L’Imâm Aboû Hanîfah (salaf) explique l’istiwâ de Allâh, et exclu le sens de l’établissement et de la position assise

   

L’Imâm Aboû Hanîfah a dit dans son livre « Al-Wasiyyah » :

« نُقِرُّ بأنَّ اللهَ تعالى على العرشِ استوى من غيرِ أن يكونَ له حاجةٌ إليه واستقرار عليه وهو الحافظُ للعرش وغيرِ العرش منْ غيرِ احتياج، فلو كان محتاجا لما قَدَرَ على إيجادِ العالم وتدبيرِه كالمخلوق ولو كان محتاجا إلى الجلوس والقرار فقبل خلقِ العرشِ أين كان الله تعالى  الله عن ذلك علوًا كبير»

« Nous reconnaissons [tout comme il a été rapporté dans le Qour-ân] que Allâh ta’âlâ «’ala l-‘arch (le Trône) istawâ» sans qu’Il ait besoin du Trône et sans qu’Il soit établi dessus et Il est Celui Qui préserve le Trône et autre que le Trône sans en avoir besoin car s’Il avait un quelconque besoin, Il ne serait pas tout puissant à faire exister le monde et à lui prédestiner tout ce qui lui arrive, Il serait comme les créatures. Et s’Il avait le besoin de s’asseoir (jouloûs) et de s’établir (qarâr), alors avant de créer le Trône, où donc aurait-Il été ? Allâh est exempt de cela »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah an-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Son livre « Al-Wasiyyah » fait partie des ouvrages qu’il a écrit sur la croyance et dont les savants ont confirmé l’authenticité. L’Imâm Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi confirme cela dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn», ainsi que l’Imâm Al-Kawthari Al-Hanafi et d’autres.

– Ici, l’Imâm Aboû Hanîfah, comme cela était courant chez les salaf, n’a pas donné de sens précis à l’Istiwâ de Allâh. Cependant il a exclu le sens de l’établissement (al-istiqrâr) et de la position assise (al-jouloûs).

– L’édition du scan ci-dessus est tiré d’un commentaire du livre « Al-Wasiyyah » réalisé par Abou l-Layth As-Samarqandi (m.373 H). Cette parole est également citée par le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî  dans son commentaire du livre « al-Fiqhou l-Akbar » au sujet de la parole de l’Imâm Aboû Hanîfah : « Son yad est un attribut qui est sans comment. »

L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh existe sans endroit

      

L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq (page 260 de cette édition) :

« Ils ont été unanimes (c’est-à-dire Ahlou s-Sounnah) sur le fait que Allâh n’est pas contenu dans un endroit et que le temps ne s’écoule pas sur Lui, contrairement à ce que les Hichâmiyyah et les Karrâmiyyah prétendent lorsqu’ils disent que Allâh est en contact avec Son Trône. L’émir des croyants, ‘Ali (Ibnou Abi Tâlib) a dit :

«  إنّ الله تعالى خلق العرش إظهاراً لقدرته لا مكاناً لذاته »

« Allâh ta’âlâ a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même ». Et il (‘Ali Ibnou Abi Tâlib) a dit également :

« كان (الله) ولا مكان ، وهو الآن على ما  كان »

« Allâh existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » ».

 

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), al-Ousoûli (spécialiste des fondements); le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe),  l’Imâm Aboû Mansoûr Abdou l-Qâhir Ibnou Tâhir At-Tamîmi Al-Baghdâdi Al-Isfarâyîni est décédé en 429 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.. On compte de parmi ceux qui ont rapporté de lui : l’Imâm Al-Bayhaqi [m. 458 H.] et l’Imâm Al-Qouchayri [m. 465 H.].

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Le grand Imâm, l’enseignant (Oustâdh) […] l’Imâm au degré très élevé, au statut honoré, qui a beaucoup de science » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah), celui qui excelle (Al-Bâri’), celui qui maîtrise de nombreuse sciences (al-Mouttafannin), l’enseignant (al-Oustâdh) […] l’auteur d’ouvrages originales, l’un des plus savants de parmi les Châfi’ites» [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]
  • Aboû ‘Outhmân As-Sâboûni a dit de lui : « Al-Oustâdh Aboû Mansoûr [al-Baghdâdi] faisait partie des imams des fondements et il était une grande personnalité de l’Islâm par unanimité des gens qui ont un mérite, il excellait dans l’agencement [de ses ouvrages], il était l’auteur d’ouvrage extraordinaire, et était un Imâm très honorable » [Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fârissi a dit le concernant : « Il est l’enseignant (al-Oustadh), l’Imâm complet [de par sa science], celui qui maitrise de nombreuse science, le spécialiste de la jurisprudence (al-Faqîh), le spécialiste des fondements de la religion (al-ousoûli), le spécialiste de la poésie, le spécialiste de la grammaire […] » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]

– Son livre al-Farqou bayna l-Firaq est au sujet de 73 groupes sur lesquels le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit (dans le sens) : « Certes cette communauté se séparera en 73 groupes, 72 sont en enfer et un seul est au paradis. C’est la majorité (Al-Jamâ’ah) » [Rapporté par Aboû Dâwoûd dans ses Sounan]. Cette version confirme l’autre version qui signifie : « Ma communauté se séparera en 73 groupes ; tous sont en enfer sauf ceux qui seront sur ce sur quoi j’étais, moi et mes compagnons ». En effet, la voie du Prophète et de ses compagnons est la voie suivie par la majorité des musulmans

– Après avoir cité tous les groupes (firaq) égarés, il a écrit un long chapitre dédié à la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah. Cette citation est tirée de ce chapitre. Il cite 15 points de croyance unanimes chez les Sunnites et il met ce point en troisième dans sa liste. Voilà la vraie croyance sunnite.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Il rapporte également la précieuse parole de l’Imâm ‘Ali qui est : « Allâh ta’âlâ a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même »

An-Nawawi rapporte de Ibn ‘Oumar et de Ach-Châfi’i le caractère recommandé de réciter le Qour-ân en faveur des morts musulmans

      

L’Imâm An-Nawawi, dans son livre Al-Adhkâr (page 159 de cette édition) après avoir cité un hadîth incitant les musulmans à invoquer Allâh en faveur du défunt musulman, il a dit :

« ويستحب أن يقعد عنده بعد الفراغ ساعة قدر ما يُنحَر جَزُورٌ ويُقَسَّم لحمُها. ويشتغل القاعدون بتلاوة القرآن، والدعاء للميت، والوعظ، وحكايات أهل الخير، وأحوال الصالحين »

« Il est fortement recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de lui (le défunt musulman qui vient d’être enterré) après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et ceux qui sont assis (auprès de la tombe) s’occupent par la récitation du Qour-ân, les invocations en faveur du défunt, l’exhortation, les récits des gens du bien et les états des vertueux »

Puis An-Nawawi a dit :

« قال الشافعي والأصحاب: يُستحبّ أن يقرؤوا عنده شيئاً من القرآن، قالوا: فإن ختموا القرآن كلَّه كان حسناً »

« Ach-Châfi’i et les as-hâb – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-ân. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour-ân, c’est bien »

Puis An-Nawawi a dit :

« وروينا في سنن البيهقي بإسناد حسن؛ أن ابن عمر استحبَّ أن يقرأ على القبر بعد الدفن أوّل سورة البقرة وخاتمتها »

« Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de soûrat Al-Baqarah »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tout étudiant en science de la religion et pour tout savant.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

–  L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (sâlih). Il est le fils du second Calife de l’Islâm : ‘Oumar Ibnou l-Khattâb.

