Dans son livre « As-Sirâtou l-Moustaqîm », le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari a dit :
« اعلم أن الصحابة رضوان الله عليهم كانوا يتبركون بآثار النبي صلى الله عليه وسلم في حياته وبعد مماته ولا زال المسلمون بعدهم إلى يومنا هذا على ذلك وجواز هذا الأمر يعرف من فعل النبي صلى الله عليه وسلم وذلك أنه صلى الله عليه وسلم قسم شعره حين حلق في حجة الوداع و أظفاره »
« Sachez que les compagnons, que Allâh les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (صلى الله عليه وسلم) au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours. On a su la permission de cette pratique à partir des actes du Prophète (صلى الله عليه وسلم) puisqu’il a partagé (صلى الله عليه وسلم) ses cheveux lorsqu’il a fait raser sa tête lors du pèlerinage de l’adieu, de même qu’il a partagé ses coupures d’ongles. »
Informations utiles :
– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Châfi’i Ach-Chaybi Al-‘Abdari connu sous le nom de Al-Habachi est décédé en 1429 de l’Hégire (رحمه الله). Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. De nombreux savants et responsables d’institutions islamiques ont fait son éloge. Parmi eux :
- Le Mouhaddith des contrées marocaines, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri a dit à son sujet : « Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est juste (‘adl)… Il a des ouvrages dignes de considération et des livres utiles dans l’explication des Lois de Allâh pour les musulmans, qui montrent bien qu’il fait partie des religieux qui ont une grandeur d’âme et qui œuvrent pour la religion de Allâh. Il n’est donc pas permis, après tout cela, qu’on le calomnie dans sa religion, qu’on le discrédite dans sa croyance ou qu’on récuse sa justesse ».
- Le Chaykh Mouhammad Châh Al-Hâmidi Al-Houçayni a dit : « Certe, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est un Imâm dans la ‘Aqîdah (croyance), le Fiqh (jurisprudence), la langue arabe, le Hadîth, et il est rare de trouver semblable à lui dans cette époque. Et ceci n’est pas uniquement mon propre témoignage mais aussi le témoignage de mon père Al-‘Allâmah (l’illustre savant) le Chaykh Qoutbou d-Dîn Al-Hâmidi Al-Houçayni (rahimahou l-Lâh) le Moufti de Deir ez-Zor, et c’est également le témoignage de beaucoup des plus grands de parmi les gens de science de la région du Châm et d’ailleurs »
- Le Président de l’Université et de l’Institut islamique “Az-Ziyâdah” à Jakarta en Indonésie, Habîb Al-Miçâwî, a dit : « J’ai pris connaissance des livres du Mouhaddith, le Chaykh respectable ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Chaybi, que Allâh le préserve, surtout les livres “Al-Maqalatou s-Sounniyyah” et “Sarîhou l-Bayân”, j’ai trouvé en lui un savant, un jurisconsulte, versé dans la science et le Hadîth, je témoigne qu’il est unique à son époque et son ère et qu’il est le Moujaddid de ce siècle ». (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).
- Le Moufti Mouhammad Ayyoûb An-Na’îmi, Université Na’îmiyyah , en Inde a dit : « Mon cœur a été fortement sensible, ma poitrine s’est fortement réjouie et mon cœur s’est illuminé par le service que le Grand savant, le Mouhaddith, le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari plus connu sous le nom de Al-Habachi porte à la communauté. J’ai pu lire ses livres, son excellent livre As-Sirâtou l-Moustaqîm à plusieurs reprises et j’ai constaté que c’est un livre qui constitue un rappel de nos Salaf vertueux. J’invoque Allâh ‘azza wa jall qu’Il fasse que son œuvre soit récompensée et que les savants ainsi que le commun des gens de l’islâm puissent profiter de ses bénédictions. Âmîn. As-salâmou ‘alaykoum.»
- Le Chaykh Mouhammad Noûrou d-Dîn Al-Banjari Al-Makki (l’un des Chouyoukh d’Indonésie) a dit de lui : « Concernant la science il est difficile de trouver quelqu’un de semblable au Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari ou quelqu’un qui se rapproche de son niveau ».
