Le Loughawi Ibn Mandhoûr explique le Nom de Allâh « An-Noûr »

Sujet : Allâh n’est pas une lumière

Lisan al-'Arab - Ibn Mandhur   Liçan l-arab - an-nour - ibn Mandhur - lumière

Dans son célèbre dictionnaire « Liçânou l-‘Arab» , le Loughawi Ibn Mandhoûr a dit :

« نور: في أَسماء الله تعالى: النُّورُ؛ قال ابن الأَثير: هو الذي يُبْصِرُ بنوره ذو العَمَاية ويَرْشُدُ بهداه ذو الغَوايَةِ، وقيل: هو الظاهر الذي به كل ظهور، والظاهر في نفسه المُظْهِر لغيره يسمى نوراً.
قال أَبومنصور: والنُّور من صفات الله عز وجل، قال الله عز وجل: الله نُورُ السموات والأَرض؛ قيل في تفسيره: هادي أَهل السموات والأَرض، وقيل: مَثل نوره كمشكاة فيها مصباح؛ أَي مثل نور هداه في قلب المؤمن كمشكاة فيها مصباح. »

« Noûr : Parmi les Noms de Allâh ta’âlâ : An-Noûr ; Ibnou l-Athîr a dit [que la signification est] : Il est Celui par lequel voit par Sa lumière celui qui est dans l’aveuglement et qui est guidé par Sa guidée celui qui est dans l’égarement. […]

Aboû Mansoûr [Al-Azhari] a dit : Et «An-Noûr» compte parmi les attributs de Allâh ‘azza wa jall. Allâh ta’âlâ dit : {Allâhou Noûrou s-Samâwâti wa-l Ard} Il a été dit concernant son tafsîr : Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre. Et il a été dit [concernant la parole de Allâh] : {Mathalou Noûrihi ka-Michkâtin fîhâ misbâh} c’est-à-dire que l’exemple de la lumière de Sa guidée dans le cœur du croyant est telle une niche contenant une lampe»

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Mouhammad Ibn Moukarram Al-Ifrîqi Al-Misri connu sous le nom de Ibn Mandhoûr est né en 630 et il est décédé en 711 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 730 ans. Son dictionnaire « liçânou l-‘arab » est un ouvrage de référence dans langue Arabe.

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Qâdî (Juge) Majdou d-Dîn Abou s-Sa’âdât Al-Moubârak Ibn Mouhammad Ibn ‘Abdi l-karîm Ibn ‘Abdi l-Wâhid, Ibnou l-Athîr Ach-Chaybâni Al-Jazari, est né en 544 et il est décédé en 606 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 800 ans. [Ne pas le confondre avec son frère, le célèbre Historien ‘Ali ‘Izzou d-Dîn Ibnou l-Athîr qui est décédé en 630 de l’Hégire (رحمه الله)]

– La citation que rapporte de lui Ibnou Mandhoûr provient de son ouvrage « An-Nihâyatou fî Gharîbi l-Hadîthi wa l-Athar ».

– L’Imâm, le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Aboû Mansoûr Mouhammad Ibn Ahmad Al-Azhari est né en 282 et il est décédé en 370 de l’Hégire c’est à dire il y a plus de 1000 ans. Il fait parti des plus grands spécialistes de la langue Arabe et il a vécu à l’époque du Salaf.

– La citation que rapporte de lui Ibnou Mandhoûr provient de son ouvrage « Tahdhîbou l-Loughah ».

– Ici, Ibn Mandhoûr explique que le Nom de Allâh « An-Noûr » signifie  » Al-Hâdî  » c’est-à-dire Celui Qui guide. Mais il n’est pas permis de croire que Allâh serait une lumière, qui est le contraire de l’obscurité car Il est Celui Qui crée la lumière.

– De nombreux savants ont tenu des propos similaires. Parmi eux le compagnon Ibnou l-‘Abbâs [Rapporté par Al-Bayhaqi], l’Imâm Al-Khattâbi [Rapporté par Al-Bayhaqi], l’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi] l’Imâm Al-Bayhaqi, l’Imâm Al-Jouwayni [Dans son livre Al-Irchâd] et beaucoup d’autres.

– Allâh ta’âlâ dit dans Soûrat Al-An’âm :  { وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ } [ce qui a pour sens] : « Et Il (Allâh) créa les obscurités et la lumière », Dès lors, comment serait-il possible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures ?!

– Le fait de croire que Allâh serait une lumière (contraire de l’obscurité) est une croyance contraire à l’Islâm, et cette croyance fait sortir de l’islâm. [voir à ce sujet la citation de l’Imâm An-Nâboulouçi : ici].

– Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh ta’âlâ est une lumière qui scintille » et cela est de la mécréance car il y a le reniement d’un texte et il s’agit de la parole de Allâh ta’âlâ [qui a pour sens : ] {Rien n’est tel que Lui} » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Les savants ont dit que les corps sont de deux sortes : les corps palpables (que l’on peux toucher) et les corps impalpables (que l’on ne peux pas toucher). La lumière est un corps impalpable et Allâh n’est ni un corps palpable ni un corps impalpable. Les savants ont été unanimes sur le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance. [Retrouvez des citations à ce sujet  : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants ayant mentionné que Allâh n’est pas une lumière : ici.

Al-Albâni (wahhabite) se contredit et démontre son incompétence dans le Hadîth

Sujet : Les contradictions d’Al-Albâni

Al-Albani - Irwa al-Ghalil - wahhabite   Al-Albani - Irwa al-Ghalil - wahhabite - secte   1-Al-Albani - Irwa al-Ghalil - Hadith   2-Al-Albani - Irwa al-Ghalil - Hadith - sahih

Dans le livre intitulé « Irwâ-ou l-Ghalîl » (tome 3 pages 237 et 238) Al-Albâni a dit :

« وله حديث آخر يرويه عنه أبو ميمونة عنه قال :
[فذكر الحديث و قال : ]
أخرجه أحمد والحاكم من طريق قتادة عن أبي ميمونة .
قلت : وإسناده صحيح رجاله رجال الشيخين غير أبي ميمونة وهو ثقة كما في  » التقريب  » وقال الحاكم :  » صحيح الإسناد « . ووافقه الذهبي »

« Et il y a un autre hadîth qui a été rapporté de lui (c’est-à-dire de Aboû Hourayrah) d’après Aboû Maymoûnah qui a dit :

[Il mentionne le hadîth en question, puis il dit : ]

Rapporté par Ahmad et Al-Hâkim par la voie de Qatâdah d’après Maymoûnah.

Je dis (c’est Al-Albâni qui s’exprime) : Sa chaîne de transmission (isnâd) est authentique (sahîh), les hommes qui la compose comptent parmi les narrateurs des deux chaykh (Al-Boukhâri et Mouslim) à l’exception de Aboû Maymoûnah qui est [cependant] digne de confiance (thiqah) comme cela est indiqué dans [l’ouvrage de Ibn Hajar] « At-Taqrîb ». Et Al-Hâkim a dit : « Sa chaîne de transmission est authentique (sahîh) » et Adh-Dhahabi a été en accord avec lui.

[Fin des propos de Al-Albâni].

al-albani -silsilah al ahadith   al-albani -silsilah al ahadith - wahhabite   al-albani -silsilah al ahadith - hadith da'if   al-albani wahhabite

Cependant dans un autre de ses ouvrages qu’il a intitulé « Silsilatou l-Ahâdîth Ad-Da’îfah wa l-Mawdoû’ah » (tome 3 page 492) Al-Albâni mentionne le même hadîth en disant :

« و للحديث طريق أخرى دون الفقرة الثالثة ، يرويه قتادة عن أبي ميمونة عن أبي هريرة قال :
[فذكر نفس الحديث و قال : ]
أخرجه ابن حبان و أحمد .
قلت : و هذا إسناد ضعيف ، قال الدارقطني :
 » أبو ميمونة عن أبي هريرة ، و عنه قتادة ; مجهول يترك  » »

« [il y a un autre hadîth] que rapporte Qatâdah, d’après Aboû Maymoûnah, d’après Aboû Hourayrah qui a dit :

[Il mentionne ainsi le même hadîth avec exactement la même chaîne de transmission, puis il dit :]

Rapporté par Ibnou Hibbân et Ahmad.

Je dis (c’est Al-Albâni qui s’exprime) : Cette chaîne de transmission est Da’îf (faible). Ad-Dâraqoutni a dit : « Aboû Maymoûnah d’après Abou Hourayrah, et d’après lui Qatâdah : Inconnu et rejeté ».

[Fin des propos de Al-Albâni]

Informations utiles :

– Mouhammad Nasrou d-Dîn Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a environ vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoukh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

  • L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ». [I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth». [Ach-Charhou l-Qawîm]

– Comme nous avons pu le voir ici, Al-Albâni se contredit lui-même en déclarant authentique (sahîh) un hadîth dans l’un de ses ouvrages et en le déclarant faible (da’îf) dans un autre. Précisons qu’il s’agit exactement du même hadîth avec exactement la même chaîne de transmission.

