Al-Kalbâni confirme que Daech est un mouvement wahhabite

Sujet : Daech est wahhabite.

al kalbani

[Attention : ceci est un article de mise en garde]


Dans une interview accordée à la chaîne MBC et diffusée le 22 janvier 2016, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit :

« Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes »

Informations utiles :

– ‘Âdil Al-Kalbâni est l’une des grandes figures contemporaines du Wahhabisme Saoudien. L’état Saoudien lui a accordé, il y a quelques années, le poste d’Imâm de la grande Mosquée de La Mecque.

  • Al-Kalbâni est récemment tombé dans une grande polémique au sein du monde musulman pour avoir participé et réalisé un discours à l’occasion d’un grand tournois de belote (jeu de carte).

– Ici, il confirme que l’idéologie adoptée par Daech est exclusivement l’idéologie Wahhabite.

– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés pour des massacres et des tueries de masse, principalement à l’égards des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :

  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
  • L’Imâm Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants » [Dans son livre Raddou l-Mouhtâr]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd Al-Hambali qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat[Dans son livre As-Souhoub al-Wâbilah]
  • Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân Ach-Châfi’i qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân Ach-Châfi’i qui a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].

– Ainsi, nous constatons que Daech est sur la voie empruntée par ses prédécesseurs wahhabites à travers l’histoire.

– C’est pour cela que nombreux furent les savants qui qualifièrent les wahhabites d’être les Khawârij de notre époque. Parmi eux :

  • Le Sultân Mahmoûd II ;
  • Le Moufti de Médine, le Chaykh Mouhammad Al-Kourdi ;
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn] ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbîdîn Al-Hanafi [Dans son livre Raddou l-Mouhtâr] ;
  • Le Qâdî ‘Outhmân Ibnou Mansoûr An-Nâsiri ;
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân ;
  • Le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali ;
  • Le Chaykh As-Sayyid ‘Abdou l-Lâh Ibnou Haçan Bâchâ Ibnou Fadl Bâchâ Al-‘Alawi Al-Houçayni Al-Hijâzi ;
  • Le Chaykh Ahmad Raza (Ridâ) Khân ;
  • Un groupe d’environ trente savants (Imâms, Mouftis, Orateurs…) du Masjid Al-Harâm (grande mosquée de La Mecque) et de la mosquée du prophète (صلى الله عليه وسلم) à Médine, dans un document à destination de Mouhammad ‘Ali (gouverneur d’Egypte) pour le remercier de leur avoir envoyé une armée musulmane pour combattre les rebelles wahhabites. Dans cette lettre là ces savants définissent les wahhabites comme étant des Khawârij et des mécréants (moulhidîn).
  • Et bien d’autres…

– Les Khawârij sont une autre branche déviée qui se réclame de l’Islâm. C’est le premier des groupes égarés qui est apparus après le décès du prophète (صلى الله عليه وسلم). Les Wahhabites sont semblables aux Khawârij dans le fait de :

  • déclarer mécréant la masse des musulmans.
  • prendre les versets non-explicites selon leur sens apparent.
  • Combattre les musulmans par les armes.

Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de « Salafisme » pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique « les sectes » : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens « Salafi » car ils ne sont pas sur la voie du « Salaf ». Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de « Wahhabite » en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

L’Imâm Al-Moutawalli explique le verset {tajrî bi a’youninâ} (Allâh n’a pas d’œil)

Sujet : Allâh n’a pas d’oeil.

al-ghounyah al moutawalli   al moutawalli - verset : tajrî bi a'youninâ

Dans son livre « Al-Ghounyah fî Ousoûli d-Dîn » (page 114 de cette édition) l’Imâm Al-Moutawalli a dit :

« قوله تعالى: {تجري بأعيننا} فالمراد به الأعين التي انفجرت من الأرض وإضافته إلى الله سبحانه على سبيل الملك »

« Quant à la parole de Allâh ta’âlâ : {Tajrî bi A’youninâ} [verset 14 de Soûrat Al-Qamar], ce qui en est visé sont les sources qui ont jailli de la terre, et leur annexion au nom de Allâh est pour indiquer la possession »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Sa’îd ‘Abdou r-Rahmân An-Nayçâboûri, connu sous le nom de Al-Moutawalli Ach-Châfi’i est né en 426 à Nayçâboûr et il est décédé en 478 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله). C’est-à-dire il y a environ 960 ans. Il succéda à l’Imâm Ach-Chîrâzi comme enseignant à la célèbre école An-Nidhâmiyyah de Baghdâd. Il étudia la jurisprudence Chafi’ite auprès du savant, le Qâdî Houçayn Ach-Châfi’i (m.463 A.H) celui dont l’Imâm Ar-Râfi’i (m.623 A.H.) disait : « On le surnommait le savant de la communauté», et autres que lui. L’Imâm An-Nawawi (m.676 A.H.) le cite souvent comme référence dans ses ouvrages.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) le Chaykh des Chafi’ites »[Siyarou A’lâmi n-Noubalâ], et il a également dit de lui : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, l’un des grands savants, Il était un Faqîh reconnu, et un savant méticuleux » [Târîkhou l-Islâm].
  • Quant à Ibn Kathîr, il a dit à son sujet : « Il était éloquent, un grand orateur, et maîtrisait de nombreuses sciences »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah], il a dit également : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) reconnu, et un savant méticuleux », il a également fait son éloge en disant : « Il était l’un des ash-hâbou l-woujoûh (une catégorie de savants en dessous du degré du moujtahid, qui est apte à déduire les jugements religieux à partir des textes de l’Imâm fondateur de l’école) dans le madh-hab [Châfi’i] ». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyîn]
  • As-Safadi a dit de lui : « Il comptait parmi les meilleurs des gens de par le comportement et le caractère, et de parmi les savants les plus modestes et généreux, il était reconnu et méticuleux tout en étant un grand orateur, éloquent, et nombreux devenaient des imams en assistant à ses assemblées de science ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il est l’un des Imâm aux degrés les plus élevés de parmi nos compagnons »[Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ].
  • Et Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh Chafi’ite originaire de Nayçâboûr, il a rassemblé la science, l’application de la religion, et les bons caractères, il a maîtrisé le Fiqh (la jurisprudence), Al-Ousoûl (les fondements) et al-Khilâf (les divergences religieuses) »[Wafayâtou l-A’yân].

– Ici il aborde le verset {Tajrî bi A’youninâ} et il explique que le terme “A’youn” dans ce verset désigne les sources d’eau qui ont jailli de la terre.

– Ainsi ce verset ne signifie en aucun cas que Allâh aurait des yeux. De plus le terme “A’youn” est le pluriel du terme “‘ayn”. Et dans la langue Arabe le pluriel s’utilise à partir de trois. Ainsi celui qui se base sur ce verset pour attribuer les yeux à Allâh, il lui aura attribué au minimum trois yeux. Que Allâh nous préserve du chirk !

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Concernant la parole de Allâh ta’âlâ au sujet l’arche de Noûh (‘alayhi s-Salâm) : {Tajrî bi A’youninâ} [verset 14 de Soûrat Al-Qamar] Personne de jugement sain n’a attribué des yeux à Allâh ta’âlâ. Le sens du verset est que l’arche voguait bi A’youninâ, c’est-à-dire dans un endroit entouré par les anges, préservé, et protégé. […] Il a été dit que le sens de « A’youn » dans ce verset désigne les sources qui ont jailli de la terre, et elles sont annexées à Allâh pour indiquer la possession, et cela [cette explication] est acceptable.» [voir : ici]

– De nombreux autres savants ont expliqué ce verset sans en conclure que Allâh aurait des yeux :

  • L’Imâm Soufyân Ibnou ‘Ouyaynah a dit au sujet du verset {Tajrî bi A’youninâ} « C’est-à-dire : par Notre ordre» [Rapporté par At-Tabari et Al-Baghâwi dans leurs Tafsîr]
  • L’Imâm Az-Zajjâj a dit concernant le verset {wasna’i l-foulka bi a’youninâ} : « La signification de « Bi A’youninâ » est à Notre vue et par Notre préservation à ton égard » [Retrouvez l’article : ici].
  • L’Imâm Ibnou ‘Atiyyah a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} : la majorité (al-joumhoûr) a dit que cela signifie : par Notre préservation » [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Razi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue ou par Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue. Et il a été dit : par Notre ordre. Et il a été dit : par Notre préservation. Et il a été dit : par Notre révélation. Et il a été dit que ce qui est visé par “A’youn” sont les sources sortant de la terre. Et il a été dit que “A’youn” signifie les saints de parmi les anges qui étaient chargé de préserver l’arche. Et tout ce que Allâh a créé, il est permis de Lui annexer» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Baydâwi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} à Notre vue, c’est-à-dire une préservation de parmi Nos préservations» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm An-Naçafi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue ou par Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Khâzin a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue. Et il a été dit : par Notre préservation. Et il a été dit : par Notre ordre.» [Dans son Tafsîr].
  • Ibn Kathîr a donné une explication similaire en disant : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire par Notre ordre, Notre protection et sous Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • Et beaucoup d’autres…

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [voir : ici].

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a dit au sujet de Allâh : « Il a un ‘ayn sans comment (bilâ kayf)». [Dans son livre Al-Ibânah, d’après Ibnou ‘Açâkir dans son livre Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]. Le comment (kayf) c’est ce par quoi on décrit les créatures, comme la forme, la taille, le poid, la couleur, le mouvement, l’immobilité etc. Ainsi, en niant le comment (kayf), l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a nié le fait que le terme ‘ayn au sujet de Allâh vienne dans le sens de la partie corporelle, c’est-à-dire de l’oeil.

– L’Imâm Al-Khattâbi a dit : « Il est confirmé l’attribut de la vue et de l’ouïe au sujet de Allâh, mais Il n’est pas attribué de l’oreille et de l’œil car ce sont des organes». [Charh Sounan Abî Dâwoûd]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : «Son « ‘ayn » n’est pas un globe oculaire [un oeil]»[Retrouvez l’article : ici].

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit aussi concernant l’attribut du ‘ayn : «Il s’agit d’un attribut qui n’est pas un globe oculaire [un oeil]» [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– L’Imâm An-Naçafi (m.508 h.) a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Bahrou l-Kalâm] (Retrouvez l’article : ici).

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad]

– Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « La vue de Allâh qui est Son attribut qui est éternel, sans organe (lâ bi l-âlah)» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;

– Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]

– Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « [L’attribut de Allâh de] la vue : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, sans globe oculaire [œil] ni paupières »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a dit : « Le sens du fait que Allâh soubhânah entend et voit est qu’Il entend tout ce qui est audible que ce soit de faible volume ou fort, et qu’Il voit ce qui est visible que ce soit caché ou apparent, mais sans oreille et sans œil et sans organe, car les organes font partis des attributs de ce qui entre en existence » [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Allâh n’est pas un corps et n’a pas d’organes : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici.

Le Hâfidh Ibn Rajab confirme que le calcul n’est pas pris en compte pour déterminer Ramadân

Sujet : La détermination du début de Ramadân.

fath al bari - ibn rajab   charh sahih bukhari ibn rajab   debut de ramadan - ibn rajab

Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri « Fathou l-Bârî » (tome 3 page 67 de cette édition), Ibnou Rajab Al-Hanbali a dit :

« قال [النبي] :« صوموا لرؤيته، وأفطروا لرؤيته، فإنْ غُمَّ عليكم فأكمِلُوا العِدّة»
فتبين أن ديننا لا يحتاج إلى حساب ولا كتاب، كما يفعله أهل الكتاب من ضبط عباداتهم بمسير الشمس وحسباناتها، وأن ديننا في ميقات الصيام معلق بما يُرى بالبصر وهو رؤية الهلال، فإن غمّ أكملنا عدة الشهر ولم نحتج إلى حساب.»

«Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit [ce qui a pour sens] : « Commencez le jeûne à l’observation du croissant lunaire et terminez le jeûne à l’observation du croissant lunaire. Si l’observation est gênée [comme par des nuages] alors complétez le compte de Cha’bân [à trente jours]», cela montre que notre religion ne nécessite pas de calculs ni d’écrits [pour déterminer les actes d’adoration], contrairement aux pratiques des gens du livre basées sur la trajectoire du soleil et ses calculs. Et que notre religion, concernant la détermination du jeûne [de Ramadân], est liée à l’observation visuelle, et il s’agit de la vision du croissant lunaire. Et si l’observation est gênée [comme par des nuages] alors nous complétons le compte du mois [à trente jours], mais nous n’avons pas recours aux calculs.»

Informations utiles :

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Zaynou d-Dîn ‘Abdou r-Rahmân Ibnou Ahmad Ibnou Rajab Al-Baghdâdi puis Ad-Dimachqi est né à Baghdâd (Irak) en 736 et il est décédé en 795 de l’Hégire à Damas (Syrie). Il est un savant Hambalite.

– Ici, il dit clairement qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul pour déterminer le début du mois de Ramadân.

– En effet le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

Cette parole signifie : « N’anticipez pas Ramadân d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’bân à trente jours » [rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim].

– Et il a dit également (صلى الله عليه وسلم)  :

« إنا أمة أمية لا نكتب ولا نحسب الشهر هكذا وهكذا يعني مرة تسعة وعشرين ومرة ثلاثين »

Cette parole signifie « Nous somme une communauté ‘oummiyyah [c’est-à-dire pour la plupart] qui n’écrivons pas et ne calculons pas. Le mois est ainsi, soit ainsi soit ainsi ; c’est-à-dire soit 29 soit 30 jours » [rapporté par Al-Boukhâri et d’autres]

– La détermination du mois de Ramadân a lieu par l’observation, à l’œil nu, du croissant de lune après le coucher du soleil du 29ème jour de Cha’bân, conformément à la tradition Prophétique. On ne peut donc pas prévoir la date exacte du début du mois de Ramadân à l’avance par calcul. Et cela est également valable pour tous les mois lunaires. Les calendriers basés sur des calculs permettent seulement d’avoir une date approximative (à un ou deux jours près) du début du mois.

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité dans les 4 écoles de fiqh et chez les gens du Salaf. Ce jugement ne change pas en fonction des années ni des avancées technologiques.