– Ici, l’Imâm An-Nawawi mentionne le caractère fortement recommandé de la récitation du Qour-ân en faveur du mort musulman, puis il rapporte également à ce sujet la position de l’Imâm Ach-Châfi’i (et des savants de son école) ainsi que du compagnon Ibnou ‘Oumar.

– Le Chaykh Ibnou ‘Allân Ach-Châfi’i a commenté la parole de l’Imâm An-Nawawi : « Il est fortement recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de lui (le défunt musulman qui vient d’être enterré)», en disant : « C’est-à-dire que cela est fortement recommandé pour celui qui est présent lors de l’enterrement, ou qui arrive après».
Puis il commente la parole de l’Imâm Ach-Châfi’i et des grands savants de l’école : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-ân», en disant : « Afin qu’il soit atteint par les miséricordes qui se déversent sur l’assemblée de ceux qui récitent le Qour-ân, et par leurs invocations, et qu’il obtienne la bénédiction du Qour-ân, et du fait que le Chaytân s’éloigne en entendant cela». [Dans son commentaire des Adhkâr de An-Nawawi : Al-Foutoûhâtou r-Rabbâniyyah]

– Dans d’autres de ses ouvrages l’Imâm An-Nawawi confirme sa position. En effet :

  • L’Imâm An-Nawawi a dit aussi : « Nos compagnons, que Allâh leur fasse miséricorde, ont dit : il est fortement recommandé (moustahabb) pour celui qui visite (les tombes des défunts musulmans) de passer le salâm dans le cimetière, d’invoquer en faveur de celui qu’il va visiter et l’ensemble des gens du cimetière, et le mieux est qu’il passe le salâm et invoque par ce qui est confirmé dans le hadîth, et il est fortement recommandé (moustahabb) de réciter une partie du Qour-ân, et d’invoquer en leur faveur après [la récitation du Qour-ân], Ach-Châfi’i a mentionné cela et les as-hâb [un haut degré de savant dans l’école] ont été en accord sur cela » [Dans son livre Al-Majmoû’]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Chapitre de l’invocation en faveur du défunt (musulman) après son enterrement, et du fait de s’asseoir auprès de sa tombe une durée pour faire des invocations en sa faveur, des demandes de pardon, et de la récitation du Qour-ân». Puis il dit : «Ach-Châfi’i, que Allâh lui fasse miséricorde, a dit : il est fortement recommandé (moustahabb) de réciter auprès de lui (le défunt musulman qui est enterré) une partie du Qour-ân, et s’il récite entièrement le Qour-ân auprès de lui, c’est encore mieux » [Dans son livre Riyâdou s-Sâlihîn] (retrouvez l’article : ici)
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Les savants ont jugé que la récitation du Qour-ân est fortement recommandée (moustahabb) sur la tombe » [Dans son commentaire du sahîh Mouslim]

– Cette position de l’Imâm Ach-Châfi’i a également été confirmée de lui par :

  • L’Imâm Az-Za’farâni (m.260 H.) qui a dit : « J’ai interrogé (l’Imâm) Ach-Châfi’i concernant la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, il a répondu : Il n’y a pas de mal dedans.» [Rapporté par l’Imâm As-Souyoûti dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]

– Parmi les preuves que la récitation du Qour-ân par un tiers est utile au musulman décédé, il y a la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم):

« إِقْرَءُوا يَس عَلَى مَوْتَاكُم »

ce Hadîth signifie : « Récitez [soûrat] Yâ-çîn pour vos morts » [Rapporté par Aboû Dâwoûd, An-Naçâ-i dans « Les actes du jour et de la nuit », Ibnou Mâjah, Ahmad, Al-Hâkim et Ibnou Hibbân.] (ceci fera l’objet d’un article إن شاء الله)

– De nombreux savants des quatre écoles sunnites ont confirmé le caractère permis de la récitation du Qour-ân en faveur du mort musulman. Parmi eux :

