Sujet : le takfîr de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb
[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans son livre intitulé frauduleusement « Kitâb At-Tawhîd », Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb a dit :
« باب من الشرك الاستعاذة بغير الله »
« فيه مسائل : […] الثانية: كونه من الشرك. »
« الاستعاذة بالمخلوق شرك»
« Chapitre : Parmi ce qui constitue du chirk, il y a la demande de préservation à autre que Allâh »
« Point important à ce sujet […] deuxièmement : le fait que cela soit du chirk »
« La demande de préservation à une créature est du chirk »
Par cette parole d’ignorance, Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb a innové une règle impliquant de déclarer mécréant des compagnons. En effet :

Dans son recueil de hadîth « Mousnad », l’Imâm Ahmad Ibn Hambal rapporte que le compagnon Al-Hârith Ibn Hassân Al-Bakri a dit [en présence du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) ] :
« ﺃﻋﻮﺫ ﺑﺎﻟﻠﻪ ﻭﺭﺳﻮﻟﻪ ﺃﻥ ﺃﻛﻮﻥ ﻛﻮاﻓﺪ ﻋﺎﺩ .ﻗﺎﻝ له النبي : « هيه، ﻭﻣﺎ ﻭاﻓﺪ ﻋﺎﺩ ؟ » ﻭﻫﻮ ﺃﻋﻠﻢ ﺑﺎﻟﺤﺪﻳﺚ ﻣﻨﻪ… »
« Je demande la protection de Allâh et la protection de Son Messager afin de ne pas être comme l’émissaire de ‘Âd. Alors le prophète lui a dit [dans le sens : ] « Et qui est donc l’émissaire de ‘Âd ? » alors qu’il (le messager) sait mieux que lui…» jusqu’à la fin du hadîth.
Informations utiles :
– Al-Moubtadi’ (l’innovateur) Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb est né en 1115 et il est décédé en 1206 de l’Hégire. Il est le fondateur de la mouvance sectaire wahhabite, le groupe qui se fait appeler mensongèrement Salafi pour tromper les gens qui n’ont pas de connaissances religieuses.
– Sachez que contrairement à son père, son grand père, et son frère, Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb duquel se réclament les wahhabites, n’était pas un homme de science, il n’était pas un faqîh (un spécialiste de la jurisprudence), il n’était pas un mouhaddith (c’est-à-dire de ceux qui transmettent le hadîth) et il n’était pas un nahwi (un grammairien de la langue arabe). C’est pour cela que les savants qui ont composé dans l’énumération des biographies, des savants Hanbalites n’ont pas inclus Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb dans le nombre des savants Hambalites, les seuls qui ont fait son éloge, ce sont ceux qui l’ont suivi et il n’y a aucune considération à donner à cela.
– Pour exemple, dans son recueil de biographies de savants Hambalites intitulé « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah », le Chaykh Ibn Houmayd Al-Hanbali An-Najdi a répertorié plus de 800 biographies de savants et savantes de l’école de jurisprudence de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal. Parmi ces biographies, nous ne trouvons pas la biographie de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb, bien que le Chaykh Ibn Houmayd soit décédé 80 ans après lui. Cela signifie que Mouhammad Ibn ‘Abdil-Wahhâb n’était pas considéré comme un homme de science par les savants de son époque et de sa région. Cependant nous retrouvons la biographie du Chaykh ‘Abdoul-Wahhâb (Le père de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) et c’est lors de cette biographie que le Chaykh Ibnou Houmayd dénonce l’égarement de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb [As-Souhoub al-Wâbilah].
– Ici, nous voyons que selon la compréhension erronée de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb, le fait de demander la protection auprès d’une créature constituerait du chirk, de l’association, du polythéisme. Et il mentionne cela dans son livre le plus célèbre et le plus répandu.
– Et comme cela a été prouvé, il est parvenu que des compagnons ont demandé la protection par autre que Allâh. Cela implique que ces compagnons sont déclaré mécréant par Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et son idéologie mortifère.