– Comment après cela, pouvons nous accordé de la valeur à la parole de cet homme en terme de hadîth ?! Après cela, comment peut-on dire de lui qu’il est un mouhaddîth ?! Comment pouvons nous prendre en compte la parole d’une personne qui authentifie et affaiblie exactement le même hadîth; tout en sachant qu’il ne s’agit pas ici d’une erreur isolée. En effet, ce genre de gaffe se répètent régulièrement à travers ses ouvrages.

– Pour bien que l’on comprenne ce qu’est un mouhaddîth, et le niveau que cela requiert, l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « Il y a un groupe de gens qui prétend être spécialistes du Hadîth alors que leur extrême connaissance s’arrête à des études dans ‘’Machâriqou l-Anwâr’’ de As-Saghâni (un livre rassemblant les deux sahîh de Al-Boukhâri et Mouslim). Lorsqu’ils progressent jusqu’au ‘‘Masâbih’’ de Al-Baghawi (un recueil de hadîth en deux volumes) ils pensent qu’avec cette partie ils auraient atteint le degré de Mouhaddith. Mais ceci n’est qu’à cause de leur ignorance de la spécialité du Hadîth. Ces gens précités, même s’ils apprenaient ces deux livres par cœur, et y ajoutaient le double de ce nombre en livres de recueils de Hadîth, ils n’en seront des Mouhaddith jusqu’à ce que le chameau passe par le trou de l’aiguille (c’est-à-dire que ce niveau est insuffisant pour être Mouhaddith). Lorsqu’ils tentent l’extrême limite dans le domaine du Hadîth, selon leurs prétentions, ils étudient ‘’Jâmi’ou l-Ousoûl’’ de Ibnou l-Athîr (un recueil qui réunis les six livres de hadîth les plus connus). Lorsqu’ils y rajoutent le livre ’’’Ouloûmou l-Hadîth’’ de Ibnou s-Salâh (livres de terminologie et d’explication sur les études et analyses du hadîth) ou son résumé intitulé ‘’At-Taqrîb’’ de An-Nawawi ou un livre du même genre, on appellera celui qui arrive à ce stade : ‘’Mouhaddith al-Mouhaddithîn’’, ‘’le Boukhâri du siècle’’ ou ce genre de titre mensonger. En effet, celui qui correspond à l’exemple que nous venons de citer n’est pas Mouhaddith avec ce niveau! Le Mouhaddith est celui qui connaît les chaînes de transmission (les Sanad), les failles (‘IIal), les noms des hommes (les maillons des chaînes de transmissions, hommes ou femmes), le haut niveau et le niveau moindre. Et qui connaît par cœur un grand nombre de livres de Recueils et des Traités, qui a appris par transmission direct les six livres (Al-Boukhâri, Mouslim, An-Naçâ-i, Aboû Dâwoûd, At-Tirmidhi et Ibnou Mâjah), en plus du Mousnad de [l’Imâm] Ahmad, le [livre des] ‘’Sounan’’ de Al-Bayhaqi, et Al-Mou’jam de At-Tabarâni, et qui y a rajouté un millier de Jouz de Hadîth. Voilà le minimum des ses niveaux. S’il apprend par transmission direct ce que nous avons cité, termine les Tibâq (les différentes catégories des Compagnons, et des Tâbi’în), fait le tour des Chouyoûkh, s’exerce dans les analyses sur les failles (‘Ilal), les dates de décès (des différents maillons ‘’rapporteurs’’ dans les chaînes de transmission), les Masânid (Pluriel de Mousnad : recueils réservés à une source : un compagnon par exemple ou un successeur de compagnon ou un grand savant de cette Oummah), il sera alors débutant parmi les Mouhaddith, et ensuite Allâh augmente à qui Il le veut ». [Dans son livre Mou’îdou n-Ni’am]

– Or il est connu que Al-Albâni n’était pas en mesure de mentionner un seul hadîth avec sa chaîne de transmission. Et malgré cela, Al-Albâni s’est même vanté d’avoir affaibli des hadîth présent dans les recueils de hadîth de Al-Boukhâri et Mouslim. Il a dit en page 524 du livre intitulé « Fatâwa ch-Chaykh Al-Albâni » : « Quant au fait qu’il m’est arrivé de juger faible des hadîth de Al-Boukhâri ceci est une vérité qu’il faut reconnaître et qu’il n’est pas permis de nier, ceci étant due à de nombreuses raisons.» Lâ hawla wa lâ qouwwata illâ bi l-Lâh.

– Pourtant, les savants ont dit que c’est uniquement le Hâfidh (un niveau supérieur à celui du Mouhaddith) qui est apte à se prononcer sur le jugement d’un hadîth, c’est-à-dire de le déclarer faible, authentique… Tout comme l’a dit l’Imâm As-Souyoûti dans ses Alfiyah et d’autres que lui. Ainsi, même le simple Mouhaddith n’a pas à se prononcer à ce sujet.

– Les savants furent nombreux à composer des ouvrages afin de mettre en garde contre les erreurs de Al-Albâni que ce soit dans le hadîth, dans la croyance, dans le fiqh et autres. Parmi eux :

  • Le Mouhaddith du Maroc, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani :
    Ar-Radd ‘Ala l-Albâni wa Bayân ba’di Tadlîssihi wa Khiyânatih.
    Irghâm al-Moubtadi’ al-Ghabi bi Jawâzi t-Tawassoul bi n-Nabiyyi fi r-Radd ‘ala l-Albâni l-Wabi.
    Al-Qawlou l-Mouqni’ fi r-Raddi ‘ala l-Albâni l-Moubtadi’.
     Itqân as-San’ah fî Tahqîq Ma’na l-Bid’ah.
  • Le Mouhaddith du Maroc, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri Al-Haçani :
    – Bayân Nakth al-Nâkith al-Mou’tadi bi Tad’îf Al-Hârith.
  • Le Mouhaddith du Châm, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Ibn Mouhammad Al-Harari :
    Nousrah At-Ta’aqoub al-Hathîth ‘alâ man Ta’ana fîma Sahha mina l-Hadîth
  • Le Mouhaddîth de l’Inde, le Chaykh Habib Ar-Rahmân Al-A’dhami :
    Al-Albâni Choudhoûdhouhou wa A’tâ-ouh (4 tomes).
  • Le Chaykh Mahmoûd Sa’îd Mamdoûd :
    – Wousoûl al-Tahâni bi Ithbât Sounniyyati s-Soubhah wa r-Radd ‘ala l-Albâni.
    – Tanbîh al-Mouslim ilâ Ta’addiyyi l-Albâni ‘alâ Sahîh Mouslim
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Mouhammad Al-Ansâri (Dârou l-Iftâ – Riyâd):
    Ta’âqqoubât ‘alâ « Silsilah al-Ahâdîth ad-Da’îfah wa l-Mawdoû’ah » li l-Albâni.
    – Tas-hîh Hadîth Salati t-Tarâwîh ‘Ichrîna Rak’atan wa r-Radd ‘ala l-Albâni fi Tad’îfih.
    Ibâhatou t-Tahalliyyi bi dh-Dhahabi l-Mouhallaqi li n-Nissâ wa r-Radd ‘ala l-Albâni fî Tahrîmih.
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Ahmad Al-Khazraji (Responsable des affaires Islamiques et des Awqâf aux Emirats Arabes Unis) :
    – qui a composé un article dans un journal qu’il a intitulé : al-Albâni : Tatarroufâtouh.
  • Al-Oustâdh Badrou d-Dîn Haçan Diyâb Ad-Dimachqi :
    – Anwâr al-Maçâbîh ‘alâ Dhouloumâti l-Albâni fî Salati t-Tarâwîh.
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Ârif Al-Joûhîbâti Ad-Dimachqi :
    Aqrabou l-Maçâ-il al-Maqsoûdah fî Bouloughi l-Hidâyah Al-Manchoudah.
  • Le Chaykh Mouhammad Hamdi Al-Joûhîbâti Ad-Dimachqi.
  • Et autres qu’eux…

– Après tout cela il est regrettable de voir des gens partager des hadîth sur les réseaux sociaux avec la mention « authentifié par Al-Albâni » ou « jugé faible par Al-Albâni ».

– Retrouvez également les articles suivant :

Sâlih Al-Fawzân (wahhabite) attribue à Allâh les limites et lui donne des associés dans Son attribut de non-début

Sujet : la déviation de Fawzân

salih al-fawzan - At-Ta’lîqâh al-Moukhtasarah - tahawiyyah   Fawzan - commentaire tahawiya - wahhabite   fawzan attribue a Allah la limite - tahawiya - wahhabite   Fawzan wahhabite - donne une limite a Allah

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans le livre intitulé « At-Ta’lîqâtou l-Moukhtasarah ‘alâ Matni l-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah » (page 86 de cette édition) après avoir mentionné la parole du savant du Salaf, l’Imâm At-Tahâwi : « تـعـالى – أي الله – عن الحدود » c’est-à-dire : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites », Al-Fawzân le wahhabite s’est permis de dire :

« هذا فيه إجمال: إن كان يريد الحدود المخلوقة فالله منـزه عن الحدود والحلول في المخلوقات، وإن كان يريد بالحدود: الحدود غير المخلوقة، وهي جهة العلو، فهذا ثابت لله جل وعلا وتعالى، فالله لا ينـزه عن العلو، لأنه حق، فليس هذا من باب الحدود ولا من باب الجهات المخلوقة. »

« En résumé : S’il est voulu par cela les limites créées alors Allâh est exempt des limites et de l’incarnation dans Ses créatures. Mais s’il est voulu par « les limites » les limites non créées, et il s’agit de la direction du dessus, alors cela est confirmé au sujet de Allâh Jalla wa ‘alâ wa ta’âlâ. Allâh n’est pas exempt de la hauteur, car cela est réel, et cela ne rentre pas dans la catégorie des limites ni dans la catégorie des directions créées. »

Informations utiles :

– Sâlih Ibn Fawzân Ibn ‘Abdi l-Lâh Al-Fawzân est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1354 de l’Hégire (c’est-à-dire en 1935) et il est toujours en vie. Ses écrits sont des sources d’égarement pour les personnes n’ayant que très peu de connaissances religieuses.