  • L’Imâm Ach-Châfi’i (voir ci-dessus)
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal. En effet, le Chaykh Mouhammad Ibn Ahmad Al-Marwarroûdhi (l’un des élèves de l’Imâm Ahmad) a dit : « J’ai entendu Ahmad Ibnou Hanbal dire : « Si vous visitez les cimetières, récitez Âyatou l-Koursiyy et “qoul houwa l-Lâhou ahad” trois fois puis dites : « Ô Allâh accorde les récompenses de ce j’ai récité aux habitants des tombes » [Rapporté par le Chaykh Ibnou Mouflih dans son livre Maqsidou l-Irchâd ; par le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi dans son livre Al-Moughnî ; par l’Imâm Al-Qourtoubi dans At-Tadhkirah et par l’Imâm Al-Ghazâli dans al-Ihyâ]
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès de la tombe » [Dans son livre Al-Moughnî]
  • Le Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki. En effet Ibnou ‘Arafah a dit : «  [Le Qâdî] ‘Iyâd a approuvé l’argumentation de certains savants concernant le fait qu’il est fortement recommandé (moustahabb) de réciter le Qour-ân sur la tombe, et qui se sont basé sur le hadîth des deux palmes» [rapporté par Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki dans son livre Manhou l-Jalîl et voir Charh Sahîh Mouslim du Qâdî ‘Iyâd]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « Chapitre concernant la récitation du Qour-ân sur la tombe, lors de l’enterrement et après, et que les récompenses de la récitation du Qour-ân, les invocations, les demandes de pardon ainsi que les aumônes qui lui sont dédiées parviennent au mort » [Dans son livre At-Tadhkirah]
  • L’Imâm An-Nawawi (voir ci-dessus)
  • Le Chaykh Fakhrou d-Dîn ‘Outhmân Az-Zayla’i Al-Hanafi (m.743 H.) qui a dit : « Chez les savants de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah, quelqu’un peut offrir les récompenses de ses actes à quelqu’un d’autre, que ce soit les récompenses d’une prière, d’un jeûne, d’un pèlerinage, d’une aumône, d’une récitation du Qour-ân, de ses évocations ou de tout autre acte de bien, que cela parvient au mort et que cela lui est utile » [Dans son livre Tabyînou l-Haqâ-iq charh kanz ad-Daqâ-iq]
  • Le Chaykh Youçoûf Ibn Ibrâhîm Al-Irdibîli Ach-Châfi’i (m.779 H.) a dit : « Il est fortement recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de la tombe, après le départ des gens, un temps, et de réciter le Qour-ân et de faire des demandes de pardon en sa faveur, et s’il complète tout le Qour-ân c’est encore mieux» [Dans son livre Al-Anwâr li A’mâli l-Abrâr]
  • Le Chaykh Aboû Bakr Ibn ‘Ali Ibn Mouhammad Haddâd Az-Zabîdi Al-Hanafi (m.800 H.) qui a dit : « Il est très recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt » [Dans son livre Jawharatou n-Nîrah charh Moukhtasar Al-Qoudoûri]
  • L’Imâm, le Hâfidh Abou l-Qâçim ‘Abdou l-‘Azîz Al-‘Abdoûçi Al-Fâçi Al-Mâliki (m. 837 h.) qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, Ibnou Rouchd a écrit favorablement à ce sujet dans « al-Ajwibah », et Ibnou l-‘Arabi dans son livre « Ahkâm Al-Qour-ân », et Al-Qourtoubi dans « at-tadhkirah », ils ont dit que cette récitation est profitable au mort, que la récitation ait lieu sur la tombe ou à la maison» [Rapporté par Al-Wancharissi dans son livre Al-Mi’yâr et par Chaykhou l-Jamâ’ah Sayyidi Al-Mahdi Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki (m.1342 h.) dans son livre An-Nawâzil As-Soughrâ]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi qui a dit :  « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Banâyah Charh Al-Hidâyah]
  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, nos compagnons (de l’école), ainsi que d’autres ont confirmé son caractère agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’)» [Dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté de lui par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]
  • Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri qui a dit : « Louer les services de quelqu’un pour la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, pour une durée déterminée, ou une partie déterminée, est permis en raison du profit de la descente de la miséricorde lorsqu’il récite le Qour-ân» [Dans son livre Asna l-Matâlib]
  • L’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq]
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli qui a dit : « Il est recommandé (sounnah) de réciter auprès de la tombe ce qu’on peux du Qour-ân » [Dans son livre Nihâyatou l-Mouhtâj]
  • Le Chaykh Zaynou d-Dîn Al-Malîbâri Ach-Châfi’i qui a dit : « Il est recommandé (sounnah), comme cela est parvenu dans les textes, de réciter ce qu’on peux du Qour-ân sur la tombe » [Dans son livre Fathou l-Mou’în]
  • Dans le livre Al-Fatâwa l-Hindiyyah dans le fiqh Hanafite composé par un groupe d’environ 500 savants, dans lequel il est dit : « Il est très recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, le temps que l’on prendrait pour égorger un chameau et de partager sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt, et il en est ainsi dans [le livre] Jawharatou n-Nîrah. La récitation du Qour-ân auprès des tombes, selon [l’Imâm] Mouhammad  [Ibnou l-Haçan] rahimahou l-Lâhou ta’âla, n’est pas déconseillé, et nos Machaykh Rahimahoumou l-Lâh ont pris en compte sa parole »
  • Le Mouhaddith Ibnou ‘Allân (voir ci-dessus)
  • Le Chaykh Ach-Chourounboulâli Al-Hanafi (m. 1069 h.) a dit : « Il est recommandé de visiter les tombes pour les hommes et pour les femmes selon l’avis le plus sûr, et il est fortement recommandé (moustahabb) d’y réciter Soûrat Yâçîn». [Noûrou l-Îdâh]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki qui a dit : « Les savants successeurs ont jugé licite de réciter le Qour-ân, de faire des évocations et d’offrir les récompenses au mort, et que tout cela lui parvient si Allâh le veut. Voilà la voie des vertueux » [Dans sa hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il n’est pas détestable (makroûh) de s’asseoir afin de réciter le Qour-ân auprès de la tombe selon l’avis pris en considération (moukhtâr) » [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni qui a intitulé l’un de ses ouvrages : « Le secours aux croyants et aux croyantes concernant le fait qu’il est permis de réciter le Qour-ân et de faire parvenir ses récompenses aux défunts » [Is’âfou l-Mou-minîn wa l-Mou-minât bijawâzi l-qirâ-ati wa wousoûl thawâbihah li l-Amwât]
  • L’instance religieuse Égyptienne « Dâr al-Iftâ Al-Misriyyah » dans une fatwâ en date du 30 juin 2009, dans laquelle il est dit : « La récitation du Qour-ân dans la mosquée ou auprès de la tombe avant ou pendant ou après l’enterrement est agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’) en raison de la généralité des textes indiquants le caractère permis de réciter le Qour-ân al-karîm, ainsi que de ce qui est parvenu dans les hadîth du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa Âlihi wa sallam) et des nombreux récits (âthar) provenant du salaf vertueux […] et les savants des quatre écoles ont composé des écrits à ce sujet»
  • Et beaucoup d’autres…

– Il n’y a aucune preuve qui interdise la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman, ni dans Al-Qour-ân ni dans la Sounnah. Ainsi il ne convient pas de prêter attention à la parole des wahhabites qui interdisent la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman et qui la qualifie de bid’ah interdite.

  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « La récitation du Qour-ân sur les tombes est une innovation (bid’ah), et ceci n’est pas parvenu du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons. Et si cela n’est parvenu ni du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons, alors il ne nous convient pas à nous, de l’innover de nous même » [Dans son livre Fatâwâ Arkâni l-Islâm]

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal autorise et pratique le tabarrouk (recherche de bénédiction) par le Prophète

   

Dans son livre « Siyarou A’lâmi n-Noubalâ » (tome 11 page 212 de cette édition), Adh-Dhahabi a dit :

« قَالَ عَبْدُ اللهِ بنُ أَحْمَدَ: رَأَيْتُ أَبِي يَأْخُذُ شَعرةً مِن شَعرِ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فَيَضَعُهَا عَلَى فِيْهِ يُقبِّلُهَا. وَأَحسِبُ أَنِّي رَأَيْتُهُ يَضَعُهَا عَلَى عَيْنِهِ، وَيَغْمِسُهَا فِي المَاءِ وَيَشرَبُه يَسْتَشفِي بِهِ. ورَأَيْتُهُ أَخذَ قَصْعَةَ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فَغَسلهَا فِي حُبِّ المَاءِ، ثُمَّ شَرِبَ فِيْهَا، وَرَأَيْتُهُ يَشْرَبُ مِنْ مَاءِ زَمْزَمَ يَسْتَشفِي بِهِ، وَيَمسحُ بِهِ يَدَيْهِ وَوَجهَه.
قُلْتُ: أَيْنَ المُتَنَطِّعُ المُنْكِرُ عَلَى أَحْمَدَ، وَقَدْ ثَبَتَ أَنَّ عَبْدَ اللهِ سَأَلَ أَبَاهُ عَمَّنْ يَلمَسُ رُمَّانَةَ مِنْبَرِ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ وَيَمَسُّ الحُجْرَةَ النَّبَوِيَّةَ، فَقَالَ: لاَ أَرَى بِذَلِكَ بَأْساً. أَعَاذنَا اللهُ وَإِيَّاكُم مِنْ رَأْيِ الخَوَارِجِ وَمِنَ البِدَعِ »

« ‘Abdou l-Lâh ibnou Ahmad (le fils de l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) a dit: J’ai vu mon père (l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela. Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle.

