Ibn Bâz valide l’appellation « wahhabite » pour définir sa mouvance sectaire

Sujet : L’appellation « wahhabite » est confirmée au sein de la secte.

majmu' fatawa ibn baz   ibn baz wahhabite  Ibno baz wahhabi  ibnou baz wahhabite

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans le livre intitulé « Majmoû’ Fatâwâ » (tome 9 pages 230 à 233 de cette édition) lorsqu’il fût questionné au sujet du wahhabisme (secte), ‘Abdou l-‘Azîz Ibn Bâz (wahhabite) a tenté de défendre son groupuscule en disant :

« الوهابية منسوبة إلى الشيخ الإمام محمد بن عبدالوهاب المتوفى سنة 1206 هـ»

فقال بعد ذلك كاذبا : «كما أن الوهابية يسيرون على منهج السلف الصالح »

ثم قال : « ومما ذكرنا يعلم السائل وغيره أن الوهابيين وهم أتباع الشيخ محمد بن عبدالوهاب»

« Les wahhabites sont affiliés au Chaykh Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb mort en 1206 de l’Hégire»

Plus loin il dit mensongèrement : « Les wahhabites empruntent la voie des pieux prédécesseurs »

Puis il dit : « Ainsi par rapport à ce que nous venons de dire, le questionneur et autres que lui, sauront que les wahhabites sont les suiveurs de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb ».

Informations utiles :

– ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Ibn Bâz était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1330 H. (c’est-à-dire en 1910) à Ryad et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999), il y a environ vingt ans. Il s’est efforcé à propager le dogme wahhabite au point qu’il fût nommé Moufti et président du comité permanent de l’Iftâ qui est une instance wahhabite. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ces citations de Ibnou Bâz sont une réplique à ceux qui prétendent que l’appelation « wahhabite » ne serait utilisée que par les médias occidentaux et les ennemis de l’Islâm. En effet, les wahhabites eux-mêmes utilisent cette appelation pour définir leur mouvance sectaire.

– En d’autres occasions Ibn Baz a confirmé l’appellation « wahhabite ». En effet :

  • Dans son livre «Fatâwâ Noûr ‘Ala d-Darb », Ibn Bâz a dit concernant l’appellation « wahhabite » : « Cette appellation est célèbre pour les gens du tawhîd et du Najd, Ils se revendiquent du Chaykh, l’Imâm Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb […] ses suiveurs et ceux qui appellent à sa da’wâ et qui ont grandi sur cette da’wâ dans le najd sont appelé par le terme « wahhabite » […] et il s’agit d’un surnom honorable (charîf), et éminent (‘adhîm) »
  • Ibn Bâz a dit également : « Selon l’auteur, le Wahhabisme n’est pas la seule doctrine qui dénigre ce genre d’innovation religieuse, mais le dogme Wahhabite : C’est le fait de s’attacher au Livre de Allâh ta’âlâ et la sounnah de Son Prophète […] Le dogme wahhabite, c’est le fait de croire en ces Attributs» [Majmoû’ Fatâwa tome 1]
  • Egalement à la question qui lui a été posée : «A votre avis qu’est-ce que le wahhabisme, est-ce une cinquième école juridique ou suit-il les quatre écoles juridiques ?» Ibn Bâz défend sa secte en disant : « Ceci est un terme que beaucoup de gens utilisent pour qualifier l’appel du savant et imâm Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb ibn Soulaymân At-Tamîmi Al-Hanbali. On l’appelle, ainsi que ses disciples, les wahhabites […] Le wahhabisme n’est nullement une cinquième école juridique» [Majmoû’ Fatâwa tome 1]

– Ibn Baz n’est pas le seul adepte de la secte à employer le terme « wahhabite » pour définir cette mouvance. En effet :

  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit mensongèrement : « Les wahhabites étaient parmi ceux qui étaient les plus attachés au Livre et à la sounnah du Messager de Allâh, et parmi ceux qui honorent le plus le Messager de Allâh, ainsi que sa sounnah » [Dans son livre : Fatâwa l-‘Aqîdah]
  • Mouhammad Khalîl Harrâs (wahhabite) a composé un livre qu’il a appelé : « Le mouvement wahhabite (Al-Harakatou l-Wahhâbiyyah) » dans lequel il a dit : « Les relations entre la da’wâ wahhabite et le gouvernement Saoudien n’ont pas cessé jusqu’à notre époque ».
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Latîf Ibni ‘Abdi r-Rahmân (un descendant de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb) a dit : « Certaines personnes entendent à notre sujet le nom wahhabite sans savoir la réalité à notre sujet.» [Rapporté dans le livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah qui est un des livres de référence de la mouvance wahhabite]
  • Soulaymân Ibnou Sahmân An-Najdi (wahhabite) a dit : « Oui, nous sommes wahhabites » [Rapporté dans le livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah qui est un des livres de référence de la mouvance wahhabite]
  • Soulaymân Ibnou Sahmân An-Najdi (wahhabite) a également écrit un épître qu’il a appelé : « Al-hidayatou s-Saniyyah wa touhtafou l-Wahhâbiyyah An-Najdiyyah » c’est à dire : « La guidance remarquable et la merveille wahhabite du najd »
  • Egalement l’un de leur chouyoûkh a dit dans le livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah (livre de référence wahhabite) : « Vous avez dit que c’est la religion des wahhabites, que notre religion est belle, et la louange est à Allâh ».
  • Egalement dans le livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah (livre de référence wahhabite) il y a une lettre qui s’intitule: « Ar-Raddou ‘alâ man ankara ‘alâ ahli d-Da’wah al-wahhabiyyah Inkârouhoum ach-Chirk » c’est à dire :« La réponse à celui qui renie aux gens de da’wâh les wahhabites, leur rejet du chirk».
  • Le Juge et Moufti Wahhabite Qatarite Ahmad Âl Boûtâmi (qui était l’un des enseignants du Moufti wahhabite d’Arabie Saoudite : ‘Abdou l-‘Azîz Âl Ach-Chaykh) a dit : « Lorsqu’il rencontra les wahhabites à La Mecque»;  il dit également : « Ces musulmans wahhabites ont pu fonder un état Islamique sur les fondements de la voie wahhabite »; il dit aussi : « Mais la da’wâ wahhabite…» ; il dit également : « Ils prennent pour religion l’Islâm selon le madh-hab wahhabite » [Dans son livre intitulé «Ach-Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb ‘Aqîdatouhou s-Salafiyyah wa da’watouhou l-Islâhiyyah» qui a été préfacé par le wahhabite Ibn Bâz]
  • L’ex-Emir du Qatar Hamad ben Khalifa Al Thani a dit : « Je suis wahhabite et le Qatar est un pays wahhabite» [Dans une interview de 2005] (voir la vidéo : ici)

– Ainsi, nous voyons que l’appellation «wahhabite» est acceptée et revendiquée par les leaders religieux et politiques de la secte.

– Malgré tout cela, certains wahhabites de notre époque sont embarrassé par cette appellation qui dévoile leur mouvance, et tentent de la renier. C’est ainsi que :

  • Le célèbre prédicateur wahhabite Mouqbil Ibn Hâdî a dit : « Si tu entends un homme dire: « Untel est Wahhabite » alors sache qu’il est l’un de ces deux hommes : Soit il est un déchet vicieux, ou un ignorant.» [Dans son livre qu’il a intitulé Qatlou ch-Chaykh Jamîl ar-Rahmân Al-Afghâni].
  • Le célèbre prédicateur wahhabite ‘Oubayd Al-Jâbiri a dit : « Et personne n’utilise ce terme (le terme wahhabite) si ce n’est les gens des superstitions, les gens des innovations, les gens du chirk». [Dans un enregistrement audio].
  • Le célèbre prédicateur wahhabite Soulaymân Ar-Rouhayli a dit : « Il n’y a aucune personne, ni aucun groupe qui se fait appeler « wahhabite », car il n’y a de nom pour un groupe uniquement si celui-ci a innové quelque chose de nouveau ». [Dans un enregistrement audio].
  • Le célèbre prédicateur wahhabite Sâlih Al-Fawzân a dit : « Nous ne connaissons pas le wahhabisme […] seuls les groupes qui s’opposent à la voie du prophète s’affilient et se nomment par le nom de leurs fondateurs » [Dans un enregistrement audio].

– Ainsi selon ces parole de Mouqbil et de Al-Jâbiri qui sont diffusées massivement par les adeptes francophones du wahhabisme sur les réseaux sociaux : Ibn Bâz, Ibnou ‘Outhaymîn, Mouhammad Khalîl Harrâs, Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Latîf Ibni ‘Abdi r-Rahmân et les autres sont des ignorants, des déchets vicieux, des innovateurs, des gens du chirk. Et selon Fawzân, ils sont opposés à la voie du prophète du fait qu’ils s’affilient au fondateur de leur groupe. Une fois de plus nous sommes face aux contradictions flagrantes de la secte.

Remarque : Mouqbil a intitulé son ouvrage « Qatlou ch-Chaykh Jamîl ar-Rahmân Al-Afghâni » (qui signifie en français : le meutre du Chaykh Jamîl ar-Rahmân Al-Afghâni) alors que le nom «Ar-Rahmân», tout comme le nom « Allâh» fait parti des noms qui sont spécifique à Allâh. C’est-à-dire qu’il n’est pas permis d’appeler autre que Allâh par le nom «Ar-Rahmân» ou «Allâh». Mais il est permis d’appeler quelqu’un ‘Abdou r-Rahmân ou ‘Abdou l-Lâh. Il en est de même pour les noms «Al-Qouddoûs», «Al-Khâliq», «Ar-Râziq», «Mâlikou l-Moulk»,  «Dhou l-Jalâli wa l-Ikrâm», «Al-Mouhyî», «Al-Moumît», il n’est permis d’appeler que Allâh par ces noms là.

Réponse à une ambiguïté : Certains adeptes de la secte, gênés par l’appellation «wahhabite» disent : Vous appelez «wahhabites» les suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb alors que ‘Abdou l-Wahhâb est le père, vous devriez plutôt les appeler « Mouhammadites» étant donné que lui-même s’appelle Mouhammad.
Nous répondons :

  • Premièrement : Que l’on vous donne une appellation ou une autre, cela ne change rien au fait que vous avez dévié de la voie de droiture.
  • Deuxièmement : Pourquoi vous ne blâmez pas pour cela les leaders de la mouvance comme Ibn Bâz et Ibnou ‘Outhaymîn qui utilisent-ils eux-mêmes l’appellation «wahhabites» et non « Mouhammadites»?! Pourquoi vous ne vous opposez pas à eux ?!
  • Troisièmement : L’ensemble des musulmans est en accord depuis l’époque des pieux prédécesseurs sur le fait que celui qui suit la voie du grand Imâm Ahmad Ibnou Hanbal (رحمه الله) est surnommé «Hanbalite», et non «Ahmadite» , alors que Hanbal est le nom de son grand-père. En effet, son père s’appelle Mouhammad Ibn Hanbal, et son grand-père s’appelle Hanbal Ibn Hilâl. Pourtant personne n’a jamais contesté le fait d’appeler «Hanbalite» quelqu’un qui suit l’école (madh-hab) de l’Imâm Ahmad. D’ailleurs, les wahhabites eux même prétendent mensongèrement être des Hanbalites, alors qu’ils sont bien loin de cela.

– Le wahhabisme est un groupe sectaire opposé à l’Islâm et aux musulmans. Ainsi de nombreux savants ont confirmé que Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb et ses suiveurs considéraient mécréant la communauté toute entière.

  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb (le grand frère de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb, le fondateur de la secte) a dit : « Aujourd’hui les gens sont éprouvé par celui qui prétend se référer au Livre et à la Sounnah (la tradition prophétique), et qui prétend donner des jugements à partir de ces sources, tout en rejetant la parole de ceux qui divergent avec lui et lorsqu’on l’invite à en discuter avec les gens de science, il refuse. Mais il impose aux gens ses propres avis et sa propre compréhension, et il déclare mécréant (kâfir) celui qui le contredit, alors qu’il ne possède même pas une seule des qualités des gens de l’ijtihâd, par Allâh il ne possède même pas le dixième d’une seule, et malgré cela, ses paroles ont emporté beaucoup d’ignorants, {Innâ lil-Lâhi wa innâ ilayhi râji’oûn}, La communauté toute entière l’interpelle d’une seule voix, mais il n’y prête aucunement attention, au contraire tous sont pour lui des mécréants ou des ignorants. Ô Allâh guide cet égaré et met le sur le chemin de droiture » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites, a dit : « Vous avez contredit l’unanimité (ijmâ’) et vous avez déclaré mécréant la communauté de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) dans sa totalité » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites, a dit : « Vous déclarez mécréant le commun des musulmans et vous considérez licite leur sang et leurs biens, et vous considérez leurs pays comme des terres de guerre  » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites, a dit : « Vous déclarez mécréant celui qui témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh uniquement et que Mouhammad est Son esclave et Son messager et qui accomplit la prière, qui s’acquitte de la zakât, qui jeûne durant Ramadân, qui accomplit le pèlerinage à la Maison sacrée, et qui croit en Allâh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, et qui s’attache à l’ensemble des emblèmes de l’Islâm, celui-ci vous le considérez mécréant et vous considérez son pays comme une terre de guerre » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit : « Lorsque [Mouhammad] Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et ceux qui l’ont aidé, ont entrepris leur da’wah odieuse, à cause de laquelle ils ont déclaré mécréant les musulmans, ils se sont emparé des tribus de l’Est… » [Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit aussi : « Ils (les wahhabites) se sont mis à croire que celui qui ne croit pas en ce que dit Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, alors il est un mécréant (kâfir), un associateur (mouchrik) dont le sang et les biens sont licite » [Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit également : « Il (Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) leur écrivit (à ses adeptes) des épîtres jusqu’à ce qu’ils se mettent à croirent que la plupart des gens du tawhîd sont des mécréants » [Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit aussi : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) en arriva à déclarer mécréant les croyants » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit  : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) a déclaré mécréant l’ensemble des musulmans et a prétendu que les gens étaient mécréants depuis 600 ans, et il a appliqué les versets qui concernent les associateurs de Qouraych sur les pieux de la communauté » [Dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Soulaymân Al-Kourdi (qui était l’un des enseignant de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) qui s’adressa à lui en disant : « Rien ne t’autorise à déclarer mécréant la grande majorité des musulmans » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Al-‘Allâmah Mouhammad Ibn Ahmad Al-Hafadhi a dit : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) croyait que l’Islâm lui était réservé, et à ceux qui le suivaient, et que toute les créatures étaient des associateurs (mouchrikoûn) » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Aboû Hafs ‘Oumar Al-Mahjoûb At-Toûniçi Al-Mâliki a dit dans une lettre à destination de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb : « Par Allâh, tu t’es certes égaré et tu as égaré des gens […] et tu cries à la déclaration de mécréance des gens du Salaf et du Khalaf » [Rapporté par l’historien Ibn Abî Diyâf dans son livre It-hâfou Ahli z-Zamân fî Akhbâri Mouloûki Toûnis wa ‘ahdi l-Amân]
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbidîn qui a dit : « Ils (les wahhabites) croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants» [Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr »]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]
  • Le Chaykh Anwar Châh Al-Kachmîri qui a dit : « Quant à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb du Najd, il était certes un homme stupide qui avait peu de science et qui se précipitait à déclarer mécréant les gens» [Dans son livre « Faydou l-Bârî »]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Les wahhabites se rendent licite le sang des musulmans d’Est en Ouest, du fait qu’ils considèrent que tout autre qu’eux sont des mécréants » [Dans son livre Boughyatou t-Tâlib]

– Tout cela est également confirmé par la parole des wahhabites eux-mêmes. En effet :

  • Le wahhabite Soulaymân Ibnou Sahmân a dit : « Certes les gens du Najd étaient des mécréants avant la da’wah du Chaykh [il vise Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb]» [Dans son livre « Minhajou Ahli l-Haqq »]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : «Si ce n’est que les gens jusqu’à aujourd’hui ne connaissaient pas la religion du messager» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit dans une lettre à destination des savants de Ad-Dir’iyyah : «Vous, ainsi que vos enseignants et les enseignants de vos enseignants ne connaissaient pas le sens de lâ ilâha illa l-Lâh, et vous ne faites pas la distinction entre la religion de Mouhammad et la religion que ‘Amr Ibn Lou-ayy a apporté aux arabes» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : « Je vous informe à mon sujet, et je jure par Allâh Celui dont il n’y a aucune divinité hormis Lui, que j’ai certes recherché la science et ceux qui me connaissaient croyaient que j’avais de la connaissance, alors que durant cette époque, je ne connaissais pas la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » et je ne connaissais pas la religion de l’Islâm avant ce bien que Allâh m’a accordé. Et il en est de même pour mes enseignants religieux (Mâchaykh), aucun d’entre eux ne connaissaient cela. Et si quelqu’un parmi les savants d’Al-‘Ârid (région dans l’est de l’arabie) prétend qu’il connaissait la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » ou qu’il connaissait la signification de l’Islâm avant cette époque, ou qu’il prétend au sujet de ses enseignants religieux (Mâchaykh) que l’un d’entre eux connaissait cela, alors il aura menti, inventé (une fausseté), induit les gens en erreur et aura fait sa propre éloge avec une chose qui n’est pas en lui. » [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah] Ceci est une déclaration de mécréance explicite envers les savants de Al-‘Ârid, ainsi que de leurs enseignants.

– Il est rapporté que Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb a tenté de faire assassiner son frère, le Chaykh Soulaymân Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb. A ce sujet le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd a dit : «On dit qu’il y avait un fou dans un village, qui avait pour habitude de frapper quiconque lui faisait face, même si il était armé. Alors Mouhammad [Ibn ‘Abdi l-Wahhâb] à ordonné qu’on donne à ce fou une épée et qu’on le fasse entré dans la Mosquée où se trouvait seul son frère le Chaykh Soulaymân, alors on le fît entrer, et quand le Chaykh Soulaymân l’a vu il a eu peur de lui. Mais le fou jeta son épée et s’est mit à dire : « Ô Soulaymân n’ait crainte, tu fais partie des gens protégé », et il s’est mit à répéter ça plusieurs fois.  Il n’y a aucun doute que ceci une Karâmah (prodige)» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]

– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés par des massacres et des tueries de masse, principalement à l’encontre des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :

  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • L’Imâm Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants » [Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr »]
  • Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân Ach-Châfi’i qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]

– Et cela se perpétue jusqu’à notre époque avec Daech qui est un mouvement wahhabite, tout comme le reconnaissent eux même les leaders de la mouvance. Ainsi, dans une interview accordée à la chaîne MBC et diffusée le 22 janvier 2016, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit : « Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes » [voir l’article : ici]

 Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de “Salafisme” pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique “les sectes” : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens “Salafi” car ils ne sont pas sur la voie du “Salaf”. Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de “Wahhabite” en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en garde des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Consultez également la rubrique concernant les groupes ayant contredit les gens de la sounnah : ici.

L’Imâm Al-Ghazâli confirme qu’il n’y a pas de mal à réciter le Qour-ân auprès des tombes des musulmans

Sujet : Il est permis de réciter le Qour-ân auprès des tombes.

ihya 'ulum ad-din ghazali   Ghazali - reciter le Coran sur les tombes

Dans son célèbre ouvrage « Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » (tome 2 page 1871 de cette édition) l’Imâm Al-Ghazâli a dit :

« ولا بأس بقراءة القرآن على القبور »

« Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazâli est né en 450 à Tus et il est décédé en 505 de l’Hégire à Tus (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « houjjatou l-Islâm » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islâm. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Son livre «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » est son ouvrage le plus connu.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Selon moi, le savant qui était à la tête du 5ème siècle [de l’hégire] (c’est-à-dire le Moujaddid – savant revivificateur) est l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Al-Ghazâli At-Toûçi, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), car il était un savant qui œuvrait (conformément à sa science), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), un vertueux (Fâdil), un spécialiste des fondements (ousoûli), quelqu’un de complet, auteur d’ouvrages, doué de raison et dont la mention du fait qu’il ait de la science s’est propagé dans tout les horizons et il surpassa ses contemporains du Khouraçân, du Châm et d’Irak » [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– Ici, l’Imâm Al-Ghazâli confirme qu’il est permis de réciter le Qour-ân sur les tombes des musulmans. Dans son commentaire du livre «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn », le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi confirme également les propos de l’Imâm Al-Ghazâli.

– Parmi les preuves que la récitation du Qour-ân par un tiers est utile au musulman décédé, il y a la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) :

« إِقْرَءُوا يَس عَلَى مَوْتَاكُم »

ce Hadîth signifie : « Récitez [soûrat] Yâ-çîn pour vos morts » [Rapporté par Aboû Dâwoûd, An-Naçâ-i dans « Les actes du jour et de la nuit », Ibnou Mâjah, Ahmad, Al-Hâkim et Ibnou Hibbân.] (ceci fera l’objet d’un article إن شاء الله)

– Parmi les preuves il y a également la pratique des compagnons. En effet l’Imâm An-Nawawi a dit : « Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé (moustahabb) de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de soûrat Al-Baqarah » [Dans son livre Al-Adhkâr].

