L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm parle de la croyance en Allâh et confirme qu’Il est sans endroit

   

Dans son livre « Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ », l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki rapporte que l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm a dit :

« ليس – أي الله – بجسم مصوَّر ، ولا جوهرٍ محدودٍ مقدَّرٍ ، ولا يُشبه شيئاً، ولا يُشبهه شىءٌ ، ولا تحيط به الجهات ، ولا تكتنفه الأرضون ولا السموات ، كان قبل أن كوَّن الـمكان ودبَّر الزمان ، وهو الآن على ما عليه كان »

« Allâh n’est pas un corps qui aurait une image ni une substance limitée qui aurait une quantité. Il n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit et rien n’a de ressemblance avec Lui. Il n’est pas entouré par les directions. Il n’est pas contenu par les terres et les cieux. Son existence prime sur la création de l’endroit. Il a établi le temps et Il est maintenant tel qu’Il est de tout éternité ».

Informations utiles :

– Le Chaykh Tâjou d-Dîn Aboû Nasr ‘Abdou l-Wahhâb Ibn ‘Ali Ibn Abdou l-Kâfî As-Soubki est né en 728 et il est décédé en 771 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 660 ans. Il est le fils du grand savant Taqiyyou d-Dîn As-Soubki. Son livre « Tabaqâtou ch-Châfi’iyyati l-Koubrâ » est un ensemble de biographies de savants chafi’ites.

– Chaykhou l-Islâm Aboû Mouhammad ‘Izzou d-Dîn ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 à Damas et il est décédé en 660 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était du madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite. Il y a de parmi ses nombreux Chouyoûkh : l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi,  l’Imâm Sayfou d-Dîn Al-Âmidi et le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ibnou ‘Açâkir. Et on compte de parmi ses plus illustres élèves : l’Imâm Ibnou Daqîq Al-‘Îd, l’Imâm Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi et le Hâfidh Ad-Dimyâti.

  • An-Nawawi a dit à son sujet : «L’Imâm, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait»  [Tahdhîbou l-‘Asmâ-i wa l-Loughât]
  • Ibnou Daqîq Al-‘Îd a dit de lui : «Ibnou ‘Abdi s-Salâm était l’un des Sultans des savants » [Tabaqâtou l-Moufassirîn]
  • Aboû ‘Oumar Ibnou l-Hâjib a dit le concernant : « Ibnou ‘Abdi s-Salâm a plus de science (afqah) que Al-Ghazâli » [Tabaqâtou l-Moufassirîn]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « le Chaykh de l’Islâm et des musulmans, l’un des illustres Imams, le sultan des savants, l’Imâm de son époque sans contestation, celui qui accomplit l’ordre du bien et l’interdiction du mal de son époque, celui qui connaît les sujets de la Loi et les sujets qui sont le moins à la portée des gens, celui qui connaît les significations de la Loi. Il n’a pas rencontré quelqu’un qui lui soit semblable dans la science et ceux qui l’ont vu n’ont pas vu qui lui soit semblable dans la science, dans l’ascèse, dans le fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal, dans le courage, la forte personnalité et la force du cœur » [At-Tabaqât]
  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « Chaykh al-Islâm, le Sultan des savants » [Housnou l-Mouhâdarah]
  • Moullâ ‘Ali Al-Qârî a dit : « Il n’y a pas de doute que Ibnou ‘Abdi s-Salâm fait partie des plus illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar]
  • Ibn Kathîr a dit de lui : « Il a rassemblé les différentes sortes de sciences, le tafsîr, le hadîth, le fiqh (jurisprudence), les fondements (ousoûl), la langue Arabe, et autres jusqu’à atteindre le niveau de l’ijtihâd » [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • Adh-Dhahabi a dit le concernant : « Il a atteint le niveau de l’ijtihâd » [Al-‘Ibr]

– Ici, il dit clairement que Allâh n’est pas un corps, qu’Il n’a pas d’image, qu’Il n’est pas entouré par les directions, qu’Il n’est ni dans les terres, ni dans les cieux, et qu’Il existe sans endroit.

– Cette citation de l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm provient de son propre livre « Moulhatou l-I’tiqâd ».

– Dans d’autres de ses ouvrages, l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm a confirmé cette croyance. En effet il a expliqué la parole de l’Imâm Aboû Hanifah : « Celui qui dit : Je ne sais pas si Allâh ta’âlâ est au ciel ou sur terre est devenu mécréant»  en disant : « Car cette parole donne l’illusion que Allâh (Al-Haqq) aurait un endroit et celui qui se donne l’illusion que Allâh a un endroit est un assimilationniste (mouchabbih)» ainsi dans cette citation il confirme clairement que le fait de croire que Allâh serait dans un endroit est de la mécréance [Retrouvez l’article : ici].

L’Imâm Ibn ‘Abbâs interprète « sâq » dans soûrat Al-Qalam/42 [rapporté par At-Tabari]

   

Dans son célèbre tafsîr, l’Imâm At-Tabari a dit :

« حدثني عليّ، قال: ثنا أبو صالح، قال: ثنا معاوية، عن ابن عباس، قوله { يَوْمَ يُكْشَفُ عَن ساقٍ } هو الأمر الشديد المفظع من الهول يوم القيامة »

« Ibnou ’Abbâs a dit au sujet de la parole de Allâh : { يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an sâq) [-soûrat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un sâq »] c’est l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid Aboû Ja’far Mouhammad Ibnou Jarîr At-Tabari est un célèbre savant du Salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsîr connu sous le nom de « Jâmi’ou l-bayân fî ta-wîl al-Qour-ân» est très réputé.

  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit de lui : « At-Tabari est un Imâm moujtahid. Il a mémorisé plus de cent milles Hadîth. Il était similaire à l’Imâm Ach-Châfi’i et à l’Imâm Mâlik (que Allâh les agréé) »

– L’éminent savant du Salaf, l’Imâm des Moufassir, Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbâs est un compagnon et il est le cousin du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il est décédé en 68 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1365 ans. Il est très connu pour sa science de l’interprétation (ta-wîl) du Qour-ân. Le Messager de Allah (صلى الله عليه وسلم) a fait une invocation en sa faveur, par sa parole : « Allâhoumma ‘allimhou l-hikmata wa ta-wîla l-kitâb ». Cela signifie : « Ô Allâh, apprends-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ». Cette parole est rapportée par Al-Boukhâri, Ibnou Mâjah et d’autres encore en des termes différents. Le Hâfidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majâlis a dit : “Et il n’y a pas de doute que Allâh a exaucé cette invocation du Messager”. Retrouvez sa biographie : ici.

– Ici, il dit que ce qui est visé par « sâq » dans ce verset, c’est l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement.

– Cette interprétation de l’Imâm Ibnou ‘Abbâs a également été rapportée de lui par l’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici], par l’Imâm Al-Qourtoubi, par l’Imâm As-Souyoûti et beaucoup d’autres savants.

– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allâh aurait une jambe ou un tibia, comme l’ont prétendu certains assimilateurs. Dans la langue arabe, le mot « sâq » a différents sens. Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh, il n’est pas à prendre selon le sens apparent, car le sens apparent de « sâq » est jambe ou tibia. Attribuer un membre ou un organe à Allâh est de l’anthropomorphisme et donc de la mécréance.

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [voir : ici].

– Cette interprétation a également été mentionnée par Qatâdah [Voir : ici], par Moujâhid, par At-Tabari [voir : ici], par Al-Khattâbi [Voir : ici], et autres qu’eux. Ceci nous démontre que les savants du Salaf, qu’ils soient compagnons, successeurs des compagnons ou autres, avaient quelquefois recourt à l’interprétation détaillée.

– L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) qui a dit : « Le Sâq est expliqué par une difficulté, et le fait qu’il soit dévoilé signifie l’intensité de la difficulté » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]

– Retrouvez d’autres citations de savants concernant le terme « sâq » : ici.