– Ici, pour tenter de justifier sa croyance laide du tajsîm (anthropomorphisme), Sâlih Al-Fawzân est rentré dans un raisonnement qui est en total désaccord avec l’Islâm. En plus de contredire l’auteur du texte qu’il prétend expliquer, il a affirmé que Allâh aurait des limites non-créées, qui serait selon lui la direction du haut. En plus de s’opposer aux bases de la religion en attribuant des limites à Allâh, Al-Fawzân est tombé dans un second égarement qui est le fait de donner des associés à Allâh dans Son attribut de non-début.

– En effet, la croyance du musulman est que tout ce qui est autre que Allâh (et Ses attributs) est créé par Allâh, et donc cette chose a un début à son existence. Or, ici Al-Fawzân dit clairement qu’il existe des limites et une direction qui ne sont pas créées. Quel égarement manifeste ! Comment quelqu’un peut-il prétendre qu’une chose existe sans avoir été créée par Allâh !?

– Il faut savoir que Sâlih Al-Fawzân, a suivit dans ces égarements Ibn Bâz, qui est un autre leader de la mouvance wahhabite, qui a lui-même prétendu que Allâh serait limité et qui a également prétendu que Allâh serait dans une direction autre que les directions créées (ceci dans son commentaire de la Tahâwiyyah). C’est-à-dire que Ibn Bâz était également sur la croyance qu’une chose existe sans avoir été créée par Allâh. Et les wahhabites ont suivis dans cet égarement les propos d’Ahmad Ibn Taymiyah. Voir l’article à ce sujet [ici : arabe] et [ici : en français].

– Par cette parole étrangère à l’Islâm, Al-Fawzân a contredit également l’une des règles fondamentales du wahhabisme qui est de dire : «Nous confirmons pour Allâh uniquement ce qu’Il s’est confirmé pour Lui-même ou ce que le Messager de Allâh a confirmé à Son sujet;  et nous ne renions à Son sujet que ce qu’il a nié pour lui-même ou que ce le prophète à nié à Son sujet.» Par cette règle les wahhabites ont prétendus qu’on ne doit pas renier les oreilles, ni la langue, ni la trachée artère […] au sujet de Allâh [voir la parole de Ibn Bâz : ici] car selon leur prétention aucun texte n’est venu nier cela. Pourtant Allâh ta’âlâ dit : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Nous leur répondons : il n’est pas parvenu dans le Qour’ân, ni dans le Hadîth l’attribution de la limite concernant Allâh !

– Selon les savants, al-mahdoûd (ce qui est limité), c’est ce qui occupe un espace, qu’il soit grand ou petit, qu’il soit palpable comme l’homme ou l’arbre, ou impalpable comme la lumière ou l’obscurité. Et les savants ont dit que ce qui est limité a besoin de qui l’a limité par cette limite-là. Or il n’est pas possible que ce qui est limité se soit limité lui-même selon la limite qu’il aurait, car cela signifierait qu’il se serait créé et cela est impossible, car ce qui existe ne se crée pas soi-même.

– Ainsi, Allâh ta’âlâ dit dans Son livre honoré :

  • {الله خالق كل شيء} [Ce qui a pour sens] : « Allâh est Le Créateur de toute chose » [Soûrat Az-Zoumar / 62].
  • Et Il dit ta’âlâ  : {وخلق كل شيء} [Ce qui a pour sens] : « Et Il a créé toute chose » [Soûrat Al-Fourqân / 2].
  • Et Il dit ta’âlâ  : {هل من خالق غير الله} [Ce qui a pour sens] : « Y aurait-il un autre Créateur que Allâh ? -c’est-à-dire : bien sûr que non – » [Soûrat Al-Fâtir / 3].

– Et le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth est une réplique suffisante aux propos des wahhabites. En effet ni les limites, ni les directions, ni les endroits ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh.

– Le Chaykh Ahmad Ridâ a dit concernant l’exemption de Allâh de la limite : « Allâh est exempt de la limite, du bord et de la fin. Il n’est pas sans limite au sens d’être étendu [continuellement] sans limite, mais au sens qu’Il est exempt de la mesure et de toutes autres caractéristiques corporelles. En disant : « sans limite », nous voulons renier toutes limitations ou finalités et non confirmer une mesure évoluant sans cesse et sans fin !» [Dans son livre Qawâri’ou l-Qahhâr]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que Allâh n’est pas concerné par les limites dans l’absolue. Et ce, qu’ils fassent partie du Salaf comme :

ou qu’ils fassent partie du Khalaf comme :

– Après toute ces preuves établies, comment les leaders de la mouvance wahhabite ont-ils pu contredire et s’opposer au Qour’ân, au Hadîth et à l’unanimité des musulmans en attribuant à Allâh la limite et la direction, tout en prétendant que cette limite et cette direction existeraient de toute éternité sans être créée ?!

– Concernant le fait que Allâh existe sans endroit et sans direction, cela fait l’objet de l’unanimité dans la Oummah [retrouvez des paroles de savants à ce sujet : ici].

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal n’a jamais attribué de direction à Allâh [rapporté par Ibn Jamâ’ah]

Sujet : Allâh n’est pas dans une direction

ibn-jama3ah-idahou-d-dalil   Ahmad ibn hanbal n'a pas attribué de direction à Allah - qadi ibn jama'ah - idahou d-dalil

Dans son livre « Idâhou d-Dalîl fî Qat’i Houjaji ahli t-ta’tîl » (pages 108 de cette édition) le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit :

«إنّه – يعني الإمام أحمد بن حنبل  – كان لا يقول بالجهة للباري تعالى»

« Certes l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal n’a jamais attribué de direction à Al-Bârî (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh)»

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Le Qâdî (juge), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Chaykh Badrou d-Dîn Mouhammad Ibnou Ibrâhîm connu sous le nom de Ibnou Jamâ’ah est né en 639 à Hamah (Syrie) et il est décédé en 733 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 700 ans. Il était le président des juges Châfi’i en Égypte à son époque.

  • Ibn Battoûtah a dit à son sujet : « Qâdi l-Qoudâh (le juge des juges) des Châfi’ites, celui qui a le degré le plus élevé parmi eux et le plus grand statut […] le Qâdî, l’Imâm, le savant Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah » [Dans son livre Ar-Rihlah]

– Ici il confirme que contrairement aux mensonges proférés par les corporalistes (moujassimah), l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal n’a jamais attribué de direction à Allâh ta’âlâ.

– Nombreux sont les savants qui ont innocenté l’Imâm Ahmad de cette croyance laide. En plus du Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah, nous pouvons citer le grand savant Hanbalite, l’Imâm Ibnou l-Jawzi (رحمه الله) qui est un pilier dans l’école de l’Imâm Ahmad [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh], l’Imâm Ibnou Hajar Al-Haytami (رحمه الله) et d’autres.

– Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn Ibnou Salâh (m.643 H.) a dit : « Allâh a éprouvé deux imams à travers leurs compagnons, alors qu’ils sont innocents [de leurs égarements] :  Ahmad Ibnou Hambal a été éprouvé par les moujassimah (corporalistes) et Ja’far As-Sâdiq a été éprouvé par les râfidah (groupe chiite) » [rapporté par Tâjou d-Dîn As-Soubki dans Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]

– L’Imâm Ibnou Châhîn (m. 385 H.) a dit : « Deux hommes vertueux ont été éprouvé par leurs compagnons pervers : Ja’far Ibnou Mouhammad (As-Sâdiq) et Ahmad Ibnou Hambal » [rapporté par Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– En revanche il a été rapporté de la part de l’Imâm Ahmad qu’il niait le corps au sujet Allâh [Rapporté par l’Imâm Abou l-Fadl At-Tamîmi], et qu’il considérait mécréant ceux qui ont pris pour croyance que Allâh serait un corps ou qu’Il serait dans une direction [Rapporté par Al-Qarâfi et Ibn Hajar Al-Haytami] et [Rapporté par Ahmad Aboû Mouhammad Al-Baghdâdi et Az-Zarkachi].

