجدنا وجدودنا … وإنا لنبغي فوق ذلك مظهرا »

« Et ce misérable cite le hadîth [qui comprend les termes] « ayna l-Lâh » [il s’agit de l’une des versions du hadîth de la femme esclave (jâriyah)] alors qu’il est perturbé (moudtarib) que ce soit du point de vue du texte du hadîth (matn) ou de sa chaîne de transmission (sanad), et que le mot « ayna » peut être une interrogation au sujet de l’endroit (makân) et peut être une interrogation au sujet du mérite -ou du degré- (makânah); ainsi le sens du hadîth serait : « Quel est le degré que tu accordes à Allâh -dans ton adoration- ? », tout comme tu vois ce détail dans [le livre] ‘Âridah [al-Ahwadhi] d’Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi ; et ce qui est connu chez les Arabes c’est que lorsqu’ils disent : « foulân makânouhou fi s-samâ », ils veulent dire que c’est quelqu’un qui a un haut degré, sans que cela veuille dire qu’il ne soit lui-même dans le ciel . Et ceci c’est comme ce qu’a dit [le compagnon et poète] Nâbighah Banî Ja’ad :

علونا السماء مجدنا وجدودنا     وإنا لنبغى فوق ذلك مظهرا
[qui est un vers de poésie, où le mot « samâ » vise le degré et non l’endroit] »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1924). Il était un grand savant Hanafite qui a même été appelé par certains le « Moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (رحمه الله), c’est à dire il y a environ 60 ans.

  • Le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi  a dit de lui : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) scrupuleux, qui est très intelligent, le vérificateur, l’éminent enseignant  (al-Oustâdh al-Kabîr), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari » [Al-Fourqân]

– Ici, l’Imâm Al-Kawthari aborde le hadîth de la femme esclave (jâriyah) et plus particulièrement la version qui comprend les termes « ayna l-Lâh ». Il explique que l’on ne peux pas se baser sur ce hadîth dans la croyance car c’est un hadîth moudtarib (perturbé) que ce soit au niveau de son texte (matn) tout comme au niveau de sa chaîne de transmission.

– Il explique également que dans la langue Arabe le terme « ayna » peut désigner l’interrogation au sujet de l’endroit, mais il peut également être une interrogation au sujet du mérite ou du degré. Ainsi le sens de la question serait : « Quel est le degré que tu accordes à Allâh -dans ton adoration- ? ».

– A ce sujet, il fait référence à l’Imâm Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi qui a dit : « [la parole] « ayna l-Lâh ? » ce qui est voulu par sa question ici, c’est concernant le degré (al-makânah) car le fait d’être dans un endroit est impossible pour Allâh » [Dans son commentaire du recueil de hadîth de l’Imâm At-Tirmidhi « ‘Âridatou l-Ahwadhi »]

– Et il explique également que dans la langue Arabe, lorsque l’ont dit « untel fi s-samâ », cela peut désigner que cette personne dont on parle a un haut degré, sans qu’on ne veuille dire qu’il serait lui-même dans le ciel. Et il cite pour prouver cela un vers de poésie d’un compagnon, dans lequel il utilise le terme « as-samâ » sans en viser le ciel.

– Il est à savoir que ce hadîth a été rapporté avec plusieurs versions qui sont incompatibles les unes avec les autres, au point que certains savants du hadîth l’ont jugé moudtarib (perturbé), et le hadîth moudtarib fait partie des hadîth qui sont faible comme l’a mentionné le Hâfidh Al-‘Irâqi et d’autres. Et on ne se base pas sur un hadîth perturbé en terme de croyance.

– Si quelqu’un s’étonne que l’on parle de hadîth faible concernant le sahîh Mouslim, qu’il sache que certains savants du Hadîth comme l’Imâm Ach-Châfi’i, l’Imâm Al-Boukhâri et l’Imâm As-Souyoûti ont considéré faibles des hadîth qui se trouvent dans le Sahîh Mouslim.

– Aussi certains savants ont rejeté la version de Mouslim de ce hadîth car il est en contradiction avec des hadîth qui ont une chaîne de transmission beaucoup plus forte et qui indiquent que la personne n’est considérée musulmane que si elle prononce les deux témoignages en y croyant, et non en disant “Allâhou fi s-Samâ”. D’autant plus que les chrétiens et les juifs sont en accord avec les moujassimah (corporalistes) sur le fait que Allâh serait aux cieux. Alors comment pourraient-on se baser sur ce genre de parole pour considérer quelqu’un musulman ?! La version du hadîth qui est en accord avec les fondements est celle rapportée par l’Imâm Mâlik [Dans son livre Al-Mouwattâ], et par l’Imâm Ahmad et autres qu’eux. Et la version de l’Imâm Ad-Dârimi est proche de leur version [Dans ses sounan].