Je dis (c’est Adh-Dhahabi qui parle) : Où est le déni de Ahmad dans cela, il fût confirmé catégoriquement que ‘Abdou l-Lâh demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela », Que Allâh nous protège des égarements des khawârij et de [leurs] innovations»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Ahmad Ibn Hanbal est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), Il est né en 164 et il est décédé en 241 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanbalite.

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allâh ta’âlâ qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– La permission de faire cela est comprise des actes du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Parmi ses actes : lors du pèlerinage d’adieu, il rasa sa tête et distribua ses cheveux aux compagnons pour qu’ils puissent profiter des bénédictions. Ceci est cité par Al-Boukhâri et Mouslim dans leur sahîh. Voir l’article à ce sujet : ici .

– Cette citation nous démontre que les musulmans du salaf, autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par le Prophète (صلى الله عليه وسلم) même après sa mort.

– Retrouvez d’autres citations de savants concernant le tabarrouk et le tawassoul : ici.

– Adh-Dhahabi est né en 673 et il est mort en 748 de l’hégire, c’est-à-dire il y a plus de 680 ans. Il est souvent pris comme référence par les gens de la déviation qui s’opposent au tabarrouk et au tawassoul.

– Ici, il dit que la parole de l’Imâm Ahmad au sujet du tabarrouk est confirmée.

L’Imâm Ach-Châfi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Al-Bayhaqi)

      

Dans son livre « Manâqibou ch-Châfi’i » (tome 1, pages 468 et 469 de cette édition), le Hâfidh Al-Bayhaqi a rapporté que l’Imâm Ach-Châfi’i (رحمه الله) a dit:

« المحدثات من الأمور ضربان:

– أحدهما : ما أحدث يخالف كتاباً أو سنة أو أثراً أو إجماعاً، فهذه البدعة الضلالة.

– والثانية: ما أحدث من الخير لا خلاف فيه لواحد من هذا، وهذه محدثة غير مذمومة.

[وقد] قال عمر، رضي الله عنه، في قيام شهر رمضان: نعمت البدعة هذه يعني أنها محدثة لم تكن، وإذا كانت فليس فيها ردّ لما مضى »

« Les nouveautés parmi les choses sont de deux sortes :

– l’une, c’est ce qui est innové et qui contredit le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijmâ’). Celle-là est l’innovation d’égarement.

– La deuxième, c’est ce qui est innové et qui fait parti des bonnes choses, qui ne comporte pas de contradiction avec aucun de ceux-là et cette nouveauté-ci n’est pas blâmable.

Et ‘Oumar [Ibnou l-Khattâb] (رضي الله عنه) a dit au sujet des veillées [en prière] durant le mois de Ramadân [derrière un seul imâm] « Quelle bonne innovation que cela », il veut dire qu’il s’agit d’une chose nouvelle qui n’avait pas lieu auparavant, et qui ne comporte rien de blâmable ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages »[Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Retrouvez la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite. Il suffit comme éloge à son sujet que les savants du hadîth ont été en accord pour dire que l’Imâm Ach-Châfi’i est celui qui est visé par la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

« عَالِمُ قُرَيْشٍ يَمْلأُ طِبَاقَ الأَرْضِ عِلْمًا »

[qui a pour sens : ] «Le savant de Qouraych emplira la terre de Science». [rapporté par l’Imâm Al-Bayhaqi]

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Ici, l’Imâm Ach-Châfi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui ne comporte pas de contradiction avec Livre (le Qour-ân), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijmâ’) n’est pas une innovation blâmable.

– La chaîne de transmission de cette citation est authentique (sahîh), et beaucoup de savants l’ont rapporté en des termes proches, tels que :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi dans un autre de ses ouvrages [voir : ici]
  • Le Hâfidh Aboû Nou’aym [voir : ici]
  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir
  • L’Imâm An-Nawawi [voir : ici]
  • L’imâm As-Souyoûti
  • Et autres qu’eux… Même Ibn Taymiyah al-moujassim la rapporte et confirme que sa chaîne de transmission est authentique [voir : ici].

– Parmi ses arguments, il y a la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattâb, le compagnon et second Calife (رضي الله عنه) : « ni’matou l-bid’ah » c’est-à-dire “Quelle bonne innovation”. Cette parole de ‘Oumar a été rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri [voir : ici] et l’Imâm Mâlik [voir : ici]. Et beaucoup de savants se sont appuyé sur cette parole de ‘Oumar pour confirmer qu’une innovation peut être bonne, parmi eux :

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Quant au hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

Le chaykh Ibn ‘Âchoûr explique que la âyah « A-amintoum man fi s-Samâ » ne doit pas être pris selon le sens apparent et que Allâh est sans endroit

      

Dans son volumineux tafsîr « At-Tahrîr wa t-Tanwîr » (tome 29 page 33 de cette édition), le Chaykh Ibnou ‘Âchoûr a dit, lors du commentaire de la âyah 16 de soûrat Al-Moulk :

«  قوله : { مَن فِي السَّمَاءِ } في الـموضعين من قبيل الـمتشابه الذي يعطي ظاهره معنى الحلول في مكان ، وذلك لا يليق بالله »

« Sa parole : {مَن فِي السَّمَاءِ} (man fi s-samâ) fait partie à deux reprises de ce qui n’est pas explicite et dont le sens apparent donne le sens de l’incarnation dans un endroit, mais ceci n’est pas digne de Allâh »

 

Informations utiles :

– Le Moufassir (l’exégète), le Chaykh Mouhammad At-Tâhir Ibnou ‘Âchoûr At-Toûniçi Al-Mâliki Az-Zaytoûni est né en 1296 à Tunis et il est décédé en 1393 de l’hégire à La Marsa (رحمه الله). Il était le président des Mouftis Malikites en Tunisie, le Chaykh de la mosquée de Az-Zaytoûnah et de ses annexes en Tunisie. Il est l’un des savants Tunisiens les plus connus.

– Ici, il dit que le verset « A-amintoum man fi s-Samâ  » ne doit pas être pris selon le sens apparent et que l’incarnation dans un endroit n’est pas digne de Allâh.

– Son tafsîr « At-Tahrîr wa t-Tanwîr » est en trente tomes.

Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh est sans endroit, sans direction, qu’Il n’est pas un corps…

      

Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni a dit dans son livre « Barâ-atou l-Ach’ariyyîn » (tome 1 page 79 de cette édition) :

« اتفق العقلاء من أهل السنة الشافعية والحنفية والـمالكية وفضلاء الحنابلة وغيرهم على أن الله تبارك وتعالىَ مُنَـزَّهٌ عن الجهة والجسمية والحد والـمكان ومشابَهة مخلوقاته »

« Les spécialistes des preuves selon la raison parmi les gens de Ahlou s-Sounnah, les Chafi’ites, les Hanafites, les Malikites et ceux qui ne se sont pas égarés parmi les Hanbalites ainsi que d’autres se sont accordés à dire que Allâh tabâraka wa ta’âlâ est exempt de la direction, du corps, de la limite, de l’endroit, et de la ressemblance avec Ses créatures »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith – transmetteur du hadîth –, le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Jazâ-iri Al-Makki Al-Haçani connu également sous le nom de « Abou Hâmid Ibnou Marzoûq » est né en 1313 de l’Hégire à Sétif en Algérie et il est décédé en 1390 de l’Hégire à La Mecque (رحمه الله). Il était un savant de l’école de jurisprudence (madh-hab) Malikite et il enseignait dans la célèbre école « Madraçatou l-Falâh » de La Mecque et également dans Al-Masjid Al-Harâm (la grande mosquée de La Mecque).

– Ici, il rapporte l’unanimité des gens de Ahlou s-Sounnah sur le fait que Allâh est sans endroit, qu’Il n’est pas un corps, qu’Il n’a pas de limite et qu’Il ne ressemble pas à Ses créatures.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh est sans endroit et sans direction

Fourqan al-Qour'an - Al-Qouda'i Al-'Azzami   Chaykh Salim Al-Bichri - unanimité Allah existe sans endroit et sans direction

Dans son livre «Fourqânou l-Qour-ân», le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi rapporte que le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari a dit :

« مذهب الفرقة الناجية وما عليه أجمع السُّنِّيُّـون أن الله تعالى مُنَـزَّهٌ عن مشابـهة الحوادث مخالف لها في جميع سمات الحدوث، ومن ذلك تَنَـزُّهُهُ عن الجهة والـمكان كما دلت على ذلك البراهين القطعية »

« La voie du groupe qui est sauvé, et c’est ce sur quoi les sunnites ont été unanimes, c’est que Allâh ta’âlâ est exempt de toute ressemblance avec ce qui entre en existence et que par conséquent, Il est exempté de la direction et de l’endroit tout comme les preuves catégoriques l’ont indiqué »

Informations utiles :

– Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Misri Al-Azhari est né en 1248 et il est décédé en 1335 de l’hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a environ 100 ans. Il était le Chaykh de la mosquée Al-Azhar en Egypte, et il était de l’école de jurisprudence Malikite.

– Ici, il rapporte que les sunnites sont unanimes sur le fait que Allâh est exempt de toute ressemblance avec Ses créatures et sur le fait qu’Il est sans direction et sans endroit. Et que tout ceci est la croyance du groupe sauvé.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Le livre Fourqânou l-Qour-ân a été écrit par le Mouhaddith, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Salâmah Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi Al-Azhari Ach-Châfi’i qui est né en 1298 et qui est décédé en 1376 de l’Hégire (رحمه الله). Cette citation est extrait du chapitre dans lequel il mentionne des fatâwâ du Chaykh Salîm Al-Bichri.

L’Imâm Al-Ach’ari dit que Allâh existe de toute éternité sans endroit.

ibn 'asakir - Tabyinou Kadhibi l-Mouftari   Al-Ach'ari - Allah existe sans endroit

Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans son livre « Tabyînou Kadhibi l-Mouftarî» (page 150 de cette édition) rapporte la position de certains groupes égarés en disant :

« De même, les « Najjâriyah » disent que le Créateur, qu’Il soit exalté, est dans tous les endroits sans qu’Il soit diffus et sans direction, tandis que les « hachawiyyah » et les « moujassimah » disent qu’Il est présent sur le Trône, que le Trône est son endroit, et qu’Il est assis dessus. »

Puis, il cite la voie de l’Imâm Al-Ach’ari (رحمه الله) :

« Quant à lui [l’Imâm Al-Ach’ari], il a choisi une voie qui est entre les deux, et il a dit :

 » كان -الله- ولا مكان فخلق العرش والكرسي ولـم يحتج إلى مكان ، وهو بعد خلق الـمكان كما كان قبل خلقه « 

« Allâh est de toute éternité et il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Il a créé Al-‘Arch –le Trône–, Al-Koursiyy –le Piédestal–, Il n’a pas besoin d’endroit et Il est, après la création de l’endroit tel qu’Il est de toute éternité avant de l’avoir créé (l’endroit) »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Ibnou ‘Açâkir (Abou l-Qâçim ‘Ali Ibnou Haçan Ibnou Hibatou l-Lâh Ad-Dimachqi) est né en 499 et il est décédé en 571 de l’Hégire (رحمه الله) soit il y a plus de 850 ans. C’était un grand savant du hadîth, et il était de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Il est notamment connu pour son ouvrage “Târîkhou d-Dimachq”.

  • L’Imâm An-Nawawi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) du Châm, mais il est également le Hâfidh de ce monde » [Boustân Al-‘Ârifîn]
  • Le Hâfidh As-Souyoûti a dit à son sujet : « Ibnou ‘Açâkir, le grand Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) du Châm, mais il est également le Hâfidh de ce monde, le digne de confiance, celui qui a des arguments confirmés, le digne de confiance dans la religion ». [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit le concernant : « L’Imâm grandiose (jalîl), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) de la Oummah […] Il est le Chaykh, l’Imâm qui supporte la Sounnah et qui est à son service […] il est l’Imâm des gens du hadîth de son époque » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est l’Imâm des Mouhaddithîn (spécialistes de la science du hadîth) de son époque» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • Al-Yâfi’i a dit de lui : « le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), l’Imâm, le Mouhaddith scrupuleux, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) minutieux, celui qui possède une large science, Chaykh al-Islâm, le Mouhaddith du Châm, le défenseur de la Sounnah, celui qui refute les mauvaises innovations, le Hâfidh, l’océan de science […] le digne de confiance dans la religion […] il n’a pas vu pareil à lui dans son époque » [Mir-atou l-Jinân]
  • Ibnou Kathîr a dit le concernant : « Le grand Hâfidh (spécialiste du hadîth), le digne de confiance dans la religion […] la fierté des Châfi’ite, l’Imâm des gens du hadîth de son temps et le porteur de leur étendard » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), al-moujawwad, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) du Châm» [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]. Il a dit également de lui : « L’Imâm, le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) du Châm, la fierté des Imams, le digne de confiance dans la religion […] le nombre de ses enseignants est de mille quatre cents (1400) Chaykh et quatre-vingts (80) femmes» [Tadhkiratou l-Houffâdh]

– Le titre de son livre signifie « l’Élucidation du Mensonge du Calomniateur »; il l’a écrit pour défendre l’Imâm Al-Ach’ari des mensonges de ceux qui l’avaient calomnié.

– Ici, après avoir cité la mauvaise croyance de certains groupes égarés, il explique la croyance de l’Imâm Al-Ach’ari sur ce point, qui est que Allâh est sans endroit de toute éternité et qu’Il n’a pas besoin du Trône et du Piédestal.

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autres ont dit 330 ou 333) (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l Jamâ’ah. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Ach’ari est le savant à la tête du 3ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftarî]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit de lui : « Al-Ach’ari est l’Imâm de Ahlou s-Sounnah » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « Nous disons que Ach-Châfi’i, Mâlik, Aboû Hanîfah, Ahmad Ibn Hanbal, Al-Awzâ’i, et le reste des moujtahidîn sont sur la bonne guidée de leur Seigneur, et que Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un Imâm de la Sounnah, tout comme Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

L’Imâm Al-Khattâbi dit que Allâh et Ses attributs sont sans comment et que Allâh n’a pas de forme ni d’image

          

Dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » tome 2 page 21 de cette édition (la page 20 est ajoutée pour que vous puissiez voir le contexte) l’Imâm Al-Bayhaqi rapporte que l’Imâm Al-Khattâbi a dit :

« إنَّ الذي يجبُ علينا وعلى كلِّ مسلم أن يَعلَمَهُ أنَّ ربنا ليس بذي صورةٍ ولا هيئة فإنَّ الصورة تقتضي الكيفية وهي عن الله وعن صفاته منفية »

« Ce qui est un devoir pour nous et pour tout musulman, c’est de savoir que notre Seigneur n’est pas un être possédant une image ou une forme, car certes, l’image implique le comment et le comment s’agissant de Allâh et de Ses attributs est exclu »

Informations utiles :

– L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Abou Soulaymân Al-Khattâbi est né en 319 à Boust (dans l’actuel Afghanistan) et il est décédé en 388 de l’hégire (رحمه الله) à Boust également, c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadîth. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Parmi les savants qui ont rapporté le hadîth de lui : le Hâfidh Al-Hâkim, l’Imâm Aboû Hâmid Al-Isfarâyîni et autres qu’eux. L’Imâm al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât ».

  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah) bénéfique, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) voyageur […] il était digne de confiance, et confirmé dans la connaissance de la science» [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il etait un Imâm dans le Fiqh (jurisprudence), dans le hadîth, et dans la langue Arabe » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’illustre savant (al-‘Allâmah) le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ], Il a dit également : « Il était un illustre savant (‘Allâmah) reconnu » [Al-‘Ibr]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), lettré (adîb), Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), auteur d’ouvrages sans précédents» [Wafayâtou l-A’yân]
  • Fayroûz Âbâdi a dit de lui : « Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadith), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le vérificateur scrupuleux, de parmi l’élite des Imâm » [Al-Boulaghatou fî Tarâjimi A-immah an-Nahwi wa l-Loughah]

– Ici, il confirme plusieurs points importants de la croyance, à savoir que Allâh n’a pas de forme, qu’Il n’est pas un être possédant une image, et que Allâh ainsi que Ses attributs n’ont pas de comment (kayf).

– Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh ta’âlâ a une image mais qu’on ne la connait pas » et cela est de la mécréance » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « « Kayfa » est un terme par lequel on demande à connaitre ce qu’il convient de dire [au sujet de quelqu’un], c’est-à-dire en terme de comparaison ou autre, tel que le blanc et le noir, la personne saine et le malade, et c’est pour cela qu’il n’est pas valable de dire au sujet de Allâh ‘azza wa jall « kayfa » (comment) » [Al-Moufradât fî Gharîbi l-Qour-ân]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La forme (ach-chakl), l’aspect (al-hay-ah), l’image (as-soûrah), la similitude (an-nidd) concernent le genre et la comparaison et sont compris dans la kayfiyyah (le comment, la description physique)» [Rapporté par Al-Mounâwi dans son livre : At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La comparaison est dans la kayfiyyah» [Rapporté par Al-‘Askari dans son ouvrage : Al-Fouroûq Al-Loughawiyyah]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Ibn Mandhoûr (m.711 A.H.) a dit : « al-hay-ah et  al-hî-ah (l’aspect, l’apparence) est l’état d’une chose, c’est sa kayfiyyah (comment, description physique)» [Liçân al-‘Arab]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Al-Fayroûzâbâdi (m.817 A.H.) a dit : « Les adeptes du Tawhîd (l’unicité divine) ont dit que Allâh ta’âlâ est sans kammiyyah (quantité, volume) et sans kayfiyyah (comment, description physique)» [Al-Qâmoûs Al-Mouhît]
  • Le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « « Kayfa » est un mot dont la portée est une interrogation sur les états de façon générale, sur ce que l’on perçoit par nos sens » [At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]

L’Imâm Al-Bayhaqi confirme que Allâh existe sans endroit.

      

Dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât »  (tome 2, page 144 de cette édition), le Hâfidh Al-Bayhaqi a dit :

« واستدل بعض أصحابنا في نفي الـمكان عنه بقول النبيِّ صلى الله عليه و سلم : 

 » أنت الظاهر فليس فوقك شىء ، وأنت الباطن فليس دونك شىء »  ،

وإذا لـم يكن فوقه شىء ولا دونه شىء لـم يكن في مكان »

« Certains de nos compagnons ont tiré un argument, pour renier l’endroit au sujet de Allâh, de la parole du Prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) :

« أنت الظاهر فليس فوقك شىء وأنت الباطن فليس دونك شىء»

qui a pour sens : « Ô Allâh, Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en dessous de Toi ». Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages » [Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth),  l’illustre savant (‘Allâmah), le digne de confiance, le spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), Chaykhou l-Islâm », il disait également à son sujet : « Si l’Imâm Al-Bayhaqi aurait voulu fonder sa propre école (Madh-hab) dans laquelle il réalise son ijtihâd (effort de recherche) il aurait été capable de cela vu l’abondance de sa science, et sa connaissance des divergences» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm Al-Bayhaqi était l’un des Imâm des musulmans, quelqu’un qui appelait à s’accrocher fermement à la religion, un éminent spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un grand Hâfidh (spécialiste du Hadîth), un spécialiste des fondements (Ousoûli) intelligent, un ascète pieux, un fervent adorateur de Allâh,  il se dressait pour soutenir le Madh-hab (c’est-à-dire le Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i) dans les fondements et dans les ramifications, il était une montagne de parmi les montagnes de science » [At-Tabaqât]
  • Ibnou Kathîr a dit à propos de lui : « Il n’avait pas de semblable à son époque dans la maîtrise [des sciences], la mémorisation, le Fiqh (la jurisprudence) et l’écriture [d’ouvrages], Il était un spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un spécialiste du Hadîth (Mouhaddith), un spécialiste des fondements (Ousoûli), il a étudié la science auprès de Al-Hâkim ‘Abdou l-Lâh An-Nayçâboûri , et il étudia également auprès d’autres que lui de nombreux sujets, il a composé de nombreux ouvrages utiles qui n’ont pas eu de semblable »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Ousoûli (spécialiste des fondements), le pieux, le vertueux, celui qui n’avait pas d’équivalent à son époque dans la mémorisation, Il a excellé dans la maîtrise [des sciences] et la mémorisation » [Al-Mountakhab]
  • Ibnou ‘Abdi l-Hâdi a dit à son sujet : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), l’illustre savant, le Chaykh de Khourâçân » [Tabaqât ‘oulamâ-i l-Hadîth]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il était celui qui soutenait le plus la voie de l’Imâm Ach-Châfi’i » [Wafayâtou l-A’yân]
  • Retrouvez la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– Cette citation provient de son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » qui est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allâh.