– De nombreux savants des quatre écoles sunnites ont confirmé le caractère permis de la récitation du Qour-ân en faveur du mort musulman. Parmi eux :

  • L’Imâm Ach-Châfi’i qui a dit : « Il est recommandé (moustahabb) de réciter auprès de lui (le défunt musulman qui est enterré) une partie du Qour-ân, et s’il récite entièrement le Qour-ân auprès de lui, c’est encore mieux » [Rapporté par An-Nawawi dans son livre Riyâdou s-Sâlihîn].
  • Egalement : « Ach-Châfi’i et les as-hâb – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-ân. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour-ân, c’est bien » [Parole de l’Imâm An-Nawawi dans son livre Al-Adhkâr].
  • Egalement, l’Imâm Az-Za’farâni (m.260 H.) qui a dit : « J’ai interrogé (l’Imâm) Ach-Châfi’i concernant la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, il a répondu : Il n’y a pas de mal dedans.» [Rapporté par l’Imâm As-Souyoûti dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal. En effet, le Chaykh Mouhammad Ibn Ahmad Al-Marwarroûdhi (l’un des élèves de l’Imâm Ahmad) a dit : « J’ai entendu Ahmad Ibnou Hanbal dire : « Si vous visitez les cimetières, récitez Âyatou l-Koursiyy et “qoul houwa l-Lâhou ahad” trois fois puis dites : « Ô Allâh accorde les récompenses de ce j’ai récité aux habitants des tombes » [Rapporté par le Chaykh Ibnou Mouflih dans son livre Maqsidou l-Irchâd ; par le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi dans son livre Al-Moughnî ; par l’Imâm Al-Qourtoubi dans At-Tadhkirah et par l’Imâm Al-Ghazâli dans al-Ihyâ]
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] (voir ci-dessus)
  • Le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès de la tombe » [Dans son livre Al-Moughnî]
  • Le Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki. En effet Ibnou ‘Arafah a dit : «  [Le Qâdî] ‘Iyâd a approuvé l’argumentation de certains savants concernant le fait qu’il est recommandé (moustahabb) de réciter le Qour-ân sur la tombe, et qui se sont basé sur le hadîth des deux palmes» [rapporté par Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki dans son livre Manhou l-Jalîl et voir Charh Sahîh Mouslim du Qâdî ‘Iyâd]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « Chapitre concernant la récitation du Qour-ân sur la tombe, lors de l’enterrement et après, et que les récompenses de la récitation du Qour-ân, les invocations, les demandes de pardon ainsi que les aumônes qui lui sont dédiées parviennent au mort » [Dans son livre At-Tadhkirah]
  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Chapitre de l’invocation en faveur du défunt (musulman) après son enterrement, et du fait de s’asseoir auprès de sa tombe une durée pour faire des invocations en sa faveur, des demandes de pardon, et de la récitation du Qour-ân» [Dans son célèbre recueil de hadîth «Riyâdou s-Sâlihîn »].
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Nos compagnons, que Allâh leur fasse miséricorde, ont dit : il est recommandé (moustahabb) pour celui qui visite (les tombes des défunts musulmans) de passer le salâm dans le cimetière, d’invoquer en faveur de celui qu’il va visiter et l’ensemble des gens du cimetière, et le mieux est qu’il passe le salâm et invoque par ce qui est confirmé dans le hadîth, et il est recommandé (moustahabb) de réciter une partie du Qour-ân, et d’invoquer en leur faveur après [la récitation du Qour-ân], Ach-Châfi’i a mentionné cela et les as-hâb [un haut degré de savant dans l’école] ont été en accord sur cela » [Dans son livre Al-Majmoû’].
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de lui (le défunt musulman qui vient d’être enterré) après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et ceux qui sont assis (auprès de la tombe) s’occupent par la récitation du Qour-ân, les invocations en faveur du défunt, l’exhortation, les récits des gens du bien et les états des vertueux» [Dans son livre Al-Adhkâr].
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Les savants ont jugé que la récitation du Qour-ân est recommandée (moustahabb) sur la tombe » [Dans son commentaire du sahîh Mouslim]
  • Le Chaykh Fakhrou d-Dîn ‘Outhmân Az-Zayla’i Al-Hanafi (m.743 H.) qui a dit : « Chez les savants de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah, quelqu’un peut offrir les récompenses de ses actes à quelqu’un d’autre, que ce soit les récompenses d’une prière, d’un jeûne, d’un pèlerinage, d’une aumône, d’une récitation du Qour-ân, de ses évocations ou de tout autre acte de bien, que cela parvient au mort et que cela lui est utile » [Dans son livre Tabyînou l-Haqâ-iq charh kanz ad-Daqâ-iq]
  • Le Chaykh Youçoûf Ibn Ibrâhîm Al-Irdibîli Ach-Châfi’i (m.779 H.) a dit : « Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de la tombe, après le départ des gens, un temps, et de réciter le Qour-ân et de faire des demandes de pardon en sa faveur, et s’il complète tout le Qour-ân c’est encore mieux» [Dans son livre Al-Anwâr li A’mâli l-Abrâr]
  • Le Chaykh Aboû Bakr Ibn ‘Ali Ibn Mouhammad Haddâd Az-Zabîdi Al-Hanafi (m.800 H.) qui a dit : « Il est recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt » [Dans son livre Jawharatou n-Nîrah charh Moukhtasar Al-Qoudoûri]
  • L’Imâm, le Hâfidh Abou l-Qâçim ‘Abdou l-‘Azîz Al-‘Abdoûçi Al-Fâçi Al-Mâliki (m. 837 h.) qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, Ibnou Rouchd a écrit favorablement à ce sujet dans « al-Ajwibah », et Ibnou l-‘Arabi dans son livre « Ahkâm Al-Qour-ân », et Al-Qourtoubi dans « at-tadhkirah », ils ont dit que cette récitation est profitable au mort, que la récitation ait lieu sur la tombe ou à la maison» [Rapporté par Al-Wancharissi dans son livre Al-Mi’yâr et par Chaykhou l-Jamâ’ah Sayyidi Al-Mahdi Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki (m.1342 h.) dans son livre An-Nawâzil As-Soughrâ]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi qui a dit :  « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Banâyah Charh Al-Hidâyah]
  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, nos compagnons (de l’école), ainsi que d’autres ont confirmé son caractère agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’)» [Dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté de lui par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]
  • Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri qui a dit : « Louer les services de quelqu’un pour la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, pour une durée déterminée, ou une partie déterminée, est permis en raison du profit de la descente de la miséricorde lorsqu’il récite le Qour-ân» [Dans son livre Asna l-Matâlib]
  • L’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq]
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli qui a dit : « Il est recommandé (sounnah) de réciter auprès de la tombe ce qu’on peux du Qour-ân » [Dans son livre Nihâyatou l-Mouhtâj]
  • Le Chaykh Zaynou d-Dîn Al-Malîbâri Ach-Châfi’i qui a dit : « Il est recommandé (sounnah), comme cela est parvenu dans les textes, de réciter ce qu’on peux du Qour-ân sur la tombe » [Dans son livre Fathou l-Mou’în]
  • Dans le livre Al-Fatâwa l-Hindiyyah dans le fiqh Hanafite composé par un groupe d’environ 500 savants, dans lequel il est dit : « Il est recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, le temps que l’on prendrait pour égorger un chameau et de partager sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt, et il en est ainsi dans [le livre] Jawharatou n-Nîrah. La récitation du Qour-ân auprès des tombes, selon [l’Imâm] Mouhammad  [Ibnou l-Haçan] rahimahou l-Lâhou ta’âla, n’est pas déconseillé, et nos Machaykh Rahimahoumou l-Lâh ont pris en compte sa parole »
  • Le Mouhaddith Ibnou ‘Allân qui a dit : « Chapitre de l’invocation en faveur du défunt (musulman) après son enterrement, car il s’agit du début de sa séparation du bas-monde et de son arrivé dans une demeure qu’il n’a jamais vu et qu’il ne connait pas, alors il convient de faire des invocations en sa faveur afin qu’il soit pardonné, qu’il lui soit fait miséricorde, qu’il soit raffermi et qu’il ne ressente pas de peur ; et du fait de s’asseoir auprès de sa tombe après son enterrement un temps d’une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, pour faire des invocations en sa faveur, des demandes de pardon, et pour réciter le Qour-ân sur lui. En effet les miséricordes descendent lors de la récitation du Qour-ân, ainsi elles se répandront sur lui, et il bénéficiera de ses bénédictions ». Puis il a dit : « Ach-Châfi’i, que Allâh lui fasse miséricorde, a dit : il est recommandé (moustahabb) de réciter auprès de lui (le défunt musulman qui est enterré) une partie du Qour-ân afin qu’il profite de la miséricorde (rahmah) qui descend par la récitation du Qour-ân, et s’il complète le Qour-ân, c’est-à-dire sa récitation entièrement, alors c’est un bien, en raison de la grandeur de ses bienfaits » [Dans son commentaire de Riyâdou s-Sâlihîn : Dalîlou l-Fâlihîn].
  • Egalement, le Chaykh Ibnou ‘Allân Ach-Châfi’i a commenté la parole de l’Imâm An-Nawawi : « Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de lui (le défunt musulman qui vient d’être enterré)», en disant : « C’est-à-dire que cela est recommandé pour celui qui est présent lors de l’enterrement, ou qui arrive après».
    Puis il commente la parole de l’Imâm Ach-Châfi’i et des grands savants de l’école : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-ân», en disant : « Afin qu’il soit atteint par les miséricordes qui se déversent sur l’assemblée de ceux qui récitent le Qour-ân, et par leurs invocations, et qu’il obtienne la bénédiction du Qour-ân, et du fait que le Chaytân s’éloigne en entendant cela». [Dans son commentaire des Adhkâr de An-Nawawi : Al-Foutoûhâtou r-Rabbâniyyah]
  • Le Chaykh Ach-Chourounboulâli Al-Hanafi (m. 1069 h.) a dit : « Il est recommandé de visiter les tombes pour les hommes et pour les femmes selon l’avis le plus sûr, et il est recommandé (moustahabb) d’y réciter Soûrat Yâçîn». [Noûrou l-Îdâh]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki qui a dit : « Les savants successeurs ont jugé licite de réciter le Qour-ân, de faire des évocations et d’offrir les récompenses au mort, et que tout cela lui parvient si Allâh le veut. Voilà la voie des vertueux » [Dans sa hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il n’est pas détestable (makroûh) de s’asseoir afin de réciter le Qour-ân auprès de la tombe selon l’avis pris en considération (moukhtâr) » [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni qui a intitulé l’un de ses ouvrages : « Le secours aux croyants et aux croyantes concernant le fait qu’il est permis de réciter le Qour-ân et de faire parvenir ses récompenses aux défunts » [Is’âfou l-Mou-minîn wa l-Mou-minât bijawâzi l-qirâ-ati wa wousoûl thawâbihah li l-Amwât]
  • L’instance religieuse Égyptienne « Dâr al-Iftâ Al-Misriyyah » dans une fatwâ en date du 30 juin 2009, dans laquelle il est dit : « La récitation du Qour-ân dans la mosquée ou auprès de la tombe avant ou pendant ou après l’enterrement est agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’) en raison de la généralité des textes indiquants le caractère permis de réciter le Qour-ân al-karîm, ainsi que de ce qui est parvenu dans les hadîth du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa Âlihi wa sallam) et des nombreux récits (âthar) provenant du salaf vertueux […] et les savants des quatre écoles ont composé des écrits à ce sujet»
  • Et beaucoup d’autres…

– Il n’y a aucune preuve qui interdise la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman, ni dans Al-Qour-ân ni dans la Sounnah. Ainsi il ne convient pas de prêter attention à la parole des wahhabites qui interdisent la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman et qui la qualifie de bid’ah interdite.

  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « La récitation du Qour-ân sur les tombes est une innovation (bid’ah), et ceci n’est pas parvenu du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons. Et si cela n’est parvenu ni du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons, alors il ne nous convient pas à nous, de l’innover de nous même » [Dans son livre Fatâwâ Arkâni l-Islâm]

L’Imâm An-Naçafi (508 h.) parle du terme yad et du fait que Allâh n’a pas d’œil ni aucun autre organe

Sujet : Allâh n’a pas de membre ni d’organe.

an-Naçafi - bahr al kalâm   An-Naçafi : Allâh n'a pas de main ni d'oeil

Dans son livre « Bahrou l-Kalâm » l’Imâm Abou l-Mou’în Maymoûn An-Naçafi a dit :

« ويجوز أن يقال بأن لله تعالى يداً بالعربية ، ولا يجوز بالفارسية ، واليد من صفاته الأزلية بلا كيف ولا تشبيه كالسمع والبصر والعلم والقدرة والحياة والإرادة والكلام. فإن الله تعالى سميع بلا جارحة ، بصير بلا عين ، عالم بلا آلة ، مريد بلا قلب ، متكلم بلا لسان وشفتين ، وكذلك اليد من صفاته الأزلية بلا كيف وتشبيه وجارحة. فنقرُّ باليد والمراد به ما أراد الله تعالى »

« Il est permis de dire que Allâh ta’âlâ a un yad en Arabe, mais ce n’est pas permis en Persan. Et al-yad est l’un de Ses attributs éternels, sans comment (bila kayf) et sans similarité (wa lâ tachbîh) comme l’ouïe, la vue, la science, la puissance, la vie, la volonté, et la parole. Ainsi, Allâh ta’âlâ entend sans organe, Il voit sans œil, Il sait [toutes choses] sans appareils, Il a la volonté sans qu’Il n’ait de cœur, Il parle sans langue ni lèvres. Il en est de même pour al-yad qui compte de parmi Ses attributs éternels sans comment, ni similarité, et qui n’est pas un membre. Ainsi, nous confirmons al-yad, et son sens est tel que Allâh ta’âlâ veut »

Informations utiles :

– L’Imâm, Al-Moutakallim (le spécialiste de la croyance), Al-Ousoûli (le spécialiste des fondements) Abou l-Mou’în Maymoûn Ibnou Mouhammad An-Naçafi Al-Hanafi Al-Mâtourîdi est né en 418 et il est décédé en 508 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans.

– L’Imâm An-Naçafi commence en confirmant l’attribut d’al-yad au sujet de Allâh, mais il précise qu’il n’est pas permis de le traduire [mot à mot] en Persan.

– Cela a également été mentionné par l’Imâm Aboû Hanîfah dans son livre « Al-Fiqh Al-Akbar », dans lequel il dit qu’on ne peut pas traduire le terme « yad » en persan, car le mot persan qui se dit “Daste” ne donne que le sens du membre, de la main. Il a dit : « Tout ce que les savants ont cité en Persan comme attribut de Allâh ta’âlâ il est permis de le dire hormis pour al-yad en Persan».

– Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « Il n’est pas permis de dire « la main de Dieu » (daste khoudâ)» [Dans son commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar]. En effet, le terme « daste » en persan, ne désigne que le sens de la partie corporelle, le sens de la main, c’est pour cela qu’il n’est pas permis d’employer ce terme au sujet de Allâh.

– De même l’Imâm Ach-Chahrastâni aborde ce sujet en disant : « Certains [savants] étaient prudents au point qu’ils ne traduisaient pas les mots « yad », « wajh » et « istiwâ » en farsi [persan] ainsi que pour tout ce qui est parvenu et qui est du même genre. S’ils avaient besoin d’une expression pour les mentionner, ils les citaient mot pour mot [les expressions révélées en arabe]. En effet telle est la voie saine : cela ne constitue en rien de l’assimilationnisme (tachbîh). » [dans son livre « Al-Milal wa n-Nihal »].

– Ceux qui sont précautionneux concernant leur religion suivent également cette règle pour le français. Ou bien ils traduisent selon l’interprétation correcte donnée par les savants de l’Islâm.

– Malheureusement dans de nombreuses soi-disante traductions du Qour-ân et de recueils de hadîth, les auteurs n’ont pas fait preuve de prudence et se sont aventuré à traduire ces termes selon le sens apparent, et non selon le sens du verset et du hadîth. Par cela ils ont induit en erreur beaucoup de personnes ignorantes de la richesse de la langue arabe. Au point qu’en lisant ces ouvrages, certains se sont mis à croire que Allâh aurait des mains, un pied, un visage, des yeux, qu’Il serait concerné par l’étonnement, l’orgueil, le rire, la colère, l’oubli, la position assise, l’établissement, la descente, la venue, la direction, l’endroit et de nombreuses autres caractéristiques humaines. Ainsi ces gens là pensent avoir lu le Qour-ân, et des hadîth du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ils pensent être musulman alors qu’ils ont une croyance très éloignée de l’Islâm.

– Alors soyons prudent, car les livres que l’on trouve sur le marché francophone sont dans de nombreux cas parsemés non seulement d’expressions qui nuisent à la compréhension, mais aussi et surtout, d’expressions qui nuisent à la vraie croyance.

– L’Imâm An-Naçafi confirme que le yad de Allâh est un attribut éternel, sans comment (bila kayf), sans similitude et que ce n’est pas un membre (une main).

– Ainsi, lorsque le terme “yad” est attribué à Allâh il ne vient pas dans le sens du membre. Il n’est donc pas valable d’attribuer à Allâh la main et ceci sans divergence.

– A ce sujet, l’Imâm du Salaf, Aboû Ja’far At-Tahâwi, dans son traité de croyance qu’il a présenté en disant « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah », il a dit :« Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres». [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

– L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a mentionné l’unanimité sur le fait que le terme “yad” au sujet de Allâh ne vient pas dans le sens de la main. Il a dit : « Il est mentionné dans le Qour-ân et dans le hadîth l’annexion de « al-yad » à Allâh ta’âlâ, et Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ont été unanimes qu’il n’est pas visé [au sujet de Allâh] par « al-yad » l’organe (c’est-à-dire la main), qui fait partie des choses qui sont concernées par l’entrée en existence » [Dans son livre « Hadyou s-Sârî Mouqaddimah Fath al-Bârî »].

– L’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « {yadou l-Lâhi fawqa aydîhim} et Son yad n’est pas comme le yad des créatures, ce n’est pas une partie corporelle (c’est-à-dire une main), et Il est Le Créateur des mains  » [Dans son livre Al-Fiqhou l-Absat]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : «Son « yad » n’est pas un organe (c’est-à-dire une main)». [Al-I’tiqâd]

– L’Imâm Al-Halîmi a dit lors de son explication du nom de Allâh « Al-Mouta’âlî » : « Cela signifie qu’Il est exempt du fait que Lui soit possible ce qui est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage, l’enfantement, les organes et les membres […] » [Rapporté par Al-Bayhaqi]

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad].

– L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Le terme – yad – dans la langue Arabe peut venir dans le sens de la partie corporelle (c’est-à-dire de la main) comme dans la parole de Allâh ta’âlâ {wa khoudh bi yadika dightha} et ceci est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ » [Dans son tafsîr]

– Le Chaykh Ibnou ‘Aqîl Al-Hambali a dit : « Allâh n’est pas de ceux qui ont des parties ou des organes»[Rapporté par Ibnou l-Jawzi]

– L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi lors de son explication de la parole de Allâh { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », il a dit : « Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu ce verset comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction ». [Dans son tafsîr]

– L’Imâm ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains […] et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni] Ainsi le fait de croire que Allâh aurait des mains ou n’importe quelle autre partie corporelle, ceci constitue de la mécréance. Quant à celui qui utilise le terme « main » sans en comprendre le sens de la partie corporelle, ce n’est pas de la mécréance, mais il n’est pas précautionneux d’utiliser ce terme au sujet de Allâh, en raison du risque que cela comporte, comme nous l’avons vu précédemment.

– L’Imâm At-Tahâwi a d’ailleurs dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

– Ainsi pour résumer nous disons que le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh, il n’est pas à prendre dans le sens du membre et de la partie corporelle. Les savants ont donné la règle suivante : La similarité dans les termes n’implique pas la similarité dans la signification. Cela signifie que lorsqu’un même terme est employé au sujet de Allâh et au sujet d’une créature alors la signification est différente.

– Retrouvez d’autres citations concernant le terme “yad” : ici.

– L’Imâm An-Naçafi confirme également que Allâh entend sans organe, c’est-à-dire sans oreille ni aucun autre organe. Ceci est confirmé dans de nombreux ouvrages de savants. Parmi eux :

  • L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Soulaymân Al-Khattâbi (319 – 388 A.H.) a dit : « Il n’y a pas d’attribution de l’oreille (al-oudhoun) et de l’oeil [à Allâh] car ce sont des organes (jârihatân) » [Charh Sounan Abî Dâwoûd]
  • L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Qâdî (juge) Al-Halîmi Ach-Châfi’i  (338 – 403 A.H) a dit lorsqu’il a abordé l’attribut de l’ouïe de Allâh : « Sans qu’Il (Allâh) n’ait d’oreille » [Al-Minhâjou fî Chou’abi l-Îmân]
  •  L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Aboû Bakr Al-Bayhaqi (384 – 458 A.H.) a également rapporté les propos de Al-Halîmi : « Sans qu’Il (Allâh) n’ait d’oreille » dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât.
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « Allâh entend mais pas comme nous entendons, car nous, nous entendons par le biais d’organes, mais Allâh ta’âlâ entend tout les sons et les paroles par Son ouïe éternelle sans organes tels que l’oreille et le tympan, et sans notion d’endroit, de direction, de proximité ou d’éloignement» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar]
  • Le Chaykh Al-Qâwouqji a dit : « Il est un devoir à Son sujet [de connaitre de parmi Ses attributs] ta’âlâ : l’ouïe : et Il est exempt de l’oreille et du tympan » [Al-I’timâdou fi l-I’tiqâd]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Allâh entend sans oreille » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « [L’attribut de Allâh de] l’ouïe : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, sans oreille ni tympan »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari a dit : « Allâh entend les pas d’une fourmi noire sur un rocher, dans les ténèbres de la nuit, sans Qu’Il ait d’oreille ni de tympan » [Ad-Dînou l-Khâlis]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a dit : « Le sens du fait que Allâh soubhânah entend et voit est qu’Il entend tout ce qui est audible que ce soit de faible volume ou fort, et qu’Il voit ce qui est visible que ce soit caché ou apparent, mais sans oreille (oudhoun) et sans oeil et sans organe, car les organes font partis des attributs de ce qui entre en existence » [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « L’ouïe (as-sam’) : C’est un attribut qui n’a pas de début, immuablement propre à Allâh. Il entend les sons par une ouïe qui n’a pas de début et qui n’a pas de fin, qui n’est pas telle que notre ouïe, qui n’est pas par le biais d’une oreille (oudhoun) ni d’un tympan.» [As-Sirât Al-Moustaqim]

Avertissement : les wahhabites se sont opposé à la croyance des musulmans et ont rejeté le tawhîd de Allâh sur cette question. En effet Ibnou ‘Outhaymîn (wahhabite) a innové dans la croyance en prétendant que Allâh aurait peut-être des oreilles [Retrouvez l’article et la réfutation de cette croyance : ici], de même Ibn Bâz (wahhabite) a prétendu que le fait de nier l’oreille ou le canal auditif (simâkh) au sujet de Allâh est contraire à la voie des gens de la Sounnah [Retrouvez l’article et la réfutation de cette croyance : ici].

– L’Imâm An-Naçafi confirme également que Allâh voit sans oeil. Cela est également confirmé dans les livres des savants de l’Islâm. Parmi eux :

  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a dit au sujet de Allâh : « Il a un ‘ayn sans comment (bilâ kayf)». [Dans son livre Al-Ibânah, d’après Ibnou ‘Açâkir dans son livre Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]. Le comment (kayf) c’est ce par quoi on décrit les créatures, comme la forme, la taille, le poid, la couleur, le mouvement, l’immobilité etc. Ainsi, en niant le comment (kayf), l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a nié le fait que le terme ‘ayn au sujet de Allâh vienne dans le sens de la partie corporelle, c’est-à-dire de l’oeil.
  • L’Imâm Al-Khattâbi a dit : « Il est confirmé l’attribut de la vue et de l’ouïe au sujet de Allâh, mais Il n’est pas attribué de l’oreille et de l’œil car ce sont des organes». [Charh Sounan Abî Dâwoûd]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : «Son « ‘ayn » n’est pas un globe oculaire [un oeil]»[Al-I’tiqâd].
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit aussi concernant l’attribut du ‘ayn : «Il s’agit d’un attribut qui n’est pas un globe oculaire [un oeil]» [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Personne de jugement sain n’a attribué des yeux à Allâh ta’âlâ » [Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad]
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « La vue de Allâh qui est Son attribut qui est éternel, sans organe (lâ bi l-âlah)» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « [L’attribut de Allâh de] la vue : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, sans globe oculaire [œil] ni paupières »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  •  Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a dit : « Le sens du fait que Allâh soubhânah entend et voit est qu’Il entend tout ce qui est audible que ce soit de faible volume ou fort, et qu’Il voit ce qui est visible que ce soit caché ou apparent, mais sans oreille et sans œil et sans organe, car les organes font partis des attributs de ce qui entre en existence » [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]

– Retrouvez d’autres citations concernant le terme “’ayn” : ici.

– L’Imâm An-Naçafi confirme également que Allâh parle sans langue ni lèvres.

  • L’Imâm Ibnou Hibbân a dit : « Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. » [Sahîh Ibnou Hibbân].
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm]

– Ainsi, Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons, ni lettres. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains. En effet la parole de Allâh est un attribut de toute éternité alors que les lettres, les sons et les langues sont entrés en existence. Ainsi il ne Lui advient pas de silence ni d’entrecoupement car Sa parole n’est pas constituée de lettres ni de son.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’attribut de la parole : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Allâh n’est pas un corps et n’a pas d’organes : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici.

– Dans un autre ouvrage, l’Imâm An-Naçafi a confirmé que le fait d’attribuer l’endroit à Allâh est une contradiction du tawhîd [Dans son livre Tabsiratou l-Adil-lah ] et que cela est de la mécréance [Dans son livre Tabsiratou l-Adil-lah].

– Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi ; en effet il y a également Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi qui est décédé en 537 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

Le Chaykh Soulaymân Ibn ‘Abdi l-Wahhâb dénonce la secte de son frère (les wahhabites)

Sujet : Mise en garde contre la secte wahhabite.

as-sawâ'iq al ilâhiyyah - suleyman ibn 'abd Al-Wahhâb   suleyman ibn 'abdil wahhab - mise en garde contre les wahhabites

Dans sa mise en garde contre la secte wahhabite intitulé « As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites), le Chaykh Soulaymân Ibn ‘Abdi l-Wahhâb (le frère de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) a dit :

« فإن اليوم ابتلى الناس بمن ينتسب إلى الكتاب والسنة ويستنبط من علومهما ولا يبالي من خالفه وإذا طلبت منه أن يعرض كلامه على أهل العلم لم يفعل بل يوجب على الناس الأخذ بقوله وبمفهومه ومن خالفه فهو عنده كافر هذا وهو لم يكن فيه خصلة واحدة من خصال أهل الاجتهاد ولا والله عشر واحدة ومع هذا فراج كلامه على كثير من الجهال فإنا لله وإنا إليه راجعون الأمة كلها تصيح بلسان واحد ومع هذا لا يرد لهم في كلمة بل كلهم كفار أو جهال اللهم اهد الضال ورده إلى الحق »

« Aujourd’hui les gens sont éprouvé par celui qui prétend se référer au Livre et à la Sounnah (la tradition prophétique), et qui prétend donner des jugements à partir de ces sources, tout en rejetant la parole de ceux qui divergent avec lui et lorsqu’on l’invite à en discuter avec les gens de science, il refuse. Mais il impose aux gens ses propres avis et sa propre compréhension, et il déclare mécréant (kâfir) celui qui le contredit, alors qu’il ne possède même pas une seule des qualités des gens de l’ijtihâd, par Allâh il ne possède même pas le dixième d’une seule, et malgré cela, ses paroles ont emporté beaucoup d’ignorants, {Innâ lil-Lâhi wa innâ ilayhi râji’oûn}, La communauté toute entière l’interpelle d’une seule voix, mais il n’y prête aucunement attention, au contraire tous sont pour lui des mécréants ou des ignorants. Ô Allâh guide cet égaré et met le sur le chemin de droiture »

Informations utiles :

– Le Chaykh Soulaymân Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb An-Najdi Al-Hambali est décédé en ~ 1208 de l’Hégire (رحمه الله). Il est le grand frère du fondateur de la secte wahhabite : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Le Chaykh Soulaymân a écrit le livre « As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites) en opposition à la secte innovée par son frère Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Ici, lors de sa mise en garde, il définit Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb comme un homme borné ayant peu de science, mais qui malgré cela, ose imposer aux autres sa vision de la religion, tout en refusant la confrontation avec les savants. Il précise aussi que beaucoup d’ignorants se sont fait tromper par lui.