– De nombreux savants ont confirmé qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul astronomique pour déterminer le début et la fin du mois de Ramadân. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah ;
  • L’Imâm Mâlik ;
  • L’Imâm Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Abou l-Walîd Al-Bâjî Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Ibn Hajar dans Fath al-Bârî] ;
  • Al-Qâdî Ibnou Rouch Al-Jadd Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Al-Jâmi’ mina l-Mouqaddimât] ;
  • L’Imâm Al-Mâziri Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Mouwaffaqou d-Dîn Ibnou Qoudâmah Al-Hanbali ;
  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Al-Qarâfi Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Mayyârah dans Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Chaykh al-Islâm An-Nawawi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibnou Bazîzah At-Toûniçi Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Ibnou Rajab Al-Hanbali [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri] ;
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni Ach-Châfi’i [Dans son livre Fath Al-Bârî] ;
  • Le Hâfidh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi ;
  • Le Mouhaddith Al-Qastallâni Ach-Châfi’i ;
  • Chaykh al-Islâm Zakariyâ Al-Ansâri Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Al-Hattâb Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami Ach-Châfi’i [Dans son livre Al-Minhâjou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Chamsou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Chaykh Al-Mounâwi Ach-Châfi’i ;
  • Al-‘Allâmah Al-Bouhoûti Al-Hanbali [Dans son livre Kach-châfou l-Qinâ’] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Fâçi Al-Mâliki (qui relate l’unanimité) [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh Al-Haskafi Al-Hanafi ;
  • L’assemblée de savants Hanafites qui ont compilé l’ouvrage « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki ;
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Al-‘Allâmah Mouhammad ‘Arafah Ad-Doussoûqi Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri] ;
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri [Dans son livre Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki [Dans son livre Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari (qui rapporte l’unanimité) [Jâmi’ou l-Khayrât] ;
  • Et beaucoup d’autres…

– Voir d’autres paroles de savants à ce sujet : ici .

L’Imâm Al-Kawthari explique le hadîth de la femme esclave (jâriyah) et son jugement

Sujet : Le hadîth de la femme esclave.

maqalat al kawthari   imam al kawthari - hadith femme esclave

L’assistant du dernier Calife des musulmans, l’Imâm Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqâlâtou l-Kawthari » (page 281 de cette édition) dans sa mise en garde d’un homme égaré :

« ويلهج المسكين في موضع بحديث (أين الله) على اضطرابه متناً وسنداً مع أن (أين) قد تكون للسؤال عن المكان وقد تكون للسؤال عن المكانة، فيكون الحديث بمعنى ما هي مكانة الله عندك؟ كما نجد تفصيل ذلك في عارضة أبي بكر العربي، ومن المعروف بين العرب قولهم: فلان مكانه في السماء، يعنون علو شأنه من غير ملاحظة السماء ولا التمكن فيها أصلاً، ومن هذا القبيل قول نابغة بني جعد:
علونا السماء مجدنا وجدودنا … وإنا لنبغي فوق ذلك مظهرا »

« Et ce misérable cite le hadîth [qui comprend les termes] « ayna l-Lâh » [il s’agit de l’une des versions du hadîth de la femme esclave (jâriyah)] alors qu’il est perturbé (moudtarib) que ce soit du point de vue du texte du hadîth (matn) ou de sa chaîne de transmission (sanad), et que le mot « ayna » peut être une interrogation au sujet de l’endroit (makân) et peut être une interrogation au sujet du mérite -ou du degré- (makânah); ainsi le sens du hadîth serait : « Quel est le degré que tu accordes à Allâh -dans ton adoration- ? », tout comme tu vois ce détail dans [le livre] ‘Âridah [al-Ahwadhi] d’Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi ; et ce qui est connu chez les Arabes c’est que lorsqu’ils disent : « foulân makânouhou fi s-samâ », ils veulent dire que c’est quelqu’un qui a un haut degré, sans que cela veuille dire qu’il ne soit lui-même dans le ciel . Et ceci c’est comme ce qu’a dit [le compagnon et poète] Nâbighah Banî Ja’ad :

علونا السماء مجدنا وجدودنا     وإنا لنبغى فوق ذلك مظهرا
[qui est un vers de poésie, où le mot « samâ » vise le degré et non l’endroit] »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1924). Il était un grand savant Hanafite qui a même été appelé par certains le « Moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (رحمه الله), c’est à dire il y a environ 60 ans.

  • Le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi  a dit de lui : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) scrupuleux, qui est très intelligent, le vérificateur, l’éminent enseignant  (al-Oustâdh al-Kabîr), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari » [Al-Fourqân]

– Ici, l’Imâm Al-Kawthari aborde le hadîth de la femme esclave (jâriyah) et plus particulièrement la version qui comprend les termes « ayna l-Lâh ». Il explique que l’on ne peux pas se baser sur ce hadîth dans la croyance car c’est un hadîth moudtarib (perturbé) que ce soit au niveau de son texte (matn) tout comme au niveau de sa chaîne de transmission.

– Il explique également que dans la langue Arabe le terme « ayna » peut désigner l’interrogation au sujet de l’endroit, mais il peut également être une interrogation au sujet du mérite ou du degré. Ainsi le sens de la question serait : « Quel est le degré que tu accordes à Allâh -dans ton adoration- ? ».

– A ce sujet, il fait référence à l’Imâm Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi qui a dit : « [la parole] « ayna l-Lâh ? » ce qui est voulu par sa question ici, c’est concernant le degré (al-makânah) car le fait d’être dans un endroit est impossible pour Allâh » [Dans son commentaire du recueil de hadîth de l’Imâm At-Tirmidhi « ‘Âridatou l-Ahwadhi »]

– Et il explique également que dans la langue Arabe, lorsque l’ont dit « untel fi s-samâ », cela peut désigner que cette personne dont on parle a un haut degré, sans qu’on ne veuille dire qu’il serait lui-même dans le ciel. Et il cite pour prouver cela un vers de poésie d’un compagnon, dans lequel il utilise le terme « as-samâ » sans en viser le ciel.

– Il est à savoir que ce hadîth a été rapporté avec plusieurs versions qui sont incompatibles les unes avec les autres, au point que certains savants du hadîth l’ont jugé moudtarib (perturbé), et le hadîth moudtarib fait partie des hadîth qui sont faible comme l’a mentionné le Hâfidh Al-‘Irâqi et d’autres. Et on ne se base pas sur un hadîth perturbé en terme de croyance.

– Si quelqu’un s’étonne que l’on parle de hadîth faible concernant le sahîh Mouslim, qu’il sache que certains savants du Hadîth comme l’Imâm Ach-Châfi’i, l’Imâm Al-Boukhâri et l’Imâm As-Souyoûti ont considéré faibles des hadîth qui se trouvent dans le Sahîh Mouslim.

– Aussi certains savants ont rejeté la version de Mouslim de ce hadîth car il est en contradiction avec des hadîth qui ont une chaîne de transmission beaucoup plus forte et qui indiquent que la personne n’est considérée musulmane que si elle prononce les deux témoignages en y croyant, et non en disant “Allâhou fi s-Samâ”. D’autant plus que les chrétiens et les juifs sont en accord avec les moujassimah (corporalistes) sur le fait que Allâh serait aux cieux. Alors comment pourraient-on se baser sur ce genre de parole pour considérer quelqu’un musulman ?! La version du hadîth qui est en accord avec les fondements est celle rapportée par l’Imâm Mâlik [Dans son livre Al-Mouwattâ], et par l’Imâm Ahmad et autres qu’eux. Et la version de l’Imâm Ad-Dârimi est proche de leur version [Dans ses sounan].

– De même, il est à savoir que ce hadîth n’a pas été mentionné par l’Imâm Mouslim dans le livre de la foi, mais dans le livre : “Al-Maçâjid wa Mawâdi’ as-Salah”, chapitre : “tahrîm al-Kalâm fi s-Salât” ce qui nous indique que l’Imâm Mouslim n’accordait pas à ce hadîth une quelconque importance concernant les sujets de la croyance.

–  Les savants de l’Islâm ont dit que celui qui dit : “Allâh fi s-Samâ” alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, comme dans ce hadîth, sans viser l’endroit, alors il ne commet pas de mécréance.
Voir à ce sujet :

– De plus, les savants ont dit que la personne qui dirait pour entrer en Islâm “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux” cela n’est pas valable de sa part et il ne devient pas musulman car le fait de croire que Allâh est dans un endroit ou une direction est une croyance qui est contraire à l’Islâm, contraire au tawhîd. Cela a été mentionné entre autre par :

  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Si quelqu’un qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est dans les cieux”, il ne devient pas croyant (musulman), et il en est de même s’il dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux”, parce que le fait d’être localisé est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ. » [Dans son livre Rawdat At-Tâlibîn]
  • L’Imâm Badrou r-Rachîd Al-Hanafi qui a confirmé ses propos [Dans son ouvrage Riçâlatoun fî Alfâdhi l-Koufr ].

– L’Imâm Al-Kawthari était lui-même en accord avec tout ces jugements. Il a dit dans ce même ouvrage : « Celui qui considère que Allâh soubhânah est dans un endroit, c’est un adorateur d’idole, et il quitte la communauté des musulmans [c’est-à-dire qu’il n’est plus musulman], tout comme cela a été rapporté par plus d’un des Imâm des fondements de la religion. Allâh est exempt de telles calomnies. » [Maqâlatou l-Kawthâri]

– Retrouvez de nombreuses autres paroles de savants confirmant qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

– Ainsi prenez garde aux propos des wahhabites qui prétendent que le hadîth de la femme esclave serait une preuve pour attribuer l’endroit à Allâh, tout comme l’a prétendu Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Dans le hadîth de la femme esclave il y a au sujet des attributs de Allâh : La confirmation d’un endroit à Allâh et qu’Il est dans le ciel » [Dans son livre Majmoû’ Al-Fatâwâ]. C’est exactement cette croyance corrompue que les savants de l’Islâm considèrent comme de la mécréance.

– De plus il y a unanimité chez les savants que tout les textes qui laisseraient croire selon leurs sens apparents que Allâh serait dans les cieux, doivent être interprété selon un sens digne d’être attribué à Allâh. A ce sujet :

  •  Al-Qâdî ‘Iyâd a dit : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme  Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [Rapporté par An-Nawawi dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • Le Mouhaddith, le Faqîh Ahmad Ibn ‘Oumar Al-Qourtoubi (m.656 H.) a dit : « Avertissement : Sache qu’il n’y a pas de divergence chez les musulmans dans leur totalité, que ce soit chez leurs spécialistes du hadîth, leur Faqîh (spécialistes de la jurisprudence), leurs spécialistes de la croyance, et chez ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants) […] la parole de la femme esclave “fi s-samâ” n’est pas à prendre au sens apparent selon l’unanimité des musulmans […] et celui qui la prendrait selon son sens apparent un est égaré de parmi les égarés » [Al-Moufhim limâ Achkala min Talkhîssi Kitâbi Mouslim]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui a dit : «La communauté a été unanime, que ce soit les sunnites ou les innovateurs, que Allâh n’est pas dans le ciel ; bien plus, tout ce qui est rapporté et qui laisserait penser cela doit être interprété par accord des savants, tout comme l’a mentionné Al-Qâdî ‘Iyâd dans Ikmâlou l-Mou’lim, et An-Nawawi a rapporté sa citation dans son commentaire du Sahîh de Mouslim» [Dans ses annotations du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât de l’Imâm Al-Bayhaqi]
  • Le Moufassir Al-Qourtoubi (m.676 H.) a dit : « Tout ce qui est dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) et sur terre et ce qui est entre eux est une création de Allâh ta’âlâ et Lui appartient, et s’il en est ainsi, il est donc impossible que Allâh soit dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-samâ) ou sur terre, car s’Il était dans quelque chose Il serait circonscrit ou limité, et s’Il était ainsi, Il aurait été créé. Ceci est la voie des gens de la vérité. Et [on suit] la même règle pour Sa parole « A-amintoum man fi s-samâ » et sa parole [c’est-à-dire la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم)]  à la femme esclave : «Ayna l-Lâh ?» et elle a répondu « fi s-samâ » et il ne l’a pas contredit, et ce qui est de cet ordre, ce n’est pas selon le sens apparent mais c’est interprété avec des interprétations correctes, qui sont très nombreuses dans les livres des gens de science » [Dans son livre At-Tidhkâr fî Afdali l-Adhkâr]

– Retrouvez d’autres articles concernant le hadîth de la femme esclave (Jâriyah) : ici

Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki dit que l’invocation en faveur du prophète après l’appel à la prière est une bonne innovation

Sujet : Invocation en faveur du prophète après le adhân.

hachiyah charh al kabir - Dousouqi   invocation en faveur du prophète après l'appel à la prière

Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr (tome 1 page 193), le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit :

« وأما الصلاة على النبي صلى الله عليه وسلم بعد الأذان فبدعة حسنة »

« Quant à l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après l’appel à la prière (adhân), il s’agit d’une bonne innovation (bid’ah haçanah) »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou ‘Arafah Ad-Doussoûqi Al-Misri Al-Mâliki est né à Doussoûq (Egypte) et il décédé au Caire (Egypte) en 1230 de l’Hégire (رحمه الله). Il était enseignant dans l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ce livre est un commentaire du livre Charh Al-Kabîr du Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki (رحمه الله).

– Ici, le Chaykh Ad-Doussoûqi dit que le fait de dire l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après l’appel à la prière est une bonne innovation.

– Nous retenons également de sa parole, qu’une innovation n’est pas forcément mauvaise, mais qu’il existe des bonnes innovations (bid’ah haçanah). Et il s’agit des innovations qui ne viennent pas en contradiction avec la religion. Comme c’est le cas, ici, du fait de dire l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il s’agit en effet d’un acte vivement encouragé dans la religion. En effet :

  • Allâh ta’âlâ dit :

    ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا ﴾

    [ce qui a pour sens : ]  « Ô vous qui avez cru, invoquez Allâh pour qu’Il élève davantage en degré le Prophète et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle  » [Soûrat Al-Ahzâb / 56]

  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

    « إِذَا سَمِعْتُمْ الْمُؤَذِّنَ فَقُولُوا مِثْلَ مَا يَقُولُ ، ثُمَّ صَلُّوا عَلَيَّ »

    [ce qui a pour sens : ] « Lorsque vous entendez le mou-adh-dhin, répétez ce qu’il dit, ensuite faites l’invocation en ma faveur » [Rapporté par Mouslim].

  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

    « مَنْ ذَكَرَنِي فَلْيُصَلِّ عَلَيَّ »

    [ce qui a pour sens : ] « Celui qui cite mon nom, qu’il fasse l’invocation en ma faveur » [Rapporté par le Hâfidh As-Sakhâwi et Aboû Ya’lâ] Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : «Il n’y a pas de défaut dans sa chaîne de transmission» [Dans son livre Al-Qawlou l-Badî’].

