Ar-Rouhayli (wahhabite) ment sur le tawassoul

Sujet : les wahhabites et le tawassoul

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans l’une de ses vidéos, le wahhabite Soulaymân Ar-Rouhayli a dit mensongèrement :

« الصحابة رضوان الله عليهم لم يتوسلوا بالنبي صلى الله عليه و سلم بعد موته أي لم يتوسلوا إلى الله بالنبي صلى الله عليه و سلم بعد موته و لا بجاه النبي صلى الله عليه و سلم بعد موته و إنما كانوا يتوسلون بدعاء الصالحين  »

« Les compagnons  (رضوان الله عليهم) n’ont pas fait le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه و سلم) après sa mort. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas fait le tawassoul envers Allâh par le biais du prophète (صلى الله عليه و سلم) après sa mort, ni par le « jâh » (degré) du prophète (صلى الله عليه و سلم) après sa mort, mais ils ne faisaient le tawassoul que par les invocations des vertueux »

Informations utiles :

– Soulaymân Ar-Rouhayli est un wahhabite Saoudien qui est né à Médine en 1966. Il a étudié le wahhabisme auprès des plus grands leaders de la mouvance sectaire tels que Ibn Bâz, Ibn ‘Outhaymîn, Al-Albâni et Aboû Bakr Al-Jazâ-iri. Il fait partie des personnalités que les wahhabites s’efforcent à mettre le plus en avant ces derrières années au point de lui attribuer un poste d’enseignant dans l’Université wahhabite de Médine. Ainsi, ses cours sont une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici, nous voyons que Ar-Rouhayli (wahhabite) transmet une information fausse et mensongère. En effet, il prétend que les compagnons n’ont pas réalisé le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم) après sa mort.

– Pour réfuter cette prétention mensongère, il est suffisant de mentionner le hadîth authentique (sahîh) rapporté par l’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) At-Tabarâni :

   

– Il est mentionné dans ce hadîth authentique (sahîh) que des compagnons ont réalisé le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم) après sa mort avec les termes :

« اللهم إني أسألك وأتوجه إليك بنبينا محمد صلى الله عليه وسلم نبي الرحمة يا محمد إني أتوجه بك إلى ربي فيقضي لي حاجتي »

« Ô Allâh, je Te demande et je T’adresse mon invocation par le degré de notre prophète Mouhammad, le prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad, j’adresse mon invocation par ton degré à mon Seigneur concernant mon affaire pour qu’elle me soit réglée »

– Retrouvez l’article intégral au sujet de ce hadîth : ici.

– Pour réfuter les paroles mensongères de Ar-Rouhayli (wahhabite), il est également suffisant de mentionner le hadîth authentique (sahîh) rapporté par l’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Al-Bayhaqi (et d’autres) :

 

– Il est mentionné dans ce hadîth authentique (sahîh) qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) et a dit :

« يا رسول الله استسق الله لأمتك فإنهم قد هلكوا »

« Ô Messager de Allâh, demande la pluie pour ta communauté,  ils sont sur le point de périr »

– Retrouvez l’article intégral au sujet de ce hadîth : ici.

– Ainsi, il apparait très clairement que Ar-Rouhayli (wahhabite) diffuse des informations mensongères qui sont contraires à ce qui est parvenu de manière authentique (sahîh) dans les livres de hadîth.

– En effet, le prophète (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [Rapporté par At-Tabarâni]

– Le tawassoul qu’il soit réalisé par le biais d’une personne vivante ou décédée, ou qu’il soit réalisé par des œuvres de vertus dans tous les cas c’est Allâh qui est Le Créateur de toutes choses.

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– Sachez également que certains leaders du wahhabisme, ont osé dire que le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم) serait du chirk. Parmi eux :

  • Al-Fawzân (wahhabite) a dit : « Il n’est pas permis de faire le tawassoul par le degré (bi jâhi) du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni par le degré d’autres que lui, car ceci est une innovation (bid’ah), et il n’y a aucune preuve de cette pratique, et ceci est du chirk (association)» [Dans son ouvrage « Fatâwa l-‘Aqîdah »]
  • M’hamed Tchalabi (wahhabite) a dit : « Le tawassoul qui n’est pas permis, c’est par exemple le tawassoul par an-nabiyy (صلى الله عليه وسلم). Tu dis « bi jâhi n-nabiyy » ou  « atawassalou bi wajhi n-nabiyy » ou « bi jâhi foulân » tout cela ça rentre dans le chirk. Pourquoi ? Parce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) est mort […] tu ne peux pas faire le tawassoul avec le prophète qui est mort. Donc avec le prophète ce n’est pas permis, alors qu’en est-il de ce qui font le tawassoul avec des gens et des morts et des personnes dans les tombes et des waliyy etc. Tout cela ça rentre dans le chirk » [Enregistrement audio]

– D’ailleurs, de très nombreux savants ont réalisé textuellement le tawassoul par le degré (jâh) du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans leurs ouvrages, ce qui implique qu’ils seraient mécréants selon la compréhension étroite de Tchalabi (wahhabite) et de Fawzân (wahhabite). Parmi eux :

