Ibnou Kathîr parle en bien du Mawlid

Sujet  : Célébrer le Mawlid est permis.

al bidâyah wa n-nihâyah   ibn kathir - mawlid

Dans son livre d’histoire « Al-Bidâyah wa n-Nihâyah » (tome 4, page 127 de cette édition) Ibnou kathîr a dit :

« وكان يعمل -أي الملك المظفر- المولد الشريف في ربيع الاول ويحتفل به احتفالا هائلا وكان مع ذلك شهما شجاعا فاتكا بطلا عاقلا عالما عادلا رحمه الله وأكرم مثواه وقد صنف الشيخ أبو الخطاب ابن دُحية له مجلدا في المولد النبوي سماه التنوير في مولد البشير النذير فأجازه على ذلك بألف دينار وقد طالت مدته في الملك في زمان الدولة الصلاحية وقد كان محاصر عكا وإلى هذه السنة محمود السيرة والسريرة »

 « Il organisait – il vise le roi Al-Moudhaffar – le Mawlid honoré au mois de Rabî’ou l-Awwal et le fêtait par une festivité grandiose. Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allâh lui fasse miséricorde et qu’Il honore pour lui sa demeure dans l’au-delà. Le chaykh Abou l-Khattâb Ibnou Dihyah a composé pour lui un livre sur la naissance du Prophète qu’il a intitulé : « At-Tanwîr fi Mawlidi l-Bachîri n-Nadhîr » ; il l’a récompensé pour cela de mille dinars. L’époque de son règne s’est prolongée jusqu’à ce qu’il meurt alors qu’il faisait le siège des croisés dans la ville de ‘Akkâ en l’an six-cent-trente et il était alors louable de conduite et de fond de cœur ».

Informations utiles :

– Ismâ’îl Ibnou Kathîr Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis (les wahhabites). Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– Ici, il fait l’éloge du roi Al-Moudhaffar qui organisait la commémoration du Mawlid honoré.

– Le Savant Sunnite, le Sultân attaché à la religion, le Gouverneur de Irbil, l’éminent Roi Al-Moudhaffar Aboû Sa’îd Koûkabri Ibnou Zaynou d-Dîn ‘Ali Ibnou Baktakîn est né 549 et il est décédé en 630 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 800 ans. Il était très proche du grand Moujâhid Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi (رحمه الله),  le Roi Al-Moudhaffar était d’ailleurs marié avec la sœur du Sultân Salâhou d-Dîn. Nombreux sont les savants qui ont fait son éloge.

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Abou l-Khattâb Ibnou Dihyah Al-Andalouci est né à Valence en 544 et il est décédé au Caire en 633 de l’Hégire (رحمه الله).

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit à son sujet :  « L’Imâm, L’illustre savant (Al-‘Allâmah) le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) » [Housnou l-Mouhâdarah]
  • Ibn Khillikân a dit de lui : « Il faisait partie des notables, des savants et des plus réputés des gens qui ont un mérite » [Rapporté par As-Souyoûti]

– Ibnou Kathîr a également écrit un livre spécialement sur le Mawlid dans lequel il mentionne le bien que comporte cette commémoration.

– Ainsi, le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid].

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni dit que Allâh est sans endroit.

   

Dans son livre «Al-Irchâd ilâ Qawâti’i l-Adillah» (page 33 de cette édition), l’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

« البارىء سبحانه وتعالى قائمٌ بنفسه، متعال عن الافتقار إلى محلٍّ يحله أو مكانٍ يُقله »

« Al-Bârî (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh) soubhânahou wa ta’âlâ n’a pas besoin d’autrui, Il est exempt d’avoir besoin d’un endroit où S’incarner , ou d’un endroit qui Le porte ».

 

Informations utiles :

– L’Imâm Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’âli ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lâh Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imâm al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imâm des deux enceintes sacrées de La Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i et il fût l’un des chouyoûkh de l’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (رحمه الله).

  • Le Chaykh Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi a fait son éloge en lui disant : « Oh toi qui est profitable aux gens d’orient et d’occident, certes les premiers comme les derniers ont profité de ta science ». Il lui a dit également : « Tu es en ce jour, l’Imâm des Imâms » [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « Imâm Al-Haramayn (des deux Haram), la fierté de l’Islâm, l’Imâm de la Oummah dans l’absolue, le docte dans la charî’ah, celui qui a réunis le statut d’Imâm en orient et en occident » [Al-Mountakhab]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, il est surnommé Imâm Al-Haramayn […] il est l’Imâm des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) d’orient et d’occident […] il est parvenu au degré de l’ijtihâd» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Yoûçouf Al-Jarjâni a dit : « Abou l-Ma’âli Al-Jouwayni est l’Imâm de son temps » [Dhayl Târîkh Baghdâd]

– Ici, il confirme la croyance des gens de la Sounnah sur le fait que Allâh n’est pas dans un endroit.

– La signification du non besoin de Allâh, c’est Qu’Il se passe de toutes les créatures. Il n’a donc pas besoin de qui L’aurait spécifié par l’existence car le besoin d’autrui contredit Son exemption de début alors que l’obligation de Son exemption de début et de Son exemption de fin a été confirmée.

L’Imâm Al-Qourtoubi explique le verset de l’istiwâ.

   

Dans son célèbre tafsîr, lors de l’explication du verset 29 de Soûrat Al-Baqarah, qui est le premier verset de l’istiwâ dans le Qour’ân (tome 1 page 254 de cette édition), l’Imâm Al-Qourtoubi a dit :

« والناس فيها وفيما شاكلها على ثلاثة أوجه قال بعضهم : نقرؤها ونؤمن بها ولا نفسرها ، وذهب إليه كثير من الأئمة ، وهذا كما روي عن مالك رحمه الله أن رجلا سأله عن قوله تعالى : الرحمن على العرش استوى قال مالك : الاستواء غير مجهول ، والكيف غير معقول ، والإيمان به واجب ، والسؤال عنه بدعة ، وأراك رجل سوء أخرجوه .
وقال بعضهم : نقرؤها ونفسرها على ما يحتمله ظاهر اللغة . وهذا قول المشبهة .
وقال بعضهم : نقرؤها ونتأولها ونحيل حملها على ظاهرها »

« Les gens sont, au sujet de ce verset et de ceux qui sont du même type, en trois groupes :

Certains ont dit : « nous les lisons, et nous y croyons sans en faire exégèse » , et c’est la voie choisie par beaucoup d’Imams, et il en est tel qu’il a été rapporté de [l’Imâm] Mâlik (رحمه الله) qu’un homme l’avait interrogé au sujet de Sa parole ta’âlâ : {الرحمن على العرش استوى} [ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ] et qu’il a dit « L’istiwâ n’est pas inconnu, et le comment n’est pas concevable [c’est-à-dire impossible], et la croyance en cela est obligatoire et questionner à ce sujet est une [mauvaise] innovation et je vois que tu es quelqu’un de mauvais!» Et il l’a fait sortir.