– De même, il est à savoir que ce hadîth n’a pas été mentionné par l’Imâm Mouslim dans le livre de la foi, mais dans le livre : “Al-Maçâjid wa Mawâdi’ as-Salah”, chapitre : “tahrîm al-Kalâm fi s-Salât” ce qui nous indique que l’Imâm Mouslim n’accordait pas à ce hadîth une quelconque importance concernant les sujets de la croyance.

–  Les savants de l’Islâm ont dit que celui qui dit : “Allâh fi s-Samâ” alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, comme dans ce hadîth, sans viser l’endroit, alors il ne commet pas de mécréance.
Voir à ce sujet :

– De plus, les savants ont dit que la personne qui dirait pour entrer en Islâm “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux” cela n’est pas valable de sa part et il ne devient pas musulman car le fait de croire que Allâh est dans un endroit ou une direction est une croyance qui est contraire à l’Islâm, contraire au tawhîd. Cela a été mentionné entre autre par :

  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Si quelqu’un qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est dans les cieux”, il ne devient pas croyant (musulman), et il en est de même s’il dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux”, parce que le fait d’être localisé est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ. » [Dans son livre Rawdat At-Tâlibîn]
  • L’Imâm Badrou r-Rachîd Al-Hanafi qui a confirmé ses propos [Dans son ouvrage Riçâlatoun fî Alfâdhi l-Koufr ].

– L’Imâm Al-Kawthari était lui-même en accord avec tout ces jugements. Il a dit dans ce même ouvrage : « Celui qui considère que Allâh soubhânah est dans un endroit, c’est un adorateur d’idole, et il quitte la communauté des musulmans [c’est-à-dire qu’il n’est plus musulman], tout comme cela a été rapporté par plus d’un des Imâm des fondements de la religion. Allâh est exempt de telles calomnies. » [Maqâlatou l-Kawthâri]

– Retrouvez de nombreuses autres paroles de savants confirmant qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

– Ainsi prenez garde aux propos des wahhabites qui prétendent que le hadîth de la femme esclave serait une preuve pour attribuer l’endroit à Allâh, tout comme l’a prétendu Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Dans le hadîth de la femme esclave il y a au sujet des attributs de Allâh : La confirmation d’un endroit à Allâh et qu’Il est dans le ciel » [Dans son livre Majmoû’ Al-Fatâwâ]. C’est exactement cette croyance corrompue que les savants de l’Islâm considèrent comme de la mécréance.

– De plus il y a unanimité chez les savants que tout les textes qui laisseraient croire selon leurs sens apparents que Allâh serait dans les cieux, doivent être interprété selon un sens digne d’être attribué à Allâh. A ce sujet :

  •  Al-Qâdî ‘Iyâd a dit : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme  Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [Rapporté par An-Nawawi dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • Le Mouhaddith, le Faqîh Ahmad Ibn ‘Oumar Al-Qourtoubi (m.656 H.) a dit : « Avertissement : Sache qu’il n’y a pas de divergence chez les musulmans dans leur totalité, que ce soit chez leurs spécialistes du hadîth, leur Faqîh (spécialistes de la jurisprudence), leurs spécialistes de la croyance, et chez ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants) […] la parole de la femme esclave “fi s-samâ” n’est pas à prendre au sens apparent selon l’unanimité des musulmans […] et celui qui la prendrait selon son sens apparent un est égaré de parmi les égarés » [Al-Moufhim limâ Achkala min Talkhîssi Kitâbi Mouslim]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui a dit : «La communauté a été unanime, que ce soit les sunnites ou les innovateurs, que Allâh n’est pas dans le ciel ; bien plus, tout ce qui est rapporté et qui laisserait penser cela doit être interprété par accord des savants, tout comme l’a mentionné Al-Qâdî ‘Iyâd dans Ikmâlou l-Mou’lim, et An-Nawawi a rapporté sa citation dans son commentaire du Sahîh de Mouslim» [Dans ses annotations du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât de l’Imâm Al-Bayhaqi]
  • Le Moufassir Al-Qourtoubi (m.676 H.) a dit : « Tout ce qui est dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) et sur terre et ce qui est entre eux est une création de Allâh ta’âlâ et Lui appartient, et s’il en est ainsi, il est donc impossible que Allâh soit dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) ou sur terre, car s’Il était dans quelque chose Il serait circonscrit ou limité, et s’Il était ainsi, Il aurait été créé. Ceci est la voie des gens de la vérité. Et [on suit] la même règle pour Sa parole « A-amintoum man fi s-samâ » et sa parole [c’est-à-dire la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم)]  à la femme esclave : «Ayna l-Lâh ?» et elle a répondu « fi s-samâ » et il ne l’a pas contredit, et ce qui est de cet ordre, ce n’est pas selon le sens apparent mais c’est interprété avec des interprétations correctes, qui sont très nombreuses dans les livres des gens de science » [Dans son livre At-Tidhkâr fî Afdali l-Adhkâr]

