Dans son livre « Al-Insâf » (pages 40 de cette édition) l’Imâm Al-Bâqillâni a dit :
« ولانقول إن العرش له (أي لله) قرارٌ ولامكانٌ ، لأن الله تعالى كان ولا مكان ، فلـما خلق الـمكان لـم يتغيّر عما كان »
« Nous ne disons pas que le Trône est un lieu d’établissement ou un endroit pour Allâh car Allâh ta’âlâ existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Lorsque les endroits ont été créés par Lui, Il n’a pas changé par rapport à ce qu’Il est de toute éternité »
Informations utiles :
– L’Imâm, le Qâdî Aboû Bakr Mouhammad Al-Bâqillâni Al-Mâliki est né en 338 à Bassora et il est décédé en 403 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le Moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).
- Al-Qâdî ‘Iyâd a dit à son sujet : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah), il était un spécialiste de la croyance dans le madh-hab qui comporte les preuves décisives, et de parmi les gens du hadîth ». Et il le considérait comme le Moujaddid du 4ème siècle. [Tartîb al-Madârik]
- Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit le concernant : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) »[Tabyînou kadhibi l-mouftari]
- Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni a dit de lui : « Il est le soutien de la Sounnah et il a maitrisé les Mou’tazilah ». [Tartîb al-Madârik]
- Ibnou Jahdam disait de lui : « Il était le Chaykh de son temps, le savant de son époque, celui vers qui l’on revenait lorsqu’il y avait un litige avec autre que lui ». [Tartîb al-Madârik]
- Aboû ‘Imrân al-Fâçi a dit à son sujet : « Il est l’épée d’Ahlou s-Sounnah de son époque, l’Imâm des savants spécialistes de la croyance de parmi les gens de la vérité de son temps ». [Tartîb al-Madârik]
- Ibnou ‘Ammâr Al-Mayourqi disait de lui : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) » ; il a dit également : « Il était l’une des forteresses des musulmans et les gens de l’innovation (ahlou-l bida’) n’ont jamais connu plus grande joie que celle qu’ils ont ressenti au moment de sa mort » [Tartîb al-Madârik]
- Salâhou d-Dîn As-Safadi à dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
- Al-Yâfi’i a dit de lui : « Sayfou s-Sounnah (l’épée de la Sounnah), le soutien de la religion, le grand Imâm, le célèbre érudit, le porte parole des spécialistes de la croyance (liçânou l-Moutakallimîn), celui qui disposait des arguments incontestables, celui qui a maitrisé les innovateurs [dans la croyance] celui qui a réfuté les mensonges » ; il a dit également de lui : « Il est un spécialiste des fondements religieux (ousoûli), un spécialiste de la croyance (moutakallim), un Mâliki, un Ach’ari, le Moujaddid (revivificateur) de la religion du quatrième siècle, selon l’avis authentique (sahîh) » ; il a dit aussi : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Mir-atou l-Jinân]
- As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il était unique en son temps, incomparable dans l’intelligence, la mémorisation, et dans le fait de vaincre ses adversaires». [Al-Insâb]
- L’Imâm As-Souyoûti le considère également comme l’un des trois possible Moujaddid du quatrième siècle, dans sa Qasîdah « Touhfatou l-Mouhtadîn »
- L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Baqillâni est le savant à la tête du 4ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
- Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), l’incomparable spécialiste de la croyance (moutakallim), le spécialiste des fondements religieux surpassant les autres, le Qâdî », il a dit également dit de lui : « Il faisait preuve d’une forte compréhension et d’intelligence ». Il rapporte également qu’il était surnommé « Sayfou s-Sounnah » (l’épée de la Sounnah) [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
– Ici, il dit que le Trône (al-‘Arch) n’est pas un lieu d’établissement ou un endroit pour Allâh, contrairement à ce que prétendent les assimilateurs (mouchabbihah).
– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :
- L’Imâm Aboû Hanîfah [voir : ici]
- L’Imâm Al-Bâqillâni [voir ci-dessus]
- L’Imâm Ibnou Foûrak
- L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
- Le Chaykh Ibn Battâl
- L’Imâm Al-Bayhaqi [voir : ici]
- L’Imâm Ach-Chîrâzi [voir : ici]
- L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni
- L’Imâm Al-Moutawalli [voir : ici]
- L’Imâm Al-Ghazâli [voir : ici]
- Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [voir : ici]
- Le Chaykh Al-Lâmichi Al-Hanafi
- L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i
- L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzî
- L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm [voir : ici]
- L’Imâm Ibn Abî Jamrah
- Al-Qâdî Ibn Jamâ’ah
- Le Moufassir Al-Khâzin
- L’Imâm Al-Qastallâni
- Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [voir : ici]
- Le Chaykh Moullâ ‘Alî Al-Qârî
- L’Imâm Al-Kawthari (qui rapporte l’unanimité) [voir : ici]
- Le Chaykh Al-‘Azzâmi [voir : ici]
- Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku [voir : ici]
- Le Hâfidh Al-Harari
- et de nombreux autres savants.
Il n’est donc pas permis de traduire le verset {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).
– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.
– Dans d’autres passages de son livre l’Imâm Al-Bâqillâni confirme le fait que Allâh n’est pas dans une direction [voir : ici] et [voir : ici]. Par ailleurs, Il a été rapporté de l’Imâm Al-Bâqillâni, qu’il déclare mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans une direction [voir : ici] et [voir : ici]. De plus l’Imâm Al-Bâqillâni rapporte dans son ouvrage la célèbre citation de l’Imâm Ja’far As-Sâdiq dans laquelle il est dit que le fait de prétendre que Allâh serait “dans” ou “au-dessus” de quelque chose est de la mécréance [voir : ici].






























Juil 19
L’Imâm An-Nawawi et l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm expliquent les différentes sortes d’innovations
Sujet : Les sortes d’innovations.
L’Imâm An-Nawawi dans son livre « Tahdhîbou l-‘Asmâ-i wa l-Loughât » (tome 3 page 22 de cette édition) a dit :
« البدعة بكسر الباء في الشرع هي: إحداث ما لم يكن في عهد رسول الله صلّى الله عليه وءاله وسلم، وهي منقسمة إلى حسنة وقبيحة.
قال الإمام الشيخ المجمع على إمامته وجلالته وتمكنه في أنواع العلوم وبراعته أبو محمد عبد العزيز ابن عبد السلام رحمه الله ورضي عنه في ءاخر كتاب القواعد: البدعة منقسمة إلى: واجبة ومحرمة ومندوبة ومكروهة ومباحة. قال: والطريق في ذلك أن تعرض البدعة على قواعد الشريعة، فإن دخلت في قواعد الإيجاب فهي واجبة أو في قواعد التحريم فمحرمة أو الندب فمندوبة أو المكروه فمكروهة أو المباح فمباحة »
« L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islâm, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager (صلى الله عليه وسلم), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation.
L’Imâm, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Aboû Mouhammad ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm, que Allâh lui fasse miséricorde et que Allâh l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawâ’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islâm, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ».
Informations utiles :
– L’imâm, le Hâfidh Abou Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre. Il a écrit d’autres livres tels que « riyâd as-sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.
– Ici, il donne la définition de la bid’ah (innovation) dans la Loi de l’Islam, et explique qu’elle se divise en bonne et mauvaise innovation puis il cite l’Imâm ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm.
– Chaykhou l-Islâm ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 à Damas et il est décédé en 660 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était du madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite.
– Ici le Chaykh Ibnou ‘Abdi s-Salâm a expliqué que l’innovation se divise en 5 catégories, à savoir : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise.
– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].
– D’ailleurs, l’Imâm An-Nawawi a utilisé ce hadîth comme preuve dans le fait qu’il existe des bonnes innovations [Charh Sahîh Mouslim]
– Quant au hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), c’est un hadîth dont les termes sont générales mais dont le sens est restreint, c’est-à-dire que ce ne sont pas toute les innovations -dans l’absolu- qui sont de l’égarement, mais il s’agit des innovations qui contredisent la religion. Ainsi ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].
– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’innovation (bid’ah) :ici.
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