Certains autres ont dit : « nous les lisons et nous les expliquons selon ce qui est apparent dans la langue ». Et ceci est la parole des anthropomorphistes (mouchabbihah).

Et d’autres ont dit : « Nous les lisons et nous les interprétons et nous interdisons le fait de les prendre selon le sens apparent. »

[Puis l’Imâm Al-Qourtoubi continu en citant certaines interprétations…]

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

– Cette citation est très importante car l’Imâm Al-Qourtoubi indique les différentes voies utilisés par les gens de science face à ce verset et ceux du même type, c’est-à-dire les versets équivoques (Moutachâbihât) : l’une d’elle est de lire le verset (ou le hadîth) tel qu’il apparaît dans le texte sans en faire l’exégèse et d’y croire sans attribuer de comment (kayf) à Allâh.  L’autre voie est le fait d’interpréter le texte (verset ou hadîth) par un sens autre que le sens apparent.

– Et l’Imâm Al-Qourtoubi précise que le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent est la voie d’égarement des anthropomorphistes (mouchabbihah). Le sens apparent du terme istawâ est : le fait de s’asseoir, de s’installer ou de s’établir. Il n’est pas valable d’attribuer cela à Allâh.

– Il cite, également, la précieuse parole de l’Imâm Mâlik (رحمه الله) lorsqu’il a été interrogé sur le verset « ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ » et qu’il a répondu qu’il est un devoir d’y croire et que le comment est inconcevable au sujet de Allâh, c’est-à-dire que l’istiwâ de Allâh est sans comment. Cette parole est également rapporté avec une chaîne de transmission authentique par l’Imâm Al-Bayhaqi dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât », ainsi que dans son livre  « Al-I’tiqâd » [voir l’article à ce sujet : ici], ainsi que par l’Imâm Al-Qayrawâni dans son livre « Kitâb Al-Jâmi’ » [voir l’article à ce sujet : ici] et autres qu’eux. Vous pouvez également consulter l’explication de la parole de l’Imâm Mâlik par le Chaykh Al-‘Azzâmi Al-Mâliki : ici.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’Istiwâ de Allâh : ici.

‘Oumar Ibnou l-Khattâb parle de bonne innovation (rapporté par Al-Boukhâri)

   

Dans son célèbre recueil de hadîth, l’Imâm Al-Boukhâri rapporte que ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Abdin Al-Qâri a dit :

« خرجت مع عمر بن الخطاب – رضي الله عنه – ليلة في رمضان إلى المسجد فإذا الناس أوزاع متفرقون يصلي الرجل لنفسه ، ويصلي الرجل فيصلي بصلاته الرهط ، فقال عمر : إني أرى لو جمعت هؤلاء على قارئ واحد لكان أمثل ، ثم عزم فجمعهم على أبي بن كعب ، ثم خرجت معه ليلة أخرى والناس يصلون بصلاة قارئهم ، قال عمر : نعم البدعة هذه »

« Je suis sorti avec ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) durant une nuit de Ramadân à la mosquée, alors que les gens étaient en groupes isolés et séparés ; certains faisaient la prière individuellement, d’autres se rassemblaient en petit groupe et faisaient la prière en assemblée, alors ‘Oumar a dit : Je vois que si je rassemble ces gens pour qu’ils soient dirigés par un seul homme récitant le Qour-ân, ce serait mieux. Puis il s’est décidé et les a rassemblés derrière Oubayy Ibnou Ka’b. Une autre nuit, je suis sorti avec lui alors que les gens faisaient la prière derrière celui qui récitait le Qour-ân, ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah hâdhih) ».

 

Informations utiles :

– L’Illustre Compagnon, Amîr al-Mou-minîn, Aboû Hafs, ‘Oumar Ibnou l-Khattâb est décédé en 23 de l’hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1410 ans. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait son éloge en de nombreuses occasions. Il l’a surnommé Al-Fâroûk (c’est-à-dire celui qui discerne le vrai du faux). Il a dit a son sujet (ce qui a pour sens) : « Allâh a fait que la vérité sorte de la bouche de ‘Oumar et qu’elle soit dans son cœur » ; il a dit également (ce qui a pour sens) : « Si il y avait un prophète après moi, ce serait ‘Oumar » ; il a également fait son éloge en disant (ce qui a pour sens) : « Un des plus fermes de ma communauté s’agissant de la loi de Allâh c’est ‘Oumar ».  ‘Oumar fait également parti des compagnons à qui le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

– Ici, le glorieux Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) dit clairement « quelle bonne innovation que voici ». Ceci est une preuve irréfutable qu’une innovation peut être bonne. Voici la compréhension de nos pieux prédécesseurs parmi les compagnons et les savants du Salaf et du Khalaf.

– Ce hadîth se trouve dans le Sahîh de Al-Boukhâri dans le livre de la prière surérogatoire des nuits de Ramadân : chapitre le mérite de celui qui accomplit des actes d’adoration de nuit, durant Ramadân. Il a également était rapporté par l’Imâm Mâlik dans « Al-Mouwatta » [Voir l’article à ce sujet : ici].

– De nombreux savants se sont appuyé sur cette parole du Calife ‘Oumar  (رضي الله عنه) pour confirmer que l’innovation peut être bonne, parmi eux :

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

L’Imâm Aboû Hanîfah parle de la vision de Allâh au paradis : sans comment ni notion de distance

   

L’Imâm Aboû Hanîfah a dit dans son livre « Al-Fiqh al-Akbar » (page 326 de cette édition qui est un charh du livre « Al-Fiqh al-Akbar » réalisé par le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri, mais 5ème page du traité de croyance de l’Imâm Aboû Hanîfah qui est cité à la fin du livre) :

« والله تعالى يُرى في الآخرة، ويراه المؤمنون وهم في الجنة بأعين رؤوسهم بلا تشبيه ولا كيفية، ولا يكون بينه وبين خلقه مسافة »

« Allâh ta’âlâ sera vu dans l’au-delà, les croyants Le verront alors qu’ils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tête, sans aucune ressemblance et sans comment, et il n’y aura pas de [notion de] distance entre Lui et Ses créatures »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah an-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Son livre « Al-Fiqh Al Akbar » fait partie des ouvrages qu’il a écrit sur la croyance et dont les savants ont confirmé l’authenticité. L’Imâm Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi confirme cela dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn», ainsi que l’Imâm Al-Kawthari Al-Hanafi et d’autres.