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Ainsi, le hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah) est un hadîth dont les termes sont générales mais dont le sens est restreint c’est-à-dire que ce ne sont pas toute les innovations -dans l’absolu- qui sont de l’égarement, mais il s’agit des innovations qui contredisent la religion. Ainsi ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– D’autres savants ont confirmé qu’il est une bonne chose de dire l’invocation en faveur du prophète après l’appel à la prière. Parmi eux :

  • Le Hâfidh As-Sakhâwi qui a dit qu’il s’agit d’une bonne innovation (bid’ah haçanah) ;
  • Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Haskafi Al-Hanafi qui a dit qu’il s’agit d’une bonne innovation (bid’ah haçanah) ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre Ach-Charhou l-Qawîm];
  • et autres qu’eux…

– Dans l’ouvrage « ‘Aqîdatou l-Mouslimîn» qui est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoûlou d-Dîn) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charîf, il est dit : « Il est permis de faire l’invocation en faveur du Prophète après l’appel à la prière et on ne prête aucune attention à celui qui l’interdit ».

– Ainsi il ne convient pas de prêter attention à ceux qui l’interdisent, et il s’agît principalement des adeptes de la mouvance sectaire wahhabite.

– D’ailleurs certains grands récitateurs du Qour-ân pratiquaient cette bonne innovation. C’est le cas du Chaykh Al-Minchâwi (رحمه الله), du Chaykh ‘Abdou l-Bâsit ‘Abdou s-Samad (رحمه الله) et d’autres.

– Cette tradition est ainsi pratiquée dans de nombreux pays musulmans, principalement en Egypte, et dans les pays du Châm : Liban, Jordanie, Syrie et Palestine, et elle est pratiquée dans la Mosquée Al-Aqsâ à Al-Qouds (Jérusalem).

– Cette tradition était également pratiquée au sein de la grande Mosquée de La Mecque et de Médine durant plusieurs siècles, mais ce sont les wahhabites qui ont interdit cette pratique, comme le rapporte le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibn Zaynî Dahlân. Il est d’ailleurs rapporté que Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte) a fait exécuter un homme aveugle car il pratiquait l’invocation en faveur du prophète après l’appel à la prière :

  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Parmi les innovations des wahhabites instaurées par Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, il y a l’interdiction de faire l’invocation en faveur du prophète à voix haute par le Mou-adh-dhin après l’appel à la prière. Ils exagèrent à ce sujet au point que l’un d’entre eux dans le Châm, dans la mosquée Ad-Daqqâq lorsqu’il a entendu le mou-adh-dhin dire « As-Salâtou wa s-Salâm ‘alayka yâ Raçoûla l-Lâh », il a dit (ce wahhabite) : Ceci est interdit, ceci est similaire à celui qui fait la fornication avec sa propre mère. Plus encore, leur chef Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb a ordonné l’exécution d’un mou-adh-dhin aveugle qui faisait l’invocation en faveur du prophète à voix haute après l’appel à la prière » [Dans son livre Ach-Charhou l-Qawîm].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Ibn Bâz confirme que Al-Albâni n’a pas étudié la religion mais qu’il a lu dans des livres

Sujet : Al-Albâni (wahhabite) n’a pas étudié la religion.

Al-Hulalu l-Ibrîziyyah - Ar-Rûqi   Ibn Bâz contre Al-Albâni (wahhabite)

 Ar-Ruqi (wahhabite)   Ibn Bâz le wahhabite   Al Albani le wahhabite

Dans le livre « Al-Houlalou l-Ibrîziyyah min Ta’lîqâti l-Bâziyyah » (tome 1 page 409) composé par ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mâni’ Ar-Roûqî, qui est un ouvrage dans lequel il mentionne diverses paroles et positions d’Ibn Bâz (wahhabite), il est dit :

« وسئل ( ابن باز) عن كلام الألباني في زكاة العروض، وأنه لا يرى الوجوب، فقال: ينبغى أن يعلم أن الشيخ ناصر محدث، ولم يكن له شيوخ يقرأ عليهم، إنما يقرأ من الكتب »

« Il a été questionné (c’est-à-dire Ibn Bâz) sur la parole de Al-Albâni [… il s’agit d’une question de zakât…] et il a répondu (Ibn Bâz) : « Il convient de savoir que le Chaykh Nâsir [Al-Albâni] est un Mouhaddith [sic], mais il n’a pas eu de chouyoûkh auprès de qui il a étudié, mais il a seulement lu dans les livres ».

Informations utiles :

– ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mâni’ Ar-Roûqî (wahhabite) est un élève direct de nombreux leaders du wahhabisme. Parmi eux : Ibn Bâz (auprès de qui il est resté pendant 14 ans), Ibnou ‘Outhaymîn, ‘Abdou l-Lâh Ibn Qa’oûd, ‘Abdou l-Lâh Ibn Ghoudayân, ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn, Sâlih Al-Fawzân, et de nombreux autres.

– ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Ibn Bâz était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1330 H. (c’est-à-dire en 1910) à Ryad et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999), il y a environ vingt ans. Il s’est efforcé à propager le dogme wahhabite au point qu’il fût nommé Moufti et président du comité permanent de l’Iftâ qui est une instance wahhabite. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Mouhammad Nasr Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a environ vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoûkh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

  • L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ». [I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth». [Ach-Charhou l-Qawîm]

– Ici, Ibn Bâz confirme explicitement que Al-Albâni n’a pas étudié la religion mais qu’il s’est contenté de lire dans des livres.

– Ce témoignage de Ibn Bâz n’est pas un témoignage isolé, puisque d’autres wahhabites comme ‘Âid Al-Qarni ont également confirmé cela :

– ici ‘Âid Al-Qarni dit en résumé que la manière dont Al-Albâni a cherché à acquérir la science de la religion est étonnante. Alors que certaines personnes passent par des études cadrées, en passant via le lycée et l’université afin d’obtenir un Master ou un Doctorat, ce n’est pas le cas de Al-Albâni ! Il était un horloger qui s’est attaché à la lecture des livres au point que certains ont dit que Al-Albâni est un chaykh des livres (sous entendu qu’il n’a pas étudié la religion). Il se rendait à la bibliothèque, pour lire des livres jusqu’à y rester tardivement.

– Sachez que la seule et unique voie enseignée par le prophète (صلى الله عليه وسلم) pour apprendre la science de la religion, c’est de l’acquérir par transmission orale, c’est-à-dire de bouche à oreille auprès des gens de la connaissance. Et c’est cette voie qu’ont emprunté les compagnons, les successeurs des compagnons, les sucesseurs des successeurs et l’ensemble des savants de l’Islâm jusqu’à nos jours. Ainsi, il n’est pas permis de prendre la science religieuse d’une personne qui ne suit pas cette voie. Et à ce sujet :

  • Allâh ta’âlâ dit :

    ﴿ فَاسْأَلُوا أَهْلَ الذِّكْرِ‌ إِن كُنتُمْ لَا تَعْلَمُونَ ﴾

    [ce qui a pour sens : ]  « Demandez aux gens de la connaissance si vous ne savez pas » [Soûrat Al-Anbiyâ / 7] et également [Soûrat An-Nahl / 43]

  • Allâh ta’âlâ dit :

﴿وَلَا تَقۡفُ مَا لَيۡسَ لَكَ بِهِۦ عِلۡم﴾

[ce qui a pour sens : ] « Ne dis pas de paroles sans science.» [Soûrat Al-Isrâ / 36].

  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« مَنْ أَفْتَى بِغَيْرِ عِلْم ٍ فَعَلَيْهِ لَعَنَتةُ اللهِ وَالْمَلاَئِكَةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِين »

[ce qui a pour sens : ] «Celui qui donne un avis de religion (fatwâ) sans science, Allâh le maudit, ainsi que les anges et tous les gens» [Rapporté par le Hâfidh As-Souyoûti et par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir en des termes proches].

  • L’Imâm Mouslim rapporte de Ibnou Sîrîn qu’il a dit : « Certes cette science est la science de la religion, faites donc particulièrement attention de qui vous prenez votre religion ».
  • Certains savants du Salaf ont dit : « Celui qui prend le hadîth à partir des livres est appelé bouquineur (sahafiy) et celui qui prend le Qour-ân à partir du Mous-haf (le livre du Qour-ân) est appelé coraniste (mous-hafiy), il n’est pas appelé Qâri (spécialiste de récitation)».
  • Le Hâfidh Aboû Bakr Al-Khatîb Al-Baghdâdi a dit : « La science ne se prend que de la bouche des savants.»
  • L’Imâm, le Moufassir Aboû Hayyân Al-Andalouçi a dit : « Si tu prends le chemin de la science sans chaykh, alors tu t’éloignes du chemin de droiture et les choses vont se mélanger en toi jusqu’à ce que tu deviennes égaré.»
  • Certains savants ont dit : « Celui qui n’a pas de Chaykh, alors son Chaykh est le Chaytân».

– D’ailleurs dans un autre de ses ouvrages, Ibn Bâz a dit : « Un étudiant de science ne pourra devenir une personne de science que si elle médite et étudie le Livre de Allâh (le Qour-ân) et la Sounnah de Son messager, et qu’elle prend cette science des savants de la Sounnah» [Majmoû’ Fatâwâ – tome 24 page 81]. Si pour devenir un homme de science il faut apprendre la religion auprès des savants et que Al-Albâni n’a pas étudié auprès des savants, alors Al-Albâni n’est pas un homme de science. Voilà la conclusion même des propos de Ibn Bâz.

– Mais malgré cela, Ibn Bâz contredit ses propres paroles en accordant le titre mensonger de « Mouhaddith » à Al-Albâni. Quelle contradiction ! En effet, comment pourrait-on être un Mouhaddith sans avoir étudié la science du hadîth ?! Comment pourrait-on être un Mouhaddith sans avoir rencontré de savants du hadîth ?!

– Pour bien que l’on comprenne ce qu’est un mouhaddîth, et le niveau que cela requiert, l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « Il y a un groupe de gens qui prétend être spécialistes du Hadîth alors que leur extrême connaissance s’arrête à des études dans ‘’Machâriqou l-Anwâr’’ de As-Saghâni (un livre rassemblant les deux sahîh de Al-Boukhâri et Mouslim). Lorsqu’ils progressent jusqu’au ‘‘Masâbih’’ de Al-Baghawi (un recueil de hadîth en deux volumes) ils pensent qu’avec cette partie ils auraient atteint le degré de Mouhaddith. Mais ceci n’est qu’à cause de leur ignorance de la spécialité du Hadîth. Ces gens précités, même s’ils apprenaient ces deux livres par cœur, et y ajoutaient le double de ce nombre en livres de recueils de Hadîth, ils n’en seront des Mouhaddith jusqu’à ce que le chameau passe par le trou de l’aiguille (c’est-à-dire que ce niveau est insuffisant pour être Mouhaddith). Lorsqu’ils tentent l’extrême limite dans le domaine du Hadîth, selon leurs prétentions, ils étudient ‘’Jâmi’ou l-Ousoûl’’ de Ibnou l-Athîr (un recueil qui réunis les six livres de hadîth les plus connus). Lorsqu’ils y rajoutent le livre ’’’Ouloûmou l-Hadîth’’ de Ibnou s-Salâh (livres de terminologie et d’explication sur les études et analyses du hadîth) ou son résumé intitulé ‘’At-Taqrîb’’ de An-Nawawi ou un livre du même genre, on appellera celui qui arrive à ce stade : ‘’Mouhaddith al-Mouhaddithîn’’, ‘’le Boukhâri du siècle’’ ou ce genre de titre mensonger. En effet, celui qui correspond à l’exemple que nous venons de citer n’est pas Mouhaddith avec ce niveau! Le Mouhaddith est celui qui connaît les chaînes de transmission (les Sanad), les failles (‘IIal), les noms des hommes (les maillons des chaînes de transmissions, hommes ou femmes), le haut niveau et le niveau moindre. Et qui connaît par cœur un grand nombre de livres de Recueils et des Traités, qui a appris par transmission direct les six livres (Al-Boukhâri, Mouslim, An-Naçâ-i, Aboû Dâwoûd, At-Tirmidhi et Ibnou Mâjah), en plus du Mousnad de [l’Imâm] Ahmad, le [livre des] ‘’Sounan’’ de Al-Bayhaqi, et Al-Mou’jam de At-Tabarâni, et qui y a rajouté un millier de Jouz de Hadîth. Voilà le minimum des ses niveaux. S’il apprend par transmission direct ce que nous avons cité, termine les Tibâq (les différentes catégories des Compagnons, et des Tâbi’în), fait le tour des Chouyoûkh, s’exerce dans les analyses sur les failles (‘Ilal), les dates de décès (des différents maillons ‘’rapporteurs’’ dans les chaînes de transmission), les Masânid (Pluriel de Mousnad : recueils réservés à une source : un compagnon par exemple ou un successeur de compagnon ou un grand savant de cette Oummah), il sera alors débutant parmi les Mouhaddith, et ensuite Allâh augmente à qui Il le veut ». [Dans son livre Mou’îdou n-Ni’am]

– D’ailleur Al-Albâni a commis de nombreuses gaffes lorsqu’il s’est aventuré dans les jugements du hadîth. Voir à ce sujet :  Al-Albâni (wahhabite) se contredit et démontre son incompétence dans le Hadîth

– Les savants furent nombreux à composer des ouvrages afin de mettre en garde contre les erreurs de Al-Albâni que ce soit dans le hadîth, dans la croyance, dans le fiqh et autres. Parmi eux :

  • Le Mouhaddith du Maroc, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani :
    – Ar-Radd ‘Ala l-Albâni wa Bayân ba’di Tadlîssihi wa Khiyânatih.
    – Irghâm al-Moubtadi’ al-Ghabi bi Jawâzi t-Tawassoul bi n-Nabiyyi fi r-Radd ‘ala l-Albâni l-Wabi.
    – Al-Qawlou l-Mouqni’ fi r-Raddi ‘ala l-Albâni l-Moubtadi’.
    Itqân as-San’ah fî Tahqîq Ma’na l-Bid’ah.
  • Le Mouhaddith du Maroc, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri Al-Haçani :
    – Bayân Nakth al-Nâkith al-Mou’tadi bi Tad’îf Al-Hârith.
  • Le Mouhaddith du Châm, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Ibn Mouhammad Al-Harari :
    – Nousrah At-Ta’aqoub al-Hathîth ‘alâ man Ta’ana fîma Sahha mina l-Hadîth
  • Le Mouhaddîth de l’Inde, le Chaykh Habib Ar-Rahmân Al-A’dhami :
    – Al-Albâni Choudhoûdhouhou wa A’tâ-ouh (4 tomes).
  • Le Chaykh Mahmoûd Sa’îd Mamdoûd :
    – Wousoûl al-Tahâni bi Ithbât Sounniyyati s-Soubhah wa r-Radd ‘ala l-Albâni.
    – Tanbîh al-Mouslim ilâ Ta’addiyyi l-Albâni ‘alâ Sahîh Mouslim
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Mouhammad Al-Ansâri (Dârou l-Iftâ – Riyâd):
    – Ta’âqqoubât ‘alâ « Silsilah al-Ahâdîth ad-Da’îfah wa l-Mawdoû’ah » li l-Albâni.
    – Tas-hîh Hadîth Salati t-Tarâwîh ‘Ichrîna Rak’atan wa r-Radd ‘ala l-Albâni fi Tad’îfih.
    – Ibâhatou t-Tahalliyyi bi dh-Dhahabi l-Mouhallaqi li n-Nissâ wa r-Radd ‘ala l-Albâni fî Tahrîmih.
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Ahmad Al-Khazraji (Responsable des affaires Islamiques et des Awqâf aux Emirats Arabes Unis) :
    – qui a composé un article dans un journal qu’il a intitulé : al-Albâni : Tatarroufâtouh.
  • Al-Oustâdh Badrou d-Dîn Haçan Diyâb Ad-Dimachqi :
    – Anwâr al-Maçâbîh ‘alâ Dhouloumâti l-Albâni fî Salati t-Tarâwîh.
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Ârif Al-Joûhîbâti Ad-Dimachqi :
    – Aqrabou l-Maçâ-il al-Maqsoûdah fî Bouloughi l-Hidâyah Al-Manchoudah.
  • Le Chaykh Mouhammad Hamdi Al-Joûhîbâti Ad-Dimachqi.
  • Et autres qu’eux…

– Après tout cela il est regrettable de voir des gens partager des hadîth sur les réseaux sociaux avec la mention “authentifié par Al-Albâni” ou “jugé faible par Al-Albâni”.

