Sujet : Allâh existe sans endroit par unanimité.
 
    
 
L’instance religieuse Egyptienne « Dâr al-Iftâ Al-Misriyyah » en date du 06 décembre 2005 et sous le n°4307, a émise la Fatwâ suivante :
« الســــؤال:
أنا طالب بكلية الشريعة وقد تعلمت ودرست في علم العقيدة : أن الله موجود بلا مكان ولا يتحيز في أي جهة ، فأفتوني في ذلك ؛ حيث إن هناك بعض من يتهجم على عقيدة الأزهر .
الـجـــواب :
من ثوابت العقيدة عند المسلمين أن الله تعالى لا يحويه مكان ولا يحده زمان ؛ لأن المكان والزمان مخلـوقان ، وتعالى الله سبحانه أن يحيط به شيء من خلقه ، بل هو خالق كل شيء ، وهو المحيط بكل شيء ، وهذا الاعتقاد متفق عليه بين المسلمين لا يُنكره منهم مُنكِرٌ ، وقد عبَّر عن ذلك أهل العلم بقولهم :  » كان الله ولا مكان ، وهو على ما كان قبل خلق المكان ؛ لم يتغير عما كان  » .
 ومن عبارات السلف الصالح في ذلك : قول الإمام جعفر الصادق عليه السلام :  » مَنْ زعم أن الله في شيء أو من شيء أو على شيء فقد أشرك ؛ إذ لو كان في شيء لكان محصورًا ، ولو كان على شيء لكان محمولا ، ولو كان من شيء لكان مُحْدَثًا  » ا هـ .
 وقيل ليحيى بن معاذ الرازي : أَخْبِرْنا عن الله عز وجل ، فقال : إله واحد ، فقيل له : كيف هو ؟ قال : ملك قادر ، فقيل له : أين هو ؟ فقال : بالمرصاد ، فقال السائل : لم أسألك عن هذا ؟ فقال : ما كان غير هذا كان صفة المخلوق ، فأما صفته فما أخبرت عنه . 
وسُئِل ذو النون المصري رضي الله عنه عن قوله تعالى { الرَّحْمَنُ عَلَى العَرْشِ اسْتَوَى } ، فقـال :  » أثبت ذاته ونفى مكانه ؛ فهو موجود بذاته والأشياء بحكمته كما شاء  » ا هـ . 
وأما ما ورد في الكتاب والسنة من النصوص الدالة على علو الله عز وجل على خلقه فالمراد بها علو المكانة والشرف والهيمنة والقهر ؛ لأنه تعالى منـزه عن مشابهة المخلوقين ، وليست صفاته كصفاتهم ، وليس في صفة الخالق سبحانه ما يتعلق بصفة المخلوق من النقص ، بل له جل وعلا من الصفات كمالُها ومن الأسماء حُسْنَاها ، وكل ما خطر ببالك فالله تعالى خلاف ذلك ، والعجز عن درك الإدراكِ إدراكُ ، والبحث في كنه ذات الرب إشراكُ . 
وعقيدة الأزهر الشريف هي العقيدة الأشعرية وهي عقيدة أهل السنة والجماعة ، والسادة الأشاعرة رضي الله تعالى عنهم وأرضاهم هم جمهور العلماء من الأمة ، وهم الذين صَدُّوا الشبهات أمام المَلاَحِدَةِ وغيرهم ، وهم الذين التزموا بكتاب الله وسنة سيدنا رسول الله صلى الله عليه وآله وسلم عبر التاريخ ، ومَنْ كفّرهم أو فسّقهم يُخْشَى عليه في دينه .
 قال الحافظ ابن عساكر رحمه الله في كتابه  » تبيين كذب المفتري ، فيما نسب إلى الإمام أبي الحسن الأشعري  » :  » اعلم وفقني الله وإياك لمرضاته ، وجعلنا ممن يتقيه حق تقاته ، أن لحوم العلماء مسمومة ، وعادة الله في هتك أستار منتقصيهم معلومة ، وأن من أطلق عليهم لسانه بالثلب ، ابتلاه الله قبل موته بموت القلب  » ا هـ . 