– Ici, Il confirme la croyance des musulmans, à savoir que Allâh n’est pas dans un endroit, et qu’Il n’a ni haut, ni bas, ni aucune autres directions.

– Il tire cet argument d’un hadîth sahîh rapporté par Mouslim [et de nombreux autres] dans son célèbre recueil, qui est : « Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit (dans le sens) :
« Ô Allâh, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et Seigneur du Trône Eminent, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, Celui Qui fend la graine et le noyau, Celui Qui a fait descendre la Torah, l’Evangile et le Fourqân (le Qour-ân). Je recherche Ta protection contre le mal de toute chose. Allâh, Tu es Al-Awwal, rien n’est avant Toi et Tu es Al-Âkhir, rien n’est après Toi. Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en-dessous de Toi. Rembourse nos dettes et enrichis-nous contre la pauvreté »Retrouvez ce hadîth : ici.

L’Imâm As-Souyoûti approuve et fait l’éloge du Mawlid

Sujet : les savants de l’Islâm font l’éloge du Mawlid.

Al-Hâwi li l-Fatâwi - suyuti   suyuti - mawlid   Suyuti- mawlid nabawi

Le Hâfidh As-Souyoûti dans son recueil de Fatwâ : « Al-Hâwi li l-Fatâwi », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsid fi ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), a dit :

« فقد وقع السؤال عن عمل المولد النبوي في شهر ربيع الأول ، ما حكمه من حيث الشرع ؟ وهل هو محمود أو مذموم ؟ وهل يثاب فاعله أو لا ؟
الجواب : عندي أن أصل عمل المولد الذي هو اجتماع الناس وقراءة ما تيسر من القرآن ورواية الأخبار الواردة في مبدأ أمر النبي صلى الله عليه وسلم وما وقع في مولده من الآيات ، ثم يمد لهم سماط يأكلونه وينصرفون من غير زيادة على ذلك – هو من البدع الحسنة التي يثاب عليها صاحبها لما فيه من تعظيم قدر النبي صلى الله عليه وسلم وإظهار الفرح والاستبشار بمولده الشريف ، وأول من أحدث فعل ذلك صاحب إربل الملك المظفر أبو سعيد كوكبري بن زين الدين علي بن بكتكين ، أحد الملوك الأمجاد والكبراء الأجواد ، وكان له آثار حسنة ، وهو الذي عمر الجامع المظفري بسفح قاسيون »

« La question a été posée sur le fait de commémorer la naissance honorée au mois de Rabî’ou l-‘Awwal, quel est son jugement du point de vue de la Loi de l’Islam ? Est-ce une chose louable ou blâmable ? Est-ce que celui qui le commémore a des récompenses ou non ?

La réponse d’après moi est la suivante : la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance.

Le premier à l’innover fut le gouverneur de Irbil, le roi Al-Moudhaffar Aboû Sa’îd Koûkabri Ibnou Zayni d-Dîn ‘Ali Ibnou Baktakîn qui était l’un des rois glorieux et des grands généreux. Il a laissé de bonnes traces et c’est lui qui avait édifié la mosquée Al-Moudhaffari au pied de la montagne de Qâsiyoûn ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abî Bakr Jalâlou d-Dîn as-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • ‘Abdou l-Qâdir Ibn Mouhammad Ach-Châdhili (l’un de ses élèves) a dit à son sujet : « Notre maître (sayyidounâ wa mawlânâ), l’illustre et grand enseignant […] Chaykhou l-Islâm, l’héritier des sciences des prophètes (‘alayhimou s-salâm), celui qui était sans égal à son époque, unique en son temps, celui qui anéantit l’innovation blâmable et qui revivifie la sounnah […] l’Illustre savant, l’océan de science, le très intelligent […] le savant de la religion sans équivalent, l’Imâm de ceux qui appellent à la guidée, celui qui réprime les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) et les athées, le Sultan des savants, le porte parole des défenseurs de la croyance (moutakallimîn), Le chaykh de l’Islâm et des musulmans, celui qui appelle à la voie agréée par Allâh, l’Imâm des mouhaddithîn (spécialiste du Hadîth) de son époque et de son temps » [Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti : Ma’lamatou ‘ouloûmi l-Islâmiyyah]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi (l’un de ses élèves) a dit de lui : « Il était le plus savant des gens de son époque dans la science du Hadîth et ses ramifications » [Chadharâtou dh-Dhahab].
  • Ibnou ‘Imâd Al-Hanbali a dit à son sujet : « Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) […] le Chafi’ite, le mousnid, l’examinateur scrupuleux, l’auteur d’ouvrages excellents et bénéfiques » [Chadharâtou dh-Dhahab].

– Il fait partie des nombreux grands savants qui ont fait l’éloge de la célébration du Mawlid et qui ont distingué les bonnes innovations, des mauvaises innovations [Dans son livre Al-Hâwi li l-Fatâwi].

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

–  Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Après avoir expliqué en quoi consiste le Mawlid, il dit que cela compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé. Et que le Mawlid comporte une glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Il dit que le premier à avoir innové le Mawlid fut le roi Al-Moudhaffar, et il en fait son l’éloge.

– Le Savant Sunnite, le Sultân attaché à la religion, le Gouverneur de Irbil, l’éminent Roi Al-Moudhaffar Aboû Sa’îd Koûkabri Ibnou Zaynou d-Dîn ‘Ali Ibnou Baktakîn est né 549 et il est décédé en 630 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 800 ans. Il était très proche du grand Moujâhid Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi (رحمه الله),  le Roi Al-Moudhaffar était d’ailleurs marié avec la sœur du Sultân Salâhou d-Dîn. Nombreux sont les savants qui ont fait son éloge.

– Dans d’autres parties de son livre l’Imâm As-Souyoûti mentionne les paroles d’autres savants ayant fait l’éloge du Mawlid tels que l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni [Dans son livre « Al-Hâwi li l-Fatâwi »] et le Hâfidh Ibn Dihyah [Dans son ouvrage « Al-Hâwi li l-Fatâwi »]. Il mentionne aussi une citation de Ibn Kathîr [Al-Hâwi li l-Fatâwi].