– L’Imâm Ahmad Ibn Hambal a dit : « Devient mécréant celui qui fait ressembler Allâh à Sa créature » [Rapporté par Ibn Hamdân Al-Hambali dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]

Ibn Bâz (wahhabite) contredit l’unanimité et expose son anthropomorphisme

Sujet : L’égarement du wahhabite Ibn Bâz

Ibn Baz - Ben Baz - Majmou' Fatawa - wahhabite - secte   majmou' fatawa tome 3 -Ibn Baz - Ben baz - wahhabite - secte   Ibn Baz - Ben Baz - Majmou' Fatawa - wahhabite - secte1   Ibn baz wahhabite secte

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans le livre intitulé « Majmoû’ Fatâwâ » (tome 3 page 61 de cette édition) ‘Abdou l-‘Azîz Ibn Bâz le wahhabite a dit :

« ثم ذكر الصابوني – هداه الله – تنزيه الله سبحانه عن الجسم والحدقة والصماخ واللسان والحنجرة، وهذا ليس بمذهب أهل السنة »

« As-Sâboûni, que Allâh le guide, a mentionné l’exemption de Allâh du corps, de l’œil, de l’oreille, de la langue et de la trachée artère alors que cela n’est pas la voie de Ahlou s-Sounnah »

Informations utiles :

– ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Ibn Bâz était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1330 H. (c’est-à-dire en 1910) à Ryad et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999), il y a environ vingt ans. Il s’est efforcé à propager le dogme wahhabite au point qu’il fût nommé Moufti et président du comité permanent de l’Iftâ qui est une instance wahhabite. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Cette citation désastreuse est à l’origine issue de son livre intitulé « تنبيهات هامة على ما كتبه الشيخ محمد علي الصابوني في صفات الله عز وجل » c’est-à-dire « Remarques importantes sur ce qu’a écrit le Chaykh Mouhammad ‘Ali As-Sâboûni à propos des attributs de Allâh ‘azza wa jall », puis cet ouvrage a été inclus dans son recueil nommé « Majmoû’ Fatâwâ ».

– Ici, Ibn Bâz (wahhabite) dit que le fait de nier le corps, l’œil, l’oreille, la langue et la trachée artère (c’est-à-dire les membres et les organes) ne fait pas partie de la voie de Ahlou s-Sounnah. Que dire face à un égarement si manifeste et un mensonge aussi flagrant !? Selon lui, la personne qui dirait que Allâh n’est pas un corps, ou qu’ll n’a pas d’oreille (ou autre de parmi les membres et organes) alors il aura dévié de la voie des gens de la Sounnah.

– Alors que les musulmans qu’ils fassent partie de la génération du Salaf ou du Khalaf ont été unanimes sur le fait que Allâh est exempt du corps, des membres et des organes. Ceci n’a jamais fait l’objet d’une divergence. Comment Ibn Bâz (wahhabite) a t-il pu se permettre de contredire un fondement aussi manifeste de la croyance musulmane ?!

– Pourtant Allâh ta’âlâ a dit dans Son livre honoré {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants spécialistes de tafsîr du Qour-ân ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh du corps. Parmi eux : l’Imâm Ar-Râzi [Dans son tafsîr], l’Imâm As-Souyoûti [Al-Iklîl] et autres.

– Et le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـانَ اللهُ وَلَـمْ يَــكُــنْ شَىءٌ غَـيْــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : « Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth nous indique qu’hormis Allâh et Ses Attributs, rien n’existe de toute éternité, ni terre, ni ciel, ni mer, ni endroit, ni corps, ni membre, ni organe, ni aucune autre créature quelle qu’elle soit. Après cela comment attribuer à Allâh des choses entrées en existence, ou refuser de les nier à son sujet ?!

– Parmi les savants qui ont clairement nié le corps, les membres ou les organes au sujet de Allâh nous pouvons mentionner :

– Bien plus, les savants ont mentionné que le fait d’attribuer à Allâh le corps, les membres ou les organes cela constitue de la mécréance. Parmi eux nous pouvons mentionner :

– Après tout cela comment Ibn Bâz et ceux qui le considèrent comme un savant peuvent-ils oser dire que le fait de nier le corps, les organes et les membres à Allâh ne fait pas partie de la voie de Ahlou s-Sounnah !? D’autant plus que les termes que Ibn Bâz refuse de nier à l’égard de Allâh comme « الجسم » (le corps), « الحدقة » (l’oeil), « الصماخ » (l’oreille), « اللسان » (la langue), et « الحنجرة » (la trachée artère) ne sont à aucun moment attribué à Allâh dans le Qour-ân ni dans le hadîth. Cela nous montre le penchant que les wahhabites ont dans leurs cœurs pour le tajsîm (le corporalisme).

– De plus les wahhabites prétendent mensongèrement être sur la voie des pieux prédécesseurs, pourtant aucun savant du Salaf n’a tenue de propos similaires à ceux d’Ibn Bâz. Egalement les wahhabites se réclament mensongèrement de l’école de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal (رحمه الله) alors qu’il est confirmé qu’il a nié le corps au sujet de Allâh et qu’il considérait mécréant ceux qui le Lui attribuaient.

– La croyance étant la base de la religion, nous appelons les adeptes de la propagande wahhabite à délaisser leur corporalisme, à accepter la parole de Allâh : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -»,  et à rejoindre la voie des gens de la Sounnah de parmi les pieux prédécesseurs (As-Salafou s-Sâlih) et ceux qui leur ont succédé (Khalaf).

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité de Croyance : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures » [Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah] et il a dit également : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains »[Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah], voilà la croyance correct et la voie des gens de la Sounnah.

– Retrouvez d’autres articles concernant les groupes égarés : ici.

– Articles à consulter :

L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni explique le Hadîth du Nouzoûl

Sujet : L’explication du hadîth du Nouzoûl

Ibn hajar al-3Asqalani-fath-al-bari   Ibn hajar hadith nouzoul fath al bari sahih boukhari

Dans son commentaire du Sahîh de Al-Boukhâri «Fath Al-Bârî » (tome 3 page 30 de cette édition), l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit :

« قوله : « ينزل ربنا إلى السماء الدنيا» استدل به من أثبت الجهة ، وقال : هي جهة العلو؛ وأنكر ذلك الجمهور لأن القول بذلك يفضى إلى التحيز تعالى الله عن ذلك .وقد اختلف في معنى النزول على أقوال: 

فمنهم من حمله على ظاهره وحقيقته وهم المشبهة تعالى الله عن قولهم،

ومنهم من أنكر صحة الأحاديث الواردة في ذلك جملة وهم الخوارج والمعتزله وهو مكابرة والعجب إنهم أولوا ما في القرءان من نحو ذلك وانكروا ما في الحديث إما جهلا وإما عنادا،

ومنهم من اجراه على ما ورد مؤمنا به على طريق الإجمال منزها الله تعالى عن الكيفيه والتشبيه وهم جمهور السلف
ونقله البيهقي وغيره عن الأئمة الأربعة والسفيانين والحمادين والأوزاعي والليث وغيرهم،

ومنهم من أوله على وجه يليق مستعمل في كلام العرب ومنهم من أفرط في التأويل حتى كاد أن يخرج إلى نوع من التحريف،

ومنهم من فصل بين مايكون تأويله قريبا مستعملا في كلام العرب وبين ما يكون بعيدا مهجورا فأول في بعض وفوض في بعض وهو منقول عن مالك وجزم به من المتأخرين بن دقيق العيد،

قال البيهقي : واسلمها الإيمان بلا كيف والسكوت عن المراد »

« Quant à sa parole «Yanzilou Rabbounâ ila s-Samâ’i d-Dounyâ », certains (les mouchabbihah) se sont basés dessus pour confirmer une direction à Allâh, et disent qu’il s’agit de la direction du dessus (al-‘oulouww) et cela a été renié par les savants (al-joumhoûr), parce que parler ainsi revient à limiter Allâh, Qui est exempt de cela.

Ainsi les gens ont divergé sur le sens de an-nouzoûl : certains l’ont pris selon son sens apparent et son sens propre, et ce sont les corporalistes (al-Mouchabbihah), et Allâh est exempt de ce qu’ils disent.

Certains ont nié l’authenticité des hadîth parvenus à ce sujet dans leur globalité, ceux-là sont les Khawârij et les Mou’tazilah et ceux-là sont vraiment étonnants, parce que d’un côté ils interprètent ce qui est parvenu dans le Qour-ân qui est du même ordre, et de l’autre ils renient ce qui est parvenu du hadîth soit par ignorance, soit par entêtement.

Certains sont passés sur ces textes comme ils ont été révélés, en y croyant dans leur globalité et en exemptant Allâh du comment (kayfiyyah) et de toute assimilation (tachbîh), et ceux-là sont la majorité des savants du Salaf. Cela a été rapporté par Al-Bayhaqi ainsi que d’autres, [comme étant la voie] des quatre Imâm (C’est-à-dire : l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Mâlik, l’Imâm Ach-Châfi’i, et l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal), des deux Soufyân (C’est-à-dire : Soufyân Ath-Thawri et Soufyân Ibn ‘Ouyaynah), des deux Hammâd (C’est-à-dire : Hammâd Ibn Zayd et Hammâd Ibn Salamah), de Al-Awzâ’i, de Al-Layth, et autres qu’eux.

Certains ont interprété ce texte selon ce qui est digne de Allâh et qui est utilisé dans la langue des Arabes.