والأزهر الشريف هو منارة العلم والدين عبر التاريخ الإسلامي ، وقد كوَّن هذا الصرحُ الشامخُ أعظم حوزة علمية عرفتها الأمة بعد القرون الأولى المُفَضَّلة ، وحفظ الله تعالى به دينه ضد كل معاند ومشكك ؛ فالخائض في عقيدته على خطر عظيم ، ويُخْشَى أن يكون من الخوارج والمرجفين الذي قال الله تعالى فيهم : 
{ لَئِن لَّمْ يَنتَهِ المُنَافِقُونَ وَالَّذِينَ فِى قُلُوبِهِم مَّرَضٌ وَالْمُرْجِفُونَ فِى المَدِينَةِ لَنُغْرِيَنَّكَ بِهِمْ ثُمَّ لاَ يُجَاوِرُونَكَ فِيهَا إِلا قَلِيلًا } (الأحزاب 60).
 والله سبحانه وتعالى أعلم »
« La question :
Je suis étudiant à la faculté de la Charî’ah (Droit Islamique). J’ai appris et étudié dans la science de la croyance (‘aqîdah) que Allâh existe sans endroit et n’est limité par aucune direction. Merci de m’éclairer à ce sujet, car il y a des gens qui s’en prennent à la croyance d’al-Azhar.
La réponse :
L’un des principes confirmés de la croyance (‘aqîdah) des musulmans est que Allâh n’est pas circonscrit dans un endroit et n’est pas limité dans le temps. En effet, l’endroit et le temps sont deux créatures, et Allâh soubhânah est exempt du fait d’être entouré par une de Ses créatures.  Il est, au contraire, Le Créateur de toute chose et Il englobe parfaitement toute chose [par Sa science]. Cette croyance fait l’unanimité des musulmans, et nul parmi eux ne la rejette.
Les savants exprimèrent cela en disant : « Allâh existe [de toute éternité] alors que n’existait aucun endroit, et Il est maintenant comme Il a toujours été avant la création des endroits, sans le moindre changement. »
Parmi les expressions que nous tenons de nos pieux prédécesseurs (As-Salafou s-Sâlih) figure cette parole de l’Imâm Ja’far as-Sâdiq (‘alayhi s-salâm) : « Celui qui prétend que Allâh est dans quelque chose, ou issu de quelque chose, ou au-dessus de [ou sur] quelque chose a commis du chirk (c’est-à-dire : adorer autre que Allâh), car s’Il était au-dessus de [ou sur] quelque chose Il serait porté, s’Il était dans quelque chose, Il serait limité, s’Il était issu de quelque chose, Il serait entré en existence (c’est-à-dire créé)».
Quelqu’un demanda à Yahyâ ibn Mou’âdh Ar-Râzi : « Parle-nous de Allâh ‘azza wa jall ». Yahyâ ibn Mou’âdh  répondit : « Il est un Dieu unique. » On lui demanda : « Comment est-Il ? » Yahyâ répondit : « Un Seigneur tout-puissant ». On lui dit ensuite : « Où est-Il ? » Yahyâ répondit : « Bi l-Mirsâd [cela signifie que Allâh voit et entend toute chose] » La personne qui l’interrogeait objecta : « Ma question ne porte pas sur cela ! ».  Alors Yahyâ lui dit : « Ce qui est autre que cela est un attribut de la créature. Quant à Ses attributs, ils sont tels que je viens de te les citer. » »
Et une personne interrogea Dhoun-Noûn al-Misri, au sujet de la parole de Allâh ta’âlâ : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ). Il répondit : « Il affirma Son Être et nia toute localisation à son sujet, car Il existe de par Son Être tandis que toute autre chose existe par Sa sagesse, et conformément à Sa volonté. »
Pour ce qui est des textes rapportés du Livre (le Qour-ân) ou de la Sounnah qui indiquent le ‘Oulouww [l’élévation] de Allâh par rapport à Ses créatures, il s’agit de l’élévation du rang (makânah), de l’honneur (charaf), de l’emprise (haymanah), et de la domination (qahr) [et non une élévation physique par l’endroit et la direction]. En effet Allâh ta’âlâ n’a pas la moindre ressemblance avec Ses créatures et Ses attributs ne sont pas du tout semblable aux leurs. Et il n’y a rien dans les attributs du Créateur soubhânah qui aurait une similarité avec les attributs des créatures, ce qui indiquerait une imperfection ; au contraire, Il a les attributs de perfection et à Lui appartiennent les noms sublimes.