  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Je demande à Allâh de nous faire mourir sous Sa miséricorde avant l’arrivée de la fitnah par le degré (bi jâh) de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم و صحبه أجمعين) âmîn ! ». [Târîkhou l-Khoulafâ]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami qui a dit : « Que Allâh nous accorde une fin heureuse, dans le bien, ainsi qu’à ceux qui liront cet ouvrage, et qu’Il nous élève ainsi que eux au paradis par le degré (bi jâh) du maître des premiers et des derniers (c’est-à-dire le prophète mouhammad) … ». [Touhfatou z-Zouwwâr]
  • Le Chaykh Ibn ‘Achîr Al-Mâliki qui a dit : «Et je demande par lui (cet ouvrage), le profit en permanence, à notre Seigneur par le degré (bi jâh) du maître (sayyid) des gens [c’est-à-dire le prophète]». [Al-Mourchidou l-Mou’în]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ô Allâh nous faisons le tawassoul par le degré (bi jâh) de la plus agréée des créatures, celle qui a, selon Ton jugement, le plus éminent degré, notre maître (sayyidounâ), notre Prophète, mawlânâ Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) et par le degré (bi jâh) de tous les prophètes, les messagers, les gens de [la bataille de] Badr, tous les saints (awliyâ), les saints hautement véridiques (siddîqîn), les martyrs et les vertueux, de ne pas laisser un seul péché sans que Tu ne le pardonnes, un tourment sans que Tu nous en dégage, un défaut sans que Tu ne le caches, une dette sans que Tu nous en acquittes, un ennemi sans que Tu nous préserves de son mal, un malade sans que Tu lui accorde la guérison, ô Toi le plus Miséricordieux des miséricordieux, ô Seigneur des mondes » [Ad-Dourrou th-Thamîn]
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Mâliki a également confirmé le tawassoul du Chaykh Ibn ‘Achîr en disant : « Puis il a demandé à Allâh le profit permanent et continuel par cet ouvrage (nadhm) en réalisant le tawassoul par son degré (bi jâhi), c’est-à-dire par le degré (bi qadri) du maître de l’humanité (sayyid al-anâm), c’est-à-dire des créatures (صلى الله عليه وسلم)  » [Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Mouhammad Al-‘Ajloûni Ach-Châfi’i qui a dit : « Que Allâh fasse que nos actes se terminent par des actes de vertus, par le degré (bi jâh) de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [kachfou l-Khafâ]
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Alâ-ou d-Dîn, le fils du Chaykh Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Que Allâh leur pardonne, ainsi que ses enfants et ses Machaykh et tout ceux qui ont un droit sur lui, par le degré (bi jâh) du maître des prophètes et des envoyés (c’est-à-dire le prophète Mouhammad) » [Hâchiyah Qourrati l-‘Ouyoûni l-Akhyâr]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi qui a dit : « Nous demandons par lui, c’est-à-dire par cet ouvrage et son commentaire, le profit en permanence, c’est-à-dire constamment, à notre Seigneur, Allâh et non autre que Lui, par le degré (bi jâh c’est-à-dire bi hourmah), du maître de l’humanité (sayyid al-anâm) et il s’agit de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ibn Houmayd Al-Hambali qui a dit : « Je demande à Allâh soubhânahou wa ta’âlâ et par le degré (bi jâh) de Son prophète al-Moustafâ je fais le tawassoul » [As-Souhoubou l-Wâbilah]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a confirmé le tawassoul du Chaykh Ibn ‘Achîr en disant : « Puis il a demandé à Allâh le profit permanent et continuel par cet ouvrage (nadhm) en réalisant le tawassoul par son degré (bi jâhi), c’est-à-dire par le degré (bi qadri) du maître de l’humanité (sayyid al-anâm), c’est-à-dire des créatures, notre maître (mawlânâ) Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]
  • Le Chaykh ‘AbdoulLâh Al-Harari qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a fait que de parmi les causes pour que nos demandes soient réalisées, il y a le tawassoul par les prophètes et les saints durant leur vie et après leur mort, ainsi nous demandons à Allâh par leur biais, en espérant par cela la réalisation de nos demandes. Nous disons donc : « Ô Allâh je Te demande par le degré (jâh) du Messager de Allâh, de combler mes besoins et d’enlever mes difficultés », ou nous disons « Ô Allâh par le degré (jâh) de ‘Abdou l-Qâdir Al-Jaylani … » ou ce qui est similaire. Certes cela est permis, mais les wahhabites ont déclaré que cela est interdit, et par cela ils ont dévié de la voie des gens de la Sounnah » [Dans son livre Ach-Charhou l-Qawîm]
  • Et beaucoup d’autres…

– De nombreux savants ont également pratiqué le tawassoul par d’autres termes, comme en disant « bi haqqi » ou « bi hourmati » etc.

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort, ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens, ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ, ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue, ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir, est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

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