– Il dit également que Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb considérait mécréant la communauté toute entière. Ceci est similaire à ce que rapporte :

  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous avez contredit l’unanimité (ijmâ’) et vous avez déclaré mécréant la communauté de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) dans sa totalité » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant le commun des musulmans et vous considérez licite leur sang et leurs biens, et vous considérez leurs pays comme des terres de guerre  » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant celui qui témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh uniquement et que Mouhammad est Son esclave et Son messager et qui accomplit la prière, qui s’acquitte de la zakât, qui jeûne durant Ramadân, qui accomplit le pèlerinage à la Maison sacrée, et qui croit en Allâh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, et qui s’attache à l’ensemble des emblèmes de l’Islâm, celui-ci vous le considérez mécréant et vous considérez son pays comme une terre de guerre » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit : « Lorsque [Mouhammad] Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et ceux qui l’ont aidé, ont entrepris leur da’wah odieuse, à cause de laquelle ils ont déclaré mécréant les musulmans, ils se sont emparé des tribus de l’Est… » [Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit aussi : « Ils (les wahhabites) se sont mis à croire que celui qui ne croit pas en ce que dit Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, alors il est un mécréant (kâfir), un associateur (mouchrik) dont le sang et les biens sont licite » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit également : « Il (Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) leur écrivit (à ses adeptes) des épîtres jusqu’à ce qu’ils se mettent à croirent que la plupart des gens du tawhîd sont des mécréants » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit aussi : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) en arriva à déclarer mécréant les croyants » [Dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit  : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) a déclaré mécréant l’ensemble des musulmans et a prétendu que les gens étaient mécréants depuis 600 ans, et il a appliqué les versets qui concernent les associateurs de Qouraych sur les pieux de la communauté » [Dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Soulaymân Al-Kourdi (qui était l’un des enseignant de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) qui s’adressa à lui en disant : « Rien ne t’autorise à déclarer mécréant la grande majorité des musulmans » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Al-‘Allâmah Mouhammad Ibn Ahmad Al-Hafadhi a dit : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) croyait que l’Islâm lui était réservé, et à ceux qui le suivaient, et que toute les créatures étaient des associateurs (mouchrikoûn) » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Aboû Hafs ‘Oumar Al-Mahjoûb At-Toûniçi Al-Mâliki a dit dans une lettre à destination de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb : « Par Allâh, tu t’es certes égaré et tu as égaré des gens […] et tu cries à la déclaration de mécréance des gens du Salaf et du Khalaf » [Rapporté par l’historien Ibn Abî Diyâf dans son livre It-hâfou Ahli z-Zamân fî Akhbâri Mouloûki Toûnis wa ‘ahdi l-Amân]
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbidîn qui a dit : « Ils (les wahhabites) croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants» [Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr »]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]
  • Le Chaykh Anwar Châh Al-Kachmîri qui a dit : « Quant à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb du Najd, il était certes un homme stupide qui avait peu de science et qui se précipitait à déclarer mécréant les gens» [Dans son livre « Faydou l-Bârî »]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Les wahhabites se rendent licite le sang des musulmans d’Est en Ouest, du fait qu’ils considèrent que tout autre qu’eux sont des mécréants » [Dans son livre Boughyatou t-Tâlib]

– Tout cela est également confirmé par la parole des wahhabites eux-mêmes. En effet :

  • Le wahhabite Soulaymân Ibnou Sahmân a dit : « Certes les gens du Najd étaient des mécréants avant la da’wah du Chaykh [il vise Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb]» [Dans son livre « Minhajou Ahli l-Haqq »]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : «Si ce n’est que les gens jusqu’à aujourd’hui ne connaissaient pas la religion du messager» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit dans une lettre à destination des savants de Ad-Dir’iyyah : «Vous, ainsi que vos enseignants et les enseignants de vos enseignants ne connaissaient pas le sens de lâ ilâha illa l-Lâh, et vous ne faites pas la distinction entre la religion de Mouhammad et la religion que ‘Amr Ibn Lou-ayy a apporté aux arabes» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : « Je vous informe à mon sujet, et je jure par Allâh Celui dont il n’y a aucune divinité hormis Lui, que j’ai certes recherché la science et ceux qui me connaissaient croyaient que j’avais de la connaissance, alors que durant cette époque, je ne connaissais pas la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » et je ne connaissais pas la religion de l’Islâm avant ce bien que Allâh m’a accordé. Et il en est de même pour mes enseignants religieux (Mâchaykh), aucun d’entre eux ne connaissaient cela. Et si quelqu’un parmi les savants d’Al-‘Ârid (région dans l’est de l’arabie) prétend qu’il connaissait la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » ou qu’il connaissait la signification de l’Islâm avant cette époque, ou qu’il prétend au sujet de ses enseignants religieux (Mâchaykh) que l’un d’entre eux connaissait cela, alors il aura menti, inventé (une fausseté), induit les gens en erreur et aura fait sa propre éloge avec une chose qui n’est pas en lui. » [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah] Ceci est une déclaration de mécréance explicite envers les savants de Al-‘Ârid, ainsi que de leurs enseignants.

– Il est rapporté que Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb a tenté de faire assassiner son frère, le Chaykh Soulaymân Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb. A ce sujet le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd Al-Hambali a dit : «On dit qu’il y avait un fou dans un village, qui avait pour habitude de frapper quiconque lui faisait face, même si il était armé. Alors Mouhammad [Ibn ‘Abdi l-Wahhâb] à ordonné qu’on donne à ce fou une épée et qu’on le fasse entré dans la Mosquée où se trouvait seul son frère le Chaykh Soulaymân, alors on le fît entrer, et quand le Chaykh Soulaymân l’a vu il a eu peur de lui. Mais le fou jeta son épée et s’est mit à dire : « Ô Soulaymân n’ait crainte, tu fais partie des gens protégé », et il s’est mit à répéter ça plusieurs fois.  Il n’y a aucun doute que ceci une Karâmah (prodige)» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]

– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés pour des massacres et des tueries de masse, principalement à l’encontre des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :

  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • L’Imâm Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants » [Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr »]
  • Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân Ach-Châfi’i qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân Ach-Châfi’i dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].

– Et cela se perpétue jusqu’à notre époque avec Daech qui est un mouvement wahhabite, tout comme le reconnaissent eux même les leaders de la mouvance. Ainsi, dans une interview accordée à la chaîne MBC et diffusée le 22 janvier 2016, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit : « Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes » [voir l’article : ici]

 Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de “Salafisme” pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique “les sectes” : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens “Salafi” car ils ne sont pas sur la voie du “Salaf”. Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de “Wahhabite” en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en garde des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Consultez également la rubrique concernant les groupes ayant contredit les gens de la sounnah : ici.

Le Chaykh Al-Harari confirme qu’on ne se base pas sur le calcul pour déterminer Ramadân par unanimité

Sujet : Comment détermine t-on le début de Ramadân ?

jami' al khayrat - habachi   quand commence le mois de Ramadan

Dans le livre Jâmi’ou l-Khayrât, il est rapporté que le Chaykh ‘AbdoulLâh Al-Harari a dit :

«وَلَقَدْ أُوذِىَ أُنَاسٌ فِى بَيْرُوتَ لِأَنَّهُمْ مَا وَافَقُوا عَلَى صِيَامِ رَمَضَانَ بِقَوْلِ الْمُنَجِّمِ الْفَلَكِىِّ، وَالإِجْمَاعُ إِجْمَاعُ عُلَمَاءِ الإِسْلامِ قَدِ انْعَقَدَ أَنَّ صِيَامَ رَمَضَانَ لا يَثْبُتُ بِقَوْلِ الْفَلَكِىِّ لِأَنَّ الرَّسُولَ ﷺ وَضَعَ قَانُونًا سَمَاوِيًّا فَقَالَ صُومُوا لِرُؤْيَتِهِ وَأَفْطِرُوا لِرُؤْيَتِهِ فَإِنْ غُمَّ عَلَيْكُمْ فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَانَ ثَلاثِينَ اهـ [رَوَاهُ الْبُخَارِىُّ] جَمَاعَتُنَا وَقَفُوا عِنْدَ هَذَا الْحَدِيثِ وَلَمْ يُوَافِقُوا مَنْ أَثْبَتَ رَمَضَانَ بِقَوْلِ الْفَلَكِىِّ ثُمَّ أُوذُوا عَلَى ذَلِكَ أَذًى شَدِيدًا حَتَّى مِنْ قِبَلِ بَعْضِ أَصْحَابِ الْعَمَائِمِ مَعَ أَنَّ الَّذِى دَرَسُوهُ فِى دِرَاسَاتِهِمْ هُوَ أَنَّ الصِّيَامَ لا يَثْبُتُ بِقَوْلِ الْفَلَكِىِّ »

« Il y a eu des gens à Beyrouth qui ont subi des nuisances parce qu’ils n’étaient pas d’accord pour commencer le jeûne de Ramadân en se basant sur les paroles de ceux qui font des calculs des trajectoires des astres. Alors que l’unanimité des savants de l’Islâm a eu lieu quant au fait que le jeûne de Ramadân n’est pas confirmé par la parole de quelqu’un qui fait les calculs des trajectoires des astres.

En effet, le Messager (صلى الله عليه وسلم) a établi une loi révélée et a dit [ ce qui a pour sens : ] « Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’bân à trente jours » [rapporté par Al‐Boukhâri]

Notre Association s’en est tenue à ce hadîth et n’a jamais été d’accord avec ceux qui prétendent confirmer le début de Ramadân en se basant sur les dires de celui qui fait les calculs des trajectoires des astres. Ils ont subi pour cela de graves nuisances, même de la part de certaines personnes portant les turbans, alors que ce que ces personnes ont étudié dans leurs écoles, c’est bien que le jeûne n’est pas confirmé par la parole de celui qui fait les calculs.»

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Châfi’i Ach-Chaybi Al-‘Abdari connu sous le nom de Al-Habachi est décédé en 1429 de l’Hégire (رحمه الله). Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. De nombreux savants et responsables d’institutions islamiques ont fait son éloge. Parmi eux :

  • Le Mouhaddith des contrées marocaines, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri a dit à son sujet :  « Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est juste (‘adl)… Il a des ouvrages dignes de considération et des livres utiles dans l’explication des Lois de Allâh pour les musulmans, qui montrent bien qu’il fait partie des religieux qui ont une grandeur d’âme et qui œuvrent pour la religion de Allâh. Il n’est donc pas permis, après tout cela, qu’on le calomnie dans sa religion, qu’on le discrédite dans sa croyance ou qu’on récuse sa justesse ».
  • Le Chaykh Mouhammad Châh Al-Hâmidi Al-Houçayni a dit : « Certe, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est un Imâm dans la ‘Aqîdah (croyance), le Fiqh (jurisprudence), la langue arabe, le Hadîth, et il est rare de trouver semblable à lui dans cette époque. Et ceci n’est pas uniquement mon propre témoignage mais aussi le témoignage de mon père Al-‘Allâmah (l’illustre savant) le Chaykh Qoutbou d-Dîn Al-Hâmidi Al-Houçayni (rahimahou l-Lâh) le Moufti de Deir ez-Zor, et c’est également le témoignage de beaucoup des plus grands de parmi les gens de science de la région du Châm et d’ailleurs »
  • Le Président de l’Université et de l’Institut islamique “Az-Ziyâdah” à Jakarta en Indonésie, Habîb Al-Miçâwî, a dit : « J’ai pris connaissance des livres du Mouhaddith, le Chaykh respectable ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Chaybi, que Allâh le préserve, surtout les livres “Al-Maqalatou s-Sounniyyah” et “Sarîhou l-Bayân”, j’ai trouvé en lui un savant, un jurisconsulte, versé dans la science et le Hadîth, je témoigne qu’il est unique à son époque et son ère et qu’il est le Moujaddid de ce siècle ». (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).
  • Le Moufti Mouhammad Ayyoûb An-Na’îmi, Université Na’îmiyyah , en Inde a dit : « Mon cœur a été fortement sensible, ma poitrine s’est fortement réjouie et mon cœur s’est illuminé par le service que le Grand savant, le Mouhaddith, le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari plus connu sous le nom de Al-Habachi porte à la communauté. J’ai pu lire ses livres, son excellent livre As-Sirâtou l-Moustaqîm à plusieurs reprises et j’ai constaté que c’est un livre qui constitue un rappel de nos Salaf vertueux. J’invoque Allâh ‘azza wa jall qu’Il fasse que son œuvre soit récompensée et que les savants ainsi que le commun des gens de l’islâm puissent profiter de ses bénédictions. Âmîn. As-salâmou ‘alaykoum.»
  • Le Chaykh Mouhammad Noûrou d-Dîn Al-Banjari Al-Makki (l’un des Chouyoukh d’Indonésie) a dit de lui : « Concernant la science il est difficile de trouver quelqu’un de semblable au Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari ou quelqu’un qui se rapproche de son niveau ».
  • Le Chaykh Mouhammad Dhafar (Dâr al-‘ouloûm Amjadiyyah de Karachi au Pakistan) a dit : « L’illustre savant érudit (Al-‘Allâmah al-Kabîr) Al-Hâfidh Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) l’éducateur et l’honorable Chaykh Abdoullâh Al-Harari connu par Al-Habachi suit le Madh-hab Al-Haqq (l’école de droiture) et marche sur la voie droite, celle des Sahâbah du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , des prédécesseurs vertueux ainsi que leurs successeurs. Puisse Allâh leur accorder à tous encore davantage d’agrément et d’approbation. Et il est un Imâm (guide et référence) très grand, et il est une référence en la religion (houjjatou fi d-Dîn). Il est pieux et vertueux, véridique et sincère. »

– Ici, le Chaykh Al-Harari dit clairement qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul pour déterminer le début du mois de Ramadân et il mentionne l’unanimité à ce sujet.

– En effet le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

Cette parole signifie : « N’anticipez pas Ramadân d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’bân à trente jours » [rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim].

– Et il a dit également (صلى الله عليه وسلم)  :

« إنا أمة أمية لا نكتب ولا نحسب الشهر هكذا وهكذا يعني مرة تسعة وعشرين ومرة ثلاثين »

Cette parole signifie « Nous somme une communauté ‘oummiyyah [c’est-à-dire pour la plupart] qui n’écrivons pas et ne calculons pas. Le mois est ainsi, soit ainsi soit ainsi ; c’est-à-dire soit 29 soit 30 jours » [rapporté par Al-Boukhâri et d’autres]

– La détermination du mois de Ramadân a lieu par l’observation, à l’œil nu, du croissant de lune après le coucher du soleil du 29ème jour de Cha’bân, conformément à la tradition Prophétique. On ne peut donc pas prévoir la date exacte du début du mois de Ramadân à l’avance par calcul. Et cela est également valable pour tous les mois lunaires. Les calendriers basés sur des calculs permettent seulement d’avoir une date approximative (à un ou deux jours près) du début du mois.

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité dans les 4 écoles de fiqh et chez les gens du Salaf. Ce jugement ne change pas en fonction des années ni des avancées technologiques.

– De nombreux savants ont confirmé qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul astronomique pour déterminer le début et la fin du mois de Ramadân. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah ;
  • L’Imâm Mâlik ;
  • L’Imâm Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Abou l-Walîd Al-Bâjî Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Ibn Hajar dans Fath al-Bârî] ;
  • Al-Qâdî Ibnou Rouch Al-Jadd Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Al-Jâmi’ mina l-Mouqaddimât] ;
  • L’Imâm Al-Mâziri Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Mouwaffaqou d-Dîn Ibnou Qoudâmah Al-Hanbali ;
  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Al-Qarâfi Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Mayyârah dans Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Chaykh al-Islâm An-Nawawi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibnou Bazîzah At-Toûniçi Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Ibnou Rajab Al-Hanbali ;
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni Ach-Châfi’i [Dans son livre Fath Al-Bârî] ;
  • Le Hâfidh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi ;
  • Le Mouhaddith Al-Qastallâni Ach-Châfi’i ;
  • Chaykh al-Islâm Zakariyâ Al-Ansâri Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Al-Hattâb Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami Ach-Châfi’i [Dans son livre Al-Minhâjou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Chamsou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Chaykh Al-Mounâwi Ach-Châfi’i ;
  • Al-‘Allâmah Al-Bouhoûti Al-Hanbali [Dans son livre Kach-châfou l-Qinâ’] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Fâçi Al-Mâliki (qui relate l’unanimité) [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh Al-Haskafi Al-Hanafi ;
  • L’assemblée de savants Hanafites qui ont compilé l’ouvrage « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki ;
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Al-‘Allâmah Mouhammad ‘Arafah Ad-Doussoûqi Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri] ;
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri [Dans son livre Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki [Dans son livre Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari (qui rapporte l’unanimité) [voir ci-dessus] ;
  • Et beaucoup d’autres…

– Voir d’autres paroles de savants à ce sujet : ici .

L’Imâm An-Nawawi et l’Imâm Ach-Châfi’i recommandent la récitation du Qour-ân en faveur du mort musulman [riyâd as-sâlihîn]

Sujet : Il est permis de réciter le Qour-ân auprès de la tombe d’un musulman.

riyad as-salihin an-Nawawi   Recitation du Coran aux tombes - an-Nawawi Ach-Chafi'i

Dans son célèbre recueil de hadîth «Riyâdou s-Sâlihîn », l’Imâm An-Nawawi a dit :

« باب الدعاء للميت بعد دفنه والقعود عند قبره ساعة للدعاء لَهُ والاستغفار والقراءة »

فقال : «  قَالَ الشَّافِعِيُّ رَحِمهُ اللَّه: وَيُسْتَحَبُّ أَنْ يُقْرَأَ عِنْدَهُ شَيْءٌ مِنَ القُرآنِ، وَإنْ خَتَمُوا القُرآنَ عِنْدَهُ كَانَ حَسَنًا »

« Chapitre de l’invocation en faveur du défunt (musulman) après son enterrement, et du fait de s’asseoir auprès de sa tombe une durée pour faire des invocations en sa faveur, des demandes de pardon, et de la récitation du Qour-ân»

Puis il dit : « Ach-Châfi’i, que Allâh lui fasse miséricorde, a dit : il est recommandé (moustahabb) de réciter auprès de lui (le défunt musulman qui est enterré) une partie du Qour-ân, et s’il récite entièrement le Qour-ân auprès de lui, c’est encore mieux »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Ici, l’Imâm An-Nawawi mentionne dans le titre d’un chapitre de son ouvrage qu’il est bien de réciter le Qour-ân en faveur du défunt musulman, auprès de sa tombe, après son enterrement. Et il cite également à ce sujet la parole de l’Imâm Ach-Châfi’i mentionnant que cela est recommandé (moustahabb).

– Le Chaykh Ibnou ‘Allân Ach-Châfi’i a commenté la parole de l’Imâm An-Nawawi en disant : « Chapitre de l’invocation en faveur du défunt (musulman) après son enterrement, car il s’agit du début de sa séparation du bas-monde et de son arrivé dans une demeure qu’il n’a jamais vu et qu’il ne connait pas, alors il convient de faire des invocations en sa faveur afin qu’il soit pardonné, qu’il lui soit fait miséricorde, qu’il soit raffermi et qu’il ne ressente pas de peur ; et du fait de s’asseoir auprès de sa tombe après son enterrement un temps d’une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, pour faire des invocations en sa faveur, des demandes de pardon, et pour réciter le Qour-ân sur lui. En effet les miséricordes descendent lors de la récitation du Qour-ân, ainsi elles se répandront sur lui, et il bénéficiera de ses bénédictions ».

Puis il a dit : « Ach-Châfi’i, que Allâh lui fasse miséricorde, a dit : il est recommandé (moustahabb) de réciter auprès de lui (le défunt musulman qui est enterré) une partie du Qour-ân afin qu’il profite de la miséricorde (rahmah) qui descend par la récitation du Qour-ân, et s’il complète le Qour-ân, c’est-à-dire sa récitation entièrement, alors c’est un bien, en raison de la grandeur de ses bienfaits » [Dans son commentaire de Riyâdou s-Sâlihîn : Dalîlou l-Fâlihîn].

– Dans d’autres de ses ouvrages l’Imâm An-Nawawi confirme sa position. En effet :

  • L’Imâm An-Nawawi a dit aussi : « Nos compagnons, que Allâh leur fasse miséricorde, ont dit : il est recommandé (moustahabb) pour celui qui visite (les tombes des défunts musulmans) de passer le salâm dans le cimetière, d’invoquer en faveur de celui qu’il va visiter et l’ensemble des gens du cimetière, et le mieux est qu’il passe le salâm et invoque par ce qui est confirmé dans le hadîth, et il est recommandé (moustahabb) de réciter une partie du Qour-ân, et d’invoquer en leur faveur après [la récitation du Qour-ân], Ach-Châfi’i a mentionné cela et les as-hâb [un haut degré de savant dans l’école] ont été en accord sur cela » [Dans son livre Al-Majmoû’]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de lui (le défunt musulman qui vient d’être enterré) après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et ceux qui sont assis (auprès de la tombe) s’occupent par la récitation du Qour-ân, les invocations en faveur du défunt, l’exhortation, les récits des gens du bien et les états des vertueux» […] « Ach-Châfi’i et les as-hâb – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-ân. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour-ân, c’est bien » […] « Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé (moustahabb) de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de soûrat Al-Baqarah ». [Dans son livre Al-Adhkâr]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Les savants ont jugé que la récitation du Qour-ân est recommandée (moustahabb) sur la tombe » [Dans son commentaire du sahîh Mouslim]

– Cette position de l’Imâm Ach-Châfi’i a également été confirmée de lui par :

  • L’Imâm Az-Za’farâni (m.260 H.) qui a dit : « J’ai interrogé (l’Imâm) Ach-Châfi’i concernant la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, il a répondu : Il n’y a pas de mal dedans.» [Rapporté par l’Imâm As-Souyoûti dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]

– Parmi les preuves que la récitation du Qour-ân par un tiers est utile au musulman décédé, il y a la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم):

« إِقْرَءُوا يَس عَلَى مَوْتَاكُم »

ce Hadîth signifie : « Récitez [soûrat] Yâ-çîn pour vos morts » [Rapporté par Aboû Dâwoûd, An-Naçâ-i dans « Les actes du jour et de la nuit », Ibnou Mâjah, Ahmad, Al-Hâkim et Ibnou Hibbân.] (ceci fera l’objet d’un article إن شاء الله)

– Parmi les preuves il y a également la pratique des compagnons. En effet l’Imâm An-Nawawi a dit : « Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé (moustahabb) de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de soûrat Al-Baqarah ». [Dans son livre Al-Adhkâr]

– De nombreux savants des quatre écoles sunnites ont confirmé le caractère permis de la récitation du Qour-ân en faveur du mort musulman. Parmi eux :