Et tout ce qui est susceptible de parvenir à ton esprit, Allâh en est différent. Réaliser son incapacité à parvenir à connaître la réalité de Allâh est en soi une connaissance, et chercher à atteindre la réalité du Seigneur est un acte d’association (chirk).
La croyance d’Al-Azhar Ach-Charîf est conforme à la croyance Ach’arite qui est la croyance de Ahlou s-Sounnah wal-jamâ’ah (les sunnites). Les maîtres Ach’arites (رضي الله تعالى عنهم وأرضاهم) constituent la majorité des savants de la communauté. Ce sont eux qui ont réfuté les fausses allégations des irréligieux et autres qu’eux. Ce sont eux qui se sont attachés au Qour-ân et à la Sounnah de notre maître Mouhammad (صلى الله عليه وآله وسلم) tout au long de l’histoire. Quiconque les rend mécréants ou les accuse d’égarement, sa religion est en péril. 
Al-Hâfidh Ibn ‘Açâkir (رحمه الله) dit dans son ouvrage « Tabyîn kadhibi l-mouftarî fîmâ nousiba ila l-Imâm Abi l-Haçan al-Ach’ari » : « Sache, puisse Dieu nous accorder Son agrément et nous accepter parmi ceux qui Le craignent et Le redoutent comme il se doit, que la chair des savants est empoisonnée [Ceci est une allusion au fait que Allâh a comparé le fait de parler en mal de son frère musulman sans droit au fait de manger de sa chair. Donc ceci signifie que celui qui parle en mal des savants sans droit se nuit à lui-même, car c’est comme s’il mangeait de la chair empoisonnée]. Par une loi divine bien connue, ceux qui les dénigrent sont blâmés. Quiconque pratique à leur égard la médisance sera éprouvé par la mort de son cœur avant son décès. »
 Al-Azhar ach-Charîf a été un phare du savoir et de la religion à travers l’histoire Islamique. Cet éminent édifice a constitué le plus grand centre scientifique que la communauté a connu, après les premiers siècles honorés. Allâh en a fait une cause pour préserver la religion contre les détracteurs et les incrédules. Celui qui dénigre la croyance d’Al-Azhar s’expose à un grand péril et il est à craindre qu’il soit du nombre des khawârij ou des fauteurs de troubles dont Allâh dit [dans le sens : ] « Certes, si les hypocrites, ceux qui ont la maladie au cœur, et les semeurs de troubles à Médine ne cessent pas, Nous t’inciterons contre eux, et alors, ils n’y resteront que peu de temps en ton voisinage. » 
Et Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ sait plus que tout autre.»
Informations utiles :
– Dârou l-Iftâ al-Misriyyah est une instance religieuse Égyptienne fondée l’an 1313 H. (1895 c). Elle est étroitement liée à l’Université Islamique Al-Azhar et ses Chouyoûkh.
– Dans cette Fatwâ émise en 2005 il est confirmé l’unanimité des musulmans sur le fait que Allâh existe sans endroit. En effet, tout les musulmans ont pour croyance que Allâh existe sans endroit et sans direction. Cette unanimité a été mentionnée par de nombreux savants tels que :
- L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi [Al-Farqou bayna l-Firaq],
- L’Imâm Al-Jouwayni [Al-Irchâd],
- L’Imâm Ar-Râzi [Dans son tafsîr],
- Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari [Rapporté par le Chaykh Al-’Azzâmi],
- Le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi [Fourqânou l-Qour-ân],
- Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni [Barâ-atou l-Ach’ariyyîn],
- Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)],
- Le Chaykh Ach-Chanqîti [Al-Âyatou-l Mouhkamât],
- L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi qui a dit : « L’ensemble de la communauté Islamique est sur la croyance que Allâh est exempt de l’incarnation dans les endroits, et qu’Il est exempt de la direction, c’est-à-dire d’être au-dessus de quelque chose, ou en dessous, ou à droite, ou à gauche, ou derrière ou devant. Et on ne dit pas que Allâh serait en contact par Son Être avec quelque chose, ou qu’Il serait séparé de quelque chose, ainsi on ne dit pas que Allâh serait séparé du monde, ou en contact avec lui » [Rapporté par le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
- Le Mouhaddith Al-Harari,
- Et beaucoup d’autres [voir : ici]
– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :
- L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
- L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
- Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]
– Il est mentionné au sein de cette Fatwâ la célèbre parole de l’Imâm Ja’far as-Sâdiq qui a dit que Allâh n’est ni dans quelque chose, ni issu de quelque chose, ni au-dessus de quelque chose, et que la croyance en l’une de ces choses là est du chirk (qui est une forme de mécréance). De nos jours, certains égarés ont pour croyance que Allâh serait dans le ciel, ou bien qu’Il est au-dessus du Trône. A’oûdhoubi l-Lâh. Que Allâh nous accorde une bonne compréhension de la science du Tawhîd et qu’Il nous préserve du chirk.