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

Al-Qâdî ‘Iyâd rapporte l’unanimité sur le fait qu’insulter Dieu est de la mécréance

   

Dans son livre Ach-Chifâ (page 469 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd (رحمه الله) a dit :

« لا خلاف أن ساب الله تعالى من المسلمين كافر »

« Il n’y a pas de divergence que celui qui insulte Allâh ta’âlâ parmi les musulmans est devenu mécréant. »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici, il explique un jugement très important, à savoir que celui qui insulte Allâh devient mécréant. Et il précise qu’il n’y a pas de divergence, cela signifie qu’il y a unanimité (ijmâ’).

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– L’apostasie est de trois sortes comme les savants l’ont classée :  l’apostasie par la croyance, l’apostasie par les actes et l’apostasie par la parole. Le fait d’insulter Allâh compte parmi l’apostasie par la parole. Que Allâh nous en préserve.

– C’est également de la mécréance d’insulter un prophète ou un ange. La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allâh, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– De nos jours, il y a certaine personne lorsqu’elles sont en colère, insultent Allâh et pensent qu’elles sont toujours sur l’Islâm, alors qu’elles sont devenues mécréantes.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islâm en prononçant les deux témoignages, qui sont (ach-hadou an la ilaha il-la l-Lah, wa ach-hadou anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allâh ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lâh ».

– Voir les articles suivants :

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal rapporte le caractère permis de rechercher la protection par des âyah du Qour-ân que porterait la personne (hirz)

   

Dans son livre « Al-‘Ilal wa Ma’rifatou r-Rijâl » qui est un livre comportant des questions et des jugements rapportés de l’Imâm Ahmad par son fils ‘Abdou l-Lâh (page 521 de cette édition), il est dit :

« حدثني أبي, قال: حدثنا يحيى بن زكريا بن أبي زائدة, قال: أخبرني إسماعيل بن أبي خالد, عن فراس, عن الشعبي قال: لا بأس بالتعويذ من القرءان يعلق على الإنسان »

«  Mon père (c’est-à-dire l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal) m’a rapporté […] de  Ach-Cha’bi qu’il a dit : il n’y a pas de mal à rechercher la protection par des âyah du Qour-ân que porterait la personne »

 

Informations utiles :

-L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid, l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams..

– Ici, l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal, rapporte à son fils ‘Abdou l-Lâh Ibn Ahmad, que Ach-Cha’bi qui est également un savant du salaf, a dit que le fait de rechercher la protection par des âyah du Qour-ân que porterait la personne, est permis.

– Parmi les autres preuves du caractère licite de cela, il y a la parole de Allâh ta’âlâ :

« وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إَلاَّ خَسَاراً » [soûrat Al-Isrâ / 82] ce qui a pour sens : « Nous révélons du Qour-ân ce qui comporte une guérison et une miséricorde pour les croyants(…).» 

– Il y a également le fait que les compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم) les accrochaient autour du cou de leurs enfants. Ainsi, dans le hadîth rapporté par At-Tirmidhi il est dit ce qui a pour sens : « Abdoul-Lâh Ibnou ‘Amr a dit : “Nous enseignions à nos enfants les âyah du Qour-ân. Pour ceux qui n’avaient pas encore atteint la puberté, nous les écrivions sur une feuille que nous accrochions à leurs cous”. ». Ce hadîth est hassan (fiable) comme l’a indiqué le Hâfidh Ibnou Hajar Al-’Asqalâni. Ceci fera l’objet d’un article ان شاء الله.

– On ne prend donc pas en considération les prétentions de certains groupes déviés selon lesquels le port du hirz serait du chirk (association à Allâh).

-En effet, tous les croyants savent pertinemment que la création n’appartient qu’à Allâh, et aucun d’entre eux n’a pour croyance que le hirz crée la protection. Ces groupes se déclarent-ils associateurs lorsqu’ils prennent des médicaments pour guérir de leur maladie ? Pourtant n’est-ce pas Allâh qui crée la guérison !?

– Par conséquent, tout comme il est licite de prendre des médicaments pour espérer la guérison, il est également permis de rechercher les causes de protection par le port de hirz. Et aucun savant musulman digne de ce nom, que ce soit parmi les salafs ou les khalafs n’a jamais blâmé ou interdit cela.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le port du hirz : ici.

L’Imâm Ibnou ‘Âbidîn explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah)

      

 Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr », après avoir fait mention de l’innovation interdite, l’Imâm Ibnou ‘Âbidîn a dit :

« فقد تكون البدعة واجبة كنصب الأدلّة للردّ على أهل الفِرق الضالّة، وتعلّم النحو المفهم للكتاب والسنّة، ومندوبة كإحداث نحو رباط ومدرسة، وكل إحسان لم يكن في الصدر الأول، ومكروهة كزخرفة المساجد، ومباحة كالتوسّع بلذيذ المآكل والمشارب والثياب »

« L’innovation peut être un devoir, comme le fait d’établir les preuves pour répliquer aux gens des groupes égarés et l’apprentissage de la grammaire arabe qui permet de comprendre le Livre (Al-Qour-ân) et la Tradition Prophétique (As-Sounnah) ; elle peut être recommandée comme l’édification des ribât ou des madrassah (école) ainsi que toute œuvre de bienfaisance qui n’avait pas lieu durant la première période de l’Islâm, elle peut être déconseillée comme la décoration excessive des mosquées et elle peut être indifférente comme le fait de multiplier les plaisirs de la table, des boissons et des vêtements ». 

Informations utiles :

– L’Imâm, Le Faqîh – spécialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amîn Ibnou ‘Oumar connu sous le nom de Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi Ad-Dimachqi, est né en 1198 et il décédé en 1252 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 180 ans. C’est un savant très connu, qui était considéré comme l’Imâm Hanafite de son temps. Il vécu et enseigna principalement à Damas.

  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Le Moufti des contrées du Châm, l’Imâm des Hanafites de son temps » [Al-A’lâm]

–  Son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr » qui comporte plusieurs volumes est son ouvrage le plus célèbre. Il s’agit d’une hâchiyah (commentaire en marge) du livre « Ad-Dourrou l-Moukhtâr » du Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Haskafi Al-Hanafi (m.1088 h.), qui est lui-même un commentaire du livre « Tanwîrou l-Absâr » du Chaykh At-Tamartâchi Al-Hanafi (m.1004 h.).

– Ici, il explique que l’innovation (bid’ah) peut être obligatoire, recommandée, déconseillée, et indifférente, puis il cite des exemples pour chacune de ces catégories.

– Cette citation nous prouve que bien avant le groupe apparu aujourd’hui qui prétend qu’il ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de références qui ont écrit des ouvrages expliquant les différentes sortes d’innovations.

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Quant au hadîth qui comprend les termes « كل بدعة ضلالة » [koullou bid’atin dalâlah], les savants de l’Islâm ont dit que « كل » [koullou] signifie ici « la plupart », c’est-à-dire que la plupart des innovations mènent à l’égarement. [Voir la parole de l’Imâm An-Nawawi : ici]

– Retrouvez d’autres citations de savants concernant les innovations : ici.