Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali déclare mécréant Ibn Taymiyah

Sujet : Mise en garde contre Ibn Taymiyah

 

Dans son livre « Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad » (page 535 de cette édition), l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit :

« وكان الشيخ زين الدين بن رجب الحنبلي ممن يعتقد كفر ابن تيمية وله عليه الرد. وكان يقول بأعلى صوته في بعض المجالس: معذور السبكي – يعني في تكفيره ـ »

« Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Bakr Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni Al-Houçayni Ach-Châfi’i Ad-Dimachqi est né en 752 et il est décédé en 829 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 600 ans.

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Zaynou d-Dîn ‘Abdou r-Rahmân Ibnou Ahmad Ibnou Rajab Al-Baghdâdi puis Ad-Dimachqi est né à Baghdâd (Irak) en 736 et il est décédé en 795 de l’Hégire à Damas (Syrie). Il est un savant Hambalite.

– Ici, l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni rapporte que le Hâfidh Ibn Rajab considérait mécréant Ibn Taymiyah et qu’il lui a répliqué.

– Il rapporte également que le Hâfidh Ibn Rajab défendait la position de l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki dans sa déclaration de mécréance d’Ibn Taymiyah.

– Ahmad Ibnou Taymiyah Al-Harrâni al-moujassim est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est à l’origine d’une grande discorde dans le monde musulman. Nombreux sont les savants de l’Islâm qui ont mis en garde contre lui et ont dénoncé ses multiples égarements. Il est l’une des plus anciennes références des wahhabites (pseudo-salafis). Retrouvez plus d’informations au sujet d’Ibn Taymiyah sur ce site : http://ibnoutaymiyya.com.

– De très nombreux savants de l’Islâm ont mis en garde contre les déviations d’Ibn Taymiyah, parmi eux :

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– Articles à consulter sur notre site :

– Les paroles d’Ibn Taymiyah qui dérangent les wahhabites :

Le Ministère des Awqâf et des Affaires Islamiques du Royaume du Maroc : Le Mawlid

Sujet : La célébration du Mawlid au Maroc

  

Le ministère des Awqâf et des affaires Islamiques du Royaume du Maroc a publié sur son compte Facebook en date du 21 septembre 2023 :

« يحتفل الشعب المغربي، وعلى غرار العديد من البلدان الإسلامية، بذكرى المولد النبوي الشريف، تعظيما وإجلالا لخير خلق الله سيدنا محمد صلى الله عليه وسلم، وتمسكا منهم بدينهم الحنيف وتشبثا وتعلقا بالرسول الكريم وتفانيهم في حبه وحب آل بيته .

قال الله تعالى: { قل بفضل الله وبرحمته فبذلك فليفرحوا هو خير مما يجمعون }

واحتفال المغاربة، وسائر المسلمين في مشارق الأرض ومغاربها، بمولد النبي الكريم عليه أفضل الصلاة وأزكى التسليم، مظهر من مظاهر حب الرسول وإجلال لشخصيته العظيمة في نفوسهم، له مظاهره وتقاليده الأصيلة التي درجت عليها الشعوب الإسلامية. كما أنه مناسبة من أجل التذكير بالمثل العليا للإسلام ومعانيه السامية، والحث على مراجعة الأمة الإسلامية لسيرتها الذاتية وسلوكها في التربية الروحية والهداية الأخلاقية. وكيف وهو حبيب رب العالمين وخير خلق الله أجمعين

لم يخلق الرحمن مثل محمد … بين الورى بشراعلى الإطلاق

كلا ولا عرف الخلائق قدره … ما فوقه حقا سوى الخـــــلاق

ماذا أقول بوصفه ومديحه … وسناه دوما باهر الإشــــــــراق

وهو الذي للخلق أرسل رحمة … وأتى يتمّ مكارم الأخــــلاق »

« Le peuple Marocain, à l’exemple de nombreuses régions Islamiques, célèbre la commémoration du Mawlid An-Nabawiyy ach-Charîf, en tant que glorification et honneur envers la meilleure des créatures de Allâh, notre maître Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), et également en tant qu’attachement à leur religion et lien étroit avec le Messager honoré et comme dévouement dans son amour et l’amour de ses proches parents musulmans.

Allâh ta’âlâ dit [ce qui a pour sens : ] «  Dis : “Qu’ils se réjouissent de ce que Allâh leur accorde par Sa grâce et Sa miséricorde. Ce qu’Il leur accorde est meilleur que ce qu’ils amassent.”»

La célébration des Marocains et de l’ensemble des musulmans d’Est en Ouest de la terre, du Mawlid du prophète honoré (عليه أفضل الصلاة وأزكى التسليم) est une manifestation de parmi les manifestations d’amour envers le Messager, et d’honneur envers sa personnalité éminente. Le Mawlid a ses propres manifestations et traditions auxquelles les peuples islamiques se sont habitués. C’est également l’occasion de rappeler les valeurs de l’Islam et leurs nobles significations, et d’encourager la communauté islamique à réviser sa biographie et son comportement en matière d’éducation spirituelle et d’orientation morale. Et comment en serait-il autrement, alors qu’il est le Habîb du Seigneur des mondes et le meilleur de toute la création de Allâh ».

Informations utiles :

– Ici, le ministère des Awqâf et des affaires Islamiques du Royaume du Maroc confirme que la célébration du Mawlid est permise dans la religion et qu’il s’agit d’une pratique acceptée par le peuple Marocain et l’ensemble des contrées musulmanes d’Est en Ouest.

– D’ailleurs, le Maroc fait parti des très nombreux pays dans lesquels le jour du Mawlid est un jour férié.

– Le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Dans son livre Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid].

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Chaykh ‘AbdoulLâh Al-Ghoumâri : la célébration du Mawlid

Sujet : la bonne innovation du Mawlid

 

Dans son livre « Sabîlou t-Tawfîq », le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit :

« والنبي ﷺ حين سئل عن صوم يوم الإثنين قال : « ذلك يوم ولدت فيه » فلمح إلى الاحتفال به لكونه ولد فيه . و صام يوم عاشوراء وأمر بصيامه احتفالا بنجاة موسى ، والله تعالى شرع لنا العقيقة فرحا بوجود الولد . أنفرح بوجود ولد و نذبح عنه ولا نفرح بوجود النبي ﷺ ؟ وعدم الاحتفال به في عهد السلف لا يدل على منعه، وإنما يدل على جواز تركه ، وهذه قاعدة أصولية لا يعرفها كثير من الناس ، وهي داخلة في العبادات أيضا ، ودليلها عدة أحاديث مذكورة في كتابي « إتقان الصنعة » والذي سألك لم يتنبه  لها ، لانه متشبع بفكرة كل ما لم يحدث في عهد السلف فهو بدعة لا تجوز»

« Et le prophète  (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il a été interrogé sur le jeûne du lundi, il a dit [ ce qui a pour sens : ] « C’est en pareil jour que je suis né », il a insinué le fait de le célébrer du fait qu’il soit né en ce jour . Et il a jeuné le jour de ‘Âchoûrâ et a ordonné [avec le caractère recommandé] de le jeûner, en célébration de la délivrance de Moûçâ. Et Allâh ta’âlâ nous a légiféré la ‘aqîqah pour la réjouissance de l’arrivée d’un nouveau né. Nous nous réjouissons de la naissance d’un nouveau né, et nous égorgeons en sa faveur, et nous n’allons pas nous réjouir de la naissance du prophète (صلى الله عليه وسلم) ?! L’absence de la célébration du Mawlid à l’époque du salaf, n’est pas une preuve de son interdiction, mais cela indique qu’il est permis de la délaisser, il s’agit là d’une règle de fondement de la religion que beaucoup de gens ignorent, et elle concerne les adorations également, et sa preuve en est les nombreux hadîth mentionnés dans mon livre « itqân as-san’ah ». Quant à celui qui t’a questionné à ce sujet, il n’a pas pris connaissance de cette règle car il est imprégné de l’idée que tout ce qui n’existait pas à l’époque du salaf serait une innovation interdite »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) du Maghreb, le Chaykh Abou l-Fadl ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mouhammad As-Siddîq Al-Ghoumâri Al-Hassani est décédé en 1413 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 20 ans.

– Ici, il explique qu’il est permis de célébrer le Mawlid car il s’agit d’une réjouissance de la naissance du prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Il rappelle également une règle importante « Le délaissement d’un acte n’indique pas nécessairement son interdiction ». Ainsi, ce n’est pas parce que les gens du Salaf n’ont pas célébré le Mawlid que cela serait interdit.

– Dans cette citation, le Chaykh Al-Ghoumâri mentionne l’un de ses ouvrages qu’il a composé concernant les différentes sortes d’innovations. Dans cette ouvrage il a dit : « Les savants ont été en accord sur la classification des innovations en bonne et mauvaise, et sur le fait que ‘Oumar (رضي الله عنه) est le premier qui a parlé de cela, et ils ont été en accord sur le fait que la parole du prophète ” كل بدعة ضلالة ” (koullou bid’atin dalâlah) est un texte de portée générale mais dont le sens est restreint (‘âm makhsoûs)» [Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]

– Ainsi, le hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah) est un hadîth dont les termes sont générales mais dont le sens est restreint c’est-à-dire que ce ne sont pas toute les innovations -dans l’absolu- qui sont de l’égarement, mais il s’agit des innovations qui contredisent la religion. Ainsi ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm.

– L’Imâm An-Nawawi (رحمه الله) a dit à ce sujet : « La parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) « wa koullou bid’atin dalâlah» est [un texte] de portée générale dont le sens est restreint (‘âm makhsoûs), et ce qui est visé est « la plupart des innovations » (ghâlibou l-bida’). » [Dans son Charh Sahîh Mouslim]

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim]

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fi ‘Amali l-Mawlid].

– Article à consulter également : Les wahhabites interdisent le Mawlid du prophète mais innovent une semaine de fête pour Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb.

Chaykh Al-Mârighni : unanimité sur l’interprétation des textes équivoques

      

Dans son commentaire de la ‘Aqîdah As-Sanoûssiyah As-Soughrâ intitulé « Tâli’ou l-Bouchrâ » (Page 75 et 76 de cette édition), le Chaykh Al-Mârighni Az-Zaytoûni Al-Mâliki a dit :

« فإذا وجدت في كلام الله أو كلام رسوله ما يوهم المماثلة فلا تعتقد ظاهره لإجماع العلماء على تأويله أي صرفه عن ظاهره »

« Si tu trouves dans la parole de Allâh ou la parole de Son Messager ce qui laisserait croire à une ressemblance [de Allâh avec Ses créatures] alors tu ne dois pas en croire le sens apparent, du fait de l’unanimité des savants qu’il faut en réaliser l’interprétation (ta-wîl), c’est-à-dire le détourner de son sens apparent »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) Ibrâhîm Ibnou Ahmad Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni Al-Mâliki est décédé 1349 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 85 ans. Il était l’un des savants de référence de l’université Az-Zaytoûnah en Tunisie. Il faisait d’ailleurs partie des chouyoûkh du grand Chaykh Ibnou ‘Âchoûr Az-Zaytoûni Al-Mâliki.  Ce livre « Tâli’ou l-Bouchrâ» a reçu l’agrément des savants de Zaytoûnah, ils l’ont approuvé, l’ont déclaré conforme à la croyance sunnite et ils l’ont choisi comme livre d’enseignement de référence à Zaytoûnah.

– Ici, le Chaykh Al-Mârighni explique que les versets et hadîth équivoques, c’est-à-dire dont le sens apparent impliquerait d’attribuer à Allâh une ressemblance avec Ses créatures, doivent impérativement être interprété. C’est-à-dire qu’il n’est pas permis de les prendre selon leurs sens apparents. Il précise que ce jugement fait l’objet de l’unanimité des savants.

