Sujet : Qu’est-ce que le soufisme (tasawwouf) ?
Dans son livre « Al-Maqâsid », l’Imâm An-Nawawi a dit :
« أصول طريق التصوف خمسة: تقوى الله في السر والعلانية، واتباع السنة في الأقوال والأفعال، الإِعراض عن الخلق في الإِقبال والإِدبار، الرضى عن الله في القليل والكثير، والرجوع إِلى الله في السراء والضراء »
« Les fondements de la voie du soufisme (tasawwouf) sont au nombre de cinq : Faire preuve de piété envers Allâh, en public comme en privé ; suivre la Sounnah dans les œuvres et les paroles ; s’écarter des futilités des gens et ne pas avoir recours à eux (les gens futiles) ; être satisfait de Allâh, qu’Il t’accorde peu ou beaucoup ; s’en remettre toujours à Allâh dans les moments heureux comme dans les épreuves. »
Informations utiles :
– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tout étudiant en science de la religion et pour tout savant. Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.
- Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
- Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
- Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes» [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]
– Ici, l’Imâm An-Nawawi aborde un chapitre consacré au soufisme. Nous remarquons qu’à aucun moment il ne décrit le soufisme comme étant quelque chose de blâmable ou comme étant une secte. Au contraire, il en fait l’éloge en disant que les fondements du soufisme sont :
- Faire preuve de piété à l’égard de Allâh, que l’on soit seul ou en public ;
- L’attachement à la Sounnah dans les actes et les paroles ;
- S’éloigner des gens futiles ;
- Se satisfaire de Allâh, qu’il nous accorde beaucoup ou peu ;
- S’en remettre constamment à Allâh, que l’on soit heureux ou dans une difficulté.
– Le soufisme fait partie intégrante du sunnisme. Et de nombreux savants de référence comme l’Imâm An-Nawawi étaient des Soufis.
– Dans le célèbre hadîth, connu sous le nom du hadîth de Jibrîl, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné qu’il y a dans la religion : Al-Islâm, Al-Îmân et Al-Ihçân :
- Al-Islâm dans ce hadîth désigne les 5 principaux devoirs, tout comme le prophète (صلى الله عليه وسلم) l’a expliqué, à savoir : la prononciation des deux témoignages, la prière, la zakât, le jeûne et le pèlerinage. C’est-à-dire qu’il s’agit ici d’application des lois (fiqh). Et il y a dans le sunnisme quatre principales écoles de fiqh (madh-hab) qui sont les écoles : Hanafite, Malikite, Chafi’ite et Hambalite.
- Al-Îmân, c’est-à-dire la foi. Il s’agit ici des sujets liés à la croyance. Et il y a dans le sunnisme deux principales écoles dans la ‘aqîdah (croyance) : les écoles Ach’arite et Matouridite.
- Al-Ihçân, que le prophète a définit en disant [sens en français : ] « C’est que tu adores Allâh comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, certes, Lui te voit ». L’Imâm Ibnou Daqîq Al-‘Îd a commenté cela en disant : « Cette partie du hadîth revient au fait de parfaire les adorations en prenant en compte les droits de Allâh et en se surveillant soi-même pour Allâh et en gardant à l’esprit l’éminence de Allâh et Sa glorification au moment des adorations.» [Charh Arba’în An-Nawawiyyah] Et c’est justement cela dont traite la science du Soufisme (tasawwouf).
– Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi a dit dans son explication du matn d’Ibnou ‘Âchir : « Il (Ibnou ‘Âchir) a informé que son ouvrage en vers (nadhm) comporte les sujets importants des trois sciences qui sont la croyance, la jurisprudence et le soufisme (tasawwouf) et qui se rapportent aux trois catégories de la religion qui sont Al-Îmân, Al-Islâm et Al-Ihçân » [Dans son livre Hablou l-Matîn].