– Cette parole de l’Imâm Ja’far As-Sâdiq a été rapportée par de nombreux savants, parmi eux :
- L’Imâm Al-Baqillâni [Al-Insâf]
- L’Imâm Al-Qouchayri [Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah]
- Le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi [Dans son Charh ‘Aqîdati l-Imâm Al-Ghazâli]
- L’Imâm As-Samarqandi en des termes proches [Charh Al-Fiqh Al-Akbar]
- Et autres… Comme dans le livre « ‘Aqîdah al-Mouslimîn » qui est un livre approuvé par la section des fondements de la religion (Ousoûl ad-Dîn) de l’Université Al-Azhar [‘Aqîdatou l-Mouslimîn]
– L’Imâm Ja’far As-Sâdiq: Il est Aboû ‘Abdi l-Lâh, Ja’far fils de Mouhammad Al-Bâqir, fils de Zaynou l-‘Âbidin ‘Ali fils de Al-Houçayn, le fils de l’Imâm ‘Ali Ibnou Abî Tâlib et Fâtimah (رضي الله عنهم), la fille du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il est également descendant du Calife Aboû Bakr As-Siddîq (رضي الله عنه) de par son ascendance maternelle. Il est parmi les grands Imam du Salaf. Il est né en 83 à Médine et est décédé en 148 de l’Hégire à Médine également, et fût enterré dans le cimetière d’Al-Baqî’. Il faisait partie des maîtres des gens de la famille du Prophète (صلى الله عليه وسلم) dans la jurisprudence, dans la science et par le mérite.
– Il est cité dans cette Fatwâ la parole du Chaykh Yahyâ ibn Mou’âdh Ar-Râzi, lorsque quelqu’un lui demanda « où est Allâh ? », il lui a fait comprendre qu’on ne pose pas cette question au sujet du Créateur (c’est-à-dire au sujet de Allâh) mais que cette question se pose uniquement au sujet des créatures. Cette citation a été rapportée de lui par l’Imâm Al-Qouchayri [Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah] et par l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm.
– Les savants de l’Islâm ont dit qu’il est interdit de dire « où ? » au sujet de Allâh, car Il est Le Créateur de l’endroit. Retrouvez d’autres articles à ce sujet : ici.
– L’Imâm Al-Bayhaqi a rapporté que le compagnon Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنه) a interprété la parole de Allâh “إن ربك لبالمرصاد” (Inna Rabbaka labi l-mirsâd) par le fait que Allâh entend et voit.
– Le Chaykh Aboû Zakariyyâ Yahyâ ibn Mou’âdh ibn Ja’far Ar-Râzi est un savant du salaf, il est décédé en 258 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1175 ans.
– Il est également mentionné dans cette Fatwâ la parole de Dhou n-Noûn Al-Misri qui a été interrogé au sujet du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) et il n’a pas répondu que ce verset signifierait que Allâh est assis, ou établit, ou installé, ou au dessus du trône comme le prétendent à tord les assimilationnistes (mouchabbihah). Au contraire il a répondu que Allâh a confirmé Son Être et a nié toute localisation à Son sujet. Voila comment nos pieux prédécesseurs (Salaf as-Sâlih) ont compris ce verset.