- Le Chaykh Mouhammad Dhafar (Dâr al-‘ouloûm Amjadiyyah de Karachi au Pakistan) a dit : « L’illustre savant érudit (Al-‘Allâmah al-Kabîr) Al-Hâfidh Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) l’éducateur et l’honorable Chaykh Abdoullâh Al-Harari connu par Al-Habachi suit le Madh-hab Al-Haqq (l’école de droiture) et marche sur la voie droite, celle des Sahâbah du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , des prédécesseurs vertueux ainsi que leurs successeurs. Puisse Allâh leur accorder à tous encore davantage d’agrément et d’approbation. Et il est un Imâm (guide et référence) très grand, et il est une référence en la religion (houjjatou fi d-Dîn). Il est pieux et vertueux, véridique et sincère. ».
– Ici, le Chaykh Al-Harari confirme le fait qu’il est permis de faire le tabarrouk par les traces physiques du prophète (صلى الله عليه وسلم), c’est-à-dire qu’il est permis d’en rechercher des bénédictions.
– Nous avons su la permission de cette pratique à partir des actes même du Prophète (صلى الله عليه وسلم) puisqu’il a partagé ses cheveux lorsqu’il a fait raser sa tête lors du pèlerinage de l’adieu. En effet, dans son célèbre recueil de hadîth sahîh, l’Imâm Mouslim rapporte que Anas Ibnou Mâlik a dit [ce qui a pour sens : ] « Une fois accomplis le lancer à Jamrah (Al-‘Aqabah) et l’égorgement de son offrande, le Prophète (صلى الله عليه وسلم), lors de son rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tête. Celui-ci l’a rasée puis il a appelé Aboû Talhah Al-Ansâri et lui a donné les cheveux. Ensuite, le Prophète a tendu au barbier la partie gauche de sa tête et lui a dit : “Rase”. Il a donc rasé. Le Prophète a donné les cheveux à Aboû Talhah et lui a dit : “Distribue-les aux gens” » [Voir l’article à ce sujet : ici].
- Le Mouhaddith Mouhammad Habîbou l-Lâh Ach-Chanqîti a dit concernant ce hadîth : « Le prophète a ordonné à Talhah de distribuer ses cheveux parmi les compagnons afin qu’ils en recherchent des bénédictions » [Dans son livre : Zâdou l-Mouslim]
– La permission de cette pratique est également sue à partir des actes des compagnons tels que :
- Khâlid Ibnou-l Walîd qui gardait toujours avec lui une mèche de cheveux du prophète, comme cela est rapporté par Al-Hâkim dans son Moustadrak (ceci fera l’objet d’un article إن شاء الله).
- Asmâ Bintou Abî Bakr. En effet, dans son célèbre recueil de hadîth sahîh, l’Imâm Mouslim rapporte du Mawlâ de Asmâ Bintou Abî Bakr qu’il a dit : « Asmâ nous a présenté une tunique longue (joubbah), dont l’encolure était ornée de brocart et les emmanchures ourlées, puis elle a dit : « C’est la joubbah du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) ; elle se trouvait chez ‘Â-ichah. Je l’ai récupérée lorsqu’elle est décédée. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) la portait. Nous la trempons dans l’eau pour les malades et recherchons par elle la guérison ». [Retrouvez l’article : ici]
- L’Imâm An-Nawawi a dit concernant ce hadîth : « Il y a dans ce hadîth une preuve sur la recommandation de pratiquer le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par les traces (âthâr) des vertueux et par leurs vêtements » [voir : ici]
– Parmi les grands savant du salaf, il y a également l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal qui faisait le tabarrouk avec les cheveux du prophète. En effet, dans son livre « Siyarou A’lâmi n-Noubalâ », Adh-Dhahabi a dit : « ‘Abdou l-Lâh ibnou Ahmad (le fils de l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) a dit: J’ai vu mon père (l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela. Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle. […] Il fut rapporté que ‘Abdou l-Lâh demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela ».» [Voir l’article à ce sujet : ici].
– Concernant le partage de ses coupures d’ongles, cela est rapporté par l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal dans son Mousnad (ceci fera l’objet d’un article إن شاء الله).
– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Le Calife ‘Oumar Ibn ‘Abdi l-‘Azîz a demandé à ce que soit enterré avec lui l’un des cheveux du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) qu’il avait avec lui, et également l’un de ses ongles. Il disait : “si je meurt alors mettez-les dans mon linceul”, et c’est ainsi qu’ils ont fait » [Dans son livre Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]
– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allâh ta’âlâ qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc. Donc le tabarrouk n’est pas une adoration d’autre que Allâh comme le considère à tord certains ignorants.
– Il n’y a donc aucune considération à donner à la prétention de ceux qui renient le tabarrouk par les traces physiques honorées du Prophète (صلى الله عليه وسلم).
– Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk : ici.
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Baraka llah fik