– Ici, il dit que les croyants lorsqu’ils seront au paradis, verront Allâh avec les yeux de leur tête, sans ressemblance, sans comment et sans notion de distance. C’est-à-dire que Allâh ta’âlâ ne sera pas dans une direction ni dans un endroit.

– Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi expliqué la parole de l’Imâm Aboû Hanîfah « sans [notion de] distance» en disant : « Ce qui est visé ici [par Aboû Hanîfah par le terme « distance »] c’est la direction, l’endroit et le fait d’être en face» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar]

– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un terme par lequel on demande à connaitre ce qu’il convient de dire [au sujet de quelqu’un], c’est-à-dire en terme de comparaison ou autre, tel que le blanc et le noir, la personne saine et le malade, et c’est pour cela qu’il n’est pas valable de dire au sujet de Allâh ‘azza wa jall “kayfa” (comment) » [Al-Moufradât fî Gharîbi l-Qour-ân]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La forme (ach-chakl), l’aspect (al-hay-ah), l’image (as-soûrah), la similitude (an-nidd) concernent le genre et la comparaison et sont compris dans la kayfiyyah (le comment, la description physique)» [Rapporté par Al-Mounâwi dans son livre : At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La comparaison est dans la kayfiyyah» [Rapporté par Al-‘Askari dans son ouvrage : Al-Fouroûq Al-Loughawiyyah]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Ibn Mandhoûr (m.711 A.H.) a dit : « al-hay-ah et  al-hî-ah (l’aspect, l’apparence) est l’état d’une chose, c’est sa kayfiyyah (comment, description physique)» [Liçân al-‘Arab]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Al-Fayroûzâbâdi (m.817 A.H.) a dit : « Les adeptes du Tawhîd (l’unicité divine) ont dit que Allâh ta’âlâ est sans kammiyyah (quantité, volume) et sans kayfiyyah (comment, description physique)» [Al-Qâmoûs Al-Mouhît]
  • Le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un mot dont la portée est une interrogation sur les états de façon générale, sur ce que l’on perçoit par nos sens » [At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]

– Retrouvez d’autres articles sur le thème « la vision de Allâh au paradis : ici ».

L’Imâm Ibn ‘Abbâs et Al-Khattâbi ont interprété le verset : « yawma youkchafou ‘an sâq »

      

Dans son célèbre ouvrage « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » (tome 2 page 80 de cette édition) l’Imâm Al-Bayhaqi a dit :

« وَقَدْ تَأَوَّلَهُ بَعْضُهُمْ عَلَى مَعْنَى قَوْلِهِ :  » يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ سَاقٍ » فَرُوِيَ عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ , أَنَّهُ قَالَ : عَنْ شِدَّةٍ وَكَرْبٍ . قَالَ أَبُو سُلَيْمَانَ : فَيُحْتَمَلُ أَنْ يَكُونَ مَعْنَى قَوْلِهِ :  » يَوْمَ يَكْشِفُ رَبُّنَا عَنْ سَاقِهِ  » ، أَيْ عَنْ قُدْرَتِهِ الَّتِي تَنْكَشِفُ عَنِ الشِّدَّةِ وَالْمَعَرَّةِ »

« Concernant l’explication de la parole {yawma youkchafou ‘an sâq} [-soûrat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un sâq »], Il a été rapporté d’après Ibnou ‘Abbâs qu’il a dit : « Une intensité et une angoisse ».

 Aboû Soulaymân (Al-Khattâbi) a dit : « il est possible que le sens de sa parole (dans le hadîth) : {yawma yakchifou rabbounâ ‘an sâqih} [qui signifie : « le jour où notre seigneur découvrira Son sâq »] soit : Sa toute-puissance qui se manifeste par l’intensité et la difficulté. »

Informations utiles :

– L’éminent savant du Salaf, l’Imâm des Moufassir, Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbâs est un compagnon et il est le cousin du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il est décédé en 68 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1365 ans. Il est très connu pour sa science de l’interprétation (ta-wîl) du Qour-ân. Le Messager de Allah (صلى الله عليه وسلم) a fait une invocation en sa faveur, par sa parole : « Allâhoumma ‘allimhou l-hikmata wa ta-wîla l-kitâb ». Cela signifie : « Ô Allâh, apprends-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ». Cette parole est rapportée par Al-Boukhâri, Ibnou Mâjah et d’autres encore en des termes différents. Le Hâfidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majâlis a dit : « Et il n’y a pas de doute que Allâh a exaucé cette invocation du Messager ». Retrouvez sa biographie : ici.

– L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Soulaymân Al-Khattâbi est né en 319 à Boust (dans l’actuel Afghanistan) et il est décédé en 388 de l’hégire (رحمه الله) à Boust également, c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadîth. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Parmi les savants qui ont rapporté le hadîth de lui : le Hâfidh Al-Hâkim, l’Imâm Aboû Hâmid Al-Isfarâyîni et autres qu’eux. L’Imâm al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât ».

  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah) bénéfique, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) voyageur […] il était digne de confiance, et confirmé dans la connaissance de la science» [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il etait un Imâm dans le Fiqh (jurisprudence), dans le hadîth, et dans la langue Arabe » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’illustre savant (al-‘Allâmah) le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ], Il a dit également : « Il était un illustre savant (‘Allâmah) reconnu » [Al-‘Ibr]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), lettré (adîb), Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), auteur d’ouvrages sans précédents» [Wafayâtou l-A’yân]
  • Fayroûz Âbâdi a dit de lui : « Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadith), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le vérificateur scrupuleux, de parmi l’élite des Imâm » [Al-Boulaghatou fî Tarâjimi A-immah an-Nahwi wa l-Loughah]

– Dans la langue arabe, le mot « sâq » a différents sens. Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh, il n’est pas à prendre selon le sens apparent, car le sens apparent de « sâq » est jambe ou tibia. Attribuer un membre ou un organe à Allâh est de l’anthropomorphisme et donc de la mécréance.

– Ici ces deux grands savants ont interprété le mot « sâq » par le sens de l’intensité, de l’angoisse et de la difficulté (c’est-à-dire lors du Jour du jugement dernier). Voici la compréhension des savants de l’Islâm qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf.