– Sache qu’il existe deux méthodologies correctes face aux textes équivoques :

  • La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allâh de toutes ressemblances et caractéristiques des créatures (c’est ce qu’on appelle tafwîd ou encore interprétation globale -ta-wîl ijmâliyy-). Voici quelques exemples :

L’Imâm Aboû Hanîfah concernant l’Istiwâ [Dans son livre Al-Wasiyyah]

L’Imâm Aboû Hanîfah concernant le Yad [Dans son livre Al Fiqh al Akbar]

L’Imâm Mâlik concernant l’Istiwâ [Rapporté par Al-Bayhaqi] et [Rapporté par Al-Qayrawâni] et [Rapporté par Al-’Azzâmi] et [Rapporté par Al-Qourtoubi] et [Rapporté par Ibn Kathîr]

L’Imâm Ibn Hibbân concernant le hadîth du Nouzoûl [Dans son Sahîh]

  • La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allâh et valable dans la langue (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée – ta-wîl tafsîliyy -). Voici quelques exemples :

L’Imâm Ibn ‘Abbâs concernant le Sâq [Rapporté par At-Tabari] et [Rapporté par Al-Bayhaqi]

L’Imâm Al-Boukhâri concernant le Wajh [Dans son Sahîh]

L’Imâm Ahmad concernant le verset : “wa jâ-a rabbouka” [Rapporté par Al-Bayhaqi] et [Rapporté par As-Sa’idi] et [Rapporté par Al-Hisni]

L’Imâm At-Tabarâni concernant l’Istiwâ [Dans son Tafsîr]

  • Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent. Remarquons que les savants du Salaf, bien qu’ils utilisaient majoritairement l’interprétation globale, ils avaient quelque fois recours à l’interprétation détaillée également, comme cela apparaît dans les exemples ci-dessus.
  • Quant au fait de prendre le sens apparent des textes (versets et hadîth) équivoques, c’est-à-dire le sens qui impliquerait d’attribuer à Allâh une ressemblance avec Ses créatures, il s’agit là de la voie des mouchabbihah (assimilationnistes), et cela est rejeté  par unanimité des savants.

– De nombreux savants ont mentionné les deux méthodologies valables concernant les versets équivoques (moutachâbih), parmi eux :

– Le Chaykh Al-Mârighni a également rapporté l’unanimité sur le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance, par sa parole : « … et la mauvaise croyance comme la croyance que le monde n’a pas de début ou qu’il y aurait plusieurs divinités ou que Allâh ta’âlâ serait un corps, et celui qui a cette croyance est mécréant à l’unanimité » [Tâli’ou l-Bouchrâ]

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

Ibn Rajab : Le bienfait de la naissance du prophète (mawlid)

Sujet : L’importance du jour de naissance du prophète

 

Dans son livre « Latâ-ifou l-Ma’ârif » (page 189 de cette édition), Ibnou Rajab Al-Hanbali a dit :

« في قول النبي صلى الله عليه وسلم لما سئل عن صيام يوم الإثنين؟: « ذاك يوم ولدت فيه وأنزلت علي فيه النبوة » إشارة إلى استحباب صيام الأيام التي تتجدد فيها نعم الله على عباده فإن أعظم نعم الله على هذه الأمة إظهار محمد صلى الله عليه وسلم لهم وبعثته وإرساله إليهم كما قال تعالى: {لَقَدْ مَنَّ اللَّهُ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ إِذْ بَعَثَ فِيهِمْ رَسُولاً مِنْ أَنْفُسِهِمْ} »

« Dans la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم ) lorsqu’il a été interrogé sur le jeûne du lundi, il a dit [ ce qui a pour sens : ] « C’est en pareil jour que je suis né et qu’est descendu sur moi la révélation », il y a là une indication sur le fait qu’il est recommandé (moustahabb) de jeûner les jours dans lesquels se sont multipliés les bienfaits de Allâh sur Ses esclaves. Et le plus éminents des bienfaits accordé à cette communauté est l’apparition de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) à eux, le fait qu’il reçoive la révélation et qu’il soit envoyé à eux, tout comme l’a dit Allâh ta’âlâ [ce qui a pour sens : ] « Allâh a accordé une grâce aux croyants en leur envoyant un messager, un homme d’entre eux ».»

Informations utiles :

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Zaynou d-Dîn ‘Abdou r-Rahmân Ibnou Ahmad Ibnou Rajab Al-Baghdâdi puis Ad-Dimachqi est né à Baghdâd (Irak) en 736 et il est décédé en 795 de l’Hégire à Damas (Syrie). Il est un savant Hambalite.

– Ici, Ibn Rajab commente le hadîth dans lequel le prophète (صلى الله عليه وسلم ) parle du jour de sa naissance, et il s’appuie sur cela pour dire qu’il est recommandé de donner de l’importance aux jours dans lesquels se sont multipliés les bienfaits de Allâh, en y réalisant des actes de bien, comme le fait de jeûner.

– L’Imâm As-Souyoûti a dit au sujet du prophète Mouhammad : « Certes sa naissance صلى الله عليه وسلم est le bienfait le plus éminent qui nous ait été accordé » [Dans son livre : Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid]

– Il y a donc du bien et de la récompense à donner de l’importance au jour de la naissance du prophète (صلى الله عليه وسلم ), en y réalisant des actes d’obéissances, comme cela se fait durant les commémorations du Mawlid.

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fi ‘Amali l-Mawlid].

– Le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Article à consulter également : Les wahhabites interdisent le Mawlid du prophète mais innovent une semaine de fête pour Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb.

Al-Albâni considère bid’ah d’appeler Hâjj quelqu’un qui a fait le Hajj

Sujet : Les fatwâ wahhabites

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

   

Dans son livre « Mou’jam al-Manâhî al-Lafdhiyyah » [page 223 de cette édition] le wahhabite Bakr Abôu Zayd a dit :

« قال الألباني :تلقيب من حج بالحاج : بدعة  »

« Al-Albâni a dit : Surnommer quelqu’un qui a accomplit le pèlerinage par « Hâjj » est une innovation [d’égarement] »

Informations utiles :

– Bakr Ibn ‘Abdi l-Lâh Aboû Zayd est un wahhabite Saoudien qui est né en 1365 H (1944 G.) et décédé en 1429 H (2008 G.). Il est l’un des élèves d’Ibn Bâz (wahhabite) et il occupa de nombreux postes haut placés chez les wahhabites saoudiens comme le fait d’être membre du Comité de la Délivrance des Fatwas et membre du Comité des [soi disant] Grands Savants (instance wahhabite saoudienne).

– Mouhammad Nasr Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a environ vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoûkh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

  • L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ».[I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth».[Ach-Charhou l-Qawîm]

– Ici nous voyons que selon le wahhabite Al-Albâni, il serait une innovation (bid’ah) d’appeler « Hâjj » quelqu’un qui a accompli le pèlerinage.

– Rappel : Dans la doctrine wahhabite, toute innovation est interdite et constitue un égarement. Donc lorsque Al-Albâni définit cet acte de bid’ah, il en comprend que celui qui fait cela commet un péché et qu’il est égaré.

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Que signifie les propos de Al-Albâni ? Ses propos signifie que si ton voisin qui s’appelle Mouhammad a accomplit le pèlerinage, il serait interdit et de l’égarement de l’appeler « Hâjj Mouhammad ».

– Il est en effet de l’habitude des musulmans à travers la terre d’appeler « Hâjj » et « Hâjjah » celui ou celle qui a accomplit le pèlerinage et ceci à titre de respect et de adab envers ceux qui se sont acquitté de cette adoration éminente. Il n’y a rien de blâmable dans cette appellation, il ne s’agit ni d’un mensonge, ni d’une médisance, ni d’une calomnie, il ne s’agit ni d’une insulte ni d’un sobriquet, mais cette parole est respectueuse, en accord avec la réalité et la langue Arabe.

– L’Imâm An-Nawawi (رحمه الله) a dit : « Il est permis de dire à celui qui a accomplit le pèlerinage « Hâjj » après qu’il se soit désengagé de son rituel, et même après des années, et après sa mort également, il n’y a rien de détestable en cela ». [Al-Majmoû’]

– La question que nous pouvons poser aux wahhabites est la suivante : si vous considérez que c’est une innovation d’appeler Hâjj quelqu’un qui a accomplit le pèlerinage, alors pourquoi vous vous appelez entre vous « Salafi » ? Cela n’est-il pas une innovation selon vos propres règles ? Le prophète a t-il déjà appelé quelqu’un par l’appelation « salafi » ? Les compagnons ont-ils déjà employé pour quelqu’un l’appellation salafi ? Si la réponse est « non », alors pourquoi faites-vous vous-même ce que vous considérez comme une innovation ?! D’autant plus que cette appellation à votre égard est un mensonge car vous n’êtes pas sur la voie des gens du salaf.

– Cette Fatwâ de Al-Albâni n’est pas isolée au sein de la mouvance sectaire wahhabite. En effet d’autres leaders wahhabites comme Ibn ‘Outhaymîn et Mouqbil ont tenu une position similaire et se sont opposés au fait d’appeler « Hâjj » celui qui a accomplit le pèlerinage.

– Cette Fatwâ étonnante de Al-Albâni et de ses compères vient s’ajouter à la liste des fatwâ farfelues des wahhabites, parmi lesquelles :

Ibn Taymiyah attribue à Allâh la position assise

Sujet : L’égarement d’Ibn Taymiyah

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

 

Dans son livre « Majmoû’atou l-fatâwâ » [tome 2 page 238 de cette édition] Ibn Taymiyah (moujassim) a dit calomnieusement et mensongèrement :

« فقد حدّث العلماء المرضيّون وأولياؤه المقربون أن محمداً رسول الله صلى الله عليه وسلم يجلسه ربه على العرش معه »

« Les savants agréés et les Saints de haut degré ont rapporté que Allâh fera asseoir Mouhammad le messager de Allâh sur le trône avec Lui ». 

Informations utiles :

– Ahmad Ibnou Taymiyah Al-Harrâni al-moujassim est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est à l’origine d’une grande discorde dans le monde musulman. Nombreux sont les savants de l’Islâm qui ont mis en garde contre lui et ont dénoncé ses multiples égarements. Il est l’une des plus anciennes références des wahhabites (pseudo-salafis). Retrouvez plus d’informations au sujet d’Ibn Taymiyah sur ce site : http://ibnoutaymiyya.com.

– Ici, Ibn Taymiyah (moujassim) prononce des propos qui sont manifestes dans l’attribution de la position assise à Allâh.

– Sachez que l’un des vices fréquemment utilisé par Ibn Taymiyah au sein de ses ouvrages, c’est de propager des croyances déviées en les attribuant calomnieusement aux gens de science. Dans la suite de cette citation, Ibn Taymiyah tente de justifier ses propos outranciers en accusant le tâbi’i Moujâhid (رحمه الله) d’avoir eu cette croyance, alors que la chaîne de transmission de ce récit est défectueuse.

– Cette croyance est contraire à ce qui est parvenu dans les textes de la religion. En effet :

  • Allâh ta’âlâ a dit dans Son livre honoré {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants spécialistes de tafsîr du Qour-ân ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh du corps et de l’endroit. Parmi eux : l’Imâm Ar-Râzi [Dans son tafsîr], l’Imâm As-Souyoûti [Al-Iklîl] et autres.
  • le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : « Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth nous indique qu’hormis Allâh, rien n’existe de toute éternité : ni terre, ni ciel, ni mer, ni endroit, ni trône, ni corps, ni membre, ni organe, ni aucune autre créature quelle qu’elle soit. Ce hadîth est donc une preuve explicite sur le fait que Allâh n’a pas besoin du trône et qu’Il n’est pas attribué des caractéristiques des créatures comme la position assise ou l’établissement.
  • Le prophète  (صلى الله عليه وسلم) a lui-même nié les directions et l’endroit au sujet de Allâh. Il a dit (صلى الله عليه وسلم) [ce qui a pour sens : ] « Ô Allâh Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en-dessous de Toi » [Rapporté par Mouslim et d’autres].
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit en commentant ce hadîth : « Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]. Ainsi, il n’est pas valable d’attribuer à Allâh la position assise, l’établissement, ainsi que l’élévation physique et spatiale.
  • De plus, l’unanimité sur le fait que Allâh existe sans endroit ni direction à été rapportée par de nombreux savants tels que l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi [Al-Farqou bayna l-Firaq] et l’Imâm Al-Jouwayni [Al-Irchâd].