Certains autres sont allés tellement loin dans l’interprétation que cela revenait à une sorte de distorsion.

Certains autres ont fait la différence entre ce qui est une interprétation « proche » c’est-à-dire utilisée dans la langue des Arabes, et ce qui serait éloigné, et par conséquent, ils ont interprété dans certains cas et ils ont fait le tafwîd [laisser le sens à Allâh] dans certains cas. Cela a été rapporté de l’Imâm Mâlik et confirmé de parmi les savants de la nouvelle génération (contexte : 7ème siècle de l’Hégire) par Ibn Daqîq Al-Îd.

Al-Bayhaqi a dit que la plus saine [de toutes ces voies] est d’y croire sans comment (bilâ kayf) et de passer sous silence ce qui est visé. »

Informations utiles :

 –  Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

– Ici il explique le Hadîth connu sous le nom de « Hadîth du nouzoûl ». Il commence en disant qu’il y a un groupe de personnes qui l’ont pris selon le sens apparent, c’est-à-dire qu’ils ont compris de ce verset que Allâh descendrait par Lui même du haut vers le bas, et il dit que ces gens là sont les mouchabbihah (corporalistes) et que les savants de l’Islâm leur ont répliqué. Lui-même dit que Allâh est exempt de ceux qu’ils ont pris comme croyance. Malheureusement de nos jours, le groupuscule qui se fait appeler à tord « salafi » (les wahhabites) essaie de propager parmi les musulmans cette croyance que les savants de l’Islâm ont toujours rejeté.

– Ensuite il mentionne une autre catégorie de personnes égarés à savoir les Khawârij et les Mou’tazilah qui ont rejeté l’authenticité de ces Hadîth par ignorance et entêtement.

– Puis Il mentionne l’avis de la majorité des Imâm du Salaf qui était d’accepter le hadîth avec ses termes en exemptant Allâh du comment (kayfiyyah) et de toute assimilation (tachbîh). Il rapporte la parole de l’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit que cette voie-là était la plus saine.

– Egalement il rapporte l’avis des savants qui ont donné une interprétation de ce hadîth en conformité avec la langue Arabe. Et Il explique également que certains d’entre eux, à l’image de l’Imâm Mâlik, avaient quelque fois recours à l’interprétation et quelque fois au tafwîd (qui est le fait de ne pas rentrer dans l’explication du terme tout en exemptant Allâh du comment -kayf-). [Voir l’interprétation de l’Imâm Mâlik : ici]

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– L’explication donnée par l’Imâm Ibn Hajar est similaire à celle donnée par l’Imâm An-Nawawi qui a également détaillé sur l’explication de ce hadîth. [Charh Sahîh Mouslim]

–  Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes a confirmer l’attribut du nouzoûl au sujet de Allâh, tout en exemptant Allâh du comment (kayf), c’est-à-dire des caractéristiques des corps comme le mouvement, le déplacement et la descente de Son Être. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl :« Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Bien plus, certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

– L’Imâm, le Moujtahid (jurisconsulte) Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– L’Imâm, le spécialiste de la science du Hadîth, le Moujtahid (jurisconsulte), Mâlik Ibnou Anas est l’un des plus grands savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un Salaf (C’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1260 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Malikite. L’Imâm Ach-Châfi’i disait de lui « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile »Consultez sa biographie : ici.

– L’Imâm, le Moujtahid (jurisconsulte) Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– L’Imâm, Chaykhou l-Islâm, le Moujtahid (jurisconsulte), Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Soufyân Ibn Sa’îd Ibn Masroûq Ath-Thawri, est né en 97 à Koûfa (Irak), et il est décédé en 161 de l’Hégire à Bassora (Irak) (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih), et il fait parti des rares savants du hadîth qui ont été surnommé “Amîrou l-Mou-minîn fi l-Hadîth” (Prince des croyants dans la science du hadîth). Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Al-Awzâ’i, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Al-Layth Ibn Sa’d, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté. On compte parmi ses nombreux Chaykh, l’Imâm Ja’far As-Sâdiq et de parmi les gens qui ont reçu de sa science, des grands Imâm tels que Aboû Hanîfah, Al-Awzâ’i, ‘Abdou l-Lâh Ibn Moubârak, Foudayl Ibn ‘Iyâd … Nombreux sont les savants de la communauté qui ont fait ses éloges.

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’Imâm Aboû Mouhammad Soufyân Ibn ‘Ouyaynah Ibn Maymoûn Al-Hilâli al-Koûfi est né en 107 à Koûfa (Irak) et il est décédé en 198 de l’Hégire  (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih).

– L’Illustre savant du salaf, Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Hammâd Ibn Zayd est né en 98 et il est décédé en 179 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih). On compte parmi ses plus illustres élèves : Soufyân Ath-Thawri, Soufyân Ibn ‘Ouyaynah, ‘Abdou l-Lah Ibn Moubârak et beaucoup d’autres. Nombreux sont les grands savants qui ont fait son éloge.

– L’Illustre savant du salaf, Chaykhou l-Islâm, Hammâd Ibn Salamah Ibn Dînâr Al-Basri est né en 91 il est décédé en 167 de l’Hégire  (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans.  Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih).

– L’Imâm du salaf, le Moujtahid, Aboû ‘Amr ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Amr Al-Awzâ’i est né en 88 et il est décédé en 158 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1275 ans. Il était l’un des plus grands savants du salaf. Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Soufyân Ath-Thawri, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté. Elle fût suivie durant deux siècles, notamment en Andalousie.

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’Imâm َAl-Layth Ibn Sa’d Ibn ‘Abdi r-Rahmân Ibn ‘Aqabah Al-Fahmi est né en 94 et il est décédé en 175 de l’Hégire au Caire (Egypte) (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih).  Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Al-Awzâ’i, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Soufyân Ath-Thawri, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté.

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite. Voir la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– L’Imâm, Chaykhou l-Islâm, le Hafîdh (spécialiste de la science du Hadîth), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Taqiyyou d-Dîn Abou l-Fath Ibn Daqîq Al-‘îd est né en 625 et il est décédé en 702 de l’Hégire au Caire (Egypte)  (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 700 ans. ll était de l’école de jurisprudence Châfi’ite. Il a écrit un commentaire très réputé des quarante Hadîth de l’Imâm An-Nawawi. Certains savants le considèrent comme le moujaddid (celui qui revitalise la science de la religion) du 7ème siècle.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le Hadîth An-Nouzoûl : ici .

L’Imâm Ath-Tha’âlibi explique les Noms de Allâh “Al-‘Aliyy” et “Al-‘Adhîm”

Sujet : Allâh existe sans endroit et n’est pas un corps.

tafsir-ath-tha3alibi  tha'alibi - tafsir - al-'ali al-'adhim - Allah sans endroit

Dans son tafsîr du Qour-ân « Al-Jawâhir Al-Hissân», lors de l’explication de Âyatou l-Koursiyy, l’Imâm Ath-Tha’âlibi a dit :

« و{العليّ} يُراد به علو القدر والـمنـزلة لا علو الـمكان ، لأنَّ الله سبحانه منـزه عن التحيز؛ و كذا {العظيم} هي صفة بمعنى عظم القدر والخطر، لا على معنى عظم الأجرام »

« « Al-‘Aliyy » : Il est voulu par cela l’élévation (‘oulouww) par le mérite et l’éminence, et non d’une élévation spatiale [par l’endroit], car Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation, il en est de même pour « Al-‘Adhîm » : c’est un attribut dans le sens de l’éminence du mérite et du degré, et non dans le sens de la grandeur corporelle ».

Informations utiles :
– L’Imâm, le Mouhaddîth (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moufassir (exégète), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) ‘Abdou-r-Rahmân ibnou Mouhammad ibnou Makhloûf Abî Zayd Ath-Tha’âlibi Al-Mâliki est né en 786 dans la région de Ouled Isser et il est décédé en 875 de l’Hégire à Alger (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 560 ans. Il est un savant dans le madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Mâlik. On peut citer parmi ses nombreux Chouyoûkh, le Hâfidh Waliyou d-Dîn Al-’Irâqi. De parmi ceux qui ont reçu de sa science : L’Imâm As-Sanoûçi (l’auteur du traité de croyance). Et de parmi les savants reconnus qui ont fait son éloge, le Hâfidh As-Sakhâwi. Il est enterré à Alger dans un Mausolée connu par le nom ” Sayyidi ‘Abdou r-Rahmân ”.

– Ici, il explique deux Noms de Allâh. Il dit que Son Nom « Al-‘Aliyy » n’est pas une élévation par l’endroit car Allâh est sans endroit et sans direction, mais que le sens voulu est l’élévation par le mérite et l’éminence. Cette explication a également été donnée mot pour mot par d’autres moufassiroûn (exégètes) comme Ibnou ‘Atiyyah (m.541 H), et Al-Qourtoubi (m.671 H) [Dans son Tafsîr].
Puis il explique le Nom de Allâh « Al-‘Adhîm » en disant que cela ne signifie pas que Allâh serait un corps de grand volume, mais que le sens est l’éminence du mérite et du degré. Cette explication a également été donnée par Ibnou ‘Atiyyah dans son Tafsîr.