– Cela impliquerait également que le prophète (صلى الله عليه وسلم) tolèrerait le chirk, car comme cela est parvenu dans le hadîth, le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a absolument pas blâmé ce compagnon qui a fait la recherche de protection par lui. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne lui a pas dit « tu as commis du chirk car tu as fait la demande de préservation par autre que Allâh », mais il a continué de discuté avec lui.
– Le hadîth du compagnon Al-Hârith Ibn Hassân Al-Bakri rapporté par l’Imâm Ahmad Ibn Hambal dans son mousnad est un hadîth confirmé. Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Ibn Hajar Al-‘Asqalâni l’a jugé bon (haçan) dans son livre Fat-hou l-Bâri :

– Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a résumé tout cela en disant : « Ahmad a rapporté dans son Mousnad avec une bonne chaîne de transmission, conformément à ce qu’a dit le Hâfidh Ibnou Hajar que Al-Hârith Ibnou Hassân Al-Bakri a dit au Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) : « Je recherche la protection par Allâh et par Son Messager pour ne pas subir le sort de l’émissaire de ‘Âd ». Le hadîth jusqu’à sa fin est donc une preuve qui annule la parole des wahhabites que la recherche de protection par autre que Allâh serait du chirk. » [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
– L’Imâm, le Mouhaddith Chihâbou d-Dîn Ahmad Al-Qastallâni a également confirmé que la chaîne de transmission de ce hadîth est haçan dans son commentaire du sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri intitulé « Irchâdou s-Sâri ».
– Et nous disons aux wahhabites qui ne prennent pas en considération la paroles des savants de l’Islâm, que Mouqbil Ibn Hâdî Al-Wâdi’i (célèbre prédicateur wahhabite) a lui aussi confirmé que le hadîth est Haçan dans son livre intitulé « Al-Jâmi’ou s-Sahîh mimmâ layça fi s-Sahîhayn ».
– Il est également parvenu dans le Mousnad de l’Imâm Ahmad que ‘Â-ichah (رضي الله عنها), l’épouse du prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait une demande de protection par le prophète (صلى الله عليه وسلم), par les termes « أعوذ برسول الله » c’est-à-dire : « je demande la préservation par le Messager de Allâh » [Mousnad]. Ainsi, selon la règle innovée par Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb, ‘Â-ichah, l’épouse du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui a le plus de science, serait une polythéiste…
– Mouslim rapporte aussi dans son Sahîh que Aboû Mas’oûd a frappé l’un de ses esclaves et ce dernier dit alors « أعوذ بالله » c’est-à-dire « je demande la préservation par Allâh », mais il continua à le frapper alors l’esclave dit « أعوذ برسول الله » c’est-à-dire : « je demande la préservation par le Messager de Allâh » alors il cessa de le frapper. Le prophète qui assista à la scène blâma Aboû Mas’oûd pour son comportement mais ne fît aucun reproche à l’esclave d’avoir fait l’isti’âdhah par autre que Allâh.
- L’Imâm An-Nawawi a dit en commentaire de ce hadîth : « Les savants ont dit : il se peut qu’il (Aboû Mas’oûd) n’ait pas entendu le premier isti’âdhah (par Allâh) à cause de sa forte colère, ni même l’appel du prophète [en effet il est parvenu une autre version du hadîth que le prophète (صلى الله عليه وسلم) interpella Aboû Mas’oûd qui ne l’a pas entendu], ou lorsque Aboû Mas’oûd entendit l’isti’âdhah par le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) il reprit conscience du fait de son haut degré ». [Charh Sahîh Mouslim] Conclusion : l’Imâm An-Nawawi n’a pas dit que l’esclave est devenu mécréant pour avoir fait l’isti’âdhah par le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم).
- Le Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit similaire à l’Imâm An-Nawawi dans son commentaire du sahîh Mouslim [Ikmâlou l-mou’lim bi fawâ-id Mouslim]. Lui non plus n’a pas considéré que l’esclave a commis un acte de chirk par son isti’âdhah par le prophète (صلى الله عليه وسلم).