– Ainsi, si nous observons la voie des grands savants Sunnites, nous remarquons qu’ils adhèrent à une école de croyance, une école de fiqh (jurisprudence) et qu’ils maîtrisent la science du Soufisme (tasawwouf). Par exemple :
- L’Imâm Al-Ghazâli était de madh-hab Ach’arite dans la croyance (‘aqîdah), Châfi’ite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis comme en témoigne son livre ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn.
- L’Imâm An-Nawawi était de madh-hab Ach’arite dans la croyance (‘aqîdah), Châfi’ite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis comme en témoigne son livre Al-Maqâsid.
- L’Imâm ‘Abdou l-Qâdir Al-Jaylâni qui était Hambalite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis.
- Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri était de madh-hab Matouridite dans la croyance (‘Aqîdah), Hanafite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis.
- Le Chaykh Ibnou ‘Âchir, était de madh-hab Ach’arite dans la croyance (‘aqîdah), Mâlikite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis comme en témoigne son livre Al-Mourchidou l-Mou’în.
– Le grand zâhid (ascète) Sahl At-Toustouri (m.283 H.) a dit : « Les fondements de notre voie (le Soufisme) sont de trois : le suivi du prophète dans ses caractères et ses actes ; consommer ce qui provient de voie licite (halâl) ; et l’intention sincère dans tout les actes » [Rapporté par le Qâdî ‘Iyâd dans son livre Ach-Chifâ. Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri explique dans son commentaire du livre Ach-Chifâ que ce qui est visé par sa parole « notre voie » est le soufisme -tasawwouf-]
– Le grand savant du Salaf, le Grand Soufis, l’Imâm Al-Jounayd Al-Baghdâdi (m.297 H.) a été interrogé au sujet du tasawwouf (Soufisme) et il a répondu: «C’est un nom qui englobe dix sens:
Le premier : diminuer de toute chose du bas monde ;
Le deuxième : se fier avec son cœur à Allâh ‘azza wa jall et ne pas s’attacher aux causes ;
Le troisième : multiplier les actes surérogatoires d’adoration, en période de facilité ;
Le quatrième : la patience en période de difficulté du bas monde et ne pas demander ni se plaindre ;
Le cinquième : distinguer et ne pas prendre tout ce qui est présent ;
Le sixième : s’occuper de l’adoration de Allâh et se détourner de tout autre que Lui ;
Le septième : les évocations discrètes ;
Le huitième : réaliser la sincérité ;
Le neuvième : la certitude de la foi ;
Le dixième : trouver la sérénité dans le recours à Allâh, en se libérant de toute perturbation, s’il trouve ces dix sens, il est Soûfî, sinon il est menteur.» [Rapporté par le Hâfidh Aboû Nou’aym dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]
– En une autre occasion, l’Imâm Al-Jounayd Al-Baghdâdi (m.297 H.) a été questionné au sujet du tasawwouf (soufisme) et il a répondu : « C’est sortir de tout bas comportement et s’engager dans tout comportement de bien » [Rapporté par le Hâfidh Aboû Nou’aym dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]
– Aboû Bakr Ach-Chibli (m.334 H.) a été interrogé « qui est le Soufis ? » il répondit : « C’est celui dont le cœur s’est purifié et est ainsi devenu pur, qui a suivi la voie du Prophète Al-Moustafâ (صلى الله عليه وسلم), qui a jeté le bas monde derrière son dos et qui a fait goûter à ses passions le goût de la froideur », il fût questionné une seconde fois et répondit : « C’est celui qui s’est éloigné du trouble, qui s’est délivré des souillures, qui s’est empli de méditation et pour qui l’or et la terre sont équivalents ». Puis il fût questionné « qu’est-ce que le soufisme ? » il répondit : « C’est purifier les cœurs pour l’agrément de Allâh Celui Qui connait les choses cachées», il fût questionné une seconde fois et répondit : « C’est glorifier l’ordre de Allâh et avoir de la compassion pour les esclaves de Allâh». [Rapporté par le Hâfidh Aboû Nou’aym dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]
– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Aboû Nou’aym (m. 430 H.) a dit : « Le soufisme ce sont des états contraignants, des comportements purs qui sont à la merci d’états qui les emprisonnent. Les soufis ont adopté la sincérité dans la servitude, délaissé les voies de la perplexité, ils ont été préservés du délaissement de l’obéissance et de la rupture, ils n’ont pour compagnie que l’obéissance à Allâh. Ainsi ce sont ceux qui maîtrisent leurs cœurs qui délaissent ce qui n’est pas bon. Ils ont suivi la voie des compagnons, de leurs successeurs, de celui qui suit leurs voies, des gens qui délaissent les biens du bas monde et qui ont atteint les hauts degrés, qui discernent entre la sincérité et l’insincérité, ceux qui connaissent l’ardeur, de la ferme volonté, de l’intention, qui se rendent des comptes à eux-mêmes , qui protègent leurs fors intérieurs, qui contredisent leurs âmes, qui évitent de tomber dans l’insouciance en méditant tout le temps, en gardant leurs cœurs éveillés, il recherchent la modestie, ils fuient la paresse. Seul quelqu’un qui quitte la religion se moque de leur haut degré, et seul quelqu’un de faux prétend posséder leurs états. Seul quelqu’un qui est intelligent, qui a leur croyance et seul quelqu’un qui se languit du bien, les suit correctement. Ce sont des modèles pour les gens, ce que les gens espèrent voir, c’est eux que nous suivons et c’est d’eux dont nous sommes les partisans jusqu’au jour du Jugement » [Dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]
– Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit : « Le soufisme (tasawwouf) est une science qui permet de connaître les états de purification des âmes, le raffinement des caractères et l’anoblissement de l’apparence et du for intérieur, afin de parvenir au bonheur éternel. » [Dans son commentaire de « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah » intitulé « Ihkâmou d-Dalâlah »]
– Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a tenu, avec exactitude, les mêmes propos que l’Imâm An-Nawawi, il a dit : « Les fondements de la voie du soufisme (tasawwouf) sont au nombre de cinq : Faire preuve de piété envers Allâh, en public comme en privé ; suivre la Sounnah dans les œuvres et les paroles ; s’écarter des futilités des gens et ne pas avoir recours à eux (les gens futiles) ; être satisfait de Allâh, qu’Il t’accorde peu ou beaucoup ; s’en remettre toujours à Allâh dans les moments heureux comme dans les épreuves. » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
– Ainsi ceux qui blâment les Soufis dans l’absolu, qui considèrent que le Soufisme (tasawwouf) est de la mécréance et de la perversité, ces gens-là n’ont pas connu la réalité du soufisme.
– Les Soufis ne sont pas blâmables dans l’absolu. Ceux qui sont blâmables sont ceux qui prétendent suivre le Soufisme tout en contredisant la Loi, tout en n’accomplissant pas les actes d’adoration conformément à ce qui est parvenu du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم), et combien sont-ils nombreux à notre époque !
– En effet, combien de gens se montrent comme étant des Soufis tout en déformant la religion de Allâh. Parmi eux :
- Ceux qui ont adopté la croyance en l’incarnation (al-houloûl), en ce sens qu’ils croient que Allâh s’incarnerait dans les créatures.
- Ceux qui croient que Allâh serait la totalité de ce monde (wahdatou l-woujoûd), et que les éléments qui composent ce monde seraient des parties de Lui. Ou bien ils croient que Allâh s’incarnerait dans ces éléments.
- Ceux qui ont pour croyance que Allâh serait une luminosité.
- Ceux qui prétendent que notre prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) proviendrait d’une partie de la lumière de Allâh. Ainsi, en plus d’avoir attribuer à Allâh la luminosité, ils Lui ont attribué le corps et la partition.