Le Chaykh Ahmadou Bamba confirme que Allâh existe sans endroit

   

Dans son livre « Mawâhibou l-Qouddoûs », le Chaykh Ahmadou Bamba a dit :

« ﺇﺫ ﻻ ﻟـــﻪ ﻣﺜـــﻞ ﻭﻻ ﺯﻣـــﺎﻥ    ﻭﻻ ﻟـــﻪ ﺟـــﻨﺲ ﻭﻻ ﻣﻜـــﺎﻥ

فـكـل مـا يـخـطـر بالبـال أبـد    فـبخـلاف ذاك ربـنـا الأحـد »

« Il (Allâh) n’a pas de semblable, Il ne dépends pas du temps, Il est exempt du genre et Il est sans endroit.

Et toutes les choses que tu imagines en ton esprit, notre Seigneur qui est Unique n’est pas ainsi »

Informations utiles :

– Le Chaykh Ahmad Ibn Mouhammad Ibn Habîbou l-Lâh Bamba Al-Baki Al-Mâliki connu sous le nom de Ahmadou Bamba est décédé en 1345 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 90 ans. Il fait partie des savants les plus connus d’Afrique de l’ouest.

– Ici, il confirme la croyance des musulmans sur le fait que Allâh n’a aucun semblable, qu’Il existe sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps.

– En effet, Allâh ta’âlâ a dit dans Son Livre honoré {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants de l’Islâm ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh de l’endroit, de la direction et du corps. Parmi eux : l’Imâm Al-Baqillâni [voir : ici], l’Imâm Ar-Râzi [voir : ici], l’Imâm As-Souyoûti [voir : ici], l’Imâm Al-Kawthari [voir : ici], le Mouhaddith Al-Harari [voir : ici] et autres.

L’Imâm Al-Qourtoubi dit que Allâh est exempt de l’endroit, de la direction et du temps

   

Dans son livre Al-Asnâ (page 170 de cette édition), l’Imâm Al-Qourtoubi a dit :

« ومن علم أن الله سبحانه الغني على الاطلاق نزهه عن المكان و الزمان و الجهة »

« Celui qui aura su que Allâh est Al-Ghaniyy [C’est-à-dire Celui Qui n’a pas besoin des créatures et dont toutes les créatures ont besoin] dans l’absolu, aura exempté Allâh de l’endroit, du temps et de la direction. »

Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète) Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) […] un Imâm très intelligent, un érudit dans la science, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui sont très utiles et qui indiquent sa grande connaissance, et l’abondance de sa vertu » [Târîkhou l-Islâm]
  • Ibnou Farhoûn al-Mâliki a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm […] le moufassir (exégète), Il était parmi les esclaves vertueux de Allâh, de parmi les savants , les connaisseurs, les pieux, les détachés du bas-monde, ceux qui sont occupé par les affaires qui concernent l’au-delà. » Et il a dit au sujet de son Tafsîr (exégèse du Qour-ân) : « Il compte parmi les tafsîr les plus importants et les plus éminents en terme de mérite  » [Ad-Dîbâj]
  • Ibnou ‘Imâd al-Hambali a dit : « Il était un Imâm, un savant, de parmi ceux qui ont une grande connaissance du hadîth, auteur de bons ouvrages » [Chadharâtou dh-Dhahab]
  • Mouhammad Makhloûf a dit à son sujet : « Le savant, l’Imâm, le glorieux (al-jalîl), le vertueux (al-fâdil), le spécialiste de la jurisprudence (faqîh), le spécialiste de l’explication du Qour-ân (moufassir), le pieux, celui qui est scrupuleux, celui qui est complet, il était parmi les esclaves vertueux de Allâh et de parmi les savants qui ont le plus de science »[Chajaratou n-Noûr]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est de parmi les plus grands des moufassiroûn (exégètes du Qour-ân), il était vertueux, et pieux» [Al-A’lâm]

– Ici, il dit que Allâh est Al-Ghaniyy, c’est-à-dire Celui Qui n’a pas besoin des créatures et que par conséquent Allâh est exempt de l’endroit, de la direction et du temps.

– Dans de nombreux passages de ses ouvrages l’Imâm Al-Qourtoubi a appuyé la croyance des gens de la Sounnah en disant que Allâh existe sans endroit et sans direction [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] …

L’Imâm Ibn Noujaym déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit à Allâh

      

Dans son livre « Al-Bahrou r-Râ-iq » (Tome 5 pages 202 et 203 de notre édition), l’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi a dit, en citant les mauvaises croyances qui font sortir de l’Islâm :

« ويكفر باثبات المكان لله تعالى، فإن قال: الله في السماء، فإن قصد حكاية ما جاء في ظاهر الأخبار لا يكفر، وإن أراد المكان كفر »

« Devient mécréant, celui qui attribue l’endroit à Allâh ta’âlâ, et s’il dit : « Allâh fi s-samâ », [il y a deux cas : ] s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, il ne commet pas de mécréance, mais s’il visait par cela l’endroit, il commet de la mécréance. »

Informations utiles :

– L’Imâm, Zaynou d-Dîn Ibnou Ibrâhîm Ibnou Mouhammad, connu sous le nom de Ibn Noujaym al-Hanafi Al-Misri est né en 926 et il est décédé en 970 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 450 ans. Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) et un grand savant Hanafite.

– Ici, il dit clairement qu’attribuer à Allâh un endroit est de la mécréance, en précisant que celui qui dit « Allâh fi s-samâ» et qui vise par cette parole que Allâh est dans un endroit, alors il a commis de la mécréance, mais s’il a dit cette expression simplement pour répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, sans attribuer l’endroit à Allâh, alors il ne commet pas de mécréance. Ce jugement a également été mentionné par d’autres savants tels que le Moufassir Ismâ’îl Haqqi et le Chaykh Mahmoud As-Soubki Al-Azhari [voir : ici], et dans le recueil «Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah» composé par un grand groupe de savants de la région de l’Inde [voir : ici].

– Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân a dit : « Dans [le livre] Al-Bahrou r-Râ-iq [de l’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi] et dans [Al-Fatâwâ] Al-Hindiyyah, il est stipulé : Devient mécréant celui qui attribue l’endroit à Allâh ta’âlâ. Et dans les Fatâwâ de l’Imâm Qâdî Khân : un homme qui dit : « Allâh est dans le ciel, Il sait que je ne possède rien » il commet de la mécréance car Allâh ta’âlâ est exempt de l’endroit. Et dans Fatâwa l-Khoulâsah : si quelqu’un dit : « prend l’arc et monte dans le ciel pour combattre Allâh » il commet de la mécréance car il aura attribué l’endroit à Allâh ta’âlâ ». [Dans son livre « Qawâri’ou l-Qahhâr fi r-Raddi ‘ala l-Moujassimah al-foujjâr »]

– Ibnou Noujaym qui est un savant Hanafite, mentionne ici ce qui est conforme à la position même de l’Imâm Aboû Hanîfah. Cela ayant été confirmé de lui par de nombreux savants tels que l’Imâm As-Samarqandi [Voir : ici], le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami, le Chaykh Al-Qarâfi [Voir : ici], le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Voir : ici] et [Voir : ici], le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [Voir : ici], et autres. Et l’Imâm At-Tahâwi dans son célèbre traité de croyance qu’il a présenté comme étant conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah et de ses deux illustres élèves a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant.» [Voir l’article: ici].

– Les savants de l’islam ont été en accord pour déclarer mécréant celui qui a pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction, voir plusieurs citations à ce sujet : ici.