– Retrouvez d’autres articles concernant le hadîth de la femme esclave (Jâriyah) : ici

Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki dit que l’invocation en faveur du prophète après l’appel à la prière est une bonne innovation

Sujet : Invocation en faveur du prophète après le adhân.

hachiyah charh al kabir - Dousouqi   invocation en faveur du prophète après l'appel à la prière

Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr (tome 1 page 193), le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit :

« وأما الصلاة على النبي صلى الله عليه وسلم بعد الأذان فبدعة حسنة »

« Quant à l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après l’appel à la prière (adhân), il s’agit d’une bonne innovation (bid’ah haçanah) »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou ‘Arafah Ad-Doussoûqi Al-Misri Al-Mâliki est né à Doussoûq (Egypte) et il décédé au Caire (Egypte) en 1230 de l’Hégire (رحمه الله). Il était enseignant dans l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ce livre est un commentaire du livre Charh Al-Kabîr du Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki (رحمه الله).

– Ici, le Chaykh Ad-Doussoûqi dit que le fait de dire l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après l’appel à la prière est une bonne innovation.

– Nous retenons également de sa parole, qu’une innovation n’est pas forcément mauvaise, mais qu’il existe des bonnes innovations (bid’ah haçanah). Et il s’agit des innovations qui ne viennent pas en contradiction avec la religion. Comme c’est le cas, ici, du fait de dire l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il s’agit en effet d’un acte vivement encouragé dans la religion. En effet :

  • Allâh ta’âlâ dit :

    ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا ﴾

    [ce qui a pour sens : ]  « Ô vous qui avez cru, invoquez Allâh pour qu’Il élève davantage en degré le Prophète et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle  » [Soûrat Al-Ahzâb / 56]

  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

    « إِذَا سَمِعْتُمْ الْمُؤَذِّنَ فَقُولُوا مِثْلَ مَا يَقُولُ ، ثُمَّ صَلُّوا عَلَيَّ »

    [ce qui a pour sens : ] « Lorsque vous entendez le mou-adh-dhin, répétez ce qu’il dit, ensuite faites l’invocation en ma faveur » [Rapporté par Mouslim].

  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

    « مَنْ ذَكَرَنِي فَلْيُصَلِّ عَلَيَّ »

    [ce qui a pour sens : ] « Celui qui cite mon nom, qu’il fasse l’invocation en ma faveur » [Rapporté par le Hâfidh As-Sakhâwi et Aboû Ya’lâ] Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : «Il n’y a pas de défaut dans sa chaîne de transmission» [Dans son livre Al-Qawlou l-Badî’].

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [rapporté par Mouslim].

– Ainsi, le hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah) est un hadîth dont les termes sont générales mais dont le sens est restreint c’est-à-dire que ce ne sont pas toute les innovations -dans l’absolu- qui sont de l’égarement, mais il s’agit des innovations qui contredisent la religion. Ainsi ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– D’autres savants ont confirmé qu’il est une bonne chose de dire l’invocation en faveur du prophète après l’appel à la prière. Parmi eux :

  • Le Hâfidh As-Sakhâwi qui a dit qu’il s’agit d’une bonne innovation (bid’ah haçanah) ;
  • Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Haskafi Al-Hanafi qui a dit qu’il s’agit d’une bonne innovation (bid’ah haçanah) ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre Ach-Charhou l-Qawîm];
  • et autres qu’eux…

– Dans l’ouvrage « ‘Aqîdatou l-Mouslimîn» qui est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoûlou d-Dîn) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charîf, il est dit : « Il est permis de faire l’invocation en faveur du Prophète après l’appel à la prière et on ne prête aucune attention à celui qui l’interdit ».

– Ainsi il ne convient pas de prêter attention à ceux qui l’interdisent, et il s’agît principalement des adeptes de la mouvance sectaire wahhabite.