  • L’Imâm Ach-Châfi’i (voir ci-dessus)
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal. En effet, le Chaykh Mouhammad Ibn Ahmad Al-Marwarroûdhi (l’un des élèves de l’Imâm Ahmad) a dit : « J’ai entendu Ahmad Ibnou Hanbal dire : « Si vous visitez les cimetières, récitez Âyatou l-Koursiyy et « qoul houwa l-Lâhou ahad » trois fois puis dites : « Ô Allâh accorde les récompenses de ce j’ai récité aux habitants des tombes » [Rapporté par le Chaykh Ibnou Mouflih dans son livre Maqsidou l-Irchâd ; par le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi dans son livre Al-Moughnî ; par l’Imâm Al-Qourtoubi dans At-Tadhkirah et par l’Imâm Al-Ghazâli dans al-Ihyâ]
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès de la tombe » [Dans son livre Al-Moughnî]
  • Le Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki. En effet Ibnou ‘Arafah a dit : «  [Le Qâdî] ‘Iyâd a approuvé l’argumentation de certains savants concernant le fait qu’il est recommandé (moustahabb) de réciter le Qour-ân sur la tombe, et qui se sont basé sur le hadîth des deux palmes» [rapporté par Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki dans son livre Manhou l-Jalîl et voir Charh Sahîh Mouslim du Qâdî ‘Iyâd]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « Chapitre concernant la récitation du Qour-ân sur la tombe, lors de l’enterrement et après, et que les récompenses de la récitation du Qour-ân, les invocations, les demandes de pardon ainsi que les aumônes qui lui sont dédiées parviennent au mort » [Dans son livre At-Tadhkirah]
  • L’Imâm An-Nawawi (voir ci-dessus)
  • Le Chaykh Fakhrou d-Dîn ‘Outhmân Az-Zayla’i Al-Hanafi (m.743 H.) qui a dit : « Chez les savants de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah, quelqu’un peut offrir les récompenses de ses actes à quelqu’un d’autre, que ce soit les récompenses d’une prière, d’un jeûne, d’un pèlerinage, d’une aumône, d’une récitation du Qour-ân, de ses évocations ou de tout autre acte de bien, que cela parvient au mort et que cela lui est utile » [Dans son livre Tabyînou l-Haqâ-iq charh kanz ad-Daqâ-iq]
  • Le Chaykh Youçoûf Ibn Ibrâhîm Al-Irdibîli Ach-Châfi’i (m.779 H.) a dit : « Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de la tombe, après le départ des gens, un temps, et de réciter le Qour-ân et de faire des demandes de pardon en sa faveur, et s’il complète tout le Qour-ân c’est encore mieux» [Dans son livre Al-Anwâr li A’mâli l-Abrâr]
  • Le Chaykh Aboû Bakr Ibn ‘Ali Ibn Mouhammad Haddâd Az-Zabîdi Al-Hanafi (m.800 H.) qui a dit : « Il est recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt » [Dans son livre Jawharatou n-Nîrah charh Moukhtasar Al-Qoudoûri]
  • L’Imâm, le Hâfidh Abou l-Qâçim ‘Abdou l-‘Azîz Al-‘Abdoûçi Al-Fâçi Al-Mâliki (m. 837 h.) qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, Ibnou Rouchd a écrit favorablement à ce sujet dans « al-Ajwibah », et Ibnou l-‘Arabi dans son livre « Ahkâm Al-Qour-ân », et Al-Qourtoubi dans « at-tadhkirah », ils ont dit que cette récitation est profitable au mort, que la récitation ait lieu sur la tombe ou à la maison» [Rapporté par Al-Wancharissi dans son livre Al-Mi’yâr et par Chaykhou l-Jamâ’ah Sayyidi Al-Mahdi Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki (m.1342 h.) dans son livre An-Nawâzil As-Soughrâ]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi qui a dit :  « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Banâyah Charh Al-Hidâyah]
  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, nos compagnons (de l’école), ainsi que d’autres ont confirmé son caractère agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’)» [Dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté de lui par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]
  • Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri qui a dit : « Louer les services de quelqu’un pour la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, pour une durée déterminée, ou une partie déterminée, est permis en raison du profit de la descente de la miséricorde lorsqu’il récite le Qour-ân» [Dans son livre Asna l-Matâlib]
  • L’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq]
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli qui a dit : « Il est recommandé (sounnah) de réciter auprès de la tombe ce qu’on peux du Qour-ân » [Dans son livre Nihâyatou l-Mouhtâj]
  • Le Chaykh Zaynou d-Dîn Al-Malîbâri Ach-Châfi’i qui a dit : « Il est recommandé (sounnah), comme cela est parvenu dans les textes, de réciter ce qu’on peux du Qour-ân sur la tombe » [Dans son livre Fathou l-Mou’în]
  • Dans le livre Al-Fatâwa l-Hindiyyah dans le fiqh Hanafite composé par un groupe d’environ 500 savants, dans lequel il est dit : « Il est recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, le temps que l’on prendrait pour égorger un chameau et de partager sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt, et il en est ainsi dans [le livre] Jawharatou n-Nîrah. La récitation du Qour-ân auprès des tombes, selon [l’Imâm] Mouhammad  [Ibnou l-Haçan] rahimahou l-Lâhou ta’âla, n’est pas déconseillé, et nos Machaykh Rahimahoumou l-Lâh ont pris en compte sa parole »
  • Le Mouhaddith Ibnou ‘Allân (voir ci-dessus)
  • Le Chaykh Ach-Chourounboulâli Al-Hanafi (m. 1069 h.) a dit : « Il est recommandé de visiter les tombes pour les hommes et pour les femmes selon l’avis le plus sûr, et il est recommandé (moustahabb) d’y réciter Soûrat Yâçîn». [Noûrou l-Îdâh]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki qui a dit : « Les savants successeurs ont jugé licite de réciter le Qour-ân, de faire des évocations et d’offrir les récompenses au mort, et que tout cela lui parvient si Allâh le veut. Voilà la voie des vertueux » [Dans sa hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il n’est pas détestable (makroûh) de s’asseoir afin de réciter le Qour-ân auprès de la tombe selon l’avis pris en considération (moukhtâr) » [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni qui a intitulé l’un de ses ouvrages : « Le secours aux croyants et aux croyantes concernant le fait qu’il est permis de réciter le Qour-ân et de faire parvenir ses récompenses aux défunts » [Is’âfou l-Mou-minîn wa l-Mou-minât bijawâzi l-qirâ-ati wa wousoûl thawâbihah li l-Amwât]
  • L’instance religieuse Égyptienne « Dâr al-Iftâ Al-Misriyyah » dans une fatwâ en date du 30 juin 2009, dans laquelle il est dit : « La récitation du Qour-ân dans la mosquée ou auprès de la tombe avant ou pendant ou après l’enterrement est agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’) en raison de la généralité des textes indiquants le caractère permis de réciter le Qour-ân al-karîm, ainsi que de ce qui est parvenu dans les hadîth du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa Âlihi wa sallam) et des nombreux récits (âthar) provenant du salaf vertueux […] et les savants des quatre écoles ont composé des écrits à ce sujet»
  • Et beaucoup d’autres…

– Il n’y a aucune preuve qui interdise la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman, ni dans Al-Qour-ân ni dans la Sounnah. Ainsi il ne convient pas de prêter attention à la parole des wahhabites qui interdisent la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman et qui la qualifie de bid’ah interdite.

  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « La récitation du Qour-ân sur les tombes est une innovation (bid’ah), et ceci n’est pas parvenu du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons. Et si cela n’est parvenu ni du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons, alors il ne nous convient pas à nous, de l’innover de nous même » [Dans son livre Fatâwâ Arkâni l-Islâm]

L’Imâm Al-Qastallâni explique l’expression « wa l-Ladhî nafsî biyadihi » (sens du terme yad)

Sujet : Le terme yad au sujet de Allâh ne signifie pas la main.

irchad as-sari al Qastallâni   irchad as-sari charh sahih boukhari   al-qastallani yad Allâh   Al qastallani yad au sujet de Allâh

Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri intitulé « Irchâdou s-Sâri », lors du l’explication de la parole du prophète « و الذي نفسي بيده » (wa l-Ladhî nafsî biyadihi), l’Imâm Al-Qastallâni explique le sens, en disant :

«( و) الله ( الذي نفسي بيده) أي بتقديره وتدبيره  »

« [je jure] par Allâh Celui Qui a mon âme « biyadihi » c’est-à-dire sous Sa volonté et Sa prédestination  »

 Informations utiles :

– L’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du Hadîth) Abou l-’Abbâs Chihâbou d-Dîn Ahmad Ibn Mouhammad Al-Qastallâni Al-Misri Ach-Châfi’i est né en 851 et il est décédé en 923 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 500 ans. Il est très connu pour son ouvrage « Irchâdou s-Sârî » qui est un commentaire du sahîh Al-Boukhâri.

– L’Imâm Al-Qastallâni explique que le terme yad, dans cette expression utilisée par le prophète (صلى الله عليه وسلم), signifie que son âme est sous la volonté et la prédestination de Allâh. Cela ne veut en aucun cas dire que Allâh aurait des parties corporelles, des mains, et que l’âme du prophète serait dedans.

– Cette explication donnée par l’Imâm Al-Qastallâni a également été donnée par :

  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri ;
  • L’Imâm As-Souyoûti dans son commentaire du Mouwattâ de l’Imâm Mâlik ;
  • Le Chaykh Az-Zourqâni dans son commentaire du Mouwattâ de l’Imâm Mâlik ;
  • Le Qâdî Al-Houçayn Ibnou Mouhammad Ibnou Sa’îd Al-Maghribi dans son commentaire de Bouloûghou l-Marâm de l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Et d’autres …

– Ainsi, lorsque le terme “yad” est attribué à Allâh il ne vient pas dans le sens de l’organe. Ainsi il n’est pas valable d’attribuer à Allâh la main et ceci sans divergence.

– A ce sujet, l’Imâm du Salaf, Aboû Ja’far At-Tahâwi, dans son traité de croyance qu’il a présenté en disant « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah », il a dit : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres». [‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

– L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a mentionné l’unanimité sur le fait que le terme « yad » au sujet de Allâh ne vient pas dans le sens de la main. Il a dit : « Il est mentionné dans le Qour-ân et dans le hadîth l’annexion de « al-yad » à Allâh ta’âlâ, et Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ont été unanimes qu’il n’est pas visé [au sujet de Allâh] par « al-yad » l’organe (c’est-à-dire la main), qui fait partie des choses qui sont concernées par l’entrée en existence » [Dans son livre « Hadyou s-Sârî Mouqaddimah Fath al-Bârî »].

– L’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « {yadou l-Lâhi fawqa aydîhim} et Son yad n’est pas comme le yad des créatures, ce n’est pas une partie corporelle (c’est-à-dire une main), et Il est Le Créateur des mains  » [Dans son livre Al-Fiqhou l-Absat]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit dans son livre Al-I’tiqâd : «Son « yad » n’est pas un organe (c’est-à-dire une main)». [Al-I’tiqâd]

– L’Imâm Al-Halîmi a dit lors de son explication du nom de Allâh « Al-Mouta’âlî » : « Cela signifie qu’Il est exempt du fait que Lui soit possible ce qui est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage, l’enfantement, les organes et les membres […] » [Rapporté par Al-Bayhaqi dans « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât »]

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad].

– L’Imâm An-Naçafi (m.508 h.) a dit : « Il est permis de dire que Allâh ta’âlâ a un yad en Arabe, mais ce n’est pas permis en Persan. Et al-yad est l’un de Ses attributs éternels, sans comment (bila kayf) et sans similarité (wa lâ tachbîh) […] Il en est de même pour al-yad qui compte de parmi Ses attributs éternels sans comment, ni similarité, et qui n’est pas un membre. Ainsi, nous confirmons al-yad, et son sens est tel que Allâh ta’âlâ veut » [Dans son livre Bahrou l-Kalâm]

– L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Le terme – yad – dans la langue Arabe peut venir dans le sens de la partie corporelle (c’est-à-dire de la main) comme dans la parole de Allâh ta’âlâ {wa khoudh bi yadika dightha} et ceci est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ » [Dans son tafsîr]

– Le Chaykh Ibnou ‘Aqîl Al-Hambali a dit : « Allâh n’est pas de ceux qui ont des parties ou des organes»[Rapporté par Ibnou l-Jawzi dans « Al-Bâzou l-Ach-hab »]

– L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi lors de son explication de la parole de Allâh { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », il a dit : « Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu cette âyah comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction ». [Dans son tafsîr]

– L’Imâm ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains […] et tout ceci est de la mécréance claire » [Dans son livre « Al-Fathou r-Rabbâni »] Ainsi le fait  de croire que Allâh aurait des mains ou n’importe quelle autre partie corporelle, ceci constitue de la mécréance.

– L’Imâm At-Tahâwi a d’ailleurs dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

– Ainsi pour résumer nous disons que le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh il n’est pas à  prendre dans le sens de l’organe et de la partie corporelle. Les savants ont donné la règle suivante : La similarité dans les termes n’implique pas la similarité dans la signification. Cela signifie que lorsqu’un même terme est employé au sujet de Allâh et au sujet d’une créature alors la signification sera différente.

– Retrouvez d’autres citations concernant le terme “yad” : ici.

– Retrouvez d’autres citations sur le thème Allah n’est pas un corps / n’a pas d’organes : ici

– Retrouvez d’autres citations sur le thème Attribuer le corps à Allah est de la mécréance : ici

Les savants de La Mecque et Médine déclarent mécréant les wahhabites [rapporté par Ibn Zayni Dahlân]

Sujet : Les savants de l’Islâm ont jugé mécréant les wahhabites.

fitna al wahhabiyyah   les wahhabites sont mécréants   les wahhabites ne sont pas musulmans

Dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites), le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit :

« ولما قام ابن عبد الوهاب ومن أعانه بدعوتهم الخبيثة التي كفروا بسببها المسلمين ملكوا قبائل الشرق قبيلة بعد قبيلة، ثم اتسع ملكهم فملكوا اليمن والحرمين وقبائل الحجاز وبلغ ملكهم قريبًا من الشام، فإن ملكهم وصل إلى المزيريب وكانوا في ابتداء أمرهم أرسلوا جماعة من علمائهم ظنًا منهم أنهم يفسدون عقائد علماء الحرمين ويدخلون عليهم الشبهة بالكذب والمين، فلما وصلوا إلى الحرمين وذكروا لعلماء الحرمين عقائدهم وما تملكوا به، رد عليهم علماء الحرمين وأقاموا عليهم الحجج والبراهين التي عجزوا عن دفعها، وتحقق لعلماء الحرمين جهلهم وضلالهم ووجدوهم ضحكة ومسخرة، كحمر مستنفرة، فرَّت من قسورة ونظروا إلى عقائدهم فوجدوها مشتملة على كثير من المكفرات، فبعد أن أقاموا البرهان عليهم كتبوا عليهم حجة عند قاضي الشرع بمكة تتضمن الحكم بكفرهم بتلك العقائد ليشتهر بين الناس أمرهم، فيعلم بذلك الأول والآخر، وكان ذلك في مدة إمارة الشريف مسعود بن سعيد بن سعد بن زيد المتوفى سنة خمس وستين ومائة ألف، وأمر بحبس أولئك الملحدة فحبسوا وفرَّ بعضهم إلى الدرعية فأخبرهم بما شاهدوا فازدادوا عتوًّا واستكبارًا وصار أمراء مكة بعد ذلك يمنعون وصولهم للحج »

« Lorsque [Mouhammad] Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et ceux qui l’ont aidé, ont entrepris leur da’wah odieuse, à cause de laquelle ils ont déclaré mécréant les musulmans, ils se sont emparé des tribus de l’Est, tribus après tribus, ensuite leur territoire conquis s’est élargis et ils se sont emparé du Yemen et des deux haram (La Mecque et Médine), ainsi que des tribus du Hijâz, et leur territoire conquis est parvenu proche du Châm, puis jusqu’à Mouzayrib (sud de la Syrie).

A leurs débuts les wahhabites ont envoyé un groupe de leurs (prétendus) savants en pensant d’eux qu’ils allaient pouvoir corrompre la croyance des savants des deux Haram (La Mecque et Médine), et qu’ils allaient pouvoir faire rentrer leur ambiguité par le mensonge et la fausseté, mais lorsqu’ils sont arrivé dans les deux haram, et qu’ils ont présenté aux savants des deux Haram leur croyance et les territoires qu’ils se sont emparé avec, les savants des deux Haram leur ont répliqué et leur ont fournis les preuves et les arguments dont ils (les wahhabites) ont été incapable de réfuter. Alors les savants des deux Haram ont réalisé l’ampleur de leur ignorance, de leur égarement, et ils les ont trouvés ridicule et stupide comme des ânes et ils ont examiné leur croyance et virent qu’elle était remplie de mécréances. Ainsi, après avoir manifesté des preuves contre eux, ils écrivirent à leur encontre des arguments à l’attention du juge religieux de la Mecque, comportant le jugement de leur mécréance par rapport à leurs croyances, afin que leur cas soit connu des gens et que tout le monde du premier au dernier soit au courant. Tout cela eut lieu durant l’émirat du Charîf Mas’oûd Ibn Sa’îd Ibn Sa’d Ibn Zayd, décédé en 1165 H (1751 G). Il ordonna d’incarcérer ces mécréants, ainsi certains d’entre eux furent incarcéré, mais d’autres s’enfuirent à Ad-Dir’iyyah (fief wahhabite près de Riyâd), et informèrent (les autres wahhabites) de ceux qu’ils ont vu, ainsi ils augmentèrent en arrogance et en orgueil. Puis, après cela, les Émirs de La Mecque leur interdirent de venir pour le pèlerinage. »

Informations utiles :

– Le Moufti de La Mecque, Le Chaykh Ahmad Ibn Zaynî Dahlân Al-Makki est né en 1231 et il est décédé en 1304 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 130 ans. Il était spécialiste de la Charî’ah, de la grammaire et de l’histoire ainsi que d’autres domaines. Il a apporté sa contribution à de nombreuses sciences. Il était le Moufti des maîtres Châfi’i à la ville Sainte de la Mecque, il était surnommé Chaykhou l-Islâm. Il est l’auteur du livre « Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » ainsi que du livre « Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah » (Les conquêtes islamiques) dans lequel se trouve le fameux chapitre de mise en garde contre la secte wahhabite qu’il a intitulé « Fitnatou l-Wahhâbiyyah » (La discorde des Wahhabites). Consultez sa biographie : ici.

– Ici, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân relate la fitnah causées par les wahhabites dès l’apparition de leur mouvance sectaire. Il dit que les wahhabites accusaient les musulmans d’être des mécréants. Ceci est similaire à ce que rapporte :

  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dans un autre passage de ce livre dans lequel il a dit : « Ils (les wahhabites) se sont mis à croire que celui qui ne croit pas en ce que dit Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, alors il est un mécréant (kâfir), un associateur (mouchrik) dont le sang et les biens sont licite » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit également dans un autre passage de ce livre : « Il (Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) leur écrivit (à ses adeptes) des épîtres jusqu’à ce qu’ils se mettent à croirent que la plupart des gens du tawhîd sont des mécréants » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit aussi dans un autre passage de ce livre : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) en arriva à déclarer mécréant les croyants » [Dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân qui a dit  : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) a déclaré mécréant l’ensemble des musulmans et a prétendu que les gens étaient mécréants depuis 600 ans, et il a appliqué les versets qui concernent les associateurs de Qouraych sur les pieux de la communauté » [Dans son livre « khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Soulaymân Al-Kourdi (qui était l’un des enseignant de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) qui s’adressa à lui en disant : « Rien ne t’autorise à déclarer mécréant la grande majorité des musulmans » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Al-‘Allâmah Mouhammad Ibn Ahmad Al-Hafadhi a dit : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) croyait que l’Islâm lui était réservé, et à ceux qui le suivaient, et que toute les créatures étaient des associateurs (mouchrikoûn) » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre « khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Aboû Hafs ‘Oumar Al-Mahjoûb At-Toûniçi Al-Mâliki a dit dans une lettre à destination de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb : « Par Allâh, tu t’es certes égaré et tu as égaré des gens […] et tu cries à la déclaration de mécréance des gens du Salaf et du Khalaf » [Rapporté par l’historien Ibn Abî Diyâf dans son livre It-hâfou Ahli z-Zamân fî Akhbâri Mouloûki Toûnis wa ‘ahdi l-Amân]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibn ‘Abdi l-Wahhâb (le propre frère de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) qui a dit : « Aujourd’hui les gens sont éprouvé par celui qui prétend se référer au Livre et à la Sounnah (la tradition prophétique), et qui prétend donner des jugements à partir de ces sources, tout en rejetant la parole de ceux qui divergent avec lui et lorsqu’on l’invite à en discuter avec les gens de science, il refuse. Mais il impose aux gens ses propres avis et sa propre compréhension, et il déclare mécréant (kâfir) celui qui le contredit, alors qu’il ne possède même pas une seule des qualités des gens de l’ijtihâd, par Allâh il ne possède même pas le dixième d’une seule, et malgré cela, ses paroles ont emporté beaucoup d’ignorants, {Innâ lil-Lâhi wa innâ ilayhi râji’oûn}, La communauté toute entière l’interpelle d’une seule voix, mais il n’y prête aucunement attention, au contraire tous sont pour lui des mécréants ou des ignorants. Ô Allâh guide cet égaré et met le sur le chemin de droiture [ce dou’â n’a pas été exaucé]» [Dans son livre As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah (Les Foudres créées par Dieu en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous avez contredit l’unanimité (ijmâ’) et vous avez déclaré mécréant la communauté de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) dans sa totalité » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Dieu en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant le commun des musulmans et vous vous considérez licite leur sang et leurs biens, et vous considérez leurs pays comme des terres de guerre  » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Dieu en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant celui qui témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh uniquement et que Mouhammad est Son esclave et Son messager et qui accomplit la prière, qui s’acquitte de la zakât, qui jeûne durant Ramadân, qui accomplit le pèlerinage à la Maison sacrée, et qui croit en Allâh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, et qui s’attache à l’ensemble des emblèmes de l’Islâm, celui-ci vous le considérez mécréant et vous considérez son pays comme une terre de guerre » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » (Les Foudres créées par Dieu en réplique aux Wahhabites)]
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbidîn qui a dit : « Ils (les wahhabites) croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants» [Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr »]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]
  • Le Chaykh Anwar Châh Al-Kachmîri qui a dit : « Quant à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb du Najd, il était certes un homme stupide qui avait peu de science et qui se précipitait à déclarer mécréant les gens» [Dans son livre « Faydou l-Bârî »]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Les wahhabites se rendent licite le sang des musulmans d’Est en Ouest, du fait qu’ils considèrent que tout autre qu’eux sont des mécréants » [Dans son livre Boughyatou t-Tâlib]

– Tout cela est également confirmé par la parole des wahhabites eux-mêmes. En effet :

  • Le wahhabite Soulaymân Ibnou Sahmân a dit : « Certes les gens du Najd étaient des mécréants avant la da’wah du Chaykh [il vise Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb]» [Dans son livre « Minhajou Ahli l-Haqq »]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : «Si ce n’est que les gens jusqu’à aujourd’hui ne connaissaient pas la religion du messager» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit dans une lettre à destination des savants de Ad-Dir’iyyah : «Vous, ainsi que vos enseignants et les enseignants de vos enseignants ne connaissaient pas le sens de lâ ilâha illa l-Lâh, et vous ne faites pas la distinction entre la religion de Mouhammad et la religion que ‘Amr Ibn Lou-ayy a apporté aux arabes» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : « Je vous informe à mon sujet, et je jure par Allâh Celui dont il n’y a aucune divinité hormis Lui, que j’ai certes recherché la science et ceux qui me connaissaient croyaient que j’avais de la connaissance, alors que durant cette époque, je ne connaissais pas la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » et je ne connaissais pas la religion de l’Islâm avant ce bien que Allâh m’a accordé. Et il en est de même pour mes enseignants religieux (Mâchaykh), aucun d’entre eux ne connaissaient cela. Et si quelqu’un parmi les savants d’Al-‘Ârid (région dans l’est de l’arabie) prétend qu’il connaissait la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » ou qu’il connaissait la signification de l’Islâm avant cette époque, ou qu’il prétend au sujet de ses enseignants religieux (Mâchaykh) que l’un d’entre eux connaissait cela, alors il aura menti, inventé (une fausseté), induit les gens en erreur et aura fait sa propre éloge avec une chose qui n’est pas en lui. » [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah] Ceci est une déclaration de mécréance explicite envers les savants de Al-‘Ârid, ainsi que de leurs enseignants.

– Ensuite, le Chaykh Ibnou Zayni Dahlân mentionne que les wahhabites ont tenté de corrompre les savants de La Mecque et Médine, mais que ceux-ci ont répliqué aux wahhabites par des preuves et des arguments que les wahhabites ont été dans l’incapacité de réfuter.

– Puis il rapporte que les savants de La Mecque et Médine ont examiné la croyance des wahhabites et ont considéré qu’ils sont des ignorants, des égarés et des mécréants. Suite à cela ils ont envoyé une lettre au Qâdî (juge religieux) de La Mecque stipulant le jugement de mécréance des wahhabites, afin que leur cas soit connu chez les musulmans. Suite à cela, il fût ordonné que les wahhabites soient emprisonné et interdit de venir au pèlerinage.