– Ainsi prenez garde aux propos des wahhabites qui prétendent que le hadîth de la femme esclave serait une preuve pour attribuer l’endroit à Allâh, tout comme l’a prétendu Ibn ‘Outhaymine (wahhabite) qui a dit : « Dans le hadîth de la femme esclave il y a au sujet des attributs de Allâh : La confirmation d’un endroit à Allâh et qu’Il est dans le ciel » [Dans son livre Majmoû’ Al-Fatâwâ]. C’est exactement cette croyance corrompue que Ibnou Noujaym et les autres savants, considèrent comme de la mécréance.

– Concernant la version du hadîth de la femme esclave où le prophète aurait demandé “ayna l-Lâh” et que la femme esclave aurait répondu « fi s-Samâ » les savants ont expliqué qu’il ne s’agit pas ici d’un questionnement au sujet de l’endroit. Consultez l’explication de l’Imâm An-Nawawi : ici.

– Dans ce même ouvrage Ibnou Noujaym Al-Hanafi (رحمه الله) a dit : « Allâh n’est pas un corps, ni une substance, ni une caractéristique des substances et Il n’est pas localisé dans un endroit […] et Il n’est pas attribué du comment (kayfiyyah)»

L’Imâm ‘Ali confirme qu’on ne dit pas « où ? » ni « comment ? » au sujet de Allâh

   

Dans son livre « At-Tabsirou fi d-Dîn », l’Imâm Al-Isfarâyini rapporte que lorsqu’une personne demande à l’Imâm ‘Ali « ayna l-Lâh ?», l’Imâm ‘Ali lui répondit :

« إن الذي أين الأين لا يقال له أين »

« On ne dit pas « où ?» pour Celui qui a créé les endroits. »

Puis la personne lui demanda « comment est Allâh ? » et l’Imam ‘Ali répondit :

« إن الذي كيف الكيف لا يقال له كيف »

« On ne dit pas « comment ? » pour Celui qui a créé le comment »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moutakallim (spécialiste de la croyance), le Moufassir (exégète) Tâhir Ibnou Mouhammad Abou l-Moudhaffar Al-Isfarâyini est décédé en 471 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un savant de l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imâm Ach-Châfi’i.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açakir a dit à son sujet : «L’Imâm accompli (Kâmil), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse du Qour-ân)  » [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî].
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « L’Imâm, le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moufassir (spécialiste de l’exégèse du Qour-ân)» [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi a dit de lui : «L’Imâm accompli (Kâmil), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse du Qour-ân)  » [Tabaqâtou l-Moufassirîn].
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet :« L’illustre savant (Al-‘Allâmah), le Mouftî  […] Il faisait parti des plus illustres savants» [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit de lui : « L’un des plus grands Imams de Ousoûlou d-Dîn » [Dans son édition de At-Tabsîrou fi d-Dîn]

– Il ne faut pas le confondre avec le savant, l’Imâm Aboû Is-hâq Al-Isfarâyîni qui est décédé en 418 de l’Hégire.

– Ici, il rapporte que l’Imâm ‘Ali met en garde contre la question « où est Allâh ? » que posent certaines personnes qui ignorent la science du tawhîd. L’Imâm ‘Ali explique qu’on ne dit pas « où » au sujet de Allâh car Il est le Créateur des endroits.

– Et lorsque la personne lui demanda « comment est Allâh ? » l’Imâm ‘Ali répondit que Allâh est le Créateur du comment et que par conséquent Il n’en est pas concerné. Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit au sujet de Allâh ta’âlâ : « Il est Celui Qui n’est pas soumis aux illusions de la kayfiyyah (comment, description physique) » [Dans son livre : Al-I’tiqâd]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Al-Fayroûzâbâdi (m.817 A.H.) a dit : « Les adeptes du Tawhîd (l’unicité divine) ont dit que Allâh ta’âlâ est sans kammiyyah (quantité, volume) et sans kayfiyyah (comment, description physique)» [Al-Qâmoûs Al-Mouhît]

– Remarque importante : il y a une grande différence entre :

  • La parole des gens de la Sounnah qui disent que Allâh est sans comment (bilâ kayf), c’est-à-dire qu’Il n’est pas concerné par le comment, la description physique, comme cela a clairement été déclaré par les grands Imâm de la Oummah ;
  • et la parole des mouchabbihah (assimilateurs) qui se sont illusionné et qui ont pris pour croyance que Allâh aurait un comment mais que ce comment serait d’après eux ignoré, et qui disent : on ne sait pas comment. Ainsi, Ibn ‘Outhaymîn le wahhabite a contredit ouvertement les gens de la Sounnah en disant : « Nous ne nions pas à leurs sujets [les textes moutachâbihah] la kayfiyyah (comment, description physique) au contraire nous croyons qu’ils ont une kayfiyyah, mais nous n’avons pas connaissance de cette kayfiyyah» [Dans son livre intitulé “Charh al-‘Aqîdah Al-Wâsitiyyah”].

– De nombreuses autres paroles de l’Imâm ‘Ali ont été rapportées concernant le Tawhîd. Parmi elles :

  • Ibnou ‘Abdi Rabbih (m.328 H.) a dit : « Il fût demandé à ‘Ali Ibn Abî Tâlib (que Allâh l’agréé) : « Où était notre Seigneur avant qu’Il ne créé le ciel et la terre ? Alors il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) répondit : « la question « où » nécessite l’endroit et Allâh ‘azza wa jall existe de toute éternité et ce n’est pas le cas de l’endroit. » [Al-‘Iqdou l-Farîd]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi (m. 429 H.) a dit : « L’émir des croyants, ‘Ali (Ibn Abî Tâlib) a dit : « Allâh ta’âlâ a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même » [voir l’article : ici]
  • L’Imâm Aboû Nou’aym (m.430 H.) rapporte que l’Imâm ‘Ali Ibn Abî Tâlib qui a dit : « Celui qui prétend que notre Seigneur est limité, alors certes il n’a pas connu le Créateur, Celui Qui mérite d’être adoré » [Hilyatou l-Awliyâ]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi (m. 429 H.) a dit ensuite : « Et il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) a dit également : « Allâh existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » [voir l’article : ici]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) a dit : « Il fût demandé à ‘Ali Ibn Abî Tâlib (que Allâh l’agréé) : « Où était notre Seigneur avant qu’Il ne créé le trône ? Alors il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) répondit : « la question « où » concerne l’endroit et Allâh ‘azza wa jall existe de toute éternité sans endroit et sans le temps, et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité (c’est-à-dire sans endroit et sans dépendre du temps) » [Bahrou l-Kalâm]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi (m. 725 H.) a dit : « [L’Imâm] ‘Ali [Ibn Abî Tâlib] que Allâh l’agrée a dit : « à l’approche du jour dernier il y aura des gens qui vont devenir mécréants », un homme a dit : « Ô émir des croyants leur mécréance à cause du fait qu’ils innovent une chose contraire à la religion ou en reniant une croyance de l’Islâm ? » Il a dit : « En reniant, ils renient leur Créateur ils Lui attribuent le corps et les membres » [voir l’article : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : On ne demande pas : “Où est Allah ?” : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Allâh est sans comment : ici.

– Concernant la version du hadîth de la femme esclave où le prophète aurait demandé “ayna l-Lâh” les savants ont expliqué qu’il ne s’agit pas ici d’un questionnement au sujet de l’endroit. Consultez l’explication de l’Imâm An-Nawawi : ici.