– D’ailleurs certains grands récitateurs du Qour-ân pratiquaient cette bonne innovation. C’est le cas du Chaykh Al-Minchâwi (رحمه الله), du Chaykh ‘Abdou l-Bâsit ‘Abdou s-Samad (رحمه الله) et d’autres.

– Cette tradition est ainsi pratiquée dans de nombreux pays musulmans, principalement en Egypte, et dans les pays du Châm : Liban, Jordanie, Syrie et Palestine, et elle est pratiquée dans la Mosquée Al-Aqsâ à Al-Qouds (Jérusalem).

– Cette tradition était également pratiquée au sein de la grande Mosquée de La Mecque et de Médine durant plusieurs siècles, mais ce sont les wahhabites qui ont interdit cette pratique, comme le rapporte le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibn Zaynî Dahlân. Il est d’ailleurs rapporté que Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte) a fait exécuter un homme aveugle car il pratiquait l’invocation en faveur du prophète après l’appel à la prière :

  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Parmi les innovations des wahhabites instaurées par Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, il y a l’interdiction de faire l’invocation en faveur du prophète à voix haute par le Mou-adh-dhin après l’appel à la prière. Ils exagèrent à ce sujet au point que l’un d’entre eux dans le Châm, dans la mosquée Ad-Daqqâq lorsqu’il a entendu le mou-adh-dhin dire « As-Salâtou wa s-Salâm ‘alayka yâ Raçoûla l-Lâh », il a dit (ce wahhabite) : Ceci est interdit, ceci est similaire à celui qui fait la fornication avec sa propre mère. Plus encore, leur chef Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb a ordonné l’exécution d’un mou-adh-dhin aveugle qui faisait l’invocation en faveur du prophète à voix haute après l’appel à la prière » [Dans son livre Ach-Charhou l-Qawîm].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Ibn Bâz confirme que Al-Albâni n’a pas étudié la religion mais qu’il a lu dans des livres

Sujet : Al-Albâni (wahhabite) n’a pas étudié la religion.

Al-Hulalu l-Ibrîziyyah - Ar-Rûqi   Ibn Bâz contre Al-Albâni (wahhabite)

 Ar-Ruqi (wahhabite)   Ibn Bâz le wahhabite   Al Albani le wahhabite

Dans le livre « Al-Houlalou l-Ibrîziyyah min Ta’lîqâti l-Bâziyyah » (tome 1 page 409) composé par ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mâni’ Ar-Roûqî, qui est un ouvrage dans lequel il mentionne diverses paroles et positions d’Ibn Bâz (wahhabite), il est dit :

« وسئل ( ابن باز) عن كلام الألباني في زكاة العروض، وأنه لا يرى الوجوب، فقال: ينبغى أن يعلم أن الشيخ ناصر محدث، ولم يكن له شيوخ يقرأ عليهم، إنما يقرأ من الكتب »

« Il a été questionné (c’est-à-dire Ibn Bâz) sur la parole de Al-Albâni [… il s’agit d’une question de zakât…] et il a répondu (Ibn Bâz) : « Il convient de savoir que le Chaykh Nâsir [Al-Albâni] est un Mouhaddith [sic], mais il n’a pas eu de chouyoûkh auprès de qui il a étudié, mais il a seulement lu dans les livres ».

Informations utiles :

– ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mâni’ Ar-Roûqî (wahhabite) est un élève direct de nombreux leaders du wahhabisme. Parmi eux : Ibn Bâz (auprès de qui il est resté pendant 14 ans), Ibnou ‘Outhaymîn, ‘Abdou l-Lâh Ibn Qa’oûd, ‘Abdou l-Lâh Ibn Ghoudayân, ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn, Sâlih Al-Fawzân, et de nombreux autres.

– ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Ibn Bâz était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1330 H. (c’est-à-dire en 1910) à Ryad et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999), il y a environ vingt ans. Il s’est efforcé à propager le dogme wahhabite au point qu’il fût nommé Moufti et président du comité permanent de l’Iftâ qui est une instance wahhabite. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Mouhammad Nasr Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a environ vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoûkh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

  • L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ». [I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth». [Ach-Charhou l-Qawîm]

– Ici, Ibn Bâz confirme explicitement que Al-Albâni n’a pas étudié la religion mais qu’il s’est contenté de lire dans des livres.