– Autres articles à consulter au sujet de Al-Albâni :

Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki blâme la secte wahhabite

Sujet : Mise en garde contre les wahhabites.

hachiya sawi maliki tafsir  al jalalayn   sawi al maliki mise en garde contre wahhabites   sawi al maliki denonce les wahhabites

Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn », lors de l’explication du verset :
{إِنَّ ٱلشَّيۡطَـٰنَ لَكُمۡ عَدُوٌّ۬ فَٱتَّخِذُوهُ عَدُوًّاۚ إِنَّمَا يَدۡعُواْ حِزۡبَهُ ۥ لِيَكُونُواْ مِنۡ أَصۡحَـٰبِ ٱلسَّعِيرِ} dont le sens en français est : {Certes le diable est un ennemi pour vous alors prenez-le comme ennemi. Il appelle ses partisans afin qu’ils deviennent des gens parmi ceux de l’enfer} [verset 6 de Soûrat Fâtir] le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit :

« وقيل هذه الآية نزلت في الخوارج الذين يحرفون تأويل الكتاب والسنة ويستحلون بذلك دماء المسلمين وأموالهم كما هو مشاهد الآن في نظائرهم وهو فرقة بأرض الحجاز يقال لهم الوهابية يحسبون أنهم على شئ إلا أنهم هم الكاذبون استحوذ عليهم الشيطان فأنساهم ذكر الله أولئك حزب الشيطان ألا إن حزب الشيطان هم الخاسرون نسأل الله الكريم أن يقطع دابرهم »

« Il a été dit que ce verset a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz [Région correspondant de nos jours à une partie de l’Arabie Saoudite] qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’lillustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) le Chaykh Abou l-‘Abbâs Ahmad Ibnou Mouhammad As-Sâwi Al-Misri Al-Mâliki est né en 1175 en Egypte et il est décédé à Médine en 1241 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 200 ans. Son ouvrage « Hâchiyatou s-Sâwi » est un commentaire du tafsîr al-Jalâlayn.

– Ici, l’Imâm As-Sâwi dénonce la secte wahhabite en les désignants comme étant les Khawârij de son époque et comme étant le parti du Chaytân. Il dit que les wahhabites prétendent être sur la vérité alors qu’en réalité ils sont des menteurs.

– D’autres savants ont également désigné les wahhabites comme étant les Khawârij de notre époque. Parmi eux :

  • Le Sultân Mahmoûd II ;
  • Le Moufti de Médine, le Chaykh Mouhammad Al-Kourdi ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbîdîn Al-Hanafi [Dans son livre Raddou l-Mouhtâr] ;
  • Le Qâdî ‘Outhmân Ibnou Mansoûr An-Nâsiri ;
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân ;
  • Le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali ;
  • Le Chaykh As-Sayyid ‘Abdou l-Lâh Ibnou Haçan Bâchâ Ibnou Fadl Bâchâ Al-‘Alawi Al-Houçayni Al-Hijâzi ;
  • Le Chaykh Ahmad Raza (Ridâ) Khân ;
  • Un groupe d’environ trente savants (Imâms, Mouftis, Orateurs…) du Masjid Al-Harâm (grande mosquée de La Mecque) et de la mosquée du prophète (صلى الله عليه وسلم) à Médine, dans un document à destination de Mouhammad ‘Ali (gouverneur d’Egypte) pour le remercier de leur avoir envoyé une armée musulmane pour combattre les rebelles wahhabites. Dans cette lettre là ces savants définissent les wahhabites comme étant des Khawârij et des mécréants (moulhidîn).
  • Et bien d’autres…

– Les Khawârij sont une autre branche déviée qui se réclame de l’Islâm. C’est le premier des groupes égarés qui est apparus après le décès du prophète (صلى الله عليه وسلم). Les Wahhabites sont semblables aux Khawârij dans le fait de :

  • déclarer mécréant la masse des musulmans.
  • prendre les versets non-explicites selon leur sens apparent.
  • Combattre les musulmans par les armes.

Attention : Lors d’une des éditions de cet ouvrage, les wahhabites ont procédé à une falsification malsaine en supprimant le passage dénonçant leur secte. Ainsi ils se sont permis de faire disparaître le passage suivant : « comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs»Ceci a eu lieu dans la version prétendument vérifiée par « Mouhammad ‘Abdou s-Salâm Châhîn » pour la maison d’édition Dâr al-Koutoub al-‘Ilmiyyah. Voir ci-dessous :

hachiyah sawi   

Voir aussi (toujours prétendument vérifiée par « Mouhammad ‘Abdou s-Salâm Châhîn »
pour la maison d’édition Dâr al-Koutoub al-‘Ilmiyyah):

hawchiya sawi tafsir jalalayn    

Voir également chez cette autre maison d’édition (Dâr Al-Jîl) où la partie dans laquelle le Chaykh As-Sâwi avait dit : « qui sont appelés les Wahhabites» a été effacée et un espace vide a été laissé à la place  :

   

– Il ne s’agit pas du seul ouvrage que les wahhabites ont falsifié. Et ils ont suivis en cela leurs prédécesseurs corporalistes (moujassimah), qui eux aussi avaient pour habitude de falsifier les ouvrages des savants de l’Islâm, tout comme en témoigne l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki (m.771 H.) au sujet des Moujassimah (corporalistes) de son époque. Il a dit à leur sujet : « On constate chez les innovateurs, en particulier chez les Moujassimah (corporalistes), une particularité qu’on ne trouve pas chez les autres : ils ont recours au mensonge afin de rendre victorieuse leur doctrine. Ils utilisent notamment le faux témoignage à l’encontre de ceux qui les contredisent en attaquant leur personne et leurs biens par le mensonge afin de confirmer leur croyance […] certains Moujassimah (corporalistes) de notre époque en sont arrivés au point de falsifier le livre « Charh Sahîh Mouslim » du Chaykh Mouhyi d-Dîn An-Nawawi en effaçant des passages de An-Nawawi concernant ses explications des hadîth au sujet des Attributs [de Allâh]. Comme An-Nawawi est ach’arite, alors ce copiste n’a pas supporté de transcrire fidèlement ce livre de la manière dont il a été composé par son auteur. Ceci fait partie à mon avis des plus grands péchés, car il s’agit d’une falsification de la Charî’ah, et ceci est une porte ouverte vers la falsification en masse des livres qui passeront entre leurs mains ». [Dans son livre Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ]

– Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki fait également partie des nombreux savants qui ont dénoncé les égarements d’Ibn Taymiyah (moujassim). Ainsi dans ce même ouvrage il dénonce la plus grande référence des wahhabites, en disant : « Les savants ont dit que Ibn Taymiyah est un égaré qui égare ».

– Dans ce même ouvrage le Chaykh As-Sâwi confirme que le fait de croire que Allâh serait dans un endroit est de la mécréance [Dans sa Hâchiyah sur le tafsîr al-Jalâlayn].

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en gardes des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Retrouvez la rubrique sur les groupes égarés : ici.

L’Imâm Al-Jouwayni confirme que Allâh n’a pas d’oeil

Sujet : Allâh n’a pas d’oeil ni aucun autre organe.

al irchad - juwayni   juwayni - Allah n'a pas d'oeil

Dans son livre «Al-Irchâd ilâ Qawâti’i l-Adillah» (page 157 de cette édition), l’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

« قوله تعالى في الإنباء عن سفينة نوح عليه السلام: {تجري بأعيننا} [القمر: 14] ولم يثبت أحد من المنتمين إلى التحقيق أعينا لله تعالى. والمعنى بالأية أنها تجري بأعيننا، وهي منا بالمكان المحوط بالملائكة والحفظ والرعاية، يقال: فلان بمرأى من الملك ومسمع، إذ كان بحيث تحوطه عنايته وتكتنفه رعايته، وقيل المراد بالأعين فى هذه الآية، الأعين التي انفجرت من الأرض، وأضيفت إلى الله تعالى ملكا، وهذا غير بعيد »

« Concernant la parole de Allâh ta’âlâ au sujet l’arche de Noûh (‘alayhi s-Salâm) : {Tajrî bi A’youninâ} [verset 14 de Soûrat Al-Qamar] Personne de parmi ceux qui adhèrent à la foi n’a attribué des yeux à Allâh ta’âlâ. Le sens du verset est que l’arche voguait bi A’youninâ, c’est-à-dire dans un endroit entouré par les anges, préservé, et protégé. […] Il a été dit que le sens de « A’youn » dans ce verset désigne les sources qui ont jaillis de la terre, et elles sont annexées à Allâh pour indiquer la possession, et cela [cette explication] est acceptable.»

Informations utiles :

– L’Imâm Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’âli ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lâh Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imâm al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imâm des deux enceintes sacrées de La Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i et il fût l’un des chouyoûkh de l’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (رحمه الله).

  • Le Chaykh Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi a fait son éloge en lui disant : « Oh toi qui est profitable aux gens d’orient et d’occident, certes les premiers comme les derniers ont profité de ta science ». Il lui a dit également : « Tu es en ce jour, l’Imâm des Imâms » [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « Imâm Al-Haramayn (des deux Haram), la fierté de l’Islâm, l’Imâm de la Oummah dans l’absolue, le docte dans la charî’ah, celui qui a réunis le statut d’Imâm en orient et en occident » [Al-Mountakhab]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, il est surnommé Imâm Al-Haramayn […] il est l’Imâm des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) d’orient et d’occident […] il est parvenu au degré de l’ijtihâd» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Yoûçouf Al-Jarjâni a dit : « Abou l-Ma’âli Al-Jouwayni est l’Imâm de son temps » [Dhayl Târîkh Baghdâd]

– Ici il aborde le verset {Tajrî bi A’youninâ} et il explique que le terme « A’youn » ne signifie pas que Allâh aurait des yeux, mais que cela signifie que l’Arche de Noûh (‘Alayhi s-Salâm) était sous la préservation de Allâh. Ou encore que le terme « A’youn » dans ce verset peut désigner les sources d’eau qui ont jaillis de la terre.

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires :

  • L’Imâm Soufyân Ibnou ‘Ouyaynah a dit au sujet du verset {Tajrî bi A’youninâ} « C’est-à-dire : par Notre ordre» [Rapporté par At-Tabari et Al-Baghâwi dans leurs Tafsîr]
  • L’Imâm Az-Zajjâj a dit concernant le verset {wasna’i l-foulka bi a’youninâ} : « La signification de « Bi A’youninâ » est à Notre vue et par Notre préservation à ton égard » [Dans son tafsîr « Ma’âni Al-Qour-ân»].
  • L’Imâm Al-Moutawalli Ach-Châfi’i a dit : « Quant à la parole de Allâh ta’âlâ : {Tajrî bi A’youninâ} [verset 14 de Soûrat Al-Qamar], ce qui en est visé sont les sources qui ont jaillis de la terre, et leur annexion au nom de Allâh est pour indiquer la possession » [Dans son livre Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Ibnou ‘Atiyyah a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} : la majorité (al-joumhoûr) a dit que cela signifie : par Notre préservation » [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Razi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue ou par Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue. Et il a été dit : par Notre ordre. Et il a été dit : par Notre préservation. Et il a été dit : par Notre révélation. Et il a été dit que ce qui est visé par « A’youn » sont les sources sortant de la terre. Et il a été dit que « A’youn » signifie les saints de parmi les anges qui étaient chargé de préserver l’arche. Et tout ce que Allâh a créé, il est permis de Lui annexer» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Baydâwi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} à Notre vue, c’est-à-dire une préservation de parmi Nos préservations» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm An-Naçafi a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue ou par Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Al-Khâzin a dit : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire à Notre vue. Et il a été dit : par Notre préservation. Et il a été dit : par Notre ordre.» [Dans son Tafsîr].
  • Ibn Kathîr a donné une explication similaire en disant : « La parole de Allâh {Tajrî bi A’youninâ} c’est-à-dire par Notre ordre, Notre protection et sous Notre préservation.» [Dans son Tafsîr].
  • Et beaucoup d’autres…

– Ainsi ce verset ne signifie en aucun cas que Allâh aurait des yeux. De plus le terme « A’youn » est le pluriel du terme « ‘ayn ». Et dans la langue Arabe le pluriel s’utilise à partir de trois. Ainsi celui qui se base sur ce verset pour attribuer les yeux à Allâh, il lui aura attribué au minimum trois yeux. Que Allâh nous préserve du chirk !