– Alors, comment Ibn Taymiyah peut-il prétendre que cette croyance est celle propagée par les savants de haut degré et les saints, alors que cela est de la mécréance manifeste.

– En effet, de nombreux savants ont confirmé que le fait de croire que Allâh serait assis sur le trône est un égarement qui constitue de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Ach-Châfi’i qui a dit :  « Celui qui croit que Allâh est assis sur le trône est mécréant » [Rapporté par le Qâdî Houçayn] et [Rapporté par Al-Qourachi] et [Rapporté par Ibnou Ar-Rif’ah] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « Il y a également parmi eux ceux qui ont dit qu’il est un corps (jism) et d’autres ont dit qu’il est possible qu’Il soit assis sur un trône, tout comme un roi est sur son lit. Toutes ces paroles entraînent l’attribution de la mécréance pour celui qui les dit, tout comme c’est le cas de celui qui fait preuve de négationnisme ou d’association. » [Dans son livre Chou’abou l-Îmân] ;
  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Et s’il dit “Allâh s’est levé pour la justice” il est devenu mécréant,  ou s’il dit “Allâh s’est assis pour la justice” il est devenu mécréant » [Rawdatou t-Tâlibîn / Kitâb Ar-Riddah] et Ibn Noujaym Al-Hanafi a tenu avec exactitude les mêmes propos dans son livre « Al-Bahrou r-Râ-iq », et également Adh-Dhahabi  dans “Ith-hâfou l-Akâbir fî tahdhîbi kitâbi l-Kabâ-ir” ;
  • L’Imâm Al-Kawthari qui rapporte l’unanimité en disant : « La mécréance de celui qui attribue le mouvement, la position assise et les limites à Allâh ta’âlâ est une chose au sujet de laquelle deux musulmans ne sont pas en désaccord. » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit également : « Ce qu’adore ce perdant se lève, s’assoit, et bouge ! Peut-être que ce Sijzi (originaire du Sijistan) a hérité cette croyance de ses voisins, les adorateurs des vaches (les hindous), et celui qui croit cela au sujet du Seigneur des mondes, c’est un mécréant par accord [des savants]. Malheur à celui qui  suit des gens comme lui dans la prière ou dans le mariage ! » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui rapporte également l’unanimité en disant : « Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les versets et les hadîth, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allâh ta’âlâ les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allâh ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône dans un endroit spécifique et qui dit que cela est la croyance du Salaf ?» Plus loin, il répond : « Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération.  »[Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât] ;
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a dit : « L’exégèse du verset : {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) : Il est un devoir de faire l’exégèse de ce verset dans un sens autre que celui de l’établissement (al-istiqrâr), de la position assise (al-jouloûss) ou de ce qui est de cet ordre. Celui qui croit une telle chose est devenu mécréant » [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqîm]
  • Et beaucoup d’autres …

– Cette croyance d’égarement est confirmée dans plusieurs ouvrages d’Ibn Taymiyah (moujassim).

  • Ibn Taymiyah (moujassim) a dit mensongèrement : « Ainsi, si la position assise du mort dans sa tombe n’est pas telle que la position assise des corps, alors ce qui est parvenu du Prophète (صلى الله عليه و سلم) au sujet des mots « Qou’oûd » et « Jouloûs » au sujet de Allâh ta’âlâ, comme le hadîth de Ja’far ibn Abî Tâlib (رضي الله عنه) ou le hadîth de ‘Oumar ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) et autres que ces deux-là, est prioritaire sur le fait de ne pas faire ressembler ceci aux attributs des esclaves». [Dans son ouvrage « Majmoû’ fatâwâ »]
  • Ibn Taymiyah (moujassim) a dit en tant que blâme : «Et il veut d’après lui renier cela, alors il dit : Son istiwâ n’est pas un établissement ni une position assise ». [Dans son ouvrage «Al-‘Aqîdah At-Tadmouriyyah»]. Ici, Ibn Taymiyah s’oppose frontalement à ceux qui renient que l’istiwâ de Allâh soit une position assise ou un établissement. D’ailleurs, l’un des commentateurs wahhabites de cet ouvrage a confirmé cela. En effet, ‘Abdou r-Rahmân Al-Barrâk (wahhabite) a dit : « Le contexte des propos du chaykh – Ibn Taymiyah – laisse entendre que le terme istiwâ implique la position assise». [Dans son ouvrage « Charh Al-‘Aqîdah At-Tadmouriyyah»]
  • Ibn Taymiyah (moujassim) a dit également : « Et il ne dit pas que sa position assise sur le trône est reniée, mais ce sont certains jahmites qui ont renié cela». [Dans son ouvrage « Majmoû’atou l-fatâwâ »]
  • Ibn Taymiyah (moujassim) a dit aussi [mensongèrement] : « Ahlou s-Sounnah a dit : La parole de Allâh ta’âlâ {Ar-Rahmânou ‘ala l-‘Arch istawâ}, l’Istiwâ de Allâh sur Son trône glorieux est à prendre selon le sens propre [c’est-à-dire celui de la position assise et de l’établissement physique] et non selon un sens figuré». [Dans son ouvrage « Majmoû’atou l-fatâwâ »]
  • Ibn Taymiyah (moujassim) rapporte la parole de ‘Outhmân Ad-Dârimi en étant d’accord avec lui, qui a dit : « Allâh s’assoit si Il veut ». [Dans son ouvrage « Al-Mouwâfaqatou Sarîhi l-Ma’qoûl li Sahîhi l-Manqoûl »]
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi a dit : « J’ai lu dans un livre de Ahmad Ibnou Taymiyah, celui dont nous sommes le contemporain, un manuscrit de sa propre main qu’il a appelé Kitâbou l-’Arch [qu’il était écrit]: Certes Allâh s’assoit sur le Koursiyy et laisse un endroit libre pour y faire asseoir à côté de Lui le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) » [Dans son tafsîr « An-Nahrou l-Mâdd »]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Aboû Hayyân le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe) Al-Andalouçi a mentionné dans son tafsîr intitulé « An-Nahr » concernant la parole de Allâh ta’âlâ {وسع كرسيه السموات والأرض } : J’ai lu dans un livre de Ahmad Ibnou Taymiyah, celui dont nous sommes le contemporain, un manuscrit de sa propre main qu’il a appelé Kitâbou l-’Arch [qu’il était écrit]:  » Certes Allâh s’assoit sur le Koursiyy et laisse un endroit libre pour y faire asseoir à côté de Lui le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad]
  • Le savant Ottoman Hâjji Khalîfah (m.1067 H.) a dit : « Kitâbou l-‘Arch d’Ibn Taymiyah, il a cité dedans que Allâh s’assoit sur le Koursiyy et laisse un endroit libre pour y faire asseoir à côté de Lui le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , Aboû Hayyân a mentionné cela dans [son livre] An-Nahr. Lorsqu’il aborde la parole de Allâh soubhânah {وسع كرسيه السموات} il a dit ce qui suit: J’ai lu le livre Kitâbou l-‘Arch d’Ahmad Ibnou Taymiyah, d’après un manuscrit de sa propre main » [Dans son livre Kachf adh-Dhounoûn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Et cette croyance (de croire que Allâh serait assis) a été rapporté de lui (Ibn Taymiyah) par Aboû Hayyân Al-Andalouçi, le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe), le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste des lectures du Qour-ân), dans son tafsîr intitulé An-Nahr » [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]

– De très nombreux savants de l’Islâm ont mis en garde contre les déviations d’Ibn Taymiyah, parmi eux :

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– Sachez aussi qu’Ibn Taymiyah (moujassim) a influencé la mouvance sectaire wahhabite à adopter cette croyance hideuse :

  • Le wahhabite ‘Abdou l-‘Azîz Ar-Râjihi a dit : « Par le contexte du verset, nous savons que ce qui est visé par la parole de Allâh ta’âlâ {Ar-Rahmânou ‘ala l-‘Arch istawâ} est : Il s’est élevé et assis sur le trône » [Dans son livre « Qoudoûmou l-Katâ-ibi l-Jihâd » préfacé par Al-Fawzân (wahhabite)]
  • Après qu’il ait rapporté une parole faussement attribuée au fils de l’Imâm Ahmad, dans laquelle il aurait dit : « la parole de Allâh ta’âlâ {Ar-Rahmânou ‘ala l-‘Arch istawâ} et l’istiwâ aurait-il un sens autre que celui de la position assise ?!», Ar-Râjihi dira : « Cette parole est correcte, il n’y a rien de plus à dire (mot à mot : il n’y a pas la moindre poussière dessus), Oui ! l’istiwâ aurait-il un sens autre que celui de la position assise ?!» [Dans son livre « Qoudoûmou l-Katâ-ibi l-Jihâd » préfacé par Al-Fawzân (wahhabite)]
  • L’ex-Moufti Saoudien, Mouhammad Âl Ach-Chaykh a dit : « Al-Maqâm al-Mahmoûd : il a été dit qu’il s’agit de l’intercession, et il a été dit qu’il s’agit du fait que le prophète sera assis avec Allâh sur le trône, comme cela est connu chez les gens de la Sounnah. Et il est possible de rassembler ces deux avis, mais celui de la position assise est plus éloquent » [Dans son livre Fatâwâ wa Raçâ-il]
  • Sâlîh Al-Fawzân dans ses notes sur les vers An-Noûniyyah d’Ibn Al-Qayyim (moujassim), lorsque celui-ci dit : « Il est certes parvenu à son sujet la mention de la position assise », Fawzân commente en disant : « Al-Maqâm Al-Mahmoûd : c’est le fait que Allâh fera asseoir Mouhammad avec Lui sur le trône »  [At-Ta’lîqou l-Moukhtasari ‘ala l-Qasîdati n-Noûniyyah]
  • ‘Abdou r-Rahmân As-Sa’di (l’un des enseignants d’Ibn ‘Outhaymîn) a dit : « Nous même nous confirmons que Son istiwâ sur Son trône est un istiwâ qui lui convient, que cela soit expliqué par Son élévation sur Son trône, ou par l’établissement ou la position assise, ces explications ont été donné par les salafs »  [Al-Ajwibatou s-Sa’diyyah]
  • Les deux wahhabites Maslat Ibn Bandir Al-‘Outaybi et ‘Âdil Ibn ‘Abdi l-Lâh Âl Hamdân ont composé un ouvrage de tajsîm qu’ils ont intitulé : « La confirmation de la limite pour Allâh, et du fait qu’il est assis sur le trône »
  • ‘Â-id Al-Qarni qui a dit : « Allâh est celui qui s’assoit sur le trône »  [Enregistrement vidéo]
  • Le wahhabite Egyptien Mustapha Al-‘Adawi lorsqu’il a été interrogé sur le sens de l’istiwâ de Allâh sur le trône a répondu : « Certains savants ont expliqué cela par la position assise sur le koursiyy »  [Enregistrement vidéo]

– Cependant, selon d’autres leaders wahhabites, c’est une innovation d’égarement d’attribuer à Allâh la position assise, ce qui montre que les wahhabites se contredisent entre eux sur les fondements de la croyance. En effet :

