Dans son célèbre tafsîr, l’Imâm At-Tabari a dit :
« حدثني عليّ، قال: ثنا أبو صالح، قال: ثنا معاوية، عن ابن عباس، قوله { يَوْمَ يُكْشَفُ عَن ساقٍ } هو الأمر الشديد المفظع من الهول يوم القيامة »
« Ibnou ’Abbâs a dit au sujet de la parole de Allâh : { يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an sâq) [-soûrat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un sâq »] c’est l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement. »
Informations utiles :
– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid Aboû Ja’far Mouhammad Ibnou Jarîr At-Tabari est un célèbre savant du Salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsîr connu sous le nom de « Jâmi’ou l-bayân fî ta-wîl al-Qour-ân» est très réputé.
- Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit de lui : « At-Tabari est un Imâm moujtahid. Il a mémorisé plus de cent milles Hadîth. Il était similaire à l’Imâm Ach-Châfi’i et à l’Imâm Mâlik (que Allâh les agréé) »
– L’éminent savant du Salaf, l’Imâm des Moufassir, Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbâs est un compagnon et il est le cousin du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il est décédé en 68 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1365 ans. Il est très connu pour sa science de l’interprétation (ta-wîl) du Qour-ân. Le Messager de Allah (صلى الله عليه وسلم) a fait une invocation en sa faveur, par sa parole : « Allâhoumma ‘allimhou l-hikmata wa ta-wîla l-kitâb ». Cela signifie : « Ô Allâh, apprends-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ». Cette parole est rapportée par Al-Boukhâri, Ibnou Mâjah et d’autres encore en des termes différents. Le Hâfidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majâlis a dit : “Et il n’y a pas de doute que Allâh a exaucé cette invocation du Messager”. Retrouvez sa biographie : ici.
– Ici, il dit que ce qui est visé par « sâq » dans ce verset, c’est l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement.
– Cette interprétation de l’Imâm Ibnou ‘Abbâs a également été rapportée de lui par l’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici], par l’Imâm Al-Qourtoubi, par l’Imâm As-Souyoûti et beaucoup d’autres savants.
– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allâh aurait une jambe ou un tibia, comme l’ont prétendu certains assimilateurs. Dans la langue arabe, le mot « sâq » a différents sens. Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh, il n’est pas à prendre selon le sens apparent, car le sens apparent de « sâq » est jambe ou tibia. Attribuer un membre ou un organe à Allâh est de l’anthropomorphisme et donc de la mécréance.
– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures » [voir : ici].
– Cette interprétation a également été mentionnée par Qatâdah [Voir : ici], par Moujâhid, par At-Tabari [voir : ici], par Al-Khattâbi [Voir : ici], et autres qu’eux. Ceci nous démontre que les savants du Salaf, qu’ils soient compagnons, successeurs des compagnons ou autres, avaient quelquefois recourt à l’interprétation détaillée.
– L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) qui a dit : « Le Sâq est expliqué par une difficulté, et le fait qu’il soit dévoilé signifie l’intensité de la difficulté » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]
– Retrouvez d’autres citations de savants concernant le terme « sâq » : ici.