– Cette déclaration de mécréance à l’égard des wahhabites est confirmée par :

  • Un groupe d’environ trente savants (Imâms, Mouftis, Orateurs…) du Masjid Al-Harâm (grande mosquée de La Mecque) et de la mosquée du prophète (صلى الله عليه وسلم) à Médine, dans un document datant de l’an 1228 de l’Hégire (1813 G.), à destination de Mouhammad ‘Ali (gouverneur d’Egypte) pour le remercier de leur avoir envoyé une armée musulmane pour combattre les rebelles wahhabites. Dans cette lettre là, ces savants définissent les wahhabites comme étant des Khawârij et des mécréants (moulhidîn).
  • Le Qâdî Ismâ’îl At-Tamîmi Az-Zaytoûni At-Toûniçi (m.1248 H.) qui a dit : « Les wahhabites sont mécréants (kafarah) car ils déclarent mécréants les gens de Ahlou s-Sounnah ». [Dans son livre Al-Minahou l-Ilâhiyyah fî Tams d-Dalâlati l-Wahhâbiyyah]
  • Le Chaykh Ahmad Ibn Zayni Dahlân qui a dit : « Lorsque les savants de La Mecque contrôlèrent leurs croyances (des wahhabites), ils trouvèrent qu’ils n’avaient comme religion que la religion des mécréants (zanâdiq) et ils n’ont pas été autorisé à venir au hajj après que soit confirmé chez les savants qu’ils sont mécréants (kouffâr) ».[Dans son livre khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân qui a écrit un livre intitulé « Al-Kawkabatou ch-Chihâbiyyah ‘alâ koufriyyâti Abi l-Wahhâbiyyah » c’est à dire : «La constellation d’étoiles contre les mécréances du père des wahhabites »
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân a dit également : « Les wahhabites, les râfidites, les qâdiyânites et d’autres comme eux sont des mécréants et apostats. La personne qui sait cela et fait la prière funéraire en leur faveur a commis de la mécréance ».[Dans le livre Al-Malfoûdh]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân a été interrogé concernant le sacrifice des bêtes réalisé par un wahhabite, il a dit : « Le sacrifice réalisé par un apostat n’est pas valable » [Dans son livre Ahkâm Charî’at]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân a été interrogé au sujet des mosquées tenues par les wahhabites,  il a répondu : « Ils sont des mécréants » [Dans le livre Al-Malfoûdh]
  • Le Chaykh As-Sayyid Mahmoûd Al-Hanafi Al-Khâdhami Al-Bâkistâni a été interrogé sur la validité de prier derrière un wahhabite, il a dit dans sa fatwâ : «Il n’est pas permis de prier derrière eux, et il n’est pas permis de prendre l’un d’eux comme Imâm, ou juge, ou pour l’enseignement du Livre et de la Sounnah ou pour la jurisprudence […] ils sont certes mécréants en Allâh et en Son messager […] ils sont certes d’une des pires mécréance et hypocrisie […] les savants ont émis une fatwâ à leur sujet indiquant qu’ils ont apostasié en la croyance en Allâh et en l’Islâm […] ceux-là sont mécréant, ils ne sont pas des sâdiqîn, ils sont de parmi les plus menteurs des gens à l’égard de Allâh et de Son Messager, ils sont des gens de la mécréance » [Rapporté à la suite du livre « khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm du Chaykh Ibnou Zayni Dahlân, édition Waqf Ikhlâs]
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « En résumé, celui qui tient de tels propos [en référence à une mauvaise compréhension de l’istiwâ de Allâh], et ses semblables, qui n’acceptent aucune confirmation, ni par la raison ni par les textes transmis, ils sont devenus mécréants alors qu’ils pensent être en train de bien faire. Ce qui est catastrophique c’est qu’ils prétendent être des « Salafis », alors que ce sont des gens qui ont dévié de la voie de la vérité en blâmant les meilleurs des musulmans» [Dans une Fatwâ publiée dans son livre « Ithâfou l-Kâ-inât bi-bayâni s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbbihât » et validée par un groupe de onze savants d’Al-Azhar]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Siddîq Al-Ghoumâri qui a dit au sujet des wahhabites : « Il n’y a pas de bid’ah pire que leurs bid’ah qui les mènent à sortir de la religion comme une flèche sort de l’arc […] Mouhammad ibnou ‘Abdi l-Wahhâb était un égaré qui égare et il est la corne du diable que le prophète a annoncé » [Dans son livre Ihyâ-ou l-Maqboûr]
  • Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku Al-Hanafi qui a dit : « Les Mouchabbihah (assimilationnistes) attribuent au Créateur (Al-Khâliq Dhou l-Jalâlah) les parties corporelles tout comme les créatures, ainsi la prière n’est pas valable derrière eux, ces gens là sont sortis de l’Islâm. Celui qui attribue à Allâh un endroit ou qui dit que Allâh est dans le ciel, lui-aussi sort de l’Islâm, également nous déclarons mécréant celui qui a pour croyance que Allâh (Al-Haqq ta’âlâ) serait établie sur le trône. Alors malheur aux wahhabites » [Dans son livre Ehl-i Sünnet Akaidi (la croyance de Ahlou s-Sounnah)]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Les wahhabites ont attribué le corps à Allâh, et celui qui attribue le corps à Allâh est mécréant […] les wahhabites considèrent mécréant celui qui dit « yâ Mouhammad », ainsi ils ont déclaré mécréant les compagnons et ceux qui sont venus après eux, alors comment ne pas les déclarer eux (les wahhabites) mécréant» [Jâmi’ou l-Khayrât]

– Ainsi, depuis l’époque de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb et de ses adeptes, les savants musulmans ont dénoncé la mécréance de la secte wahhabite. Et bien avant l’apparition de la secte, les savants ont clairement stipulé dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer l’endroit, la direction ou le corps à Allâh constitue de la mécréance. Et ceci compte de parmi les croyances wahhabites.

Important : Ce qui était considéré comme de la mécréance dans le passé reste de la mécréance à notre époque. Ainsi ce n’est pas parce qu’un groupe égaré a pris du terrain que sa croyance devient conforme à l’Islâm. L’Imâm Al-Kawthari a dit à ce sujet : « La mécréance est de la mécréance quelle que soit la personne qui la prononce, et l’égarement est un égarement quelle que soit sa source. Il n’y a pas, dans l’Islâm, de croyance qui change lorsque les gens changent. En effet, la foi est de la foi dans l’absolu, et la mécréance est de la mécréance dans l’absolu». [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari].

Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de “Salafisme” pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique “les sectes” : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens “Salafi” car ils ne sont pas sur la voie du “Salaf”. Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de “Wahhabite” en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en gardes des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Retrouvez la rubrique sur les groupes égarés : ici.

L’Imâm Ahmad Ibn Hambal parle de l’istiwâ de Allâh (rapporté par Ar-Rifâ’i)

Sujet : La position de l’Imâm Ahmad sur l’istiwâ de Allâh sur le trône.

Ahmad Ar-Rifa'i - Al-Bourhan al-mou-ayyad   imam ahmad - istiwa sur le trône

Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad (page 18 de cette édition), l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit :

« وسئل الإمام أحمد رضي الله عنه عن الاستواء، فقال : استوى كما أخبر، لا كما يخطرُ للبشر »

« L’Imâm Ahmad [Ibn Hambal] a été interrogé au sujet de l’istiwâ [de Allâh], il a dit : « Istawâ tel qu’Il l’a porté à notre connaissance, et non pas comme cela pourrait passer par l’imagination des humains. »

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Ici l’Imâm Ahmad Ibn Hambal parle de l’istiwâ de Allâh et il confirme qu’il est un devoir d’y croire étant donné que Allâh a porté cela à notre connaissance, puis il précise que cela ne doit pas être compris par ce qui pourrait passer par l’imagination des humains. C’est-à-dire qu’il a accepté les termes mentionnés dans le Qour-ân sans en comprendre un sens qui implique l’assimilation (tachbîh) comme la position assise, l’installation, ou l’établissement sur le trône.

– Cette citation de l’Imâm Ahmad a également été rapportée par :

  • L’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm dans son livre « Hallou r-Roumoûz » ;
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni dans son livre « Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad » ;
  • Le Chaykh Moujîrou d-Dîn Al-‘Oulaymi Al-Hambali dans son tafsîr ;
  • Le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi dans son Charh ‘Aqîdati l-Imâm Al-Ghazâli ;
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli dans ses fatâwâ ;
  • Le Chaykh ‘Alwân Ibn ‘Atiyyah Al-Houçayni Al-Hamawi dans son livre « Bayân Al-Ma’âni » ;
  • Le Chaykh An-Nafrâwi Al-Azhari dans son livre « Al-Fawâkih Ad-Dawâni » ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibnou Soulaymân Al-Halabi dans son livre « Noukhbatou l-La-âlî » ;
  • Et d’autres qu’eux.

– Ibnou Kathîr mentionne également, dans son tafsîr, la position de l’Imâm Ahmad concernant l’istiwâ de Allâh, qui est d’y croire sans assimilation, sans comment et sans prendre le sens apparent (comme la position assise ou l’établissement). [Dans son Tafsîr]

– De même, l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a mentionné la position de l’Imâm Ahmad face aux textes équivoques (moutachâbih), qui est d’y croire dans leur globalité, tout en exemptant Allâh de la kayfiyyah (caractéristiques des créatures) et de l’assimilation (tachbîh) [Dans son livre Fath Al-Bârî].

– Sachez également, que l’Imâm Ahmad a quelque fois pratiqué l’interprétation (ta-wîl) détaillée. En effet, il est confirmé qu’il a interprété le verset {وجاء ربك} « wa jâ-a Rabbouka » en disant : le sens est que viendra l’ordre de ton Seigneur ; ou les manifestations de Sa toute puissance ; ou sa récompense.

– Cette interprétation de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a été mentionnée dans de nombreux ouvrages de savants. Parmi eux :

– Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et [l’Imâm] Ahmad a certes interprété certains versets et certains hadîths comme le verset de an-najwâ, ainsi que Sa parole { أَن يَأْتِيَهُمُ اللّهُ} [an ya-tiyahoumou l-Lâh] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance (c’est-à-dire les manifestations de Sa toute puissance) et Son ordre. Et Sa parole {وَجَاء رَبُّكَ} [wa jâ-a rabbouk] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance. Et Ibnou l-Jawzi [Al-Hambali] a mentionné ces deux interprétations [de l’Imâm Ahmad] dans « Al-Minhâj » et il a, quant à lui, penché dans le fait de prendre les versets tels qu’ils sont parvenus sans en donner d’explications, et Ibn ‘Aqîl [Al-Hambali] a interprété de nombreux versets et khabar. Et [l’Imâm] Ahmad a interprété la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « الحجر الأسود يمين الله في الارض » [al-hajarou l-aswad yamînou l-Lâhi fi l-ard] et ce qui est similaire » [Nihâyatou l-Moubtadi-în]. Cela nous indique que bien que la voie majoritaire des savants du Salaf était de ne pas procéder à l’interprétation, il est toutefois arrivé que certains d’entre eux, à l’image de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal, la pratique dans certains cas. Et il en est de même concernant les savants du madh-hab Hambalite.

– Le Chaykh, le Chahîd, Nizâr Al-Halabi a dit : « L’Imâm Ahmad Ibnou Hambal, concernant la parole de Allâh ta’âlâ : {الرحمن على العرش استوى} (Ar-Rahmân ‘ala l-‘archi stawâ) il a dit : « Istawâ tel qu’Il l’a porté à notre connaissance, et non pas comme cela pourrait passer par l’imagination des humains. ». Et Qu’est-ce que Allâh a porté à notre connaissance ? [Le verset] {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihî chay) [soûrat Ach-Choûrâ / 11] qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ». Qu’est-ce que Allâh a porté à notre connaissance ?  [Le verset] { وَلِلّهِ المَثَلُ الأَعلَى } (wa li l-Lâhi l-Mathalou l-A’lâ) [Soûrat An-Nahl/ 60 ] qui signifie : « Allah a les attributs qui n’ont aucune ressemblance avec les attributs d’autres que Lui ». Qu’est-ce que Allâh a porté à notre connaissance ? [Le verset] { فَلاَ تَضْرِبُوا للهِ الأَمْثَال } (falâ tadribou li l-Lâhi l-Amthâl) [Sourat An-Nahl / 74] qui signifie : « N’attribuez pas d’équivalents à Allâh ». Ceci est le sens de « istawâ comme Il l’a porté à notre connaissance » c’est-à-dire un istiwâ qui est digne de Lui. Et ce n’est pas un istiwâ dans le sens de l’établissement (istiqrâr), ni de la position assise (joulouss) sur le piédestal (koursiyy) ou le trône (‘Arch). Et celui qui croit que le sens de ce verset est que Allâh serait assis, celui-ci n’est pas un croyant et il n’est pas permis de nommer ce genre de personne « Salafis ». Que signifie « Salaf » ? Les Salaf as-Sâlih (pieux predecesseurs) sont les gens des trois premiers siècles de l’Hégire. Et celui qui dit que Allâh serait assis sur le trône, celui-là n’a pas la croyance des pieux prédécesseurs (as-salafou s-Sâlih) ». [Enregistrement audio]

– Al-Imâmou l-Kabîr (le Grand Imam), le Chaykh, le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moufassir (spécialiste de l’explication du Qour’ân), Al-‘Ârifou bi l-Lâh, As-Sayyid (descendant du prophète) Ahmad ibn ‘Ali ibn Yahyâ Ar-Rifa’i Al-Houçayni Ach-Châfi’i est né en 516 et il est décédé en 578 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est le fondateur de la Tarîqah Rifâ’iyyah. Il était un maître connaisseur, un ascète, un saint véridique qui a suivi la droiture dans l’obéissance à Allâh, un savant éminent, un des océans de la science, l’un de ceux qui œuvrent conformément à leur science.

– Nombreux sont les savants qui ont innocenté l’Imâm Ahmad de la croyance des moujassimah (corporalistes). Parmi eux :

  • Le grand savant Hanbalite, l’Imâm Ibnou l-Jawzi (رحمه الله), un pilier dans l’école de l’Imâm Ahmad, qui a dit : «Ahmad (C’est-à-dire l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal) n’a jamais attribué de direction à Al-Bârî (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh)» [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah (رحمه الله) qui a dit : « Certes l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal n’a jamais attribué de direction à Al-Bârî (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh)» [Îdâhou d-Dalîl]
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-Haytami (رحمه الله) [Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah].
  • et d’autres.

– Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn Ibnou Salâh (m.643 H.) a dit : « Allâh a éprouvé deux imams à travers leurs compagnons, alors qu’ils sont innocents [de leurs égarements] :  Ahmad Ibnou Hambal a été éprouvé par les moujassimah (corporalistes) et Ja’far As-Sâdiq a été éprouvé par les râfidah (groupe chiite) » [rapporté par Tâjou d-Dîn As-Soubki dans Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]

– L’Imâm Ibnou Châhîn (m. 385 H.) a dit : « Deux hommes vertueux ont été éprouvé par leurs compagnons pervers : Ja’far Ibnou Mouhammad (As-Sâdiq) et Ahmad Ibnou Hambal » [rapporté par Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– En revanche il a été rapporté de la part de l’Imâm Ahmad qu’il niait le corps au sujet Allâh [Rapporté par l’Imâm Abou l-Fadl At-Tamîmi], et qu’il considérait mécréant ceux qui ont pris pour croyance que Allâh serait un corps ou qu’Il serait dans une direction [Rapporté par Al-Qarâfi et Ibn Hajar Al-Haytami] et [Rapporté par Ahmad Aboû Mouhammad Al-Baghdâdi et Az-Zarkachi].

– L’Imâm Ahmad Ibn Hambal a dit : « Devient mécréant celui qui fait ressembler Allâh à Sa créature » [Rapporté par Ibn Hamdân Al-Hambali dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici .

Moujâhid confirme que l’eau et le trône sont les premières créatures [rapporté par At-Tabari]

Sujet : L’eau est la première des créatures.

tafsir tabari   tafsir imam tabari   moujahid - eau première créature

Dans son célèbre tafsîr, l’Imâm At-Tabari a dit :

« حدثنـي مـحمد بن عمرو, قال: حدثنا أبو عاصم, قال: حدثنا عيسى, عن ابن أبـي نـجيح, عن مـجاهد, فـي قول الله: {وكانَ عَرْشُهُ علـى الـمَاءِ} قال : كانَ عَرْشُهُ علـى الـمَاءِ قبل أن يخـلق شيئا. »

« Moujâhid a dit au sujet de la parole de Allâh : {وكانَ عَرْشُهُ علـى الـمَاءِ} (wa kâna ‘Archouhou ‘ala l-Mâ-) [-soûrat Hoûd / 7-, qui signifie : « Et Son trône fût [créé] sur l’eau »] : Son trône fût [créé] sur l’eau avant qu’Il n’ait créé quoi que ce soit »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid Aboû Ja’far Mouhammad Ibnou Jarîr At-Tabari est un célèbre savant du Salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsîr connu sous le nom de « Jâmi’ou l-bayân fî ta-wîl al-Qour-ân» est très réputé.

  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit de lui : « At-Tabari est un Imâm moujtahid. Il a mémorisé plus de cent milles Hadîth. Il était similaire à l’Imâm Ach-Châfi’i et à l’Imâm Mâlik (que Allâh les agréé) »

– L’Illustre successeur des compagnons (tâbi’i), le Moufassir Moujâhid ibn Jabr Al-Makhzoûmi Al-Makki est né en 20 et est décédé en 102 de l’Hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a environ 1335 ans. Il était l’un des plus grands élèves de Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنه). Il est devenu également une référence dans la science de l’exégèse du Qour-ân (tafsîr).

– Ici, l’Imâm Moujâhîd confirme que l’eau et le trône existent avant tout le reste de la création.

– Cette citation de Moujâhid a également été rapportée par :

  • Le Hâfidh As-Souyoûti dans son tafsîr « Ad-Dourrou l-Manthoûr fi t-Tafsîri bi l-Ma-thoûr »;
  • Ibnou Abî Hâtim dans son tafsîr.

– Ainsi, l’avis retenu est que la première créature par l’existence est l’eau. Parmi les textes du Qour-ân et du hadîth confirmant cela :

  • Allâh ta’âlâ dit : { وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ} [Al-‘Anbiyâ / 30] (ce qui a pour sens) : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante ».
  • Allâh ta’âlâ dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allâh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Hadîth sahîh -authentique- rapporté de Al-Boukhâri et Al-Bayhaqi d’après ‘Imrân Ibnou l-Housayn]. Nous comprenons à travers ce hadîth que la création de l’eau a précédé celle du trône. Et ceci est confirmé par ce que mentionne Ibnou Hajar : « Ahmad et At-Tirmidhi ont rapporté, et At-Tirmidhi le déclare sahîh, du hadîth marfoû’ (c’est-à-dire qui remonte jusqu’au prophète) d’après Aboû Razîn Al-‘Ouqayli : « Certes l’eau fût créée avant le trône » »[Dans son livre Fat-hou l-Bârî et rapporté par Al-Qastallâni dans Irchâd As-Sârî et par le Mouhaddith Al-Ghoumâri dans son livre Qisasou l-Ambiyâ : Âdam ‘alayhi s-salâm]
  • Ibnou Hibbân a rapporté dans son sahîh, d’après Aboû Hourayrah qu’il a dit : « J’ai dit : Ô Messager de Allâh chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il a dit : « كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Toute chose a été créée à partir de l’eau ». Ce hadîth est confirmé comme étant sahîh. Et Ibnou Mâjah a rapporté semblable à cela dans ses sounan.
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsîr avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allâh n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau ».

– De parmi les savants qui ont confirmé que l’eau est la première des créatures :

  • Le compagnon Ibnou ‘Abbâs qui a dit : « Le trône de Allâh ta’âlâ était sur l’eau avant qu’Il ne crée autre chose, puis Il a créé [d’autres créatures], et la première de Ses créatures [après l’eau et le trône] fût le Qalam » [Rapporté par le Mouhaddith Aboû Bakr Al-Âjourri dans son livre Kitâbou ch-Charî’ah d’après Moujâhid]. Ibnou ‘Abbâs a dit également : « Le trône de Allâh ‘Azza wa jall était sur l’eau, et Il n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant de créer l’eau » [Rapporté par l’Imâm Al-Qastallâni dans Irchâd As-Sârî, d’après Ibn Jarîr et d’autres]
  • L’Imâm Moujâhid [voir ci-dessus]
  • L’Imâm Qatâdah a dit au sujet du verset {وكانَ عَرْشُهُ علـى الـمَاءِ} (wa kâna ‘Archouhou ‘ala l-Mâ-) [-soûrat Hoûd / 7-, qui signifie : « Et Son trône fût [créé] sur l’eau »] : «Ceci est le début de ce que Allâh a créé, avant qu’Il ne créé les cieux et la terre» [Rapporté par le Mouhaddith ‘Abdou r-Razzâq dans son tafsîr, ainsi que l’Imâm At-Tabari dans son tafsîr, Aboû Hâtim dans son tafsîr et autres qu’eux].
  • L’Imâm Ibnou Hibbân a dit après avoir mentionné le hadîth rapporté par Aboû Hourayrah, précédemment cité :  « Ce qu’il a visé c’est que toute chose est créé à partir de l’eau et la preuve de l’authenticité de cela est la parole de Al-Moustafâ (le prophète), étant donné qu’il a dit [ce qui a pour sens : ] « Toute chose a été créée à partir de l’eau » alors qu’il n’y avait pas encore de créature » [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Il (Allâh) a créé l’eau en premier, ou bien l’eau et ce qu’Il a voulu comme créature, sans origine et sans modèle précédant, puis Il en a fait l’origine des choses créées qui ont suivis » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât].
  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit : «La parole du prophète « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ » (kâna l-Lâhou wa lam yakoun chay-oun ghayrouh) indique qu’il n’y avait rien [de toute éternité] autre que Lui, ni eau, ni trône, ni autre qu’eux deux de parmi tout ce qui est autre que Allâh ta’âlâ. Et sa parole « وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (wa kâna ‘archouhou ‘ala l-mâ) signifie qu’ensuite Allâh a créé l’eau, puis qu’Il a créé le trône sur l’eau, puis Il a fait écrire toute chose sur la table préservée» [Dans son livre Tabyînou kadhibi l-Mouftarî].
  • L’Imâm Al-Qourtoubi Al-Mâliki a dit : « L’origine de toute les choses créées est l’eau » puis il cite comme preuve le hadîth d’Ibnou Hibbân et Ibnou Mâjah précédemment cité [Dans son tafsîr].
  • Le Chaykh Houçayn Charafou d-Dîn At-Tîbi a dit : « Allâh a indiqué par sa parole {وكانَ عَرْشُهُ علـى الـمَاءِ} (wa kâna ‘Archouhou ‘ala l-Mâ-) [qui signifie : « Et Son trône fût [créé] sur l’eau »] que l’eau et le trône étaient tout deux le début de la création de ce monde ». [Rapporté par Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni dans Fat-hou l-Bârî]
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi a dit : « Certes l’origine de toutes les créatures est l’eau » [Dans son tafsîr].
  • L’Imâm Al-Qastallâni a dit : « La parole du prophète “وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ” (wa kâna ‘archouhou ‘ala l-mâ) indique qu’ils sont tout deux (l’eau et le trône) les premières créatures car ils ont été créés avant tout autre chose. Et dans le hadîth d’Aboû Razîn Al-‘Ouqayli, qui est marfoû’ (dont la chaîne de transmission remonte jusqu’au prophète) d’après l’Imâm Ahmad et qui a été jugé sahîh (authentique) par At-Tirmidhi : l’eau a été créé avant le trône. […] Et d’après l’Imâm Ahmad, et Ibnou Hibbân dans son sahîh ainsi que Al-Hâkim dans son sahîh, d’après Aboû Hourayrah qui a dit : « J’ai dit : Ô Messager de Allâh chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il a dit : « كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Toute chose a été créée à partir de l’eau » et cela indique que l’eau est l’origine (asl) de l’ensemble des créatures et que l’ensemble des créatures ont été créé à partir de l’eau» [Dans son livre Irchâdou s-Sârî].
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumari a dit après avoir mentionné différent hadîth authentiques qui indique que l’eau est la première des créatures : « Il apparaît à travers ces différents hadîth que la première des créatures est l’eau, puis le trône, puis le Qalam » [Dans son livre Qisasou l-Ambiyâ : Âdam ‘alayhi s-salâm]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « L’eau est la première des créatures dans l’absolu.» [Dans son livre Riçâlatoun fî Boutlâni Da’wâ Awwaliyyati n-Noûri l-Mouhammadiyy].
  • Dans le livre « ‘Aqîdatou l-Mouslimîn» qui est un petit ouvrage de 50 questions-réponses sur la croyance, approuvé par la faculté des Fondements de la Religion (Ousoûlou d-Dîn) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charîf, il est dit : « Quelle est la première des créatures ?Réponse : La première des créatures, c’est l’eau.» [‘Aqîdah Al-Mouslimîn]

– Quant au hadîth connu sous le nom de « hadîth de Jâbir » dans lequel il est dit que la première créature serait la lumière du prophète (صلى الله عليه وسلم), il n’a pas de chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser, tout comme l’a mentionné le Hâfidh As-Souyoûti [Dans son recueil de Fatwâ Al-Hâwi li l-Fatâwi].