Ibn Kathîr interprète {inna l-Fadla bi-Yadi l-Lâh} par le fait que toutes les choses sont sous le contrôle de Allâh

 

Dans son tafsîr, lors de l’explication du verset 73 de Soûrat Ali ‘Imrân, Ibnou Kathîr a dit :

« قال الله تعالى : { قُلْ إِنَّ ٱلْفَضْلَ بِيَدِ ٱللَّهِ يُؤْتِيهِ مَن يَشَآءُ } أي الأمور كلها تحت تصرفه، وهو المعطي المانع، يمن على من يشاء بالإيمان والعلم والتصرف التام، ويضل من يشاء، فيعمي بصره وبصيرته، ويختم على قلبه وسمعه، ويجعل على بصره غشاوة »

« Allâh ta’âlâ dit : { قُلْ إِنَّ ٱلْفَضْلَ بِيَدِ ٱللَّهِ يُؤْتِيهِ مَن يَشَآءُ } [Qoul inna l-Fadla bi-Yadi l-Lâh you-tîhi li man yachâ] : c’est-à-dire que toutes les choses sont sous le contrôle de Allâh et Il est celui qui donne et qui prend. Certes Il est Celui qui donne la Foi, la science, et la bonne compréhension à qui Il veut. Il égare qui Il veut en aveuglant sa vue, en scellant son cœur, son ouïe, et en bloquant sa vue »

Informations utiles :

– Ismâ’îl Ibnou Kathîr Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis (les wahhabites). Il a été élève de Ibnou Taymiyyah le moujassim durant sa jeunesse.

– Ici, il explique que « yadou l-Lâh » dans ce verset, est une expression qui signifie que toute chose est sous le contrôle de Allâh etc.

– L’Imâm, le Moufassir Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi et le Moufassir Al-Khâzin ont dit tout deux concernant ce verset : « Et Sa parole { بِيَدِ ٱللَّهِ } [bi yadi l-Lâh] c’est-à-dire qu’Il est Celui qui le possède et qui est tout puissant à son sujet » [Dans leurs tafsîr respectifs]

– Ainsi, ce verset ne veut absolument pas dire que Allâh aurait une partie corporelle, une main, comme le prétendent les corporalistes. Allâh n’a pas de membre, ni d’organe, Il n’est pas un corps, Il n’est ni composé, ni composant.

– Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit dans son livre « Hadyou s-Sârî Mouqaddimah Fath al-Bârî »: « Il est mentionné dans le Qour-ân et dans le hadîth l’annexion de « al-yad » à Allâh ta’âlâ, et Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ont été unanimes qu’il n’est pas visé [au sujet de Allâh] par « al-yad » l’organe (c’est-à-dire la main), qui fait partie des choses qui sont concernées par l’entrée en existence » [voir : ici]

– L’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « {yadou l-Lâhi fawqa aydîhim} et Son yad n’est pas comme le yad des créatures, ce n’est pas une partie corporelle (c’est-à-dire une main), et Il est Le Créateur des mains  » [Dans son livre Al-Fiqhou l-Absat]

– L’Imâm du Salaf, Aboû Ja’far At-Tahâwi, dans son traité de croyance qu’il a présenté en disant « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah », il a dit : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres». [Voir : ici]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit dans son livre Al-I’tiqâd : «Son « yad » n’est pas un organe (c’est-à-dire une main)». [Voir : ici]

– L’Imâm Al-Halîmi a dit lors de son explication du nom de Allâh « Al-Mouta’âlî » : « Cela signifie qu’Il est exempt du fait que Lui soit possible ce qui est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage, l’enfantement, les organes et les membres […] » [voir : ici]

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad].

– L’Imâm An-Naçafi (m.508 h.) a dit : « Il est permis de dire que Allâh ta’âlâ a un yad en Arabe, mais ce n’est pas permis en Persan. Et al-yad est l’un de Ses attributs éternels, sans comment (bila kayf) et sans similarité (wa lâ tachbîh) […] Il en est de même pour al-yad qui compte de parmi Ses attributs éternels sans comment, ni similarité, et qui n’est pas un membre. Ainsi, nous confirmons al-yad, et son sens est tel que Allâh ta’âlâ veut » [Dans son livre Bahrou l-Kalâm] (voir l’article : ici)

– L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Le terme – yad – dans la langue Arabe peut venir dans le sens de la partie corporelle (c’est-à-dire de la main) comme dans la parole de Allâh ta’âlâ {wa khoudh bi yadika dightha} et ceci est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ » [Dans son tafsîr]

– Le Chaykh Ibnou ‘Aqîl Al-Hambali a dit : « Allâh n’est pas de ceux qui ont des parties ou des organes»[voir : ici]

– L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi lors de son explication de la parole de Allâh { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », il a dit : « Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu cette âyah comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction ». [Voir : ici]

– L’Imâm Abdou l-Ghani An-Naboulouçi a dit dans son livre : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains […] et tout ceci est de la mécréance claire » [voir : ici] Ainsi le fait de croire que Allâh aurait des mains ou n’importe quelle autre partie corporelle, ceci constitue de la mécréance.

– L’Imâm At-Tahâwi a d’ailleurs dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [voir : ici]

– Ainsi pour résumer nous disons que le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh il n’est pas à  prendre dans le sens de l’organe et de la partie corporelle. Les savants ont donné la règle suivante : La similarité dans les termes n’implique pas la similarité dans la signification. Cela signifie que lorsqu’un même terme est employé au sujet de Allâh et au sujet d’une créature alors la signification sera différente.

– Retrouvez d’autres citations concernant le terme “yad” : ici.

– Retrouvez d’autres citations sur le thème Allah n’est pas un corps / n’a pas d’organes : ici

– Retrouvez d’autres citations sur le thème Attribuer le corps à Allah est de la mécréance : ici

L’Imâm At-Tabari rapporte des compagnons l’interprétation de « sâq » dans soûrat Al-Qalam/42

   

Dans son célèbre tafsîr, l’Imâm At-Tabari a dit :

« يقول تعالى ذكره { يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ ساقٍ } قال جماعة من الصحابة والتابعين من أهل التأويل : يبدو عن أمر شديد»

« Allâh ta’âlâ dit : { يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an sâq) [-soûrat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un sâq »] : un ensemble de compagnons et de successeurs (tâbi’în) spécialiste de l’interprétation du Qour-ân ont dit : « l’avènement d’une difficulté ».»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid Aboû Ja’far Mouhammad Ibnou Jarîr At-Tabari est un célèbre savant du Salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsîr connu sous le nom de « Jâmi’ou l-bayân fî ta-wîl al-Qour-ân» est très réputé.

  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit de lui : « At-Tabari est un Imâm moujtahid. Il a mémorisé plus de cent milles Hadîth. Il était similaire à l’Imâm Ach-Châfi’i et à l’Imâm Mâlik (que Allâh les agréé) »

– Ici, il rapporte qu’un ensemble de compagnons et de successeurs des compagnons (tâbi’în) spécialiste de l’interprétation du Qour-ân, ont dit que ce qui est visé par « sâq » dans ce verset est « l’avènement d’une difficulté ».

– Cette interprétation a également été mentionnée par le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Abbâs [Voir : ici] et [Voir : ici], par Qatâdah [Voir : ici], par Moujâhid, par Al-Khattâbi [Voir : ici], et autres qu’eux. Ceci nous démontre que les savants du Salaf, qu’ils soient compagnons, successeurs des compagnons ou autres, avaient quelquefois recourt à l’interprétation détaillée.

– L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) qui a dit : « Le Sâq est expliqué par une difficulté, et le fait qu’il soit dévoilé signifie l’intensité de la difficulté » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]

– Dans la langue arabe, le mot « sâq » a différents sens. Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh, il n’est pas à prendre selon le sens apparent, car le sens apparent de « sâq » est jambe ou tibia. Attribuer un membre ou un organe à Allâh est de l’anthropomorphisme et donc de la mécréance.

Al-Qâdî ‘Iyâd rapporte l’unanimité au sujet du caractère recommandé de la visite de la tombe du Prophète

   

Dans son livre Ach-Chifâ, Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

« وزيارة قبره – صلى الله عليه وسلم – سنة من سنن المسلمين مجمع عليها ، وفضيلة مرغب فيها روي عن ابن عمر رضي الله عنه »

« La visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه). 