  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Mouhammad Al-Ghounaymân (wahhabite) a dit : « Le terme assis (jalassa) n’est pas parvenu [au sujet de Allâh] dans un hadîth authentique, c’est-à-dire qu’il n’est pas parvenu qu’ « Il s’est assis sur le koursiyy » ni « sur le trône » » [Dans son livre intitulé Charh Fat-hi l-Majîd]
  • Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Allâh n’est pas assis sur le trône, Il n’a pas besoin des mondes… dire que Allâh est assis sur le trône, ceci un musulman ne le dit pas… l’attribution de la position assise [pour Allâh] n’est pas parvenu dans les textes alors on ne dit pas cela ! L’attribution de l’établissement (istiqrâr) [pour Allâh] n’est pas parvenu dans les textes alors on ne dit pas cela ! » [Enregistrement audio et Fatâwâ ‘ibra l-hâtif wa s-sayyârah n°215]
  • Al-Albâni (wahhabite) a dit aussi : « Quant à Sa position assise ta’âlâ sur le trône, cela n’est parvenu dans aucun hadîth authentique » [Dans l’ouvrage Mawsoû’ah Al-Albâni]
  • Al-Albâni (wahhabite) a dit aussi : « Il n’est pas permis d’attribuer l’établissement (istiqrâr) à Allâh car, premièrement, l’établissement est un attribut des humains; et deuxièmement, notre Seigneur ne s’est pas attribué cela » [Dans l’ouvrage Mawsoû’ah Al-Albâni]
  • Al-Albâni (wahhabite) a également renié l’établissement et la position assise pour Allâh dans son livre Moukhtasar al-‘Oulouww.
  • Après avoir pourtant attribué la position assise à Allâh, Fawzân (wahhabite) s’est contredit lui-même. Lorsqu’il a été interrogé :  « Que dites-vous de la parole de ceux qui disent que l’istiwâ [de Allâh] vient dans le sens de la position assise, et est-ce que ceci compte comme une interprétation ? », Fawzân a répondu : « Ceci est faux (bâtil), car il n’est pas parvenu dans son tafsîr le sens de la position assise, et nous, nous ne confirmons rien de notre tête» [Charh Loum’ati l-i’tiqâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Al-Jibrîn (wahhabite) a dit : « Attribuer l’avis de la position assise à Ahlou s-Sounnah est un mensonge contre eux » [Dans son livre Al-Kanzou th-Thamîn]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi ou assis sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– Articles à consulter sur notre site :

– Les paroles d’Ibn Taymiyah qui dérangent les wahhabites :

Imâm At-Tabari explique l’istiwâ de Allâh par l’élévation de souveraineté et domination

Sujet : L’élévation de Allâh n’est pas une élévation physique

 

Dans son célèbre tafsîr (tome 1 page 457 de cette édition), lors de l’explication de l’istiwâ de Allâh [verset 29 de Soûrat Al-Baqarah], l’Imâm At-Tabari a dit:

« علا عليها علوّ مُلْك وسُلْطان، لا علوّ انتقال وزَوال »

« Il (Allâh) s’est élevé au-dessus, d’une élévation de souveraineté et de domination, et non une élévation de déplacement et de mouvement »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid Aboû Ja’far Mouhammad Ibnou Jarîr At-Tabari est un célèbre savant du Salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsîr connu sous le nom de « Jâmi’ou l-bayân fî ta-wîl al-Qour-ân» est très réputé.

  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit de lui : « At-Tabari est un Imâm moujtahid. Il a mémorisé plus de cent milles Hadîth. Il était similaire à l’Imâm Ach-Châfi’i et à l’Imâm Mâlik (que Allâh les agréé) »

– Nous voyons ici, que l’Imâm At-Tabari, qui est un éminent Imâm du Salaf, a rejeté au sujet de Allâh, le sens de l’élévation physique et spatiale, c’est-à-dire l’élévation par l’endroit et la direction. Et ceci est, de la part de At-Tabari, une exemption de Allâh de la direction, de l’endroit, de l’établissement, de la position assise, et des autres attributs des créatures.

– Il est confirmé de l’Imâm At-Tabari qu’il exemptait Allâh de l’endroit et de la direction. En effet, l’Imâm At-Tabari a dit au sujet de Allâh : « Les illusions ne l’englobent pas, les endroits ne le contiennent pas, les regards [dans ce bas monde] ne l’atteignent pas, alors que Lui sait et voit tout » [Dans son livre Târîkhou l-Oumami wa l-Mouloûk].

– Egalement l’Imâm At-Tabari a dit : « [Le nom de Allâh] Al-‘Aliyy : Celui Qui a l’élévation (al-‘oulouww wa l-irtifâ’) au dessus des esclaves par Sa puissance , et de même Sa parole : Al-‘Adhîm : Celui Qui est éminent ». [Dans son tafsîr lors de l’explication de âyatou l-Koursiyy]

– De même, L’Imâm Ibn ‘Atiyyah a dit : « {istawâ} un groupe [de savants] a dit que son sens est : « Il s’est élevé sans comment ni délimitation, et ceci est l’avis pour lequel a opté At-Tabari, et cela signifie : S’est élevé Son ordre, Sa puissance et Sa souveraineté ». [Dans son tafsîr]

– De plus, l’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « At-Tabari a rapporté qu’un groupe de personnes [égarées] a dit : «Il est Al-‘Aliyy au dessus de Sa création par une élévation de Son endroit au-dessus de leurs endroits ». Ibn ‘Atiyyah a dit : « Et ceci est l’avis des ignorants corporalistes (moujassimîn) ». [Dans son tafsîr]

– Ainsi, lorsque les savants expliquent l’istiwâ de Allâh par l’élévation [avec les termes ‘alâ/’oulouww ou irtafa’a/irtifâ’], ils ne visent absolument pas le sens de l’élévation physique et spatiale. Et ceci qu’ils soient du salaf ou du khalaf.

– Comment en serait-il autrement alors que le prophète  (صلى الله عليه وسلم) a lui-même nié les directions et l’endroit au sujet de Allâh. Il a dit (صلى الله عليه وسلم) [ce qui a pour sens : ] « Ô Allâh Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en-dessous de Toi » [Rapporté par Mouslim et d’autres]. Ainsi, il n’est pas valable d’attribuer à Allâh l’élévation physique et spatiale.

  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit en commentant ce hadîth : « Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât].

– De nombreux savants ont tenu des propos similaires à ceux de l’Imâm At-Tabari. En effet :

  • L’Imâm du Salaf, Az-Zajjâj a dit : « Ce qui est visé par al-‘oulouww n’est pas l’élévation spatiale car Allâh ta’âlâ est exempt de l’emplacement et de l’endroit. Dans ce cas, al-‘oulouww ne veut dire que l’élévation du mérite et la supériorité de la souveraineté » [Dans son livre Tafsîrou l-Asmâ-i l-Housnâ]
  • Le Chaykh Abou n-Nasr Al-Qouchayri a dit : « Ainsi Ar-Rabb [c’est-à-dire Allâh]  est attribué du ‘Oulouww (élévation) et de la Fawqiyyah (supériorité) par le mérite et l’éminence et Il est exempt d’être dans un endroit et d’être en face d’un corps» [Dans son livre At-Tadhkirah Ach-Charqiyyah]
  • L’Imâm Ar-Râzi a dit : « Il n’est pas possible que ce qui est visé par Al-‘Aliyy soit l’élévation (al-‘oulouww) par la direction et l’endroit puisque les preuves de la corruption de cette croyance ont été confirmées » [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Par Al-‘Aliyy, on vise ‘oulouwwou l-qadr wa l-manzilah (l’élévation par le mérite et l’éminence) et non pas ‘oulouwwou l-makân (l’élévation par l’endroit) car Allâh est exempt de la localisation » [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Le fait que les deux directions du haut et du bas soient impossibles au sujet de Allâh n’implique pas qu’on ne Le qualifie pas par al-‘oulouww (l’élévation par le degré) car Son attribution par al-‘oulouww vient dans le sens figuré. Ce qui est impossible, c’est qu’il vienne dans le sens physique (c’est-à-dire l’élévation par l’endroit) »  [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi a dit : « Il n’est pas possible que le terme « fawqa » [dans le verset : { وَهُوَ ٱلۡقَاهِرُ فَوۡقَ عِبَادِهِ }] vienne dans le sens de la direction, mais il s’agit d’une élévation (‘oulouww) par la puissance et le mérite» [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi a dit également : « “Al-‘Aliyy” : Il est voulu par cela l’élévation (‘oulouww) par le mérite et l’éminence, et non d’une élévation spatiale [par l’endroit], car Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation » [Dans son Tafsîr]
  • Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit : « Le terme « istawâ » peut être employé [dans la langue arabe] pour dire s’assoir (jalassa), se redresser (i’tadala), dominer (istawlâ), être élevé par l’endroit (‘alâ makânan) ou [êtré élevé] par le mérite (routbatan), vouloir (qasada) comme dans Sa parole ta’âlâ : « thoumma stawâ ila s-samâ ». Les deux premiers sens [c’est-à-dire le sens de la position assise et du redressement] ainsi que le quatrième dans le sens d’être élevé par l’endroit est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ contrairement aux autres sens cités [c’est-à-dire le sens de la domination (istawlâ), le sens d’être élevé par le mérite (‘alâ routbatan) et vouloir (qasada)].» [Dans son livre « Ihkâmou d-Dalâlah »]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri a dit : « Quant à Son ‘oulouww, ta’âlâ, par rapport à Ses créatures qui est tiré de ce qui est de l’ordre de la parole de Allâh ta’âlâ :  {وَ هُوَ القَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ} (wa houwa l-Qâhirou fawqa ‘ibâdih) [soûrat Al-An’âm / 61], il s’agit d’un ‘oulouww (élévation) par le mérite et l’éminence et non pas d’une élévation par l’endroit, conformément à ce qui est décrété chez les gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah » [Dans son commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar]
  • Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit : « Sache que les gens du Salaf déclarent que la supériorité spatiale (al-‘oulouww al-Makânî) est impossible à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allâh) ta’âlâ, contrairement à certains ignorants qui débattent à tort et à travers à ce propos. » [Dans son ouvrage Maqâlât wa Fatâwâ]
  • Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit aussi : « Al-A’lâ est un attribut du Seigneur. Ce qui en est visé c’est la supériorité (‘oulouww) par la domination et la manifestation de la puissance et non pas par l’endroit et la direction, qu’Il soit absolument exempté de tout cela » [Dans son livre Maqâlât wa Fatâwâ]

– Que vont-dire les wahhabites de la parole de l’Imâm At-Tabari ?

  • Vont-ils reconnaître qu’il s’agit là d’une interprétation (ta-wîl) ? Et dans ce cas ils devront abandonner leur parole consistant à dire « les salafs n’ont pas réalisé d’interprétation ». Car, pour rappel, At-Tabari est un Imâm du Salaf, ainsi, ce que contient son tafsîr est la compréhension des gens du Salaf.
  • Ou alors ils vont considérer que cela n’est pas une interprétation ?  Et dans ce cas ils ne pourront pas s’opposer au fait que les savants de la Sounnah expliquent les textes faisant mention du ‘oulouww de Allâh, dans le sens de l’élévation du mérite, du degré, de la souveraineté et de la domination.

– Sachez que les wahhabites ont blâmé cette position de l’Imâm At-Tabari. En effet ‘Abdou l-Lâh Ibn Mouhammad Al-Ghounaymân (wahhabite) a dit : « Sa parole : « dis : Il (Allâh) s’est élevé au-dessus, d’une élévation de souveraineté et de domination, et non une élévation de déplacement et de mouvement » elle fait parti des sortes de parole des gens de l’innovation (ahlou l-bida’), alors il ne convient pas de l’employer, et elle est contraire au sens apparent des textes, et elle compte de parmi les interprétations infondées » [Dans son livre intitulé Charh Kitâb At-Tawhîd min Sahîh Al-Boukhâri]. Ceci est une preuve supplémentaire que les wahhabites ne sont pas sur la croyance des gens du Salaf, même s’ils tentent d’usurper l’appellation « salafi ».