– D’autres savants spécialistes de la science du hadîth ont confirmé les propos de l’Imâm As-Souyoûti, et d’autres encore ont dit que les expressions même du hadîth, démontrent qu’il n’est pas à retenir. A ce sujet :

  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a composé un livre qu’il a nommé « Mourchidou l-Hâ-ir li Bayâni Wad’i hadîth Jâbir ». Ainsi, tout comme l’indique le titre de son livre, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri considérait ce hadîth mensonger (mawdoû’). Il a d’ailleurs explicité cela dedans en disant : « En résumé Il s’agit d’un hadîth mounkar, mawdoû’ (mensonger) qui n’a aucune origine dans les livres de la sounnah.».
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a également dit au sujet du hadîth de Jâbir : « Le fait d’attribuer la chaîne de transmission de ce hadîth à ‘Abdou r-Razzâq est une erreur, car il ne se trouve ni dans son mousannaf, ni dans son jâmi’, ni dans son tafsîr » [Dans son livre Mourchidou l-Hâ-ir li Bayâni Wad’i hadîth Jâbir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari après avoir mentionné les propos ci-dessus du Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri, les a confirmé en disant : « Il en est comme il l’a dit» [Dans son livre Riçâlatoun fî Boutlâni Da’wâ Awwaliyyati n-Noûri l-Mouhammadiyy].
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit également : « Le fait d’attribuer ce hadîth à Al-Bayhaqi n’est pas correct, et certains l’attribuent au mousannaf de ‘Abdou r-Razzâq, mais il ne se trouve pas dans son mousannaf, et ce qui se trouve dans son tafsîr est le contraire de cela. En effet, il a cité dedans que la première des choses entrées en existence est l’eau.» [Dans son livre Riçâlatoun fî Boutlâni Da’wâ Awwaliyyati n-Noûri l-Mouhammadiyy].
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit également : « Il s’agit d’un hadîth mawdoû’ (mensonger).» [Dans son livre Riçâlatoun fî Boutlâni Da’wâ Awwaliyyati n-Noûri l-Mouhammadiyy].
  • Le Hâfidh Ahmad Ibnou Siddîq Al-Ghoumari a dit : « Il s’agit d’un hadîth mawdoû’ (mensonger) […] il est composé d’expression faible et de sens rejetés.» [Dans l’introduction de son livre Al-Moughîr ‘Ala l-Ahâdithi l-Mawdoû’ah fi l-Jâmi’i s-Saghîr].
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a détaillé cela en disant : « Et s’il n’y avait dans ce hadîth que les termes « Allâh l’a créé de sa lumière avant toute chose » cela aurait suffit pour démontrer sa faiblesse d’expression, car il y a là une incohérence de parmi les plus extrême, en effet si on suppose que le pronom personnel « sa » dans « sa lumière » (min noûrihi) viendrait dans le sens d’une lumière créée par Allâh, alors cela viendrait contredire leur prétention, car selon cette supposition ce serait cette lumière là qui serait la première, et non la lumière de Mouhammad, au contraire la lumière de Mouhammad serait la seconde. Et si on suppose que l’attribution de cette lumière reviendrait à Allâh lui-même (c’est-à-dire prétendre que cette lumière serait une partie de Allâh) alors ça serait encore plus abominable et moche, car cela reviendrait à dire que Allâh serait composé, et le fait de dire que Allâh est composé fait partie des mécréances les plus laide, car il y a en cela l’attribution de l’entrée en existence à Allâh ta’âlâ » [Dans son livre Riçâlatoun fî Boutlâni Da’wâ Awwaliyyati n-Noûri l-Mouhammadiyy].
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit : « Quant au hadîth « Awwalou mâ khalaqa l-Lâhou Noûrou Nabiyyika Yâ Jâbir » , il a été mentionné par plus d’un auteur de la biographie prophétique et du Mawlid An-Nabawi, mais son attribution à ‘Abdou r-Razzâq et Al-Bayhaqi dans « Ad-Dalâ-il » est une attribution erronée, car il ne se trouve dans aucun de ces deux ouvrages, et As-Souyoûti a mentionné dans « Al-Hâwî » qu’il n’a pas de chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser. Et j’ajoute à cela qu’il s’agit d’un hadîth mensonger (mawdoû’) […] il s’agit d’un hadîth long comportant des faiblesses d’expressions, au point que quiconque le lira, saura qu’il est infondé. Il en est de même pour le hadîth  » Kountou noûran bayna yadayyi Rabbi qabla an yakhlouqa Âdam bi arba’ati ‘achara alfi ‘Âm » il est mensonger (mawdoû’) » [Dans son livre Qisasou l-Ambiyâ : Âdam ‘alayhi s-salâm]

– Quant au hadîth qui semble indiquer la primauté du Qalam, il s’agit d’une primauté relative. C’est-à-dire que le Qalam est la première créature après l’eau et le trône.

  • Le compagnon Ibnou ‘Abbâs a dit : « Le trône de Allâh ta’âlâ était sur l’eau avant qu’Il ne crée autre chose, puis Il a créé [d’autres créatures], et la première de Ses créatures [après l’eau et le trône] fût le Qalam » [Rapporté par le Mouhaddith Aboû Bakr Al-Âjourri dans son livre Kitâbou ch-Charî’ah d’après Moujâhid]
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar a dit à ce sujet : « La primauté du Qalam est par rapport à ce qui est autre que l’eau et le trône » [Dans son livre Fat-hou l-Bâri].
  • L’Imâm Al-Qastallâni a dit après avoir mentionné un hadîth : « Ce hadîth indique que le création du trône a précédé celle du qalam, qui écrit ce qui est prédestiné, et ceci est l’avis de la majorité » [Dans son livre Irchâd As-Sârî].
  • Le Chaykh Al-‘Ajloûni a dit : « Le plus authentique est que le trône fût créé avant le Qalam » [Dans son livre Kachfou l-Khafâ]
  • Le Mouhaddith  ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit après avoir confirmé que le Qalam a été créé après l’eau et le trône: « L’écriture a eu lieu après la création du trône sur l’eau, d’ailleurs cela est parvenu de manière explicite d’après ce que rapporte Ibn Châhîn dans « As-Sahâbah » d’après Nâfi’ Ibn Yazîd Al-Hamyari qu’un groupe du Yémen qui n’était pas des ach’ariyyîn sont venu au prophète (صلى الله عليه وسلم) et l’ont questionné concernant le début de la création, alors il a dit (ce qui a pour sens : ) «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’existe avec Lui de toute éternité, et Son trône fût créé sur l’eau, puis Il a créé le Qalam et Il a dit : « écrit ce qui a eu lieu » puis Il créa les cieux et la terre et ce qu’il y a dedans» Ceci est explicite concernant l’ordre d’entré en existence des créatures. Et ceci ne contredit pas ce qui fût rapporté [puis il cite le hadîth qui semble indiqué la primauté du Qalam], car la primauté du Qalam est par rapport à ce qui est autre que l’eau et le trône […] et rien d’autre n’est parvenu de manière authentique du prophète (صلى الله عليه وسلم) concernant l’ordre d’entré en existence des créatures » [Dans son livre Qisasou l-Ambiyâ : Âdam ‘alayhi s-salâm]

– Quant au hadîth « أول ما خلق الله العقل »; il n’est pas parvenu avec une chaîne de transmission confirmé comme le mentionne :

  • Le Hâfidh As-Saghâni [dans son livre Al-Mawdoû’ât]
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar [dans son livre Fat-hou l-Bâri] ;
  • Le Mouhaddith Al-Harari [dans son livre Riçâlatoun fî Boutlâni Da’wâ Awwaliyyati n-Noûri l-Mouhammadiyy].
  • Le Hâfidh Al-‘Irâqi qui le déclare mounkar tout comme le rapporte de lui le Hâfidh Az-Zabîdi [dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn]. Et le Hâfidh Al-‘Irâqi a dit également au sujet de ce hadîth : « At-Tabarâni le rapporte dans Al-Awsat d’après le hadîth de Aboû Oumâmah et Aboû Nou’aym du hadîth de ‘Â-ichah, par deux chaînes de transmissions toutes deux faibles (da’îf) »  [dans son takhrîj de Ihyâ-ou ‘ouloûmi d-Dîn]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri qui a dit : « Il s’agit d’un hadîth faible (wâhin) dans toutes ses chaînes de transmission, il n’est pas valable de le prendre en considération » [Dans son livre Qisasou l-Ambiyâ : Âdam ‘alayhi s-salâm]

– Consultez d’autres articles concernant le thème : « L’eau est la première des créatures » : ici

Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki met en garde contre Ibn Taymiyah : égaré qui égare (et sa déviation sur le divorce)

Sujet : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare – son égarement au sujet du divorce.

hachiyah as-sawi tafsir al jalalayn   mise en garde contre ibn taymiyya

Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn », lors de l’explication du verset :
{ فَإِنْ طَلَّقَهَا فَلاَ تَحِلُّ لَهُ مِنْ بَعْدُ} dont le sens en français est : {S’il l’a divorce [par trois fois] alors elle ne lui est plus licite} [verset 230 de Soûrat Al-Baqarah] le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit :

« أي طلقة ثالثة سواء وقع الاثنتان في مرة أو مرتين، والمعنى فإن ثبت طلاقها ثلاثًا في مرة أو مرات فلا تحل، كما إذا قال لها: أنتِ طالق ثلاثًا أو البتة، وهذا هو المجمع عليه. وأما القول بأن الطلاق الثلاث في مرة واحدة لا يقع إلا طلقة فلم يعرف إلا لابن تيمية من الحنابلة، وقد رد عليه أئمة مذهبه حتى قال العلماء: إنه الضال المضل، ونسبتها للإمام أشهب من أئمة المالكية باطلة»

« Si son divorce par trois fois est confirmé, qu’il est été prononcé en une fois ou en plusieurs, alors elle [l’épouse] ne lui est pas licite. Comme s’il lui avait dit : « tu es divorcé par trois fois » ou « définitivement », et cet avis fait l’objet de l’unanimité. Quant à l’avis selon lequel le divorce par trois en une seule fois ne compterait que comme un seul divorce, il n’est connu de personne sauf d’Ibn Taymiyah de parmi les Hambalites, et les Imams de son école lui ont répliqué à ce sujet, au point que les savants ont dit : Il (Ibn Taymiyah) est un égaré qui égare »

Informations utiles :
– Al-‘Allâmah (l’lillustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) le Chaykh Abou l-‘Abbâs Ahmad Ibnou Mouhammad As-Sâwi Al-Misri Al-Mâliki est né en 1175 en Egypte et il est décédé à Médine en 1241 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 200 ans. Son ouvrage « Hâchiyatou s-Sâwi » est un commentaire du tafsîr al-Jalâlayn.

– Ici, le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki dénonce l’un des nombreux sujets par lesquels Ibn Taymiyah s’est opposé à l’unanimité des musulmans. Il s’agit de son reniement de l’effectivité du divorce triple prononcé en une seule fois.

– Et il mentionne également que les savants de l’Islâm considèrent Ibn Taymiyah comme un égaré qui égare. Parmi les savants qui ont confirmé cela :

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

Qu’est-ce que le divorce triple ? Le divorce triple est un divorce effectif, qu’il soit prononcé en une même expression ou en des temps séparé. Ainsi :

  • Si l’époux dit à son épouse « tu es divorcée, tu es divorcée, tu es divorcée » sans avoir eu l’intention d’insister sur le premier divorce, ce sera un divorce triple. En revanche, s’il avait eu l’intention d’insister sur le premier divorce, ce n’est pas compté comme un divorce triple mais compté comme un seul divorce.
  • Si l’époux dit à son épouse « tu es divorcée trois fois », elle sera divorcée d’un divorce triple. 
  • même s’il a dit : « tu es divorcée » en ayant eu l’intention du divorce triple, il est compté comme un divorce triple.

Ainsi, cette femme ne lui sera licite après un divorce triple que si elle se marie avec un autre époux après lui, après avoir passé la période d’attente poste-maritale du premier et après avoir passé la période d’attente poste-maritale du deuxième époux et qu’elle consomme le mariage avec ce second époux.

– Mais selon Ibn Taymiyah, le divorce triple ne compte que comme un seul divorce. Ainsi selon lui, si l’époux dit à sa femme « tu es divorcée trois fois » ou bien « tu es divorcée, tu es divorcée, tu es divorcée » sans avoir eu l’intention d’insister sur le premier divorce, alors cela ne compte que comme un seul divorce selon sa prétention.

– Il s’agit pourtant d’un sujet faisant l’objet de l’unanimité (ijmâ’) de la communauté. Parmi les savants qui ont rapporté cette unanimité :

  • L’Imâm Moujtahid Mouhammad Ibnou Haçan Ach-Chaybâni, après avoir mentionné qu’Ibnou ‘Abbâs a confirmé à un homme qui avait divorcé sa femme de trois divorces, qu’elle ne lui est plus licite, il a dit : «Et c’est cet avis que nous prenons, et il s’agit de l’avis d’Aboû Hanîfah, et la parole de l’ensemble des savants, il n’y a pas de divergence à ce sujet» [Dans son livre Al-Âthâr] ;
  • L’Imâm Moujtahid Ibnou l-Moundhir [Dans son livre Al-Ijmâ’] ;
  • Le Qâdi Abou l-Walîd Al-Bâji Al-Mâliki a dit : « Celui qui a prononcé le divorce triple en une expression alors cela compte comme trois divorces, et c’est ce qu’à dit une jamâ’ah de fouqahâ, et le Qâdî Aboû Mouhammad a cité dans son « ichrâf » que certains innovateurs le considéraient comme un seul divorce […] et la preuve de notre position est l’unanimité (ijmâ’) des compagnons car cela a été rapporté d’Ibnou ‘Oumar, de ‘Imrân Ibnou Housayn, de ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mas’oûd, d’Ibnou ‘Abbâs, d’Aboû Hourayrah et de ‘Â-ichah que Allâh les agrée, et il n’y a pas de divergence chez eux » [Dans son livre Al-Mountaqâ Charh Al-Mouwattâ]
  • L’Imâm Ibnou Rouchd Al-Jadd Al-Mâliki, après avoir lui même confirmé que celui qui divorce sa femme d’un divorce triple en une seule expression, alors elle est divorcée par trois fois, il a dit : «Il s’agit de la voie (madh-hab) de tout les fouqâha et de l’ensemble des savants » [Dans son livre Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât] ;
  • Le grand-père d’Ibn Taymiyah, le Chaykh Abou l-Barakât Majdou d-Dîn ‘Abdou s-Salâm Al-Hambali, après avoir mentionné plusieurs citations de compagnons sur ce sujet, a dit : «Et tout cela prouve qu’à leur unanimité, le divorce triple en une seule expression est effectif» [Dans son livre Al-Mountaqâ] ;
  • Le Chaykh Al-Mardâwi Al-Hanbali a dit : «Il s’agit de l’avis des quatres Imâms (c’est-à-dire d’Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i et Ahmad)» [Dans son livre Al-Insâf]
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-Asqalâni qui mentionne que cette unanimité était déjà connu et apparente depuis l’époque de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb, en disant : « En résumé, ce qui est advenu concernant cette question est identique à ce qui est advenu concernant la question du mariage temporaire. Je fais allusion par cela à la parole de Jâbir : « C’était une pratique qui existait à l’époque du Prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam), d’Abôu Bakr et au début du califat de ‘Oumar. » Il a dit : « Puis ‘Oumar nous l’a interdit et nous nous en sommes abstenus. » L’avis prévalent sur ces deux questions est que le mariage temporaire est interdit et que trois divorces sont effectifs (lorsque l’on prononce trois divorces en une seule fois) à cause du l’unanimité (ijmâ’) qui s’est établi sur cela à l’époque de ‘Oumar, et il n’a pas été rapporté que quiconque ait contredit ‘Oumar sur l’une de ces deux questions. Leur consensus indique donc l’existence d’un texte abrogeant, même si cela était caché à certains d’entre eux avant cela jusqu’à ce que finalement cela leur apparaisse à tous à l’époque de ‘Oumar. Donc celui qui divergera après cela rejettera l’unanimité (ijmâ’). La grande majorité est d’avis que l’on ne prend pas en compte celui qui émettra un avis divergent après qu’il ait eu consensus (ittifâq). » [Fat-hou l-Bâri] ;
  • L’Imâm Ibnou Noujaym Al-Hanafi qui a dit : « Il n’y a pas besoin de s’occuper à chercher des preuves pour réfuter l’avis de celui qui conteste le caractère effectif de trois divorces parce que cela va à l’encontre de l’unanimité (ijmâ’) comme il a été mentionné dans le livre al-mi’râj. C’est pour cela que les savants ont dit que si un juge valide que trois divorces en une seule fois ne correspondent qu’à un seul, son jugement ne sera pas appliqué, car c’est une question où il n’est pas permis de faire un ijtihâd car c’est une contradiction (de l’unanimité) et non une divergence. »[Dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq tome 3 p.418]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki qui a dit : «  Ibnou ‘Abdi l-Barr et d’autres ont rapporté l’unanimité (ijmâ’) concernant le caractère effectif de trois divorces pour celui qui les auraient prononcés. Et il est rapporté dans al-Irtichâf (du Chaykh Al-Wancharîssi Al-Mâliki) que certains innovateurs ont dit que cela n’aurait la valeur que d’un seul divorce. ». [Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki [voir scan ci-dessus] ;
  • Et beaucoup d’autres.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Mais Ibn Taymiyah est connu pour son opposition à l’unanimité des musulmans. A ce sujet :

  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Le Docteur Mouhammad ‘Abdou l-Fadîl Al-Qoûsi Al-Azhar a listé les nombreux égarements d’Ibn taymiyah [Site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]

– D’autres savants ont réprimandé Ibn Taymiyah sur son innovation concernant le divorce. Parmi eux :

  • Le Hâfidh Aboû Sa’îd Al-‘Alâ-i, tout comme le rapporte le Hâfidh et Historien Chamsou d-Dîn Ibnou Toûloûn en disant : « Il (c’est à dire le Hâfidh Al-‘Alâ-i) a mentionné les sujets sur lesquels s’est singularisé Ibnou Taymiyah, qu’il s’agisse des fondements de la croyance ou d’autres sujets parmi lesquels il a tantôt contredit l’unanimité des jurisconsultes et tantôt contesté l’avis qui prévaut dans les écoles. Parmi cela […] il a dit que le divorce par trois ne comptait que pour un seul alors qu’il avait rapporté auparavant que les musulmans étaient unanimes sur le fait qu’il s’agissait de trois divorces successifs et que celui qui contredisait cela devenait apostat. Et pourtant, il a statué par la suite contrairement au consensus et a ainsi berné un grand nombre de gens.» [Dans son livre Dhakâ-irou l-Qasr]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Et ce qui est connu de lui (ibn taymiyah) et de ses disciples, c’est que le divorce par trois est comptabilisé comme un ». [dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit également : « Le sept du mois de safar de l’année 718, le sultan décréta l’interdiction de la fatwâ émise par Ibnou Taymiyah sur la question du divorce et ordonna la constitution d’une assemblée à Dārou s-Sa’âdah à laquelle assistèrent nombre de juges et de spécialistes du droit. Ils interrogèrent alors Ibnou Taymiyah quant aux fatwâ qu’il avait émises sur la question du divorce. Ils lui rappelèrent aussi qu’ils lui avaient déjà interdit cela et qu’il avait persisté malgré tout, faisant fi du décret émis par le sultan dans ce sens et sans tenir compte non plus des arrêts prononcés par les gouverneurs pour l’en empêcher. Mais Ibnou Taymiyah nia toutes ces accusations en bloc. Alors cinq individus motivés pour témoigner s’avancèrent et confirmèrent qu’Ibnou Taymiyah leur avait rendu ce jugement après qu’il lui avait été interdit de le faire. Ibnou Taymiyah nia les faits une fois de plus et se résolu fermement à nier encore et encore. Ibnou Toulaych s’avança alors accompagné de plusieurs témoins et affirmèrent qu’il avait rendu ce jugement dans le jardin d’Ibnou Manjâ à un boucher du nom de Qamar Mousalmâni. On dit alors à Ibnou Taymiyyah de s’engager par écrit à ne plus rendre de jugement qu’il s’agisse de celui-ci ou de tout autre. Ibnou Taymiyah s’exécuta ; il écrivit de sa main qu’il s’engageait à ne plus rendre ce jugement mais s’abstenu d’ajouter « ou de tout autre ». Naĵmou d-Dîn ibnou Sasrâ lui dit alors : « Je te condamne à être incarcéré dans une prison » ». [dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki qui a composé trois épîtres pour répliquer à Ibn Taymiyah sur le sujet du divorce.
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Durant le mois de Ramadân de l’an 719, les gens s’insurgèrent contre lui à cause de ses dires relatifs à la question du divorce ; son interdiction de donner des fatwas fut alors confirmée. Puis au mois de rajab de l’année suivante il fut à nouveau interrogé par une assemblée de savants et emprisonné dans la citadelle ». [Dans son livre Ad-Dourarou l-Kâminah]
  • L’historien Ibnou l-Wardi a dit : « Au mois de Joumâda l-âkhirah de l’an 718, le sultan émit un décret interdisant Ibnou Taymiyah de donner des fatwa et cela relativement à la question du divorce par serment. Un conseil fut tenu pour cela à la suite duquel cette interdiction fut criée publiquement. Et j’ajoute qu’après cette interdiction et cette criée publique, quelqu’un m’apporta une fatwa dans laquelle il était question d’un homme qui avait divorcé son épouse trois fois par une seule formule durant sa période inter menstruelle ou par plusieurs formules répétées au cours de différentes périodes inter menstruelles avant même qu’il ne la reprenne ou qu’elle parvienne au terme du délai d’attente avant remariage. [Dans cette fatwa] il était écrit : « En cela il y a deux avis juridiques ; le plus vraisemblable d’entre eux est que cela ne compte que pour un seul divorce même s’il a prononcé un autre divorce après l’avoir reprise ou qu’il l’épouse à nouveau par un nouvel acte de mariage. Ce divorce est compté puisqu’il était licite. De même le troisième divorce qui intervient après une reprise ou un nouvel acte de mariage, il est licite, par conséquent il est pris en compte. Et cette femme ne lui redevient licite que par un mariage religieux et non pas par un mariage « tahlîl ». Allah sait plus que tout autre ». En dessous, Ibnou Taymiyah a écrit de sa propre main : « Ceci est transcrit de ma parole. Signé Ahmad Ibnou Taymiyah ». Et il a autorisé plusieurs autres choses que cela sur la question du divorce auxquelles les savants n’ont prêté aucune attention et vers lesquelles aucun savant ne s’est orienté ». [Dans son livre Târîkh Ibnou l-Wardi]
  • Salâhou d-Dîn As-Safadi (l’élève d’Ibn Taymiyah et de Taqiyyou d-Dîn As-Soubki) a dit : « Le mardi 19 du mois de Ramadân de l’an 719, les fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) ainsi que les juges furent rassemblés autour du gouverneur Sayfou d-Dîn Tankar. On leur lu la missive du sultan et plus particulièrement le passage relatif au Chaykh Taqiyyou d-Dîn (Ibn Taymiyah) à cause de ses fatwas sur la question du divorce. Il fut alors blâmé et se vit interdire d’émettre des jugements. Et l’assemblée se sépara sur la confirmation de cette interdiction. Puis le jeudi 22 du mois de rajab de l’an 720 une assemblée fut à nouveau convoquée à Dârou s-Sa’âdah. Il (Ibn Taymiyah) fut interrogé à plusieurs reprises sur ses propos relatifs à la question du divorce et fut à nouveau blâmé. Il fut alors incarcéré dans la citadelle de Damas » [Dans son livre A’yânou l-‘asr wa a’yoûnou n-nasr]
  • L’Imâm Mouhammad Al-Khatîb Ach-Chirbîni Ach-Châfi’i a dit :  « Remarque : la parole de l’auteur (c’est-à-dire de l’Imâm An-Nawawi) fait comprendre que les trois divorces sont effectifs lorsqu’ils sont réunis (en une seule parole), et c’est à cet avis que se sont limités les Imâms. Il est rapporté de Hajjâj Ibn Arta-ah, d’un groupe de Chiites et des zâhirites que cela ne comptera seulement que comme un divorce. Et parmi les tardifs, quelqu’un dont on ne fait pas cas (Ibn Taymiyah) a également choisi cet avis et a donné cette fatwâ, que seuls ceux que Allâh a égarés ont suivi. » [Dans son commentaire du Minhâj de l’Imâm An-Nawawi intitulé Moughni Al-Mouhtâj tome 4 p.502]
  • L’historien Ibnou Châkir Al-Koutoubi mentionne qu’un décret fût composé à l’égard d’Ibn Taymiyah, puis confirmé par le vice-sultan, dans lequel il est dit : « Et si jamais, de votre haut rang, vous confirmez le décret sur lequel nous nous sommes accordés au sujet d’Ibnou Taymiyah cela induit l’interdiction pour tout autre d’emprunter la même voie que lui, de rendre ce genre d’avis ou de les suivre, qu’il s’agisse de ceux relatifs au divorce ou de ses autres fatwâ inédites.» [Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Il est rapporté de certains innovateurs qu’il [c’est-à-dire le divorce triple prononcé en une seule expression] ne compterait que comme un seul divorce, et Ibn taymiyah est célèbre pour avoir dit une telle chose. Certains Imams Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]