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a dit au sujet de Allâh : « Il a un ‘ayn sans comment (bilâ kayf)». [Dans son livre Al-Ibânah, d’après Ibnou ‘Açâkir dans son livre Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]. Le comment (kayf) c’est ce par quoi on décrit les créatures, comme la forme, la taille, le poid, la couleur, le mouvement, l’immobilité etc. Ainsi, en niant le comment (kayf), l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a nié le fait que le terme ‘ayn au sujet de Allâh vienne dans le sens de la partie corporelle, c’est-à-dire de l’oeil.

– L’Imâm Al-Khattâbi a dit : « Il est confirmé l’attribut de la vue et de l’ouïe au sujet de Allâh, mais Il n’est pas attribué de l’oreille et de l’œil car ce sont des organes». [Charh Sounan Abî Dâwoûd]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : «Son « ‘ayn » n’est pas un globe oculaire [un oeil]». [Dans son livre Al-I’tiqâd]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit aussi concernant l’attribut du ‘ayn : «Il s’agit d’un attribut qui n’est pas un globe oculaire [un oeil]» [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– L’Imâm An-Naçafi (m.508 h.) a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Bahrou l-Kalâm]

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad]

– Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « La vue de Allâh qui est Son attribut qui est éternel, sans organe (lâ bi l-âlah)» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;

– Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]

– Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « [L’attribut de Allâh de] la vue : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, sans globe oculaire [œil] ni paupières »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a dit : « Le sens du fait que Allâh soubhânah entend et voit est qu’Il entend tout ce qui est audible que ce soit de faible volume ou fort, et qu’Il voit ce qui est visible que ce soit caché ou apparent, mais sans oreille et sans œil (‘ayn) et sans organe, car les organes font partis des attributs de ce qui entre en existence » [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Allâh n’est pas un corps et n’a pas d’organes : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici.

Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri confirme que Allâh est sans endroit, qu’Il n’a pas de forme ni d’image

Sujet : La croyance musulmane.

al ghumari - al fawaid al maqsudah   al ghomari al maghribi : croyance

Dans son livre « Al-Fawâ-id Al-Maqsoûdah », Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit :

« الحمد لله الكبير المتعال، المنعوت بنعوت الجلال، الموصوف بصفات الكمال، تنزه عن الشكل و الصورة و المثال، و تعالى أن يكون في مكان أو يمر عليه زمان »

« La louange est à Allâh Al-Kabîr Al-Mouta’âl, Celui Qui est attribué des attributs éminents, Qui est attribué des attributs de perfection. Celui qui est exempt de la forme, de l’image et du semblable. Celui Qui est exempt d’être dans un endroit et exempt du fait que le temps s’écoule sur Lui »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) du Maghreb, le Chaykh Abou l-Fadl ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mouhammad As-Siddîq Al-Ghoumâri Al-Hassani est décédé en 1413 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 20 ans.

– Ici, dans l’introduction de son ouvrage, il confirme la croyance de l’unanimité des musulmans, sur le fait que Allâh existe sans endroit, qu’Il ne dépend pas du temps, qu’Il n’a pas de forme ni d’image ni de semblable.

– L’Imâm Al-Khattâbi a dit : « Ce qui est un devoir pour nous et pour tout musulman, c’est de savoir que notre Seigneur n’est pas un être possédant une image ou une forme, car certes, l’image implique le comment et le comment s’agissant de Allâh et de Ses attributs est exclu » [Rapporté par Al-Bayhaqi]

– Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh ta’âlâ a une image mais qu’on ne la connait pas » et cela est de la mécréance » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit aussi dans un autre de ses ouvrages : « Allâh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité, il n’est de toute éternité ni temps ni endroit, ni périmètre, ni instant, ni Trône, ni anges, ni astres, ni planètes. Il fait exister le monde sans en avoir besoin et s’Il le voulait Il ne le ferait pas exister. Tout ce monde avec ce qu’il contient de substances (jawhar) et de caractéristiques qui adviennent au corps (‘arad)  tout cela est passé du néant à l’existence. Il n’y a pas dans tout cela quoi que ce soit qui soit de toute éternité tout comme l’indique la preuve rationnelle et tout comme le rapportent les preuves textuelles. Toutes les communautés sont d’accord sur ce point, mis à part l’aberration des philosophes qui ont prétendu que ce monde est sans début ; ce sont incontestablement des mécréants » [Dans son livre Qisasou l-Ambiyâ : Âdam ‘alayhi s-salâm]

Le Chaykh Ahmadou Bamba confirme que la parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son

Sujet : La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son.

mawahib al quddus - Ahmadou bamba   Ahmadou Bamba - la parole de Allâh

Dans son livre « Mawâhibou l-Qouddoûs », le Chaykh Ahmadou Bamba a dit au sujet de l’attribut de Allâh de la parole (al-Kalâm) :

« مباينا أيضا لجنس الحرف و الصوت و الفكرة دون خلف »

« [Sa parole] n’est pas du genre des lettres, des sons et de ce que l’on pourrait imaginer, et ceci sans divergence »

Informations utiles :

– Le Chaykh Ahmad Ibn Mouhammad Ibn Habîbou l-Lâh Bamba Al-Baki Al-Mâliki connu sous le nom de Ahmadou Bamba est décédé en 1345 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 90 ans. Il fait partie des savants les plus connus d’Afrique de l’ouest.

– Ici, le Chaykh Ahmadou Bamba explique l’attribut de la parole de Allâh (al-kalâm) et il dit que Sa parole n’est pas du genre des lettres ni des sons, et ceci sans divergence. C’est-à-dire que ceci fait l’objet de l’unanimité. En effet, Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons, ni lettres. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains. En effet la parole de Allâh est un attribut de toute éternité alors que les lettres, les sons et les langues sont entrés en existence. Ainsi il ne Lui advient pas de silence ni d’entrecoupement car Sa parole n’est pas constituée de lettres ni de son.

– Allâh ta’âlâ dit : { وَكَلَّمَ اللهُ مُوسَى تَكْلِيمًا } [Soûrat An-Niçâ/ 146] ce qui a pour sens : « Allâh a assurément parlé à Moûçâ ».

–  Le mot Qour-ân a deux sens :

  • 1- Le premier sens désigne l’attribut de parole de Allâh qui n’a pas de ressemblance avec la parole des créatures qui n’a pas de début ni de fin, qui est sans organes ni lettres.
  • 2- Le deuxième sens du mot Qour-ân désigne les termes révélés au prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) qui sont en langue arabe, ils sont créés par Allâh; ces termes sont une expression de l’attribut de la parole de Allâh, ainsi l’attribut de Parole de Allâh n’est pas une langue arabe ni une autre langue ; dans ce cas nous pouvons dire des termes révélés qui sont en langue arabe que c’est la parole de Allâh dans le sens que c’est une expression de l’attribut de la parole de Allâh qui n’est pas des sons ni une langue arabe ni autre, qui ne ressemble pas à la parole des créatures ; ainsi si nous écrivons Allâh, ce mot là n’est pas Le Créateur Lui même mais c’est une expression qui désigne Le Créateur, de même Qour-ân dans le sens des termes révélés n’est pas l’attribut de parole même de Allâh mais c’est une expression de l’attribut de la parole de Allâh qui n’est pas des sons ni une langue arabe ni autre, qui ne ressemble pas à la parole des créatures, qui n’a pas de début ni de fin.

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’]

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah qui a dit : « Et Il (Allâh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allâh ta’âlâ n’est pas créée. » [Al-Fiqh al-Akbar]
  • L’Imâm Jounayd Al-Baghdâdi qui a dit au sujet de Allâh : « Son Être est exempt des limites, Sa parole est exempte des lettres, ainsi il n’y a pas de limite à Son Être, et Sa parole n’est pas de lettres » [Rapporté par Al-Bâqillâni dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Le Qour-ân est la parole de Allâh révélé par Lui, il s’agit d’une parole sans comment (bila kayfiyyah) » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] En niant le comment (kayfiyyah) l’Imâm At-tahâwi a explicitement nié les lettres, les sons et les voix ;
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari qui a dit : « Allâh ta’âlâ a fait entendre à Moûçâ Sa parole éternelle qui n’est pas de lettre ni de son » [Rapporté par Ar-Râzi dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi qui a dit : « Car Sa parole qui Lui est attribué [à Allâh] de toute éternité, n’est pas qualifié de lettre, ni d’alphabet, ni de son, ni d’une chose par laquelle on qualifie la parole de ce qui est créé » [Ta-wîlât Ahlou s-Sounnah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hibbân qui a dit : « Il n’y a pas de comment aux attributs de Allâh jalla wa ‘alâ, et ils ne sont pas comparé aux attributs des créatures. Ainsi Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. » [Dans son Sahîh] ;
  • L’Imâm Al-Kalâbâdhi Al-Hanafi qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son » [At-Ta’arrouf] ;
  • L’Imâm Al-Bâqillâni qui a dit : « Il est un devoir de savoir que la parole de Allâh ta’âlâ qui est sans début, n’est pas attribuée de lettres, de sons ni d’une chose qui fait partie des attributs de la création » [Al-Insâf] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi lorsqu’il a parlé de la secte égaré des mouchabbihah (assimilationnistes), il a dit :  « Parmi eux certains ont assimilé la parole de Allâh ‘azza wa jall à la parole de Ses créatures, et ils ont prétendu que la parole de Allâh ta’âlâ serait de sons et de lettres, du genre des sons et des lettres dont sont qualifié les esclaves [de Allâh]» [Al-Farqou bayna l-Firaq] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi ;
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni (471 H.) qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ est sans lettre ni son » [At-Tabsirou fi d-Dîn] ;
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui  a dit « Certes la parole [de Allâh], selon les gens de la vérité, est propre à Son Être, elle n’est pas de lettre ni de son » [Al-Irchâd] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a la parole qui est un attribut qui est propre à Son Être, qui n’est ni de son ni de lettre, mais Sa parole ne ressemble pas à la parole d’autre que Lui. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) qui a dit au sujet de la parole de Allâh : « Elle est sans lettre ni son » [Bahrou l-Kalâm] ;
  • L’Imâm Aboû ‘Ali Al-Haçan Ibn ‘Atâ qui a dit : « Allâh (Al-Qadîm) n’a pas de début à Son existence, et il n’y a pas de lettre ni de son qui n’ont pas de début à leurs existences » [Rapporté de lui par l’Imâm Ibn Mou’allim Al-Qourachi dans son livre : Najmou l-Mouhtadî] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.537 H.) qui a dit : « Allâh parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allâh ta’âlâ est attribué par cet attribut, la parole, par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-ân est la parole de Allâh ta’âlâ, il n’est pas créé » [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah] ;
  • Le Moufassir Ibn ‘Atiyyah qui a dit : « La parole de Allâh au prophète Moûçâ (‘alayhi s-Salâm), est sans comment (takyîf), ni limite, elle n’implique pas d’entrée en existence, et elle n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr, Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm Aboû Madyan qui a dit : « On n’attribue pas à Allâh les lettres et les sons » [Dans son traité de croyance] ;
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn Mouhammad Ibn Hibati l-Lâh Al-Makki dans son ouvrage en vers «Hadâ-iqou l-Fousoûl wa jawâhirou l-Ousoûl» dans la science du tawhîd qu’il dédia au sultan combattant Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles, au point que ce traité de croyance est à présent connu sous le nom de  «Al-‘Aqîdah As-Salâhiyyah».
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas concernée par les lettres et les sons » [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm qui a dit : « Allâh parle avec une parole sans début qui n’est pas de lettre ni de son » [Raçâ-il fi t-Tawhîd] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son » [Dans son Tafsîr – Soûrat At-Tawbah/6] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit également : « Sa parole (du prophète) dans le hadîth [qui a pour sens : ] « Il les appelle au moyen d’un son » cela a été utilisé comme preuve par ceux qui ont dit que Allâh parle au moyen de lettres et de sons, or Allâh est exempt de ce que disent les corporalistes (moujassimoûn) et les négationnistes (jâhidoûn); il faut plutôt attribuer l’appel annexé à Allâh, à certains anges honorées et ce par la volonté de Allâh et par Son ordre.» [At-Tadhkirah] ;
  • Le Chaykh Charafou d-Dîn Ibn At-Tilimçâni qui a dit : « Les Karrâmiyyah [secte corporaliste] ont prétendu qu’il adviendrait au Créateur (Al-Bâri’) ta’âlâ des paroles composées de lettres et de sons » [Charh Louma’ Al-Adillah] ;
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Tout cela vient confirmer la négation de l’entrée en existence de la parole [de Allâh] et du fait qu’elle soit du genre des lettres et des sons et qu’elle ressemblerait à la parole des créatures. Certes, celui qui dit que le Qour-ân (l’attribut de la parole de Allâh) est créé, qu’il est entré en existence et qu’il est du genre des lettres et des sons, alors il aura attribué à Al-Bârî (Allâh) ce qu’on attribue aux humains» [Dans son commentaire de la tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi qui a dit : « Allâh a parlé à Moûçâ, d’une parole sans comment (takyîf), qui n’est pas limité, qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr « Al-Jawâhir Al-Hissân» Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : « … et [Allâh a pour attribut] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son célèbre traité de croyance] ;
  • Dans un autre de ses traités de croyance, l’Imâm As-Sanôuçi confirme ses propos en disant : « Il est obligatoire au sujet de Allâh ta’âlâ […] [l’attribut de] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son traité de croyance Al-Hafîdah -connu également sous de nom de Soughrâ Soughra l-Soughrâ-]
  • Le Chaykh Kamâlou d-Dîn connu sous le nom de Ibnou Abî Charîf Al-Maqdissi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi qui a dit : « Allâh ta’âlâ parle avec Sa parole qui est Son attribut éternel sans début, et la parole de Allâh ta’âlâ ne ressemble pas à la parole des créatures, car les créatures parlent avec des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes ni lettres » [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a dit : « Les innovateurs [se réclamant] Hambalites ont dit : la parole de Allâh est de lettres et de sons » et il a dit également : «Les Mâchaykh, que Allâh leur fasse miséricorde, ont mentionné que l’on dit : “Le Qour-ân qui est la parole de Allâh n’est pas créé”, et qu’on ne dit pas :”le Qour-ân n’est pas créé [c’est-à-dire sans préciser que l’on parle de l’attribut de la parole de Allâh]” afin que personne ne comprenne que ce qui est composé de sons et de voix serait sans début, comme l’ont pensé certains ignorants [se réclamant] Hambalites» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ainsi Sa parole n’est pas comme notre parole dans le fait d’être par des lettres et des sons » [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi qui a dit : « Allâh a [pour attribut] la parole qui n’est pas similaire à ce que nous connaissons, elle est exempte de sons et de lettres » [Mouqtada ch-Chahâdatayn] ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettres » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah] ;
  • Le Chaykh Khâlid Al-Baghdâdi An-Naqchabandi qui a dit : « L’attribut de la parole est confirmée [pour Allâh], et elle n’est ni de lettre ni de son » [Al-Îmân wa l-Islâm] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit : « Il est un devoir au sujet de Allâh, une parole unique qui n’est pas de sons ni de lettres » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri qui a dit : « [L’attribut de Allâh de] la parole : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Ahmadou Bamba [voir ci-dessus];
  • Le Chaykh Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni qui a dit : « La parole [de Allâh] est un attribut éternel, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son et qui est exempt du fait d’être de faible volume ou de fort volume » [Tâli’ou l-Bouchrâ] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son et elle n’est pas caractérisée du fait d’être de fort ou faible volume » [Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-‘Alîm Al-Haddâdi Ach-Châfi’i Al-Azhari qui a dit  : « La parole de Allâh est exempte des lettres et des sons » [Al-Khilâsatou s-Sounniyyah fî Charhi l-Matni s-Sanoûçiyyah] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki qui a dit : « Sa parole soubhânah n’est pas de lettre ni de son » [Al-Hablou l-Matîn] ;
  • Le Chaykh Al-Kawthari qui a dit : « Il n’y a aucun hadîth authentique concernant l’attribution du son à l’égard de Allâh » [Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm] ;
  • Et beaucoups d’autres…

– Les mouchabbihah (assimilateurs) ont contredit la croyance des musulmans sur ce sujet, en prétendant que la parole de Allâh serait de lettres et de sons. Parmi eux :

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth est une réplique suffisante aux propos des wahhabites. En effet ni les sons, ni les lettres, ni les voix, ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh. Alors que les attributs de Allâh sont de toute éternité sans début ni fin.