[Puis il mentionne le hadîth rapporté par Ibnou ‘Oumar, à retrouver : ici]»

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici il rapporte l’unanimité sur le fait que la visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est un acte fortement recommandé.

– Cette unanimité a été mentionnée par de nombreux autres savants. Parmi eux :

  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est recommandée (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah» [Voir l’article : ici]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatres et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (sâlih). Il est le fils du second Calife de l’Islâm : ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه).

– Malgré cela Ibnou Taymiyah et ses adeptes ont rejeté la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour suivre leur passion. En effet Ibnou Taymiyah a contredit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en interdisant la visite de sa tombe. Les savants lui ont vivement répliqué. Pour plus d’informations, consultez cet article : Ibnou Taymiyah interdit de rendre visite au prophète.

– De même, dans son livre « Ad-Dawlatou l-‘Outhmâniyyah min Kitâbi l-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah , le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dénonce Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite) qui déclarait mécréant ceux qui visitent la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Voir l’article : ici].

– Voir d’autres articles concernant la visite de la tombe du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : ici .

L’Imâm Ibn Al-Jawzi explique le verset « wa jâ-a rabbouka » en citant l’avis des salafs

Ibn-al-jawzi-daf'ou-choubahi-t-tachbih   

Dans son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbîh » (page 224 de cette édition) l’Imâm Ibnou l-Jawzi a dit :

«اعلم أنّ الناس في أخبار الصفات على ثلاث مراتب :
إحداها : إصرارها على ما جاءت من غير تفسير ولا تأويل ، إلّا أن تقع ضرورة كقوله تعالى : { وَجَاءَ رَبُّكَ } [الفجر : 22]، أي جاء أمره وهذا مذهب السلف »

«Sache que les gens sont, au sujet de ce qui est parvenus des attributs [de Allâh dans les textes moutachâbihah] de trois sortes: 
L’une d’entre elle : Les laissez tels qu’ils sont parvenus, sans tafsîr et sans ta-wîl sauf dans le cas où il y a une nécessité comme dans la parole de Allâh ta’âlâ {وجاءَ ربُّكَ} « wa jâ-a rabbouka » c’est-à-dire : l’ordre de ton Seigneur viendra et ceci est la voie des Salafs. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste des chaînes de transmission du hadîth), le Moufassir (exégète) ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 à Baghdâd et il décédé en 597 de l’Hégire à Baghdâd  (رحمه الله) c’est-à-dire il y a 835 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit un livre appelé « Daf’ou Choubahi t-Tachbîh » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allâh tout en se réclamant de l’école de l’Imâm Ahmad alors que l’Imâm Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. L’Imâm Ibnou l-Jawzi est à lui seul une armée contre les moujassimah qui se réclament hanbalites.

– Ici il explique le verset {وجاءَ ربُّكَ} « wa jâ-a rabbouka » [Soûrat Al-Fajr/22] et dit que cela signifie que c’est l’ordre de Allâh qui viendra.

– Il ajoute que ceci est la voie adoptée par les gens du Salaf, ceci nous démontre que les savants du Salaf avaient quelquefois recourt à l’interprétation détaillée.

– Ce verset ne veut pas dire que c’est Allâh lui-même qui viendra comme l’ont prétendu certains anthropomorphistes. L’Imâm Ach-Chahrastâni a dit à ce sujet : « En ce qui concerne les expressions révélées (c’est-à-dire présentes dans le Qour-ân ou la Sounnah) telles que « al-istiwâ », « al-wajh », « al-yadayn », « al-janb », « al-majî » [comme dans le verset wa jâ-a Rabbouka], « al-ityân », « al-fawqiyyah » et d’autres que celles-ci, les anthropomorphistes les prennent selon leur sens apparent, je veux dire telles qu’elles sont comprises lorsqu’elles sont employées au sujet des corps » [Voir : ici]

– De nombreux savants ont donné des explications similaires, parmi eux :

  • L’Imâm du Salaf, Ahmad Ibn Hambal comme le rapporte de lui Ibnou Kathîr d’après Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission confirmée [voir : ici], et l’Imâm as-Sa’di Al-Hambali [voir : ici], et l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir : ici], et beaucoup d’autres.
  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui dit que le Majî de Allâh n’est pas un mouvement ou un déplacement [voir : ici] et il explique qu’il est valable de se contenter d’accepter le majî sans comment (bilâ kayf) [voir : ici] en niant par cette expression le déplacement ou le mouvement à l’égard de Allâh.
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui a dit : « Le sens du majî n’est pas le déplacement et la disparition [d’un endroit à autre], Allâh est exempt de cela, mais le sens de Sa parole { وجاء ربك } « wa jâ-a Rabbouk » c’est-à-dire l’ordre de ton Seigneur viendra, ainsi que Son jugement » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [voir : ici]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) qui a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ { وجاء ربك والملك } « wa jâ-a Rabbouka wa l-malak » c’est-à-dire : l’ordre de ton Seigneur viendra ; et ceci [ce genre de formulation] est très utilisé dans la langue arabe » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]
  • L’Imâm Ath-Tha’âlibi [voir : ici]
  • Et autres qu’eux.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes a exempté Allâh des caractéristiques des corps comme le mouvement et le déplacement. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [voir : ici]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [voir : ici]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [voir : ici]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Jouwayni [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Ghazâli [voir : ici]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [voir : ici]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm An-Nawawi [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [voir : ici] et [voir : ici]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [voir : ici]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [voir : ici]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir :ici]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [voir : ici]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [voir : ici]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [voir : ici] et [voir : ici]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [voir : ici]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [voir : ici]
  • et beaucoup d’autres…

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes que Allâh yajî au jour du jugement […] et Son majî n’est pas un mouvement ni un déplacement » [Al-Iqnâ’]

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [voir : ici]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui mentionne l’unanimité [voir : ici] et [voir : ici]

L’Imâm Al-Qourtoubi dénonce les corporalistes au sujet de nom de Allâh  » ‘Ali »

   

Dans son livre Al-Asnâ (page 147 de cette édition), lors de l’explication du Nom de Allâh «  Al-‘Aliyy » l’Imâm Al-Qourtoubi dénonce les corporalistes en disant :

« وقالت المجسمة : فعلو المسافة و بعد المقدار و محاذاة الاجرام تعالى الله عن قولهم »

« Les corporalistes (moujassimah) ont dit qu’il s’agit de l’élévation par la distance ainsi que l’éloignement par la distance, et le fait de faire face au corps ; alors qu’Il est ta’âlâ exempt de leurs propos (c’est-à-dire des propos des moujassimah). »

Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète) Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) […] un Imâm très intelligent, un érudit dans la science, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui sont très utiles et qui indiquent sa grande connaissance, et l’abondance de sa vertu » [Târîkhou l-Islâm]
  • Ibnou Farhoûn al-Mâliki a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm […] le moufassir (exégète), Il était parmi les esclaves vertueux de Allâh, de parmi les savants , les connaisseurs, les pieux, les détachés du bas-monde, ceux qui sont occupé par les affaires qui concernent l’au-delà. » Et il a dit au sujet de son Tafsîr (exégèse du Qour-ân) : « Il compte parmi les tafsîr les plus importants et les plus éminents en terme de mérite  » [Ad-Dîbâj]
  • Ibnou ‘Imâd al-Hambali a dit : « Il était un Imâm, un savant, de parmi ceux qui ont une grande connaissance du hadîth, auteur de bons ouvrages » [Chadharâtou dh-Dhahab]
  • Mouhammad Makhloûf a dit à son sujet : « Le savant, l’Imâm, le glorieux (al-jalîl), le vertueux (al-fâdil), le spécialiste de la jurisprudence (faqîh), le spécialiste de l’explication du Qour-ân (moufassir), le pieux, celui qui est scrupuleux, celui qui est complet, il était parmi les esclaves vertueux de Allâh et de parmi les savants qui ont le plus de science »[Chajaratou n-Noûr]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est de parmi les plus grands des moufassiroûn (exégètes du Qour-ân), il était vertueux, et pieux» [Al-A’lâm]

– Il condamne ici la mauvaise compréhension des corporalistes qui comprennent du nom de Allâh « Al-’Aliyy », l’élévation spatiale et l’éloignement par la distance.