– L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) qui a dit : « Le Sâq est expliqué par une difficulté, et le fait qu’il soit dévoilé signifie l’intensité de la difficulté » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]

L’Imâm Al-Qourtoubi a interpreté le verset « wa houwa l-Qâhirou fawqa ‘ibâdih »

   

Dans son célèbre tafsîr, lors de l’explication du verset 18 de Soûrat Al-An’âm qui est : {وَهُوَ ٱلۡقَاهِرُ فَوۡقَ عِبَادِهِ وَهُوَ ٱلۡحَكِيمُ ٱلۡخَبِيرُ }  (tome 3 page 399 de cette édition), l’Imâm Al-Qourtoubi a dit :

 « ومعنى { فَوقَ عِباَدِهِ } فوقية الاستعلاء بالقهر والغلبة عليهم ، أي : هم تحت تسخيره ، لا فوقية مكان »

« La signification de : {فَوقَ عِبَادِه} (fawqa ‘ibâdih) c’est une fawqiyyah (supériorité) d’isti’lâ (de domination) par la manifestation de Sa toute puissance et la réalisation inéluctable de Sa volonté sur eux, c’est-à-dire que Ses esclaves sont assujettis à Sa volonté, et il ne s’agit pas d’une supériorité spatiale ».

 

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

– Ici il explique que la fawqiyyah (supériorité) de Allâh n’est pas dans le sens spatial (c’est-à-dire que ce n’est pas par l’endroit ni par la direction) mais que c’est une supériorité par la domination. En effet il y a unanimité chez les musulmans que Allâh n’est pas concerné par l’endroit et la direction.

L’Imâm Aboû Hanîfah dit que la parole de Allâh n’est pas créée, et qu’Il parle sans organes ni lettres

 

L’Imâm Aboû Hanîfah a dit dans son livre « Al-Fiqh al-Akbar » (l’édition utilisée ici est un commentaire du livre « Al-Fiqh al-Akbar » réalisé par le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri. La parole de Aboû Hanîfah est en entête et le commentaire du Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri est en dessous) :

 « ويتكلم ( يعني الله) لا ككلامنا. و نحن نتكلم بالآلات و الحروف و الله تعالى يتكلم بلا آلة و لا حروف , و الحروف مخلوقة و كلام الله تعالى غير مخلوق»

« Et Il (Allâh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allâh ta’âlâ n’est pas créée. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah an-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Son livre « Al-Fiqh Al Akbar » fait partie des ouvrages qu’il a écrit sur la croyance et dont les savants ont confirmé l’authenticité. L’Imâm Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi confirme cela dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn», ainsi que l’Imâm Al-Kawthari Al-Hanafi et d’autres.

– Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a fait le commentaire, est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.

– Ici, l’Imâm Aboû Hanîfah explique l’attribut de la parole de Allâh (al-kalâm). Il dit que la parole de Allâh n’est pas créée et que Allâh parle sans organes ni lettres. En effet Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains.

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’].