- Ceux qui déforment le nom de Allâh dans leurs assemblées d’évocations en disant « ah ! ».
- Ceux qui se détournent de l’apprentissage de la part de la science de la religion qu’il est un devoir d’apprendre.
- Ceux qui prétendent que réciter une fois salâtou l-Fâtih (qui est une invocation en faveur du prophète) équivaudrait à réciter six-mille fois le Qour-ân.
- Ceux qui considèrent les autres religions, ou la croyance des moujassimah (corporalistes) comme des voies valables selon le jugement de Allâh.
- Et autres de parmi ce qui n’est pas conforme aux fondements de la religion…
– Ainsi, celui qui se prétend Soufis mais dont la croyance n’est pas conforme à la croyance sunnite ou qui pratique un acte qui n’est pas en conformité avec les écoles de jurisprudence sunnites, est en réalité un imposteur.
– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a résumé cela en disant : «Toute voie qui contredit la Loi (charî’ah) est une forme d’athéisme et d’irréligion (zandaqah) ».
– Le Chaykh Mouhyi d-Dîn Ibnou ‘Arabi a lui aussi dénoncé certaines mécréances par sa parole : « Celui qui croit en l’incarnation (houloûl), sa religion est incorrecte et ne croit en l’unité absolue (de Allâh avec Ses créatures) que les athées ». [Dans le livre Al-Yawâqît wa l-Jawâhir de Ach-Cha’râni]
– Egalement le Chaykh Mouhyi d-Dîn Ibnou ‘Arabi a dit : « Celui qui veut ne pas s’égarer, qu’il ne lâche pas la balance de la Loi de sa main ne fût-ce le temps d’un clin d’œil, mais qu’il la garde avec lui nuit et jour, lors de chaque parole, chaque geste et chaque croyance. » [Dans le livre Latâ-ifou l-Minani wa l-Akhlâq de Ach-Cha’râni]
– Ainsi, il ne convient pas de prêter attention aux propos virulents des wahhabites (ceux qui se font appeler mensongèrement « salafis ») qui généralisent et prétendent que le Soufisme est une secte, et que le Soufisme serait opposé au Sunnisme. Lorsqu’ils voient un musulman qui s’oppose à leurs mauvaises croyances, ils disent de lui « c’est un soufis ! » pour tenter d’effrayer les gens qui n’ont pas de connaissances religieuses.
– Nous répondons à ces wahhabites que leurs plus grandes références ont fait l’éloge du Soufisme (tasawwouf). En effet :
- Ibnou Taymiyah (moujassim) a considéré que les quatre Imams était des Soufis. Il a dit : « Comme les Imams du Hadîth, du Tafsîr, du Soufisme (tasawwouf) et de la jurisprudence (fiqh) tels que les quatre Imams et ceux qui les ont suivis » [Dans son livre Minhâjou s-Sounnati n-Nabawiyyah tome 2 page 105] Les quatres Imams, c’est-à-dire Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i et Ahmad Ibnou Hambal.
- Et Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah, l’élève d’Ibn Taymiyah a dit : « Les gens du hadīth dans leur totalité, les imams qui délivrent des fatwâ, les gens des vérités (haqâ-iqou l-‘ourfân), et les connaisseurs de leur Seigneur, de leur Prophète et des degrés des œuvres dans leur prévalence sont des soufis qui suivent la Sounnah et l’exemple du prophète et ne sont pas des égarés ou des divagateurs. » [Dans sa Qasîdah An-Noûniyyah]
- Le fondateur de la secte wahhabite, Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb a dit : « Sache, que Allâh te guide, que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a envoyé Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) avec la guidée qui est la science profitable, et la religion de vérité qui consiste en l’acte pieux. Quand à ceux qui sont rattachés à la religion : Il y a ceux qui sont occupés à acquérir la science et le fiqh (jurisprudence) et qui parlent par cela comme les Fouqahâ (spécialistes du fiqh) et il y a ceux qui se consacrent à l’adoration et qui recherchent l’au-delà comme les Soufis. Et Allâh a envoyé Son Prophète avec cette religion qui rassemble ces deux sortes » [Dans son livre Fatâwâ wa Maçâ-il page 31]
- D’ailleurs Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « Ibn Taymiyah n’était pas l’ennemi des Soufis ni d’autre que les Soufis, il était ennemi du faux où qu’il soit, quant aux soufis, dans leur voie il y a ce qui est vrai et dans leur voie il y a ce qui faux, et ils ne sont pas tous sur le faux» [Dans son livre intitulé « Ad-Dourratou l-‘Outhaymîniyyah p.40] Ainsi, même selon Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite), il existe des Soufis véridiques qui ne sont pas sur l’erreur et le faux.