– Ceci est une preuve claire et supplémentaire que les wahhabites sont des menteurs dans leur prétention de suivre la voie des pieux prédécesseurs ! Comment pourraient-ils être sur la voie des pieux prédécesseurs alors qu’ils innovent des règles qui impliquent le takfîr des compagnons !?
– Pour rappel, cet ouvrage dangereux a été traduit dans de nombreuses langues et a été diffusé en masse dans ce bas-monde. Ainsi de nombreuses personnes se sont faites empoisonner par la doctrine wahhabite. Voici une édition française de ce livre dans lequel on retrouve ce passage :

– Sachez que de nombreux savants ont dénoncé Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et son takfîr injuste. Parmi eux :
- Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb a dit en faisant référence à Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb : « Aujourd’hui les gens sont éprouvé par celui qui prétend se référer au Livre et à la Sounnah (la tradition prophétique), et qui prétend donner des jugements à partir de ces sources, tout en rejetant la parole de ceux qui divergent avec lui et lorsqu’on l’invite à en discuter avec les gens de science, il refuse. Mais il impose aux gens ses propres avis et sa propre compréhension, et il déclare mécréant (kâfir) celui qui le contredit, alors qu’il ne possède même pas une seule des qualités des gens de l’ijtihâd, par Allâh il ne possède même pas le dixième d’une seule, et malgré cela, ses paroles ont emporté beaucoup d’ignorants, {Innâ lil-Lâhi wa innâ ilayhi râji’oûn}, La communauté toute entière l’interpelle d’une seule voix, mais il n’y prête aucunement attention, au contraire tous sont pour lui des mécréants ou des ignorants. Ô Allâh guide cet égaré et met le sur le chemin de droiture » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
- Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous avez contredit l’unanimité (ijmâ’) et vous avez déclaré mécréant la communauté de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) dans sa totalité » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
- Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant le commun des musulmans et vous considérez licite leur sang et leurs biens, et vous considérez leurs pays comme des terres de guerre » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
- Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant celui qui témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh uniquement et que Mouhammad est Son esclave et Son messager et qui accomplit la prière, qui s’acquitte de la zakât, qui jeûne durant Ramadân, qui accomplit le pèlerinage à la Maison sacrée, et qui croit en Allâh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, et qui s’attache à l’ensemble des emblèmes de l’Islâm, celui-ci vous le considérez mécréant et vous considérez son pays comme une terre de guerre » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
- Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit : « Lorsque [Mouhammad] Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et ceux qui l’ont aidé, ont entrepris leur da’wah odieuse, à cause de laquelle ils ont déclaré mécréant les musulmans, ils se sont emparé des tribus de l’Est… » [Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
- Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit aussi : « Ils (les wahhabites) se sont mis à croire que celui qui ne croit pas en ce que dit Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, alors il est un mécréant (kâfir), un associateur (mouchrik) dont le sang et les biens sont licite » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
- Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit également : « Il (Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) leur écrivit (à ses adeptes) des épîtres jusqu’à ce qu’ils se mettent à croirent que la plupart des gens du tawhîd sont des mécréants » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
- Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit aussi : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) en arriva à déclarer mécréant les croyants » [Dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
- Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) a déclaré mécréant l’ensemble des musulmans et a prétendu que les gens étaient mécréants depuis 600 ans, et il a appliqué les versets qui concernent les associateurs de Qouraych sur les pieux de la communauté » [Dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
- Le Chaykh Mouhammad Ibn Soulaymân Al-Kourdi (qui était l’un des enseignant de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) qui s’adressa à lui en disant : « Rien ne t’autorise à déclarer mécréant la grande majorité des musulmans » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
- Al-‘Allâmah Mouhammad Ibn Ahmad Al-Hafadhi a dit : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) croyait que l’Islâm lui était réservé, et à ceux qui le suivaient, et que toute les créatures étaient des associateurs (mouchrikoûn) » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