– Les musulmans sont unanimes sur le fait que Allâh existe sans endroit, sans direction et qu’Il n’est pas un corps.

– D’autres savants ont donné des explications du Nom de Allâh « Al-‘Aliyy » proches de celle-ci. [Voir l’explication de l’Imâm Az-Zajjâj : ici] ; [Voir l’explication de l’Imâm Ar-Râzi : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet du ‘oulouww (élévation) de Allâh : ici .

L’Imâm Aboû Hanîfah déclare mécréant ceux qui croient que Allâh est au ciel

Sujet : L’Imâm Aboû Hanîfah s’oppose à la croyance des mouchabbihah.

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Dans son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah (page 25 de cette édition), l’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi a dit :

« قال أبو حنيفة : من قال لا أعرف الله أفي السماء أم في الأرض فقد كفر، لأنه بهذا القول يوهم أن يكون له مكان فكان مشركاً  »

« L’Imâm Aboû Hanîfah a dit: « Celui qui dit : Je ne sais pas si Allâh est au ciel ou sur terre est devenu mécréant » car par cette parole il se sera illusionné que Allâh serait dans un endroit, et il est ainsi un associateur (mouchrik). »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse) Abou l-Layth Nasr Ibnou Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou As-Samarqandi Al-Hanafi est décédé en 373 de l’hégire – selon un avis – (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1060 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu. Il contient également des commentaires de d’autres ouvrages de l’Imâm Aboû Hanîfah comme celui du livre « Al-Wasiyyah ». Il arrive que ce commentaire de « Al-Fiqh Al-Akbar » soit attribué par erreur à l’Imâm Al-Mâtourîdi As-Samarqandi (m.333 A.H.).

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

–  Ici, l’Imâm Aboû Hanîfah considère qu’attribuer un endroit à Allâh est de la mécréance.

– Cette explication de l’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi est également confirmée par :

  • Le Chaykh Ahmad Ar-Rifâ’i [Al-Bourhânou l-Mou-ayyad]
  • Chaykhou l-Islâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qârî],
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad],
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi [Charh Al-Fiqh Al-Akbar],
  • L’Imâm Al-Bayâdi Al-Hanafi,
  • Et autres qu’eux.

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Aboû Hanîfah à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm],
  • Le Chaykh Al-Qarâfi [Rapporté par Al-Haytami],
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri dans un autre de ses ouvrages [Mirqât al-Mafâtîh],
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inât],
  • Et autres qu’eux.
  • Et l’Imâm At-Tahâwi dans son célèbre traité de croyance qu’il a présenté comme étant conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah et de ses deux illustres élèves a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant.» [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– Quant au hadîth de la femme esclave (jâriyah) selon la version qui comprend les termes « fi s-samâ », les savants ont dit que l’on ne peux pas se baser dessus dans la croyance car il s’agit d’un hadîth moudtarib (perturbé). [Voir une série d’article à ce sujet]

Nou’aym Ibn Hammâd dit que celui qui assimile Allâh à l’une de Ses créatures devient mécréant

Sujet : Celui qui assimile Allâh à Ses créatures commet de la mécréance.

charh-al-fiqh-al-akbar-abou-hanifah-moulla ali al qari   qari - charh al-fiqh al-akbar-nou'aym ibn hammad-takfir

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah, (page 64 de cette édition), le Chaykh Moullâ ʹAli Al-Qâri a dit :

« قال نعيم بن حماد : من شبه الله بشىء من خلقه فقد كفر ومن أنكر ما وصف الله به نفسه فقد كفر»

« Nou’aym Ibnou Hammâd a dit : Celui qui assimile Allâh à l’une de Ses créatures est mécréant, et celui qui renie ce que Allâh s’est attribué pour Lui-même est mécréant »

Informations utiles

– L’Imâm, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite, il est né en Afghanistan et il est décédé à La Mecque en 1014 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 430 ans. Il a écrit un commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah qui est très connu.

  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit à son sujet : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Ali Al-Qârî, le dernier de ceux qui sont enraciné [dans la science] »[Raddou l-Mouhtâr]
  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit également  à son sujet : « Le dernier des spécialistes de la récitation, des spécialistes du fiqh, des spécialistes de la science du hadîth, l’élite des authentificateurs et vérificateurs » [Majmou’atou Raçâ-il Ibn ‘Âbidîn]
  • Al-Mouhibbi a dit le concernant : « L’une des références de science, il était sans pareil à son époque » [Khoulâsatou l-Athar]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est un faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Hanafite, de parmi les références de science de son époque […] il a écrit de nombreux ouvrages »[Al-A’lâm]

– Le Chaykh, le Mouhaddith (transmetteur du Hadîth) Nou’aym Ibnou Hammâd Ibnou Mou’âwiyah Ibnou l-Harîth Al-Khouzâ’i Al-Maroûzi est décédé en 228 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1200 ans. Il était le Chaykh de l’Imâm Al-Boukhâri (رحمه الله).

– Ici il dit que celui qui assimile Allâh à l’une de Ses créatures a commis de la mécréance, comme cela est le cas de ceux qui ont pour croyance que Allâh est un corps, ou qu’Il aurait des parties corporelles, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait une lumière (dans le sens de contraire de l’obscurité), ou qu’Il aurait une image, ou qu’Il aurait une forme, ou qu’Il aurait des dimensions, ou qu’Il aurait une couleur, ou autres de parmi les caractéristiques des créatures.

– Puis il dit que celui qui renie ce que Allâh s’est attribué pour Lui-même a également commis de la mécréance, comme celui qui renierait l’un des attributs de Allâh qui sont obligatoirement siens et que l’on peux déduire par la raison comme l’existence, l’unicité, le non-début, la non-fin, le non-besoin, la science, la toute-puissance, la volonté, la vie, l’ouïe, la vue, la parole, et la non-ressemblance absolue avec Ses créatures.

– Concernant les autres attributs non déductible par la raison tels de al-yad, al-wajh, al-‘ayn, al-istiwâ et ce qui est du même ordre, la personne n’aura commis de la mécréance que dans le cas où il lui est parvenue d’une manière confirmée que ces attributs sont bien des attributs de Allâh puis qu’elle s’est mise à les renier.

– Quant à celui qui aurait pour croyance que le Yad de Allâh serait une main, ou que Son Wajh serait un visage, que Son ‘ayn serait un œil, que Son Istiwâ serait un établissement de Son Être, et ce qui est de cet ordre, cela est du tachbîh (assimilation) et constitue de la mécréance. Voir à ce sujet :

– La voie des gens de la vérité est de confirmer ce que Allâh s’est attribué pour lui-même, sans assimilation, sans comment.

– Cette citation de Nou’aym Ibnou Hammâd est également mentionné par Ibnou Kathîr lorsqu’il explique l’un des versets de l’istiwâ [Dans son tafsîr].

– L’Imâm At-Tahâwi qui fait également partie du Salaf à tenu des propos similaires, il a dit : «Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant» [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

L’Imâm At-Tabari rapporte l’interprétation de Qatâdah du terme “sâq” dans soûrat Al-Qalam/42

Sujet : Allâh n’a pas de pied ni de tibia.

tafsir tabari   Tafsir Tabari-Qatada-ta'wil-interpretation-saq

Dans son célèbre tafsîr, l’Imâm At-Tabari a dit :

« حدثنا ابن عبد الأعلى، قال: ثنا ابن ثور، عن معمر، عن قتادة، في قوله { يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ ساقٍ } قال: يوم يكشف عن شدة الأمر »

« Qatâdah a dit au sujet de la parole de Allâh : {يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an sâq) [-soûrat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un sâq »] : le jour où sera dévoilée une intense difficulté. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid Aboû Ja’far Mouhammad Ibnou Jarîr At-Tabari est un célèbre savant du Salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsîr connu sous le nom de « Jâmi’ou l-bayân fî ta-wîl al-Qour-ân» est très réputé.

  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit de lui : « At-Tabari est un Imâm moujtahid. Il a mémorisé plus de cent milles Hadîth. Il était similaire à l’Imâm Ach-Châfi’i et à l’Imâm Mâlik (que Allâh les agréé) »

– L’illustre successeur des compagnons (Tâbi’i), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Moufassir (exégète), Qatâdah Ibnou Di’âmah As-Sadoûçi Al-Basri est né en 61 et il est décédé en 118 (ou 117 selon un avis) de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1300 ans. Il est une référence dans la science du Tafsîr, et les moufassiroûn (exégète) le mentionnent régulièrement dans leurs ouvrages. De nombreux savants ont fait son éloge tels que l’Imâm Ibnou Sirîn, l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, l’Imâm An-Nawawi et autres.

– Ne pas le confondre avec Qatâdah Ibnou Nou’mân le compagnon qui fût blessé gravement à l’œil lors de la bataille de Ouhoud et qui a été guéri par miracle du prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Ici, il dit que ce qui est visé par « sâq » dans ce verset, c’est l’intensité et la difficulté au Jour du Jugement.