– Ce témoignage de Ibn Bâz n’est pas un témoignage isolé, puisque d’autres wahhabites comme ‘Âid Al-Qarni ont également confirmé cela :

– ici ‘Âid Al-Qarni dit en résumé que la manière dont Al-Albâni a cherché à acquérir la science de la religion est étonnante. Alors que certaines personnes passent par des études cadrées, en passant via le lycée et l’université afin d’obtenir un Master ou un Doctorat, ce n’est pas le cas de Al-Albâni ! Il était un horloger qui s’est attaché à la lecture des livres au point que certains ont dit que Al-Albâni est un chaykh des livres (sous entendu qu’il n’a pas étudié la religion). Il se rendait à la bibliothèque, pour lire des livres jusqu’à y rester tardivement.

– Sachez que la seule et unique voie enseignée par le prophète (صلى الله عليه وسلم) pour apprendre la science de la religion, c’est de l’acquérir par transmission orale, c’est-à-dire de bouche à oreille auprès des gens de la connaissance. Et c’est cette voie qu’ont emprunté les compagnons, les successeurs des compagnons, les sucesseurs des successeurs et l’ensemble des savants de l’Islâm jusqu’à nos jours. Ainsi, il n’est pas permis de prendre la science religieuse d’une personne qui ne suit pas cette voie. Et à ce sujet :

  • Allâh ta’âlâ dit :

    ﴿ فَاسْأَلُوا أَهْلَ الذِّكْرِ‌ إِن كُنتُمْ لَا تَعْلَمُونَ ﴾

    [ce qui a pour sens : ]  « Demandez aux gens de la connaissance si vous ne savez pas » [Soûrat Al-Anbiyâ / 7] et également [Soûrat An-Nahl / 43]

  • Allâh ta’âlâ dit :

﴿وَلَا تَقۡفُ مَا لَيۡسَ لَكَ بِهِۦ عِلۡم﴾

[ce qui a pour sens : ] « Ne dis pas de paroles sans science.» [Soûrat Al-Isrâ / 36].

  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« مَنْ أَفْتَى بِغَيْرِ عِلْم ٍ فَعَلَيْهِ لَعَنَتةُ اللهِ وَالْمَلاَئِكَةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِين »

[ce qui a pour sens : ] «Celui qui donne un avis de religion (fatwâ) sans science, Allâh le maudit, ainsi que les anges et tous les gens» [Rapporté par le Hâfidh As-Souyoûti et par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir en des termes proches].

  • L’Imâm Mouslim rapporte de Ibnou Sîrîn qu’il a dit : « Certes cette science est la science de la religion, faites donc particulièrement attention de qui vous prenez votre religion ».
  • Certains savants du Salaf ont dit : « Celui qui prend le hadîth à partir des livres est appelé bouquineur (sahafiy) et celui qui prend le Qour-ân à partir du Mous-haf (le livre du Qour-ân) est appelé coraniste (mous-hafiy), il n’est pas appelé Qâri (spécialiste de récitation)».
  • Le Hâfidh Aboû Bakr Al-Khatîb Al-Baghdâdi a dit : « La science ne se prend que de la bouche des savants.»
  • L’Imâm, le Moufassir Aboû Hayyân Al-Andalouçi a dit : « Si tu prends le chemin de la science sans chaykh, alors tu t’éloignes du chemin de droiture et les choses vont se mélanger en toi jusqu’à ce que tu deviennes égaré.»
  • Certains savants ont dit : « Celui qui n’a pas de Chaykh, alors son Chaykh est le Chaytân» [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn du Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Mâliki].

– D’ailleurs dans un autre de ses ouvrages, Ibn Bâz a dit : « Un étudiant de science ne pourra devenir une personne de science que si elle médite et étudie le Livre de Allâh (le Qour-ân) et la Sounnah de Son messager, et qu’elle prend cette science des savants de la Sounnah» [Majmoû’ Fatâwâ – tome 24 page 81]. Si pour devenir un homme de science il faut apprendre la religion auprès des savants et que Al-Albâni n’a pas étudié auprès des savants, alors Al-Albâni n’est pas un homme de science. Voilà la conclusion même des propos de Ibn Bâz.

– Mais malgré cela, Ibn Bâz contredit ses propres paroles en accordant le titre mensonger de « Mouhaddith » à Al-Albâni. Quelle contradiction ! En effet, comment pourrait-on être un Mouhaddith sans avoir étudié la science du hadîth ?! Comment pourrait-on être un Mouhaddith sans avoir rencontré de savants du hadîth ?!