- Le Chaykh Aboû Hafs ‘Oumar Al-Mahjoûb At-Toûniçi Al-Mâliki a dit dans une lettre à destination de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb : « Par Allâh, tu t’es certes égaré et tu as égaré des gens […] et tu cries à la déclaration de mécréance des gens du Salaf et du Khalaf » [Rapporté par l’historien Ibn Abî Diyâf dans son livre It-hâfou Ahli z-Zamân fî Akhbâri Mouloûki Toûnis wa ‘ahdi l-Amân]
- L’Imâm Ibnou ‘Âbidîn qui a dit : « Ils (les wahhabites) croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants» [Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr »]
- Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]
- Le Chaykh Anwar Châh Al-Kachmîri qui a dit : « Quant à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb du Najd, il était certes un homme stupide qui avait peu de science et qui se précipitait à déclarer mécréant les gens» [Dans son livre « Faydou l-Bârî »]
- Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Les wahhabites se rendent licite le sang des musulmans d’Est en Ouest, du fait qu’ils considèrent que tout autre qu’eux sont des mécréants » [Dans son livre Boughyatou t-Tâlib]
– Tout cela est également confirmé par la parole des wahhabites eux-mêmes. En effet :
- Le wahhabite Soulaymân Ibnou Sahmân a dit : « Certes les gens du Najd étaient des mécréants avant la da’wah du Chaykh [il vise Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb]» [Dans son livre « Minhajou Ahli l-Haqq »]
- Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : «Si ce n’est que les gens jusqu’à aujourd’hui ne connaissaient pas la religion du messager» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
- Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit dans une lettre à destination des savants de Ad-Dir’iyyah : «Vous, ainsi que vos enseignants et les enseignants de vos enseignants ne connaissaient pas le sens de lâ ilâha illa l-Lâh, et vous ne faites pas la distinction entre la religion de Mouhammad et la religion que ‘Amr Ibn Lou-ayy a apporté aux arabes» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
- Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : « Je vous informe à mon sujet, et je jure par Allâh Celui dont il n’y a aucune divinité hormis Lui, que j’ai certes recherché la science et ceux qui me connaissaient croyaient que j’avais de la connaissance, alors que durant cette époque, je ne connaissais pas la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » et je ne connaissais pas la religion de l’Islâm avant ce bien que Allâh m’a accordé. Et il en est de même pour mes enseignants religieux (Mâchaykh), aucun d’entre eux ne connaissaient cela. Et si quelqu’un parmi les savants d’Al-‘Ârid (région dans l’est de l’arabie) prétend qu’il connaissait la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » ou qu’il connaissait la signification de l’Islâm avant cette époque, ou qu’il prétend au sujet de ses enseignants religieux (Mâchaykh) que l’un d’entre eux connaissait cela, alors il aura menti, inventé (une fausseté), induit les gens en erreur et aura fait sa propre éloge avec une chose qui n’est pas en lui. » [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah] Ceci est une déclaration de mécréance explicite envers les savants de Al-‘Ârid, ainsi que de leurs enseignants.
– Il est rapporté que Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb a tenté de faire assassiner son frère, le Chaykh Soulaymân Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb. A ce sujet le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd a dit : «On dit qu’il y avait un fou dans un village, qui avait pour habitude de frapper quiconque lui faisait face, même si il était armé. Alors Mouhammad [Ibn ‘Abdi l-Wahhâb] à ordonné qu’on donne à ce fou une épée et qu’on le fasse entré dans la Mosquée où se trouvait seul son frère le Chaykh Soulaymân, alors on le fît entrer, et quand le Chaykh Soulaymân l’a vu il a eu peur de lui. Mais le fou jeta son épée et s’est mit à dire : « Ô Soulaymân n’ait crainte, tu fais partie des gens protégé », et il s’est mit à répéter ça plusieurs fois. Il n’y a aucun doute que ceci une Karâmah (prodige)» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]
– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés par des massacres et des tueries de masse, principalement à l’encontre des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :
- Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
- L’Imâm Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants » [Raddou l-Mouhtâr]
- Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd Al-Hambali qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [As-Souhoub al-Wâbilah]
- Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân Ach-Châfi’i qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]
- Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân Ach-Châfi’i a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].