  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Abou l-Haçan a rapporté que Ibnou l-‘Arabi a dit : « je n’ai jamais égorgé de ma main un poulet, mais si je trouve quelqu’un qui rejette le fait que la femme soit divorcée trois fois (lorsque son mari a prononcé la triple formule de divorce en une seule fois), je l’égorgerai de mes propres mains. » C’est une exagération de sa part afin que l’on s’écarte de cela. Et il est réputé que ceci est l’avis d’Ibn Taymiyah. Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations ». [Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : «Quant à sa contradiction (à Ibn taymiyah) de l’unanimité concernant le jugement du divorce, elle fait partie des choses qui sont connu à son sujet et pour lesquelles il a été incarcéré» [Dans son livre Maqâlâtou s-Sounniyyah fî Kachi d-Dalâlâti bni Taymiyah]

– Cet égarement d’Ibn Taymiyah au sujet du divorce a été repris par son élève Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah, comme en témoigne Ibn Kathîr, qui a dit de lui : « Il (Ibnou l-Qayyim) s’entêtait à diffuser l’avis d’Ibnou Taymiyah sur la question du divorce, ce qui conduit le juge Taqiyyou d-Dîn As-Soubki et d’autres à répliquer par de longs exposés d’éclaircissements. » [Dans son livre Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]

– Et il a également été repris par les leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Parmi eux :

  • Ibn Bâz (wahhabite) qui a dit : « L’avis considérant cela comme une seule répudiation […] il s’agit du choix adopté par Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyim et c’est d’ailleurs l’avis juridique que je donne »  [Dans le livre Fatâwa l-Mar-ati l-Mouslimah p733]
  • Al-Albâni (wahhabite) qui a dit : « Le divorce prononcé trois fois en une seule assise revient à un seul divorce […] c’est l’avis utilisé par Ibn Taymiyah et Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah » [Dans un enregistrement audio]
  • Mouhammad ‘Ali Ferkous (wahhabite) qui a dit : « La question de la répudiation émise trois fois en même temps est une question au sujet de laquelle moult textes ont été rapportés. Elle est longue et complexe, et le débat qu’elle a suscité est très ancien. Cependant, l’opinion la plus soutenue par les preuves et la plus valable concernant cette question est celle qui est adoptée par ceux qui disent que la triple répudiation exprimée (proférée) d’un seul coup, en un seul mot ou en plusieurs mots, sans que la femme n’observe un délai de viduité puis retourne à son mari, est considérée comme une seule répudiation. Cette opinion est adoptée Ibn Taymiyya et par son élève Ibn Al-Qayyim.» [Dans ses Fatâwâ : 812]
  • Mouhammad ‘Ali Ferkous (wahhabite) confirme ses propos en disant : « Les opinions des savants diffèrent sur la question de la triple répudiation prononcée en une seule parole. La plus correcte et la plus prépondérante des opinions est que ce genre de répudiation est considéré comme une seule répudiation révocable […] c’est l’avis adopté par Ibn Taymiyah et son élève Ibn Al-Qayyim. » [Dans ses Fatâwâ : 751]

– Cela nous montre bien une fois de plus que l’appellation de « salafi » que s’attribuent les wahhabites est mensongère, car ils rejettent la voie des gens du salaf pour s’attacher aveuglement aux avis innovés d’Ibn Taymiyah. Le Hâfidh Ibnou Rajab Al-Hanbali a dit : « Sache qu’il n’est confirmé d’aucun compagnons, ni d’aucun successeur des compagnons (tâbi’i), ni d’aucun Imâm du Salaf dont la parole est prise en considération pour des fatwâ qui concerne le halâl et le harâm, quelque chose de clair comme quoi le divorce par trois, après la consommation du mariage, ne compterait que comme un seul divorce s’il a été prononcé en une seul fois» [Bayân Mouchkil al-Ahâdîth al-Wâridah fî anna t-Talâq ath-Thâlith Wâhidah]

– De même leur revendication d’appartenance à l’école Hambalite est également un mensonge manifeste, du fait que cet avis est rejeté dans l’école de l’Imâm Ahmad Ibnou Hambal. En effet :

  • Le Chaykh Al-Mardâwi Al-Hambali a dit : « Et s’il la divorce trois fois en une seule parole alors qu’il ne l’avait au préalable jamais divorcé puis reprise, elle sera divorcée trois fois, même s’il n’en a pas l’intention, selon l’avis correct de l’école. Il (l’Imâm Ahmad) a souvent mentionné cela, et c’est l’avis des savants de l’école (al-as-hâb), ou plus précisément celui des quatre imâms, que Allâh leur fasse miséricorde, et de leurs adhérents dans leur globalité.» [Dans son livre Al-Insâf]
  • Le Chaykh Jamâlou d-Dîn Ibnou ‘Abdi l-Hâdî Al-Hambali a dit : « Le divorce par trois fois, compte pour trois, et ceci est l’avis correct dans l’école [Hambalite]. Ainsi elle ne lui est plus licite jusqu’à ce qu’elle épouse un autre, et cet avis est confirmé dans la plupart des livres des compagnons de l’Imâm Ahmad, comme « Al-Khiraqi », « Al-Mouqni' », « Al-Mouharrar », « Al-Hidâyah » et autres qu’eux » [Dans son livre As-Sayrou l-Hath-thi ilâ ‘ilmi t-Talâqi th-Thalâth]
  • Le Chaykh Al-Bouhoûti Al-Hambali a dit : « Quant à celui qui divorce sa femme par trois divorces en une seule fois, les trois divorces seront effectifs, et elle lui sera interdite jusqu’à ce qu’elle se remarie avec un autre homme, que cela (c’est-à-dire le divorce par trois fois) ait eu lieu avant la consommation du mariage ou après. » [Dans son livre Rawdou l-Mourabbi’]
  • Et rappelons que le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les Imâms de son école (c’est-à-dire l’école Hambalite) lui ont répliqué (c’est-à-dire à Ibn Taymiyah) sur ce sujet (c’est-à-dire concernant son avis infondé sur le divorce par trois) » [Voir ci-dessus]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’Ijmâ’ dans plus de 60 points, et lui qui prétendait être hanbalite, il a contredit dans 23 points de croyance l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, le Salaf.». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]

– Ainsi, tout cela confirme qu’Ibn Taymiyah est bien un égaré qui égare, car en plus de s’être égaré lui-même en s’opposant à l’unanimité, il a égaré d’autres personnes que lui, comme son élève Ibnou l-Qayyim et ses suiveurs aveugles, les wahhabites.

– Sachez également qu’Ibnou Taymiyah a contredit l’unanimité sur trois sujets concernant le divorce :

  • Premièrement : le divorce triple et c’est l’objet de cet article.
  • Deuxièmement : il a prétendu que le fait de jurer de divorcer ou bien le divorce conditionné ne serait pas pris en compte. Le divorce conditionné, c’est comme le fait qu’un homme dise à sa femme « si tu sors de la maison tu es divorcée » et que la femme sorte de la maison.
  • Troisièmement : il a prétendu que le fait de divorcer une femme ayant ses menstrues n’est pas pris en compte.

– Le fait de diffuser et de mettre en pratique les avis innovés d’Ibn Taymiyah, comme le font de nos jours les wahhabites, est un appel manifeste à la fornication, car le résultat de tout cela est que la femme restera avec un homme qui n’est plus son mari et qu’elle continuera à avoir des rapports intimes avec lui, des rapports qui sont en réalité de la fornication.

– Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a également dénoncé la mouvance sectaire wahhabite, dans ce même ouvrage, en disant : « les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz [Région correspondant de nos jours à une partie de l’Arabie Saoudite] qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]

– Articles à consulter : 

Le compagnon Bilâl voyagea pour visiter la tombe du prophète et y frotta son visage

Sujet : La visite de la tombe du prophète et le tabarrouk.

wafa al wafa - as-Samhoudi   Le compagnon Bilal visite la tombe du prophète

Dans son livre « Wafâ-ou l-Wafâ bi Akhbâr Dâr Al-Moustafâ », le Chaykh As-Samhoûdi a dit :

« و تقدم أيضا أن بلالا رضي الله تعالى عنه لما قدم من الشام لزيارة النبى صلى الله تعالى عليه وسلم أتى القبر فجعل يبكى عنده ويمرغ وجهه عليه .واسناده جيد كما سبق  »

« [le grand compagnon] Bilâl (رضي الله تعالى عنه) lorsqu’il est venu du Châm pour visiter le prophète (صلى الله تعالى عليه وسلم ), il est venu à la tombe et s’est mis à pleurer auprès d’elle, et il y frotta son visage dessus. Et sa chaîne de transmission [de ce récit] est bonne (jayyid) comme cela a été dit précédemment. »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Chaykh Noûrou d-Dîn ‘Ali Ibn Ahmad As-Samhoûdi Al-Haçani est né en 844 en Egypte et il est décédé en 911 de l’Hégire (رحمه الله) à Médine, c’est-à-dire il y a environ 530 ans. Il était du madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i.

  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit à son sujet : « En résumé il est une personne honorable, maîtrisant de nombreuses sciences et qui se distingue dans la jurisprudence (fiqh) et les deux fondements (‘Ilmou l-Kalâm et Ousoûlou l-Fiqh)» [Ad-Daw-ou l-Lâmi’]
  • Ibnou ‘Imâd a dit de lui : « Le savant, le Moufti, l’enseignant, l’historien de Médine l’illuminée, le Chafi’ite, l’Imâm, le modèle (Qoudwah)» [Chadharâtou dh-Dhahab]

– Ici, il mentionne l’histoire de la visite de Bilâl Al-Habachi (رضي الله عنه) auprès du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il y a deux points à bien observer :

  • Bilâl (رضي الله عنه) a voyagé depuis le Châm (actuelle Syrie) dans le but d’aller visiter le prophète.
  • Lorsqu’il est arrivé à la tombe, Bilâl (رضي الله عنه) y frotta son visage.

– Ce récit au sujet de la visite de Bilâl Ibnou Rabâh (رضي الله عنه) a été rapporté par :

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açakir d’après Abou d-Dardâ (رضي الله عنه) avec une chaîne de transmission (isnâd) jayyid (bonne) ;
  • Le Chaykh ‘Ali ‘Izzou d-Dîn Ibnou l-Athîr dans son livre Açadou l-Ghâbah fî Ma’rifati s-Sahâbah ;
  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm ;
  • L’Imâm Al-Fayroûzabâdi dans son livre As-Silâtou l-Bichar ;
  • Adh-Dhahabi dans As-Siyar ;

– L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « De parmi ceux, au sujet desquels il a été rapporté cela [le voyage pour visiter le prophète à sa tombe], de parmi les compagnons, il y a Bilâl Ibn Abî Rabâh, le Mou-adh-dhin du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم), il a voyagé depuis le Châm jusqu’à Médine pour visiter sa tombe (صلى الله عليه وسلم), et nous rapportons cela avec une chaîne de transmission jayyid (bonne) jusqu’à lui. Et de parmi ceux qui ont rapporté cela il y a le Hâfidh Abou l-Qâçim Ibn ‘Açâkir, par la chaîne de transmission que l’on va mentionner, et a rapporté cela également le Hâfidh Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Ghaniyy Al-Maqdiçi dans « Al-Kamâl » lors de la biographie de Bilâl […], et parmi ceux qui ont rapporté cela, il y a aussi le Hâfidh Abou l-Hajjâj Al-Mizzi » [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a confirmé cela en disant : « Il est parvenu par le biais d’une chaîne de transmission jayyid (bonne) que Bilâl (رضي الله عنه)  a voyagé du Châm jusqu’au messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) pour le visiter» [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]

– Les savants du hadîth ont dit que le hadîth jayyid est soit de l’ordre du Sahîh (authentique) ou bien du Haçan (bon).

– Cette visite de Bilâl (رضي الله عنه) auprès de la tombe du prophète s’est déroulé durant le Califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه). Pourtant, ni ‘Oumar (رضي الله عنه), ni aucun autres compagnons n’a blâmé Bilâl (رضي الله عنه) pour son voyage qui était dans l’objectif de visiter le prophète (صلى الله عليه وسلم), ni pour le fait qu’il ait frotté son visage sur la tombe.

– Parmi les preuves du caractère recommandé de la visite de la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم), il y a le hadîth sahîh (authentique) :

« من زار قبري وجبت له شفاعتي »

[ce qui a pour sens ] : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession ».

– Ce Hadîth est rapporté par un grand nombre de Houffâdh (spécialistes de la science du Hadîth). Parmi eux il y a :

  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni ;
  • Le Hâfidh Al-Bazzâr ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi ;
  • Al-Qâdi ‘Iyâd [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Et autres.

Parmi les savants qui ont authentifié ce Hadîth, il y a :

  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Le Hâfidh Al-‘Alâ-i ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti ;
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi ;
  • Le Hâfidh As-Samhoûdi ;
  • et beaucoup d’autres. Adh-Dhahabi a été en accord avec eux.

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité, tout comme l’ont mentionné de nombreux autres savants. Parmi eux :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit : « La visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه).» [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est recommandé (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah» [Dans son livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatre et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– Malgré cela Ibnou Taymiyah et ses adeptes ont rejeté la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour suivre leur passion. En effet Ibnou Taymiyah a contredit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en interdisant la visite de sa tombe. Les savants lui ont vivement répliqué. Pour plus d’informations, consultez cet article : Ibnou Taymiyah interdit de rendre visite au prophète.

– De même, le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dénonce Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite) qui déclarait mécréant ceux qui visitent la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Dans son livre Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah].

– Voir d’autres articles concernant la visite de la tombe du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : ici.

– Ainsi, il est mentionné dans le récit que Bilâl (رضي الله عنه) frotta son visage sur la tombe du prophète. Nous disons que Bilâl (رضي الله عنه) n’a fait cela que par recherche des bénédictions (tabarrouk).

– Ce hadîth fait partie des nombreux textes qui nous montrent que les compagnons autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par les traces du prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Juste après cette citation, le Chaykh As-Samhoûdi rapporte que Fâtimah, la fille du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est partie rechercher des bénédictions en se rendant sur la tombe de son père, le prophète de Allâh (صلى الله عليه وسلم) et qu’elle mit de la terre de la tombe sur ses yeux. [Dans son livre Wafâ-ou l-Wafâ]

– Il a également été rapporté que Asmâ (رضي الله عنها) la fille de Aboû Bakr, trempait la joubbah du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans l’eau et recherchait la guérison par elle [Rapporté par Mouslim].

  • L’Imâm An-Nawawi (رحمه الله) a dit : « Il y a dans ce hadîth une preuve sur la recommandation de pratiquer le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par les traces (âthâr) des vertueux et par leurs vêtements » [Dans son commentaire du Sahîh Mouslim]

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allâh ta’âlâ qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc. Donc le tabarrouk n’est pas une adoration d’autre que Allâh comme le considèrent à tord certains ignorants.

– ‘Abdou l-Lâh ibnou Ahmad (le fils de l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) a dit : « J’ai vu mon père (l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela. Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle. » [Rapporté par Adh-Dhahabi]

– ‘Abdou l-Lâh Ibn Ahmad Ibn Hambal a dit également : « Je l’ai interrogé (c’est-à-dire son père, l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal) à propos de quelqu’un qui touche le minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) en faisant le tabarrouk (la recherche de bénédiction), en le touchant et en l’embrassant, et qui fait la même chose auprès de la tombe ou ce qui est du même ordre en visant par là le rapprochement de l’agrément de Allâh ‘azza wa jall. Il m’a répondu : il n’y a pas de mal en cela (lâ ba-sa bidhâlik)» [Dans le livre Al-‘Ilal wa Ma’rifatou r-Rijâl]

– Adh-Dhahabi a confirme cela en disant « Il fut rapporté que ‘Abdou l-Lâh demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela ».» [Dans son livre Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Le Calife ‘Oumar Ibn ‘Abdi l-‘Azîz a demandé à ce que soit enterré avec lui l’un des cheveux du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) qu’il avait avec lui, et également l’un de ses ongles. Il disait : “si je meurt alors mettez-les dans mon linceul”, et c’est ainsi qu’ils ont fait » [Dans son livre Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]

– Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Sachez que les compagnons, que Allâh les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (صلى الله عليه وسلم) au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours. » [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqîm]

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk : ici.

L’Imâm An-Nawawi explique ce qu’est le soufisme (tasawwouf)

Sujet : Qu’est-ce que le soufisme (tasawwouf) ?

al maqasid an-Nawawi   An-Nawawi soufisme tasawwouf

Dans son livre « Al-Maqâsid », l’Imâm An-Nawawi a dit :

« أصول طريق التصوف خمسة: تقوى الله في السر والعلانية، واتباع السنة في الأقوال والأفعال، الإِعراض عن الخلق في الإِقبال والإِدبار، الرضى عن الله في القليل والكثير، والرجوع إِلى الله في السراء والضراء  »

 « Les fondements de la voie du soufisme (tasawwouf) sont au nombre de cinq : Faire preuve de piété envers Allâh, en public comme en privé ; suivre la Sounnah dans les œuvres et les paroles ; s’écarter des futilités des gens et ne pas avoir recours à eux (les gens futiles) ; être satisfait de Allâh, qu’Il t’accorde peu ou beaucoup ; s’en remettre toujours à Allâh dans les moments heureux comme dans les épreuves. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici, l’Imâm An-Nawawi aborde un chapitre consacré au soufisme. Nous remarquons qu’à aucun moment il ne décrit le soufisme comme étant quelque chose de blâmable ou comme étant une secte. Au contraire, il en fait l’éloge en disant que les fondements du soufisme sont :

  • Faire preuve de piété à l’égard de Allâh, que l’on soit seul ou en public ;
  • L’attachement à la Sounnah dans les actes et les paroles ;
  • S’éloigner des gens futiles ;
  • Se satisfaire de Allâh, qu’il nous accorde beaucoup ou peu ;
  • S’en remettre constamment à Allâh, que l’on soit heureux ou dans une difficulté.

– Le soufisme fait partie intégrante du sunnisme. Et de nombreux savants de référence comme l’Imâm An-Nawawi étaient des Soufis.

– Dans le célèbre hadîth, connu sous le nom du hadîth de Jibrîl, le prophète  (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné qu’il y a dans la religion : Al-Islâm, Al-Îmân et Al-Ihçân :

  • Al-Islâm dans ce hadîth désigne les 5 principaux devoirs, tout comme le prophète  (صلى الله عليه وسلم) l’a expliqué, à savoir : la prononciation des deux témoignages, la prière, la zakât, le jeûne et le pèlerinage. C’est-à-dire qu’il s’agit ici d’application des lois (fiqh). Et il y a dans le sunnisme quatre principales écoles de fiqh (madh-hab) qui sont les écoles : Hanafite, Malikite, Chafi’ite et Hambalite.
  • Al-Îmân, c’est-à-dire la foi. Il s’agit ici des sujets liés à la croyance. Et il y a dans le sunnisme deux principales écoles dans la ‘aqîdah (croyance) : les écoles Ach’arite et Matouridite.
  • Al-Ihçân, que le prophète a définit en disant [sens en français : ] « C’est que tu adores Allâh comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, certes, Lui te voit ». L’Imâm Ibnou Daqîq Al-‘Îd a commenté cela en disant : « Cette partie du hadîth revient au fait de parfaire les adorations en prenant en compte les droits de Allâh et en se surveillant soi-même pour Allâh et en gardant à l’esprit l’éminence de Allâh et Sa glorification au moment des adorations.» [Charh Arba’în An-Nawawiyyah] Et c’est justement cela dont traite la science du Soufisme (tasawwouf).

– Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi a dit dans son explication du matn d’Ibnou ‘Âchir : « Il (Ibnou ‘Âchir) a informé que son ouvrage en vers (nadhm) comporte les sujets importants des trois sciences qui sont la croyance, la jurisprudence et le soufisme (tasawwouf) et qui se rapportent aux trois catégories de la religion qui sont Al-Îmân, Al-Islâm et Al-Ihçân » [Dans son livre Hablou l-Matîn].

– Ainsi, si nous observons la voie des grands savants Sunnites, nous remarquons qu’ils adhèrent à une école de croyance, une école de fiqh (jurisprudence) et qu’ils maîtrisent la science du Soufisme (tasawwouf). Par exemple :

  • L’Imâm Al-Ghazâli était de madh-hab Ach’arite dans la croyance (‘aqîdah), Châfi’ite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis comme en témoigne son livre ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn.
  • L’Imâm An-Nawawi était de madh-hab Ach’arite dans la croyance (‘aqîdah), Châfi’ite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis comme en témoigne son livre Al-Maqâsid.
  • L’Imâm ‘Abdou l-Qâdir Al-Jaylâni qui était Hambalite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis.
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri était de madh-hab Matouridite dans la croyance (‘Aqîdah), Hanafite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis.
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âchir, était de madh-hab Ach’arite dans la croyance (‘aqîdah), Mâlikite dans la jurisprudence (fiqh), et il était Soufis comme en témoigne son livre Al-Mourchidou l-Mou’în.