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قال محي الدين بن عربي
من قال بالحلول فدينه معلول، وما قال بالاتحاد إلا أهل الإلحاد
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يقول سهل التستري: « أصول مذهبنا (يعني الصوفية) ثلاثة: اقتداء بالنبي في الأخلاق والأفعال، والأكل من الحلال، وإخلاص النية في جميع الأفعال ».
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يقول الإمام الجنيد سيد الطائفة الصوفية عن التصوف: « الخروج عن كل خُلُق دني، والدخول في كل خُلق سني ».
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وقال الحافظ أبو نعيم: « التصوف أحوال قاهرة، وأخلاق طاهرة تقهرهم الأحوال فتأسرهم، ويستعملون الأخلاق فتطهرهم، تحلوا بخالص الخدمة، فكفوا عن طوارق الحيرة، وعصموا عن الانقطاع والفترة، لا يأنسون إلا بالله، ولا يستريحون إلا بحبه، فهم أرباب القلوب المراقبون للمحبوب، والتاركون للمسلوب، سلكوا مسلك الصحابة والتابعين ومن نحى نحوهم من المتقشفين والمتحققين، والمميزين بين الإخلاص والرياء، والعارفين بالخطرة والهمة والعزيمة والنية، والمحاسبين للضمائر، والمحافظين للسرائر، المخالفين للنفوس، والمحاذرين من الخنوس بدائم التفكر، وقائم التذكر، طلبًا للتداني، وهربًا من التواني، لا يستهين بحرمتهم إلا مارق، ولا يدعي أحوالهم إلا مائق، ولا يعتقد عقيدتهم إلا فائق، ولا يحسن إلى موالاتهم إلا تائق، فهم سرج الآفاق، والممدود إلى رؤيتهم بالأعناق، بهم نقتدي، وإياهم نوالي إلى يوم التلاق ».
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وقال الشيخ زكريا الأنصاري: « التصوف عِلم تُعرف به أحوال تزكية النفوس، وتصفية الأخلاق، وتعمير الظاهر والباطن لنيل السعادة الأبدية ».
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وسئل الجنيد بن محمد البغدادي رحمه الله عن التصوف فقال: « اسم جامع لعشرة معانٍ،
الأول: التقلل من كل شىء من الدنيا عن التكاثر فيها،
والثاني: اعتماد القلب على الله عز وجل من السكون إلى الأسباب،
والثالث: الرغبة في الطاعات من التطوع في وجود العوافي،
والرابع: الصبر على فقد الدنيا عن الخروج إلى المسألة والشكوى،
والخامس: التمييز في الأخذ عند وجود الشىء.
والسادس: الشغل بالله عز وجل عن سائر الأشياء.
والسابع: الذكر الخفي عن جميع الأذكار.
والثامن: تحقيق الإخلاص في دخول الوسوسة،.
والتاسع: اليقين في دخول الشك،
والعاشر: السكون إلى الله عز وجل من الاضطراب والوحشة، فإذا استجمع هذه الخصال استحق بها الاسم وإلا فهو كاذب ».