– Et cela se perpétue jusqu’à notre époque avec Daech qui est un mouvement wahhabite, tout comme le reconnaissent eux même les leaders de la mouvance. Ainsi, dans une interview accordée à la chaîne MBC et diffusée le 22 janvier 2016, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit : « Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes » [Interview de la chaîne MBC]
– Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de “Salafisme” pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique “les sectes” : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens “Salafi” car ils ne sont pas sur la voie du “Salaf”. Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de “Wahhabite” en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.
– Réponse à une ambiguïté : Certains adeptes de la secte, gênés par l’appellation «wahhabite» disent : Vous appelez «wahhabites» les suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb alors que ‘Abdou l-Wahhâb est le père, vous devriez plutôt les appeler « Mouhammadites» étant donné que lui-même s’appelle Mouhammad.
Nous répondons :
- Premièrement : Que l’on vous donne une appellation ou une autre, cela ne change rien au fait que vous avez dévié de la voie de droiture.
- Deuxièmement : Pourquoi vous ne blâmez pas pour cela les leaders de la mouvance comme Ibn Bâz et Ibnou ‘Outhaymîn qui utilisent-ils eux-mêmes l’appellation «wahhabites» et non « Mouhammadites»?! Pourquoi vous ne vous opposez pas à eux ?!
- Troisièmement : L’ensemble des musulmans est en accord depuis l’époque des pieux prédécesseurs sur le fait que celui qui suit la voie du grand Imâm Ahmad Ibnou Hanbal (رحمه الله) est surnommé «Hanbalite», et non «Ahmadite» , alors que Hanbal est le nom de son grand-père. En effet, son père s’appelle Mouhammad Ibn Hanbal, et son grand-père s’appelle Hanbal Ibn Hilâl. Pourtant personne n’a jamais contesté le fait d’appeler «Hanbalite» quelqu’un qui suit l’école (madh-hab) de l’Imâm Ahmad. D’ailleurs, les wahhabites eux même prétendent mensongèrement être des Hanbalites, alors qu’ils sont bien loin de cela.
Août 15
Le Chaykh Ahmad Zarroûq explique l’istiwâ de Allâh sur le trône
Sujet : Allâh n’est pas établi sur le trône
Dans son livre « Charh ‘Aqîdati l-Ghazâli » le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi a dit au sujet de Allâh :
« استواء منزهاً عن المماسة والاستقرار والتمكن والحلول والانتقال : يعني لأن ذلك كله عليه محال، إذ هو من صفات المحدثات، وتعالى ربنا عن سمات الحدوث. هذا معنى ما أشار إليه مالك رحمه الله تعالى بقوله: والكيف غير معقول. وفي بعض الروايات: والكيفية مجهولة، ولا يصح لأن المجهولة يمكن تعلقها، وغير المعقول لا يتصور فهمه، وهو المراد هنا»
« L’ istiwâ [de Allâh est] exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être incarné ou d’être en mouvement. » Car tout cela est impossible à Son sujet car cela fait partie des attributs de ce qui entre en existence et Allâh est totalement exempt de ce qui entre en existence, et c’est cela le sens indiqué par l’Imâm Mâlik par sa parole « al-kayfou ghayrou ma’qoûl » [le comment au sujet de Allâh est inconcevable]. Et selon une version : « al-kayfiyyatou majhoûlah » mais cela n’est pas valable, car ce qui est ignoré il est possible qu’il soit concerné par le comment. Ce qui est inconcevable on ne peux pas le confirmer [à Allâh] et c’est cela le sens voulu ici. »
Informations utiles :
– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), Az-Zâhid (l’ascète), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Abou l-Fadl Chihâbou d-Dîn Ahmad Zarroûq Al-Fâçi Al-Barnouçi Al-Mâliki est né en 846 dans la région située entre Taza et Fès (Maroc) et il est décédé en 899 à Misrata (Lybie). Au cours de sa vie, il s’installa en Egypte et enseigna la science de la religion à l’Université Al-Azhar et devint une référence notamment dans le fiqh Malikite. On compte de parmi ses enseignants les plus célèbres : le Chaykh ‘Abdou r-Rahmân Ath-Tha’âlibi et le Hâfidh As-Sakhâwi. Sa tombe fût détruite en 2012 par les extrémistes wahhabites.