– Contrairement aux wahhabites, l’Imâm At-Tabari ne blâmait pas l’interprétation (ta-wîl). En effet, l’Imâm At-Tabari a interprété :

  • Les termes « bi l-yamîn » en disant : « par Notre puissance » dans le verset 45 de Soûrat Al-Haqqah [Dans son tafsîr]
  • Le terme « yad » par « puissance » dans le verset 10 de Soûrat Al-Fath [Dans son tafsîr]
  • Le terme « wajh » dans le verset 88 de Soûrat Al-Qasas [Rapporté par Ath-Tha’âlibi]

– L’Imâm At-Tabari a dit aussi : « D’après Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنه) la parole de Allâh :  {الله نور السماوات والأرض} « Allâhou Noûrou s-samâwâti wa l-Ard » : il (Ibn ‘Abbâs) a dit : Allâh soubhânah est Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre.» [Dans son tafsîr, lors de l’explication du verset 35 de Soûrat An-Noûr]

– L’Imâm At-Tabari a également rapporté l’interprétation d’Ibn ‘Abbâs des termes « bi-aydin » par « puissance » [Dans son tafsîr, lors de l’explication du verset 47 de Soûrat Adh-Dhâriyât]

– De même, l’Imâm At-Tabari rapporte l’interprétation du terme « sâq » de la part :

– D’ailleurs, le titre même de son tafsîr indique sans la moindre équivoque que l’Imâm At-Tabari ne blâmait pas l’interprétation (ta-wîl).

Important : Dans l’explication de ce même verset, l’Imâm At-Tabari (Salaf) rapporte différent sens du terme istawâ dans la langue Arabe. Parmi les sens qu’il mentionne, il y a le sens de al-istîlâ (la domination -par la toute-puissance-). Ainsi, selon l’Imâm At-Tabari, il est valable d’expliquer le terme istiwâ par istawlâ (domination -par la toute-puissance), car il s’agit d’un sens confirmé dans la langue et il s’agit d’un sens digne de Allâh.

– Sachez aussi, que l’Imâm At-Tabari a explicitement renié la position assise au sujet de Allâh en disant : « Quant au hadîth de la position assise sur le trône, cela est impossible [de l’attribuer à Allâh] » ; et il disait aussi :« Est exempt d’imperfection Celui Qui n’est pas assis sur Son trône » [Rapporté par As-Souyoûti dans son livre « Tahdhîrou l-khawâss » et par Yâqoût Al-Houmawi dans « Mou’jamou l-Oudabâ » ]

– De même, l’Imâm At-Tabari a catégoriquement renié le corps au sujet de Allâh en disant : « Le Seigneur, jalla jalâlouh, il est impossible qu’Il soit un corps (jaçad) qui beuglerait » [Dans son tafsîr, lors de l’explication du verset 148 de soûrat Al-A’râf]. Et « al-jaçad » c’est le corps de l’humain, du jinn et de l’ange tout comme l’a dit le linguiste Al-Fayroûzâbâdi [dans Al-Qâmoûs Al-Mouhît]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi ou assis sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– Articles à consulter sur le sujet :

Al-Albâni réfute ibn ‘Outhaymîn sur l’istiwâ de Allâh sur le trône

Sujet : contradiction des wahhabites sur les fondements de la croyance

     

Dans le livre « Mawsoû’ah Al-Albâni fi l-‘Aqîdah », lorsqu’un homme lui demande « Est-ce que l’istiwâ de Allâh sur le trône signifie que Allâh est établi par Son Être sur le trône ? » , Al-Albâni (wahhabite) répond :

« لا يجوز استعمال ألفاظ لم ترد في الشرع لا يجوز أن يوصف الله بأنه مستقر لأن الإستقرار أولا صفة بشرية ثانيا لم يوصف بها ربنا عزّ وجل حتى نقول استقرار يليق بجلاله وكماله كما نقول في الاستواء فنحن لا نصف الله إلا بما وصف به نفسه ثم مقرونا مع التنزيه  { ليس كمثله شئ وهو السميع البصير} » 

 « Il n’est pas permis d’utiliser des termes qui ne sont pas parvenus dans la Loi.  Il n’est pas permis d’attribuer à Allâh le fait d’être établi, car premièrement, l’établissement est un attribut des humains, et deuxièmement notre Seigneur ne s’est pas attribué cela de sorte que l’on dise « un établissement digne de Lui et de Sa perfection » tout comme nous le disons au sujet de l’istiwâ. Ainsi nous n’attribuons à Allâh que ce dont Il s’est Lui-même attribué avec l’exemption [de toute ressemblance avec les créatures] (Allâh dit ce qui a pour sens : ) {Absolument rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit} »

————

   

Pourtant, dans son commentaire du livre « Loum’atou l-I’tiqâd » (page 30 de cette édition), Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit :

«استواء الله على عرشه وهو علوه و استقراره عليه »

« L’istiwâ de Allâh sur Son trône, il s’agit de Son élévation et Son établissement dessus »

Informations utiles :

– Mouhammad Nasr Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a environ vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoûkh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

  • L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ». [I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth». [Ach-Charhou l-Qawîm]

– Mouhammad Ibnou Sâlih Al-‘Outhaymîn était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1347 H. (c’est-à-dire en 1925) et il est décédé en 1421 H. (c’est-à-dire en 2001), il y a environ vingt ans. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici nous voyons que Al-Albâni et Ibn ‘Outhaymîn, qui sont deux grands leaders de la secte wahhabite, se contredisent sur l’un des fondements de la religion, sur un sujet concernant les Noms et attributs de Allâh.

– Ainsi, selon Al-Albâni, il n’est pas permis d’attribuer à Allâh l’établissement (istiqrâr), mais selon Ibn ‘Outhaymîn, Allâh serait établi sur le trône. Quelle contradiction flagrante !

– Soyez très attentif à la parole de Al-Albâni lorsqu’il a dit : « l’établissement est un attribut des humains ». Ainsi, selon Al-Albâni, le fait d’attribuer à Allâh l’établissement consiste à lui attribuer l’une des caractéristiques des humains. Donc, il apparaît ici, que selon Al-Albâni, Ibn ‘Outhaymîn a attribué à Allâh un attribut des humains.

– Et nous savons que celui qui attribue à Allâh un des attributs des humains commet du tajsîm (anthropomorphisme) et cela est de la mécréance par unanimité.

– Ainsi, selon la compréhension de Al-Albâni, son compère wahhabite Ibn ‘Outhaymîn est nécessairement un homme dévié, un moujassim, même s’il ne s’en est pas aperçu. Leurs croyances ne sont pas compatibles l’une avec l’autre.

Rappel : L’Imâm du Salaf, Aboû Ja’far At-Tahâwi (رحمه الله) a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]

– L’Imâm Al-Jounayd Al-Baghdâdi (m.297 H.) a dit : « Le Tawhîd c’est de fait l’absolue distinction entre Le Créateur – Celui Qui n’a pas de début à Son existence- et la créature » [Rapporté par Al-Qouchayri dans sa riçâlah]. Ainsi, celui qui attribue à Allâh une caractéristique des humains, des créatures, il aura contredit le tawhîd, l’unicité de Allâh.

– Cette parole de Al-Albâni provient d’une assemblée qui a été enregistrée. Vous pouvez consulter l’audio ici :

– Dans son livre intitulé « Moukhtasar al-‘oulouww », Al-Albâni confirme ses propos en disant au sujet de l’établissement (istiqrâr) : « Cela ne fait pas partie de ce qui est rapporté [dans les textes], il n’est donc pas permis d’y croire et de l’attribuer à Allâh ‘azza wa jall »

– Sachez que dans plusieurs de ses ouvrages et interventions, Ibn ‘Outhaymîn (moujassim) a attribué à Allâh l’établissement.

  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit lors de l’explication du verset 5 de Soûrat Taha {الرحمن على العرش استوى}: « Il s’agit d’un istiwâ véritable [c’est à dire au sens propre] qui signifie l’élévation et l’établissement » [Dans son commentaire du livre « Loum’atou l-I’tiqâd » page 62 de cette édition]
  • Ibn ‘Outhaymîn (mouchabbih) a dit : « Si quelqu’un demande : quel est le sens de l’istiwâ chez eux ? [c’est à dire chez Ahlou s-sounnah wa l-jamâ’ah], alors son sens est l’élévation et l’établissement » [Dans son Charh ‘Aqîdah Al-Wâçitiyyah tome 1 p 375, édition Dâr Ibn Hazm]. Remarque : Devons-nous comprendre de ces propos que Al-Albâni n’est pas de Ahlou s-Sounnah selon Ibn ‘Outhaymîn ?
  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « Nous, nous connaissons le sens de l’istiwâ, nous y croyons et nous le confirmons, il s’agit du fait que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ  s’élève sur le trône, d’une élévation et d’un établissement digne de Lui, mais nous, nous ne connaissons pas le comment de cet istiwâ » [Enregistrement audio n°109 de la série : Fatâwâ Noûr ‘Ala d-Darb]

– Nous avons mentionné ici Ibn ‘Outhaymîn à titre d’exemple, mais il n’est pas le seul moujassim wahhabite à avoir attribué l’établissement à Allâh. Parmi eux :

  • Ibn Bâz (wahhabite) a dit : « La signification de « ‘ala l-‘arch » c’est-à-dire au-dessus du trône, Il s’est certes élevé sur lui et s’est établi dessus » [Dans un enregistrement audio de la série « Noûr ‘ala d-Darb » et également mentionné sur son site internet officiel]
  • Al-Fawzân (wahhabite) a dit : « Ainsi, l’istiwâ, son sens est, comme l’ont expliqué les salaf : l’élévation et l’établissement… » [Dans son livre Charh Loum’atou l-I’tiqâd]
  • ‘Abdou l-Lâh ibn ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn (wahhabite) a dit : « Allâh ta’âlâ s’est lui même attribué d’être istawâ sur le trône dans sept passages du Qour-ân, et les savants ont expliqué l’istiwâ par […] l’établissement» [Sur son site internet officiel]
  • ‘Abdou l-Lâh ibn ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn (wahhabite) a dit aussi : « La plupart d’entre eux [c’est-à-dire des gens de la sounnah] disent « istawâ ‘ala l-‘arch » c’est-à-dire qu’il s’est établi dessus » [Dans son livre intitulé At-Ta’lîqât Az-Zakiyyah ‘ala l-‘Aqîdati l-Wâsitiyyah]
  • ‘Abdou r-Rahmân As-Sa’di, l’un des machaykh d’Ibn ‘Outhaymîn, a dit : « Et de même nous affirmons qu’Il s’est istawâ sur Son trône, d’un istiwâ digne de Lui, que cela soit expliqué par […] l’établissement ou la position assise » [Dans le livre intitulé Al-Ajwibatou s-sa’diyyah]
  • Soulaymân Ar-Rouhayli (wahhabite) a dit que les salafs ont donné parmi les sens de l’istiwâ de Allâh , celui de l’établissement (istiqrâr) et qu’il est un devoir d’y croire [Dans un cours audio lors de son explication de l’ouvrage intitulé Charh Al-‘Aqîdah Al-Wâçitiyyah]
  • Dans les dites traductions du Coran en langue française propagées en masse par le Royaume d’Arabie Saoudite, dans de nombreux pays, il y est dit : « Le Tout Miséricordeux s’est établi « istawâ » sur le trône » [Ouvrage intitulé « la traduction des sens du noble Coran en langue française – Impression financée personnellement par le Prince Al Walid ibn Talal ibn Abdul Aziz Al Saoud » ; de même dans l’ouvrage intitulé « le saint coran et la traduction en langue française de sens de ses versets – Révisé par la présidence générale des directions des  recherches scientifiques islamiques, de l’Ifta, de la prédication et de l’orientation religieuse – Royaume d’Arabie Saoudite]. C’est ainsi que cette compréhension erronée a été propagée à grande échelle par l’Arabie Saoudite depuis plusieurs décennies, au point qu’il est rare de trouver une salle de prière, une mosquée ou une maison qui ne possèdent pas ces traductions falsifiées.