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah [voir ci-dessus]
  • L’Imâm Jounayd Al-Baghdâdi qui a dit au sujet de Allâh : « Son Être est exempt des limites, Sa parole est exempte des lettres, ainsi il n’y a pas de limite à Son Être, et Sa parole n’est pas de lettres » [Rapporté par Al-Bâqillâni dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Le Qour-ân est la parole de Allâh révélé par Lui, il s’agit d’une parole sans comment (bila kayfiyyah) » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] En niant le comment (kayfiyyah) l’Imâm At-tahâwi a explicitement nié les lettres, les sons et les voix ;
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari qui a dit : « Allâh ta’âlâ a fait entendre à Moûçâ Sa parole éternelle qui n’est pas de lettre ni de son » [Rapporté par Ar-Râzi dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi qui a dit : « Car Sa parole qui Lui est attribué [à Allâh] de toute éternité, n’est pas qualifié de lettre, ni d’alphabet, ni de son, ni d’une chose par laquelle on qualifie la parole de ce qui est créé » [Ta-wîlât Ahlou s-Sounnah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hibbân qui a dit : « Il n’y a pas de comment aux attributs de Allâh jalla wa ‘alâ, et ils ne sont pas comparé aux attributs des créatures. Ainsi Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. » [Dans son Sahîh] ;
  • L’Imâm Al-Kalâbâdhi Al-Hanafi qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son » [At-Ta’arrouf] ;
  • L’Imâm Al-Bâqillâni qui a dit : « Il est un devoir de savoir que la parole de Allâh ta’âlâ qui est sans début, n’est pas attribuée de lettres, de sons ni d’une chose qui fait partie des attributs de la création » [Al-Insâf] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi lorsqu’il a parlé de la secte égaré des mouchabbihah (assimilationnistes), il a dit :  « Parmi eux certains ont assimilé la parole de Allâh ‘azza wa jall à la parole de Ses créatures, et ils ont prétendu que la parole de Allâh ta’âlâ serait de sons et de lettres, du genre des sons et des lettres dont sont qualifié les esclaves [de Allâh]» [Al-Farqou bayna l-Firaq] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi ;
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni (471 H.) qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ est sans lettre ni son » [At-Tabsirou fi d-Dîn] ;
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui  a dit « Certes la parole [de Allâh], selon les gens de la vérité, est propre à Son Être, elle n’est pas de lettre ni de son » [Al-Irchâd] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a la parole qui est un attribut qui est propre à Son Être, qui n’est ni de son ni de lettre, mais Sa parole ne ressemble pas à la parole d’autre que Lui. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) qui a dit au sujet de la parole de Allâh : « Elle est sans lettre ni son » [Bahrou l-Kalâm] ;
  • L’Imâm Aboû ‘Ali Al-Haçan Ibn ‘Atâ qui a dit : « Allâh (Al-Qadîm) n’a pas de début à Son existence, et il n’y a pas de lettre ni de son qui n’ont pas de début à leurs existences » [Rapporté de lui par l’Imâm Ibn Mou’allim Al-Qourachi dans son livre : Najmou l-Mouhtadî] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.537 H.) qui a dit : « Allâh parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allâh ta’âlâ est attribué par cet attribut, la parole, par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-ân est la parole de Allâh ta’âlâ, il n’est pas créé » [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah] ;
  • Le Moufassir Ibn ‘Atiyyah qui a dit : « La parole de Allâh au prophète Moûçâ (‘alayhi s-Salâm), est sans comment (takyîf), ni limite, elle n’implique pas d’entrée en existence, et elle n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr, Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm Aboû Madyan qui a dit : « On n’attribue pas à Allâh les lettres et les sons » [Dans son traité de croyance] ;
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn Mouhammad Ibn Hibati l-Lâh Al-Makki dans son ouvrage en vers «Hadâ-iqou l-Fousoûl wa jawâhirou l-Ousoûl» dans la science du tawhîd qu’il dédia au sultan combattant Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles, au point que ce traité de croyance est à présent connu sous le nom de  «Al-‘Aqîdah As-Salâhiyyah».
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas concernée par les lettres et les sons » [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm qui a dit : « Allâh parle avec une parole sans début qui n’est pas de lettre ni de son » [Raçâ-il fi t-Tawhîd] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son » [Dans son Tafsîr – Soûrat At-Tawbah/6] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit également : « Sa parole (du prophète) dans le hadîth [qui a pour sens : ] « Il les appelle au moyen d’un son » cela a été utilisé comme preuve par ceux qui ont dit que Allâh parle au moyen de lettres et de sons, or Allâh est exempt de ce que disent les corporalistes (moujassimoûn) et les négationnistes (jâhidoûn); il faut plutôt attribuer l’appel annexé à Allâh, à certains anges honorées et ce par la volonté de Allâh et par Son ordre.» [At-Tadhkirah] ;
  • Le Chaykh Charafou d-Dîn Ibn At-Tilimçâni qui a dit : « Les Karrâmiyyah [secte corporaliste] ont prétendu qu’il adviendrait au Créateur (Al-Bâri’) ta’âlâ des paroles composées de lettres et de sons » [Charh Louma’ Al-Adillah] ;
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Tout cela vient confirmer la négation de l’entrée en existence de la parole [de Allâh] et du fait qu’elle soit du genre des lettres et des sons et qu’elle ressemblerait à la parole des créatures. Certes, celui qui dit que le Qour-ân (l’attribut de la parole de Allâh) est créé, qu’il est entré en existence et qu’il est du genre des lettres et des sons, alors il aura attribué à Al-Bârî (Allâh) ce qu’on attribue aux humains» [Dans son commentaire de la tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi qui a dit : « Allâh a parlé à Moûçâ, d’une parole sans comment (takyîf), qui n’est pas limité, qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr « Al-Jawâhir Al-Hissân» Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : « … et [Allâh a pour attribut] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son célèbre traité de croyance] ;
  • Dans un autre de ses traités de croyance, l’Imâm As-Sanôuçi confirme ses propos en disant : « Il est obligatoire au sujet de Allâh ta’âlâ […] [l’attribut de] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son traité de croyance Al-Hafîdah -connu également sous de nom de Soughrâ Soughra l-Soughrâ-]
  • Le Chaykh Kamâlou d-Dîn connu sous le nom de Ibnou Abî Charîf Al-Maqdissi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi qui a dit : « Allâh ta’âlâ parle avec Sa parole qui est Son attribut éternel sans début, et la parole de Allâh ta’âlâ ne ressemble pas à la parole des créatures, car les créatures parlent avec des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes ni lettres » [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a dit : « Les innovateurs [se réclamant] Hambalites ont dit : la parole de Allâh est de lettres et de sons » et il a dit également : «Les Mâchaykh, que Allâh leur fasse miséricorde, ont mentionné que l’on dit : “Le Qour-ân qui est la parole de Allâh n’est pas créé”, et qu’on ne dit pas :”le Qour-ân n’est pas créé [c’est-à-dire sans préciser que l’on parle de l’attribut de la parole de Allâh]” afin que personne ne comprenne que ce qui est composé de sons et de voix serait sans début, comme l’ont pensé certains ignorants [se réclamant] Hambalites» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ainsi Sa parole n’est pas comme notre parole dans le fait d’être par des lettres et des sons » [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi qui a dit : « Allâh a [pour attribut] la parole qui n’est pas similaire à ce que nous connaissons, elle est exempte de sons et de lettres » [Mouqtada ch-Chahâdatayn] ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettres » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah]
  • Le Chaykh Khâlid Al-Baghdâdi An-Naqchabandi qui a dit : « L’attribut de la parole est confirmée [pour Allâh], et elle n’est ni de lettre ni de son » [Al-Îmân wa l-Islâm] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit : « Il est un devoir au sujet de Allâh, une parole unique qui n’est pas de sons ni de lettres » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri qui a dit : « [L’attribut de Allâh de] la parole : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Ahmadou Bamba qui a dit : « [Sa parole] n’est pas du genre des lettres, des sons et de ce que l’on pourrait imaginer, et ceci sans divergence » [Mawâhibou l-Qouddoûs] ;
  • Le Chaykh Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni qui a dit : « La parole [de Allâh] est un attribut éternel, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son et qui est exempt du fait d’être de faible volume ou de fort volume » [Tâli’ou l-Bouchrâ] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son et elle n’est pas caractérisée du fait d’être de fort ou faible volume » [Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-‘Alîm Al-Haddâdi Ach-Châfi’i Al-Azhari qui a dit  : « La parole de Allâh est exempte des lettres et des sons » [Al-Khilâsatou s-Sounniyyah fî Charhi l-Matni s-Sanoûçiyyah] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki qui a dit : « Sa parole soubhânah n’est pas de lettre ni de son » [Al-Hablou l-Matîn] ;
  • Le Chaykh Al-Kawthari qui a dit : « Il n’y a aucun hadîth authentique concernant l’attribution du son à l’égard de Allâh » [Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm] ;
  • Et beaucoups d’autres…

– Les mouchabbihah (assimilateurs) ont contredit la croyance des musulmans sur ce sujet, en prétendant que la parole de Allâh serait de lettres et de sons. Parmi eux :

  • Ibn Taymiyah (moujassim) [voir : ici (arabe)] ou [voir : ici (français)].
  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « La parole de Allâh est de lettre et de son » [Dans son livre : Majmoû’ Fatâwâ tome 1 page 212].
  • Et d’autres de parmi les mouchabbihah… que Allâh nous préserve de l’égarement.

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth est une réplique suffisante aux propos des wahhabites. En effet ni les sons, ni les lettres, ni les voix, ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh. Alors que les attributs de Allâh sont de toute éternité sans début ni fin.