– Le nom de Allâh « Al-’Aliyy » ne signifie pas que Allâh serait dans la direction du haut comme le prétendent à tord ces ignorants.

– L’Imâm Al-Qourtoubi a expliqué le nom de Allâh « Al-’Aliyy » en disant : « Un groupe de savants a dit [au sujet de Allâh]: Il est « ‘Âli », cela signifie qu’Il est exempt des attributs qui entrent en existence, et exempt des attributs qui ont une ressemblance avec ceux des créatures, et des attributs qui indiquent la localisation, et cela est un bon avis. » [voir l’article à ce sujet : ici]

– Dans de nombreux passages de ses ouvrages l’Imâm Al-Qourtoubi a appuyé la croyance des gens de la Sounnah en disant que Allâh existe sans endroit et sans direction [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] …

L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouci explique le verset {man fi s-Samâ} et dit que Allâh n’est pas dans une direction

   

Dans son célèbre tafsîr « Al-Bahrou l-Mouhît », lors de l’explication du verset 16 de Soûrat Al-Moulk, l’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi a dit :

« {من في السماء} هذا مجاز وقد قام البرهان العـقلي على أنه تعالى ليس بمتحـيز في جهـة »

« La parole de Allâh {Man Fi s-Samâ} est au sens figuré, et les preuves selon la raison ont été établies que Allâh ta’âlâ n’est pas localisé dans une direction ».

Informations utiles :

– L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’Illustre savant), le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Nahwiyy (spécialiste de la grammaire) Mouhammad Ibn Yoûçouf Aboû Hayyân Al-Andalouçi Al-Gharnâti est né en 654 à Grenade (Espagne) et il décédé en 745 de l’hégire (رحمه الله) au Caire (Egypte) c’est-à-dire il y a environ 690 ans. C’est un savant du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. De nombreux grands savants ont étudié auprès de lui, parmi eux : Taqiyyou d-Dîn As-Soubki, Tâjou d-Dîn As-Soubki, Badrou d-Dîn Ibn Jamâ’ah, et autres.

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit de lui : « Il est le nahwi (spécialiste de la grammaire), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le Moufassir (spécialiste du tafsîr), le Mouhaddith (spécialiste de la transmission du hadîth), le Mouqri (spécialiste de la récitation), et l’Historien de son époque » [Al-Boughyah]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit à son sujet : « Il est le Chaykh de son époque et le revivificateur des sciences » et il a dit aussi : « Il a une grande maîtrise du tafsîr et de ses explications » [Ad-Dourarou l-Kâminah]
  • As-Safadi a dit le concernant : « Il a une grande maîtrise du tafsîr, du hadîth, et des biographies ».
  • Ibnou l-Jazari a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh, le Chaykh de la langue Arabe, des récitations, et qui est honnete et digne de confiance ».
  • Ibnou Battoûtah a dit de lui après avoir cité un groupe de savants : « Et parmi eux [c’est-à-dire les savants d’Egypte] Athîrou d-Dîn Aboû Hayyân Mouhammad Ibn Yoûçouf Ibn Hayyân Al-Gharnâti, et il est le plus savant d’entre eux dans la grammaire (nahw) » [Ar-Rihlah].
  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Il compte de parmi les plus grands savants dans la langue Arabe, le tafsîr (l’exégèse du Qour-ân), le hadîth, les biographies, et les matières linguistiques». [Al-A’lâm]

– Ici,il explique que le verset 16 de soûrat Al-Moulk qui comprend {من في السماء} (Man fi s-Samâ) est à prendre au sens figuré (majâz), c’est-à-dire que ce verset ne doit pas être compris au sens apparent. Ainsi il n’est pas permis de croire que Allâh serait incarné dans le ciel. De nombreux savants ont tenu des propos similaires :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd a dit d’après ce qu’a rapporté de lui l’Imâm An-Nawawi : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme  Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [voir : ici]
  • Le Mouhaddith, le Faqîh Ahmad Ibn ‘Oumar Al-Qourtoubi (m.656 H.) a dit : « Avertissement : Sache qu’il n’y a pas de divergence chez les musulmans dans leur totalité, que ce soit chez leurs spécialistes du hadîth, leur Faqîh, leurs spécialistes de la croyance, et chez ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme  Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants) » [Al-Moufhim limâ Achkala min Talkhîssi Kitâbi Mouslim]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit dans son tafsîr : « Ce qui est visé ici, c’est Sa glorification, Son exemption du bas et du dessous et Sa qualification par al-‘oulouww (l’élévation du mérite) et al-‘adhamah (l’éminence) et non pas la qualification par les endroits, les directions et les limites car ce sont des caractéristiques des corps » [voir : ici]
  • Le Hâfidh Al-Karmâni a dit d’après ce que rapporte de lui l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni : « Le sens apparent de Sa parole (fi s-samâ) n’est pas le sens qui est visé car Allâh est exempt de l’incarnation dans un endroit et comme la direction du haut est une direction honorable, plus honorable que les autres directions, cela est une attribution qui indique l’exemption de toutes imperfections de l’Être et des attributs » [voir : ici]
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari a dit : « Et la signification de { ءأمنتم من في السماء } [a-amintoum man fis-samâ] (soûrat Al-Moulk), c’est : « Celui dont la souveraineté est au ciel », ou alors c’est une forme (en langue arabe) qui indique la glorification de Allâh ta’âlâ en lui attribuant al-‘oulouww (l’élévation du mérite) et al-‘adhamah (l’éminence) et l’exemption du fait d’être dessous ou en bas (as-soufl wa at-taht), non pas que Allâh ta’âlâ serait  incarné dans le ciel, car l’incarnation fait partie des caractéristiques des corps et des signes d’entrée en existence et Allâh est exempt de cela. » [voir : ici]
  • Le Chaykh Ibn ‘Âchoûr a dit dans son tafsîr : « Sa parole : {مَن فِي السَّمَاءِ} (man fi s-samâ) fait partie à deux reprises de ce qui n’est pas explicite et dont le sens apparent donne le sens de l’incarnation dans un endroit, mais ceci n’est pas digne de Allâh » [voir : ici]

– Par la suite, il explique que certains savants ont dit que {من} « man » (celui/ceux) dans ce verset désigne l’ange Jibrîl (عليه السلام) qui est l’ange responsable du châtiment par l’ensevelissement, et autres que lui.

– Les savants ont dit que le fait de comprendre de ce verset que Allâh serait dans le ciel est la voie des mouchabbihah (anthropomorphistes). L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit dans son tafsîr : « Sache que les mouchabbihah (assimilationnistes) ont considéré comme preuve pour confirmer l’endroit au sujet de Allâh ta’âlâ Sa parole : {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ} (a-amintoum man fi s-samâ) » [voir : ici]

– À partir de là, les savants ont dit que celui qui dit : “Allâh fi s-Samâ” alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, comme dans ce verset, alors il ne commet pas de mécréance. Voir à ce sujet :

– Puis l’Imâm Aboû Hayyân confirme la croyance des musulmans sur le fait que Allâh existe sans endroit et sans direction.

– En effet, tout les musulmans ont pour croyance que Allâh existe sans endroit et sans direction. Cette unanimité a été mentionnée par de nombreux savants tels que :

– Dans d’autres passages de son tafsîr, l’Imâm Aboû Hayyân confirme cette croyance [voir : ici] et [voir : ici]. Et il a également mis en garde contre Ibn Taymiyah qui a prétendu que Allâh serait assis sur le koursiyy [voir : ici].