– Cette interprétation de Qatâdah a également été donnée en des termes proches par :

  • Le compagnon Ibnou l-‘Abbâs [Rapporté par At-Tabari] et [Rapporté par Al-Bayhaqi],
  • L’Illustre successeur des compagnons (tâbi’i) Moujâhid [voir scan ci-dessus],
  • L’Imâm Al-Khattâbi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) qui a dit : « Le Sâq est expliqué par une difficulté, et le fait qu’il soit dévoilé signifie l’intensité de la difficulté » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]
  • Un ensemble de compagnons et de successeurs des compagnons [Rapporté par At-Tabari]

– Ceci nous démontre que les savants du Salaf, qu’ils soient compagnons, successeurs des compagnons ou autres, avaient quelquefois recourt à l’interprétation détaillée.

– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allâh aurait une jambe ou un tibia, comme l’ont prétendu certains assimilateurs. Dans la langue arabe, le mot « sâq » a différents sens. Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh, il n’est pas à prendre selon le sens apparent, car le sens apparent de « sâq » est jambe ou tibia. Attribuer un membre ou un organe à Allâh est de l’anthropomorphisme et donc de la mécréance.

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– Comme à leur habitude les wahhabites ont contredit les gens de la Sounnah sur ce sujet en prétendant que Allâh aurait deux pieds sur le koursiyy tout comme l’a dit Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) [Dans plusieurs de ses ouvrages].

– Retrouvez d’autres citations de savants concernant le terme “sâq” : ici.

L’Imâm Soufyân Ath-Thawri interprète “wajh” dans Soûrat Al-Qasas/88

Sujet : Le terme « wajh » au sujet de Allâh ne signifie pas le visage.

Tafsir - Ad-Dourrou l-Manthoûr - Suyuti   Tafsir - Ad-Dourrou l-Manthoûr - Souyouti    Al-Bayhaqi - Sufyan ath-thawri - wajh - tafsir

Dans son tafsîr « Ad-Dourrou l-Manthoûr fi t-Tafsîri bi l-Ma-thoûr », lorsqu’il évoque le verset 88 de soûrat Al-Qasas, l’Imâm As-Souyoûti a dit :

« وأخرج البيهقي في شعب الإِيمان عن سفيان [الثوري] في قوله : {كل شيء هالك إلا وجهه} قال: إلا ما أريد به وجهه من الأعمال الصالحة »

« Al-Bayhaqi a rapporté dans son livre « Chou’abou l-Îmân » concernant la parole de Allâh : {koullou chay-in hâlikoun illâ Wajhah} [ce qui signifie : « Tout disparaîtra sauf Son wajh »] que Soufyân [Ath-Thawri] a dit : c’est-à-dire sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh dans les actes de bien. »

Informations utiles :

– L’Imâm, Chaykhou l-Islâm, le Moujtahid (jurisconsulte), Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Soufyân Ibn Sa’îd Ibn Masroûq Ath-Thawri, est né en 97 à Koûfa (Irak), et il est décédé en 161 de l’Hégire à Bassora (Irak) (رحمه الله), c’est à dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih), et il fait parti des rares savants du hadîth qui ont été surnommé « Amîrou l-Mou-minîn fi l-Hadîth » (Prince des croyants dans la science du hadîth). Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Al-Awzâ’i, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Al-Layth Ibn Sa’d, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté.
On compte parmi ses nombreux Chaykh, l’Imâm Ja’far As-Sâdiq et de parmi les gens qui ont reçu de sa science, des grands Imâm tels que Aboû Hanîfah, Al-Awzâ’i, ‘Abdou l-Lâh Ibn Moubârak, Foudayl Ibn ‘Iyâd … Nombreux sont les savants de la communauté qui ont fait ses éloges.

– Ici lors de l’explication du verset {كل شيء هالك إلا وجهه} {koullou chay-in hâlikoun illâ Wajhah} [ce qui signifie : « Tout disparaîtra sauf Son wajh »], il dit que cela signifie tout ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh comme bonnes actions. En aucun cas il ne dit que « wajh » dans ce verset signifierait le visage ou la face, contrairement à ce que les moujassimah (corporalistes) ont pris comme croyance innovée.

– Cette parole de l’Imâm Soufyân Ath-Thawri est également confirmée de lui par :

  • Ibnou Abî Hâtim [dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibn ‘Atiyyah [dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi [dans son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [dans son tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi [dans son tafsîr]
  • Ibnou Kathîr [dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni [dans son commentaire du sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni [dans son commentaire du sahîh Al-Boukhâri].
  • Et bien d’autres…

– D’autres savants ont également mentionné cette interprétation, parmi eux :

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allâh. Car Allâh n’est pas composé de partie, Il n’est pas un corps et Il n’a ni membre, ni organe.

– Le grand savant du Salaf, l’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) a dit :  « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures » [‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– De nombreux autres savants ont interprété le mot « wajh » en fonction du contexte du verset. [Consultez des paroles de savants : ici].

– Retrouvez aussi l’article : “Al-Albâni (wahhabite) déclare indirectement mécréant l’Imâm Al-Boukhâri pour son interprétation du terme wajh par moulk” : ici.

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite. Voir la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abi Bakr Jalâlou d-Dîn as-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni parle du Hadîth an-nouzoûl

Sujet : L’Imâm Al-Hisni explique le hadîth du Nouzoûl.

taqiyyou d-Dîn Al-Housni - Daf3ou choubah   Al-Housni - Hadith du nouzoul

Dans son livre « Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad » (page 125 de cette édition), l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit :

« ومنها حديث النزول وهو في الصحيحين من حديث أبي هريرة رضي الله عنه أنه قال ينزل ربنا كل ليلة إلى السماء الدنيا حين يبقى ثلث الليل الآخر يقول من يدعوني فأستجيب له إلى آخره .وهذا الحديث رواه عشرون نفسا من الصحابة رضي الله عنهم .وقد تقدم أنه تستحيل على الله عزوجل الحركة والتنقل والتغير لأن ذلك من صفات الحدث فمن قال ذلك في حقه تعالى فقد ألحقه بالمخلوق وذلك كفر صريح لمخالفة القرآن في تنزيهه لنفسه سبحانه وتعالى »

« Et parmi eux (c’est-à-dire les hadîth à ne pas prendre selon le sens apparent), il y a le Hadîth du nouzoûl. Il est dans les deux sahîh (Al-Boukhâri et Mouslim), d’après Aboû Hourayrah (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Yanzilou rabbounâ koullou laylatin ila s-samâ-i d-Dounyâ hîna yabqâ thouloutha l-layli l-Âkhiri yaqoûlou man yad’oûnî fa-asstajîbou lahou … » jusqu’à sa fin. Et ce hadîth a été rapporté par vingt compagnons (رضي الله عنهم).
Comme dit précédemment, il est impossible au sujet de Allâh ‘azza wa jall le mouvement, le déplacement et le changement, car cela est de parmi les attributs des créatures ; et celui qui attribue cela au sujet de Allâh ta’âlâ, lui aura attribué d’être une créature et cela est de la mécréance explicite de par la contradiction que cela comporte du Qour-ân, en ce qui concerne l’exemption de Allâh [de tout ce qui est indigne de lui être attribué] pour Lui-même soubhânahou wa ta’âlâ »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Bakr Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni Al-Houçayni Ach-Châfi’i Ad-Dimachqi est né en 752 et il est décédé en 829 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 600 ans.

– Ici, il évoque le hadîth connu sous le nom de hadîth du nouzoûl et il dit qu’il ne faut pas comprendre de ce hadîth que Allâh serait concerné par le mouvement, le déplacement et le changement, car ce sont là trois attributs de parmi ceux des créatures. Et il dit que celui qui attribue l’un de ces trois attributs à Allâh, a commis de la mécréance, car cela comporte une contradiction du Qour-ân.

– Il y a en effet certaines personnes ignorantes de la science du tawhîd, qui s’illusionnent suite à la lecture de ce hadîth que Allâh serait dans la direction du haut et qu’Il descendrait dans le ciel. Cette mauvaise compréhension les a mené à la mécréance.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes a confirmer l’attribut du nouzoûl au sujet de Allâh, tout en exemptant Allâh du comment (kayf), c’est-à-dire des caractéristiques des corps comme le mouvement, le déplacement et la descente de Son Être. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl :« Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni [Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari [Rapporté par As-Soubki]
  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [Charh ‘Aqîdah Mâlik As-Saghîr]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui mentionne l’unanimité [Maqâlâtou l-Kawthari (1)] et [Maqâlâtou l-Kawthari (2)]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit : « Celui qui prend le nouzoûl dans le sens de quitter un endroit pour en occuper un autre, et du déplacement alors c’est de la mécréance » [Al-Ousoûlou l-Moujarradah].

