Sujet : Les sortes d’innovations.
L’Imâm An-Nawawi dans son livre « Tahdhîbou l-‘Asmâ-i wa l-Loughât » (tome 3 page 22 de cette édition) a dit :
« البدعة بكسر الباء في الشرع هي: إحداث ما لم يكن في عهد رسول الله صلّى الله عليه وءاله وسلم، وهي منقسمة إلى حسنة وقبيحة.
قال الإمام الشيخ المجمع على إمامته وجلالته وتمكنه في أنواع العلوم وبراعته أبو محمد عبد العزيز ابن عبد السلام رحمه الله ورضي عنه في ءاخر كتاب القواعد: البدعة منقسمة إلى: واجبة ومحرمة ومندوبة ومكروهة ومباحة. قال: والطريق في ذلك أن تعرض البدعة على قواعد الشريعة، فإن دخلت في قواعد الإيجاب فهي واجبة أو في قواعد التحريم فمحرمة أو الندب فمندوبة أو المكروه فمكروهة أو المباح فمباحة »
« L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islâm, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager (صلى الله عليه وسلم), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation.
L’Imâm, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Aboû Mouhammad ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm, que Allâh lui fasse miséricorde et que Allâh l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawâ’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islâm, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ».
Informations utiles :
– L’imâm, le Hâfidh Abou Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tous étudiant en science de la religion et pour tous savant. Il a écrit d’autres livres tels que « riyâd as-sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.
- Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
- Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
- Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes» [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]
– Ici, il donne la définition de la bid’ah (innovation) dans la Loi de l’Islam, et explique qu’elle se divise en bonne et mauvaise innovation puis il cite l’Imâm ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm.
– Chaykhou l-Islâm ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 à Damas et il est décédé en 660 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était du madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite.
- An-Nawawi a dit à son sujet : «L’Imâm, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait» [Tahdhîbou l-‘Asmâ-i wa l-Loughât]
– Ici le Chaykh Ibnou ‘Abdi s-Salâm a expliqué que l’innovation se divise en 5 catégories, à savoir : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise.
– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].
– D’ailleurs, l’Imâm An-Nawawi a utilisé ce hadîth comme preuve dans le fait qu’il existe des bonnes innovations [Charh Sahîh Mouslim]
– Quant au hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), c’est un hadîth dont les termes sont générales mais dont le sens est restreint, c’est-à-dire que ce ne sont pas toute les innovations -dans l’absolu- qui sont de l’égarement, mais il s’agit des innovations qui contredisent la religion. Ainsi ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].
– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’innovation (bid’ah) :ici.
1 Commentaire
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je suis très fière de cette informations
[…] – Dans ce passage, l’Imam An-Nawawi nous renvoi a l’un de ses autres ouvrages « Tahdhib al-Asma wa l-Loughat » dans lequel il a dit : « l’innovation (al-bid3ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager, elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad 3Abdou l-3Aziz Ibnou 3Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa3id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ». Fin de citation de An-Nawawi. Voir l’article a ce sujet : ici. […]