– Que font donc ces wahhabites de la règle énoncée par Al-Albâni : « Nous n’attribuons à Allâh que ce dont Il s’est Lui-même attribué » ? La rejettent-ils ?  La considèrent-ils illégitime et injustifiée ? Qui est visé par « nous » dans la parole de Al-Albâni ? Pourquoi ne se contentent-ils pas des termes révélés ?

Remarque : Les wahhabites aiment perturber les musulmans sur le sujet de l’istiwâ. C’est l’un des premiers sujets qu’ils abordent lorsqu’ils sont confronté à un sunnite. Cependant nous remarquons qu’ils se contredisent entre eux sur ce sujet, et qu’ils ont, au sein de leur secte, des croyances différentes et opposées. Certains comprennent l’istiwâ de Allâh dans le sens de la position assise, d’autres dans le sens de l’établissement, et nous voyons que Al-Albâni de son coté s’y oppose. Voir également à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

Attention : Cette citation de Al-Albâni ne signifie pas que ce dernier avait une bonne croyance, ou qu’il s’est repenti de l’anthropomorphisme. Ici, sa parole est en conformité avec Ahlou s-Sounnah sur ce point bien précis, mais Al-Albâni s’est opposé à la croyance de vérité sur de nombreux autres sujets.

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi ou assis sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– Concernant le tafsîr de « istawâ » par l’élévation, ce qui est valable c’est de l’expliquer par l’élévation du mérite. Quant à l’élévation par l’endroit, ceci est impossible au sujet de Allâh tout comme l’a expliqué Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [Dans son livre « Ihkâmou d-Dalâlah »]

– Ceci étant dit, il est regrettable de voir dans les ouvrages de certaines personnes se revendiquant de la voie sunnite, des traductions contredisant l’unanimité des savants de l’Islâm. Comme c’est le cas de la – dite – traduction du Coran de Abdallah Penot, dans laquelle ce dernier se permet d’expliquer l’istiwâ de Allâh dans le sens de l’établissement et même de parler « d’action de s’assoir » (wa l-‘iyâdhou bi l-Lâh), tout en attribuant ces paroles laides à l’Imâm Mâlik (رحمه الله). Il est également regrettable de voir des gens se revendiquant du sunnisme faire la promotion de cet ouvrage qui contient de nombreux égarements.

– Article à voir : Ibn ‘Outhaymîn critique la fiabilité d’Al-Albâni dans le hadîth (wahhabites).

Imâm Al-Jouwayni : Allâh existe sans endroit ni direction

Sujet : Allâh existe sans direction ni endroit

   

Dans son livre Ach-Châmil fî Ousoûli d-Dîn, Imâm al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

« واعلموا أن مذهب أهل الحق: أن الرب سبحانه يـتقـدس عـن شغــل حيـّـز ويتنزه عن الاختصاص بجهة »

« Sachez que la voie des gens de la vérité : c’est [de croire] que Allâh (Ar-Rabb) soubhânah est exempt d’occuper un espace, et Il est exempt de la spécification par une direction »

Informations utiles :

L’Imâm Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’âli ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lâh Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imâm al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imâm des deux enceintes sacrées de La Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i et il fût l’un des chouyoûkh de l’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (رحمه الله).

  • Le Chaykh Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi a fait son éloge en lui disant : « Oh toi qui est profitable aux gens d’orient et d’occident, certes les premiers comme les derniers ont profité de ta science ». Il lui a dit également : « Tu es en ce jour, l’Imâm des Imâms » [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « Imâm Al-Haramayn (des deux Haram), la fierté de l’Islâm, l’Imâm de la Oummah dans l’absolue, le docte dans la charî’ah, celui qui a réunis le statut d’Imâm en orient et en occident » [Al-Mountakhab]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, il est surnommé Imâm Al-Haramayn […] il est l’Imâm des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) d’orient et d’occident […] il est parvenu au degré de l’ijtihâd» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Yoûçouf Al-Jarjâni a dit : « Abou l-Ma’âli Al-Jouwayni est l’Imâm de son temps » [Dhayl Târîkh Baghdâd]

– Ici, l’Imâm Al-Jouwayni confirme que la voie des gens de la vérité, la voie du groupe sauvé, la voie des gens de la sounnah est de croire que Allâh existe sans endroit et sans direction.

– Dans la suite de sa citation, l’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Les mouchabbihah (assimilationnistes) sont allé jusqu’à dire -et  Allâh est exempt de leur parole – qu’Il serait spécifié par la direction du haut, puis après cela ils ont divergés entre eux après avoir été d’accord sur l’attribution de la direction » [Ach-Châmil fî Ousoûli d-Dîn].

– Voici d’autres citations de l’Imâm Al-Jouwayni, indiquant que Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction et qu’Il n’est pas concerné par la notion de distance.

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Al-Bâri (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh) soubhânahou wa ta’âlâ n’a pas besoin d’autrui, Il est exempt d’avoir besoin d’un endroit où S’incarner, ou d’un endroit qui Le porte »[Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit également : « La voie de tous les gens de la vérité sans exception c’est que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation et de la spécification par les directions » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Le Seigneur (Ar-Rabb) ta’âlâ est exempt d’être spécifié par les directions, d’être qualifié par le face à face [avec un corps], les pensées ne l’atteignent pas, Il n’est pas entouré par les endroits, Il n’est pas contenu par les espaces et Il est exempt de la limite et du volume » [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine » [Rapporté par Al-Qourtoubi]
  • De plus l’Imâm Al-Jouwayni a dit  : « Attribuer la direction à Allâh est de la mécréance manifeste » [Rapporté par ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri]

– Concernant l’Istiwâ de Allâh sur le trône :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Si on nous interroge sur la parole de Allâh ta’âlâ : {الرحمن على العرش استوى} [Ar-Rahmân ‘ala l-‘archi stawâ], nous disons : Ce qui est voulu par l’istiwâ c’est la domination par la toute-puissance (al-qahr wa l-ghalabah) et l’élévation [du mérite].» [Louma’ou l-Adillah]
  • Dans son livre Al-Irchâd, l’Imâm Al-Jouwayni confirme également que l’istiwâ de Allâh vient dans le sens de la domination par la toute-puissance, puis il précise qu’il ne vient absolument pas dans le sens de l’établissement (istiqrâr).
  •  Le Moufassir Ath-Tha’âlibi mentionne également la position de l’Imâm Al-Jouwayni en disant : « Sa parole soubhânah : « { ثُمَّ ٱسۡتَوَىٰ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ } (thoumma stawâ ’ala l-’arch) » signifie d’après Abou l-Ma’âli [Al-Jouwayni] et d’autres que lui de parmi les spécialistes de la Croyance (moutakallimîn) : la royauté et la souveraineté. Et le fait que le trône soit mentionné spécifiquement est en raison de son honneur, car il est la plus grande des créatures » [Dans son Tafsîr]

Imâm An-Naçafi explique le nom de Allâh : An-Noûr

Sujet : Allâh n’est pas une lumière

    

Dans son livre « Bahrou l-Kalâm » l’Imâm Abou l-Mou’în Maymoûn An-Naçafi a dit :

« إطلاق لفظ النور على الله تعالى.

 قالت المشبهة : يجوز أن يقال بأن الله نور يتلألأ.

وقال أهل السنة والجماعة :لا بل هو خالق النور ومنور النـور ، لأن النور له لون.
فلو قلنا : بأنه نور يلزمنا التشبيه فالله تعالى منزه عن التشبيه قال تعالى : * ليس كمثله شيء وهو السميع البصير * هم احتجوا بقوله تعالى : * الله نور السماوات والأرض * سمى نفسه نوراً
والجواب عنه أن نقول قال ابن عباس رضي الله عنهما يعني منور السموات والارض * وقال بعضهم هـادي أهل السموات والارض »

« L’emploie du terme « An-Noûr » au sujet de Allâh ta’âlâ.

Les assimilationistes (mouchabbihah) ont dit : il est permis de dire que Allâh est une lumière qui scintille.

Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ont dit : Non ! car Il est Celui Qui crée la lumière, et Celui Qui fait briller la lumière, et car la lumière a une couleur.

Et si on dit qu’Il est une lumière, cela implique l’assimilation (tachbîh), et Allâh ta’âlâ est exempt de l’assimilation. [En effet] Allâh ta’âlâ dit [ce qui a pour sens : ] « Absolument rien n’est tel que Lui et Il a pour attribut l’ouie et la vue ». Et ils (les mouchabbihah) ont pris comme argument la parole de Allâh ta’âlâ [ce qui a pour sens : ] « Allâh est noûr des cieux et de la terre » [et ils disent : ] Il s’est nommé lui-même « noûr ». Alors la réponse à ce sujet est que nous disons que Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) a dit : cela signifie Celui Qui illumine les cieux et la terre. Et d’autres ont dit : cela signifie Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre. »

Informations utiles :

– L’Imâm, Al-Moutakallim (le spécialiste de la croyance), Al-Ousoûli (le spécialiste des fondements) Abou l-Mou’în Maymoûn Ibnou Mouhammad An-Naçafi Al-Hanafi Al-Mâtourîdi est né en 418 et il est décédé en 508 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans.

Précision :  Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi ; en effet il y a également Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi qui est décédé en 537 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

– Ici il explique que le nom de Allâh An-Noûr au sujet de Allâh ne signifie pas que Allâh est une lumière. Il explique que le sens est « Celui Qui illumine les cieux et la terre » comme l’a dit le compagnon Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما), et que d’autres savants ont dit que cela signifie « Celui Qui guide ». Quant au fait de croire que Allâh est une lumière, l’Imâm An-Naçafi, précise que cela est la croyance des assimilateurs (mouchabbihah), et que les gens de la Sounnah se sont opposés à cette mauvaise croyance.

– Allâh ta’âlâ dit dans Soûrat Al-An’âm :  { وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ } [ce qui a pour sens] : « Et Il (Allâh) créa les obscurités et la lumière », Dès lors, comment serait-il possible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures ?!

– De nombreux savants ont tenu des propos similaires. Parmi eux :

  • Le compagnon Ibnou l-‘Abbâs [Rapporté par Al-Bayhaqi],
  • Le Loughâwi Aboû Mansoûr Al-Azhari [Rapporté par Ibn Mandhoûr],
  • L’Imâm Al-Khattâbi [Rapporté par Al-Bayhaqi],
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « An-Noûr : Il est Celui Qui guide (Al-Hâdi), et il a été dit : Celui Qui crée la lumière (Al-Mounawwir)» [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ibnou l-Athîr [Rapporté par Ibn Mandhoûr],
  • Le Loughâwi Ibnou Mandhoûr [Dans son ouvrage Liçânou l-‘Arab],
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ  : [اللهُ نُورُ السَّمَوَاتِ وَالأَرْض] (Allâhou noûrou s-samâwâti wa l-ard) signifie que Allâh ta’âlâ est Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre vers la lumière de la foi, rapporté par Al-Bayhaqi de ‘Abdou l-Lâh Ibnou l-‘Abbâs, que Allâh les agrée tous deux. Allâh ta’âlâ n’est pas “noûr” dans le sens de « lumière » » [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • Et beaucoup d’autres.

– Le fait de croire que Allâh serait une lumière (contraire de l’obscurité) est une croyance contraire à l’Islâm, et cette croyance fait sortir de l’islâm. [voir à ce sujet la citation de l’Imâm An-Nâboulouçi : ici].

– Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh ta’âlâ est une lumière qui scintille » et cela est de la mécréance car il y a le reniement d’un texte et il s’agit de la parole de Allâh ta’âlâ [qui a pour sens : ] {Rien n’est tel que Lui} » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Les savants ont dit que les corps sont de deux sortes : les corps palpables (que l’on peux toucher) et les corps impalpables (que l’on ne peux pas toucher). La lumière est un corps impalpable et Allâh n’est ni un corps palpable ni un corps impalpable. Les savants ont été unanimes sur le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance. [Retrouvez des citations à ce sujet  : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants ayant mentionné que Allâh n’est pas une lumière : ici.