– Sachez également que de nombreux savants ont fait une interprétation détaillée de ce hadîth en expliquant que c’est l’ordre de Allâh, ou un ange, ou encore Sa miséricorde qui descend, parmi ceux qui ont soutenu cela, il y a :

  • L’Imâm Mâlik, comme le mentionne An-Nawawi qui présente cette interprétation comme l’une des voies valables chez les gens de la sounnah [Charh Sahîh Mouslim], Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik], Ibn Battâl, Al-Qâdî ‘Iyâd, Al-Qastallâni, Al-Yamani, Moullâ ‘Ali Al-Qâri ainsi que Ibn ‘Abdi l-Barr et autres.
  • L’Imâm Ibn Foûrak
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Al-Ghounyah]
  • Le Qâdî Aboû Bakr Ibn ‘Arabi
  • Le Qâdî ‘Iyâd
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Khatîb Al-Misri
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • et beaucoup d’autres…

– Ainsi il ne convient pas de prêter attention aux propos des wahhabites qui accusent les gens de la Sounnah qui ont interprété ce hadîth d’être des mou’attil (négateur/athée). Ces mêmes wahhabites qui prétendent qu’il s’agit d’une descente véritable de Allâh tout comme l’a prétendu Ibn Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Et il s’agit d’une descente véritable qui convient à Allâh. Et les négateurs (ahlou t-Ta’tîl) l’ont interprété par la descente de Son ordre, de Sa miséricorde ou d’un de parmi Ses anges » [Dans son commentaire du livre Loum’atou l-I’tiqâd]Ainsi, il est venu avec une croyance totalement opposée aux savants mentionnés ci-dessus.

– Cette croyance que défendent les wahhabites est propre aux mouchabbihah (corporalistes) comme l’a signalé l’Imâm Ibn Hajar, lorsqu’il a dit : Les gens ont divergé sur le sens de an-nouzoûl : certains l’ont pris selon son sens apparent et son sens propre (haqîqi), et ce sont les corporalistes (al-Mouchabbihah), et Allâh est exempt de ce qu’ils disent. [Charh Sahîh Al-Boukhâri], et cette croyance que prône Ibn ‘Outhaymîn est celle que prônait l’ancêtre des moujassimah, Aboû ‘Abdi l-Lâh Ibn Karrâm qui prétendait que ce qu’il adore est concerné par le changement de lieu, le déplacement et la descente [voir à ce sujet le livre de l’Imâm Ach-Charastâni : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le hadîth du nouzoûl : ici.

L’Imâm Ach-Châfi’i parle de l’istiwâ de Allâh [rapporté par l’Imâm Ar-Rifâ’i]

Sujet : La position de l’Imâm Ach-Châfi’i sur l’istiwâ de Allâh.

Ahmad Ar-Rifa'i - Al-Bourhan al-mou-ayyad   Chafi'i - Rifa'i- istiwa - istawa - burhan

Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad (page 18 de cette édition), l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit :

« وقال إمامنا الشافعي رضي الله عنه لما سئل عن ذلك (أي آية الإستواء) : آمنت بلا تشبيه وصدقت بلا تمثيل واتهمت نفسي في الإدراك وأمسكت عن الخوض فيه كل الإمساك »

« Notre Imâm Ach-Châfi’i (رضي الله عنه) lorsqu’il a été interrogé à ce sujet [c’est- à-dire concernant l’istiwâ de Allâh ; comme le verset : « Ar-Rahmânou ‘ala l-archi stawâ »] a dit : « J’ai cru fermement en cela sans assimilation, j’en ai reconnu la véracité sans attribuer d’image, je me suis fait à l’idée que j’étais incapable d’en atteindre la réalité et je me suis abstenu d’engager une discussion à ce sujet d’une totale abstention.»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Ici l’Imâm Ach-Châfi’i parle de l’istiwâ de Allâh et il confirme qu’il y a cru fermement sans assimilation et sans attribuer d’image. C’est-à-dire qu’il a accepté les termes mentionnés dans le Qour-ân sans en comprendre un sens qui implique l’assimilation (tachbîh) comme la position assise, l’installation, ou l’établissement sur le trône.

– Ibnou Kathîr mentionne également la position de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant l’un des versets au sujet de l’istiwâ, qui est d’y croire sans assimilation, sans comment et sans prendre le sens apparent (comme la position assise ou l’établissement). [Dans son tafsîr]

– De même, l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni rapporte la croyance de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant les textes équivoques (moutachâbih) qui est d’y croire dans leur globalité, en exemptant Allâh du comment (kayfiyyah) et de toute assimilation (tachbîh), et sans prendre ces textes selon leurs sens apparents. [Dans son livre Fat-hou l-Bârî]

– L’Imâm Ach-Châfi’i a dit : « Allâh ta’âlâ existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité. Il a créé l’endroit en ayant l’attribut de l’exemption de début, tout comme avant la création des endroits, le changement n’est pas possible selon la raison à Son sujet, ni pour Son Être ni pour Ses attributs » [Rapporté par Az-Zabîdi dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn]

– Al-Imâm Al-Kabîr (le Grand Imâm), le Chaykh, le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moufassir (spécialiste de l’explication du Qour’ân), Al-‘Ârifou bi l-Lâh, As-Sayyid (descendant du prophète) Ahmad ibn ‘Ali ibn Yahyâ Ar-Rifa’i Al-Houçayni Ach-Châfi’i est né en 516 et il est décédé en 578 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est le fondateur de la Tarîqah Rifâ’iyyah. Il était un maître connaisseur, un ascète, un saint véridique qui a suivi la droiture dans l’obéissance à Allâh, un savant éminent, un des océans de la science, l’un de ceux qui œuvrent conformément à leur science.

– Cette citation de l’Imâm Ach-Châfi’i, en plus de l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i, est mentionnée par :

  • L’Imâm Al-‘Izz Ibn ‘Abdi s-Salâm dans son livre « Hallou r-Roumoûz » ;
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni dans son livre « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad »,
  • Le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi dans son Charh ‘Aqîdati l-Imâm Al-Ghazâli ;
  • Et beaucoup d’autres savants.

– Sachez également que l’Imâm Ach-Châfi’i considérait mécréants ceux qui ont pour croyance que Allâh est assis sur le trône [Voir à ce sujet : le livre du Qâdî Houçayn, le livre de l’Imâm Al-Qourachi : ici et le livre du Chaykh Ibnou Ar-Rif’ah : ici] et il considérait également mécréants ceux qui attribuent le corps ou la direction à Allâh [Voir à ce sujet : le livre du Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qâri : ici ; le livre du Chaykh Al-Haytami : ici ; le livre de l’Imâm As-Souyoûti : ici ; et le livre du Chaykh Mahmoûd As-Soubki : ici].

–  Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici .

L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari déclare mécréants ceux qui attribuent le corps à Allâh

Sujet : Attribuer le corps à Allâh est de la mécréance.

Bayâdi - Ichârah al-Marâm   Bayâdi - Ach'ari - takfir moujassimah - nawadir

Dans son livre « Ichâratou l-Marâm min ‘Ibârati l-Imâm » (page 200 de cette édition), le Chaykh Al-Bayâdi a dit :

« قال [يعني الإمام الأشعري] في النوادر: من اعتقد أن الله جسم فهو غير عارف بربه وإنه كافر به، كما في شرح الإرشاد لأبي القاسم الأنصاري »

« L’Imâm Al-Ach’ari a dit dans [son livre] An-Nawâdir : « Celui qui a cru que Allâh est un corps, il ne connait pas son Seigneur, et certes il est mécréant en Lui », comme cela est indiqué dans [le livre] Charhou l-Irchâd de Abou l-Qâçim Al-Ansâri »

Informations utiles :

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autres ont dit 330 ou 333) (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l Jamâ’ah. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Ach’ari est le savant à la tête du 3ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit de lui : « Al-Ach’ari est l’Imâm de Ahlou s-Sounnah » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « Nous disons que Ach-Châfi’i, Mâlik, Aboû Hanîfah, Ahmad Ibn Hanbal, Al-Awzâ’i, et le reste des moujtahidîn sont sur la bonne guidée de leur Seigneur, et que Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un Imâm de la Sounnah, tout comme Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), Al-Qâdî (le juge), le Chaykh Kamalou d-Dîn Ahmad Al-Bayâdi Al-Hanafi est décédé en 1098 de l’Hégire (رحمه الله). Son livre « Ichâratou l-Marâm min ‘Ibârati l-Imâm » est une explication des ouvrages de l’Imâm Aboû Hanîfah.

– Ici, il rapporte une citation de l’Imâm Al-Ach’ari (رحمه الله) tirée de son livre « An-Nawâdir » dans laquelle il considère mécréant ceux qui attribuent le corps à Allâh.

– Il a également été rapporté de la part de l’Imâm Al-Ach’ari (رحمه الله) qu’il considère mécréants ceux qui attribuent l’endroit ou la direction à Allâh, comme cela a été mentionné par l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi, l’Imâm Al-‘Irâqi, le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri, le Chaykh Mahmoûd As-Soubki et autres. [A voir : Citation de Moullâ ‘Ali Al-Qari : ici ; Citation de Mahmoûd As-Soubki : ici et Citation d’Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi : ici]

– Malheureusement, il y a de nos jours des gens qui sont sur la croyance du tajsîm (le fait de croire que Allâh serait un corps) tout en pensant être sur l’Islâm. Et d’autres qui se revendiquent mensongèrement de l’Imâm Al-Ach’ari (رحمه الله) et qui en plus de le contredire, considèrent ses positions comme de l’extrémisme, et du takfîr abusif, tout en considérant le tajsîm comme une croyance valable en Islâm.

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :