L’Imâm Az-Zajjâj confirme que le ‘oulouww de Allâh n’est pas par l’endroit, mais par le mérite

Sujet : Le ‘oulouww de Allâh n’est pas une élévation spatiale

Dans son livre «Tafsîrou l-Asmâ-i l-Housnâ» (page 60 de cette édition), l’Imâm Az-Zajjâj a dit :

« والله تعالى عالٍ على كل شَىء ، وليس الـمراد بالعلو ارتفاع الـمحلِّ ، لأن الله تعالى يجلُّ عن الـمحلِّ والـمكان ، وإنَّما العُلو علوُّ الشأن وارتفاعُ السلطان »

« Allâh ta’âlâ est supérieur (‘Âlin) à toute chose, ce qui est visé par al-‘oulouww n’est pas l’élévation spatiale car Allâh ta’âlâ est exempt de l’emplacement et de l’endroit. Dans ce cas, al-‘oulouww ne veut dire que l’élévation du mérite et la supériorité de la souveraineté »

Informations utiles :

– L’Imâm, l’exégète (Moufassir), le Spécialiste de la langue Arabe (Loughawi), le Grammairien (Nahwi) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Ibnou Mouhammad Ibnou s-Sourri Az-Zajjâj Al-Baghdâdi, est l’un des linguistes les plus connus, il faisait partie des gens du Salaf, il est né en 241 et il est décédé en 311 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent cité comme référence par les exégètes (moufassiroûn).

  • Al-Khatîb Al-Baghdâdi a dit de lui : « Il était parmi les gens honorables et versés dans la religion, il avait une bonne croyance et un bon madh-hab». [Târîkh Baghdâd]
  • Ibn Khallikân a dit le concernant : « Il était parmi les gens de science, de bonne manière et versé dans la religion». [Wafayâtou l-A’yân]
  • An-Nawawi a dit à son sujet : « L’Imâm dans la langue Arabe ». [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]
  • Ibn Kathîr a dit de lui : « Il était vertueux et versé dans la religion, il avait une bonne croyance et il était auteur de bons ouvrages, et parmi eux “Ma’âni Al-Qour-ân” et d’autres ouvrages bénéfiques.». [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’Imâm, le grammairien (Nahwi) de son époque». [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, il dit que le sens du ‘oulouww de Allâh est l’élévation du mérite et la supériorité de la souveraineté et que le ‘oulouww de Allâh ne signifie pas l’élévation spatiale car Allâh existe sans endroit.

– Dans ce même ouvrage l’Imâm Az-Zajjâj confirme ses propos en disant :  « Le nom Al-‘Aliyy est bâti sur le schème « fa’îl » [celui qui fait par excellence] dans le sens du schème « fâ’il » [celui qui fait]. Allâh ta’âlâ est ‘Âlin [Celui Qui a la supériorité] sur Ses créatures et Il est ‘Aliyyoun [Celui Qui a la supériorité absolue] sur elles par Sa puissance. Il ne faut donc pas aller dans le sens de l’élévation spatiale [par l’endroit] car nous avons indiqué que ceci n’est pas possible au sujet de Ses attributs exemptés d’imperfection. Il n’est pas permis de considérer qu’Il serait accessible à l’imagination. Que Allâh soit exempté de tout cela d’une totale exemption » [Tafsîrou l-Asmâ-i l-Housnâ]

– De nombreux savants ont tenu des propos similaires :

  • Le Chaykh Abou n-Nasr Al-Qouchayri a dit : « Ainsi Ar-Rabb [c’est-à-dire Allâh] est attribué du ‘Oulouww (élévation) et de la Fawqiyyah (supériorité) par le mérite et l’éminence et Il est exempt d’être dans un endroit et d’être en face d’un corps» [Dans son livre At-Tadhkirah Ach-Charqiyyah]
  • L’Imâm Ar-Râzi a dit : « Il n’est pas possible que ce qui est visé par Al-‘Aliyy soit l’élévation (al-‘oulouww) par la direction et l’endroit puisque les preuves de la corruption de cette croyance ont été confirmées » [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Par Al-‘Aliyy, on vise ‘oulouwwou l-qadr wa l-manzilah (l’élévation par le mérite et l’éminence) et non pas ‘oulouwwou l-makân (l’élévation par l’endroit) car Allâh est exempt de la localisation » [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Le fait que les deux directions du haut et du bas soient impossibles au sujet de Allâh n’implique pas qu’on ne Le qualifie pas par al-‘oulouww (l’élévation par le degré) car Son attribution par al-‘oulouww vient dans le sens figuré. Ce qui est impossible, c’est qu’il vienne dans le sens physique (c’est-à-dire l’élévation par l’endroit) »  [Dans son charh sahîh Al-Boukhâri]
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi a dit : « Il n’est pas possible que le terme « fawqa » [dans le verset : { وَهُوَ ٱلۡقَاهِرُ فَوۡقَ عِبَادِهِ }] vienne dans le sens de la direction, mais il s’agit d’une élévation (‘oulouww) par la puissance et le mérite» [Dans son tafsîr]
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi a dit également : « “Al-‘Aliyy” : Il est voulu par cela l’élévation (‘oulouww) par le mérite et l’éminence, et non d’une élévation spatiale [par l’endroit], car Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation » [Dans son tafsîr]
  • Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansari a dit : « L’élévation (‘oulouww) par l’endroit est impossible au sujet de Allâh » [ Dans son livre Ihkâmou d-Dalâlah]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri a dit : « Quant à Son ‘oulouww, ta’âlâ, par rapport à Ses créatures qui est tiré de ce qui est de l’ordre de la parole de Allâh ta’âlâ :  {وَ هُوَ القَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ} (wa houwa l-Qâhirou fawqa ‘ibâdih) [soûrat Al-An’âm / 61], il s’agit d’un ‘oulouww (élévation) par le mérite et l’éminence et non pas d’une élévation par l’endroit, conformément à ce qui est décrété chez les gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah » [Dans son commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar]
  • Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit : « Sache que les gens du Salaf déclarent que la supériorité spatiale (al-‘oulouww al-Makânî) est impossible à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allâh) ta’âlâ, contrairement à certains ignorants qui débattent à tort et à travers à ce propos. » [Maqâlât wa Fatâwâ]
  • Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit aussi : « Al-A’lâ est un attribut du Seigneur. Ce qui en est visé c’est la supériorité (‘oulouww) par la domination et la manifestation de la puissance et non pas par l’endroit et la direction, qu’Il soit absolument exempté de tout cela » [Maqâlât wa Fatâwâ]

– Retrouvez d’autres paroles de savants qui ont parlé au sujet du ‘oulouww (l’élévation) de Allâh : ici .

L’Imâm Al-Boukhâri exemptait Allâh du corps et de l’endroit [Ibn Battâl Al-Mâliki]

Sujet : La croyance de l’Imâm Al-Boukhâri

 

Dans son commentaire du Sahîh de Al-Boukhâri «Fath Al-Bârî » [tome 13 page 355 de cette édition], l’Imâm Ibnou Hajar Al-’Asqalâni rapporte les propos du Chaykh Ibnou Battâl qui a dit :

« غرض البخاري في هذا الباب الرد على الجهمية المجسمة في تعلقها بهذه الظواهر وقد تقرر أن الله ليس بجسم فلا يحتاج الى مكان يستقر فيه فقد كان ولا مكان وانما أضاف المعارج اليه إضافة تشريف ومعنى الارتفاع اليه اعتلاؤه مع تنزيهه عن المكان »

« L’objectif de Al-Boukhâri dans ce chapitre, c’est de répliquer aux Jahmites qui ont attribué le corps à Allâh en s’attachant au sens apparents des textes alors qu’il a été authentifié que Allâh n’est pas un corps, Il n’a donc pas besoin d’un endroit où s’établir. Il existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Il s’est grammaticalement adjoint al-ma’ârij par un rapport d’annexion visant l’élévation de l’honneur. D’autre part, la signification de l’élévation à Lui [al-irtifâ’] c’est l’élévation de l’éminence [al- i’tilâ], tout en exemptant Allâh de l’endroit.»

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit de lui :  « Chaykhou l-Islâm, l’Imâm des houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) de son temps, le Hâfidh (spécialiste du hadîth) des contrées Egyptienne mais il est aussi le Hâfidh de tout le bas-monde, le juge des juges » [Tabaqât Al-Houffâdh].
  • Le Hâfidh Ibn Nasrou d-Dîn Ad-Dimachqi Ach-Châfi’i a dit à son sujet : « Notre Maître (mawlanâ wa sayyidounâ), Chaykhou l-Islâm, le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), celui qui supporte la sounnah, l’Imâm des Imams, le juge des juges de la oummah » [Al-Jawâhir].

– Le Chaykh ‘Ali Ibnou Khalaf Al-Mâliki connu sous le surnom de Ibnou Battâl Al-Qourtoubi puis Al-Balançi, est décédé en 449 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il est l’un des premiers commentateurs du « Sahîh » de l’Imâm Al-Boukhâri. L’Imâm Ibnou Hajar le cite beaucoup dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri «Fat-hou l-Bârî».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Il fait partie des plus grands savants Malikites. Le Qâdî ‘Iyâd a mentionné cela» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science et de la connaissance (ma’rifah). Il a travaillé dans la science du hadith avec une attention particulière. Il a expliqué le Sahîh durant ses nombreux voyages. Et les gens l’ont rapporté de lui » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, il dit clairement que l’Imâm Al-Boukhâri avait pour croyance que Allâh n’est pas un corps et qu’Il n’est pas dans un endroit.

– L’Imâm Al-Boukhâri a cité dans ce chapitre :

  • Le verset {تعرج الملائكة والروح اليه} qui signifierait selon le sens apparent qui est incorrect que les anges et ar-roûh (l’ange Jibrîl) montent vers Lui. L’explication correct qui est mentionné ici, est qu’il s’agit d’une élévation vers un endroit que Allâh a honoré et non d’une élévation spatiale vers Allâh.
  • Le verset {اليه يصعد الكلم الطيب} qui signifierait selon le sens apparent qui est incorrect que les bonnes paroles montent vers Lui. Et l’explication correct qui est mentionné ici, est qu’il s’agit d’une élévation d’éminence et non d’une élévation spatiale.

– Ce qui confirme davantage la croyance saine de l’Imâm Al-Boukhâri, c’est son interprétation (ta-wîl) du terme « wajh » par « moulk » (souveraineté) dans le verset {كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ} [Soûrat Al-Qasas/88]. Ainsi selon l’explication de l’Imâm Al-Boukhâri, ce verset signifie : {Tout sera détruit sauf Sa souveraineté}. Ainsi, l’Imâm Al-Boukhâri s’est détourné du sens apparent qui impliquerait l’attribution du corps à Allâh, à savoir le sens du visage [Dans son Sahîh]. C’est d’ailleurs suite à cette interprétation que le wahhabite Al-Albâni a déclaré mécréant indirectement l’Imâm Al-Boukhâri (رحمه الله) [voir l’article à ce sujet : ici].

– De même, l’Imâm Al-Boukhâri a interprété le terme « dahik » par « rahmah » (miséricorde) dans le hadîth qui commence par les termes «يضحك الله» (yad-hakou l-Lâh). cela a été rapporté de lui par l’Imâm Al-Bayhaqi [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât], l’Imâm Al-Khattâbi et l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni [Dans son livre Fat-hou l-Bârî]. Ainsi selon l’explication de l’Imâm Al-Boukhâri le début du hadîth signifie « Allâh accorde Sa miséricorde ». Ainsi, l’Imâm Al-Boukhâri s’est détourné du sens apparent qui impliquerait l’attribution des caractéristiques du corps à Allâh, à savoir le rire.

– L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi a également dit : « Il a été authentifié que Allâh n’est pas un corps, Il n’a donc pas besoin d’un endroit où s’établir. Il existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri : ‘Oumdatou l-Qârî]

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

Le Chaykh Al-Qourachi rapporte l’unanimité que celui qui croit que Allâh est assis sur le trône est mécréant

Sujet : Croire que Allâh est sur le trône est de la mécréance

najm al-mouhtadi- Al-Qourachi-manuscrit   najm al mouhtadi- ibn mou'allam al-qourachi - imam chafi'i -takfir

Dans son livre Najmou l-Mouhtadi [l’étoile de celui qui est bien guidé] (page 551 du manuscrit présenté ici), le Chaykh Ibnou Mou’allam al-Qourachi a dit :

« وهذا مُنتَظمٌ مَن كفرُهُ مُجمَعٌ عَليهِ ومَن كفَّرناهُ مِن أهلِ القِبلةِ كالقائلينَ بِخَلقِ القُرءآنِ وَبأنَّهُ لايَعلَمُ المَعدوماتِ قَبلَ وُجودِها ومَن لايُؤمِنُ بالقَدرِ وكذا مَن يَعتقدُ أنَّ اللهَ جالسٌ على العَرشِ كما حَكاهُ القاضي حُسَينُ عن نَصِّ الشَّافِعيِّ »

 « Ceci est de la mécréance selon l’Unanimité et nous déclarons mécréant de parmi les gens de la qiblah ceux qui disent que la Parole de Allâh est créée et ceux qui disent que Allâh ne sait pas les choses avant leur existence et celui qui ne croit pas en la Prédestination et celui qui croit que Allâh est assis sur le trône tout comme a rapporté ce jugement Al-Qâdî Houçayn d’après le texte de Ach-Châfi’i ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Fakhrou d-Dîn Ibnou Mou’allam al-Qourachi, est né en 660 de l’Hégire en Égypte et il est décédé en 725 à Damas en Syrie (رحمه الله) . Sa biographie a été faite par le Hâfidh Ibnou Hajar al-‘Asqalâni dans son ouvrage « Ad-Dourarou l-Kâminah».

– Le scan présenté ici, est issu du manuscrit qui est conservé en France.

– Ici, il rapporte que les savants musulmans sont unanimes à déclarer mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait assis sur le trône, et il précise que cela est un jugement confirmé de la part de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Chaykh, Al-Qâdî Houçayn fait parti des grands savants de l’école de l’Imâm Ach-Châfi’i, il est décédé en 462 de l’Hégire (رحمه الله) .

  • L’Imâm ‘Abdou l-Karîm Ar-Râfi’i a dit à son sujet : « On le surnommait le savant de la communauté ».

– Des propos identiques sont rapporté par le Chaykh Ibnou Ar-Rif’ah Ach-Châfi’i [dans son livre « Kifâyatou n-Nabîh Charh at-Tanbîh »].

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– L’Imâm Ach-Châfi’i, lorsqu’il a été interrogé au sujet de l’istiwâ de Allâh, il a répondu : « J’ai cru fermement en cela sans assimilation, j’en ai reconnu la véracité sans attribuer d’image, je me suis fait à l’idée que j’étais incapable d’en atteindre la réalité et je me suis abstenu d’engager une discussion à ce sujet d’une totale abstention.» [Rapporté par l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i]. C’est-à-dire qu’il a accepté les termes mentionnés dans le Qour-ân sans en comprendre un sens qui implique l’assimilation (tachbîh) comme la position assise, l’installation, ou l’établissement sur le trône.

– Ibnou Kathîr mentionne également la position de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant l’un des versets au sujet de l’istiwâ, qui est d’y croire sans assimilation, sans comment et sans prendre le sens apparent (comme la position assise ou l’établissement). [Dans son tafsîr]

– De même, l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni rapporte la croyance de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant les textes équivoques (moutachâbih) qui est d’y croire dans leur globalité, en exemptant Allâh du comment (kayfiyyah) et de toute assimilation (tachbîh), et sans prendre ces textes selon leurs sens apparents. [Dans son livre Fat-hou l-Bârî]

– L’Imâm Ach-Châfi’i a dit : « Allâh ta’âlâ existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité. Il a créé l’endroit en ayant l’attribut de l’exemption de début, tout comme avant la création des endroits, le changement n’est pas possible selon la raison à Son sujet, ni pour Son Être ni pour Ses attributs » [Rapporté par Az-Zabîdi dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn]

– Consultez également les articles sur le thème : Allâh n’est pas sur le trône : ici

-De nombreux autres savants ont confirmé que le fait de croire que Allâh serait assis sur le trône est une croyance qui constitue de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « Il y a également parmi eux ceux qui ont dit qu’il est un corps (jism) et d’autres ont dit qu’il est possible qu’Il soit assis sur un trône, tout comme un roi est sur son lit. Toutes ces paroles entraînent l’attribution de la mécréance pour celui qui les dit, tout comme c’est le cas de celui qui fait preuve de négationnisme ou d’association. » [Dans son livre Chou’abou l-Îmân] ;
  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Et s’il dit “Allâh s’est levé pour la justice” il est devenu mécréant,  ou s’il dit “Allâh s’est assis pour la justice” il est devenu mécréant » [Rawdatou t-Tâlibîn / Kitâb Ar-Riddah] et Ibn Noujaym Al-Hanafi a tenu avec exactitude les mêmes propos dans son livre « Al-Bahrou r-Râ-iq », et également Adh-Dhahabi  dans “Ith-hâfou l-Akâbir fî tahdhîbi kitâbi l-Kabâ-ir” ;
  • L’Imâm Al-Kawthari qui rapporte l’unanimité en disant : « La mécréance de celui qui attribue le mouvement, la position assise et les limites à Allâh ta’âlâ est une chose au sujet de laquelle deux musulmans ne sont pas en désaccord. » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit également : « Ce qu’adore ce perdant se lève, s’assoit, et bouge ! Peut-être que ce Sijzi (originaire du Sijistan) a hérité cette croyance de ses voisins, les adorateurs des vaches (les hindous), et celui qui croit cela au sujet du Seigneur des mondes, c’est un mécréant par accord [des savants]. Malheur à celui qui  suit des gens comme lui dans la prière ou dans le mariage ! » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui rapporte également l’unanimité en disant : « Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les versets et les hadîth, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allâh ta’âlâ les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allâh ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône dans un endroit spécifique et qui dit que cela est la croyance du Salaf ?» Plus loin, il répond : « Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération.  »[Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât] ;
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a dit : « L’exégèse du verset : {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) : Il est un devoir de faire l’exégèse de ce verset dans un sens autre que celui de l’établissement (al-istiqrâr), de la position assise (al-jouloûss) ou de ce qui est de cet ordre. Celui qui croit une telle chose est devenu mécréant » [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqîm]
  • Et beaucoup d’autres …

– Il est également rapporté que l’Imâm Ach-Châfi’i déclarait mécréant les moujassimah (corporalistes), c’est-à-dire ceux qui attribuent à Allâh le corps et les caractéristiques des corps (telles que les organes, les membres, la couleur, l’endroit, la direction, la composition etc).

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Ach-Châfi’i à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône est confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici .

Le Prophète nous a incité à visiter sa tombe [rapporté par Al-Qâdî ‘Iyâd]

Sujet : La visite de la tombe du prophète

Ach-Chifa - qadi iyad   Al-qadi 'iyad - ibn 'oumar - visite de la tombe du prophète

Dans son livre Ach-Chifâ, après avoir rapporté l’unanimité qu’il est recommandé de visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Voir l’article à ce sujet : ici] Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

«  حدثنا القاضي أبو علي ، قال : حدثنا أبو الفضل بن خيرون ، قال : حدثنا الحسن بن جعفر ، قال : حدثنا أبو الحسن علي بن عمر الدارقطني ، قال : حدثنا القاضي المحاملي ، قالا : حدثنا محمد بن عبد الرزاق ، قال : حدثنا موسى بن هلال ، عن عبد الله بن عمر ، عن نافع  ، عن ابن عمر – رضي الله عنهما – ، قال : قال النبي – صلى الله عليه وسلم – من زار قبري وجبت له شفاعتي . »

« Al-Qâdî Aboû ‘Ali nous a rapporté […] d’après Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما), que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit [ce qui a pour sens] : Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession»

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (sâlih). Il est le fils du second Calife de l’Islâm : ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه).

– Ce Hadîth que rapporte le compagnon Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه) est l’une des preuves confirmant que la visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est recommandée, que le visiteur fasse partie des gens de Médine ou non, qu’il soit venu à l’occasion du pèlerinage ou non.  Et les musulmans ont eu pour habitude de le faire, que ce soit les prédécesseurs (salaf) ou les successeurs (khalaf), l’unanimité a été établie sur le caractère agréé selon la Loi (machroû’) et il a été rapporté à ce sujet plusieurs hadîth dont celui-ci.

– Ce Hadîth est également rapporté par un grand nombre de Houffâdh (spécialistes de la science du Hadîth). Parmi eux il y a :

  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni ;
  • Le Hâfidh Al-Bazzâr ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi ;
  • Et autres.

Parmi les savants qui ont authentifié ce Hadîth, il y a :

  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Le Hâfidh Al-‘Alâ-i ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti ;
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi ;
  • Le Hâfidh As-Samhoûdi ;
  • et beaucoup d’autres. Adh-Dhahabi a été en accord avec eux.

– De nombreux savants ont rapporté l’unanimité (ijmâ’) sur le fait que la visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est un acte recommandé. Parmi eux :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit : « La visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه).» [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est recommandée (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa âlihi wa sallam) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatre et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– Egalement, il est confirmé que le compagnon Bilâl Al-Habachi (رضي الله عنه) a voyagé depuis le Châm (actuelle Syrie) dans le but d’aller visiter le prophète [Rapporté par As-Samhoûdi et d’autres].

– Malgré cela Ibnou Taymiyah et ses adeptes ont rejeté la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour suivre leur passion. En effet Ibnou Taymiyah a contredit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en interdisant la visite de sa tombe. Les savants lui ont vivement répliqué. Pour plus d’informations, consultez cet article : Ibnou Taymiyah interdit de rendre visite au prophète.

– De même, le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dénonce Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite) qui déclarait mécréant ceux qui visitent la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Dans son livre Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah].

– Voir d’autres articles concernant la visite de la tombe du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : ici .

L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi dénonce l’égarement de Ibn Taymiyah

Sujet : L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi met en garde contre Ibn Taymiyah.

Tafsir Abu Hayyan al-Andalusi - An-Nahr al-Mâdd   Abu Hayyan al-andalusi mise en garde contre ibn taymiyya

Dans son tafsîr « An-Nahrou l-Mâdd » (tome 1 page 254 de cette édition), lors de l’explication de la parole de Allâh : {وسع كرسيه السموات والأرض} « waçi’a koursiyyouhou s-samâwâti wa l-ard » [Soûrat Al-Baqarah – Âyatou l-Koursiyy], l’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi a dit :

« وقرأت في كتاب لأحمد بن تيمية هذا الذي عاصرناه وهو بخطه سماه كتاب العرش : إن الله يجلس على الكرسي وقد أخلى مكانا يقعد معه فيه رسول الله صلى الله عليه وسلم »

« J’ai lu dans un livre de Ahmad Ibnou Taymiyah, celui dont nous sommes le contemporain, un manuscrit de sa propre main qu’il a appelé Kitâbou l-’Arch [qu’il était écrit]: Certes Allâh s’assoit sur le Koursiyy et laisse un endroit libre pour y faire asseoir à côté de Lui le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) »

Informations utiles :

– L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’Illustre savant), le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Nahwiyy (spécialiste de la grammaire) Mouhammad Ibn Yoûçouf Aboû Hayyân Al-Andalouçi Al-Gharnâti est né en 654 à Grenade (Espagne) et il décédé en 745 de l’hégire (رحمه الله) au Caire (Egypte) c’est-à-dire il y a environ 690 ans. C’est un savant du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. De nombreux grands savants ont étudié auprès de lui, parmi eux : Taqiyyou d-Dîn As-Soubki, Tâjou d-Dîn As-Soubki, Badrou d-Dîn Ibn Jamâ’ah, et autres.

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit de lui : « Il est le nahwi (spécialiste de la grammaire), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le Moufassir (spécialiste du tafsîr), le Mouhaddith (spécialiste de la transmission du hadîth), le Mouqri (spécialiste de la récitation), et l’Historien de son époque » [Al-Boughyah]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit à son sujet : « Il est le Chaykh de son époque et le revivificateur des sciences » et il a dit aussi : « Il a une grande maîtrise du tafsîr et de ses explications » [Ad-Dourarou l-Kâminah]
  • As-Safadi a dit le concernant : « Il a une grande maîtrise du tafsîr, du hadîth, et des biographies ».
  • Ibnou l-Jazari a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh, le Chaykh de la langue Arabe, des récitations, et qui est honnete et digne de confiance ».
  • Ibnou Battoûtah a dit de lui après avoir cité un groupe de savants : « Et parmi eux [c’est-à-dire les savants d’Egypte] Athîrou d-Dîn Aboû Hayyân Mouhammad Ibn Yoûçouf Ibn Hayyân Al-Gharnâti, et il est le plus savant d’entre eux dans la grammaire (nahw) » [Ar-Rihlah].
  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Il compte de parmi les plus grands savants dans la langue Arabe, le tafsîr (l’exégèse du Qour-ân), le hadîth, les biographies, et les matières linguistiques». [Al-A’lâm]

– Ce grand savant qui était contemporain d’Ibn Taymiyah, témoigne avoir vu de la mécréance explicite dans un manuscrit d’Ibn Taymiyah, à savoir que ce dernier attribuait à Allâh le fait de s’asseoir sur le Koursiyy. Que Allâh nous préserve du tajsîm (anthropomorphisme).

– Ahmad Ibn Taymiyah Al-Harrâni al-moujassim est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est l’une des plus anciennes références des wahhabites (pseudo-salafis). Retrouvez plus d’informations au sujet d’Ibn Taymiyah sur ce site : https://ibnoutaymiyya.com.

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– A savoir : dans certaines éditions des ouvrages «An-Nahrou l-Mâdd » et « Al-Bahrou l-Mouhît », le passage dans lequel l’Imâm Aboû Hayyân dénonce cet égarement d’Ibn Taymiyah n’apparaît pas. La cause de la suppression dans la version imprimée, c’est ce qu’a dit le Chaykh Al-Kawthari dans ses remarques sur As-Sayf : « L’authentificateur de l’impression des éditions As-Sa’âdah m’a raconté qu’il avait jugé cela vraiment abominable et qu’il l’avait supprimé lors de l’impression afin que les ennemis de la Religion n’en profitent pas, et m’a prié de consigner cela ici afin que l’on puisse avoir connaissance de ce qu’il en était et de pouvoir porter conseil aux musulmans. »

Voici deux manuscrits témoignant de la présence de ce passage :

  • Le premier :

   

  • Le second :

   

– L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a lui aussi blâmé Ibn Taymiyah et son livre en disant : « Le livre Kitâbou l-‘Arch fait parti de ses livres (à Ibn Taymiyah) les plus odieux. Lorsque le Chaykh Aboû Hayyân [Al-Andalouçi] en a pris connaissance, il n’a cessé de le maudire jusqu’à sa mort, alors qu’il faisait son éloge auparavant (c’est-à-dire avant de prendre connaissance de ses égarements) » [Dans son livre As-Sayfou s-Saqîl, et également mentionné par le Hâfidh Az-Zabîdi dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn]

– L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Aboû Hayyân le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe) Al-Andalouçi a mentionné dans son tafsîr intitulé « An-Nahr » concernant la parole de Allâh ta’âlâ {وسع كرسيه السموات والأرض } : J’ai lu dans un livre de Ahmad Ibnou Taymiyah, celui dont nous sommes le contemporain, un manuscrit de sa propre main qu’il a appelé Kitâbou l-’Arch [qu’il était écrit]:  » Certes Allâh s’assoit sur le Koursiyy et laisse un endroit libre pour y faire asseoir à côté de Lui le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad]

– Le savant Ottoman Hâjji Khalîfah (m.1067 H.) a dit : « Kitâbou l-‘Arch d’Ibn Taymiyah, il a cité dedans que Allâh s’assoit sur le Koursiyy et laisse un endroit libre pour y faire asseoir à côté de Lui le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , Aboû Hayyân a mentionné cela dans [son livre] An-Nahr. Lorsqu’il aborde la parole de Allâh soubhânah {وسع كرسيه السموات} il a dit ce qui suit: J’ai lu le livre Kitâbou l-‘Arch d’Ahmad Ibnou Taymiyah, d’après un manuscrit de sa propre main » [Dans son livre Kachf adh-Dhounoûn]

– Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Et cette croyance (de croire que Allâh serait assis) a été rapporté de lui (Ibn Taymiyah) par Aboû Hayyân Al-Andalouçi, le Nahwi (spécialiste de la grammaire Arabe), le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste des lectures du Qour-ân), dans son tafsîr intitulé An-Nahr » [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]

– Le Chaykh Jamîl Halîm Al-Houcayni a dit : « Ibn Taymiyah a dit d’après ce qu’à vu l’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi avec son écriture :  » Certes Allâh s’assoit sur le Koursiyy et laisse un endroit libre pour y faire asseoir à côté de Lui le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) » comme cela est dit dans [son livre] An-Nahrou l-Mâdd» [Dans son livre As-Souqoût Al-Kabîr Al-Moudawwî li l-moujassim Ibn Taymiyah Al-Harrâni]

– Ce témoignage de l’Imâm Aboû Hayyân est en accord avec certains écrits d’Ibn Taymiyah qui nous sont parvenus dans lesquels il attribue la position assise ou l’endroit à Allâh. Pour approfondir davantage le sujet, consultez cet article : Ibn Taymiyah attribut la position assise à Allâh.

– La croyance des musulmans à l’unanimité c’est que Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction et qu’Il n’est pas concerné par les caractéristiques des créatures comme la position assise ou l’établissement. Le fait de croire que Allâh serait assis est de la mécréance explicite, tout comme l’ont mentionné textuellement les savants de l’Islâm :

  • L’Imâm Ach-Châfi’i déclarait mécréant ceux qui croient que Allâh est assis sur le trône, tout comme le rapporte Al-Qourachi qui mentionne d’ailleurs que cela fait l’objet de l’unanimité [voir : ici] et Ibnou Ar-Rif’ah [voir : ici] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi déclare mécréant celui qui attribue à Allâh le fait d’être assis sur le Trône [voir : ici] ;
  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Et s’il dit “Allâh s’est levé pour la justice” il est devenu mécréant,  ou s’il dit “Allâh s’est assis pour la justice” il est devenu mécréant » [Rawdatou t-Tâlibîn / Kitâb Ar-Riddah] et Ibn Noujaym Al-Hanafi a tenu avec exactitude les mêmes propos dans son livre « َAl-Bahrou r-Râ-iq », et également Adh-Dhahabi  dans “Ith-hâfou l-Akâbir fî tahdhîbi kitâbi l-Kabâ-ir” ;
  • L’Imâm Al-Kawthari mentionne à deux reprises l’unanimité de la mécréance de celui qui attribue à Allâh la position assise [voir : ici] et [voir : ici] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari rapporte l’unanimité sur la mécréance de celui qui croit que Allâh est assis sur le Trône [voir : ici] ;
  • Le Mouhaddith Al-Harari mentionne que celui qui interprète l’istiwâ de Allâh dans le sens de la position assise devient mécréant [voir : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici .

L’Imâm Az-Zajjâj explique le nom de Allâh : Al-‘Aliyy

Sujet : l’élévation de Allâh n’est pas par l’endroit

az-zajjaj-tafsir al-asma al-housna   az-zajjaj - explication - al-'aliyy

Dans son livre « Tafsîrou l-Asmâ-i l-Housnâ» (page 48 de cette édition), lors de l’explication du nom de Allâh « Al-‘Aliyy », l’Imâm Az-Zajjâj a dit :

« العلي: هو فَعِيل في معنى فاعل، فالله تعالى عالٍ على خَلْقِه وهو عليٌّ عليهم بقدرته، ولا يجب أن يُذهَب بالعلو ارتفاع مكانٍ، إذ قد بيَّنَّا أن ذلك لا يجوز في صفاته تقدست، ولا يجوز أن يكون على أن يُتصور بذهن، تعالى الله عن ذلك عُلوًّا كبيرًا »

 « Le nom Al-‘Aliyy est bâti sur le schème « fa’îl » [celui qui fait par excellence] dans le sens du schème « fâ’il » [celui qui fait]. Allâh ta’âlâ est ‘Âlin [Celui Qui a la supériorité] sur Ses créatures et Il est ‘Aliyyoun [Celui Qui a la supériorité absolue] sur elles par Sa puissance. Il ne faut donc pas aller dans le sens de l’élévation spatiale [par l’endroit] car nous avons indiqué que ceci n’est pas possible au sujet de Ses attributs exemptés d’imperfection. Il n’est pas permis de considérer qu’Il serait accessible à l’imagination. Que Allâh soit exempté de tout cela d’une totale exemption »

Informations utiles :

– L’Imâm, l’exégète (Moufassir), le Spécialiste de la langue Arabe (Loughawi), le Grammairien (Nahwi) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Ibnou Mouhammad Ibnou s-Sourri Az-Zajjâj Al-Baghdâdi, est l’un des linguistes les plus connus, il faisait partie des gens du Salaf, il est né en 241 et il est décédé en 311 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent cité comme référence par les exégètes (moufassiroûn).

  • Al-Khatîb Al-Baghdâdi a dit de lui : « Il était parmi les gens honorables et versés dans la religion, il avait une bonne croyance et un bon madh-hab». [Târîkh Baghdâd]
  • Ibn Khallikân a dit le concernant : « Il était parmi les gens de science, de bonne manière et versé dans la religion». [Wafayâtou l-A’yân]
  • An-Nawawi a dit à son sujet : « L’Imâm dans la langue Arabe ». [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]
  • Ibn Kathîr a dit de lui : « Il était vertueux et versé dans la religion, il avait une bonne croyance et il était auteur de bons ouvrages, et parmi eux “Ma’âni Al-Qour-ân” et d’autres ouvrages bénéfiques.». [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’Imâm, le grammairien (Nahwi) de son époque». [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, l’Imâm Az-Zajjâj, lorsqu’il explique le nom de Allâh « ‘Aliyy », il confirme que cela signifie que Allâh est supérieur à Ses créatures par Sa toute-puissance, et qu’il ne faut pas comprendre par cela la supériorité par l’endroit ou la direction.

– Dans ce même ouvrage l’Imâm Az-Zajjâj confirme ses propos en disant : « Allâh ta’âlâ est exempt de toute ressemblance avec les créatures, ce qui est visé par al-‘oulouww n’est pas l’élévation spatiale car Allâh ta’âlâ est exempt de l’emplacement et de l’endroit. Dans ce cas, al-‘oulouww ne veut dire que l’élévation du mérite et la supériorité de la souveraineté » [Tafsîrou l-Asmâ-i l-Housnâ].

– D’autres savants ont donné des explications du Nom de Allâh “Al-‘Aliyy” proches de celle-ci :

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet du ‘oulouww (élévation) de Allâh : ici .

Le Chaykh Al-‘Azzâmi explique la parole de l’Imâm Mâlik sur l’istiwâ de Allâh

Sujet : l’istiwâ de Allâh selon l’Imâm Mâlik

Fourqan al-Qour'an - Al-Qouda'i Al-'Azzami   al-'azzami - istiwa imam Malik - innovateur

Dans son livre «Fourqânou l-Qour-ân», concernant la parole « fauteur d’innovation » [صاحب بدعة] adressé par l’Imâm Mâlik à cet homme qui lui avait demandé « comment est l’istiwâ de Allâh », le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi explique en disant :

« [عن قول مالك لذاك الرجل « صاحب بدعة » : ] لأن سؤاله عن كيفية الاستواء يدل على أنه فهم الاستواء على معناه الظاهر الحسي الذي هو من قبيل تمكن جسم على جسم واستقراره عليه، وإنما شك في كيفية هذا الاستقرار. فسأل عنها، وهذا هو التشبيه بعينه الذي أشار إليه الإمام بالبدعة »

 « Parce que sa question sur le comment de l’istiwâ indique qu’il a compris l’istiwâ selon son sens apparent, physique, qui relève de l’emprise d’un corps sur un autre et de son établissement dessus, et qu’il n’a fait que douter sur le comment de cet établissement. Il a donc demandé à son sujet. Et c’est exactement cela l’assimilation (tachbîh) que l’Imâm Mâlik a pointé comme étant une innovation (bid’ah)»

Informations utiles :

– Le Mouhaddith, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Salâmah Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi Ach-Châfi’i est né en 1298 et il est décédé en 1376 de l’Hégire (رحمه الله). Il faisait parti des savants de l’Université Islamique Al-Azhar d’Egypte.

– Ici, lors de l’explication de l’histoire de cet homme ignorant qui a osé demander à l’Imâm Mâlik « comment est l’istiwâ de Allâh ? », il dit que justement si l’Imâm Mâlik a dit à cet homme qu’il est un mauvais innovateur et qu’il l’a fait sortir, c’est que la question de cet homme relevait de l’innovation blâmable. En effet, le fait qu’il ait demandé « comment ? » au sujet de l’istiwâ de Allâh est en soit une mauvaise innovation.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– L’Imâm Al-Bayhaqi a bien résumé tout cela en disant au sujet de Allâh ta’âlâ : « Il est Celui Qui n’est pas soumis aux illusions de la kayfiyyah (comment, description physique) » [Dans son livre : Al-I’tiqâd]

– L’Imâm Mâlik a clairement dit que le comment au sujet de l’istiwâ de Allâh est inconcevable, c’est-à-dire que c’est un istiwâ sans comment (bilâ kayf). En effet, l’Imâm Mâlik n’a pas accepté que l’on demande « comment ? » au sujet de l’istiwâ de Allâh. Ceci nous confirme donc que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise, ni un établissement, ni une installation, ni une élévation spatiale ni aucun autres sens qui font partie des attributs des créatures et qui sont concerné par le « comment » [kayf].

– L’Imâm Mâlik a dit également : « l’istiwâ n’est pas inconnu » (al-istiwâ ghayrou majhoûl) c’est-à-dire que l’istiwâ est connu car il est rapporté dans le Qour-ân, puis il a dit : « le comment n’est pas concevable »(al-kayf minhou ghayrou ma’qoûl) c’est-à-dire que le comment est exclu, impossible à Son sujet, à savoir que l’istiwâ dans le sens du comment, c’est-à-dire de l’attitude comme la position assise, n’est pas concevable : la raison ne l’accepte pas puisqu’il fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est valable que pour un être qui a des membres, c’est-à-dire un postérieur et des genoux, gloire à Allâh Qui est exempté de tout cela.

– Une autre version authentique proche de celle-ci est rapportée de Mâlik avec les termes (wa kayfa ‘anhou marfoû’) c’est-à-dire : « Dire “comment” est exclu à Son sujet ».

– La parole de l’Imâm Mâlik rejetant le « comment » au sujet de l’istiwâ de Allâh est rapportée avec une chaîne de transmission authentique. Elle a également été citée par :

  • Le Hâfidh Aboû Nou’aym dans « Hilyatou l-Awliyâ » ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât », et aussi [Dans son livre  « Al-I’tiqâd »] ;
  • L’Imâm Al-Qayrawâni [Dans son livre « Kitâb Al-Jâmi’ »] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [Dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi [Dans son Tafsîr Al-Bahrou l-Mouhît]
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni dans son livre « Fathou l-Bârî charh Sahîh Al-Boukhâri » qui précise que la chaîne de transmission de l’Imâm Al-Bayhaqi est forte (jayyid) ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti dans son tafsîr « Ad-Dourrou l-Manthoûr fi t-Tafsîri bi l-Ma-thoûr »
  • et autres qu’eux.

– Le Hâfidh Az-Zabîdi a dit : « Ibnou l-Labân a dit dans l’explication de la parole de Mâlik : sa parole « Kayf ghayrou ma’qoûl » (le comment est inconcevable) : c’est-à-dire que le kayf (comment) fait parti des caractéristiques de ce qui entre en existence, et tout ce qui fait parti des attributs des choses entrées en existence, le fait de les attribuer à Allâh contredit la raison, de ce fait cela est catégoriquement renié pour Allâh ta’âlâ. Quant à sa parole : « wa l-Istiwâ ghayrou majhoûl » (l’istiwâ n’est pas inconnu) c’est-à-dire que son sens est connu par les spécialistes de la langue Arabe, et sa parole « wa l-îmânou bihi» (et y croire) c’est-à-dire selon ce qui est digne de Lui ta’âlâ, « wâjib» (est un devoir) car cela fait parti de la foi en Allâh et en Ses livres,  « wa s-sou-âlou ‘anhou bid’ah» (poser la question à ce sujet est une innovation) c’est-à-dire une nouveauté car les compagnons connaissaient son sens qui est digne d’être attribué à Allâh du point du vue de la langue, ainsi ils n’ont pas été amené à poser cette question» [It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn].

– Ainsi, la version propagée par les moujassimah (corporalistes), selon laquelle Mâlik aurait dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl), cette version n’est pas vraie ; elle n’a été validée d’aucun des Salaf ; elle n’a pas été confirmée comme étant la parole de Mâlik ni de personne d’autre parmi les Imâm. L’Imâm Mâlik n’a pas dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl). Cette version n’a aucune chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser et elle n’est pas conforme au tawhîd. En effet, le fait de dire que le comment est ignoré, cela insinue que Allâh aurait des attributs qui ont un comment (des caractéristiques des créatures), mais que nous ne saurions pas par lesquelles de ces caractéristiques Il serait attribué; et cela contredit le tawhîd. Cependant certains savants ont cité cette version dans leurs ouvrages en expliquant “al-kayf” par “al-haqîqah” c’est-à-dire Sa réalité, ainsi ils comprennent de cette expression que nul ne connaît la réalité de Allâh si ce n’est Allâh Lui-même.

– Le Chaykh Ahmad Zarroûq explique [dans son livre « Charh ‘Aqîdati l-Ghazâli »] que la version contenant les termes « al-kayfiyyatou majhoûlah » n’est pas authentique, car elle signifierait que le comment est inconnu. Cette parole impliquerait donc qu’il existe un comment mais que celui-ci serait ignoré, alors que l’Imâm Mâlik a justement voulu expliquer qu’il n’y a pas de comment.

– Ce qui confirme davantage la position de l’Imâm Mâlik, c’est ce que rapporte l’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « [Les imâms] Al-Awzâ’i, Mâlik, Soufyân Ath-Thawri et Al-Layth Ibn Sa’d ont été questionné au sujet de ces hadîth (les hadîth moutachâbih – équivoques -), alors ils ont dit : Citez les comme ils sont parvenus, sans attribuer de comment (bilâ kayfiyyah) » [Dans son livre “Al-I’tiqâd”].

– De même l’Imâm Mâlik considérait le verset de l’istiwâ de parmi les moutachâbihât (textes équivoques). En effet, l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit : « Certains d’entre eux [c’est-à-dire les savants] ont dit que le verset de l’istiwâ est moutachâbih (équivoque), et ceci est l’avis de Mâlik Ibn Anas, des Fouqahâ de Médine et de Al-Asma’i » [Dans son livre Ousoûlou d-Dîn].

– Remarque importante : il y a une grande différence entre :

  • La parole des gens de la Sounnah qui disent que Allâh est sans comment (bilâ kayf), c’est-à-dire qu’Il n’est pas concerné par le comment, la description physique, comme cela a clairement été déclaré par les grands Imâm de la Oummah ;
  • et la parole des mouchabbihah (assimilateurs) qui se sont illusionné et qui ont pris pour croyance que Allâh aurait un comment mais que ce comment serait d’après eux ignoré, et qui disent : on ne sait pas comment. Ainsi, Ibn ‘Outhaymîn le wahhabite a contredit ouvertement les gens de la Sounnah en disant : « Nous ne nions pas à leurs sujets [les textes moutachâbihah] la kayfiyyah (comment, description physique) au contraire nous croyons qu’ils ont une kayfiyyah, mais nous n’avons pas connaissance de cette kayfiyyah» [Dans son livre intitulé “Charh al-‘Aqîdah Al-Wâsitiyyah”].

– Certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite ont même prétendu textuellement que Allâh serait assis sur le trône. Article à consulter à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

– Les wahhabites ont hérité cette croyance abjecte d’Ibn Taymiyah (moujassim) qui a également prétendu que Allâh serait assis. Article à consulter à ce sujet : L’Imam Abou Hayyan Al-Andalouçi dénonce l’égarement de Ibn Taymiyah.

– De plus, Il a été rapporté que l’Imâm Mâlik considérait mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans une direction ou qu’Il serait un corps [Rapporté par Al-Haytami] et [Rapporté par Al-Qâri] et [Rapporté par Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari].

– Nous voyons également que le Chaykh Al-‘Azzâmi confirme que l’istiwâ de Allâh ne doit pas être compris au sens apparent et que par conséquent, l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement. Dans ce même ouvrage, il mentionne l’unanimité sur le fait que Allâh n’est pas dans un endroit ou une direction, en disant : « Les gens de la vérité parmi les savants du salaf et du khalaf sont unanimes sur le fait que Allâh est exempt de la direction et de l’endroit, et sur Son exemption de la partition, de la division, de la montée, de la descente, de la proximité, de l’éloignement, du déplacement, du mouvement, de l’immobilité et de tout ce qui est semblable à cela » [Retrouvez l’article : ici]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

Biographie : Imam Ibn ‘Abbas

Imam Ibn 'Abbas

‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas

Le savant de la communauté – Celui qui explique Al-Qour-an

Sa biographie 

Le compagnon glorieux, l’imam illustre, le maître éminent, le savant de la communauté de Mouhammad (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), le savant qui œuvre, celui qui explique les sens du Qour-an, l’Imam des Moufassir, le modèle, celui qui a des forts arguments, le fils de  l’oncle paternel du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et cela lui suffit comme honneur et comme gloire.

Il est donc Abou l-‘Abbas ‘Abdou lLah fils de Al-‘Abbas fils de ‘Abdou l-Mouttalib Chayba fils de Hachim fils de ‘Abdou Manaf, Al-Qouraychi, Al Hachimi, Al Makki que Allah l’agrée et lui donne satisfaction.

Sa naissance avait eu lieu trois ans avant l’émigration honorée et le Prophète (‘alayhi s-salatou wa s-salam ) est décédé quand il avait treize ans.

Mais il avait obtenu beaucoup de science, beaucoup de biens et beaucoup de connaissances.

Il naquit savant, fort avec des arguments comme un lion, qui a eu la gloire, la science et la droiture.

Sa description 

Le grand Imam, notre maître ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas que Allah l’agrée lui et son père, avait rassemblé beaucoup de mérites par le comportement et l’apparence. C’était un imam glorieux, éminent, grand, respectable, plein de raison, très intelligent.

Notre maître ‘Oumar lui avait donné ce surnom réputé, il avait dit de lui : « Un jeune homme qui vaut beaucoup d’adultes. », quand il a constaté de lui sa maturité sa grande science et son haut degré.

Et en plus de cela Allah lui a accordé une beauté et un bel aspect. Il était très beau, avec un beau visage blanc, avec une belle bouche d’une grande taille. L’émir des croyants, notre maître ‘Oumar que Allah l’agrée a dit à son sujet une fois : « Tu es certes le plus beau de nos jeunes hommes par le visage et le plus beau par la raison et celui d’entre eux qui a le plus de connaissances au sujet du Livre de Allah ‘azza wa jall ».

Sa science et sa compréhension

Abdou l-Lah Ibnou ‘ Abbas que Allah l’agrée lui et son père avait atteint un haut degré dans la science et dans la compréhension. Au point qu’il a rassemblé, alors qu’il était encore jeune,  la sagesse des personnes âgées émérites, leur maturité et c’est ce qui a amené le calife Al -Farouq ‘Oumar que Allah l’agrée a lui demandé conseil dans les différents sujets.

Il l’appelait alors qu’il était encore jeune pour les questions difficiles. Et alors qu’il y avait autour de lui les gens de Badr, les plus grands des émigrants et des partisans des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et ce n’est là que le résultat de l’invocation du Messager de Allah ( salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) pour que lui soit accordé la sagesse.

En effet Al-Boukhari, At TirmidhiIbnou Majah et d’autres ont rapporté de Ibnou ‘Abbas qu’il avait dit : « Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a passé sa main sur ma tête et il a fait une invocation pour que j’ai la sagesse. » Et dans un autre hadith rapporté par Al-Hakim, le Messager de Allah ( salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation pour Ibnou ‘Abbas , il a dit ce qui signifie : « Ô Allah, apprends lui l’interprétation du Qour-an .»

Et dans une autre version encore, le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation qui signifie : « Ô Allah apprends-lui la science des loi dans la religion et enseigne lui le ta-wil. » Et ainsi, l’invocation du Messager s’est réalisée dans Ibnou ‘Abbas. Au point qu’il en est devenu un étendard et quel étendard, qui a élevé haut le niveau de la science.

Le Hafidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majalis a dit : «Et il n’y a pas de doute que Allah a exaucé cette invocation du Messager».

En effet l’Imam Ibn ‘Abbas était en tête des savants du salaf qui ont pratiqué le ta-wil (interprétation) au sujet des versets et hadith équivoques (moutachabih), comme la parole de Allah : { يَوْمَ يُكِشَفُ عَن ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an saq) [-sourat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un saq »]. Ibn ‘Abbas a expliqué que « saq » dans ce verset désigne l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement.

Retrouvez cette citation : ici

Egalement en ce qui concerne la parole de Allah {الله نور السماوات والأرض} « Allahou Nourou s-samawati wa l-Ard » [Sourat An-Nour], l’Imam Ibn ‘Abbas a expliqué que le nom de Allah An-Nour signifie que Allah est Celui qui guide.

Retrouvez cette citation : ici

Concernant le verset : {وَالسَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْيدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ} (wa s-sama-a banaynaha bi aydin wa inna lamouci’oun), l’Imam Ibn ‘Abbas a dit : « (bi aydin) c’est-à-dire par une puissance (bi qoudrah). Ce n’est pas la main qui est visée ici car Allah est exempt d’une telle chose. »

Ses connaissances et sa sagesse étaient grands. Depuis son jeune âge il recherchait les sciences et il la cueillait où il la trouvait. C’est pour cela qu’il venait et qu’il demandait la permission de passer la nuit dans la maison de sa tante maternelle, Maymouna, l’épouse du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) pour observer ce que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) faisait pendant la nuit. Il apprenait de lui et il le prenait pour modèle. Et il multipliait ses questions aux compagnons du Prophète ( ‘alayhi s-salatou wa s-salam).

Ibnou ‘Abbas disait : « Et quand j’apprenais qu’un homme avait un hadith, et que j’allai le voir et je le trouvai faisant la sieste je mettais ma cape sous ma tête et je dormais au niveau de sa porte et le vent soufflait sur moi le sable jusqu’à ce que l’homme se réveille de sa sieste, et qu’il sorte et qu’il me voit et qu’il me dise : « Ô toi le fils de l’oncle paternel du Messager de Allah, qu’est ce qui t’a amené ? Tu aurais pu m’envoyer quelqu’un et c’était moi qui serais venu te voir. »

Il lui disait : « Non, toi tu mérites plus que je vienne à toi». Il lui demandait le hadith et il l’apprenait de lui. En persévérant avec cette grande ardeur pour l’apprentissage de la science, il a obtenu ce qui était une provision pour lui dans sa religion et dans son bas-monde. Puisqu’il a rapporté le hadith du Messager, Mouhammad (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

Avec une bonne maitrise, et il l’a rapporté également de  ‘Oumar, de ’Outhman, de ‘Ali,  de ‘Abdou r-Rahman Ibnou ‘Awf, de Abou Dharr, de ‘Oubayb Ibnou Ka’b ainsi que de son père, Al-‘Abbas, ainsi que de beaucoup de ses compagnons. Beaucoup de successeurs et des maîtres des successeurs parmi les plus honorable ont rapporté de lui comme Sa’id Ibnou Joubayr, Moujahid, Ach-Charbi, Al-Haçan, Ibnou Sirin et beaucoup d’autres qui ont profité de lui et de ce que Ibnou ‘Abbas a profité de la bonne guidée du Messager honorable et de ses honorables compagnons.

Ainsi Ibnou ‘Abbas a obtenu grâce aux bénédictions de l’invocation du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ce qui lui a accordé ce grand rôle dans la science.

Ainsi il prenait le cœur des hommes quand il rapportait le hadith, et il écoutait attentivement quand on lui rapportait le hadith. Il avait une connaissance qui éclairait les cœurs pour l’interprétation du Qour-an, dans les sciences de la jurisprudence et également dans le hadith, l’histoire, la langue arabe, la littérature jusqu’à devenir la destination de ceux qui recherchent, de ceux qui apprennent. les gens venaient le voir par groupe, les uns à la suite des autres pour apprendre le hadith, pour apprendre la jurisprudence.

Et voici ce qui a été rapporté de l’un de ses compagnons . Il a dit : « J’ai vu les gens se rassemblés devant sa porte au point que la route ne les contenait plus. Personne ne pouvait venir ni partir. Alors je suis rentré pour le lui annoncer, qu’ils étaient devant sa porte, il a dit : « Prépare moi l’eau pour le woudou », il a fait le woudou, il s’est assis et il a dit : « Sors et appelle celui qui veut demander au sujet du Qour-an et de son ta-wil. » Je suis sorti et je leur ai donné la permission. Ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé une seule question, sans qu’il leur ai répondu et qu’il leur ai appris plus que ce qu’ils avaient demandé. Puis il leur a dit : « Vos frères maintenant. » Ils sont sortis pour laisser  la place à d’autres. Puis il m’a dit : « sors et appelle ceux qui veulent demander au sujet de ce qui est licite et de ce qui est interdit et la jurisprudence, et ce qui est de la sorte, qu’ils entrent. » Il a dit : « Je suis sorti et je leur ai donné la permission. » Ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé une seule question, sans qu’il leur ai répondu et qu’il leur ai ajouté en plus de ce qu’ils avaient demandé. Puis il leur a dit : « Vos frères après vous. » Ils sont sortis. Puis il m’a dit : « Sors et appelle ceux qui veulent demander sur la science de l’héritage et ce qui est de cet ordre. Qu’ils entrent », « Je suis sorti et je leur ai donné la permission. » Ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé une seule question sur un sujet, sans qu’il leur ait répondu et qu’il leur ait appris plus que ce qu’ils avaient demandé. Puis il leur a dit : « Vos frères maintenant. » Puis il m’a dit : « Sors et appelle, ceux qui ont des questions sur la langue arabe, sur la poésie et sur ce qui est étrange dans les paroles. Qu’ils entrent »Il a dit : « ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé la question sur une chose sans qu’il leur ai ajouté en plus de ce qu’ils avaient demandé » Celui qui rapporte a dit : «  Si tout Qouraych tirait leur fierté de cela, cela leur aurait été suffisant. Je n’ai pas vu cela accordé à quelqu’un d’autre que lui.». Cela a été rapporté par Ibnou l-Jawzi dans Siffatou s-Safwah et d’autres que lui.

Une partie de ce qui est rapporté de lui

L’imam Ibnou ‘Abbas que Allah l’agrée lui et son père en plus de ce qui a été cité avait un haut degré dans le comportement, l’attachement à la religion, la générosité, il était extrêmement généreux en donnant de l’argent et des cadeaux aux gens. Tout comme il était généreux avec la science et la connaissance. Un jour alors qu’il était chargé par l’imam ‘Ali Ibnou Abi Talib à Al-Basrah, le glorieux compagnon Abou Ayyoub Al Ansari que Allah l’agrée vint à lui et Ibnou ‘Abbas lui a dit : « Je voudrai te rétribuer pour avoir inviter le Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ». En effet Abou Ayyoub avait accueilli le Messager chez lui après son émigration. Ibnou ‘Abbas lui donnait et l’honorait jusqu’à ce qu’il ait sa maison et ce qu’elle contient et il est sorti en la laissant à Abou Ayyoub que Allah l’agrée.

C’était quelqu’un qui s’adonnait aux actes d’adoration, qui était ascète, qui craignait Allah ‘azza wa jall, qui pleurait beaucoup lorsqu’il faisait la prière ou qu’il récitait le Qour-an.

Il veillait la nuit en adoration et il jeûnait le jour. Certains de ceux qui étaient de sa compagnie rapportent de lui, il a dit : « J’ai été le compagnon de Ibnou ‘Abbas de la Mecque jusqu’à Médine. Il accomplissait deux rak’ah lorsqu’il faisait halte et en plus il se levait la moitié de  la nuit , et il récitait le Qour-an lettre après lettre. Et il pleurait beaucoup quand il récitait. » Et d’après Abou Ghaja, il disait : « J’ai vu Ibnou ‘Abbas et j’ai vu le bas de ses paupières, les paupières d’en dessous ses yeux qui était comme un lacet d’un soulier usé tellement il pleurait. » rapporté par Adh-Dhahabi dans As Siyar.

Ici quelque chose d’important à noter au sujet de ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas que Allah l’agrée lui et son père.

A savoir son grand courage et sa grande bravoure dans la guerre. En effet quand il y avait eu la bataille entre ‘Ali que Allah l’agrée et Mou’awiyyah, il avait eu des positions qui indiquent sa grande intelligence et son grand courage et sa stratégie militaire. En effet, durant toute la période du différent il avait eu avec Mou’awiyyah, lorsque celui ci était contre ‘Ali,  Ibnou ‘Abbas était au côté de l’imam équitable ‘Ali que Allah l’honore. Il était un de ses bras droits qui était à ses ordres, qui exécutait ce qu’il lui demandait. Et avec tout cela il était un héros qui maîtrisait la guerre et qui n’était pas perturbé pour faire face au faux. Et il a marché sur cette voie durant des années. Et il a reçu la nouvelle de l’assassinat de Al-Houçayn que Allah l’agrée et il était extrêmement triste pour cela, il est resté chez lui pour vaquer à ses occupations, ordonnant le bien et interdisant le mal et multipliant les actes d’obéissance.

Son décès 

Ibnou ‘Abbas a vécu une longue période en prodiguant la science et la sagesse, en diffusant la science entre les gens. Son parfum embaumait dans les différents pays, jusqu’à ce que la mort vienne à lui en l’an 68 de l’Hégire. Il avait soixante et onze ans, son décès avait eu lieu à At-Ta-if. Quand ils sont sortis pour emmener son corps, un oiseau éminent blanc, est venu jusqu’à entrer dans son linceul puis les gens ne l’ont plus vu. Les gens pensaient que c’était l’image de sa science. Dans As-Siyat d’après Salim al-Aftaws d’après Sa’id il a dit : Ibnou ‘Abbas est mort à At-Ta-if. Puis il a dit : « Un oiseau qu’on avait pas vu était venu avec son apparence et était rentré dans son linceul. On ne l’avait pas vu sortir. Quand il a été enterré cette ‘ayah a été récité au niveau de la tombe sans savoir qui l’avait récité.

Sourat Al-Fajr (‘ayah 27 jusqu’à 30) ce a pour sens : « Ô toi âme sereine retourne au jugement de ton Seigneur satisfaite et agréée, retourne dans mes esclaves et entre au paradis. »

Que Allah t’agrée Ibnou ’Abbas et que Allah nous profite par toi et nous rassemble avec toi dans les jardins du paradis.

Retrouvez des articles en lien avec l’Imam Ibn ‘Abbas : ici

Le Chaykh Al-Ghoumâri met en garde contre ceux qui interdisent le tawassoul

Sujet : La propagande anti-tawassoul des wahhabites

Ar-Raddou l-Mouhkamou l-Matin Al-Ghoumari   Al Ghoumari mise en garde wahhabite - tawassoul

Dans l’introduction de son livre « Ar-Raddou l-Mouhkamou l-Matîn », le Chaykh ‘Abdoullâh Al-Ghoumâri a dit :

« إن طائفة من المتنطعين، ومن حذا حذوهم من المتهوسين والمتهوكين، قد أكثروا الصراخ والضجيج وبالغوا في الصياح والنئيح، ونادوا بالويل والثبور، وفاهوا بعظائم الأمور، وزعموا – زورًا وبهتانًا – أن من زار قبر من قبور الأنبياء أو الأولياء، وتوسل بصاحبه إلى الله أو أستشفع به لديه خرج من زمرة الموحدين، ودخل في عديد المشركين، كبرت كلمة تخرج من أفواههم إن يقولون إلا كذبًا، فرقوا بذلك بين جماعة المسلمين، واتخذوا من ضعفاء العقول أنصار لنحلتهم يروجونها بأساليب تشبه الحق وليست بحق، فلبسوا على العامة أمر دينهم بما ألقوا إليهم من دعاوي كاذبة منمقة وأقاويل باطلة مروقة، فعظمت بهم الفتنة، وجسمت المحنة، شغلوا الناس عن الواجب المندوب، وألهوهم عن الأهم بما ليس بمهم، أينما ذهبت وجدتهم يكفرون أصحاب التوسل والزيارة، بآيات نزعوا بها في غير منزعها، وحرفوها عن مواضعها »

« Il y a un groupe de gens égarés et de ceux qui les ont suivi qui ont un mauvais comportement, ils ont multiplié les hurlements et les cris, il ont exagérés et ils ont prétendu calomnieusement et mensongèrement que celui qui visite une tombe de prophète ou de saint ou qui fait le tawassoul par celui qui est enterré et l’a pris pour cause pour demander à Allâh ou il a demandé son intercession, selon eux, il serait sorti du groupe des croyants et il serait devenu du nombre des associateurs.
Ils ont ainsi semé la discorde au sein des musulmans et ils ont pris ceux qui sont faible d’esprit comme partisans pour leurs idées. Ils déclarent mécréants ceux qui font le tawassoul et la visite en prétendant cela par des versets qu’ils ont cité en dehors de leur contexte et qu’ils ont déformé de leur véritable signification »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) du Maghreb, le Chaykh Abou l-Fadl ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mouhammad As-Siddîq Al-Ghoumâri Al-Hassani est décédé en 1413 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 20 ans.

– Son livre « Ar-Raddou l-Mouhkamou l-Matin » est un ouvrage dans lequel il met en garde contre la secte wahhabite.

– Ici, le chaykh Al-Ghoumâri dénonce les wahhabites qui prétendent mensongèrement et sans aucun argument valable selon la loi de l’Islâm que le tawassoul serait du chirk. En effet, ils prétendent qu’il n’est pas permis de visiter la tombe d’un prophète ou d’un saint, ni de demander à Allâh en mentionnant le nom d’un prophète ou d’un saint. Voir à ce sujet :

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [Rapporté par At-Tabarâni]

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

Le loughawi Az-Zajjâj (du salaf) donne la définition de l’adoration (al-‘ibâdah)

Sujet  : Qu’est-ce que l’adoration ?

az-zajjaj - tafsir ma'ani al qour'an   Ma’ani Al-Qour-an tome 1 - Az-Zajjaj   Az-Zajjaj definition adoration - ibadah - tafsir

Dans son tafsîr « Ma’âni Al-Qour-ân», lors de l’explication de la parole « إِيَّاكَ نَعۡبُدُ » « iyyâka na’boudou » (soûrat Al-Fâtihah), l’Imâm Az-Zajjâj a dit :

« معنى العبادة في اللغة الطاعة مع الخضوع »

« L’adoration (al-‘ibâdah) dans la langue [arabe] c’est l’obéissance avec la soumission [extrême] »

Informations utiles :

– L’Imâm, l’exégète (Moufassir), le Spécialiste de la langue Arabe (Loughawi), le Grammairien (Nahwi) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Ibnou Mouhammad Ibnou s-Sourri Az-Zajjâj Al-Baghdâdi, est l’un des linguistes les plus connus, il faisait partie des gens du Salaf, il est né en 241 et il est décédé en 311 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent cité comme référence par les exégètes (moufassiroûn).

  • Al-Khatîb Al-Baghdâdi a dit de lui : « Il était parmi les gens honorables et versés dans la religion, il avait une bonne croyance et un bon madh-hab». [Târîkh Baghdâd]
  • Ibn Khallikân a dit le concernant : « Il était parmi les gens de science, de bonne manière et versé dans la religion». [Wafayâtou l-A’yân]
  • An-Nawawi a dit à son sujet : « L’Imâm dans la langue Arabe ». [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]
  • Ibn Kathîr a dit de lui : « Il était vertueux et versé dans la religion, il avait une bonne croyance et il était auteur de bons ouvrages, et parmi eux “Ma’âni Al-Qour-ân” et d’autres ouvrages bénéfiques.». [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’Imâm, le grammairien (Nahwi) de son époque». [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– Le spécialiste de la langue arabe (loughawi) Al-Azhari a également rapporté cette définition de l’Imâm Az-Zajjâj dans son livre « Tahdhibou l-Loughah ». Et Al-Azhari fait également parti des loughawi du salaf. De même Ibn Mandhoûr a rapporté cette définition de l’Imâm Az-Zajjâj dans son célèbre ouvrage « Liçânou l-‘arab ».

– D’autres savants ont tenu des définitions similaires tels que :

  • Le linguiste Al-Azhari qui a dit : « L’adoration dans la langue c’est l’obéissance avec humilité et soumission [extrême] » [Tahdhibou l-Loughah]
  • Le linguiste Al-Farrâ qui a dit : « Le sens de l’adoration dans la langue c’est l’obéissance avec humilité et soumission [extrême] » [Rapporté par Ibn Mandhoûr dans Liçânou l-‘arab]
  • L’Imâm Abou l-Moudhaffar As-Sam’âni (m.489 H.) qui a dit : « L’adoration, c’est l’obéissance avec humilité et soumission [extrême] » [Dans son tafsîr]
  • Le linguiste Abou l-Qâçim Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 H.) qui a dit : « L’adoration, c’est l’extrême soumission » [Al-Moufradât] ;
  • Le linguiste Al-Fayyoûmi (m.770 H.) qui a dit : « L’adoration, c’est l’humilité et la soumission [extrême] » [Al-Misbâhou l-Mounîr] ;
  • Ibnou l-Athîr qui a dit : « Le sens de l’adoration, dans la langue, c’est l’obéissance avec humilité et soumission [extrême] » [Rapporté par Az-Zabîdi dans Tâjou l-‘Aroûs et d’autres]
  • L’Imâm, le Linguiste Aboû Hayyân Al-Andalouçi qui a dit : « L’adoration c’est la soumission, c’est ce qu’a dit la majorité (joumhoûr) [des spécialistes de la langue Arabe]» [Al-Bahrou l-Mouhît].
  • L’Imâm, le linguiste Taqiyyou d-Dîn As-Soubki (m.756 H.) qui a dit : « L’adoration, c’est l’extrême limite de l’humilité et de la soumission » [Fatâwâ As-Soubki].

– À partir de cette définition de l’adoration, on a su que ce terme ne désigne pas la simple obéissance, ni le simple appel, ni la simple demande de secours ou d’aide, ni la simple crainte, comme le croient à tort certaines personnes.

– En effet, le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission.

Biographie : Imam At-Tabarani

Imam At-Tabarani

Sa biographie

Il est le Hafidh Abou l-Qacim Soulayman, fils de Ahmad, fils de Ayyoub, fils de Matir Al-Lakhmi, que Allah ta’ala lui fasse miséricorde. Il est originaire de Tabariyyah –Tybériade– (Tibériade) du Cham. Il est né en l’an 260 de l’Hégire.

Le Hafidh At-Tabarani était le plus réputé des gens de son époque dans la science du hadith et dans sa maîtrise. Il connaissait le tafsir –Exégèse– et il était spécialiste de jurisprudence. Il était telle une épée sur le cou des irréligieux, des mauvais innovateurs comme les jahmiyy, les mou’tazilah et d’autres. Il leur a ainsi répliqué par de nombreux ouvrages dans lesquels il a indiqué leur déviation et auxquelles il a répliqué. Il a ainsi excellé dans ses répliques. En plus de tout cela, il a une excellente mémorisation, une large science, une extrême intelligence et une très bonne conduite. Tout comme il était connu pour son indulgence, pour son haut degré et pour son courage et son abnégation pour défendre la vérité.

Ses Chaykh

L’Imam At-Tabarani a voyagé vers Asbahan une première fois en l’an 290 puis il l’a laissée pendant un certain temps et y est retourné à nouveau en l’an 310 ou 311 afin d’entendre le hadith de Abou Bakr fils de Ahmad, fils de ‘Amr, fils de ‘Asim An-Nabil, ainsi que de  ‘Abdoul-Lah fils de Mouhammad, fils de Zakariyya. Seulement, il n’a pas pu les rencontrer parce qu’ils étaient décédés avant son entrée à Asbahan.

Il a alors entendu le hadith de ceux qu’il a pu rencontrer, de ses Chaykh comme Ibrahim fils de Mouhammad, connu sous le nom de Na-ilah et Mahmoud fils de Ahmad, fils de Al-Faraj et Ibrahim fils de Matawayh et Mouhammad fils de Al-‘Abbas Al-Akhram et Mouhammad fils de Yahya fils de Mandah et il a rapporté de nombreux autres parmi les émérites qu’il est difficile de citer tous.

La mention de certains qui ont rapporté de lui

Quant à ceux qui ont pris de lui la science, ils sont nombreux. Abou Bakr Mouhammad fils de ‘Abdou r-Rahman que Allah lui fasse miséricorde a dit : « Soulayman fils de Ahmad, fils de Ayyoub At-Tabarani a cité le hadith du Prophète. Il a transmis aux gens le hadith du Prophète dans la ville de Asbahan durant soixante ans. Ainsi, les pères ont entendu de lui, ensuite c’était les fils, ensuite les petits-fils qui ont ainsi rejoint leurs grands-pères dans le fait d’entendre le hadith du Prophète de At-Tabarani ».

Un groupe des plus grands Mouhaddith ont rapporté de lui comme Ibnou ‘Ouqdah, Abou ‘Aliyy As-Sahhaf, Abou ‘Abdi l-Lah fils de Khafif, le Qadi Abou Ahmad Al-‘Assal, Ibrahim fils de Mouhammad fils de Hamzah et Abou ch-Chaykh et beaucoup d’autres encore. Et parmi les plus récents, figure un nombre qu’il est plus difficile de compter.

Sa croyance

L’Imam At-Tabarani avait la croyance authentique des gens de Ahlou s-Sounnah wa-l Jama’ah.

Il faisait parti des savants du salaf qui ont fait une interprétation détaillée des versets concernant l’istiwa de Allah.

En effet, il a dit dans son tafsir connu sous le nom de « Tafsir al-Kabir », lors de l’explication de Sourat Al-A’raf verset 54 qui comprend la partie { ثُمَّ ٱسۡتَوَىٰ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ } (thoumma stawa ’ala l-’arch)  :

« والاستواء: الاستيلاء، ولم يـزل الله سبحانه مستوليا على الأشياء كلها، إلا أن تخصيص العرش لتعظيم شأنه»

« Al-Istiwa (c’est-à-dire) la domination par la toute puissance (Al-Istila). Et Allah soubhanah par Sa puissance éternelle domine toute chose sans changement, néanmoins la mention du Trône de façon particulière est destinée à magnifier son statut »

Retrouvez cette citation : ici

Egalement  l’Imam At-Tabarani a expliqué dans son tafsir le verset { ءأمنتم من في السماء } (a-amintoum man fi s-sama),  en disant : « Celui dont la souveraineté, la puissance et la royauté est au ciel ».

L’Imam At-Tabarani a également interprété la ayah {وجاء ربك} (wa ja-a rabbouka), en disant : « Et viendra l’ordre de ton seigneur ».

Concernant le verset  {وَهُوَ ٱلۡقَاهِرُ فَوۡقَ عِبَادِهِ } (wa houwa l-Qahirou fawqa ‘ibadih), il a dit : « Le terme « fawqa » dans ce verset ne désigne pas l’endroit ». En effet Allah ta’ala existe sans endroit et sans direction.

Et son tafsir contient encore de nombreuses explications de ce type concernant l’exemption de Allah de toute ressemblance avec Ses créatures.

Les faits remarquables qui ont été rapportés de lui

Parmi ce dont Allah ta’ala a honoré l’Imam At-Tabarani, il y a la modestie et le fait de délaisser l’orgueil pour la recherche de la science. Il disposait en plus d’une maturité d’esprit, d’une éloquence dans le parler et d’une beauté dans les paroles. Plus que cela encore, le Créateur Allah ‘azza wa jall l’a honoré par la vision du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam dans le songe, dans le rêve à plusieurs reprises tout comme l’ont rapporté ses contemporains parmi les gens de la science. Il a ainsi obtenu la bonne nouvelle d’avoir une fin heureuse. Il a été rapporté de lui que Allah lui fasse miséricorde qu’il a dit : « Et j’ai vu ‘Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l’agrée, dans le rêve comme s’il était dans un palais élevé et j’étais chagriné en train de réfléchir au sujet de certaines de mes affaires. Il me disait à haute voix l’invocation qui signifie : Ô Allah suffit moi des choses qui me tourmentent des sujets du bas-monde et de l’au-delà ».

L’Imam At-Tabarani que Allah l’agrée était sur le chemin de droiture. Il était attaché à ce sur quoi était le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam ainsi que ses compagnons en terme de croyance. Il reconnaissait les gens de mérite et il glorifiait notre maître Mouhammad salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam.

Il avait pour croyance que le tawassoul par les Prophètes et les saints est une chose permise, une chose approuvée dans la Loi, et que le Prophète et les saints sont profitables par la volonté de Allah durant leur vie et après leur mort.

Il est l’un des ces illustres qui ont rapporté le hadith dans lequel le Messager salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam a enseigné à l’homme aveugle de faire le tawassoul par lui. Cet aveugle a fait le tawassoul –l’invocation par le degré– par le Prophète en son absence. Ensuite, il est revenu à l’assemblée du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam en ayant recouvert la vue. Le Messager de Allah salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam avait enseigné à cet homme aveugle de dire ce qui ce signifie :

« Ô Allah, je Te demande et je m’adresse à Toi par Ton Prophète Mouhammad, le Prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad je m’adresse par Toi à mon Seigneur pour mon affaire (et il l’a mentionnée) afin qu’elle soit réglée  ».

Le Hafidh At-Tabarani, que Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son Mou’jam après avoir mentionné ce hadith : « Et ce hadith est sahih ». Bien qu’il n’est pas de son habitude de mentionner que le hadith est sahih –sûr–. Malgré le fait que son livre Al-Mou’jam était très grand, il n’avait pas dit d’un seul hadith qu’il avait mentionné, même s’il était sahih, il n’a pas dit : « le hadith est sahih » mis à part ce hadith-là !

Ibnou l-Jawzi Al-Hanbali a rapporté dans son livre Al-Wafa bi Ahwali l-Moustafa –les paroles larges au sujet de l’état du Prophète élu– d’après Abou Bakr Al-Minqari qu’il a dit :

« Il était avec At-Tabarani ainsi que Abou ch-Chaykh dans l’enceinte sacrée du Messager de Allah salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, c’est-à-dire auprès de sa tombe, et nous étions dans un état difficile. La faim nous avait fortement éprouvés. Nous avions poursuivi le jour sans manger. Lorsqu’était venu le temps de al-‘icha, j’étais resté auprès de la tombe du Messager de Allah salla l-Lahou ‘alayhi wa sallamet j’ai dit : « Ô Messager de Allah, je me plains à toi de la faim ». Puis je suis parti.Abou ch-Chaykh m’a alors dit : « Assieds-toi, soit notre subsistance vient à nous, soit ce sera la mort ». Abou Bakr a dit : « Je me suis assoupi moi, ainsi que Abou ch-Chaykh. At-Tabarani était assis en train de réfléchir au sujet de quelque chose. C’est alors qu’est venu à la porte un homme de le famille de ‘Ali Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée. Il a frappé à la porte et avec lui, il y avait deux jeunes hommes et chacun d’entre eux avait un grand récipient qui contenait beaucoup de nourriture. Nous nous sommes alors assis et nous avions mangé. Et nous avions cru que le reste, le jeune homme allait le prendre. Mais il était parti et il a laissé auprès de nous le reste de nourriture. Lorsque nous avions terminé de manger, l’homme nous a dit : «Vous êtes-vous plains au Messager de Allah salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam ? J’ai vu le Messager de Allah dans le rêve, m’ordonner de vous ramener de la nourriture ».

Nous nous étonnons de l’état de ceux qui ont le cœur dur, qui renient le tawassoul, qui déclarent mécréants les musulmans dans les orients de la terre et  ses occidents et qui les accusent d’être associateurs parce qu’ils font le tawassoul à Allah par les Prophètes et les Saints. Que font-ils des hadith qui ont été rapportés dans lesquels le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam a enseigné à ses compagnons le tawassoul ? Qu’ont-ils fait des paroles et des actes des savants du Salaf et du Khalaf. Et ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’ils prétendent qu’ils sont sur la voie du Salaf et qu’ils suivent la Loi. Alors que selon leur prétention et leur croyance, ils ont déclaré mécréant notre maître Mouhammad salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam lui qui nous a amené le jugement de la Loi. Ils l’ont considéré comme quelqu’un qui déclare l’association, qui l’enseigne, que Allah nous préserve de pareil égarement. En effet, le Prophète a enseigné à l’homme aveugle de faire le tawassoul par lui en son absence. Nous demandons à Allah qu’Il nous préserve de la mort des cœurs, de l’égarement et de la déviation.

La mention de certains de ses ouvrages

At-Tabarani que Allah lui fasse miséricorde, avait une large science et beaucoup de compositions. Parmi les plus réputées qu’il a composées, le Al-Mou’jam Al-Kabir en deux cent volumes. Le livre Al-Mou’jam Al-Awsat en vingt-quatre volumes, le livre Al-Mou’jam As-Saghir en sept volumes, Mousannad Al-‘Acharah en trente volumes,Mouradou ch-Chamiyyin en dix volumes, Kitabou n-Nawadir en dix volumes, Kitabou l-Fawa-id en dix volumes, Kitabou Dala-ili n-Noubouwwah en dix volumes, Kitabou t-Tiwalat en trente volumes, Kitabou t-Tafsir, Kitabou r-Raddi ‘ala l-mou’tazilah –la réplique aux mou’tazilah–, Kitabou r-Raddi ‘ala l-jahmiyyah –la réplique contre les jahmiyy–, et beaucoup d’autres encore.

Ainsi ce qui a été retrouvé parmi ses ouvrages a atteint un nombre supérieur à cent dans différentes sciences et différents arts.

Son décès

L’Imam le Hafidh Abou Bakr Ahmad fils de Mouça fils de Mardawayh a dit : « Soulayman fils de Ahmad fils de Ayyoub At-Tabarani était mort le mois de Dhou l-Qa’dah un samedi ». Et il a été enterré le dimanche deux nuits avant la fin de ce mois-là, de l’an 360 de l’Hégire à la porte de la ville de Asbahan auprès de la tombe de Hamamah Ad-Dawsi que Allah l’agrée le compagnon du Messager de Allah salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam. Sa tombe est connue et elle est visitée. Il avait un fils qui s’appelait Mouhammad qui était surnommé Abou Dharr et il avait une fille qui s’appelait Fatimah. La mère de Fatimah s’appelle Asma fille de Ahmad fille Mouhammad fils de Chadharah Al-Khatib. Il a été cité qu’elle jeûnait un jour et qu’elle ne jeûnait pas le lendemain. Et elle ne dormait que très peu la nuit que Allah lui fasse miséricorde.

Que Allah fasse miséricorde à l’Imam At-Tabarani et qu’Il le rétribue en bien pour les gens de l’Islam.

Retrouvez des articles en lien avec l’Imam At-Tabarani : Ici .

Le Chaykh Al-Bouhoûti confirme qu’on ne se base pas sur le calcul pour déterminer Ramadân

Sujet : A quel moment début le mois de Ramadân.

al-bouhouti - Kach-chafou l-Qina’   Al-Bouhouti - on ne se base pas sur le calcul pour ramadan

Dans son livre « Kach-châfou l-Qinâ’ », le Chaykh Al-Bouhoûti Al-Hanbali a dit :

« وإن نواه أي صوم يوم الثلاثين من شعبان بلا مستند شرعيّ من رؤية هلاله أو إكمال شعبان أو حيلولة غيم أو قتر ونحوه  ان صامه لحساب ونجوم ولو كثرت إصابتهما أو مع صحو فبان منه لم يجزئه صومه لعدم استناده لما يعوّل عليه شرعًا »

« Et s’il a fait l’intention de jeûner le trentième jour de Cha’bân sans aucun argument légal tel que la vue de son croissant [c’est-à-dire du croissant de Ramadân], l’accomplissement de Cha’bân [à trente jours] ou la présence de nuages, de difficultés ou de ce qui est équivalent, comme dans le cas de celui qui a jeûné en se basant sur le calcul et l’astronomie, même si plusieurs de leurs conclusions convergent, ou bien si le ciel est dégagé mais il n’a pas fait d’observation, alors son jeûne ne le décharge pas parce qu’il ne s’est pas basé sur ce qui est un argument du point de vue de la Loi de l’Islâm »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Mansoûr Ibn Yoûnous Al-Bouhoûti Al-Misri Al-Hanbali est né en 1000 à Bouhoût (Egypte) et il est décédé en 1051 de l’Hégire (رحمه الله) au Caire (Egypte), c’est-à-dire il y a environ 385 ans. Il est l’un des plus connus parmi les Faqîh Hanbali des derniers siècles.

– Ici, il dit clairement qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul pour déterminer le début du mois de Ramadân.

– En effet le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

Cette parole signifie : « N’anticipez pas Ramadân d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’bân à trente jours » [rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim].

– Et il a dit également (صلى الله عليه وسلم)  :

« إنا أمة أمية لا نكتب ولا نحسب الشهر هكذا وهكذا يعني مرة تسعة وعشرين ومرة ثلاثين »

Ce qui a pour sens : « Nous somme une communauté ‘oummiyyah [c’est-à-dire pour la plupart] qui n’écrivons pas et ne calculons pas. Le mois est ainsi, soit ainsi soit ainsi ; c’est-à-dire soit 29 soit 30 jours » [rapporté par Al-Boukhâri et d’autres]

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité dans les 4 écoles de fiqh et chez les gens du Salaf. Ce jugement ne change pas en fonction des années ni des avancées technologiques.

– De nombreux savants ont confirmé qu’il n’est pas valable de se baser sur le calcul astronomique pour déterminer le début et la fin du mois de Ramadân. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah ;
  • L’Imâm Mâlik ;
  • L’Imâm Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Abou l-Walîd Al-Bâjî Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Ibn Hajar dans Fath al-Bârî] ;
  • Al-Qâdî Ibnou Rouch Al-Jadd Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Al-Jâmi’ mina l-Mouqaddimât] ;
  • L’Imâm Al-Mâziri Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Mouwaffaqou d-Dîn Ibnou Qoudâmah Al-Hanbali ;
  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Al-Qarâfi Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité des gens du salaf) [Rapporté par Mayyârah dans Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Chaykh al-Islâm An-Nawawi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibnou Bazîzah At-Toûniçi Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Ibnou Rajab Al-Hanbali ;
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi Ach-Châfi’i ;
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni Ach-Châfi’i [Dans son livre Fath Al-Bârî] ;
  • Le Hâfidh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi ;
  • Le Mouhaddith Al-Qastallâni Ach-Châfi’i ;
  • Chaykh al-Islâm Zakariyâ Al-Ansâri Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Al-Hattâb Al-Mâliki ;
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami Ach-Châfi’i [Dans son livre Al-Minhâjou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Chamsou d-Dîn Ar-Ramli Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Chaykh Al-Mounâwi Ach-Châfi’i ;
  • Al-‘Allâmah Al-Bouhoûti Al-Hanbali [Dans son livre Kach-châfou l-Qinâ’] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Fâçi Al-Mâliki (qui relate l’unanimité) [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh Al-Haskafi Al-Hanafi ;
  • L’assemblée de savants Hanafites qui ont compilé l’ouvrage « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki ;
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Al-‘Allâmah Mouhammad ‘Arafah Ad-Doussoûqi Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi (qui rapporte l’unanimité) [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri] ;
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki (qui rapporte l’unanimité) ;
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri [Dans son livre Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki [Dans son livre Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari (qui rapporte l’unanimité) [Jâmi’ou l-Khayrât] ;
  • Et beaucoup d’autres…

– Voir d’autres paroles de savants à ce sujet : ici .

L’Imâm Al-Bayhaqi confirme que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement

Sujet : Allâh n’est pas sur le trône

al-i3tiqad-al-bayhaqi   al-bayhaqi ta'wil interpretation istawa yad wajh ityan nouzoul 'ayn

Dans son livre « Al-I’tiqâd » (page 56 de cette édition), l’Imâm Al-Bayhaqi a dit :

« وفي الجملة يجب أن يُعلم أن استواء الله سبحانه وتعالى، ليس باستواء اعتدال عن اعوجاج، ولا استقرار في مكان، ولا مماسة لشيء من خلقه، لكنه مستو على عرشه كما أخبر بلا كيف بلا أين »

« Il faut savoir que l’istiwâ de Allâh soubhânahou wa ta’âlâ n’est pas interprété par le fait de se redresser après avoir été courbé, ni par le fait de s’établir dans un endroit, ni de toucher quelque chose de Sa création. On dit au contraire que Allâh istawâ ‘ala l-‘arch comme cela est rapporté, sans comment et sans « où » [c’est-à-dire sans endroit]. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages »[Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth),  l’illustre savant (‘Allâmah), le digne de confiance, le spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), Chaykhou l-Islâm », il disait également à son sujet : « Si l’Imâm Al-Bayhaqi aurait voulu fonder sa propre école (Madh-hab) dans laquelle il réalise son ijtihâd (effort de recherche) il aurait été capable de cela vu l’abondance de sa science, et sa connaissance des divergences» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm Al-Bayhaqi était l’un des Imâm des musulmans, quelqu’un qui appelait à s’accrocher fermement à la religion, un éminent spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un grand Hâfidh (spécialiste du Hadîth), un spécialiste des fondements (Ousoûli) intelligent, un ascète pieux, un fervent adorateur de Allâh,  il se dressait pour soutenir le Madh-hab (c’est-à-dire le Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i) dans les fondements et dans les ramifications, il était une montagne de parmi les montagnes de science » [At-Tabaqât]
  • Ibnou Kathîr a dit à propos de lui : « Il n’avait pas de semblable à son époque dans la maîtrise [des sciences], la mémorisation, le Fiqh (la jurisprudence) et l’écriture [d’ouvrages], Il était un spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un spécialiste du Hadîth (Mouhaddith), un spécialiste des fondements (Ousoûli), il a étudié la science auprès de Al-Hâkim ‘Abdou l-Lâh An-Nayçâboûri , et il étudia également auprès d’autres que lui de nombreux sujets, il a composé de nombreux ouvrages utiles qui n’ont pas eu de semblable »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Ousoûli (spécialiste des fondements), le pieux, le vertueux, celui qui n’avait pas d’équivalent à son époque dans la mémorisation, Il a excellé dans la maîtrise [des sciences] et la mémorisation » [Al-Mountakhab]
  • Ibnou ‘Abdi l-Hâdi a dit à son sujet : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), l’illustre savant, le Chaykh de Khourâçân » [Tabaqât ‘oulamâ-i l-Hadîth]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il était celui qui soutenait le plus la voie de l’Imâm Ach-Châfi’i »[Wafayâtou l-A’yân]
  • Retrouvez la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– Ici, il confirme que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement dans un endroit,  ni le fait que Allâh touche quelque chose de Sa création comme le trône, contrairement à ceux que prétendent les moujassimah (anthropomorphistes). Il précise bien que l’Istiwâ de Allâh est sans comment (bilâ kayf) et sans que ce soit par l’endroit.

– A ce sujet, l’Imâm Al-Bayhaqi a mentionné la parole de l’Imâm Al-Khattâbi qui a dit : « Lorsque les musulmans disent « Allâh istawâ sur le Trône (‘arch) » le sens n’est pas que Allâh serait en contact avec lui, ni qu’Il l’aurait pris comme endroit, ni que Allâh serait localisé dans une des directions, en effet Allâh est différent de la totalité de Ses créatures et cela (l’istiwâ) est cité dans les Textes. Nous le mentionnons à ce titre tout en en niant le comment (al-kayf) à Son sujet car rien n’est tel que Allâh et Il est Celui Qui entend et Qui voit  » [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– Egalement, l’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Certains de nos compagnons ont tiré un argument, pour renier l’endroit au sujet de Allâh, de la parole du Prophète (صل الله عليه و سلم) [qui a pour sens : ] « Ô Allâh, Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en dessous de Toi ». Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit ». [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– Et dans un autre de ses ouvrages, l’Imâm Al-Bayhaqi confirme que le fait de croire que Allâh serait assis sur le Trône, ou qu’Il serait un corps ou une substance, cela est du tachbîh (assimilation) et de la mécréance. [Chou’abou l-Îmân]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi ou assis sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– Consultez d’autres ouvrages de savants concernant l’istiwâ de Allâh sur le Trône : ici.

– Voir également la rubrique « On ne demande pas : « Où est Allah ? »».

Le Chaykh Al-Mârighni Az-Zaytoûni dit que les moujassimah sont mécréant à l’unanimité

Sujet : les moujassimah sont mécréant par unanimité

طالع البشرى على العقيدة الصغرى - شيخ المارغني الزيتوني المالكي   Tali’ou l-Bouchra - Al-Marighni Az-Zaytouni   Al-Marighni Az-Zaytouni - attribuer le corps à Allah est de a la mécréance à l'unanimité   Al-Marighni Az-Zaytouni - les moujassimah sont mécréant à l'unanimité

Dans son commentaire de la ‘Aqîdah As-Sanoûssiyah As-Soughrâ intitulé « Tâli’ou l-Bouchrâ » (Page 69 et 70 de cette édition), le Chaykh Al-Mârighni Az-Zaytoûni Al-Mâliki a dit :

«… ويسمى الاعتقاد الفاسد كاعتقاد قدم العالم أو تعدد الاله أو أن الله تعالى جسم، وصاحب هذا الاعتقاد مجمع على كفره »

« … et la mauvaise croyance comme la croyance que le monde n’a pas de début ou qu’il y aurait plusieurs divinités ou que Allâh ta’âlâ serait un corps, et celui qui a cette croyance est mécréant à l’unanimité »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) Ibrâhîm Ibnou Ahmad Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni Al-Mâliki est décédé 1349 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 85 ans. Il était l’un des savants de référence de l’université Az-Zaytoûnah en Tunisie. Il faisait d’ailleurs partie des chouyoûkh du grand Chaykh Ibnou ‘Âchoûr Az-Zaytoûni Al-Mâliki.  Ce livre « Tâli’ou l-Bouchrâ» a reçu l’agrément des savants de Zaytoûnah, ils l’ont approuvé, l’ont déclaré conforme à la croyance sunnite et ils l’ont choisi comme livre d’enseignement de référence à Zaytoûnah.

– Ici le Chaykh Al-Mârighni Az-Zaytoûni dit que les moujassimah sont mécréant à l’unanimité. Tout comme sont mécréant à l’unanimité ceux qui ont pour croyance que le monde n’a pas de début ou qu’il y aurait plusieurs divinités. Les anthropomorphistes (moujassimah) sont ceux qui attribuent à Allâh le corps, la direction, l’endroit et autres caractéristiques des créatures.

Définition : le corps c’est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur. Il n’est donc pas permis d’attribuer cela à Allâh. D’autres savants ont dit que le corps est ce qui est composé de deux substances élémentaires (jawhar) ou plus, c’est-à-dire que le corps est ce qui est composé. Et Allâh n’est ni composé ni un composant.

  • L’Imâm Ahmad Ibn Hambal a dit : « Les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » (jism) est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image, et Allâh ta’âlâ est exempt de tout ceci » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamîmi]
  • L’Imâm Al-Moutawalli (m.478 h.) a dit : « Le corps (jism) c’est ce qui est composé, et le minimum d’un corps c’est la composition de deux substances [élémentaires] (jawhar)» [Dans son livre Al-Ghounyah fî Ousoûli d-Dîn]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « Le corps (jism) c’est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur » [Rapporté par Az-Zabîdi dans Tâj al-‘Aroûss]
  • L’Imâm Al-Ghazâli (m.505 A.H.) a dit : « le corps » (jism) est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur. » [Iljâmou l-‘awâmm ‘an ‘ilmi l-kalâm]
  • Le Mouhaddith Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « Le corps (jism) est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur » [At-Ta’ârîf]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Le corps (jism) c’est tout ce qui a un volume ou une longueur, une largeur et une profondeur, qu’il soit grand ou petit» [Boughyatou t-Tâlib]

– Les corps se divisent en deux catégories : les corps palpables et les corps impalpables. Les corps palpables, c’est ce qu’on peut saisir à la main tel que les pierres, les plantes, les humains… Et les corps impalpables, c’est ce qu’on ne peut pas saisir à la main tel que la lumière, les Anges, les Jinns, les âmes…  Les corps, qu’ils soient palpables ou impalpables, ainsi que leurs caractéristiques sont tous créés par Allâh, par conséquent Allâh n’est pas un corps, ni un corps palpable, ni un corps impalpable.

– Celui qui attribue à Allâh le fait d’avoir une longueur, ou une largeur, ou une profondeur, ou d’être composé, ou d’être un composant est mécréant par unanimité des savants qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf. Il n’est donc pas permis de dire ou de croire que Allâh aurait des membres ou des organes, tels que la main, les doigts, les yeux, le pied, le tibia, le visage …

Important : il n’y a pas de divergence sur le fait que le moujassim (celui qui adore un corps) est mécréant. Car celui qui adore un corps, il adore autre que Allâh. Le corps est une chose qui est nécessairement créé et entré en existence.  Et celui qui adore une créature, celui qui adore autre que Allâh n’est pas musulman, par unanimité. Même s’il appelle « Allâh » le corps qu’il adore. Car il aura voué son adoration à autre que Allâh.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Cette citation réfute la prétention de ceux qui disent que les moujassimah ne sont pas déclaré mécréant.