– Voir d’autres citations de savants au sujet de la parole de Allâh : ici .

L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm confirme que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement

Sujet : Allâh n’est pas établi sur le trône.

tabaqat ach-chafi'iyyah   Ibn abd as-Salâm : Allâh n'est pas établi sur le trône

Dans son livre « Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ », l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki rapporte que l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm a dit au sujet de Allâh :

« استوى على العرش المجيد على الوجه الذي قال، وبالمعنى الذي أراده، استواء منزها عن المماسّة والاستقرار والتمكن والحلول والانتقال، فتعالى الله الكبير المتعال عما يقوله أهل الغي والضلال، لا يحمله العرش، بل العرش وحملته محملون بلطف قدرته، مقهورون في قبضته، أحاط بكل شيء علما، وأحصى كل شيء عددا »

« istiwâ ‘ala l-‘arch al-majîd comme Il nous l’a appris, et dans le sens qu’Il a visé d’un istiwâ qui est exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, du déplacement, ainsi Allâh Al-Kabîr Al-Mouta’âl est totalement exempt de ce que disent à Son sujet les gens de l’hérésie et de l’égarement. Et le trône ne Le porte pas mais plutôt c’est le trône et les porteurs du trône qui sont portés par la grâce de Sa toute-puissance et ils sont sous Sa domination, et Allâh englobe toute chose par Sa science et dénombre toute chose parfaitement »

Informations utiles :

– Le Chaykh Tâjou d-Dîn Aboû Nasr ‘Abdou l-Wahhâb Ibn ‘Ali Ibn Abdou l-Kâfî As-Soubki est né en 728 et il est décédé en 771 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 660 ans. Il est le fils du grand savant Taqiyyou d-Dîn As-Soubki. Son livre « Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ » est un ensemble de biographies de savants chafi’ites.

– Chaykhou l-Islâm Aboû Mouhammad ‘Izzou d-Dîn ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 à Damas et il est décédé en 660 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était du madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite. Il y a de parmi ses nombreux Chouyoûkh : l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi,  l’Imâm Sayfou d-Dîn Al-Âmidi et le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ibnou ‘Açâkir. Et on compte de parmi ses plus illustres élèves : l’Imâm Ibnou Daqîq Al-‘Îd, l’Imâm Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi et le Hâfidh Ad-Dimyâti.

  • An-Nawawi a dit à son sujet : «L’Imâm, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait»  [Tahdhîbou l-‘Asmâ-i wa l-Loughât]
  • Ibnou Daqîq Al-‘Îd a dit de lui : «Ibnou ‘Abdi s-Salâm était l’un des Sultans des savants » [Tabaqâtou l-Moufassirîn]
  • Aboû ‘Oumar Ibnou l-Hâjib a dit le concernant : « Ibnou ‘Abdi s-Salâm a plus de science (afqah) que Al-Ghazâli » [Tabaqâtou l-Moufassirîn]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « le Chaykh de l’Islâm et des musulmans, l’un des illustres Imams, le sultan des savants, l’Imâm de son époque sans contestation, celui qui accomplit l’ordre du bien et l’interdiction du mal de son époque, celui qui connaît les sujets de la Loi et les sujets qui sont le moins à la portée des gens, celui qui connaît les significations de la Loi. Il n’a pas rencontré quelqu’un qui lui soit semblable dans la science et ceux qui l’ont vu n’ont pas vu qui lui soit semblable dans la science, dans l’ascèse, dans le fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal, dans le courage, la forte personnalité et la force du cœur » [At-Tabaqât]
  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « Chaykh al-Islâm, le Sultan des savants » [Housnou l-Mouhâdarah]
  • Moullâ ‘Ali Al-Qârî a dit : « Il n’y a pas de doute que Ibnou ‘Abdi s-Salâm fait partie des plus illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar]
  • Ibn Kathîr a dit de lui : « Il a rassemblé les différentes sortes de sciences, le tafsîr, le hadîth, le fiqh (jurisprudence), les fondements (ousoûl), la langue Arabe, et autres jusqu’à atteindre le niveau de l’ijtihâd » [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • Adh-Dhahabi a dit le concernant : « Il a atteint le niveau de l’ijtihâd » [Al-‘Ibr]

– Ici, il explique clairement que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement, ni un contact, ni le fait d’occuper un endroit, et que le Trône ne Le porte pas. Au contraire le Trône et les porteurs du trône sont porté par Sa toute-puissance.

– L’Imâm Al-Ghazâli a tenu des propos similaire en disant : « Et Allâh est “istawâ ‘ala l-‘Arch” (le Trône), tel qu’Il l’a révélé et avec le sens qu’Il a voulu, d’un “istiwâ” exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être incarné ou d’être en mouvement. Il n’est pas porté par le Trône, au contraire, le Trône est porté grâce à Sa puissance et Sa grâce. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]

– Cette citation de l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm provient de son propre livre « Moulhatou l-I’tiqâd ».

– Dans un autre de ses ouvrages, l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm a dit : « L’istiwâ de Allâh sur le Trône est un sens figuré (majâz) indiquant Sa domination par la toute-puissance (istîlâ) sur Ses créatures (Moulkouhou) et Sa prédestination» [Al-Ichârah Ila l-Îjâz]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici .

– Dans ce même livre, l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm a dit également : « Allâh n’est pas un corps qui aurait une image ni une substance limitée qui aurait une quantité. Il n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit et rien n’a de ressemblance avec Lui. Il n’est pas entouré par les directions. Il n’est pas contenu par les terres et les cieux. Son existence prime sur la création de l’endroit. Il a établi le temps et Il est maintenant tel qu’Il est de tout éternité ». [Dans son livre Moulhatou l-I’tiqâd]

– Dans d’autres de ses ouvrages, l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm a confirmé cette croyance. En effet il a expliqué la parole de l’Imâm Aboû Hanifah : « Celui qui dit : Je ne sais pas si Allâh ta’âlâ est au ciel ou sur terre est devenu mécréant»  en disant : « Car cette parole donne l’illusion que Allâh (Al-Haqq) aurait un endroit et celui qui se donne l’illusion que Allâh a un endroit est un assimilationniste (mouchabbih)» ainsi dans cette citation il confirme clairement que le fait de croire que Allâh serait dans un endroit est de la mécréance [Dans son livre Hallou r-Roumoûz].

Al-Albâni (wahhabite) déclare mécréant Al-Boukhâri indirectement

Sujet : Al-Albâni s’attaque à la croyance de l’Imâm Al-Boukhâri.

fatawa albani   al albani contre al boukhari   al albani declare mecreant al boukhari   al albani wahhabite

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans le livre intitulé « Fatâwa ch-Chaykh Al-Albâni » (pages 522 et 523 de cette édition), lorsqu’un homme lui demande des explications concernant l’interpretation (ta-wîl) de l’Imâm Al-Boukhâri dans son Sahîh, du terme « wajh » par « moulk » dans le verset 88 de Soûrat Al-Qasas, Al-Albâni (wahhabite) répond :

« هذا لا يقوله مسلم مؤمن »

ثم قال الأالباني : « ليس في البخاري مثل هذا التأويل الذي هو عين ‏التعطيل »

« Ceci (cette interprétation de « wajh » par « moulk ») un musulman croyant ne le dit pas »

Puis Al-Albâni ajoute : « Il n’y a pas dans Al-Boukhâri une telle interprétation qui est la source même de la négation (at-ta’tîl) »

De ces passages de Al-Albâni (wahhabite), il y a trois points à bien retenir :

  • Le premier est que selon lui un musulman, un croyant ne ferait pas une telle interprétation, c’est-à-dire que selon ses propos celui qui ferait cette interprétation de « wajh » par « moulk » serait mécréant.
  • Le second point c’est qu’il affirme que cette interprétation n’existe pas dans le Sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri.
  • Le troisième point est son explication du premier point. Pourquoi Al-Albâni considère mécréant celui qui interprète « wajh » par « moulk » ? Il explique que cette interprétation serait une négation de l’attribut de Allâh (ta’tîl), de ce fait celui qui fait cela ne peux pas être considéré musulman.

Sauf que… il est bel et bien confirmé que l’Imâm Al-Boukhâri a réalisé cette interprétation :

sahih al boukhari livre   al bukhari interpretation wajh mulk

Dans le chapitre d’Exégèse (Tafsîr) de son Sahîh, l’Imâm Al-Boukhâri a dit au sujet du verset 88 de Soûrat Al-Qasas :

«{كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ}: إِلَّا مُلكَهُ ، ويقال: إلا ما أريد به وجه الله »

« {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} [c’est-à-dire] : Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah) ; et il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh »

Informations utiles :

– Mouhammad Nasr Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a environ vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoûkh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

  • L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ». [I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth». [Ach-Charhou l-Qawîm]

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

– Ici, apparaît clairement la déclaration de mécréance indirecte de Al-Albâni à l’égard de l’Imâm Al-Boukhâri et de tout ceux qui pratiquent l’interprétation (ta-wîl).

– Comment une personne qui se prétend être un Mouhaddith pourrait ignorer un passage présent dans le Sahîh Al-Boukhâri ?! Le Mouhaddith se doit de connaître par cœur les six recueils de Hadîth (Al-Boukhâri, Mouslim, At-Tirmidhi, Aboû Dâwoûd, Ibnou Mâjah, An-Naçâ-i) et d’autres ouvrages encore comme le Mouwatta de l’Imâm Mâlik etc… Ici, on voit que Al-Albâni ne connait même pas le contenu du Sahîh Al-Boukhâri, ce qui démontre clairement qu’il n’était pas un savant du hadîth.

– Pour bien que l’on comprenne ce qu’est un mouhaddîth, et le niveau que cela requiert, l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « Il y a un groupe de gens qui prétend être spécialistes du Hadîth alors que leur extrême connaissance s’arrête à des études dans ‘’Machâriqou l-Anwâr’’ de As-Saghâni (un livre rassemblant les deux sahîh de Al-Boukhâri et Mouslim). Lorsqu’ils progressent jusqu’au ‘‘Masâbih’’ de Al-Baghawi (un recueil de hadîth en deux volumes) ils pensent qu’avec cette partie ils auraient atteint le degré de Mouhaddith. Mais ceci n’est qu’à cause de leur ignorance de la spécialité du Hadîth. Ces gens précités, même s’ils apprenaient ces deux livres par cœur, et y ajoutaient le double de ce nombre en livres de recueils de Hadîth, ils n’en seront des Mouhaddith jusqu’à ce que le chameau passe par le trou de l’aiguille (c’est-à-dire que ce niveau est insuffisant pour être Mouhaddith). Lorsqu’ils tentent l’extrême limite dans le domaine du Hadîth, selon leurs prétentions, ils étudient ‘’Jâmi’ou l-Ousoûl’’ de Ibnou l-Athîr (un recueil qui réunis les six livres de hadîth les plus connus). Lorsqu’ils y rajoutent le livre ’’’Ouloûmou l-Hadîth’’ de Ibnou s-Salâh (livres de terminologie et d’explication sur les études et analyses du hadîth) ou son résumé intitulé ‘’At-Taqrîb’’ de An-Nawawi ou un livre du même genre, on appellera celui qui arrive à ce stade : ‘’Mouhaddith al-Mouhaddithîn’’, ‘’le Boukhâri du siècle’’ ou ce genre de titre mensonger. En effet, celui qui correspond à l’exemple que nous venons de citer n’est pas Mouhaddith avec ce niveau! Le Mouhaddith est celui qui connaît les chaînes de transmission (les Sanad), les failles (‘IIal), les noms des hommes (les maillons des chaînes de transmissions, hommes ou femmes), le haut niveau et le niveau moindre. Et qui connaît par cœur un grand nombre de livres de Recueils et des Traités, qui a appris par transmission direct les six livres (Al-Boukhâri, Mouslim, An-Naçâ-i, Aboû Dâwoûd, At-Tirmidhi et Ibnou Mâjah), en plus du Mousnad de [l’Imâm] Ahmad, le [livre des] ‘’Sounan’’ de Al-Bayhaqi, et Al-Mou’jam de At-Tabarâni, et qui y a rajouté un millier de Jouz de Hadîth. Voilà le minimum de ses niveaux. S’il apprend par transmission direct ce que nous avons cité, termine les Tibâq (les différentes catégories des Compagnons, et des Tâbi’în), fait le tour des Chouyoûkh, s’exerce dans les analyses sur les failles (‘Ilal), les dates de décès (des différents maillons ‘’rapporteurs’’ dans les chaînes de transmission), les Masânid (Pluriel de Mousnad : recueils réservés à une source : un compagnon par exemple ou un successeur de compagnon ou un grand savant de cette Oummah), il sera alors débutant parmi les Mouhaddith, et ensuite Allâh augmente à qui Il le veut ». [Dans son livre Mou’îdou n-Ni’am]

– Or il est connu que Al-Albâni n’était pas en mesure de mentionner un seul hadîth avec sa chaîne de transmission. Et malgré cela, Al-Albâni s’est même vanté d’avoir affaibli des hadîth présent dans le recueil de hadîth de l’Imâm Al-Boukhâri. Il a dit en page 524 de ce même ouvrage : « Quant au fait qu’il m’est arrivé de juger faible des hadîth de Al-Boukhâri ceci est une vérité qu’il faut reconnaître et qu’il n’est pas permis de nier, ceci étant due à de nombreuses raisons.» Lâ hawla wa lâ qouwwata illâ bi l-Lâh.