L’Imâm An-Naçafi dit qu’attribuer l’endroit à Allâh contredit le tawhîd

   

Dans son livre « Tabsiratou l-Adil-lah » (tome 1 page 171 de cette édition) l’Imâm An-Naçafi a dit :

« القول بالـمكان – أي في حق الله – منافيٌ للتوحيد »

« Attribuer l’endroit à Allâh contredit le tawhîd (c’est-à-dire la croyance en l’unicité de Allâh) ».

 

Informations utiles :

– L’Imâm, Al-Moutakallim (le spécialiste de la croyance), Al-Ousoûli (le spécialiste des fondements) Abou l-Mou’în Maymoûn Ibnou Mouhammad An-Naçafi Al-Hanafi Al-Mâtourîdi est né en 418 et il est décédé en 508 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans.

– Ici, il dit clairement qu’attribuer l’endroit à Allâh est contraire au tawhîd.

– En effet, Allâh est le Créateur des sept cieux et des terres, du trône et du piédestal et Il est le Créateur de tous les endroits. C’est pour cela qu’il n’est pas permis de croire que Allâh existerait quelque part ou dans tous les endroits, qu’Il existerait dans le ciel ou qu’Il serait établi ou assis sur le Trône, ou encore qu’Il serait répandu dans l’air ou serait proche ou éloigné de nous par la distance.

– Dans ce même ouvrage il explique que le fait d’attribuer à Allâh l’endroit est de la mécréance [voir : ici].

– L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Les gens de la Sounnah ont expliqué que le tawhîd est le fait de nier l’assimilation [à Allâh] et l’athéisme»  [Fat-hou l-Bârî]

– Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi, en effet il y a également Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi qui est décédé en 537 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

L’Imâm An-Nawawi confirme que l’ombre du Jour du Jugement est celle du Trône

   

Dans son commentaire du Sahîh Mouslim, l’Imâm An-Nawawi a dit au sujet du hadîth qui comporte l’expression « في ظله » (fî dhillihi) :

« والمراد هنا ظل العرش كما جاء في حديث آخر مبينا ، والمراد يوم القيامة إذا قام الناس لرب العالمين ودنت منهم الشمس واشتد عليهم حرها ، وأخذهم العرق ، ولا ظل هناك لشيء إلا للعرش »

« Le sens qui est visé ici, c’est l’ombre du trône comme cela est parvenu clairement dans un autre hadîth ; le sens c’est qu’au Jour Dernier, lorsque les gens seront stationnés pour le Jugement du Seigneur des mondes, que le soleil se rapprochera, sa chaleur s’intensifiera et que leur sueur coulera, il n’y aura pas à ce moment là d’autre ombre que celle du Trône. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici, il explique que ce qui est visé par l’expression « في ظله » (fî dhillihi, qui signifierait au sens apparent : Son ombre), c’est l’ombre du Trône, comme cela est indiqué dans un autre hadîth qui a le degré de Haçan (fort). Et cela ne signifie pas que Allâh serait un corps qui aurait une ombre, comme l’ont prétendu certains assimilateurs (mouchabbihah).

– En effet, le wahhabite Ibn Bâz a prétendu dans son ouvre intitulé “Majmoû’ Fatâwâ” que Allâh aurait une ombre dont on ignorerait le comment, c’est-à-dire une ombre qui aurait un comment (c’est-à-dire des caractéristiques des créatures telles que la taille, la forme, la couleur …) mais que nous ignorons ce comment.

– Le Chaykh Jamîl Halîm Al-Houçayni a dit : « Que l’on prenne garde à ce que pensent certains ignorants qui croient que Allâh serait un volume (hajm) qui aurait une ombre, wa l-‘iyâdhoubilLâhi ta’âlâ, ceux qui expliquent la parole du prophète “fî dhillihi” dans le sens que Allâh serait un corps (jism) qui aurait une ombre, Allâh est totalement exempt de cela, Il est totalement exempt de toutes ressemblances avec ce qui entre en existence »[Dans son livre Ijmâ’ Ahli t-Tanzîl ‘alâ Ithbâti haqqiyyati t-Ta-wîl]

– Allâh ta’âlâ a dit dans Son livre honoré {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants spécialistes de tafsîr du Qour-ân ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh du corps et des caractéristiques des corps (comme l’ombre).

De nombreux savants ont donné des explications similaires à celles de l’Imâm An-Nawawi, parmi eux :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd (رحمه الله) a dit dans son commentaire du sahîh de Mouslim : « L’annexion de l’ombre ici à Allâh est une annexion indiquant la possession […] et il s’agit de l’ombre du trône comme cela est parvenue dans un autre hadîth »
  • Le Hâfidh Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui a dit dans son commentaire du sahîh de Al-Boukhâri : « Il a été dit que le sens visé est l’ombre du Trône ; ce qui démontre cela c’est le Hadîth de Salmân d’après Sa’îd ibn Mansoûr avec une chaîne de transmission Haçan (forte) : [qui a pour sens :] « Sept catégories de personnes seront abritées à l’ombre du Trône (‘Arch) » [Voir l’article à ce sujet : ici]
  • Le Hâfidh As-Souyoûti a dit : « L’ombre dans ce hadîth, il en est voulu la miséricorde (ar-rahmah) ; Al-Qâdî ‘Iyâd a dit : L’annexion de l’ombre ici à Allâh est une annexion indiquant la possession, et d’autres que lui ont dit : cela désigne l’attribution d’honneur. Îçâ Ibn Dînâr a dit : le sens de « dhillihi » est l’honneur qu’il accorde et Sa préservation. Et d’autres ont dit : ce qui en est visé c’est l’ombre de Son trône, comme cela est clairement indiqué dans beaucoup de hadîth. » [Dans son charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî a dit : « Allâh abritera c’est-à-dire qu’ils rentreront “fî dhillihi” c’est-à-dire sous sa miséricorde (rahmatihi), et il a été dit que le sens est l’ombre du trône du fait qu’il est parvenu certaines versions du hadîth avec les termes [qui ont pour sens :] sous l’ombre de Son trône. » [Dans son livre Mirqât al-Mafâtîh, Charh Michkât al-Masâbîh]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki Al-Azhari a dit dans son commentaire du Mouwattâ de l’Imâm Mâlik : « Il s’agit d’une annexion indiquant la possession […] et il a été dit qu’il s’agit de l’ombre du trône, et ce qui indique cela c’est le hadîth rapporté par Salmân d’après Sa’îd Ibn Mansoûr avec une chaîne de transmission haçan [forte] [qui a pour sens :] « Sept catégories de personnes seront abritées à l’ombre du Trône (‘Arch) » »
  • Le Mouhaddith Al-Harari (رحمه الله) a dit : « Le hadîth [qui a pour sens :] « Sept catégories de personnes seront abritées par Allâh fî dhillih » c’est-à-dire à l’ombre de Son trône » [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqîm]

– Al-Hâfidh Al-‘Irâqi (رحمه الله) mort au huitième siècle de l’hégire a dit : « La meilleure façon d’expliquer un hadîth c’est de l’expliquer par un autre hadîth. ».

 

Les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui attribuent une direction à Allâh (2)

Sujet : Attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance

fatawa-soubki-azhari   

Dans son ouvrage « It-hâfou l-Kâ-inât bi-bayâni s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :

« وقد قال جمع من السلف والخلف إن من اعتقد أن الله في جهة فهو كافر كما صرح به العراقي ، وبه قال أبو حنيفة ومالك والشافعي وأبو الحسن الأشعري والباقلاني ، ذكره العلامة ملا علي قاري في شرح المشكاة  »

« Un groupe de [savants du] Salaf et de Khalaf ont dit que celui qui a pour croyance que Allâh est dans une direction est un mécréant tout comme l’a dit Al-’Irâqi, et parmi eux il a cité : Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i, Abou l-Haçan Al-Ach’ari et Al-Bâqillâni. Le savant Moullâ ‘Ali al-Qârî a cité cela dans son Charh de al-Michkâh»

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il confirme que les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans une direction. Suite à cela il cite parmi eux, sept savants de référence dans la communauté musulmane, à savoir : Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i, Al-Ach’ari, Al-Baqillâni, Al-‘Irâqi et le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî.