– Pour bien que l’on comprenne ce qu’est un mouhaddîth, et le niveau que cela requiert, l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « Il y a un groupe de gens qui prétend être spécialistes du Hadîth alors que leur extrême connaissance s’arrête à des études dans ‘’Machâriqou l-Anwâr’’ de As-Saghâni (un livre rassemblant les deux sahîh de Al-Boukhâri et Mouslim). Lorsqu’ils progressent jusqu’au ‘‘Masâbih’’ de Al-Baghawi (un recueil de hadîth en deux volumes) ils pensent qu’avec cette partie ils auraient atteint le degré de Mouhaddith. Mais ceci n’est qu’à cause de leur ignorance de la spécialité du Hadîth. Ces gens précités, même s’ils apprenaient ces deux livres par cœur, et y ajoutaient le double de ce nombre en livres de recueils de Hadîth, ils n’en seront des Mouhaddith jusqu’à ce que le chameau passe par le trou de l’aiguille (c’est-à-dire que ce niveau est insuffisant pour être Mouhaddith). Lorsqu’ils tentent l’extrême limite dans le domaine du Hadîth, selon leurs prétentions, ils étudient ‘’Jâmi’ou l-Ousoûl’’ de Ibnou l-Athîr (un recueil qui réunis les six livres de hadîth les plus connus). Lorsqu’ils y rajoutent le livre ’’’Ouloûmou l-Hadîth’’ de Ibnou s-Salâh (livres de terminologie et d’explication sur les études et analyses du hadîth) ou son résumé intitulé ‘’At-Taqrîb’’ de An-Nawawi ou un livre du même genre, on appellera celui qui arrive à ce stade : ‘’Mouhaddith al-Mouhaddithîn’’, ‘’le Boukhâri du siècle’’ ou ce genre de titre mensonger. En effet, celui qui correspond à l’exemple que nous venons de citer n’est pas Mouhaddith avec ce niveau! Le Mouhaddith est celui qui connaît les chaînes de transmission (les Sanad), les failles (‘IIal), les noms des hommes (les maillons des chaînes de transmissions, hommes ou femmes), le haut niveau et le niveau moindre. Et qui connaît par cœur un grand nombre de livres de Recueils et des Traités, qui a appris par transmission direct les six livres (Al-Boukhâri, Mouslim, An-Naçâ-i, Aboû Dâwoûd, At-Tirmidhi et Ibnou Mâjah), en plus du Mousnad de [l’Imâm] Ahmad, le [livre des] ‘’Sounan’’ de Al-Bayhaqi, et Al-Mou’jam de At-Tabarâni, et qui y a rajouté un millier de Jouz de Hadîth. Voilà le minimum des ses niveaux. S’il apprend par transmission direct ce que nous avons cité, termine les Tibâq (les différentes catégories des Compagnons, et des Tâbi’în), fait le tour des Chouyoûkh, s’exerce dans les analyses sur les failles (‘Ilal), les dates de décès (des différents maillons ‘’rapporteurs’’ dans les chaînes de transmission), les Masânid (Pluriel de Mousnad : recueils réservés à une source : un compagnon par exemple ou un successeur de compagnon ou un grand savant de cette Oummah), il sera alors débutant parmi les Mouhaddith, et ensuite Allâh augmente à qui Il le veut ». [Dans son livre Mou’îdou n-Ni’am]

– D’ailleur Al-Albâni a commis de nombreuses gaffes lorsqu’il s’est aventuré dans les jugements du hadîth. Voir à ce sujet :  Al-Albâni (wahhabite) se contredit et démontre son incompétence dans le Hadîth

– Les savants furent nombreux à composer des ouvrages afin de mettre en garde contre les erreurs de Al-Albâni que ce soit dans le hadîth, dans la croyance, dans le fiqh et autres. Parmi eux :