– Pourtant, les savants ont dit que c’est uniquement le Hâfidh (un niveau supérieur à celui du Mouhaddith) qui est apte à se prononcer sur le jugement d’un hadîth, c’est-à-dire de le déclarer faible, authentique… Tout comme l’a dit l’Imâm As-Souyoûti dans ses Alfiyah et d’autres que lui. Ainsi, même le simple Mouhaddith n’a pas à se prononcer à ce sujet.

– De plus, Al-Albâni a commis de nombreuses gaffes lorsqu’il s’est aventuré dans les jugements de hadîth. Voir à ce sujet :  Al-Albâni (wahhabite) se contredit et démontre son incompétence dans le Hadîth

– Après tout cela il est regrettable de voir des gens partager des hadîth sur les réseaux sociaux avec la mention “authentifié par Al-Albâni” ou “jugé faible par Al-Albâni”.

– Concernant cette interprétation de l’Imâm Al-Boukhâri, elle est donc bien présente dans son ouvrage et elle a été confirmée par les grands savants du passé, notamment ceux qui ont commenté le sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri.

  • L’Imâm Ibnou Hajar (m.852 H.) a dit : « {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} [c’est-à-dire] : Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah)» [Fath Al-Bârî bi Charhi Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni (m.855 H.) a dit :  « Il (c’est-à-dire l’Imâm Al-Boukhâri) a interprété « al-wajh » par « al-moulk » (la souveraineté) » [‘Oumdatou l-Qâri]
  • L’Imâm Al-Qastallâni a dit (m.923 H.) a dit : « {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} [ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh}] c’est-à-dire : Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah)» [Irchâdou s-Sârî Charh Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm Al-Baghâwi mentionne cette interprétation en disant : « Il a été dit : sauf Sa souveraineté (Illâ moulkah) ». [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi mentionne aussi cette interprétation en disant : « Il a été dit : Sa souveraineté (moulkouh) » [Dans son tafsîr]

– Mais pourquoi Al-Albâni déclare mécréant ceux qui réalisent l’interprétation de « wajh » par « moulk » ? Il répond lui même à cette question, en prétendant qu’« une telle interprétation est la source même de la négation (at-ta’tîl) ». Ici, Al-Albâni applique à la lettre l’une des règles fondamentales du wahhabisme, qui est de dire « at-ta-wîl ta’tîl » c’est-à-dire que selon eux, le fait d’interpréter un attribut est une négation, un rejet de cet attribut. Et par cette règle les wahhabites déclarent mécréant un grand nombre de savants de l’Islâm, car le fait de renier un attribut de Allâh est de la mécréance [Ce jugement comporte des détails que vous pouvez retrouver sous la citation de Nou’aym Ibnou Hammâd : ici]

– Ainsi par cette règle erronée, cette déclaration de mécréance ne s’applique pas uniquement à ceux qui réalisent l’interprétation de « wajh » par « moulk » mais à tout ceux qui pratiquent l’interprétation d’un quelconque attribut.

– Ceci est une preuve supplémentaire que l’appellation de « Salafi » que s’attribuent eux-mêmes les wahhabites n’est que mensongère, car cette règle infondée appelle à déclarer mécréant de nombreux savants du Salaf. En effet de nombreux autres savants du Salaf ont donné une interprétation du terme « wajh » :

  • L’Imâm Al-Boukhâri a lui-même mentionné une seconde interprétation en disant : « Il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh » [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Soufyân Ath-Thawri a dit que « illâ wajhah » signifie : « Sauf ce par quoi on recherche l’agrément de Allâh et non les actes accomplis avec insincérité et par recherche des éloges des gens» [Rapporté par Al-‘Ayni] et [Rapporté par As-Souyoûti]
  • Ibn Kayçân, tout comme l’Imâm Al-Boukhâri, a dit : « {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} [ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh}] c’est-à-dire : Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah)» [Tafsîr Ath-Tha’alibi]
  • L’Imâm Az-Zajjâj a dit que {Koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} signifie : « Tout disparaîtra sauf Allâh ‘azza wa jall » ;  et que le verset {wa yabqâ wajhou Rabbika} signifie : « Seul subsistera ton Seigneur » [Ma’âni Al-Qour-ân]
  • L’Imâm Abou l-‘Âliyah a dit que « illâ wajhah » signifie : « Sauf ce par quoi on recherche Son agrément » [Rapporté par Al-Baghawi]
  • L’Imâm Al-Farrâ a dit que « illâ wajhah » signifie : « Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah)» [Rapporté par Al-‘Ayni]
  • L’Imâm Aboû ‘Oubayd a dit que « illâ wajhah » signifie : « Sauf Sa Majesté (illâ jalâlah)» [Rapporté par Al-‘Ayni]
  • L’Imâm Ad-Dahhâk a dit que « illâ wajhah » signifie : « Sauf Lui (Allâh) » [Rapporté par Ibnou l-Jawzi]
  • L’Imâm Aboû ‘Oubaydah a dit que « illâ wajhah » signifie : « Sauf Lui (Allâh) » [Rapporté par Ibnou l-Jawzi]

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allâh. En effet, Allâh n’est pas composé de partie, Il n’est pas un corps, Il n’a ni membre, ni organe.

– Ainsi toute ces citations nous démontrent que les savants du Salaf avaient quelquefois recourt à l’interprétation détaillée. Et qu’aucun d’entre eux n’a dit que « wajh » dans ce verset signifierait le visage ou la face, contrairement à ce que les moujassimah (corporalistes) ont pris comme croyance innovée.

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– Beaucoup de savants du salaf ont eu recourt à des interprétations concernant d’autres textes que celui-ci. En voici quelques exemples :

– Ainsi, que dire d’une règle qui appelle à rendre mécréant à la fois les gens du Salaf et du Khalaf ?! D’autant plus, si ceux qui ont innové cette règle ont le toupet de s’auto-proclamer « Salafi » ! Nous disons que cette règle est infondée et appelle à déclarer mécréant les plus grands savants de la Oummah, comme c’est le cas ici avec l’Imâm Al-Boukhâri.

– Sachez que par leur règle, les wahhabites ont également déclaré mécréant indirectement Ibn Taymiyah (moujassim), celui qu’ils considèrent pourtant comme leurs plus grandes références. En effet, Ibn Taymiyah (moujassim) a lui-même interprété le verset 88 de soûrat Al-Qasas en disant : « {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} c’est-à-dire : Sauf Sa religion (c’est-à-dire la religion qu’Il agréé : l’Islâm), Sa volonté et Son adoration » [Dans son livre Majmoû’ Al-Fatâwâ]. Il s’agit bel et bien d’une interprétation qui rentre dans le cadre de ce qui est blâmé par les wahhabites.

– Sachez également qu’Ibn Bâz (wahhabite) s’est lui aussi attaqué à la croyance de l’Imâm Al-Boukhâri. En effet dans l’ouvrage intitulé « Maçâ-ilou l-Imâm Ibn Bâz », celui-ci a été interrogé concernant l’interprétation de l’Imâm Al-Boukhâri du verset 88 de soûrat Al-Qasas : « {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} par « Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah) ». Ibn Bâz a répondu : « Ceci est une interprétation (ta-wîl) [et comme nous l’avons dit ceci est considéré comme étant un rejet de l’attribut chez les wahhabites]», puis il a considéré que l’Imâm Al-Boukhâri s’est égaré.

– A consulter également :

L’Imâm Al-Ach’ari considère mécréant ceux qui attribuent à Allâh le corps, le mouvement ou la limite

Sujet : L’Imâm Al-Ach’ari considère mécréant les moujassimah

Maqalat al-kawthari   Imam Ach'ari déclare mécréant moujassima - imam al-Kawthari - Al-Baghdadi - As-Soubki

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imâm Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqâlâtou l-Kawthari » (page 274 de cette édition) :

« و قد قال الإمام أبو منصور عبد القاهر التميمي في كتاب « الأسماء و الصفات له » فيما روى التقي السبكي عنه في الفتاوى الحلبيات و هي أجوبته عن أسئلة الشهاب الأذرعي: إن الأشعري و أكثر المتكلمين قالوا بتكفير كل مبتدع كانت بدعته كفراً أو أدت إلى كفر كمن زعم أن لمعبوده صورة أو أن له حداً و نهاية أو أنه يجوز عليه الحركة و السكون… و لا إشكال لذي لب في تكفير الكرامية مجسمة خراسان في قولهم إنه تعالى جسم له حد و نهاية من تحته و أنه مماس لعرشه و أنه محل الحوادث »

« L’Imâm Aboû Mansoûr ‘Abdou l-Qâhir At-Tamîmi a dit dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » d’après ce qu’a rapporté de lui [l’Imâm] At-Taqî As-Soubki […] : [L’Imâm] Al-Ach’ari et la plupart des savants spécialistes de la croyance (moutakallimîn) ont déclaré mécréant tout innovateur dont l’innovation constitue de la mécréance, ou dont l’innovation mène à la mécréance, comme ceux qui prétendent que ce qu’ils adorent aurait une image ou qu’il aurait une limite ou une fin ou qu’il lui serait possible le mouvement et l’immobilité. Et il n’y a aucun problème concernant celui qui déclare mécréant les karrâmiyyah corporalistes (moujassimah) du Khourâçân concernant leur propos lorsqu’ils disent que Allâh ta’âlâ serait un corps, qu’Il aurait une limite et une fin par le bas, qu’Il serait en contact avec Son trône et qu’Il serait sujet aux choses qui entrent en existence »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1924). Il était un grand savant Hanafite qui a même été appelé par certains le « Moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (رحمه الله), c’est à dire il y a environ 60 ans.

  • Le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi  a dit de lui : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) scrupuleux, qui est très intelligent, le vérificateur, l’éminent enseignant  (al-Oustâdh al-Kabîr), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari » [Al-Fourqân]

– Le Chaykh, le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), al-Ousoûli (spécialiste des fondements), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), l’Imâm Aboû Mansoûr ‘Abdou l-Qâhir Ibnou Tâhir At-Tamîmi Al-Baghdâdi Al-Isfarâyîni est décédé en 429 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Nous pouvons mentionner de parmi ses Chouyoukh l’Imâm Aboû Is-hâq Al-Isfarâyîni [m.418 H.]. Et on compte de parmi ceux qui ont rapporté de lui : l’Imâm Al-Bayhaqi [m. 458 H.] et l’Imâm Al-Qouchayri [m. 465 H.].

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Le grand Imâm, l’enseignant (Oustâdh) […] l’Imâm au degré très élevé, au statut honoré, qui a beaucoup de science, » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah), celui qui excelle (Al-Bâri’), celui qui maîtrise de nombreuse sciences (al-Mouttafannin), l’enseignant (al-Oustâdh) […] l’auteur d’ouvrages originales, l’un des plus savants de parmi les Châfi’ites» [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]
  • Aboû ‘Outhmân As-Sâboûni a dit de lui : « Al-Oustâdh Aboû Mansoûr [al-Baghdâdi] faisait partie des imams des fondements et il était une grande personnalité de l’Islâm par unanimité des gens qui ont un mérite, il excellait dans l’agencement [de ses ouvrages], il était l’auteur d’ouvrage extraordinaire, et était un Imâm très honorable » [Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fârissi a dit le concernant : « Il est l’enseignant (al-Oustadh), l’Imâm complet [de par sa science], celui qui maitrise de nombreuse science, le spécialiste de la jurisprudence (al-Faqîh), le spécialiste des fondements de la religion (al-ousoûli), le spécialiste de la poésie, le spécialiste de la grammaire […] » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]

– L’Illustre savant, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge), le Hâfidh (spécialiste de la sience du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moujtahid (jurisconsulte), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) le Chaykh Taqiyyou d-Dîn ‘Ali Ibnou ‘Abdi l-Kâfî As-Soubki est né en 683 à Soubk et il est décédé en 756 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 680 ans. Il était du Madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.  Son père et son fils (Taj ad-Dîn Aboû Nasr ‘Abdou l-Wahhâb Ibn Taqiyyou d-Dîn as-Soubki) étaient également des savants reconnues.

  • Le Hâfidh As-Souyoûti a dit le concernant : « L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (exégète), le Ousoûli (spécialiste des fondements), al-Adîb, le Moujtahid […] Chaykou l-Islâm, l’Imâm de son époque». [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami le surnommait « Chaykh al-Islâm ». [Al-Jawhar], et il a dit de lui : « L’Imâm, le Moujtahid, celui pour lequel il y a accord sur le fait qu’Il est un grand imâm et sur son grand degré, sa grande maîtrise, son rang d’ijtihad» [Al-Fatâwa l-Hadîthiyyah]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki (son fils) a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Moutakallim (spécialiste de la croyance), al-Adîb, le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le Moujtahid […] Chaykou l-Islâm, le juge des juges (Qâdi l-Qoudâ)». [At-Tabaqât]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi a dit à son sujet : « Taqiyyou d-Dîn Abou l-Haçan le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Châfi’ite, le Moufassir (exégète), le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le Mouqri (spécialiste de la récitation) […] Chaykh al-Islâm, l’un des grands Moujtahid» [Tabaqâtou l-Moufassirîn]
  • As-Safadi a dit de lui :« Le juge des juges (Qâdi l-Qoudâ) […]  le Chaykh, l’Imâm, le savant (al-‘Âlim), l’Illustre savant (al-‘Allâmah) […] le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Mouhaddîth (transmetteur du hadîth), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] le Nahwi (spécialiste de la grammaire), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’un des grands moujtahid […] Chaykhou l-Islâm, le grand savant de la Oummah, le pôle des Imâms  ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « Al-Qâdî (Juge), l’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), la fierté des savants» [Al-Mou’jam Al-Moukhtas]. Et Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (poésie arabe) en éloge à Taqiyyou d-Dîn As-Soubki : “Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l’océan de science, le taqiyy l’a gravi, Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque, Le plus éloquent d’entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : ‘Ali”, il s’agit de ‘Ali le fils de ‘Abdou l-Kâfî, As-Soubki.
  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Le Chaykh al-Islâm de son époque, l’un des Houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) et des Moufassirîn (exégètes)» [Al-A’lâm]

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est-à-dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autres ont dit 330 ou 333) (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l Jamâ’ah. Beaucoup l’ont considéré comme étant le moujaddid (savant revivificateur) de son siècle. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Ach’ari est le savant à la tête du 3ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit de lui : « Al-Ach’ari est l’Imâm de Ahlou s-Sounnah » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « Nous disons que Ach-Châfi’i, Mâlik, Aboû Hanîfah, Ahmad Ibn Hanbal, Al-Awzâ’i, et le reste des moujtahidîn sont sur la bonne guidée de leur Seigneur, et que Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un Imâm de la Sounnah, tout comme Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Ici, l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi rapporte que l’Imâm Al-Ach’ari (رحمه الله) et la plupart des savants spécialistes de la croyance ont déclaré textuellement mécréants les moujassimah, c’est-à-dire ceux qui croient que Allâh serait un corps, ou qu’Il aurait une image, ou qu’Il aurait une limite, ou une fin, qu’il Lui serait possible le mouvement et l’immobilité, qu’Il serait sur le trône, ou qu’Il serait sujet aux choses qui entrent en existence. Il indique que cette croyance est une innovation qui est de la mécréance.