– Le grand zâhid (ascète) Sahl At-Toustouri (m.283 H.) a dit : « Les fondements de notre voie (le Soufisme) sont de trois : le suivi du prophète dans ses caractères et ses actes ;  consommer ce qui provient de voie licite (halâl) ; et l’intention sincère dans tout les actes » [Rapporté par le Qâdî ‘Iyâd dans son livre Ach-Chifâ. Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri explique dans son commentaire du livre Ach-Chifâ que ce qui est visé par sa parole « notre voie » est le soufisme -tasawwouf-]

– Le grand savant du Salaf, le Grand Soufis, l’Imâm Al-Jounayd Al-Baghdâdi (m.297 H.) a été interrogé au sujet du tasawwouf (Soufisme) et il a répondu: «C’est un nom qui englobe dix sens:
Le premier : diminuer de toute chose du bas monde ;
Le deuxième : se fier avec son cœur à Allâh ‘azza wa jall et ne pas s’attacher aux causes ;
Le troisième : multiplier les actes surérogatoires d’adoration, en période de facilité ;
Le quatrième : la patience en période de difficulté du bas monde et ne pas demander ni se plaindre ;
Le cinquième : distinguer et ne pas prendre tout ce qui est présent ;
Le sixième : s’occuper de l’adoration de Allâh et se détourner de tout autre que Lui ;
Le septième : les évocations discrètes ;
Le huitième : réaliser la sincérité ;
Le neuvième : la certitude de la foi ;
Le dixième : trouver la sérénité dans le recours à Allâh, en se libérant de toute perturbation, s’il trouve ces dix sens, il est Soûfî, sinon il est menteur.» [Rapporté par le Hâfidh Aboû Nou’aym dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]

– En une autre occasion, l’Imâm Al-Jounayd Al-Baghdâdi (m.297 H.) a été questionné au sujet du tasawwouf (soufisme) et il a répondu : « C’est sortir de tout bas comportement et s’engager dans tout comportement de bien » [Rapporté par le Hâfidh Aboû Nou’aym dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]

– Aboû Bakr Ach-Chibli (m.334 H.) a été interrogé « qui est le Soufis ? » il répondit : « C’est celui dont le cœur s’est purifié et est ainsi devenu pur, qui a suivi la voie du Prophète Al-Moustafâ (صلى الله عليه وسلم), qui a jeté le bas monde derrière son dos et qui a fait goûter à ses passions le goût de la froideur », il fût questionné une seconde fois et répondit : « C’est celui qui s’est éloigné du trouble, qui s’est délivré des souillures, qui s’est empli de méditation et pour qui l’or et la terre sont équivalents ». Puis il fût questionné « qu’est-ce que le soufisme ? » il répondit : « C’est purifier les cœurs pour l’agrément de Allâh Celui Qui connait les choses cachées», il fût questionné une seconde fois et répondit : « C’est glorifier l’ordre de Allâh et avoir de la compassion pour les esclaves de Allâh». [Rapporté par le Hâfidh Aboû Nou’aym dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Aboû Nou’aym (m. 430 H.) a dit : « Le soufisme ce sont des états contraignants, des comportements purs qui sont à la merci d’états qui les emprisonnent. Les soufis ont adopté la sincérité dans la servitude, délaissé les voies de la perplexité, ils ont été préservés du délaissement de l’obéissance et de la rupture, ils n’ont pour compagnie que l’obéissance à Allâh. Ainsi ce sont ceux qui maîtrisent leurs cœurs qui délaissent ce qui n’est pas bon. Ils ont suivi la voie des compagnons, de leurs successeurs, de celui qui suit leurs voies, des gens qui délaissent les biens du bas monde et qui ont atteint les hauts degrés, qui discernent entre la sincérité et l’insincérité, ceux qui connaissent l’ardeur, de la ferme volonté, de l’intention, qui se rendent des comptes à eux-mêmes , qui protègent leurs fors intérieurs, qui contredisent leurs âmes, qui évitent de tomber dans l’insouciance en méditant tout le temps, en gardant leurs cœurs éveillés, il recherchent la modestie, ils fuient la paresse. Seul quelqu’un qui quitte la religion se moque de leur haut degré, et seul quelqu’un de faux prétend posséder leurs états. Seul quelqu’un qui est intelligent, qui a leur croyance et seul quelqu’un qui se languit du bien, les suit correctement. Ce sont des modèles pour les gens, ce que les gens espèrent voir, c’est eux que nous suivons et c’est d’eux dont nous sommes les partisans jusqu’au jour du Jugement » [Dans son livre Hilyatou l-Awliyâ]

– Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit : « Le soufisme (tasawwouf) est une science qui permet de connaître les états de purification des âmes, le raffinement des caractères et l’anoblissement de l’apparence et du for intérieur, afin de parvenir au bonheur éternel. » [Dans son commentaire de « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah » intitulé « Ihkâmou d-Dalâlah »]

– Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a tenu, avec exactitude, les mêmes propos que l’Imâm An-Nawawi, il a dit : « Les fondements de la voie du soufisme (tasawwouf) sont au nombre de cinq : Faire preuve de piété envers Allâh, en public comme en privé ; suivre la Sounnah dans les œuvres et les paroles ; s’écarter des futilités des gens et ne pas avoir recours à eux (les gens futiles) ; être satisfait de Allâh, qu’Il t’accorde peu ou beaucoup ; s’en remettre toujours à Allâh dans les moments heureux comme dans les épreuves. » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Ainsi ceux qui blâment les Soufis dans l’absolu, qui considèrent que le Soufisme (tasawwouf) est de la mécréance et de la perversité, ces gens-là n’ont pas connu la réalité du soufisme.

– Les Soufis ne sont pas blâmables dans l’absolu. Ceux qui sont blâmables sont ceux qui prétendent suivre le Soufisme tout en contredisant la Loi, tout en n’accomplissant pas les actes d’adoration conformément à ce qui est parvenu du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم), et combien sont-ils nombreux à notre époque !

– En effet, combien de gens se montrent comme étant des Soufis tout en déformant la religion de Allâh. Parmi eux :

  • Ceux qui ont adopté la croyance en l’incarnation (al-houloûl), en ce sens qu’ils croient que Allâh s’incarnerait dans les créatures.
  • Ceux qui croient que Allâh serait la totalité de ce monde (wahdatou l-woujoûd), et que les éléments qui composent ce monde seraient des parties de Lui. Ou bien ils croient que Allâh s’incarnerait dans ces éléments.
  • Ceux qui ont pour croyance que Allâh serait une luminosité.
  • Ceux qui prétendent que notre prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) proviendrait d’une partie de la lumière de Allâh. Ainsi, en plus d’avoir attribuer à Allâh la luminosité, ils Lui ont attribué le corps et la partition.
  • Ceux qui déforment le nom de Allâh dans leurs assemblées d’évocations en disant « ah ! ».
  • Ceux qui se détournent de l’apprentissage de la part de la science de la religion qu’il est un devoir d’apprendre.
  • Ceux qui prétendent que réciter une fois salâtou l-Fâtih (qui est une invocation en faveur du prophète) équivaudrait à réciter six-mille fois le Qour-ân.
  • Ceux qui considèrent les autres religions, ou la croyance des moujassimah (corporalistes) comme des voies valables selon le jugement de Allâh.
  • Et autres de parmi ce qui n’est pas conforme aux fondements de la religion…

– Ainsi, celui qui se prétend Soufis mais dont la croyance n’est pas conforme à la croyance sunnite ou qui pratique un acte qui n’est pas en conformité avec les écoles de jurisprudence sunnites, est en réalité un imposteur.

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a résumé cela en disant : «Toute voie qui contredit la Loi (charî’ah) est une forme d’athéisme et d’irréligion (zandaqah) ».

– Le Chaykh Mouhyi d-Dîn Ibnou ‘Arabi a lui aussi dénoncé certaines mécréances par sa parole : « Celui qui croit en l’incarnation (houloûl), sa religion est incorrecte et ne croit en l’unité absolue (de Allâh avec Ses créatures) que les athées ». [Dans le livre Al-Yawâqît wa l-Jawâhir de Ach-Cha’râni]

– Egalement le Chaykh Mouhyi d-Dîn Ibnou ‘Arabi a dit : « Celui qui veut ne pas s’égarer, qu’il ne lâche pas la balance de la Loi de sa main ne fût-ce le temps d’un clin d’œil, mais qu’il la garde avec lui nuit et jour, lors de chaque parole, chaque geste et chaque croyance. » [Dans le livre Latâ-ifou l-Minani wa l-Akhlâq de Ach-Cha’râni]

– Ainsi, il ne convient pas de prêter attention aux propos virulents des wahhabites (ceux qui se font appeler mensongèrement « salafis ») qui généralisent et prétendent que le Soufisme est une secte, et que le Soufisme serait opposé au Sunnisme. Lorsqu’ils voient un musulman qui s’oppose à leurs mauvaises croyances, ils disent de lui « c’est un soufis !  » pour tenter d’effrayer les gens qui n’ont pas de connaissances religieuses.

– Nous répondons à ces wahhabites que leurs plus grandes références ont fait l’éloge du Soufisme (tasawwouf). En effet :

  • Ibnou Taymiyah (moujassim) a considéré que les quatre Imams était des Soufis. Il a dit : « Comme les Imams du Hadîth, du Tafsîr, du Soufisme (tasawwouf) et de la jurisprudence (fiqh) tels que les quatre Imams et ceux qui les ont suivis » [Dans son livre Minhâjou s-Sounnati n-Nabawiyyah tome 2 page 105] Les quatres Imams, c’est-à-dire Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i et Ahmad Ibnou Hambal.
  • Et Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah, l’élève d’Ibn Taymiyah a dit : « Les gens du hadīth dans leur totalité, les imams qui délivrent des fatwâ, les gens des vérités (haqâ-iqou l-‘ourfân), et les connaisseurs de leur Seigneur, de leur Prophète et des degrés des œuvres dans leur prévalence sont des soufis qui suivent la Sounnah et l’exemple du prophète et ne sont pas des égarés ou des divagateurs. » [Dans sa Qasîdah An-Noûniyyah]
  • Le fondateur de la secte wahhabite, Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb a dit : « Sache, que Allâh te guide, que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a envoyé Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) avec la guidée qui est la science profitable, et la religion de vérité qui consiste en l’acte pieux. Quand à ceux qui sont rattachés à la religion : Il y a ceux qui sont occupés à acquérir la science et le fiqh (jurisprudence) et qui parlent par cela comme les Fouqahâ (spécialistes du fiqh) et il y a ceux qui se consacrent à l’adoration et qui recherchent l’au-delà comme les Soufis. Et Allâh a envoyé Son Prophète avec cette religion qui rassemble ces deux sortes » [Dans son livre Fatâwâ wa Maçâ-il page 31]
  • D’ailleurs Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « Ibn Taymiyah n’était pas l’ennemi des Soufis ni d’autre que les Soufis, il était ennemi du faux où qu’il soit, quant aux soufis, dans leur voie il y a ce qui est vrai et dans leur voie il y a ce qui faux, et ils ne sont pas tous sur le faux» [Dans son livre intitulé « Ad-Dourratou l-‘Outhaymîniyyah p.40] Ainsi, même selon Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite), il existe des Soufis véridiques qui ne sont pas sur l’erreur et le faux.

Le Chaykh Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki fait l’éloge du Mawlid

Sujet : La bonne innovation du Mawlid.

al qawl al mounji - illaych al maliki   illaych mawlid

Dans son livre al-Qawlou l-Mounjiyy, le chaykh Mouhammed ‘Illaych Al-Mâliki a dit :

«ولا زال أهل الإسلام يحتفلون ويهتمون بشهر مولده عليه الصلاة والسلام ويعملون الولائم ويتصدقون في لياليه بأنواع الصدقات ويظهرون السرور ويظهر عليهم من بركاته كل فضل عميم. وأول من أحدث فعل المولد الملك المظفر ابو سعيد صاحب اربل فكان يعمله في ربيع الأول ويحتفل احتفالاً هائلاً »

ثم يمدح الملك المظفر بقوله : « وكان شهما شجاعا بطلا عاقلا عالما عادلا »

« Les gens de l’Islâm (les musulmans) ne cessent de commémorer durant le mois de sa naissance (‘alayhi s-salâtou wa s-salâm). Et ils font des repas, des aumônes de différentes sortes durant ces nuits, ils manifestent leur joie et ils rajoutent en acte de bien et s’attachent au récit de sa naissance honorée, et la bénédiction apparaît sur eux. Le premier qui a instauré la célébration du Mawlid est le roi Al-Moudhaffar Aboû Sa’îd, le roi de Irbil. Il l’organisait durant le mois de Rabî’ou l-Awwal et le fêtait par une festivité grandiose.». 

Puis il fait l’éloge du roi Al-Moudhaffar en disant : « Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moufti des contrées égyptiennes, Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibn Ahmad ‘Illaych Al-Mâliki Al-Azhari, est né en 1217 au Caire (Egypte) et il est décédé en 1299 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 150 ans.

  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Il est l’un des plus grands spécialistes du Fiqh (jurisprudence) Mâlikite » [Al-A’lâm]

– Le Savant Sunnite, le Sultân attaché à la religion, le Gouverneur de Irbil, l’éminent Roi Al-Moudhaffar Aboû Sa’îd Koûkabri Ibnou Zaynou d-Dîn ‘Ali Ibnou Baktakîn est né 549 et il est décédé en 630 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 800 ans. Il était très proche du grand Moujâhid Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi (رحمه الله), le Roi Al-Moudhaffar était d’ailleurs marié avec la sœur du Sultân Salâhou d-Dîn. Nombreux sont les savants qui ont fait son éloge.

– Ici, le Chaykh Mouhammad ‘Illaych fait l’éloge de la célébration du Mawlid et du savant et Roi Al-Moudhaffar qui fût le premier à l’instaurer.

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Dans son livre Al-Hâwi li l-Fatâwi].

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

Les wahhabites interdisent le Mawlid du prophète mais innovent une semaine de fête pour Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb

Sujet : L’hypocrisie des wahhabites au sujet du Mawlid.

fatawa uthaymin wahhabite ibn othaymin wahhabite mawlid   ibn outheimin wahhabite mawlid

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans son livre « Fatâwa l-‘Aqîdah » (page 623 de cette édition) à la question 353 qui lui a été posée, à savoir : « Quel est le jugement de fêter le Mawlid du Prophète ? », Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) répond :

« الاحتفال بالمولد بدعة ومحرم »

« La fête du Mawlid est une innovation (bid’ah) et c’est interdit (harâm) de le fêter »

Ici, Ibnou ‘Outhaymîn s’en tient à l’avis de la mouvance sectaire wahhabite, à savoir de considérer interdite la célébration du Mawlid du prophète (صلى الله عليه وسلم).

fatawa wahhabite uthaymin mawlid   ibn uthaymin mawlid wahhabite

Cependant… à la question 354, lorsqu’on lui demande la différence entre la festivité organisée par les wahhabites durant une semaine en l’honneur de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, et la célébration du Mawlid du prophète (صلى الله عليه وسلم), Ibnou ‘Outhaymîn (wahhabite) répond :

« الأول: أن أسبوع الشيخ محمد بن عبد الوهاب رحمه الله تعالى لم يُتخذ تقرباً إلى الله عز وجل، وإنما يقصد به إزالة شبهة في نفوس بعض الناس في هذا الرجل ويبين ما من الله به على المسلمين على يد هذا الرجل.

الثاني: أسبوع الشيخ محمد بن عبد الوهاب رحمه الله لا يتكرر ويعود كما تعود الأعياد، بل هو أمر بين للناس وكتب فيه ما كتب، وتبين في حق هذا الرجل ما لم يكن معروفاً من قبل لكثير من الناس ثم انتهى أمره.»

« Premièrement : la semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, n’est pas prise comme un acte par lequel on recherche l’agrément de Allâh [alors quel est l’intérêt ?!]. Mais c’est un acte pour lever le doute que certaines personnes ont à son sujet, et cela montre ce dont Allâh a comblé les musulmans par cet homme .

Deuxièmement : La semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb n’est pas quelque chose de répétitif [et alors ?!]. Et ne se perpétue pas tout comme se perpétuent les fêtes, et c’est une chose qui est évidente chez les gens !!! Et c’est pour faire connaître cet homme, à beaucoup de gens, à ceux qui ne le connaissent pas [qu’en est-il pour le Prophète alors?] ! »

Informations utiles :

– Mouhammad Ibnou Sâlih Al-‘Outhaymîn était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1347 H. (c’est-à-dire en 1925) et il est décédé en 1421 H. (c’est-à-dire en 2001), il y a environ vingt ans. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici, Ibnou ‘Outhaymîn (wahhabite) est questionné sur la différence entre la célébration du Mawlid du prophète (صلى الله عليه وسلم), et la festivité d’une semaine pour Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite), sachant que les wahhabites interdisent le Mawlid du prophète (صلى الله عليه وسلم), mais organisent et se réjouissent d’une fête d’une semaine pour le fondateur de leur mouvance.

– Pour tenter de se justifier sur ce deux poids deux mesures, et leur préférence à l’égard de leur leader au détriment du prophète (صلى الله عليه وسلم), Ibnou ‘Outhaymîn avance différents points :

Le premier est que, selon lui, la semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb n’est pas un acte par lequel on recherche l’agrément de Allâh. Il y a dans ce propos beaucoup de confusions :

  • ‘Abdou l-‘Azîz Âl ‘Abdou l-Latîf (wahhabite), lorsqu’il a été interrogé lui aussi sur la différence entre le Mawlid et la semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, il a dit : « Certes, la semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb est une adoration (‘ibâdah) en elle-même ». Ainsi nous constatons qu’il y a contradiction au sein de la secte : Selon l’un d’eux, il s’agit d’une adoration et selon l’autre ce n’est pas une adoration !
  • Ibnou Bâz (wahhabite), a rédigé un long discours religieux (khoutbah) de plusieurs pages, spécialement pour l’occasion de la semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb. Or, Le fait de composer ou d’adresser un discours religieux est en soit une adoration, d’autant plus qu’il mentionne au sein de son discours des versets du Qour-ân et des hadîth du prophète (صلى الله عليه وسلم).
  • De plus, Ibnou Bâz (wahhabite) a dit au sein de ce discours : «Mes chers honorables frères : certes le fait de se réunir pour étudier la doctrine des premiers musulmans vertueux, et dont l’appel du Chaykh Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb fait partie (sic), et le fait de la faire connaître aux gens et de les inciter à adhérer à ce que le Messager de Allâh (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam), ses honorables compagnons et les ancêtres de cette communauté faisaient est une obligation et c’est la meilleure façon de se rapprocher de l’agrément de Allâh car il s’agit-là d’une association pour le bien, d’une concertation dans le convenable et d’une recherche pour parvenir à ce qui est meilleur.» [Dans son livre intitulé « Majmoû’ Fatâwâ »] Ainsi, Ibnou Bâz dit lui-même que le fait de se réunir pour étudier la doctrine de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb fait partie des choses par lesquelles on se rapproche de l’agrément de Allâh.
  • Et d’ailleurs, s’ils ne recherchent pas l’agrément de Allâh dans cette célébration, pourquoi la font-ils ?  Et pourquoi durant toute une semaine ? Quel est l’intérêt de passer une semaine à accomplir des actes qui n’apportent pas de récompenses ? Les pieux prédécesseurs (as-salafou s-Sâlih) nous ont justement enseigné la valeur du temps et de ne pas perdre son temps dans ce qui n’apporte pas de récompenses.

Le second point avancé par Ibnou ‘Outhaymîn est que, selon lui, la festivité d’une semaine pour Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb a pour unique objectif de lever le doute et les confusions que les musulmans ont sur lui et de le faire connaître. Cette justification est absurde pour plusieurs raisons :

  • Qui est prioritaire parmi tout les hommes, à ce qu’on lève tout doute, ou toute confusion à son égard, si ce n’est le prophète (صلى الله عليه وسلم)? Il est prioritaire que les musulmans connaissent le prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) et les différents éléments de sa vie, que tout autre personne. Alors qu’en réalité, les wahhabites interdisent aux musulmans de se réunir pour parler du prophète (صلى الله عليه وسلم) mais ils autorisent de se réunir une semaine pour le leader de leur mouvance !
  • Cette semaine pour Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb n’est en réalité qu’un moyen supplémentaire de prosélytisme à l’égard de leur mouvance sectaire. Leur objectif, comme le dit Ibnou ‘Outhaymîn, est de faire connaître et de défendre le fondateur du wahhabisme contre l’appréhension légitime des musulmans à son égard et à l’égard du wahhabisme.

Le troisième point est que, selon Ibnou ‘Outhaymîn, le Mawlid est une chose répétitive alors que la semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb ne se répéterait pas d’année en année. Nous disons :

  • Et Alors ?! Est-ce là un argument ? Les musulmans considèrent la célébration du Mawlid comme un acte de bien, et un remerciement à l’égard de Allâh, alors pourquoi serait-ce un argument contre le Mawlid que celui-ci soit répété chaque année ? De plus, il est possible qu’un musulman ait l’occasion de célébrer le Mawlid une année, mais que ce ne soit pas le cas l’année suivante et ainsi de suite. Mais qu’est-ce que cela change ? D’où provient cette règle qui sous-entend que si un acte se répète alors il deviendrait interdit.
    Allâh ta’âlâ dit : {وَافْعَلُوا الْخَيْرَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ} [ce qui a pour sens : ] « Et faites le bien, puissiez-vous réussir ».
  • De plus, contrairement à ce qu’il prétend, la semaine de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb est une festivité qui se répète chaque année. Et même dans le cas contraire, il se pourrait que différents groupes de wahhabite l’organisent durant des années différentes de sortes qu’en réalité cette fête se répéterait chaque année. conclusion : ceci n’a aucun sens.
  • D’ailleurs, Ibnou ‘Outhaymîn a écrit un livret dans lequel il parle de la bataille de Badr (comment elle a eu lieu, les versets et hadîth à ce sujet etc), et il a lui-même dit concernant son ouvrage, qu’il recommande qu’il soit lu chaque année dans les mosquées. Ainsi, où est passé sa règle interdisant la répétition d’un acte ?!

– Egalement, de parmi les contradictions au sein de la secte, il y a le fait que les wahhabites ne sont pas au clair concernant la fête nationale Saoudienne. En effet, il s’agit d’un acte qui se répète chaque année et qui n’a aucune source dans les textes de la religion, ni dans le Qour-ân, ni dans la Sounnah. Le prophète n’a jamais fait une telle chose, ni les compagnons, ni les successeurs des compagnons, et aucun savant de l’Islâm n’a encouragé une telle pratique. Il s’agit là d’un acte innové par la mouvance wahhabite. Pourtant :

  • Le Moufti Wahhabite ‘Abdou l-‘Azîz Âl Chaykh a dit : « La célébration de la fête nationale Saoudienne est un jour de remerciement à l’égard de Allâh » [Journal Saoudien ‘Oukâdh, n°3750 du 23 septembre 2011]. Ainsi selon ses propos, la célébration de la fête nationale Saoudienne serait en réalité une forme d’adoration.
  • Ceci dit, sachez que l’ancien Moufti des wahhabites, Ibn Bâz (moujassim) a lui-même reconnu que cette célébration n’a pas d’origine, en effet il a dit : « La célébration de la fête nationale est une bid’âh, la célébration de la fête nationale est une bid’âh […] la fête nationale et la célébration de la fête nationale ou de n’importe quel jour, ou de la nuit de raghâ-ib, tout cela sont des innovations, tout ceci fait partie des innovations et ceci est une ressemblance avec les ennemis de Allâh » [Enregistrement audio d’Ibn Bâz (wahhabite)]
  • Ainsi, nous voyons que selon les propos même d’Ibn Bâz, son compère et successeur ‘Abdou l-‘Azîz Âl Chaykh participerait à une innovation et ressemblerait aux ennemis de Allâh. A travers tout cela, nous voyons bien que les wahhabites ne sont pas cohérent et que leur compréhension de la religion est défaillante. Comment pourrait-on alors se baser sur eux concernant les jugements religieux ?!

– En quoi consiste le Mawlid, contre lequel les wahhabites s’acharnent tant ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Dans son recueil de Fatwâ « Al-Hâwi li l-Fatâwi »].

– Ainsi, c’est comme si les wahhabites rendaient interdit de faire tout ces actes précédemment cité durant un jour dans l’année, pour la simple raison que ceci serait une innovation. De plus, la définition de l’interdit (harâm) dans l’islâm, c’est que celui qui le commet mérite le châtiment et celui qui le délaisse par obéissance à Allâh mérite d’être récompensé. Observez la gravité de leurs paroles.

– Pourtant, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Une question reste en suspend concernant l’organisation d’une semaine de fête pour Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb : Les compagnons ont-il déjà organisé une festivité d’une semaine pour faire l’éloge ou lever le doute sur quelqu’un ? Cet acte n’est-il pas une innovation selon les propres critères des wahhabites ?!

– Sachez que les savants de l’Islâm ont déjà statué sur le jugement du Mawlid depuis de nombreux siècles, et ils l’ont considéré comme une bonne innovation (bid’ah haçanah). Nous pouvons mentionner parmi eux :

– Plus étonnant encore : Ibnou Taymiyah (moujassim), l’ultime référence des wahhabites, a lui aussi fait la distinction entre les bonnes et mauvaises innovations [Dans son livre intitulé Dar-ou Ta’âroudi l-‘Aqli wa n-Naql] et il a confirmé que la célébration du Mawlid apporte des récompenses. Il a dit à ce sujet : « Célébrer le Mawlid et le prendre comme une occasion religieuse qui se répète chaque année comme certains le font, il y a en cela une grande récompense pour sa bonne intention, et pour sa glorification du prophète salla l-Lâhou ‘alayhi wa âlihi wa sallam » [Dans son livre intitulé Iqtidâ-ou s-Sirâti l-Moustaqîm]. Remarquez que pour Ibnou Taymiyah (moujassim), il n’y a aucun mal que cette célébration ce répète chaque année. Cependant, nous ne voyons pas les wahhabites mettre en garde contre Ibnou Taymiyah, ni même contre Ibnou Kathîr [Dans son livre Al-Bidâyah wa n-Nihâyah] et [Rapporté As-Souyoûti] et Adh-Dhahabi [Dans son livre Siyarou A’lâmi n-Noubalâ] qui ont également fait l’éloge du Mawlid.

– Pour conclure, nous disons que le comportement des wahhabites est similaire à celui du Chaytân. En effet, le Hâfidh Al-‘Irâqi rapporte d’après le Hâfidh Baqî Ibnou Moukhalid (m.276 H.) : « Iblîss a poussé un cri terrible à quatre reprises : lorsqu’il a été maudit, lorsqu’il a été chassé du paradis, lorsque le prophète (صلى الله عليه و سلم) est né et lorsque [Soûrat] Al-Fâtihah a été descendue par révélation » [Dans son livre Al-Mawridou l-Haniyy fi l-Mawlid as-saniyy]. Tout comme Iblîss a poussé un grand cri lors de la naissance honoré du prophète (صلى الله عليه و سلم), chaque année nous entendons à l’approche du Mawlid les opposants à cette commémoration -les wahhabites- pousser des cris, suivant les traces du Chaytân, afin d’empêcher les musulmans d’y participer.

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

– Voir aussi :