– Cette citation de l’Imâm Dhou n-Noûn Al-Misri a été rapportée par l’Imâm Al-Qouchayri [Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah], et par l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm dans son livre Hallou r-Roumoûz.
– D’autres citations de savants au sujet du verset : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) et des versets similaires sont disponible [Retrouvez : ici].
– L’Imâm Dhoun-Noûn Abou l-Fayd Thawbân Ibnou Ibrâhîm al-Misri est grand savant du salaf, il est décédé en 245 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1190 ans. Il fût l’un des élèves de l’Imâm Mâlik (رحمه الله), et il est connu pour sa sagesse, son éloquence et son ascétisme.
– Egalement il est dit dans cette Fatwâ que ce qui est parvenu dans les textes du Qour-ân et du Hadîth concernant le ‘Oulouww (l’élévation) de Allâh, le sens en est l’élévation par le mérite ou la domination, et il ne s’agit pas d’une élévation spatiale (par l’endroit et la direction). De nombreux savants ont mentionné cela dans leurs ouvrages. Parmi eux :
– Egalement il est mentionné une belle parole de tawhîd : «Et tout ce qui est susceptible de parvenir à ton esprit, Allâh en est différent» qui a été dites en des termes proches par l’Imâm Ahmad Ibn Hambal, l’Imâm Dhou n-Noûn Al-Misri et l’Imâm Ach-Châfi’i.
– Puis il est cité la parole : « Réaliser son incapacité à parvenir à connaître la réalité de Allâh est en soi une connaissance, et chercher à atteindre la réalité du Seigneur est un acte d’association (chirk)» qui a été dites en des termes proches par le Calife bien guidé Aboû Bakr As-Siddîq (رضي الله عنه) [Rapporté par Az-Zarkachi].
– Ensuite il est mentionné que la croyance des Ach’arites est la croyance des gens de  Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah (les sunnites). Et que les Ach’arites constituent la majorité de la communauté musulmane et ceux sont eux qui se sont attaché au Qour-ân et à la Sounnah et qui ont défendu et préservé la religion de l’Islâm par la volonté de Allâh.
- L’Imâm Az-Zabîdi Al-Hanafi a dit : « Quand on parle de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah, on vise les Ach’arites et les Matouridites » [Dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn]
- Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit  : « Les gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah, ce sont les Ach’arites et les Matouridites » [Dans son livre Raddou l-mouhtâr ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr]
- Le Chaykh Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « Sache que Abou l-Haçan Al-Ach’ari n’a pas innové une nouvelle voie mais il a raffermi et résumé la voie du Salaf et il a défendu ce sur quoi étaient les compagnons du Messager de Allâh. Donc se réclamer de lui est dû au fait qu’il a délimité la voie du Salaf et qu’il s’y est attaché, qu’il a amené les preuves et arguments sur cette voie. Celui qui le suit en cela dans cette argumentation est appelé Ach’arite » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]
- L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Jusqu’à ce que le tour vienne à notre Chaykh Abou l-Haçan Al-Ach’ari, que Allâh lui fasse miséricorde. Il n’a pas innové dans la religion agréée par Allâh quoi que se soit. Il n’a pas amené de mauvaises innovations mais a repris les paroles des compagnons, des successeurs et ceux qui les ont suivis parmi les Imams dans les fondements de la religion et les a approuvées en ajoutant plus de commentaires, plus d’explications. Et ce qu’il a dit au sujet des fondements et ce qu’il a amené dans les lois est correct par la raison contrairement à ce qu’ont prétendu les gens qui suivent leurs passions. Ainsi dans ses explications, il y a eu un renfort pour appuyer Ahlou s-Sounnati wa l-Jamâ’ah de la part des Imâms comme Aboû Hanîfah, comme Soufyân Ath-Thawri parmi les gens de Al-Koûfah, comme Al-Awzâ’i et d’autres parmi les gens de Ach-Châm, comme Mâlik, comme Ach-Châfi’i, des gens de deux Haram c’est-à-dire La Mecque et Médine, Ahmad Ibnou Hanbal et d’autres parmi les spécialistes du Hadîth comme Al-Boukhâri et Mouslim, les Imâms des spécialistes du Hadîth et les Hâfidh des Sounan sur lesquels est basée la Loi agréée par Allâh, que Allâh les agrée tous ». [Tabyîn kadhabi l-mouftarî]
- L’Imâm, l’illustre savant ‘Ali As-Sa’îdi Al-‘Adawi Al-Mâliki (m.1189 h.) a dit : « Le terme « Ahlou l-Haqq (gens de la vérité) » désigne les gens de Ahlou s-Sounnah : les Ach’arites et les Matouridites ou ce qui est visé par cela sont ceux qui sont sur la voie du Messager de Allâh (صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ وَسَلَّمَ), donc cela englobe également ceux qui étaient avant l’arrivé des deux chaykh, c’est-à-dire Abou l-Hassan Al-Ach’ari et Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi » [Dans sa hâchiyah du livre Kifâyatou t-Tâlibi r-Rabbâni ‘alâ Riçâlati Bni Abî Zayd Al-Qayrawâni]
– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autres ont dit 330 ou 333) (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l Jamâ’ah. Consultez sa biographie : ici.