– Ici le Chaykh Ahmad Zarroûq approuve et commente une citation de l’Imâm Al-Ghazâli au sujet de l’istiwâ de Allâh sur le trône, dans laquelle il a dit : « Et Allâh est « istawâ ‘ala l-‘Arch » (le Trône), tel qu’Il l’a révélé et avec le sens qu’Il a voulu, d’un « istiwâ » exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être incarné ou d’être en mouvement. Il n’est pas porté par le Trône, au contraire, le Trône est porté grâce à Sa puissance et Sa grâce. » [Ihyâ-ou ‘Ouloumi d-Dîn]
– Le Chaykh Ahmad Zarroûq confirme ici qu’il est impossible au sujet de Allâh : le contact, l’établissement, le fait d’être dans un endroit, le fait d’être incarné et le fait d’être en mouvement car tout ceci fait parti des attributs des créatures, des choses entrées en existence.
– Ensuite il explique que cela est conforme à la parole de l’Imâm Mâlik au sujet de l’istiwâ de Allâh, lorsqu’il a dit : « le comment n’est pas concevable »(al-kayf ghayrou ma’qoûl), c’est-à-dire qu’il s’agit là d’un istiwâ sans comment, c’est-à-dire sans caractéristique physique, un istiwâ qui n’implique pas la localisation dans un endroit, ni contact, ni établissement ni aucune autre caractéristique des créatures.
– Le Chaykh Ahmad Zarroûq explique également que la version contenant les termes « al-kayfiyyatou majhoûlah » n’est pas authentique, car elle signifierait que le comment est inconnu. Cette parole impliquerait donc qu’il existe un comment mais que celui-ci serait ignoré, alors que l’Imâm Mâlik a justement voulu expliquer qu’il n’y a pas de comment.
– Ainsi, la version propagée par les moujassimah (corporalistes), selon laquelle Mâlik aurait dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl), cette version n’est pas vraie ; elle n’a été validée d’aucun des Salaf ; elle n’a pas été confirmée comme étant la parole de Mâlik ni de personne d’autre parmi les Imâm. L’Imâm Mâlik n’a pas dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl). Cette version n’a aucune chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser et elle n’est pas conforme au tawhîd. En effet, le fait de dire que le comment est ignoré, cela insinue que Allâh aurait des attributs qui ont un comment (des caractéristiques des créatures), mais que nous ne saurions pas par lesquelles de ces caractéristiques Il serait attribué; et cela contredit le tawhîd. Cependant certains savants ont cité cette version dans leurs ouvrages en expliquant “al-kayf” par “al-haqîqah” c’est-à-dire Sa réalité, ainsi ils comprennent de cette expression que nul ne connaît la réalité de Allâh si ce n’est Allâh Lui-même.
– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.
– L’Imâm Mâlik a clairement dit que le comment au sujet de l’istiwâ de Allâh est inconcevable, c’est-à-dire que c’est un istiwâ sans comment (bilâ kayf). En effet, l’Imâm Mâlik n’a pas accepté que l’on demande « comment ? » au sujet de l’istiwâ de Allâh. Ceci nous confirme donc que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise, ni un établissement, ni une installation, ni une élévation spatiale ni aucun autres sens qui font partie des attributs des créatures et qui sont concerné par le « comment » [kayf].
– L’Imâm Mâlik a dit également : « l’istiwâ n’est pas inconnu » (al-istiwâ ghayrou majhoûl) c’est-à-dire que l’istiwâ est connu car il est rapporté dans le Qour-ân, puis il a dit : « le comment n’est pas concevable »(al-kayf minhou ghayrou ma’qoûl) c’est-à-dire que le comment est exclu, impossible à Son sujet, à savoir que l’istiwâ dans le sens du comment, c’est-à-dire de l’attitude comme la position assise, n’est pas concevable : la raison ne l’accepte pas puisqu’il fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est valable que pour un être qui a des membres, c’est-à-dire un postérieur et des genoux, gloire à Allâh Qui est exempté de tout cela.