Le Hâfidh Ibn Hajar Al-‘Asqalâni explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah)

   

Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri « Fath Al-Bârî » (tome 4 page 253 de cette édition) le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit:

« قوله قال عمر: (نعم البدعة) في بعض الروايات (نعمت البدعة) بزيادة التاء، والبدعة أصلها ما أحدث على غير مثال سابق، وتطلق في الشرع في مقابل السنة فتكون مذمومة، والتحقيق أنها إن كانت مما تندرج تحت مستحسن في الشرع فهي حسنة، وإن كانت مما تندرج تحت مستقبح في الشرع فهي مستقبحة، وإلا فهي من قسم المباح، وقد تنقسم إلى الأحكام الخمسة »

« A propos de sa parole : « ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah) » et en d’autres versions « quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah) », et à l’origine, l’innovation c’est ce qui a été innové sans équivalent antérieur, et est employé dans la Loi de l’Islam en opposition à la tradition prophétique (sounnah) et dans ce cas elle est blâmable. La précision du sens de l’innovation est que si elle rentre dans la catégorie des choses approuvées dans la Loi de l’Islam, alors elle est approuvée (haçanah) ; si elle rentre dans la catégorie des choses désapprouvées dans la Loi, alors elle est désapprouvée (moustaqbahah) ; sinon elle est dans la catégories des choses permises (moubâh). Il se peut aussi qu’elle soit classée dans une des cinq sortes de jugement ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit de lui :  « Chaykhou l-Islâm, l’Imâm des houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) de son temps, le Hâfidh (spécialiste du hadîth) des contrées Egyptienne mais il est aussi le Hâfidh de tout le bas-monde, le juge des juges » [Tabaqât Al-Houffâdh].
  • Le Hâfidh Ibn Nasrou d-Dîn Ad-Dimachqi Ach-Châfi’i a dit à son sujet : « Notre Maître (mawlanâ wa sayyidounâ), Chaykhou l-Islâm, le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), celui qui supporte la sounnah, l’Imâm des Imams, le juge des juges de la oummah » [Al-Jawâhir].

– Ici il explique que l’innovation peut être approuvée, désapprouvée, permise ; ou bien être classée parmi les cinq sortes de jugement, c’est-à-dire : le devoir, l’acte recommandé, l’acte indifférent, l’acte déconseillé et l’illicite.

– Parmi ce qui indique cela, il y la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattâb, le compagnon et second Calife (رضي الله عنه) : « ni’matou l-bid’ah » c’est-à-dire “Quelle bonne innovation”. Cette parole de ‘Oumar a été rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri [voir : ici] et l’Imâm Mâlik [voir : ici]. Et beaucoup de savants se sont appuyé sur cette parole de ‘Oumar pour confirmer qu’une innovation peut être bonne, parmi eux :

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– L’Imâm Ibnou Hajar a également considéré le Mawlid comme une bonne innovation [Retrouvez l’article : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Le Chaykh Ibn ‘Âchir cite les treize attributs de Allâh qu’il est un devoir de connaître

   

Le Chaykh Ibnou ‘Âchir, dans son célèbre matn « Al-Mourchidou l-Mou’în ‘ala d-Daroûriyyi min ‘Ouloûmi d-Dîn » (page 11 de cette édition) a dit :

« يجب لله الوجود والقدم كذا البقاء و الغنى المطلق عم وخلفه لخلقه بلا مـثال و وحدة الذات ووصف الفعال و قدرة إرادة علم حـياة سمع كلام بصر ذي واجبات »

« Il est un devoir [de connaître] au sujet de Allâh qu’Il ait pour attributs : L’existence, l’exemption de début, l’exemption de fin, le non-besoin, la non ressemblance aux créatures, l’unicité de Son Être, de Ses Attributs et de Ses Actes, la toute-puissance, la volonté, la science, la vie, l’ouïe, la parole et la vue. Tous ces attributs Lui sont obligatoires ».

 

Informations utiles :

– Le Chaykh Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Wâhid Ibnou Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou ‘Âchir Al-Ansari Al-Fâçi, est né 990 et il est décédé 1040 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 400 ans. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Consultez sa biographie : ici.

– Son matn « Al-Mourchidou l-Mou’în ‘ala d-Daroûriyyi min ‘Ouloûmi d-Dîn »  appelé plus couramment le « matn de Ibnou ‘Âchir » est très célèbre dans le monde musulman, et très étudié chez les malikites.

– Les savants ont pour habitude de dire au sujet des treize attributs qu’a cité, ici, le Chaykh Ibnou ‘Âchir, qu’il est un devoir pour toute personne responsable (moukallaf), de les connaître. C’est-à-dire qu’il est un devoir d’en connaître la signification sans que ce soit un devoir d’apprendre par cœur les termes mêmes de ces attributs. Cette connaissance est un devoir du fait que ces treize attributs ont été fréquemment mentionnés dans le Qour-ân et dans le Hadîth, soit littéralement soit selon leur signification.

Le Hâfidh Ibn Hibbân dit que Allâh est sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps

   

Le Hâfidh Ibnou Hibbân dans son livre « Ath-Thiqât » (tome 1, page 1) a dit :

« الحمد لله الذي ليس له حدٌّ محدودٌ فيُحتوى ، ولا له أجلٌ معدودٌ فيَفنى ، ولا يحيط به جوامع الـمكان ، ولا يشتمل عليه تواتر الزمان »

« La louange est à Allâh, Celui Qui est exempt de limite et Qui n’est donc pas limité pour être contenu, Qui est exempt de terme et n’est donc pas décompté pour être anéanti, Qui n’est cerné par aucun des endroits et Qui n’est pas sujet à l’écoulement du temps »

 

Informations utiles :

– Le Hâfidh Aboû Hâtim Mouhammad Ibnou Hibbân Ibnou Ahmad At-Tamîmi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans. Il est un grand spécialiste de la science du Hadîth. Il est l’auteur du « Sahîh » réputé sous le nom de « Sahîh Ibn Hibbân ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– Dans l’introduction de son livre « Ath-Thiqât », il dit que Allâh est sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps.

L’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn dit que Allâh est sans endroit et qu’Il n’est pas limité

      

Dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn» (tome 4 page 643-644 de cette édition), Az-Zabîdi rapporte avec chaîne de transmission, le célèbre épître « as-Sahîfah as-Sajjâdiyyah » de L’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn (رضي الله عنه) dans lequel il a dit :

«أنت الله الَّذي لا يَحويك مكان »

« C’est Toi Allâh Qu’aucun endroit ne contient »

Et également:

« أنت اللهُ الذي لاَ تُحَدُّ فَتـكُونَ مـحدوداً »

« C’est Toi Allâh Qui est exempt des limites et Qui n’est donc pas limité »

 

Informations utiles :

– L’Illustre successeur des compagnons, l’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn ‘Ali fils de Al-Houçayn fils de ‘Ali Ibnou Abî Tâlib, que Allâh les agrée tous, est décédé en 94 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1340 ans. Il est l’arrière petit fils du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Il était surnommé « As-sajjâd » en raison des nombreuses prières surérogatoires qu’il effectuait.