- L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Ach’ari est le savant à la tête du 3ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
- Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit de lui : « Al-Ach’ari est l’Imâm de Ahlou s-Sounnah » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
- Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « Nous disons que Ach-Châfi’i, Mâlik, Aboû Hanîfah, Ahmad Ibn Hanbal, Al-Awzâ’i, et le reste des moujtahidîn sont sur la bonne guidée de leur Seigneur, et que Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un Imâm de la Sounnah, tout comme Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
– Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a écrit le livre « Tabyîn kadhibi l-mouftarî fîmâ nousiba ila l-Imâm Abi l-Haçan al-Ach’ari ». Le titre de son livre signifie « l’Élucidation du Mensonge du Calomniateur au sujet de ce qui a été attribué à l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari »; il l’a écrit pour défendre l’Imâm Al-Ach’ari des mensonges de ceux qui l’avaient calomnié. Vous pouvez retrouver un extrait de ce livre : ici.
– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Ibnou ‘Açâkir (Abou l-Qâçim ‘Ali Ibnou Haçan Ibnou Hibatou l-Lâh Ad-Dimachqi) est né en 499 et il est décédé en 571 de l’Hégire (رحمه الله) soit il y a plus de 850 ans. C’était un grand savant du hadîth, et il était de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Il est notamment connu pour son ouvrage “Târîkhou d-Dimachq”.
- L’Imâm An-Nawawi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) du Châm, mais il est également le Hâfidh de ce monde » [Boustân Al-‘Ârifîn]
- Le Hâfidh As-Souyoûti a dit à son sujet : « Ibnou ‘Açâkir, le grand Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) du Châm, mais il est également le Hâfidh de ce monde, le digne de confiance, celui qui a des arguments confirmés, le digne de confiance dans la religion ». [Tabaqâtou l-Houffâdh]
- L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit le concernant : « L’Imâm grandiose (jalîl), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) de la Oummah […] Il est le Chaykh, l’Imâm qui supporte la Sounnah et qui est à son service […] il est l’Imâm des gens du hadîth de son époque » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
- Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est l’Imâm des Mouhaddithîn (spécialistes de la science du hadîth) de son époque» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
- Al-Yâfi’i a dit de lui : « le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), l’Imâm, le Mouhaddith scrupuleux, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) minutieux, celui qui possède une large science, Chaykh al-Islâm, le Mouhaddith du Châm, le défenseur de la Sounnah, celui qui refute les mauvaises innovations, le Hâfidh, l’océan de science […] le digne de confiance dans la religion […] il n’a pas vu pareil à lui dans son époque » [Mir-atou l-Jinân]
- Ibnou Kathîr a dit le concernant : « Le grand Hâfidh (spécialiste du hadîth), le digne de confiance dans la religion […] la fierté des Châfi’ite, l’Imâm des gens du hadîth de son temps et le porteur de leur étendard » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
- Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), al-moujawwad, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) du Châm» [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]. Il a dit également de lui : « L’Imâm, le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) du Châm, la fierté des Imams, le digne de confiance dans la religion […] le nombre de ses enseignants est de mille quatre cents (1400) Chaykh et quatre-vingts (80) femmes» [Tadhkiratou l-Houffâdh]
 
		
			    
    	
Oct 06
L’Imâm Al-Bayhaqi rapporte la voie des imâms Al-Awzâ’i, Mâlik, Ath-Thawri et Al-Layth Ibn Sa’d concernant les textes équivoques (moutachâbihah)
Sujet : La croyance des Salafs au sujet des textes équivoques.