  • Le Mouhaddith du Maroc, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani :
    – Ar-Radd ‘Ala l-Albâni wa Bayân ba’di Tadlîssihi wa Khiyânatih.
    – Irghâm al-Moubtadi’ al-Ghabi bi Jawâzi t-Tawassoul bi n-Nabiyyi fi r-Radd ‘ala l-Albâni l-Wabi.
    – Al-Qawlou l-Mouqni’ fi r-Raddi ‘ala l-Albâni l-Moubtadi’.
    Itqân as-San’ah fî Tahqîq Ma’na l-Bid’ah.
  • Le Mouhaddith du Maroc, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri Al-Haçani :
    – Bayân Nakth al-Nâkith al-Mou’tadi bi Tad’îf Al-Hârith.
  • Le Mouhaddith du Châm, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Ibn Mouhammad Al-Harari :
    – Nousrah At-Ta’aqoub al-Hathîth ‘alâ man Ta’ana fîma Sahha mina l-Hadîth
  • Le Mouhaddîth de l’Inde, le Chaykh Habib Ar-Rahmân Al-A’dhami :
    – Al-Albâni Choudhoûdhouhou wa A’tâ-ouh (4 tomes).
  • Le Chaykh Mahmoûd Sa’îd Mamdoûd :
    – Wousoûl al-Tahâni bi Ithbât Sounniyyati s-Soubhah wa r-Radd ‘ala l-Albâni.
    – Tanbîh al-Mouslim ilâ Ta’addiyyi l-Albâni ‘alâ Sahîh Mouslim
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Mouhammad Al-Ansâri (Dârou l-Iftâ – Riyâd):
    – Ta’âqqoubât ‘alâ « Silsilah al-Ahâdîth ad-Da’îfah wa l-Mawdoû’ah » li l-Albâni.
    – Tas-hîh Hadîth Salati t-Tarâwîh ‘Ichrîna Rak’atan wa r-Radd ‘ala l-Albâni fi Tad’îfih.
    – Ibâhatou t-Tahalliyyi bi dh-Dhahabi l-Mouhallaqi li n-Nissâ wa r-Radd ‘ala l-Albâni fî Tahrîmih.
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Ahmad Al-Khazraji (Responsable des affaires Islamiques et des Awqâf aux Emirats Arabes Unis) :
    – qui a composé un article dans un journal qu’il a intitulé : al-Albâni : Tatarroufâtouh.
  • Al-Oustâdh Badrou d-Dîn Haçan Diyâb Ad-Dimachqi :
    – Anwâr al-Maçâbîh ‘alâ Dhouloumâti l-Albâni fî Salati t-Tarâwîh.
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Ârif Al-Joûhîbâti Ad-Dimachqi :
    – Aqrabou l-Maçâ-il al-Maqsoûdah fî Bouloughi l-Hidâyah Al-Manchoudah.
  • Le Chaykh Mouhammad Hamdi Al-Joûhîbâti Ad-Dimachqi.
  • Et autres qu’eux…

– Après tout cela il est regrettable de voir des gens partager des hadîth sur les réseaux sociaux avec la mention “authentifié par Al-Albâni” ou “jugé faible par Al-Albâni”.

– Autres articles à consulter au sujet de Al-Albâni :

Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki blâme la secte wahhabite

Sujet : Mise en garde contre les wahhabites.

hachiya sawi maliki tafsir  al jalalayn   sawi al maliki mise en garde contre wahhabites   sawi al maliki denonce les wahhabites

Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn », lors de l’explication du verset :
{إِنَّ ٱلشَّيۡطَـٰنَ لَكُمۡ عَدُوٌّ۬ فَٱتَّخِذُوهُ عَدُوًّاۚ إِنَّمَا يَدۡعُواْ حِزۡبَهُ ۥ لِيَكُونُواْ مِنۡ أَصۡحَـٰبِ ٱلسَّعِيرِ} dont le sens en français est : {Certes le diable est un ennemi pour vous alors prenez-le comme ennemi. Il appelle ses partisans afin qu’ils deviennent des gens parmi ceux de l’enfer} [verset 6 de Soûrat Fâtir] le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit :

« وقيل هذه الآية نزلت في الخوارج الذين يحرفون تأويل الكتاب والسنة ويستحلون بذلك دماء المسلمين وأموالهم كما هو مشاهد الآن في نظائرهم وهو فرقة بأرض الحجاز يقال لهم الوهابية يحسبون أنهم على شئ إلا أنهم هم الكاذبون استحوذ عليهم الشيطان فأنساهم ذكر الله أولئك حزب الشيطان ألا إن حزب الشيطان هم الخاسرون نسأل الله الكريم أن يقطع دابرهم »

« Il a été dit que ce verset a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz [Région correspondant de nos jours à une partie de l’Arabie Saoudite] qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’lillustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) le Chaykh Abou l-‘Abbâs Ahmad Ibnou Mouhammad As-Sâwi Al-Misri Al-Mâliki est né en 1175 en Egypte et il est décédé à Médine en 1241 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 200 ans. Son ouvrage « Hâchiyatou s-Sâwi » est un commentaire du tafsîr al-Jalâlayn.

– Ici, l’Imâm As-Sâwi dénonce la secte wahhabite en les désignants comme étant les Khawârij de son époque et comme étant le parti du Chaytân. Il dit que les wahhabites prétendent être sur la vérité alors qu’en réalité ils sont des menteurs.