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici .

Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari explique l’Istiwâ de Allâh

Sujet : Allâh n’est pas assis ni établi sur le trône

sirat al-moustaqim - Al-Harari Al-Habachi   tafsir ayah ar-rahman ala arch istawa - chaykh abdoullah al harari al habachi

Dans son livre “As-Sirâtou l-Moustaqîm”, le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari a dit :

« تَفْسِيرُ الآيَةِ: ﴿الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى ﴾

يَجِبُ أن يكونَ تفسيرُ هذه الآية بغيرِ الاستِقْرارِ والجلُوسِ ونحوِ ذلكَ ويَكْفُر منْ يعتَقِدُ ذَلِكَ، فَيَجِبُ تَركُ الحَمْلِ علَى الظّاهِر بَلْ يُحمَلُ على مَحْمِلٍ مُسْتَقِيمٍ في العُقُولِ فتُحمَلُ لفْظَةُ الاسْتِواءِ علَى القَهْرِ ففي لُغَةِ العَرَبِ يُقَالُ اسْتَوى فُلانٌ على المَمَالِكِ إذَا احْتَوَى علَى مَقَالِيدِ المُلْكِ واسْتَعْلَى علَى الرّقَابِ كَقَوْلِ الشَّاعِرِ: [الزجر]
قَد اسْتَوَى بِشْرٌ علَى العِراقِ مِنْ غَيْرِ سَيْفٍ ودَمٍ مُهْراقِ

وفَائِدَةُ تَخْصِيص العَرْشِ بالذّكْرِ أنَّهُ أعْظَمُ مَخلُوقَاتِ الله تَعَالى حجمًا فيُعْلَمُ شُمُولُ ما دُوْنَه مِنْ بَابِ الأَوْلَى. قَالَ الإمَامُ عَلِيٌّ: « إنَّ الله تَعَالى خَلَقَ العَرْشَ إِظْهَارًا لقُدْرَتِهِ، ولمْ يَتّخِذْهُ مَكَانًا لِذَاتِهِ »، رواهُ الإمامُ المحدثُ الفقيهُ اللغويُّ أبو منصورٍ التميميُّ في كتابهِ الفرق بين الفرق، أَوْ يُقَالُ اسْتَوَى اسْتِوَاءً يَعْلَمُهُ هُوَ مَع تَنزِيْهِهِ عن اسْتِواءِ المخْلُوقِيْنَ كَالجُلوسِ والاسْتِقرارِ.

واعْلَم أَنَّه يَجِبُ الحَذَرُ مِنْ هؤلاءِ الذينَ يُجِيزُوْنَ علَى الله القُعُودَ علَى العَرْشِ والاسْتِقْرارَ عليه مُفَسّرينَ لِقَوله تعالى: ﴿الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى (5)﴾ بالجُلُوسِ أو المحاذاةِ من فوق، ومُدَّعِينَ أَنَّه لا يُعْقَلُ مَوْجُودٌ إلا في مَكَانٍ، وحُجَّتُهم دَاحِضَةٌ، ومُدَّعِيْنَ أيضًا أنَّ قَوْلَ السَّلَفِ اسْتَوى بلا كَيْفٍ مُوافِقٌ لذَلِكَ وَلم يَدْرُوا أنَّ الكَيْفَ الذي نَفاهُ السَّلَفُ هُوَ الجُلُوسُ والاسْتِقْرارُ والتّحَيُّزُ في المَكَانِ والمُحَاذاةُ وكلُّ الهيئاتِ من حركةٍ وسكونٍ وانتقالٍ. »

« L’exégèse du verset : {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) : 

Il est un devoir de faire l’exégèse de ce verset dans un sens autre que celui de l’établissement (al-istiqrâr), de la position assise (al-jouloûss) ou de ce qui est de cet ordre. Celui qui croit une telle chose est devenu mécréant. Il est donc un devoir de s’abstenir de retenir le sens apparent – qui vient communément à l’esprit – et l’on retient au contraire une sémantique compatible avec la raison.

Par conséquent, on retient pour le terme « istawâ » le sens de « al-qahr » (la domination). En effet, dans la langue des arabes, on dit  » إِسْتَوَى فُلاَنٌ عَلَى الْمَمَالِك  » (istawâ foulânoun ‘ala l-mamâlik) « Untel a dominé les royaumes » , lorsqu’il a pris les rênes du pouvoir et a fait peser son joug sur les gens, comme le dit le poète :  « قَدِ اسْتَوَى بِشْرٌ عَلَى الْعِرَاقِ مِنْ غَيْرِ سَيْفٍ وَدَمٍ مُهْرَاقٍ » (Qadi stawâ Bichroun ‘ala l-‘Irâqi min ghayri sayfin wa damin mouhrâqi) ce qui a pour sens  : « Bichr a dominé l’Irak assurément sans tirer d’épée ni faire couler de sang ».

L’intérêt de spécifier le Trône en le citant dans le verset, c’est parce qu’il est la plus grande des créatures de Allâh ta’âlâ ; ainsi, on apprend que la domination de Allâh concerne ce qui est plus petit que le trône à plus forte raison. L’Imâm ‘Ali a dit : « Allâh ta’âlâ a créé le Trône par manifestation de Sa toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même ». Ceci a été rapporté par l’Imam, le Mouhaddith, faqîh et linguiste, Aboû Mansoûr At-Tamîmi dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq.

On peut dire aussi « istiwâ » d’un  istiwâ que Lui sait, tout en L’exemptant de l’istiwâ des créatures tel que la position assise et l’établissement.

Sachez aussi qu’il est un devoir de mettre en garde contre ces gens qui considèrent possible le fait de s’asseoir et de s’établir sur le Trône concernant Allâh, eux qui expliquent Sa parole ta’âlâ : { الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى } (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) par la position assise ou par le face à face par au-dessus, eux qui prétendent « qu’on ne peut concevoir l’existence d’un être que dans un endroit », leur argumentation est invalide. Eux qui prétendent aussi que la parole des gens du Salaf : «istawâ sans comment» serait en accord avec leur croyance, Ils n’ont pas su que le comment que les gens du Salaf ont nié, c’est justement la position assise, l’établissement, la localisation dans un endroit, le face à face avec un corps ainsi que touts les aspects physiques ou moraux tels que le mouvement, l’immobilité et l’humeur.

[Puis il continue en citant la longue réfutation de l’Imâm Al-Qouchayri en réplique aux anthropomorphistes] »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Châfi’i Ach-Chaybi Al-‘Abdari connu sous le nom de Al-Habachi est décédé en 1429 de l’Hégire (رحمه الله). Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. De nombreux savants et responsables d’institutions islamiques ont fait son éloge. Parmi eux :

  • Le Mouhaddith des contrées marocaines, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri a dit à son sujet :  « Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est juste (‘adl)… Il a des ouvrages dignes de considération et des livres utiles dans l’explication des Lois de Allâh pour les musulmans, qui montrent bien qu’il fait partie des religieux qui ont une grandeur d’âme et qui œuvrent pour la religion de Allâh. Il n’est donc pas permis, après tout cela, qu’on le calomnie dans sa religion, qu’on le discrédite dans sa croyance ou qu’on récuse sa justesse ».
  • Le Docteur ‘Oumar Hâchim, qui était président de l’université Al-Azhar en Egypte a dit à de lui : « Le Mouhaddith, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari est illustre par sa science et sa piété ».
  • Le Chaykh Mouhammad Châh Al-Hâmidi Al-Houçayni a dit : « Certe, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est un Imâm dans la ‘Aqîdah (croyance), le Fiqh (jurisprudence), la langue arabe, le Hadîth, et il est rare de trouver semblable à lui dans cette époque. Et ceci n’est pas uniquement mon propre témoignage mais aussi le témoignage de mon père Al-‘Allâmah (l’illustre savant) le Chaykh Qoutbou d-Dîn Al-Hâmidi Al-Houçayni (rahimahou l-Lâh) le Moufti de Deir ez-Zor, et c’est également le témoignage de beaucoup des plus grands de parmi les gens de science de la région du Châm et d’ailleurs »
  • Le Chaykh Mouhammad Dhafar (Dâr al-‘ouloûm Amjadiyyah de Karachi au Pakistan) a dit : « L’illustre savant érudit (Al-‘Allâmah al-Kabîr) Al-Hâfidh Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) l’éducateur et l’honorable Chaykh Abdoullâh Al-Harari connu par Al-Habachi suit le Madh-hab Al-Haqq (l’école de droiture) et marche sur la voie droite, celle des Sahâbah du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , des prédécesseurs vertueux ainsi que leurs successeurs. Puisse Allâh leur accorder à tous encore davantage d’agrément et d’approbation. Et il est un Imâm (guide et référence) très grand, et il est une référence en la religion (houjjatou fi d-Dîn). Il est pieux et vertueux, véridique et sincère. ».
  • Le Président de l’Université et de l’Institut islamique “Az-Ziyâdah” à Jakarta en Indonésie, Habîb Al-Miçâwî, a dit : « J’ai pris connaissance des livres du Mouhaddith, le Chaykh respectable ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Chaybi, que Allâh le préserve, surtout les livres “Al-Maqalatou s-Sounniyyah” et “Sarîhou l-Bayân”, j’ai trouvé en lui un savant, un jurisconsulte, versé dans la science et le Hadîth, je témoigne qu’il est unique à son époque et son ère et qu’il est le Moujaddid de ce siècle ». (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).
  • Le Chaykh Mouhammad Noûrou d-Dîn Al-Banjari Al-Makki (l’un des Chouyoukh d’Indonésie) a dit de lui : « Concernant la science il est difficile de trouver quelqu’un de semblable au Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari ou quelqu’un qui se rapproche de son niveau ».
  • Le Chaykh Indonésien, Hajj Mouhammad Châfi’i Hadhâmi, le président de l’assemblée des savants de Jakarta (capitale Indonésienne) a écrit une lettre d’éloge en sa faveur dans laquelle il a dit : « Il est le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mouhammad Ach-Chaybi Al-‘Abdari Al-Harari connu sous le nom de Al-Habachi, qui est un vérificateur scrupuleux, minutieux, et qui compose avec un style synthétique. Que Allâh augmente le nombre de gens semblable à lui. Que Allâh le récompense en bien pour nous et pour les musulmans, pour ses œuvres dans sa réprimande des bid’ah [mauvaises innovations] et l’élévation de la sounnah prophétique »
  • Le Chaykh ‘Abdou r-Rahmân Kanj Koya Tankal Al-Boukhâri, le Juge de la province de « Yalal », doyen de la faculté « As-Sayyid Madani » et guide de l’Association des savants de Ahlou-s-Sounnah wal-Jamâ’ah dans l’ensemble de l’Inde : « J’ai été très heureux de connaître le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari au travers de ses ouvrages et de ses disciples. Ainsi, j’ai pu me rendre compte personnellement de l’éminence de cet homme ; j’ai trouvé en lui le savant érudit, le Mouhaddith, dont il est rare de trouver le pareil, et le jurisconsulte Moujaddid qui combat la bid’ah (la mauvaise innovation) et qui soutient la Sounnah ».

– Ici nous voyons que le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari confirme la croyance de Ahlou s-Sounnah concernant l’explication du verset : { الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى }. Il dit que ce verset ne signifie pas que Allâh serait assis, ou établi ou au dessus du trône comme l’on prétendu certains égarés. Mais que le sens de l’istiwâ de Allâh est plutôt la domination (qahr), et ceci en accord avec le tawhîd et la langue arabe.

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi ou assis sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

  • Le Loughawi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Yahyâ Ibnou l-Moubârak
  • L’Imâm Az-Zajjâj [Dans son livre Ma’âni Al-Qour-ân] et [Rapporté par An-Naçafi]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi
  • L’Imâm At-Tabarâni [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Bakr Ahmad Ar-Râzi Al-Jassâs Al-Hanafi
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [Dans son livre Mouchkilou l-Hadîth]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Abî Ayyoûb Al-Ayyoûbi An-Nayçâboûri
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
  • Le Moufassir Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Mouhammad Al-Mâwardi
  • Le Moufassir Al-Wâhidi [Rapporté par Ibn Rouch Al-Jadd]
  • L’Imâm Abou Is-hâq Ach-Chîrâzi
  • Le Moufassir Ad-Damghâni Al-Hanafi
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Dans son livre Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • Le Loughawi Ar-Râghib Al-Asbahâni
  • L’Imâm Al-Ghazâli
  • L’Imâm An-Naçafi (508 H.)
  • L’Imâm Abou n-Nasr Al-Qouchayri
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd [Rapporté par Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki]
  • Al-Allâmah Al-Lâmichi Al-Hanafi
  • Le Moufassir Ibnou ‘Atiyyah Al-Andalouçi
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibnou Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi
  • Le Chaykh Sayfou d-Dîn Al-Âmidi
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjib Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-‘Îzz Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi
  • Le Moufassir An-Naçafi [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Al-Baydâwi
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou l-Jamâ’ah
  • Le Qâdî ‘Abdou r-Rahmân Al-Îji
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh Al-Yâfi’i
  • Le Qâdî Ibnou s-Sirâj Al-Hanafi
  • Le Qâdî Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh ‘Izzou d-Dîn Ibn Jamâ’ah [Dans son livre Darajou l-Ma’âlî]
  • Le Loughawi Fayroûzâbâdi [Dans son livre Basâ-irou dhawi t-Tamyîz]
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [Dans son livre Ihkâmou d-Dalâlah]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-Kawthari [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et de nombreux autres savants.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.