– Cette position de l’Imâm Al-Ach’ari (رحمه الله) à l’égard des moujassimah a été mentionnée par lui-même dans son livre An-Nawâdir. Il a dit : « Celui qui a cru que Allâh est un corps, il ne connait pas son Seigneur, et certes il est mécréant en Lui » [Rapporté par Al-Bayâdi].

– Et ceci est un jugement sur lequel il y a unanimité.

  • Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri a dit : « Celui qui dit que Allâh est un corps, il est mécréant par unanimité (ijmâ’). C’est pour cela que l’Imâm Al-Haramayn (c’est-à-dire l’Imâm Al-Jouwayni) a dit dans son livre Al-Irchâd : Attribuer la direction à Allâh est de la mécréance manifeste » [Mouljimatou l-Moujassimah]
  • L’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli a dit : « Quiconque adore un corps est un mécréant par unanimité des Salafs (prédécesseurs) et des Khalafs (successeurs) » [Iljâmou l-‘awâm]
  • Retrouvez de nombreuses autres paroles de savants : ici.

– Il a également été rapporté de l’Imâm Al-Ach’ari qu’il considérait mécréant ceux qui attribuent l’endroit ou la direction à Allâh, comme cela a été mentionné par l’Imâm Al-‘Irâqi, le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri, le Chaykh Mahmoûd As-Soubki et autres. [A voir : Citation de Moullâ ‘Ali Al-Qari : ici et Citation de Mahmoûd As-Soubki : ici]

– L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a mentionné une citation similaire dans son livre « Ousoûlou d-Dîn ». Il a dit : « Quant aux adorateurs de corps du Khourâçân parmi les Karrâmiyyah, les déclarer mécréants est obligatoire (takfîrouhoum wâjib), parce qu’ils prétendent que Allâh ta’âlâ aurait une limite, et une fin par la direction du bas, et que par elle Il toucherait Son Trône, et aussi par ce qu’ils prétendent que Allâh serait concerné par des choses qui entrent en existence »

– Les Karrâmiyyah comptent de parmi les groupes égarés qui sont tombé dans le tachbîh (assimilation)  et le tajsîm (corporalisme). Le fondateur est Aboû ‘Abdil-Lâh Mouhammad Ibn Karrâm qui est né en 190 et décédé en 255 de l’Hégire. Il fait parti des premiers corporalistes. Retrouvez d’autres articles faisait référence aux Karrâmiyyah : ici.

– Nous pouvons faire le parallèle entre ce groupe corporaliste du passé et les corporalistes de notre époque (principalement wahhabites) qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, avec une limite, dans la direction du haut, qu’Il serait sur le trône, qu’Il changerait de lieu, qu’Il descendrait etc.

– Malheureusement, il y a de nos jours des gens qui sont sur la croyance du tajsîm (le fait de croire que Allâh serait un corps) tout en pensant être sur l’Islâm. Et d’autres qui se revendiquent mensongèrement de l’Imâm Al-Ach’ari (رحمه الله) et qui en plus de le contredire, considèrent ses positions comme de l’extrémisme, et du takfîr abusif, tout en considérant le tajsîm comme une croyance valable en Islâm.

Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri dit qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance par unanimité

Sujet : Attribuer le corps ou l’endroit à Allâh est de la mécréance par unanimité.

muljimah al mujassimah   takfir des mujassima - 'ala ad-Dîn Al-Boukhari

Dans son livre « Mouljimatou l-Moujassimah » le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri a dit :

« من قال بأن الله جسم فهو كافر إجماعا .
ولهذا قال إمام الحرمين في  » الإرشاد  » : إثبات الجهة لله كفر صراح »

« Celui qui dit que Allâh est un corps, il est mécréant par unanimité (ijmâ’).

C’est pour cela que l’Imâm Al-Haramayn (c’est-à-dire l’Imâm Al-Jouwayni) a dit dans son livre Al-Irchâd : Attribuer la direction à Allâh est de la mécréance manifeste »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm Mouhammad Ibn Mouhammad ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi est né en 779 et il est décédé en 841 de l’Hégire à Damas (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 600 ans. Il y a parmi ses Chouyoûkh le savant At-Taftâzâni, l’auteur du célèbre commentaire de la Naçafiyyah.

  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a fait l’éloge de ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri en disant de lui : « L’illustre savant (‘Allâmah) de l’époque […] Il est devenu l’Imâm de son temps ». [Inbâ-ou l-Ghoumr]

– Ici, il confirme que le fait de croire que Allâh serait un corps est de la mécréance par unanimité. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de divergence sur le fait que la personne qui croit que Allâh est un corps, alors elle est mécréante.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Le corps (al-jism) c’est ce qui est composé, ou ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur, qu’il soit palpable ou impalpable, comme l’ont mentionné les savants :

  • L’Imâm Ahmad Ibn Hambal a dit : « Les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » (jism) est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image, et Allâh ta’âlâ est exempt de tout ceci » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamîmi]
  • L’Imâm Al-Ghazâli a dit : « Le corps (jism) est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur» [Iljâmou l-‘awâm]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « Le corps (jism) c’est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur » [Rapporté par Az-Zabîdi dans Tâj al-‘Aroûss]
  • Le Mouhaddith Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « Le corps (jism) est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur » [At-Ta’ârîf]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Le corps (jism) c’est tout ce qui a un volume ou une longueur, une largeur et une profondeur, qu’il soit grand ou petit» [Boughyatou t-Tâlib]

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Puis il mentionne l’Imâm Al-Jouwayni qui a dit que le fait d’attribuer à Allâh la direction est de la mécréance explicite.

– L’Imâm Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’âli ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lâh Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imâm al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imâm des deux enceintes sacrées de La Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i et il fût l’un des chouyoûkh de l’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (رحمه الله).

  • Le Chaykh Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi a fait son éloge en lui disant : « Oh toi qui est profitable aux gens d’orient et d’occident, certes les premiers comme les derniers ont profité de ta science ». Il lui a dit également : « Tu es en ce jour, l’Imâm des Imâms » [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « Imâm Al-Haramayn (des deux Haram), la fierté de l’Islâm, l’Imâm de la Oummah dans l’absolue, le docte dans la charî’ah, celui qui a réunis le statut d’Imâm en orient et en occident » [Al-Mountakhab]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, il est surnommé Imâm Al-Haramayn […] il est l’Imâm des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) d’orient et d’occident […] il est parvenu au degré de l’ijtihâd» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Yoûçouf Al-Jarjâni a dit : « Abou l-Ma’âli Al-Jouwayni est l’Imâm de son temps » [Dhayl Târîkh Baghdâd]

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit également : « La voie de tous les gens de la vérité sans exception c’est que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation et de la spécification par les directions » [Al-Irchâd]

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Al-Bârî (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh) soubhânahou wa ta’âlâ n’a pas besoin d’autrui, Il est exempt d’avoir besoin d’un endroit où S’incarner , ou d’un endroit qui Le porte ». [Al-Irchâd]

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Sachez que la voie des gens de la vérité : c’est [de croire] que Allâh (Ar-Rabb) soubhânah est exempt d’occuper un espace, et Il est exempt d’être spécifié par la direction » [Ach-Châmil fî Ousoûli d-Dîn]

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri a dit au sujet d’Ibn Taymiyah (moujassim) :  « Celui qui nomme Ibn Taymiyah par « Chaykh al-Islâm » alors il devient mécréant ».

  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela lorsqu’il a rédigé sa biographie en disant : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation « Chaykhou l-Islâm » deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Maghribi a détaillé à ce sujet en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) en disant : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela (c’est-à-dire après avoir eu connaissance de ses égarements), celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]

– Dans ce même ouvrage, le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri a dit également, concernant les déviations d’Ibn Taymiyah : « Et Ibn Taymiyah a osé prétendre que l’enfer sera anéanti, il a ainsi rejeté le jugement indiqué dans le Qour-ân pour se baser sur le sens apparent d’une nouvelle transmise par une seule personne, et ceci ne peux provenir que d’un ignorant (jâhil) des fondements du fiqh, turbulent et mécréant (jâhid).» [Pour en savoir plus, consultez le livre “Al-Bourhân wa l-I’tibâr : ici]

Ibn Bâz et autres wahhabites interdisent le port du soutien-gorge

Sujet : Les fatwâ sectaires wahhabites.

Fatwa wahhabite ifta soutien gorge   Ifta wahhabite saoudien - soutien gorge

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos sans fondements dans l’Islâm]

Le comité permanent de l’Iftâ [qui est une instance wahhabite Saoudienne, anciennement présidée par Ibn Bâz] a émis la Fatwâ suivante :

« ما حكم لبس النساء حمالات الثدي ؟
الجواب : لبس حمالات الثدي يحدده، ويجعل النساء كواعب، فتكون بذلك مثار فتنة، فلا يجوز لها أن تظهر به أمام الرجال الأجانب منها»

« Quel est l’avis religieux relatif au fait que les femmes portent les soutiens gorges ?

Réponse : Le port du soutien-gorge dessine la forme des seins et arrondit la poitrine des femmes, ce qui la rend source de tentation. Par conséquent, il lui est interdit de se montrer avec cela devant les hommes qui lui sont étrangers. »


Informations utiles :

– La Fatwâ est disponible en Arabe et en Français sur le site officiel des Fatwâ du comité permanent comme vous pouvez le voir sur la capture d’écran. Et elle est publiée tel quel sur de nombreux sites arabophones et francophones de tendance wahhabite. Elle porte le numéro de Fatwâ : 9090.

– Comme mentionné précédemment, le comité permanent de l’Iftâ est une instance wahhabite Saoudienne. Cette Fatwâ fût publiée alors que :

  • Ibn Bâz en était le président ;
  • ‘Abdou r-Razzaq Al-‘Afîfi le vice président ;
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Ghoudayân un membre ;
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Qa’oûd un membre ;

Ceux sont donc eux qui ont émis et validé cette Fatwâ.

– ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Ibn Bâz était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1330 H. (c’est-à-dire en 1910) à Ryad et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999), il y a environ vingt ans. Il s’est efforcé à propager le dogme wahhabite au point qu’il fût nommé Moufti et président du comité permanent de l’Iftâ (instance wahhabite). Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses. Article à consulter :

– ‘Abdou r-Razzâq Al-‘Afîfi qui était le vice président du comité permanent de l’Iftâ (instance wahhabite) est né en 1323 H. et il est décédé en 1415 H. (c’est-à-dire en 1994). Il était l’enseignant de nombreux leaders de la mouvance wahhabite tels que ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Âl Chaykh (le Moufti wahhabite actuel), Ibn ‘Outhaymîn, Al-Fawzân, Sâlih Al-Louhaydân, ‘Abdou l-Lâh Ibn Ghoudayân, ‘Abdou l-Lâh Ibn Qa’oûd. Et Al-Albâni (wahhabite) lui a fait de grands éloges. A savoir :

  • ‘Abdou r-Razzâq Al-‘Afîfi qui est une référence incontournable du wahhabisme a confirmé l’égarement d’Ibn Taymiyah concernant sa croyance selon laquelle l’enfer sera anéantit. Ainsi, il a dit dans son ouvrage « Fatâwâ wa raçâ-il » : « La réalité est que l’avis de l’anéantissement de l’enfer est bien celui d’Ibn Taymiyah contrairement à ceux qui renient que cet avis est le sien » [Pour en savoir plus, consultez le livre « Al-Bourhân wa l-I’tibâr : ici]

– ‘Abdou l-Lâh Ibn Ghoudayân qui était membre du comité permanent de l’Iftâ (instance wahhabite) est né en 1345 H. et il est décédé en 1431 H. (c’est-à-dire en 2010). Il était un élève de ‘Abdou r-Razzâq ‘Afîfi et de Ibn Bâz.

– ‘Abdou l-Lâh Ibn Qa’oûd qui était membre du comité permanent de l’Iftâ (instance wahhabite) est né en 1343 et il est décédé en 1426 H. (c’est-à-dire en 2005). Il était également un élève de ‘Abdou r-Razzâq ‘Afîfi et de Ibn Bâz.

– A savoir : ces quatre personnes : Ibn Bâz, ‘Afîfî, Ibn Ghoudayân et Ibn Qa’oûd ont également émis des Fatwâ interdisant aux femmes de conduire une voiture. Voir à ce sujet :

– Ici, nous mentionnons à titre de mise en garde une Fatwâ wahhabite, dans laquelle ils interdisent le port du soutien-gorge devant des hommes ajânib (ceux qui ne sont pas mahrâm). Ainsi selon eux, la femme qui sortirait de chez elle, n’aurait pas le droit de porter un soutien-gorge sous ses vêtements car ceci serait d’après eux une source de tentation (fitnah). Pourtant le soutien-gorge est une pièce qui n’est pas apparente.

– Ce qui est étonnant c’est que les adeptes de la mouvance sectaire wahhabite n’appliquent que très peu cette Fatwâ, tout comme il n’applique que très peu la Fatwâ interdisant aux femmes de conduire. La considèrent-ils également illégitime ? Considèrent-ils également que leurs leaders du wahhabisme parlent de religion sans science ? Ou alors enfreignent-ils sciemment les interdictions propres à leur mouvance ?

– A consulter : Les groupes ayant contredit les gens de la Sounnah : ici