– Ici l’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn dit que Allâh n’est pas dans un endroit et qu’Il est exempt des limites. Voici la croyance des musulmans de toute époques et de tout lieux, la croyance des savants du Salaf, la croyance des gens de la famille du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم).

– Selon les savants, al-mahdoûd (ce qui est limité), c’est ce qui occupe un espace, qu’il soit grand ou petit, qu’il soit palpable comme l’homme ou l’arbre, ou impalpable comme la lumière ou l’obscurité. Et les savants ont dit que ce qui est limité a besoin de qui l’a limité par cette limite-là. Or il n’est pas possible que ce qui est limité se soit limité lui-même selon la limite qu’il aurait, car cela signifierait qu’il se serait créé et cela est impossible, car ce qui existe ne se crée pas soi-même.

– Ces paroles sont rapportées par le Hâfidh –mémorisateur des chaînes de transmission du hadîth–, le Loughawi –spécialiste de la langue–, le Faqîh – spécialiste de jurisprudence–, Mouhammad Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Houcayni Al-Hanafi mort en 1205 de l’Hégire (رحمه الله), avec une chaîne de transmission sûre et ininterrompu de lui jusqu’à Zaynou l-‘Âbidîn.

L’Imâm Ach-Châfi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Aboû Nou’aym)

hilyah al awliya - Abou nou'aym   Ash-Shafi'i bonne innovation

Le Hâfidh Aboû Nou’aym a rapporté avec sa chaîne de transmission dans son livre « Hilyatou l-Awliyâ» (tome 9, page 121 de cette édition) que l’Imâm Ach-Châfi’i (رحمه الله) a dit:

« البدعة  بدعتان : بدعة محمودة ، وبدعة مذمومة ، فما وافق السنة فهو محمود ، وما خالف السنة فهو مذموم . واحتج بقول عمر بن الخطاب في قيام رمضان : نعمت البدعة هي »

« L’innovation est de deux sortes : l’innovation louable et l’innovation blâmable. Celle qui est conforme à la Sounnah c’est celle qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah c’est celle qui est blâmable. Et pour preuve la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb lors des prières de nuit durant Ramadân : Quelle bonne innovation »

Information utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Aboû Nou’aym Ahmad Ibnou ‘Abdou l-Lâh Al-Isfahâni Ach-Châfi’i est né en 336 et il est décédé en 430 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm Aboû Nou’aym, le Hâfidh (spécialiste de la science de hadîth), il était unique à son époque par son mérite et sa connaissance, il a composé des ouvrages célèbres comme Hilyatou l-Awliyâ et Tabaqatou l-Asfiyâ, et autres que ceux là, comme de nombreux livres concernant les différentes sortes de science du hadîth» [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite. Il suffit comme éloge à son sujet que les savants du hadîth ont été en accord pour dire que l’Imâm Ach-Châfi’i est celui qui est visé par la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

“عَالِمُ قُرَيْشٍ يَمْلأُ طِبَاقَ الأَرْضِ عِلْمًا”

[qui a pour sens : ] «Le savant de Qouraych emplira la terre de Science». [rapporté par l’Imâm Al-Bayhaqi]

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Ici, l’Imâm Ach-Châfi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui est conforme à la Sounnah est une innovation louable et que l’innovation qui contredit la Sounnah est une innovation blâmable.

– La chaîne de transmission de cette citation est authentique (sahîh), et beaucoup de savants l’ont rapporté en des termes proches, tels que :

– Parmi ses arguments, il y a la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattâb, le compagnon et second Calife (رضي الله عنه) : « ni’matou l-bid’ah » c’est-à-dire “Quelle bonne innovation”. Cette parole de ‘Oumar a été rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri [Dans son Sahîh] et l’Imâm Mâlik [Al-Mouwatta]. Et beaucoup de savants se sont appuyé sur cette parole de ‘Oumar pour confirmer qu’une innovation peut être bonne, parmi eux :

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

L’Imâm At-Tahâwi dit que celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains devient mécréant

      

Dans son traité de croyance (page 13 de cette édition) connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah », l’Imam Aboû Ja’far At-Tahâwi a dit :

« ومن وصف اللَّه بمعنى من معاني البشر فقد كفر، فمن أبصر هذا اعتبر، وعن مثل قول الكفّار انزجر، وعلم إنه بصفاته ليس كالبشر »

« Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh – spécialiste de la transmission du hadîth –, le Faqîh – spécialiste de la jurisprudence – Aboû Ja’far Ahmad Ibnou Salâmah At-Tahâwi fait partie des savants du Salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire). Il est né en 239 et il est décédé en 321 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1110 ans.

  • Aboû Sa’îd Ibn Yoûnous a dit a son sujet : « Il était digne de confiance (thiqah), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), d’une grande intelligence et il n’a pas eu de semblable après lui» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah),  le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le mouhaddith des contrées Egyptienne, et leur Faqîh (spécialiste de la jurisprudence)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Il a dit au tout début de son Traité de croyance (voir scan) : « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ». C’est-à-dire qu’il s’agit de la croyance du Salaf parmi les compagnons et les tâbi’i – les successeurs – et les successeurs des successeurs. Il dit ensuite que ce traité est conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah (m.150 H)  ainsi que Aboû Yoûçouf (m.182 H) et Ach-Chaybâni (m.189 H), qui sont deux de parmi les éminents élèves de Aboû Hanîfah (رحمهما الله).

– Ici, il explique que Allâh n’a aucune ressemblance avec les humains et que Ses attributs n’ont pas de ressemblance avec les attributs des humains. Et que par conséquent celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains devient mécréant.

– Il n’est donc pas permis d’avoir pour croyance que Allah serait un corps, ou bien qu’Il aurait des parties corporelles, des membres, des organes, une forme, une image, une couleur etc… Et il n’est pas permis d’attribuer à Allah l’endroit et la direction.

– La parole de At-Tahâwi est extrêmement importante car il fait partie des savants du hadîth et des savants de la jurisprudence et il est également hanafite.