Dans son livre « Al-I’tiqâd » (page 56 de cette édition), après avoir confirmé le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement et que Allâh existe sans endroit [voir : ici] et après avoir parlé de certains attributs de Allâh (tels que « yad », « wajh », « ‘ayn », nouzoûl) [voir : ici] l’Imam Al-Bayhaqi a dit :
« سُئِلَ الأَوْزَاعِيُّ , وَمَالِكٌ ، وَسُفْيَانُ الثَّوْرِيُّ ، والليث بن سعد عَنْ هَذِهِ الأَحَادِيثِ فَقَالُوا : أَمِرُّوهَا كَمَا جَاءَتْ بِلا كَيْفِيَّةٍ.»
« [Les imâms] Al-Awzâ’i, Mâlik, Soufyân Ath-Thawri et Al-Layth Ibn Sa’d ont été questionné au sujet de ces hadîth (les hadîth moutachâbih – équivoques -), alors ils ont dit : Citez les comme ils sont parvenus, sans attribuer de comment (bilâ kayfiyyah) »
Informations utiles :
– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.
– Ici, l’Imâm Al-Bayhaqi mentionne la voie empruntée par quatre illustres Imâms (Al-Awzâ’i, Mâlik, Soufyân Ath-Thawri et Al-Layth Ibn Sa’d) concernant les textes équivoques (moutachâbihah). La voie de ces quatres Imâm etait de prendre le terme tout comme il est parvenu (comme wajh, yad, ‘ayn…) en niant la kayfiyyah (le comment) à son sujet. L’Imâm Al-Bayhaqi rapporte également cela dans son livre al-Asmâ-ou wa s-Sifât.
– Ibnou Kathîr a mentionné semblable. En effet, il a dit : « Nous citons ici la voie du Salaf vertueux de Mâlik, de Al-Awzâ’i, de Ath-Thawri, de Layth Ibnou Sa’d, de Ach-Châfi’i, de Ahmad ibnou Hanbal, de Is-hâq ibnou Rahawayh et d’autres qu’eux parmi les imams musulmans du passé et contemporains et plus récents, à savoir de lire ces versets (c’est-à-dire les versets moutachâbihah) comme ils sont parvenues. Sans attribuer le comment (min ghayri takyîf), ni d’assimilation, ni annulation de ces versets. Et le sens apparent qui vient à l’esprit des assimilateurs est nié au sujet de Allâh ta’âlâ. Car Allâh n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit de Ses créatures. Rien n’est tel que Lui et Il est Celui qui entend et qui voit.» [Dans son tafsîr]
– Et l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a également rapporté pareil à cela, en disant : « Certains sont passés sur ces textes comme ils ont été révélés, en y croyant dans leur globalité et en exemptant Allâh du comment (kayfiyyah) et de toute assimilation (tachbîh), et ceux-là sont la majorité des savants du Salaf. Cela a été rapporté par Al-Bayhaqi ainsi que d’autres, [comme étant la voie] des quatre Imâm (C’est-à-dire : l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Mâlik, l’Imâm Ach-Châfi’i, et l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal), des deux Soufyân (C’est-à-dire : Soufyân Ath-Thawri et Soufyân Ibn ‘Ouyaynah), des deux Hammâd (C’est-à-dire : Hammâd Ibn Zayd et Hammâd Ibn Salamah), de Al-Awzâ’i, de Al-Layth, et autres qu’eux.» [Fat-hou l-Bâri]
– L’Imâm, le Moufassir Abou Hayyân Al-Andalouçi a dit : « Quant à l’Istiwâ de Allâh ta’âlâ sur le trône, un groupe [d’égarés] l’a compris selon son sens apparent qui est celui de l’établissement par Son être, et Allâh est totalement exempt de ce que disent les injustes et mécréants. Et la majorité des gens du Salaf : les deux Soufyân (c’est-à-dire : Soufyân Ath-Thawri et Soufyân Ibn ‘Ouyaynah), Mâlik, Al-Awzâ’i, Al-Layth [Ibn Sa’d], Ibnou l-Moubârak et d’autres qu’eux croyaient aux hadîth qui concernent les attributs [et qui sont équivoques] selon le sens voulu par Allâh [sans comment], sans donner un sens précis. Et un autre groupe [de savants] a donné de nombreuses interprétations.» [Dans son Tafsîr An-Nahrou l-Mâdd]
– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.