Hadîth : nul ne sait l’heure du jour dernier hormis Allâh [rapporté par Al-Boukhâri]

Sujet : Seul Allâh sait quand adviendra l’heure du jour dernier

 

Dans son célèbre recueil de hadîth authentique, l’Imâm Al-Boukhâri rapporte d’après Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) que le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« ولا يعلم متى تقوم الساعة الا الله »

Ce qui a pour sens : « Nul ne sait quand adviendra l’heure [du jour dernier] sauf Allâh »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

– Ici, il rapporte un hadîth sahîh dans lequel le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit clairement qu’il n’y a que Allâh qui sait quand adviendra l’heure du jour dernier. C’est-à-dire qu’il s’agit là d’une connaissance qui n’a été accordée à aucune créature, ni à un prophète ni à un ange.

– Cela est également une réfutation de la croyance de ceux qui prétendent que Allâh a accordé au prophète (صلى الله عليه وسلم) la science de toute chose.

– Ce hadîth a également été rapporté par :

  • L’Imâm Mâlik dans son Mouwatta ;
  • L’Imâm An-Naçâ-i dans As-Sounan al-Koubrâ ;
  • L’Imâm Ibn Hibbân dans son sahîh ;
  • L’Imâm Al-Baghawi dans son tafsîr.
  • Et beaucoup d’autres.

– Les paroles des savants à ce sujet sont très nombreuses. Parmi elles :

  • L’Imâm At-Tabari a dit : « Nul autre que Allâh ne sait quand adviendra son heure [c’est-à-dire du jour dernier] » [Rapporté par Ibn Hajar dans Fat-hou l-Bârî]
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi (m. 375 H.) a dit lors de l’explication du verset 65 de soûrat An-Naml : « Nul ne sait quand adviendra l’heure du jour dernier hormis Allâh » [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Mâwardi (m.450 H.) a dit : « Quant à ce que seul Allâh ‘azza wa jall sait, il s’agit de ce qui concerne le ghayb et l’avènement du jour dernier» [Dans l’introduction de son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Personne ne sait quand adviendra l’Heure [du jour dernier] sauf Allâh ‘Azza wa Jall » [Dans son livre Al-I’tiqâd]
  •  L’Imâm Al-Bayhaqi a dit également : « Il est indiqué dans le Qour-ân que le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne sait pas quand adviendra le jour dernier et qu’aucune créature de Allâh ne le sait » [Dans son livre Chou’abou l-Îmân]
  • Le Moufassir Al-Khâzin (m. 725 H.) a dit lors de l’explication du verset 187 de sourât Al-A’râf : « (dis ! ) c’est à dire : dis leur ô Mouhammad : cette science [du jour dernier] il n’y a que mon seigneur qui la possède, c’est-à-dire que personne ne connait le moment dans lequel aura lieu le jour dernier hormis Allâh. Allâh s’est réservé cette connaissance et ne l’a accordé de savoir à aucune créature » [Dans son tafsîr]
  • Le Hâfidh Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « La connaissance du jour dernier est une science dont Allâh s’est réservé la connaissance » [Dans son livre Fat-hou l-Bârî]
  • L’Imâm Al-Qastallâni a dit au sujet de la parole du prophète [qui a pour sens : ] « Nul ne sait quand adviendra l’heure [du jour dernier] sauf Allâh » : « Ainsi aucun prophète envoyé ni aucun ange de haut degré ne sait cela » [Dans son livre Irchâdou s-Sârî]

– Chaykh Salîm ‘Alwân Al-Houçayni a dit : « Allâh ‘azza wa jall a fait que l’heure du jour dernier ait des signes qui indiquent la proximité de son arrivée, et la fin de la vie dans ce bas-monde, et personne ne sait quand adviendra le jour dernier avec précision hormis Allâh, uniquement, Celui Qui n’a pas d’associé. Cela fait parti du ghayb (choses cachées) dont Allâh n’a donné la connaissance à personne, même pas au Messager Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) la créature qu’Il agrée le plus. » [Dans son livre As-Sâ’ah wa Achrâtouhâ]

– Le Moufti de Médine, le Chaykh Ahmad Al-Barzanji Al-Houçayni (m. 1336 H.) a composé un ouvrage pour réfuter la parole de ceux qui prétendent que la science du Messager englobe toutes choses. Il a dit au sein de son ouvrage : « Celui qui croit à l’équivalence de la science de Allâh avec celle de Son Messager, il devient mécréant par unanimité, comme cela n’échappe à personne » [Ghâyatou l-Ma-moûl fî titimmati minhaji l-wousoûl fî ‘ilmi r-Raçoûl]

– Il est ainsi déplorable de voir le Dr Yousri Jabr contredire la parole du prophète et des savants de la sounnah, en prétendant que le prophète connait tout ce qu’il y a sur la table préservée et que Allâh lui a accordé la science de toute chose, dont l’heure du jour dernier, mais qu’il n’aurait pas eu l’ordre de la transmettre. Par cette parole de ghoulouww (exagération), il a également contredit son propre Chaykh, le Dr ‘Ali Joumou’ah qui a pourtant dit très clairement : « Personne ne sait quand adviendra l’Heure [du jour dernier] sauf Allâh, aucun ange de haut degré ne le sait ni aucun prophète envoyé » [Voir la vidéo ici]

– Les preuves pour répliquer à cette croyance sont très nombreuses. Parmi les arguments décisifs il y a le hadîth rapporté par Al-Boukhâri dans son Sahîh dans lequel le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« أنا فرَطُكم على الحوضِ وليختلجنَّ رجالٌ دوني فأقولُ : يا ربِّ أصحابي فيقال : إنك لا تدْري ما أحدَثوا بعدكَ »

[ce qui a pour sens :] « [Au jour dernier] je vous devancerai auprès du Bassin et on me montrera certains d’entre vous avant qu’ils ne soient traînés loin de moi. Je dirait alors : « Yâ Rabb, ce sont mes compagnons », on me dira alors :  » Tu ne sais pas, ce qu’ils ont commis après ton départ » ». [Sahîh Al-Boukhâri – Kitâbou r-Riqâq – Bab : fi l-Hawd]. Ce hadîth est rapporté selon différentes versions dans plusieurs recueils de hadîth (tel que le sahîh Mouslim et le Mouwatta de l’Imâm Mâlik) qui confirment ce qui est mentionné ici, à savoir que le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a pas la science de toutes choses.

L’Imâm An-Nawawi rapporte la divergence sur le versement de la zakât en monnaie

Sujet : le versement de la zakât en monnaie

 

Dans son commentaire du Sahîh Mouslim (tome 7 page 85 de cette édition), l’Imâm An-Nawawi a dit au sujet du versement de la zakât :

« ولم يُجِزْ عامَّةُ الفُقَهاءِ إخراجَ القيمةِ وأجازَهُ أبو حنيفة »

« La majorité des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tout étudiant en science de la religion et pour tout savant.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici l’Imâm An-Nawawi rapporte la divergence concernant le fait de sortir la valeur monétaire de la zakât.

– Selon la majorité des savants, à savoir les savants Châfi’ites, Mâlikites et Hambalites, il n’est pas permis de la donner en argent (monnaie). Cependant l’Imâm Aboû Hanîfah et les savants de son école ont considéré que cela est permis sur toute les sortes de zakât (zakât al-Fitr et les autres zakât). Certains d’entre eux ont même précisé que cela est préférable car c’est une facilité pour celui qui la reçoit.

– Ainsi, il s’agit là d’un sujet de divergence entre les savants, les deux avis sont pris en considération par les musulmans.

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– De nombreux savants ont confirmé ce jugement. Parmi eux :

  • L’Imâm Al-Hâkim Al-Marwazi Al-Hanafi (m. 334 H.) a dit : « Et s’il donne la valeur monétaire du blé, ceci est permis selon nous (les hanafites) » [dans son livre Al-Kâfî]
  • Chamsou l-A-immah As-Sarakhsi Al-Hanafi (m. 490 H.) a dit : « Et s’il donne la valeur monétaire du blé, ceci est permis selon nous (les hanafites) car l’objectif est d’enrichir et cela a lieu en donnant la valeur monétaire tout comme cela a lieu par le blé » [dans son livre Al-Mabsoût]
  • Le Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki (m. 544 H.) a dit : « La plupart des fouqahâ n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis » [dans son charh sahîh Mouslim]
  • L’Imâm Al-Mawsili Al-Hanafi (m.683 H.) a dit : « Et il est permis de sortir la valeur monétaire » [dans son livre Moukhtârou l-Fatâwâ]
  • L’Imâm Ibn ‘Attâr Ach-Châfi’i (m.724 H.) a dit : « La majorité des savants n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis » [dans son livre Al-‘Ouddah fî Charhi l-‘Oumdah]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi (m. 855 H.) a dit : « La majorité des savants n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis » [dans son charh sahîh Al-Boukhâri]
  • Le centre de Fatwâ de l’Université Islamique Al-Azhar a dit : « Les hanafites et l’Imâm Ahmad selon une de ses riwâyah, ainsi que l’Imâm Ar-Ramli de parmi les Châfi’ites ont été d’avis qu’il est permis de sortir la valeur monétaire de la zakât al-Fitr » [dans une fatwâ en date du 28 avril 2022]

– Sachez que même Ibn Taymiyah (moujassim) a confirmé qu’il est permis de verser la valeur monétaire de la Zakât. En effet, Ibn Taymiyah a dit : « Quant au versement de la valeur monétaire de la zakât, de la kaffârah et ce qui est similaire, il est connu que dans l’école de Mâlik et de Ach-Châfi’i cela n’est pas permis, mais cela est certes permis selon Aboû Hanîfah. Quant à l’Imâm Ahmad il a interdit de donner la valeur monétaire dans certains cas et l’a rendu permis dans d’autres cas […] Quant au paiement [de la zakât] par l’argent pour un besoin, ou un intérêt ou justice, il n’y a pas de problème » [Dans son livre Majmoû’ou l-Fatâwâ]

Important : Celui qui verse la zakât selon l’école de jurisprudence hanafite ne peut pas la donner à un nouveau converti. En effet les « mou-allafati qouloûbouhoum » cités dans le verset qui mentionne les ayants droit  à la zakât, il s’agit chez les hanafites des notables non-musulmans à qui on donnait la zakât pour qu’ils se convertissent à l’Islam et pour renforcer les musulmans. Ceci chez les hanafites était à l’époque du prophète (صلى الله عليه وسلم) et des compagnons, avant que l’Islam prenne son ampleur. Selon eux, cette catégorie n’est plus existante depuis le Califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb, car les musulmans n’ont plus besoin d’être renforcés par cela.
Quant aux autres écoles, ils ont défini cette catégorie comme étant les nouveaux convertis musulmans ou les notables musulmans convertis dont on espère que leur semblable rentrera en Islam grâce à la zakât qu’on donne à ce converti musulman ayant un statut chez les non-musulmans.

A savoir : Chez les hanafites la femme qui a sa suffisance paye la zakât pour elle-même. Ce n’est pas le mari qui la paye pour son épouse, sauf si l’épouse lui autorise explicitement ou tacitement.

Tchalabi (wahhabite) : ses propos takfiristes sur le tawassoul

Sujet : les wahhabites et le tawassoul

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans l’un de ses cours de wahhabisme, M’hamed Tchalabi a dit :

« Le tawassoul qui n’est pas permis, c’est par exemple le tawassoul par an-nabiyy (صلى الله عليه وسلم). Tu dis « bi jâhi n-nabiyy » ou  « atawassalou bi wajhi n-nabiyy » ou « bi jâhi foulân » tout cela ça rentre dans le chirk. Pourquoi ? Parce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) est mort […] tu ne peux pas faire le tawassoul avec le prophète qui est mort. Donc avec le prophète ce n’est pas permis, alors qu’en est-il de ce qui font le tawassoul avec des gens et des morts et des personnes dans les tombes et des waliyy etc. Tout cela ça rentre dans le chirk »

Informations utiles :

– M’hamed Tchalabi est un wahhabite Algérien né en 1953 près d’Alger. Il s’efforce depuis plusieurs années à diffuser l’idéologie mortifère de sa secte wahhabite sur internet. Il est très apprécié des jeunes wahhabites francophones.