– Ce traité de croyance est très connu dans le monde musulman. Le titre original est « Bayân Aqîdati Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah » c’est à dire : « Présentation de la croyance de Ahlou s-sounnah wa l-Jamâ’ah » et il fait partie des textes les mieux préservés qui nous sont parvenus du Salaf sur la croyance.

– Cette croyance est enseignée partout dans le monde, dans les instituts et les universités islamiques.

L’Imâm Ach-Châfi’i dit faire le tabarrouk par Aboû Hanîfah (rapporté par Al-Khatîb Al-Baghdâdi)

   

Dans son livre « Târîkhou Baghdâd » (tome 1, page 123 de cette édition), le Hâfidh Al-Khatîb Al-Baghdâdi rapporte avec une bonne chaîne de transmission, d’après ‘Ali Ibn Maymoûn qu’il a dit :

« سمعت الشَّافِعيُّ رَضِيَ اللهُ عَنْهُ يَقُولُ: إِنِّي لأَتَبَرَّكُ بِأَبي حَنِيفَةَ وَأَجِيءُ إِلى قَبْرِهِ في كُلِّ يَوْمٍ فَإِذَا عَرَضَتْ لي حَاجَةٌ صَلَّيْتُ رَكْعَتَيْنِ وَجِئْتُ إِلى قَبْرِهِ وَسَأَلْتُ اللهَ تَعَالى الْحَاجَةَ عِنْدَهُ فَمَا تَبْعُدُ عَنِّي حَتَّى تُقْضَى »

« J’ai entendu Ach-Châfi’i dire : je fais certes le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par Aboû Hanîfah et je me rends à sa tombe chaque jour (le visiter). Si j’ai un besoin, j’accomplis deux rak’ah (cycle de prière) puis je me rends à sa tombe et je demande à Allâh ta’âlâ qu’Il m’accorde la chose dont j’ai besoin et ce, auprès de sa tombe. Après cela mon affaire est rapidement réglée »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Le Hâfidh Ahmad Ibnou ‘Ali Aboû Bakr Al-Khatîb Al-Baghdâdi est né en 392 et il est décédé en 463 de l’Hégire (رحمه الله) soit il y a environ 970 ans. C’était un savant chafi’ite, spécialiste du hadîth, et un grand historien. Son livre « Târîkh Baghdâd » (l’histoire de Bagdad) est son ouvrage le plus célèbre.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet :« L’imâm sans pareil, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) , le Mouftî, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) le Mouhaddith de son temps […] l’auteur d’ouvrages, le sceau des Houffâdh (spécialistes du hadîth) […] Il fut parmi les grands savants Chafi’ites»[Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– Il rapporte, ici, une citation de l’Imâm Ach-Châfi’i disant faire tabarrouk par l’Imâm Aboû Hanîfah et se rendre à sa tombe.

– Cette citation de l’Imâm Ach-Châfi’i a également été rapportée par l’Imâm Al-Mouwaffaq Ibn Ahmad Al-Makki dans son ouvrage «Manâqib Abî Hanîfah ».

– La chaîne de transmission de ce récit est authentique (sahîh).

  • L’Imâm Al-Kawthari a dit : « Et nous avons mentionné le tawassoul de l’Imâm Ach-Châfi’i par le biais de [l’Imâm] Aboû Hanîfah, tout comme cela est rapporté au début [du livre] « At-Târîkh » d’Al-Khatîb [Al-Baghdâdi] avec une chaîne de transmission authentique (sahîh) » [Dans son livre Mahqou t-Taqawwoul fî mas-alati t-Tawassoul]

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par un Prophète ou par un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allâh ta’âlâ qui est Le Créateur de la bénédiction, de la guérison, du profit, etc. Donc le tabarrouk n’est pas une adoration d’autre que Allâh comme le considèrent à tord certains ignorants.

– Ce récit de l’Imâm Ach-Châfi’i fait parti des nombreux textes qui indiquent que les gens du salaf pratiquaient le tabarrouk.

– En effet, Il a été rapporté que Fâtimah, la fille du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est partie rechercher des bénédictions en se rendant sur la tombe de son père, le prophète de Allâh (صلى الله عليه وسلم) et qu’elle mit de la terre de la tombe sur ses yeux. [voir l’article : ici]

– Il a également été rapporté que Asmâ (رضي الله عنها) la fille de Aboû Bakr, trempait la joubbah du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans l’eau et recherchait la guérison par elle [voir l’article : ici].

  • L’Imâm An-Nawawi (رحمه الله) a dit : « Il y a dans ce hadîth une preuve sur la recommandation de pratiquer le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par les traces (âthâr) des vertueux et par leurs vêtements » [retrouvez l’article : ici]

– De même il a été rapporté avec une bonne chaîne de transmission que le compagnon Bilâl Al-Habachi a voyagé depuis le Châm (actuelle Syrie) dans le but d’aller visiter le prophète. Lorsqu’il est arrivé à la tombe, Bilâl (رضي الله عنه) y frotta son visage par recherche de bénédiction (tabarrouk). [Voir l’article : ici]

– ‘Abdou l-Lâh ibnou Ahmad (le fils de l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) a dit : « J’ai vu mon père (l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela. Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle. » (rapporté par Adh-Dhahabi) [voir l’article : ici]

– ‘Abdou l-Lâh Ibn Ahmad Ibn Hambal a dit également : « Je l’ai interrogé (c’est-à-dire son père, l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal) à propos de quelqu’un qui touche le minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) en faisant le tabarrouk (la recherche de bénédiction), en le touchant et en l’embrassant, et qui fait la même chose auprès de la tombe ou ce qui est du même ordre en visant par là le rapprochement de l’agrément de Allâh ‘azza wa jall. Il m’a répondu : il n’y a pas de mal en cela (lâ ba-sa bidhâlik)» [voir l’article : ici]

– Adh-Dhahabi a confirme cela en disant « Il fut rapporté que ‘Abdou l-Lâh demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela ».» [voir l’article : ici]

– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Le Calife ‘Oumar Ibn ‘Abdi l-‘Azîz a demandé à ce que soit enterré avec lui l’un des cheveux du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) qu’il avait avec lui, et également l’un de ses ongles. Il disait : “si je meurt alors mettez-les dans mon linceul”, et c’est ainsi qu’ils ont fait » [Dans son livre Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]

– Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Sachez que les compagnons, que Allâh les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (صلى الله عليه وسلم) au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours. » [voir l’article : ici]

–  Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk et du tawassoul : ici.