– Une autre version authentique proche de celle-ci est rapportée de Mâlik avec les termes (wa kayfa ‘anhou marfoû’) c’est-à-dire : « Dire “comment” est exclu à Son sujet ».
– Le Hâfidh Az-Zabîdi a dit : « Ibnou l-Labân a dit dans l’explication de la parole de Mâlik : sa parole « Kayf ghayrou ma’qoûl » (le comment est inconcevable) : c’est-à-dire que le kayf (comment) fait parti des caractéristiques de ce qui entre en existence, et tout ce qui fait parti des attributs des choses entrées en existence, le fait de les attribuer à Allâh contredit la raison, de ce fait cela est catégoriquement renié pour Allâh ta’âlâ. Quant à sa parole : « wa l-Istiwâ ghayrou majhoûl » (l’istiwâ n’est pas inconnu) c’est-à-dire que son sens est connu par les spécialistes de la langue Arabe, et sa parole « wa l-îmânou bihi» (et y croire) c’est-à-dire selon ce qui est digne de Lui ta’âlâ, « wâjib» (est un devoir) car cela fait parti de la foi en Allâh et en Ses livres, « wa s-sou-âlou ‘anhou bid’ah» (poser la question à ce sujet est une innovation) c’est-à-dire une nouveauté car les compagnons connaissaient son sens qui est digne d’être attribué à Allâh du point du vue de la langue, ainsi ils n’ont pas été amené à poser cette question» [It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn].
– Au sujet de la parole « fauteur d’innovation » [صاحب بدعة] adressé par l’Imâm Mâlik à cet homme qui lui avait demandé « comment est l’istiwâ de Allâh », le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi Al-Azhari explique en disant : « Parce que sa question sur le comment de l’istiwâ indique qu’il a compris l’istiwâ selon son sens apparent, physique, qui relève de l’emprise d’un corps sur un autre et de son établissement dessus, et qu’il n’a fait que douter sur le comment de cet établissement. Il a donc demandé à son sujet. Et c’est exactement cela l’assimilation (tachbîh) que l’Imâm Mâlik a pointé comme étant une innovation (bid’ah)» [Dans son livre «Fourqânou l-Qour-ân»]
– Ce qui confirme davantage la position de l’Imâm Mâlik, c’est ce que rapporte l’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « [Les imâms] Al-Awzâ’i, Mâlik, Soufyân Ath-Thawri et Al-Layth Ibn Sa’d ont été questionné au sujet de ces hadîth (les hadîth moutachâbih – équivoques -), alors ils ont dit : Citez les comme ils sont parvenus, sans attribuer de comment (bilâ kayfiyyah) » [Dans son livre “Al-I’tiqâd”].
– De même l’Imâm Mâlik considérait le verset de l’istiwâ de parmi les moutachâbihât (textes équivoques). En effet, l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit : « Certains d’entre eux [c’est-à-dire les savants] ont dit que le verset de l’istiwâ est moutachâbih (équivoque), et ceci est l’avis de Mâlik Ibn Anas, des Fouqahâ de Médine et de Al-Asma’i » [Dans son livre Ousoûlou d-Dîn].
– La parole de l’Imâm Mâlik rejetant le « comment » au sujet de l’istiwâ de Allâh est rapportée avec une chaîne de transmission authentique. Elle a également été citée par :
– Voici le manuscrit du livre Al-I’tiqâd de l’Imâm Al-Bayhaqi dans laquelle est présente la parole de l’Imâm Mâlik :
– Remarque importante : il y a une grande différence entre :
– Certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite ont même prétendu textuellement que Allâh serait assis sur le trône. Article à consulter à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.
– Les wahhabites ont hérité cette croyance abjecte d’Ibn Taymiyah (moujassim) qui a également prétendu que Allâh serait assis. Article à consulter à ce sujet : L’Imam Abou Hayyan Al-Andalouçi dénonce l’égarement de Ibn Taymiyah.
– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :
Il n’est donc pas permis de traduire le verset {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).
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