Sujet : la croyance Islamique.
Dans son livre « Al-I’lâm bi Houdoûdi wa Qawâ’idi l-Islâm » (page 36 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :
« وأنه لا يحويه مكان في سماواته ولا أرضه، بل هو كما كان قبل خلق المكان، وأنه ليس بجوهر ولا جسم، ولا على صورة ولا شكل، ولا له شبيه ولا مثل، بل هو الأحد الصمد الذي لم يلد ولم يولد، ولم يكن له كفؤا أحد »
« Allâh n’est pas contenu dans un endroit dans [ou au-dessus] (fî) les cieux ni sur terre, mais Il est tel qu’Il était avant la création de l’endroit (c’est-à-dire qu’Il est sans endroit), Il n’est ni une substance ni un corps, et Il n’a pas d’image ni de forme, rien ne Lui ressemble et Il n’a pas de semblable, mais Il est Al-Ahad (Celui Qui n’a pas d’associé dans la divinité et Qui n’admet pas la partition), As-Samad (Celui Qui n’a besoin de rien, mais dont toutes les créatures ont besoin), Il n’engendre pas, Il n’est pas engendré, et Il n’a aucun équivalent.»
Informations utiles :
– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.
- Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
- Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
- Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]
– Ici, il confirme la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l jamâ’ah sur le fait que Allâh n’est pas dans un endroit, ni dans le ciel, ni au dessus des cieux, ni sur terre, que Allâh n’est pas un corps, qu’Il n’a pas d’image ni de forme et que rien ne Lui est semblable.
– Dans un autre de ses ouvrages l’Imâm Al-Qâdî ‘Iyâd confirme cette croyance en disant : « N’aura pas connu Allâh ta’âlâ celui qui L’assimile à Ses Créatures ou qui Lui attribue le corps, comme les Yahoûd ; ou Lui attribue le fait d’avoir un semblable ou qui Lui attribue le fait d’avoir un fils, ou encore une compagne et un enfant, ou qui Lui attribue le fait d’être incarné ou le déplacement, ou le fait d’être mélangé, comme le prétendent les Nasârâ ; ou qui Lui attribue ce qui n’est pas digne de Lui, ou qui Lui attribue le fait d’avoir un associé ou un opposé dans Sa création et Sa souveraineté, comme le prétendent les Mazdéens et les Dualistes, ainsi tout ce qu’ils adorent n’est pas Allâh, même s’ils le nomment ainsi, car ils ne Lui attribuent pas les attributs de la divinité qui Lui sont obligatoires, ainsi ils n’ont pas connue Allâh et ils ne L’adorent pas » [Ikmâlou l-mou’lim bi fawâ-id Mouslim].
– Egalement le Qâdî ‘Iyâd a dit : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [Rapporté par l’Imâm An-Nawawi dans son Charh Sahîh Mouslim].