– Ici il considère que le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم) serait interdit et que cela serait du chirk (association à Allâh). Il justifie cela en disant que le prophète est mort. Puis il fait une analogie en disant que puisque c’est interdit par le prophète alors ce n’est pas permis pour autre que lui et insiste en disant que cela est du chirk.

– Ainsi, ces propos de Tchalabi (wahhabite) sont d’une extrême gravité, car ils amènent à faire le takfîr (déclaration de mécréance) de l’ensemble des musulmans.

– En effet, le prophète (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [Rapporté par At-Tabarâni]

– Le tawassoul qu’il soit réalisé par le biais d’une personne vivante ou décédée, ou qu’il soit réalisé par des œuvres de vertus dans tous les cas c’est Allâh qui est Le Créateur de toutes choses.

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– D’ailleurs, de très nombreux savants ont réalisé textuellement le tawassoul par le degré (jâh) du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans leurs ouvrages, ce qui implique qu’ils seraient mécréants selon la compréhension étroite de Tchalabi (wahhabite). Parmi eux :

  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Je demande à Allâh de nous faire mourir sous Sa miséricorde avant l’arrivée de la fitnah par le degré (bi jâh) de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم و صحبه أجمعين) âmîn ! ». [Târîkhou l-Khoulafâ]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami qui a dit : « Que Allâh nous accorde une fin heureuse, dans le bien, ainsi qu’à ceux qui liront cet ouvrage, et qu’Il nous élève ainsi que eux au paradis par le degré (bi jâh) du maître des premiers et des derniers (c’est-à-dire le prophète mouhammad) … ». [Touhfatou z-Zouwwâr]
  • Le Chaykh Ibn ‘Achîr Al-Mâliki qui a dit : «Et je demande par lui (cet ouvrage) le profit en permanence, à notre Seigneur par le degré (bi jâh) du maître (sayyid) des gens [c’est-à-dire le prophète]». [Al-Mourchidou l-Mou’în]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ô Allâh nous faisons le tawassoul par le degré (bi jâh) de la plus agréée des créatures, celle qui a, selon Ton jugement, le plus éminent degré, notre maître (sayyidounâ), notre Prophète, mawlânâ Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) et par le degré (bi jâh) de tous les prophètes, les messagers, les gens de [la bataille de] Badr, tous les saints (awliyâ), les saints hautement véridiques (siddîqîn), les martyrs et les vertueux, de ne pas laisser un seul péché sans que Tu ne le pardonnes, un tourment sans que Tu nous en dégage, un défaut sans que Tu le caches, une dette sans que Tu nous en acquittes, un ennemi sans que Tu nous préserves de son mal, un malade sans que Tu lui accorde la guérison, ô Toi le plus Miséricordieux des miséricordieux, ô Seigneur des mondes » [Ad-Dourrou th-Thamîn]
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Mâliki a également confirmé le tawassoul du Chaykh Ibn ‘Achîr en disant : « Puis il a demandé à Allâh le profit permanent et continuel par cet ouvrage (nadhm) en réalisant le tawassoul par son degré (bi jâhi), c’est-à-dire par le degré (bi qadri) du maître de l’humanité (sayyid al-anâm), c’est-à-dire des créatures (صلى الله عليه وسلم)  » [Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Mouhammad Al-‘Ajloûni Ach-Châfi’i qui a dit : « Que Allâh fasse que nos actes se terminent par des actes de vertus, par le degré (bi jâh) de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [kachfou l-Khafâ]
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Alâ-ou d-Dîn, le fils du Chaykh Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Que Allâh leur pardonne, ainsi que ses enfants et ses Machaykh et tout ceux qui ont un droit sur lui, par le degré (bi jâh) du maître des prophètes et des envoyés (c’est-à-dire le prophète Mouhammad) » [Hâchiyah Qourrati l-‘Ouyoûni l-Akhyâr]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi qui a dit : « Nous demandons par lui, c’est-à-dire par cet ouvrage et son commentaire, le profit en permanence, c’est-à-dire constamment, à notre Seigneur, Allâh et non autre que Lui, par le degré (bi jâh c’est-à-dire bi hourmah), du maître de l’humanité (sayyid al-anâm) et il s’agit de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ibn Houmayd Al-Hambali qui a dit : « Je demande à Allâh soubhânahou wa ta’âlâ et par le degré (bi jâh) de Son prophète al-Moustafâ je fais le tawassoul » [As-Souhoubou l-Wâbilah]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a confirmé le tawassoul du Chaykh Ibn ‘Achîr en disant : « Puis il a demandé à Allâh le profit permanent et continuel par cet ouvrage (nadhm) en réalisant le tawassoul par son degré (bi jâhi), c’est-à-dire par le degré (bi qadri) du maître de l’humanité (sayyid al-anâm), c’est-à-dire des créatures, notre maître (mawlânâ) Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]
  • Le Chaykh ‘AbdoulLâh Al-Harari qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a fait que de parmi les causes pour que nos demandes soient réalisées, il y a le tawassoul par les prophètes et les saints durant leur vie et après leur mort, ainsi nous demandons à Allâh par leur biais en espérant par cela la réalisation de nos demandes. Nous disons donc : « Ô Allâh je Te demande par le degré (jâh) du Messager de Allâh de combler mes besoins et d’enlever mes difficultés », ou nous disons « Ô Allâh par le degré (jâh) de ‘Abdou l-Qâdir Al-Jaylani … » ou ce qui est similaire. Certes cela est permis, mais les wahhabites ont déclaré que cela est interdit, et par cela ils ont dévié de la voie des gens de la Sounnah » [Dans son livre Ach-Charhou l-Qawîm]
  • Et beaucoup d’autres…

– De nombreux savants ont également pratiqué le tawassoul par d’autres termes, comme en disant « bi haqqi » ou « bi hourmati » etc.

– Les propos de Tchalabi sont proches de ceux de son mentor Al-Fawzân (wahhabite) qui a lui aussi contredit l’unanimité en disant : « Il n’est pas permis de faire le tawassoul par le degré (bi jâhi) du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni par le degré d’autres que lui, car ceci est une innovation (bid’ah), et il n’y a aucune preuve de cette pratique, et ceci est du chirk (association)» [Dans son ouvrage « Fatâwa l-‘Aqîdah »]

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

Al-Fawzân (wahhabite) blâme la visite de la tombe du prophète

Sujet : la visite de la tombe du prophète

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

 

Lors de l’émission « Fatâwâ » diffusée à la télévision saoudienne, le wahhabite Al-Fawzân a été interrogé par la question suivante : est-ce qu’il est permis de voyager pour visiter la tombe du prophète ? Al-Fawzân (wahhabite) a répondu :

« لا هذا حرام و بدعة و شر. فلا يسافر الإنسان لأجل زيارة القبور لأن هذا وسيلة إلى الشرك »

« Non, cela est interdit (harâm), cela est une innovation (bid’ah) et cela est mauvais. La personne n’a pas à voyager pour visiter les tombes car cela mène à l’association (chirk)»

Informations utiles :

– Sâlih Ibn Fawzân Ibn ‘Abdi l-Lâh Al-Fawzân est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1354 de l’Hégire (c’est-à-dire en 1935) et il est toujours en vie. Ses écrits sont des sources d’égarement pour les personnes n’ayant que très peu de connaissances religieuses.

– Ici, nous voyons que le wahhabite Al-Fawzân considère que voyager pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) est interdit, que cela constitue une innovation et que cela mène au chirk. Que Allâh nous préserve de tels propos.

– Ces propos sont une attaque envers la communauté musulmane, à commencer par les compagnons. En effet il est rapporté que Bilâl Ibn Abî Rabâh (رضي الله تعالى عنه) a effectué un voyage depuis le Châm jusqu’à Al-Madînah pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم).

  • Le Chaykh As-Samhoûdi (m.911 H.) a dit : « [le grand compagnon] Bilâl (رضي الله تعالى عنه) lorsqu’il est venu du Châm pour visiter le prophète (صلى الله تعالى عليه وسلم ), il est venu à la tombe et s’est mis à pleurer auprès d’elle, et il y frotta son visage dessus. Et sa chaîne de transmission [de ce récit] est bonne (jayyid) comme cela a été dit précédemment. » [Dans son livre Wafâ-ou l-Wafâ]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki (m. 756 H.) a dit : « De parmi ceux, au sujet desquels il a été rapporté cela [le voyage pour visiter le prophète à sa tombe], de parmi les compagnons, il y a Bilâl Ibn Abî Rabâh, le Mou-adh-dhin du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم), il a voyagé depuis le Châm jusqu’à Médine pour visiter sa tombe (صلى الله عليه وسلم), et nous rapportons cela avec une chaîne de transmission jayyid (bonne) jusqu’à lui. Et de parmi ceux qui ont rapporté cela il y a le Hâfidh Abou l-Qâçim Ibn ‘Açâkir, par la chaîne de transmission que l’on va mentionner, et a rapporté cela également le Hâfidh Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Ghaniyy Al-Maqdiçi dans « Al-Kamâl » lors de la biographie de Bilâl […], et parmi ceux qui ont rapporté cela, il y a aussi le Hâfidh Abou l-Hajjâj Al-Mizzi » [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami (m. 974 H.) a dit : « Il est parvenu par le biais d’une chaîne de transmission jayyid (bonne) que Bilâl (رضي الله عنه)  a voyagé du Châm jusqu’au messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) pour le visiter» [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • Beaucoup d’autres savants ont rapporté cela de lui. Cette visite de Bilâl (رضي الله عنه) auprès de la tombe du prophète s’est déroulé durant le Califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه). Pourtant, ni ‘Oumar (رضي الله عنه), ni aucun autres compagnons n’a blâmé Bilâl (رضي الله عنه) pour son voyage qui était dans l’objectif de visiter le prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Ainsi, selon le wahhabite Al-Fawzân, Bilâl Al-Habachi aurait commis un acte interdit et une innovation blâmable menant au chirk dans le fait de voyager pour visiter la tombe du messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم).

– Parmi les preuves du caractère recommandé de la visite de la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم), il y a le hadîth sahîh (authentique) :

« من زار قبري وجبت له شفاعتي »

[ce qui a pour sens ] : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession ».

– Ce Hadîth est rapporté par un grand nombre de Houffâdh (spécialistes de la science du Hadîth). Parmi eux il y a :

  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni ;
  • Le Hâfidh Al-Bazzâr ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi ;
  • Al-Qâdi ‘Iyâd [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Et autres.

Parmi les savants qui ont authentifié ce Hadîth, il y a :

  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Le Hâfidh Al-‘Alâ-i ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti ;
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi ;
  • Le Hâfidh As-Samhoûdi ;
  • et beaucoup d’autres. Adh-Dhahabi a été en accord avec eux.

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité, tout comme l’ont mentionné de nombreux autres savants. Parmi eux :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit : « La visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه).» [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est recommandé (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah» [Dans son livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatre et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– Malgré cela Ibnou Taymiyah et ses adeptes ont rejeté la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour suivre leur passion. En effet Ibnou Taymiyah a contredit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en interdisant la visite de sa tombe. Les savants lui ont vivement répliqué. Pour plus d’informations, consultez cet article : Ibnou Taymiyah interdit de rendre visite au prophète.

– De même, le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dénonce Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite) qui déclarait mécréant ceux qui visitent la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Dans son livre Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah].

– D’autres wahhabites ont tenu des propos similaires à ceux d’Al-Fawzân, comme ‘Outhmân Al-Khamîs qui a dit : « Voyager pour visiter la tombe du prophète, cela n’est pas permis  » [Dans une vidéo disponible sur youtube]

– Voir d’autres articles concernant la visite de la tombe du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : ici.