– D’autres savants ont également désigné les wahhabites comme étant les Khawârij de notre époque. Parmi eux :

  • Le Sultân Mahmoûd II ;
  • Le Moufti de Médine, le Chaykh Mouhammad Al-Kourdi ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbîdîn Al-Hanafi [Dans son livre Raddou l-Mouhtâr] ;
  • Le Qâdî ‘Outhmân Ibnou Mansoûr An-Nâsiri ;
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân ;
  • Le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali ;
  • Le Chaykh As-Sayyid ‘Abdou l-Lâh Ibnou Haçan Bâchâ Ibnou Fadl Bâchâ Al-‘Alawi Al-Houçayni Al-Hijâzi ;
  • Le Chaykh Ahmad Raza (Ridâ) Khân ;
  • Un groupe d’environ trente savants (Imâms, Mouftis, Orateurs…) du Masjid Al-Harâm (grande mosquée de La Mecque) et de la mosquée du prophète (صلى الله عليه وسلم) à Médine, dans un document à destination de Mouhammad ‘Ali (gouverneur d’Egypte) pour le remercier de leur avoir envoyé une armée musulmane pour combattre les rebelles wahhabites. Dans cette lettre là ces savants définissent les wahhabites comme étant des Khawârij et des mécréants (moulhidîn).
  • Et bien d’autres…

– Les Khawârij sont une autre branche déviée qui se réclame de l’Islâm. C’est le premier des groupes égarés qui est apparus après le décès du prophète (صلى الله عليه وسلم). Les Wahhabites sont semblables aux Khawârij dans le fait de :

  • déclarer mécréant la masse des musulmans.
  • prendre les versets non-explicites selon leur sens apparent.
  • Combattre les musulmans par les armes.

Attention : Lors d’une des éditions de cet ouvrage, les wahhabites ont procédé à une falsification malsaine en supprimant le passage dénonçant leur secte. Ainsi ils se sont permis de faire disparaître le passage suivant : « comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs»Ceci a eu lieu dans la version prétendument vérifiée par « Mouhammad ‘Abdou s-Salâm Châhîn » pour la maison d’édition Dâr al-Koutoub al-‘Ilmiyyah. Voir ci-dessous :

hachiyah sawi   

Voir aussi (toujours prétendument vérifiée par « Mouhammad ‘Abdou s-Salâm Châhîn »
pour la maison d’édition Dâr al-Koutoub al-‘Ilmiyyah):

hawchiya sawi tafsir jalalayn    

Voir également chez cette autre maison d’édition (Dâr Al-Jîl) où la partie dans laquelle le Chaykh As-Sâwi avait dit : « qui sont appelés les Wahhabites» a été effacée et un espace vide a été laissé à la place  :

   

– Il ne s’agit pas du seul ouvrage que les wahhabites ont falsifié. Et ils ont suivis en cela leurs prédécesseurs corporalistes (moujassimah), qui eux aussi avaient pour habitude de falsifier les ouvrages des savants de l’Islâm, tout comme en témoigne l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki (m.771 H.) au sujet des Moujassimah (corporalistes) de son époque. Il a dit à leur sujet : « On constate chez les innovateurs, en particulier chez les Moujassimah (corporalistes), une particularité qu’on ne trouve pas chez les autres : ils ont recours au mensonge afin de rendre victorieuse leur doctrine. Ils utilisent notamment le faux témoignage à l’encontre de ceux qui les contredisent en attaquant leur personne et leurs biens par le mensonge afin de confirmer leur croyance […] certains Moujassimah (corporalistes) de notre époque en sont arrivés au point de falsifier le livre « Charh Sahîh Mouslim » du Chaykh Mouhyi d-Dîn An-Nawawi en effaçant des passages de An-Nawawi concernant ses explications des hadîth au sujet des Attributs [de Allâh]. Comme An-Nawawi est ach’arite, alors ce copiste n’a pas supporté de transcrire fidèlement ce livre de la manière dont il a été composé par son auteur. Ceci fait partie à mon avis des plus grands péchés, car il s’agit d’une falsification de la Charî’ah, et ceci est une porte ouverte vers la falsification en masse des livres qui passeront entre leurs mains ». [Dans son livre Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ]

– Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki fait également partie des nombreux savants qui ont dénoncé les égarements d’Ibn Taymiyah (moujassim). Ainsi dans ce même ouvrage il dénonce la plus grande référence des wahhabites, en disant : « Les savants ont dit que Ibn Taymiyah est un égaré qui égare ».

– Dans ce même ouvrage le Chaykh As-Sâwi confirme que le fait de croire que Allâh serait dans un endroit est de la mécréance [Dans sa Hâchiyah sur le tafsîr al-Jalâlayn].

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en gardes des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Retrouvez la rubrique sur les groupes égarés : ici.