– Remarque importante : il y a une grande différence entre :
– L’Imâm Al-Bayhaqi a bien résumé tout cela en disant au sujet de Allâh ta’âlâ : « Il est Celui Qui n’est pas soumis aux illusions de la kayfiyyah (comment, description physique) » [Dans son livre : Al-I’tiqâd]
– L’Imâm du salaf, le Moujtahid, Aboû ‘Amr ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Amr Al-Awzâ’i est né en 88 et il est décédé en 158 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1275 ans. Il était l’un des plus grands savants du salaf. Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Soufyân Ath-Thawri, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté. Elle fût suivie durant deux siècles, notamment en Andalousie.
– L’Imâm, le spécialiste de la science du Hadîth, le Moujtahid (jurisconsulte), Mâlik Ibnou Anas est l’un des plus grands savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un Salaf (C’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1260 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Malikite. L’Imâm Ach-Châfi’i disait de lui « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile ». Consultez sa biographie : ici.
– Cette position est connue de la part de l’Imâm Mâlik qui a clairement nier le comment (al-kayf) au sujet de Allâh par sa célèbre parole : « Le comment [au sujet de Allâh] est inconcevable (al-kayf ghayrou Ma’qoûl)» et selon une autre version proche de celle-ci : « Dire “comment” est exclu à Son sujet (wa kayfa ‘anhou marfoû’) ». Vous pouvez retrouver la citation intégrale de l’Imâm Mâlik :
– De même l’Imâm Mâlik considérait le verset de l’istiwâ de parmi les moutachâbihât (textes équivoques). En effet, l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit : « Certains d’entre eux [c’est-à-dire les savants] ont dit que le verset de l’istiwâ est moutachâbih (équivoque), et ceci est l’avis de Mâlik Ibn Anas, des Fouqahâ de Médine et de Al-Asma’i » [Dans son livre Ousoûlou d-Dîn].
– L’Imâm, Chaykhou l-Islâm, le Moujtahid (jurisconsulte), Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Soufyân Ibn Sa’îd Ibn Masroûq Ath-Thawri, est né en 97 à Koûfa (Irak), et il est décédé en 161 de l’Hégire à Bassora (Irak) (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih), et il fait parti des rares savants du hadîth qui ont été surnommé “Amîrou l-Mou-minîn fi l-Hadîth” (Prince des croyants dans la science du hadîth). Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Al-Awzâ’i, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Al-Layth Ibn Sa’d, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté. On compte parmi ses nombreux Chaykh, l’Imâm Ja’far As-Sâdiq et de parmi les gens qui ont reçu de sa science, des grands Imâm tels que Aboû Hanîfah, Al-Awzâ’i, ‘Abdou l-Lâh Ibn Moubârak, Foudayl Ibn ‘Iyâd … Nombreux sont les savants de la communauté qui ont fait ses éloges.
– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’Imâm َAl-Layth Ibn Sa’d Ibn ‘Abdi r-Rahmân Ibn ‘Aqabah Al-Fahmi est né en 94 et il est décédé en 175 de l’Hégire au Caire (Egypte) (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih). Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Al-Awzâ’i, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Soufyân Ath-Thawri, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté.
– Ainsi , tout comme le rapporte l’Imâm Al-Bayhaqi et autres que lui, ce qui était le plus répandu chez les gens du Salaf concernant les textes équivoques, était de laisser le terme tel qu’il est mentionné en niant tout ce qui est de l’ordre de la kayfiyyah (comment, description physique). Mais il faut savoir que les gens du Salaf ont également eu recours à l’interprétation (ta-wîl) comme c’est le cas de :
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