– Voir l’extrait du livre « Mirqâtou l-Mafâtîh, Charh Michkât al-Masâbîh » du Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî : ici.

– L’Imâm, le Moujtahid (jurisconsulte) Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Aboû Hanîfah à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait un corps est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi [Charh Al-Fiqh Al-Akbar],
  • Le Chaykh Ahmad Ar-Rifâ’i [Al-Bourhânou l-Mou-ayyad],
  • Chaykhou l-Islâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qârî],
  • L’Imâm Al-‘Irâqi [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qâri] et [Rapporté par Mahmoûd As-Soubki]
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad],
  • L’Imâm Al-Bayâdi Al-Hanafi [Ichâratou l-Marâm],
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm],
  • Le Chaykh Al-Qarâfi [Rapporté par Al-Haytami] et [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh],
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] et [Mirqât al-Mafâtîh],
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inât],
  • L’Imâm Al-Kawthari [Maqâlâtou l-Kawthari],
  • Et autres qu’eux.
  • Et l’Imâm At-Tahâwi dans son célèbre traité de croyance qu’il a présenté comme étant conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah et de ses deux illustres élèves a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant.» [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– L’Imâm, le spécialiste de la science du Hadîth, le Moujtahid (jurisconsulte), Mâlik Ibnou Anas est l’un des plus grands savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un Salaf (C’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1260 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Malikite. L’Imâm Ach-Châfi’i disait de lui « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile »Consultez sa biographie : ici.

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Mâlik à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, ou qu’il serait assis sur le trône est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

  • L’Imâm Al-‘Irâqi [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qâri] et [Rapporté par Mahmoûd As-Soubki],
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Mirqât al-Mafâtîh],
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm] et [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh],
  • L’Imâm Al-Kawthari [Maqâlâtou l-Kawthari],
  • et autres.
  • De plus, l’une des plus grandes références de l’école de l’Imâm Mâlik, le Qâdî  ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki (362 – 422 H.) confirme que le fait d’attribuer à Allâh l’endroit ou la direction est de la mécréance selon tout les gens de l’Islâm, c’est-à-dire par unanimité. [Charh ‘Aqîtadi Mâlik As-Saghîr].

– L’Imâm, le Moujtahid (jurisconsulte) Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Ach-Châfi’i à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, ou qu’il serait assis sur le trône est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est-à-dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autres ont dit 330 ou 333) (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l Jamâ’ah. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Ach’ari est le savant à la tête du 3ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit de lui : « Al-Ach’ari est l’Imâm de Ahlou s-Sounnah » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « Nous disons que Ach-Châfi’i, Mâlik, Aboû Hanîfah, Ahmad Ibn Hanbal, Al-Awzâ’i, et le reste des moujtahidîn sont sur la bonne guidée de leur Seigneur, et que Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un Imâm de la Sounnah, tout comme Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Al-Ach’ari à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

– L’Imâm, le Qâdî Aboû Bakr Mouhammad Al-Bâqillâni Al-Mâliki est né en 338 à Bassora et il est décédé en 403 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le Moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • Al-Qâdî ‘Iyâd a dit à son sujet : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah), il était un spécialiste de la croyance dans le madh-hab qui comporte les preuves décisives, et de parmi les gens du hadîth ». Et il le considérait comme le Moujaddid du 4ème siècle. [Tartîb al-Madârik]
  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit le concernant : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) »[Tabyînou kadhibi l-mouftari]
  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni a dit de lui : « Il est le soutien de la Sounnah et il a maitrisé les Mou’tazilah ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou Jahdam disait de lui : « Il était le Chaykh de son temps, le savant de son époque, celui vers qui l’on revenait lorsqu’il y avait un litige avec autre que lui ». [Tartîb al-Madârik]
  • Aboû ‘Imrân al-Fâçi a dit à son sujet : « Il est l’épée d’Ahlou s-Sounnah de son époque, l’Imâm des savants spécialistes de la croyance de parmi les gens de la vérité de son temps ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou ‘Ammâr Al-Mayourqi disait de lui : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) » ; il a dit également : « Il était l’une des forteresses des musulmans et les gens de l’innovation (ahlou-l bida’) n’ont jamais connu plus grande joie que celle qu’ils ont ressenti au moment de sa mort » [Tartîb al-Madârik]
  • Salâhou d-Dîn As-Safadi à dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Al-Yâfi’i a dit de lui : « Sayfou s-Sounnah (l’épée de la Sounnah), le soutien de la religion, le grand Imâm, le célèbre érudit, le porte parole des spécialistes de la croyance (liçânou l-Moutakallimîn), celui qui disposait des arguments incontestables, celui qui a maitrisé les innovateurs [dans la croyance] celui qui a réfuté les mensonges » ; il a dit également de lui : « Il est un spécialiste des fondements religieux (ousoûli), un spécialiste de la croyance (moutakallim), un Mâliki, un Ach’ari, le Moujaddid (revivificateur) de la religion du quatrième siècle, selon l’avis authentique (sahîh) » ; il a dit aussi : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Mir-atou l-Jinân]
  • As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il était unique en son temps, incomparable dans l’intelligence, la mémorisation, et dans le fait de vaincre ses adversaires». [Al-Insâb]
  • L’Imâm As-Souyoûti le considère également comme l’un des trois possible Moujaddid du quatrième siècle, dans sa Qasîdah « Touhfatou l-Mouhtadîn »
  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Baqillâni est le savant à la tête du 4ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), l’incomparable spécialiste de la croyance (moutakallim), le spécialiste des fondements religieux surpassant les autres, le Qâdî », il a dit également dit de lui : « Il faisait preuve d’une forte compréhension et d’intelligence ». Il rapporte également qu’il était surnommé « Sayfou s-Sounnah » (l’épée de la Sounnah) [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Al-Bâqillâni à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, est également confirmée de lui dans son propre ouvrage “Al-Insâf” dans lequel il rapporte la célèbre parole de l’Imâm Ja’far As-Sâdiq, et cela a également été confirmé de lui par :

– L’Imâm, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite, il est né en Afghanistan et il est décédé à La Mecque en 1014 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 430 ans. Il a écrit un commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah qui est très connu.

  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit à son sujet : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Ali Al-Qârî, le dernier de ceux qui sont enraciné [dans la science] »[Raddou l-Mouhtâr]
  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit également  à son sujet : « Le dernier des spécialistes de la récitation, des spécialistes du fiqh, des spécialistes de la science du hadîth, l’élite des authentificateurs et vérificateurs » [Majmou’atou Raçâ-il Ibn ‘Âbidîn]
  • Al-Mouhibbi a dit le concernant : « L’une des références de science, il était sans pareil à son époque » [Khoulâsatou l-Athar]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est un faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Hanafite, de parmi les références de science de son époque […] il a écrit de nombreux ouvrages »[Al-A’lâm]

– Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri déclarait également les moujassimah (anthropomorphistes) mécréant comme cela apparaît dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah.

– Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki a également mentionné dans d’autres passages de ses ouvrages que les moujassimah sont mécréant par unanimité [Extrait 1] et [Extrait 2] et [Extrait 3].

– Cette fatwâ du Chaykh Mahmoûd As-Soubki fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– D’autres extraits de cette fatwâ sont disponible sur le site [à retrouver : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici .