Le Chaykh Al-Qâwouqji confirme que Allâh n’a pas d’oreille

Sujet : Allâh entend sans oreille.

Al-Qawouqji - Al-I’timadou fi l-I’tiqad   chaykh qawouqji confirme que Allah n'a pas d'oreille

Dans son livre « Al-I’timâdou fi l-I’tiqâd », le Chaykh Al-Qâwouqji a dit au sujet de Allâh :

« ويجبُ له تعالى: السمعُ: المقدَّسُ عن الأُذُنِ والصِماخ.»

« Il est un devoir à Son sujet [de connaitre de parmi Ses attributs] ta’âlâ : l’ouïe : et Il est exempt de l’oreille et du tympan ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Abou l-Mahâcin Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibn Khalîl Ibn Ibrâhîm Al-Qâwouqji At-Tarâboulouçi Al-Loubnâni Al-Hanafi est né en 1224 et il est décédé en 1305 de l’Hégire (رحمه الله).

– Il a dit dans l’introduction de son ouvrage : « Voici un traité de croyance concernant le tawhîd pur de tout verbiage et de toute complication dont a besoin tout mourid, que Allâh en fasse profiter tous les esclaves, âmîn ».

– Ici il confirme la croyance des gens de Ahlou s-Sounnah sur le fait que Allâh a pour attribut l’ouïe, et que Allâh entend toute choses sans oreilles et sans tympan. En effet Allâh n’a pas de membres ni d’organes, Il n’est ni composant, ni composé de parties.

– Ceci est confirmé dans de nombreux ouvrages de savants. Parmi eux :

  • L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Soulaymân Al-Khattâbi (319 – 388 A.H.) a dit : « Il n’y a pas d’attribution de l’oreille (al-oudhoun) et de l’oeil [à Allâh] car ce sont des organes (jârihatân) » [Charh Sounan Abî Dâwoûd]
  • L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Qâdî (juge) Al-Halîmi Ach-Châfi’i  (338 – 403 A.H) dit lorsqu’il a abordé l’attribut de l’ouïe de Allâh : « Sans qu’Il (Allâh) n’ait d’oreille » [Al-Minhâjou fî Chou’abi l-Îmân]
  •  L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Aboû Bakr Al-Bayhaqi (384 – 458 A.H.) a également rapporté les propos de Al-Halimi : « Sans qu’Il (Allâh) n’ait d’oreille » dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât.
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 A.H.) qui a dit : « Ainsi, Allâh ta’âlâ entend sans organe» [Bahrou l-Kalâm]
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « Allâh entend mais pas comme nous entendons, car nous, nous entendons par le biais d’organes, mais Allâh ta’âlâ entend tout les sons et les paroles par Son ouïe éternelle sans organes tels que l’oreille et le tympan, et sans notion d’endroit, de direction, de proximité ou d’éloignement» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Allâh entend sans oreille » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari a dit : « Allâh entend les pas d’une fourmi noire sur un rocher, dans les ténèbres de la nuit, sans Qu’Il ait d’oreille ni de tympan » [Ad-Dînou l-Khâlis]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a dit : « Le sens du fait que Allâh soubhânah entend et voit est qu’Il entend tout ce qui est audible que ce soit de faible volume ou fort, et qu’Il voit ce qui est visible que ce soit caché ou apparent, mais sans oreille (oudhoun) et sans oeil et sans organe, car les organes font partis des attributs de ce qui entre en existence » [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « L’ouïe (as-sam’) : C’est un attribut qui n’a pas de début, immuablement propre à Allâh. Il entend les sons par une ouïe qui n’a pas de début et qui n’a pas de fin, qui n’est pas telle que notre ouïe, qui n’est pas par le biais d’une oreille (oudhoun) ni d’un tympan.» [As-Sirât Al-Moustaqim]

– Avertissement : les wahhabites se sont opposé à la croyance des musulmans et ont rejeté le tawhîd de Allâh sur cette question. En effet Ibnou ‘Outhaymîn (wahhabite) a innové dans la croyance en prétendant que Allâh aurait peut-être des oreilles [Retrouvez l’article et la réfutation de cette croyance : ici], de même Ibn Bâz (wahhabite) a prétendu que le fait de nier l’oreille ou le canal auditif (simâkh) au sujet de Allâh est contraire à la voie des gens de la Sounnah [Retrouvez l’article et la réplique à cette croyance : ici].

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

Le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali confirme qu’attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance

Sujet : attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance

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Dans son livre « Al-Manhajou l-Ahmad », Le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali a dit :

«ويجب الجزم بأنّه تعالى ليس بجسم ولا جوهر ولا عرض ،لا تحلّ به الحوادث ولا يحلّ في حادث ولا ينحصر فيه، فمن اعتقد أنّ الله بذاته في كلّ مكان أو في مكان فهو كافر. بل يجب الجزم بأنّه تعالى بائن من خلقه (أي لا يشبههم)، فالله تعالى كان ولا مكان ثم خلق المكان وهو الآن كما كان قبل خلق المكان»

« Il est un devoir d’affirmer que Allâh ta’âlâ n’est pas un corps, ni une substance, ni une caractéristique des substances, ce qui entre en existence (al-hawâdith) ne s’incarnent pas en Lui, et Il ne s’incarne pas en eux. Aucune des choses qui entrent en existence ne Le contienne. Celui qui croit que Allâh est par Lui-même dans tous les endroits ou dans un endroit est mécréant. Il est un devoir de croire que Allâh est différent de Ses créatures, ainsi Allâh existe de toute éternité et il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Il a créé l’endroit et Il est tel qu’Il est avant la création de l’endroit »

Informations utiles :

– Le Moufti, Al-’Allâmah (l’illustre savant), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali est né en 1247 et il est décédé en 1331 de l’Hégire (رحمه الله). Il était le savant des Hanbalites dans le Hijâz et au Châm. Ce livre là (Al-Manhajou l-Ahmad) est justement un livre dans lequel il présente la croyance de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal.

– Ici, il mentionne et confirme la citation de Chaykh Badrou d-Dîn Ibnou Balbân Al-Hanbali qui dit clairement que celui qui croit que Allâh est dans un endroit alors il est mécréant, et il en est de même pour celui qui croit que Allâh est dans tout les endroits, c’est-à-dire partout de par Son Être.

– En effet la croyance correcte est de croire fermement que Allâh existe sans endroit car Il en est Le Créateur.

– Le Chaykh Mouhammad Ibnou Badri d-Dîn Ibnou Balbân Ad-Dimachqi Al-Hanbali, est né en 1006 et il est décédé en 1083 de l’Hégire (رحمه الله), c’est à dire il y a plus de 350 ans. L’ouvrage dont est tiré cette citation est intitulé “Moukhtasar Al-Ifâdât”.

– La voie de l’Imâm Ahmad [ainsi que de l’Imam Mâlik, de l’Imam Aboû Hanîfah, et de l’Imam Ach-Châfi’i] est de déclarer mécréant ceux qui prétendent que Allâh serait dans un endroit ou une direction. [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Minhajou l-Qawîm].

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Dans ce même ouvrage le Chaykh Al-Qaddoûmi mentionne également le fait que celui qui a pour croyance que Allâh est un corps, il n’est pas musulman. [Voir l’article à ce sujet : ici].

L’Imâm Ibnou ‘Âbidîn dénonce la secte wahhabite

Sujet : Mise en garde contre le wahhabisme.

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Dans son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr », l’Imâm Ibnou ‘Âbidîn a dit :

« مطلب في أتباع [محمد بن] عبد الوهاب الخوارج في زماننا:
قوله: « ويكفرون أصحاب نبينا (صلّى الله عليه وسلّم) » علمت أن هذا غير شرط في مسمى الخوارج، بل هو بيان لمن خرجوا على سيدنا علي رضي الله تعالى عنه، والا فيكفي فيهم اعتقادهم كفر من خرجوا عليه، كما وقع في زماننا في أتباع [محمد بن] عبد الوهاب الذين خرجوا من نجد وتغلّبوا على الحرمين، وكانوا ينتحلون مذهب الحنابلة، لكنهم اعتقدوا أنهم هم المسلمون وأن من خالف اعتقادهم مشركون، واستباحوا بذلك قتل أهل السنّة قتل علمائهم حتى كسر الله شوكتهم وخرب بلادهم وظفر بهم عساكرالمسلمين عام ثلاث وثلاثين ومائتين وألف »

« Le projet des adeptes de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, les Khawârij de notre époque :

Sa parole « et qui considèrent les compagnons de notre prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) comme des mécréants » ne constitue pas une condition pour recevoir l’appellation de khawârij, mais il s’agit plutôt d’une simple clarification de ce qu’on fait ceux qui se sont révoltés contre notre maître ‘Ali (radiya l-Lâhou ta’âlâ ‘anhou). Sinon, il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants, jusqu’à ce que Allâh ait réduit leurs forces à néant, et que les armées des musulmans aient attaqué leurs bastions et les aient vaincus en l’an 1233 de l’hégire ».

 Informations utiles :

– L’Imâm, Le Faqîh – spécialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amîn Ibnou ‘Oumar connu sous le nom de Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi Ad-Dimachqi, est né en 1198 et il décédé en 1252 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 180 ans. C’est un savant très connu, qui était considéré comme l’Imâm Hanafite de son temps. Il vécu et enseigna principalement à Damas.

  • Az-Zirikli a dit à son sujet : « Le Moufti des contrées du Châm, l’Imâm des Hanafites de son temps » [Al-A’lâm]

–  Son livre « Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr » qui comporte plusieurs volumes est son ouvrage le plus célèbre. Il s’agit d’une hâchiyah (commentaire en marge) du livre « Ad-Dourrou l-Moukhtâr » du Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Haskafi Al-Hanafi (m.1088 h.), qui est lui-même un commentaire du livre « Tanwîrou l-Absâr » du Chaykh At-Tamartâchi Al-Hanafi (m.1004 h.).

– Dans ce chapitre il mentionne les khawârij de son époque, à savoir les membres de la secte wahhabite. Ils parlent d’eux en disant que cette secte a émergé du Najd, qu’Ils prétendent à tord suivre le Madh-hab Hanbalite, qu’ils considèrent que eux seul sont musulmans et croient que tout ceux qui s’opposent à leur nouvelle religion sont des associateurs. Sur cette base ils ont rendu licite le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah et de leurs savants.

– Ceci est similaire à ce que rapporte :

  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb (le frère du fondateur de la secte) qui a dit : « Aujourd’hui les gens sont éprouvé par celui qui prétend se référer au Livre et à la Sounnah (la tradition prophétique), et qui prétend donner des jugements à partir de ces sources, tout en rejetant la parole de ceux qui divergent avec lui et lorsqu’on l’invite à en discuter avec les gens de science, il refuse. Mais il impose aux gens ses propres avis et sa propre compréhension, et il déclare mécréant (kâfir) celui qui le contredit, alors qu’il ne possède même pas une seule des qualités des gens de l’ijtihâd, par Allâh il ne possède même pas le dixième d’une seule, et malgré cela, ses paroles ont emporté beaucoup d’ignorants, {Innâ lil-Lâhi wa innâ ilayhi râji’oûn}, La communauté toute entière l’interpelle d’une seule voix, mais il n’y prête aucunement attention, au contraire tous sont pour lui des mécréants ou des ignorants. Ô Allâh guide cet égaré et met le sur le chemin de droiture » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous avez contredit l’unanimité (ijmâ’) et vous avez déclaré mécréant la communauté de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) dans sa totalité » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant le commun des musulmans et vous considérez licite leur sang et leurs biens, et vous considérez leurs pays comme des terres de guerre  » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Soulaymân Ibnou l-‘Abdi l-Wahhâb dans un autre passage de ce livre, dans lequel il s’adresse aux wahhabites en disant : « Vous déclarez mécréant celui qui témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh uniquement et que Mouhammad est Son esclave et Son messager et qui accomplit la prière, qui s’acquitte de la zakât, qui jeûne durant Ramadân, qui accomplit le pèlerinage à la Maison sacrée, et qui croit en Allâh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, et qui s’attache à l’ensemble des emblèmes de l’Islâm, celui-ci vous le considérez mécréant et vous considérez son pays comme une terre de guerre » [As-Sawâ’iqou l-Ilâhiyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah” (Les Foudres créées par Allâh en réplique aux Wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit : « Lorsque [Mouhammad] Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et ceux qui l’ont aidé, ont entrepris leur da’wah odieuse, à cause de laquelle ils ont déclaré mécréant les musulmans, ils se sont emparé des tribus de l’Est… » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit aussi : « Ils (les wahhabites) se sont mis à croire que celui qui ne croit pas en ce que dit Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb, alors il est un mécréant (kâfir), un associateur (mouchrik) dont le sang et les biens sont licite » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit également : « Il (Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) leur écrivit (à ses adeptes) des épîtres jusqu’à ce qu’ils se mettent à croirent que la plupart des gens du tawhîd sont des mécréants » [fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit aussi : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) en arriva à déclarer mécréant les croyants » [Dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân qui a dit  : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) a déclaré mécréant l’ensemble des musulmans et a prétendu que les gens étaient mécréants depuis 600 ans, et il a appliqué les versets qui concernent les associateurs de Qouraych sur les pieux de la communauté » [Dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Soulaymân Al-Kourdi (qui était l’un des enseignant de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) qui s’adressa à lui en disant : « Rien ne t’autorise à déclarer mécréant la grande majorité des musulmans » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)]
  • Al-‘Allâmah Mouhammad Ibn Ahmad Al-Hafadhi a dit : « Il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) croyait que l’Islâm lui était réservé, et à ceux qui le suivaient, et que toute les créatures étaient des associateurs (mouchrikoûn) » [Rapporté par Ibn Zayni Dahlân dans son livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm]
  • Le Chaykh Aboû Hafs ‘Oumar Al-Mahjoûb At-Toûniçi Al-Mâliki a dit dans une lettre à destination de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb : « Par Allâh, tu t’es certes égaré et tu as égaré des gens […] et tu cries à la déclaration de mécréance des gens du Salaf et du Khalaf » [Rapporté par l’historien Ibn Abî Diyâf dans son livre It-hâfou Ahli z-Zamân fî Akhbâri Mouloûki Toûnis wa ‘ahdi l-Amân]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]
  • Le Chaykh Anwar Châh Al-Kachmîri qui a dit : « Quant à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb du Najd, il était certes un homme stupide qui avait peu de science et qui se précipitait à déclarer mécréant les gens» [Dans son livre « Faydou l-Bârî »]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Les wahhabites se rendent licite le sang des musulmans d’Est en Ouest, du fait qu’ils considèrent que tout autre qu’eux sont des mécréants » [Dans son livre Boughyatou t-Tâlib]

– Tout cela est également confirmé par la parole des wahhabites eux-mêmes. En effet :

  • Le wahhabite Soulaymân Ibnou Sahmân a dit : « Certes les gens du Najd étaient des mécréants avant la da’wah du Chaykh [il vise Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb]» [Dans son livre « Minhajou Ahli l-Haqq »]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : «Si ce n’est que les gens jusqu’à aujourd’hui ne connaissaient pas la religion du messager» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit dans une lettre à destination des savants de Ad-Dir’iyyah : «Vous, ainsi que vos enseignants et les enseignants de vos enseignants ne connaissaient pas le sens de lâ ilâha illa l-Lâh, et vous ne faites pas la distinction entre la religion de Mouhammad et la religion que ‘Amr Ibn Lou-ayy a apporté aux arabes» [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah]
  • Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (lui-même) a dit : « Je vous informe à mon sujet, et je jure par Allâh Celui dont il n’y a aucune divinité hormis Lui, que j’ai certes recherché la science et ceux qui me connaissaient croyaient que j’avais de la connaissance, alors que durant cette époque, je ne connaissais pas la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » et je ne connaissais pas la religion de l’Islâm avant ce bien que Allâh m’a accordé. Et il en est de même pour mes enseignants religieux (Mâchaykh), aucun d’entre eux ne connaissaient cela. Et si quelqu’un parmi les savants d’Al-‘Ârid (région dans l’est de l’arabie) prétend qu’il connaissait la signification de « lâ ilâha illa l-Lâh » ou qu’il connaissait la signification de l’Islâm avant cette époque, ou qu’il prétend au sujet de ses enseignants religieux (Mâchaykh) que l’un d’entre eux connaissait cela, alors il aura menti, inventé (une fausseté), induit les gens en erreur et aura fait sa propre éloge avec une chose qui n’est pas en lui. » [Ad-Dourarou s-Saniyyah fi l-Ajwibati n-Najdiyyah] Ceci est une déclaration de mécréance explicite envers les savants de Al-‘Ârid, ainsi que de leurs enseignants.

– Dans ce paragraphe, l’Imâm Ibnou ‘Âbidîn parle de la secte wahhabite au passé, car à son époque les musulmans avaient combattues les wahhabites et avaient réussi à les repousser. Mais plus tard avec l’aide des Britanniques, les wahhabites ont réussi à reprendre à nouveau les lieux saints et mettre en place un état wahhabite (qui est actuellement l’Arabie Saoudite).

– Il est rapporté que Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb a tenté de faire assassiner son frère, le Chaykh Soulaymân Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb. A ce sujet le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd a dit : «On dit qu’il y avait un fou dans un village, qui avait pour habitude de frapper quiconque lui faisait face, même si il était armé. Alors Mouhammad [Ibn ‘Abdi l-Wahhâb] à ordonné qu’on donne à ce fou une épée et qu’on le fasse entré dans la Mosquée où se trouvait seul son frère le Chaykh Soulaymân, alors on le fît entrer, et quand le Chaykh Soulaymân l’a vu il a eu peur de lui. Mais le fou jeta son épée et s’est mit à dire : « Ô Soulaymân n’ait crainte, tu fais partie des gens protégé », et il s’est mit à répéter ça plusieurs fois.  Il n’y a aucun doute que ceci une Karâmah (prodige)» [Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah »]

– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés pour des massacres et des tueries de masse, principalement à l’encontre des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :

  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
  • Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].

– Et cela se perpétue jusqu’à notre époque avec Daech qui est un mouvement wahhabite, tout comme le reconnaissent eux même les leaders de la mouvance. Ainsi, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit : « Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes » [Interview accordée à la chaîne MBC]

 Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de “Salafisme” pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique “les sectes” : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens “Salafi” car ils ne sont pas sur la voie du “Salaf”. Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de “Wahhabite” en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en garde des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Consultez également la rubrique concernant les groupes ayant contredit les gens de la sounnah : ici.

L’Imâm Al-Bayhaqi parle du « yad », du « wajh », du « ‘ayn », du « nouzoûl » … de Allâh

Sujet : Explication des attributs de Allâh.

   

Dans son livre « Al-I’tiqâd » (page 56 de cette édition), après avoir confirmé le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement et que Allâh existe sans endroit [voir l’article à ce sujet : ici] l’Imâm Al-Bayhaqi a dit :

« بائن من جميع خلقه، وأن إتيانه ليس بإتيان من مكان إلى مكان وأن مجيئه ليس بحركة وأن نزوله ليس بنقلة وأن نفسه ليس بجسم وأن وجهه ليس بصورة أن يده ليست بجارحة وأن عينه ليست بحدقة، وإنما هذه أوصاف جاء بها التوقيف فقلنا بها ونفينا عنها التكييف.
فقد قال الله تعالى : (لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْء).
وقال : (وَلَمْ يَكُنْ لَهُ كُفُوًا أَحَد).
وقال : (هَلْ تَعْلَمُ لَهُ سَمِيَّا).»

 « Allâh est différent de la totalité des créatures. Ainsi Son « ityân » n’est pas par le déplacement d’un endroit à un autre. Son « majî » n’est pas un mouvement et Son « nouzoûl » n’est pas un déplacement. Son « nafs » n’est pas un corps [une âme] et Son « wajh » n’est pas une image [un visage], Son « yad » n’est pas un organe [une main] et Son  « ‘ayn » n’est pas un globe oculaire [un œil] mais ce sont-là des attributs qui sont cités dans les Textes. Nous les mentionnons à ce titre tout en en niant le comment (at-takyîf).

Allâh ta’âlâ dit : { لَيْسَ كَمِثْلِهِ  شَىْء} [soûrat Ach-Choûrâ / 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui »,  

Et Il dit : {وَلَمْ يَكُنْ لَهُ كُفُواً أَحَد} [soûrat Al-Ikhlâs / 4] ce qui signifie : « Et Il n’a aucun équivalent »

Et Il dit  : { هَلْ تَعْلَمُ  لَهُ سَمِيّا } [soûrat Maryam / 65] ce qui signifie : « Lui connais-tu un seul semblable ?! », (c’est-à-dire : Il n’a assurément aucun semblable) »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite. Son livre « Al-I’tiqâd » est un livre très célèbre.

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages »[Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth),  l’illustre savant (‘Allâmah), le digne de confiance, le spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), Chaykhou l-Islâm », il disait également à son sujet : « Si l’Imâm Al-Bayhaqi aurait voulu fonder sa propre école (Madh-hab) dans laquelle il réalise son ijtihâd (effort de recherche) il aurait été capable de cela vu l’abondance de sa science, et sa connaissance des divergences» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm Al-Bayhaqi était l’un des Imâm des musulmans, quelqu’un qui appelait à s’accrocher fermement à la religion, un éminent spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un grand Hâfidh (spécialiste du Hadîth), un spécialiste des fondements (Ousoûli) intelligent, un ascète pieux, un fervent adorateur de Allâh,  il se dressait pour soutenir le Madh-hab (c’est-à-dire le Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i) dans les fondements et dans les ramifications, il était une montagne de parmi les montagnes de science » [At-Tabaqât]
  • Ibnou Kathîr a dit à propos de lui : « Il n’avait pas de semblable à son époque dans la maîtrise [des sciences], la mémorisation, le Fiqh (la jurisprudence) et l’écriture [d’ouvrages], Il était un spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un spécialiste du Hadîth (Mouhaddith), un spécialiste des fondements (Ousoûli), il a étudié la science auprès de Al-Hâkim ‘Abdou l-Lâh An-Nayçâboûri , et il étudia également auprès d’autres que lui de nombreux sujets, il a composé de nombreux ouvrages utiles qui n’ont pas eu de semblable »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Ousoûli (spécialiste des fondements), le pieux, le vertueux, celui qui n’avait pas d’équivalent à son époque dans la mémorisation, Il a excellé dans la maîtrise [des sciences] et la mémorisation » [Al-Mountakhab]
  • Ibnou ‘Abdi l-Hâdi a dit à son sujet : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), l’illustre savant, le Chaykh de Khourâçân » [Tabaqât ‘oulamâ-i l-Hadîth]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il était celui qui soutenait le plus la voie de l’Imâm Ach-Châfi’i » [Wafayâtou l-A’yân]
  • Retrouvez la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– Ici, il aborde un sujet très important concernant le tawhîd. Il confirme que Allâh n’est pas concerné par les organes tels que la main, le visage, les yeux. Il confirme également que Allâh n’est pas concerné par le mouvement ou le déplacement, que Allâh n’est pas un corps et qu’Il n’a aucune ressemblance avec Ses créatures. Et il appuie cela en citant des versets du Qour-ân qui confirme la non-ressemblance de Allâh avec Ses créatures.

– L’Imâm Al-Bayhaqi commence par parler du « ityân » et du « majî » et il dit que lorsque cela est attribué à Allâh alors il ne s’agit pas d’un déplacement d’un endroit à un autre, il ne s’agit pas d’un mouvement. Pour autre que Allâh, les sens premiers de l’ityân et du majî,  c’est le fait de venir via un déplacement, mais pour Allâh ce sens est rejeté par unanimité.

– En effet, les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes à exempter Allâh des caractéristiques des corps comme le mouvement et le déplacement. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni [Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes que Allâh yajî au jour du jugement […] et Son majî n’est pas un mouvement ni un déplacement » [Al-Iqnâ’]

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari [Rapporté par As-Soubki]
  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [Charh ‘Aqîdah Mâlik As-Saghîr]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui mentionne l’unanimité [Maqâlâtou l-Kawthari (1)] et [Maqâlâtou l-Kawthari (2)]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit : « Celui qui prend le nouzoûl dans le sens de quitter un endroit pour en occuper un autre, et du déplacement alors c’est de la mécréance » [Al-Ousoûlou l-Moujarradah].

– De nombreux savants ont donné une explication détaillée du verset {وجاءَ ربُّكَ} « wa jâ-a Rabbouka » [Soûrat Al-Fajr/22] et ont dit que cela signifie que c’est l’ordre de Allâh qui viendra. Parmi eux :

  • L’Imâm du Salaf, Ahmad Ibn Hambal comme le rapporte de lui Ibnou Kathîr d’après Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission confirmée [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah], et l’Imâm as-Sa’idi Al-Hambali [Al-Jawhar Al-Mouhsal], et l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad], et beaucoup d’autres.
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui a dit : « Le sens du majî n’est pas le déplacement et la disparition [d’un endroit à autre], Allâh est exempt de cela, mais le sens de Sa parole { وجاء ربك } « wa jâ-a Rabbouk » c’est-à-dire l’ordre de ton Seigneur viendra, ainsi que Son jugement » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi [Dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) qui a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ { وجاء ربك والملك } « wa jâ-a Rabbouka wa l-malak » c’est-à-dire : l’ordre de ton Seigneur viendra ; et ceci [ce genre de formulation] est très utilisé dans la langue arabe » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]
  • L’Imâm Ath-Tha’âlibi [Dans son tafsîr]
  • Et autres qu’eux.

– Ensuite l’Imâm Al-Bayhaqi parle du nouzôul de Allâh dont il est question dans le hadîth qui comprend les termes « yanzilou Rabbounâ » et il précise qu’il ne s’agit pas d’un déplacement, c’est-à-dire que le nouzoûl de Allâh ne désigne pas une descente de l’être de Allâh, et ceci par unanimité comme nous l’avons indiqué précédemment.

– Certains savants ont fait une interprétation détaillée du hadîth du nouzoûl en expliquant que c’est l’ordre de Allâh, ou un ange, ou encore Sa miséricorde qui descend. Parmi ceux qui ont soutenu cela, il y a :

  • L’Imâm Mâlik, comme le mentionne An-Nawawi qui présente cette interprétation comme l’une des voies valables chez les gens de la sounnah [Charh Sahîh Mouslim], Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik], Ibn Battâl, Al-Qâdî ‘Iyâd, Al-Qastallâni, Al-Yamani, Moullâ ‘Ali Al-Qâri ainsi que Ibn ‘Abdi l-Barr et autres.
  • L’Imâm Ibn Foûrak
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Al-Ghounyah]
  • Le Qâdî Aboû Bakr Ibn ‘Arabi
  • Le Qâdî ‘Iyâd
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Khatîb Al-Misri
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • et beaucoup d’autres…

–  Ainsi il ne convient pas de prêter attention aux propos des wahhabites qui accusent les gens de la Sounnah qui ont interprété ce hadîth d’être des mou’attil (négateur/athée). Ces mêmes wahhabites qui prétendent qu’il s’agit d’une descente véritable de Allâh tout comme l’a prétendu Ibn Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Et il s’agit d’une descente véritable qui convient à Allâh. Et les négateurs (ahlou t-Ta’tîl) l’ont interprété par la descente de Son ordre, de Sa miséricorde ou d’un de parmi Ses anges » [Dans son commentaire du livre Loum’atou l-I’tiqâd]Ainsi, il est venu avec une croyance totalement opposée aux savants mentionnés ci-dessus.

– Cette croyance que défendent les wahhabites est propre aux mouchabbihah (corporalistes) comme l’a signalé l’Imâm Ibn Hajar dans son commentaire du Sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri, lorsqu’il a dit : Les gens ont divergé sur le sens de an-nouzoûl : certains l’ont pris selon son sens apparent et son sens propre (haqîqi), et ce sont les corporalistes (al-Mouchabbihah), et Allâh est exempt de ce qu’ils disent. [Charh Sahîh Al-Boukhâri], et cette croyance que prône Ibn ‘Outhaymîn est celle que prônait l’ancêtre des moujassimah, Aboû ‘Abdi l-Lâh Ibn Karrâm qui prétendait que ce qu’il adore est concerné par le changement de lieu, le déplacement et la descente [voir à ce sujet le livre de l’Imâm Ach-Charastâni : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le hadîth du nouzoûl : ici.

– Ensuite l’Imâm Al-Bayhaqi explique que lorsque le terme « nafs » est attribué à Allâh, cela ne désigne pas un corps. Ainsi, le terme « nafs » au sujet de Allâh ne désigne donc pas une âme, car l’âme est un corps.

– Puis l’Imâm Al-Bayhaqi parle de l’attribut du wajh de Allâh et dit que cela n’est pas une image. Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allâh. En effet Allâh n’est pas composé de partie, Il n’est pas un corps, Il n’a ni membre, ni organe. Le mot wajh peut désigner un être, ou encore avoir le sens de al-Moulk (la souveraineté) comme l’a dit l’Imâm Al-Boukhâri [Dans son Sahîh].

– De nombreux autres savants ont interprété le mot « wajh » en fonction du contexte du verset. [Consultez des paroles de savants : ici].

– Ensuite l’Imâm Al-Bayhaqi parle de l’attribut du yad de Allâh et dit que cela ne désigne pas une partie corporelle. Il n’est donc pas valable d’attribuer à Allâh la main et ceci sans divergence.

– L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a mentionné l’unanimité sur le fait que le terme “yad” au sujet de Allâh ne vient pas dans le sens de la main. Il a dit : « Il est mentionné dans le Qour-ân et dans le hadîth l’annexion de « al-yad » à Allâh ta’âlâ, et Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ont été unanimes qu’il n’est pas visé [au sujet de Allâh] par « al-yad » l’organe (c’est-à-dire la main), qui fait partie des choses qui sont concernées par l’entrée en existence » [Dans son livre « Hadyou s-Sârî Mouqaddimah Fath al-Bârî »].

– L’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « {yadou l-Lâhi fawqa aydîhim} et Son yad n’est pas comme le yad des créatures, ce n’est pas une partie corporelle (c’est-à-dire une main), et Il est Le Créateur des mains  » [Dans son livre Al-Fiqhou l-Absat]

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad].

– L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Le terme – yad – dans la langue Arabe peut venir dans le sens de la partie corporelle (c’est-à-dire de la main) comme dans la parole de Allâh ta’âlâ {wa khoudh bi yadika dightha} et ceci est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ » [Dans son tafsîr]

– L’Imâm ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi a dit dans son livre : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains […] et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni]. Ainsi le fait de croire que Allâh aurait des mains ou n’importe quelle autre partie corporelle, ceci constitue de la mécréance. Quant à celui qui utilise le terme “main” sans en comprendre le sens de la partie corporelle, ce n’est pas de la mécréance, mais il n’est pas précautionneux d’utiliser ce terme au sujet de Allâh, en raison du risque que cela comporte, comme nous l’avons vu précédemment.

– L’Imâm At-Tahâwi a d’ailleurs dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

– Ainsi pour résumer nous disons que le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh il n’est pas à  prendre dans le sens du membre et de la partie corporelle. Les savants ont donné la règle suivante : La similarité dans les termes n’implique pas la similarité dans la signification. Cela signifie que lorsqu’un même terme est employé au sujet de Allâh et au sujet d’une créature alors la signification sera différente.

– Retrouvez d’autres citations concernant le terme “yad” : ici.

– Puis l’Imâm Al-Bayhaqi parle de l’attribut du ‘ayn et il dit qu’au sujet de Allâh cela ne désigne pas un œil. Et cela est confirmé par de nombreux autres grands savants. Parmi eux :

  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a dit au sujet de Allâh : « Il a un ‘ayn sans comment (bilâ kayf)». [Dans son livre Al-Ibânah, d’après Ibnou ‘Açâkir dans son livre Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]. Le comment (kayf) c’est ce par quoi on décrit les créatures, comme la forme, la taille, le poid, la couleur, le mouvement, l’immobilité etc. Ainsi, en niant le comment (kayf), l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a nié le fait que le terme ‘ayn au sujet de Allâh vienne dans le sens de la partie corporelle, c’est-à-dire de l’oeil.
  • L’Imâm Al-Khattâbi a dit : « Il est confirmé l’attribut de la vue et de l’ouïe au sujet de Allâh, mais Il n’est pas attribué de l’oreille et de l’œil car ce sont des organes». [Charh Sounan Abî Dâwoûd]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit aussi concernant l’attribut du ‘ayn : «Il s’agit d’un attribut qui n’est pas un globe oculaire [un oeil]» [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Personne de jugement sain n’a attribué des yeux à Allâh ta’âlâ » [Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad]
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi a dit : « La vue de Allâh qui est Son attribut qui est éternel, sans organe (lâ bi l-âlah)» [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Oumar Nawawi Al-Jâwi a dit : « Allâh voit sans œil » [Dans son livre Mirqâh Sou’oûdi t-Tasdîq]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « [L’attribut de Allâh de] la vue : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, sans globe oculaire [œil] ni paupières »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  •  Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a dit : « Le sens du fait que Allâh soubhânah entend et voit est qu’Il entend tout ce qui est audible que ce soit de faible volume ou fort, et qu’Il voit ce qui est visible que ce soit caché ou apparent, mais sans oreille et sans œil et sans organe, car les organes font partis des attributs de ce qui entre en existence » [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]

– Retrouvez d’autres citations concernant le terme “’ayn” : ici.

– Ainsi, le fait de comprendre ces attributs selon leurs sens apparents, c’est-à-dire les sens qui sont propres aux créatures, cela est la voie des corporalistes (mouchabbihah), tout comme l’a indiqué l’Imâm Ach-Chahrastâni qui a dit : « En ce qui concerne les expressions révélées (c’est-à-dire présentes dans le Qour-ân ou la Sounnah) telles que « al-istiwâ », « al-wajh », « al-yadayn », « al-janb », « al-majî », « al-ityân », « al-fawqiyyah » et d’autres que celles-ci, les corporalistes les prennent selon leur sens apparent, je veux dire telles qu’elles sont comprises lorsqu’elles sont employées au sujet des corps ». [Al-Milal wa n-Nihal]

– Celui qui veut garder sa croyance sauve de toute assimilation, qu’il garde bien en tête la parole de l’Imâm At-Tahâwi dans son traité de croyance qu’il a présenté en disant « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah », il a dit : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres». [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

Ibn ‘Abbâs explique le terme « salât » lorsqu’il est attribué à Allâh [Al-Qâdî ‘Iyâd]

Sujet : le sens du verbe « sallâ » au sujet de Allâh

ach-chifa-qadi 3iyad   qadi 'iyad - ibn 'abbas - salat - prière

Dans son livre Ach-Chifa (page 302 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

« قال الله تعالى :{إِنَّ الله وَمَلَائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ}
قال ابن عباس : معناه : إن الله و ملائكته يباركون على النبي .وقيل : إن الله يترحم على النبي ، وملائكته يدعون له .»

« Allâh ta’âlâ dit : « Inna l-Lâha wa malâ-ikatahou yousalloûna ‘ala n-Nabiyy »

Ibnou ‘Abbâs a dit : cela signifie que Allâh accordent des bénédictions et les anges demandent davantage de bénédictions pour le prophète. Et il a été dit que cela signifie que Allâh fait miséricorde au prophète et que les anges font des invocations en Sa faveur. »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– L’éminent savant du Salaf, l’Imam des Moufassir, ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbâs est un compagnon et il est le cousin du Prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam). Il est décédé en 68 de l’Hégire (Radiya l-Lâhou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1365 ans. Il est très connu pour sa science de l’interprétation (ta-wil) du Qour-ân. Le Messager de Allâh (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation en sa faveur, par sa parole : « Allâhoumma ‘allimhou l-hikmata wa ta-wila l-kitâb ». Cela signifie : « Ô Allâh, apprends-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ». Cette parole est rapportée par Al-Boukhâri, Ibnou Mâjah et d’autres encore en des termes différents. Le Hâfidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majalis a dit : “Et il n’y a pas de doute que Allâh a exaucé cette invocation du Messager”. Retrouvez sa biographie : ici.

– Ici il explique que le terme « salât » lorsqu’il est attribué au sujet de Allâh, ne signifie pas que Allâh fait la prière. Mais plutôt que Allâh fait miséricorde au prophète ou qu’Il lui accorde des bénédictions ou qu’Il l’honore, l’élève en degré, le glorifie etc… Donc l’invocation « salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam » signifie que Allâh l’honore et l’élève davantage en degré et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’Il craint pour elle.

– D’autres savants ont tenu des propos similaires :

  • Aboû Bakr Al-Qouchayri a dit : «La salât de Allâh pour autre que le prophète est une miséricorde, et pour le prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) c’est le fait de l’honorer et de l’augmenter en glorification» [Rapporté par Al-Qâdî ‘Iyâd dans Ach-Chifâ]
  • Al-Moubarrid a dit : «L’origine du terme salât est le fait d’avoir de la miséricorde, la salât de la part de Allâh est une miséricorde, et la salât de la part des anges une invocation afin que Allâh accorde la miséricorde» [Rapporté par Al-Qâdî ‘Iyâd dans Ach-Chifâ]
  • Abou l-‘Âliyah a dit : « La salât de Allâh sur le prophète est une éloge chez les anges, et la salât des anges est une invocation» [Rapporté par Al-Qâdî ‘Iyâd dans Ach-Chifâ]

– Malheureusement dans de nombreux livres, les traducteurs ne traduisent pas selon l’explication donnée par les savants de l’Islam, mais traduisent mot à mot et induisent les gens en erreur. Comment quelqu’un peut-il prétendre que Allâh prie !? Il est donc faux et grave de traduire « Allâhoumma salli ‘alâ Mouhammad » par « Ô Allâh prie sur Mouhammad », car Allâh n’est pas concerné par le fait de faire la prière.

Le Chaykh Yahyâ Al-Qourtoubi confirme que Allâh n’est pas établi dans un endroit

Sujet : Allâh existe sans endroit.

Qourtoubiyyah - Mandhoumat Al-Qourtoubi   qourtoubi - Allah n'est pas établi dans un endroit

Dans son livre « Mandhoûmat Al-Qourtoubi », dans le chapitre du tawhîd (la croyance en l’unicité de Allâh),  le Chaykh Yahyâ Al-Qourtoubi a dit au sujet de Allâh :

« جل عن التمثيل والتشبيه  وعن مكان يستقر فيه  لأنه كان ولا مكان  في أزل لم يحوه الزمان »

« Allâh est exempt de la similarité, de la ressemblance et d’être établi dans un endroit. Il existe de toute éternité et il n’y pas d’endroit de toute éternité ; Il ne dépend pas du temps »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Faqîh (le spécialiste de le jurisprudence), le Chaykh Aboû Bakr Yahyâ Al-Qourtoubi Al-Mâliki est décédé en 567 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 870 ans. Son ouvrage est un résumé en versification concernant le Madh-hab Malikite.

– Ne pas le confondre avec Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi, le célèbre Moufassir (exégète) qui est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله). [Retrouvez des citations de ce savant : ici]

– Il confirme que Allâh n’a pas de similarité ni de ressemblance avec Ses créatures et que Allâh n’est pas établi dans un endroit.

– Le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi a commenté les propos du Chaykh Yahyâ Al-Qourtoubi en disant : « Quant au fait de nier l’endroit au sujet de Allâh, la preuve de cela est ce qu’a cité l’auteur [le chaykh Yahyâ Al-Qourtoubi], à savoir que Allâh est Le Créateur de l’endroit, et cela prouve que Allâh existe avant la création de l’endroit, ainsi il n’est pas valable à son sujet d’être dans un endroit » [Dans son commentaire de la Qourtoubiyyah]

L’Imâm An-Nawawi considère mécréant ceux qui croient que Allâh est dans les cieux

Sujet : Allâh n’habite pas le ciel

Rawdat At-Talibin - Nawawi   Rawdat At-Talibin - nawawi -tome 10   Nawawi - Celui qui croit que Allah est dans le ciel est mécréant

Dans son livre « Rawdat At-Tâlibîn » [tome 10 pages 85 de cette édition] dans le chapitre de l’apostasie, l’Imâm An-Nawawi a dit :

« ولو قال : لا إله إلا ساكن السماء ، لم يكن مؤمنا ، وكذا لو قال : لا إله إلا الله ساكن السماء ; لأن السكون محال على الله تعالى »

« Si quelqu’un dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est localisé aux cieux”, il ne devient pas croyant (musulman), et il en est de même s’il dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux”, parce que le fait d’être localisé est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici, il dit clairement que le fait de croire que Allâh est dans le ciel n’est pas une croyance valable en Islâm. Au contraire cela est de la mécréance. Par conséquent celui qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est localisé aux cieux” ou qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé au cieux”, il ne devient pas musulman car le fait de croire que Allâh est dans un endroit ou une direction est une croyance qui est contraire à l’Islâm, contraire au tawhîd.

– L’Imâm An-Nawawi a également confirmé cette croyance en disant : « Certes Allâh ta’âlâ, rien n’est tel que Lui, Il est exempt du corps, du déplacement, de la localisation dans une direction et de toutes les autres caractéristiques des créatures ». [Charh Sahîh Mouslim]

– Les savants de l’Islâm ont dit que celui qui dit : “Allâh fi s-Samâ” alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, sans viser l’endroit, alors il ne commet pas de mécréance.
Voir à ce sujet :

– Ce passage que mentionne l’Imâm An-Nawawi a été également été confirmé et cité par le Chaykh Badrou r-Rachîd Al-Hanafi dans son ouvrage qu’il a intitulé « Riçâlatoun fî Alfâdhi l-Koufr » [Épitre concernant les termes de mécréance].

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Chaykh, Le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Ibnou Mahmoûd Ibnou Mouhammad connu sous le nom de Badrou r-Rachîd est décédé en 768 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 660 ans. Il était un spécialiste du Fiqh Hanafite. L’ouvrage dont est tirée cette citation est une épître consacrée à l’exposé des paroles qui rendent mécréant.

– Les savants de l’Islâm ont été en accord pour déclarer mécréant celui qui a pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction, voir plusieurs citations à ce sujet : ici.

– Retrouvez des paroles de savants au sujet du hadîth de la femme esclave : ici.

– L’Imâm An-Nawawi a également dénoncé la croyance des moujassimah (corporalistes). Il a dit à ce sujet dans son livre « Al-Majmoû’ Charhou l-Mouhadh-dhab » : « Et nous avons certes mentionné que celui qui est devenu mécréant par son innovation, la prière n’est pas valable derrière lui […] et parmi ceux qui sont devenu mécréant il y a celui qui attribue clairement le corps [à Allâh] ». Ainsi selon l’Imâm An-Nawawi, les moujassimah (corporalistes) ont une croyance innovée qui est de la mécréance et à laquelle il est un devoir de répliquer. Les moujassimah sont ceux qui attribuent à Allâh le corps (le corps : c’est ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur) et les caractéristiques des corps comme : l’endroit, la limite, la direction, la couleur, le mouvement, l’immobilité, la position (assise, debout, allongée…), la forme, l’image et ce qui est du même ordre.

  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a confirmé cela de l’Imâm An-Nawawi en disant : « L’Imâm An-Nawawi, dans le chapitre de la description de la prière de son commentaire de Al-Mouhadh-dhab, a confirmé la déclaration de mécréance (takfîr) à l’égard des moujassimah (anthropomorphistes), et je dis [Al-Hisni] que c’est cela qui est correct » [Kifâyatou l-Akhyâr].
  • L’Imâm As-Souyoûti a également confirmé cela de l’Imâm An-Nawawi en disant : « Celui qui est devenu mécréant par son innovation, et cela comme le dit l’auteur (An-Nawawi) du commentaire de Al-Mouhadh-dhab : le moujassim (l’anthropomorphiste) et celui qui nie que Allâh connait le détail des choses .. [Tadrîbou r-Râwî]. [Retrouvez plus d’explications : ici]

Le Chaykh Al-Qâwouqji parle du tawhîd (l’unicité de Allâh)

Sujet : la croyance en l’unicité de Allâh

Al-Qawouqji - Al-I’timadou fi l-I’tiqad   Qawouqji - Al-I'timad 1   Qawouqji - Al-I'timad 2

Dans son livre « Al-I’timâdou fi l-I’tiqâd », le Chaykh Al-Qâwouqji a dit :

« فإذا قال لك: أين الله؟ فقل: مع كل أحد بعلمه لا بذاته ، وفوق كل أحد بقدرته، وظاهر بكل شىء باثار صفاته، وباطن بحقيقة ذاته أي لا يمكن تصويره في النفس، منزه عن الجهة والجسمية. فلا يقال: له يمين ولا شمال ولا خلف ولا أمام، ولا فوق العرش ولا تحته، ولا عن يمينه ولا عن شماله، ولا داخل في العالم ولا خارج عنه، ولا يقال: لا يعلم مكانه إلا هو. ومن قال: لا أعرف الله في السماء هو أم في الأرض كفر لأنه جعل أحدهما له مكانا.
فإذا قال لك: ما دليلك على ذلك؟ فقل: لأنه لو كان له جهة أو هو في جهة لكان متحيزا، وكل متحيز حادث، والحدوث عليه محال »

« Si quelqu’un te dit « ayna l-Lâh ? » dis : « ma’a (avec) tout un chacun par Sa science et non pas par Lui-même ; fawq (supérieur) à tout un chacun par Sa toute puissance ; Dhâhir (Dont l’existence est évidente) par les manifestations de Ses attributs ; Bâtin (inimaginable) de par la réalité de Son Être, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de se L’imaginer ; Il est exempt de la direction et du physique [du corps]. On ne dit pas qu’Il a une droite, ni une gauche, ni un devant, ni un arrière, ni qu’Il est au-dessus du Trône ni en dessous, ni à sa droite, ni à sa gauche, ni à l’intérieur du monde, ni à l’extérieur. On ne dit pas que personne ne sait Son endroit sinon Lui et celui qui dit : « je ne sais pas si Allâh est dans le ciel ou sur la terre » est mécréant car il aura considéré qu’Il occuperait l’un de ces deux endroits.

Si maintenant on te demande : « Quelle est ta preuve en cela ? Réponds : « Parce que s’Il avait une direction ou s’Il était dans une direction, Il serait localisé et tout ce qui est localisé est entré en existence alors que l’entrée en existence est impossible à Son sujet »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Abou l-Mahâcin Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibn Khalîl Ibn Ibrâhîm Al-Qâwouqji At-Tarâboulouçi Al-Loubnâni Al-Hanafi est né en 1224 et il est décédé en 1305 de l’Hégire (رحمه الله).

– Il a dit dans l’introduction de son ouvrage : « Voici un traité de croyance concernant le tawhîd pur de tout verbiage et de toute complication dont a besoin tout mourîd, que Allâh en fasse profiter tous les esclaves, âmîn »

– Ici il confirme plusieurs points important de la science du tawhîd : Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction, Il n’est ni en haut, ni en bas, ni à droite, ni à gauche, ni devant, ni derrière, Il n’est pas au dessus du Trône, Il n’est ni à l’intérieur du monde, ni à l’extérieur, Il n’est pas un corps, et on ne peut pas l’Imaginer.

– Il précise que celui qui a pour croyance que Allâh est dans un endroit, alors il est mécréant. En effet il a dit : « Celui qui dit : « je ne sais pas si Allâh est dans le ciel ou sur la terre » est mécréant car il aura considéré qu’Il occuperait l’un de ces deux endroits». Cela est similaire à ce qui est rapporté de l’Imâm Aboû Hanîfah et d’autres. En effet :

  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi a dit : « L’Imâm Aboû Hanîfah a dit: « Celui qui dit : Je ne sais pas si Allâh est au ciel ou sur terre est devenu mécréant » car par cette parole il se sera illusionné que Allâh serait dans un endroit, et il est ainsi un associateur (mouchrik). » [Dans son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah]
  •  Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri a dit : « Le Chaykh, l’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm, dans son livre Hallou r-Roumoûz, rapporte que l’Imâm Aboû Hanîfah (رحمه الله) a dit: « Celui qui dit : Je ne sais pas si Allâh ta’âlâ est au ciel ou sur terre est devenu mécréant ; Car cette parole donne l’illusion que Allâh (Al-Haqq) aurait un endroit et celui qui se donne l’illusion que Allâh a un endroit est un assimilationniste (mouchabbih)» Il n’y a pas de doute que Ibnou ‘Abdi s-Salâm fait partie des plus illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables. Il est donc un devoir de se baser sur ce qu’il a rapporté » [Dans son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah]

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le fait qu’Attribuer l’endroit ou la direction à Allah est de la mécréance : ici.

– Dans ce même ouvrage, le Chaykh Al-Qâwouqji a dit : « Si quelqu’un te demande « qui adores-tu ? » réponds-lui : j’adore Allâh, il n’est de dieu que Lui, Il est Celui qui n’est ni localisé sur terre ni dans [ou au dessus] les cieux (fi s-samâ), Il existe de toute éternité avant la création de l’endroit et du temps, et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité [c’est-à-dire qu’Il est sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps], on ne peut pas l’imaginer, rien de ce qui existe n’a de ressemblance avec Lui ». [Dans son livre Al-I’timâd fi l-I’tiqâd].

– Le Chaykh Al-Qawouqji a dit également : « Il est un devoir à Son sujet [de connaitre de parmi Ses attributs] ta’âlâ : l’ouïe : et Il est exempt de l’oreille et du tympan ». [Dans son ouvrage Al-I’timâd fi l-I’tiqâd].

Le Chaykh Ad-Dajwi interprète le verset {Yadou l-Lâh fawqa aydîhim} par la puissance (al-qoudrah)

Sujet : Allâh n’a pas de mains.

Maqalat Al-Fatawa - Chaykh Ad-Dajwi   Ad-Dajwi - Yad de Allah - Qoudrah - Puissance

Dans son ouvrage « Maqâlât wa Fatâwâ » (tome 1 page 184 de cette édition) le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit :

« في قوله تعالى : {يد الله فوق أيديهم} : المراد باليد القدرة »

« Dans Sa parole ta’âlâ : { يد الله فوق أيديهم } (Yadou l-Lâh fawqa aydîhim), le sens de al-Yad est la Puissance (al-Qoudrah).»

Informations utiles :

– Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi Al-Misri Al-Mâliki Al-Azhari est né en 1287 et il est décédé en 1365 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 70 ans. Il était l’un des plus grands savants de l’Université Islamique Al-Azhar en Egypte.

– Ici lors de sa réfutation aux corporalistes, il explique le verset « يد الله فوق أيديهم » (Yadou l-Lâh fawqa aydîhim) en disant que le sens de al-Yad est la puissance (al-Qoudrah). De plus il confirme que cela est l’interprétation d’un grand groupe de savants. Donc le yad de Allâh ne vient pas le sens du membre ou de l’organe, et ceci sans divergence.

– A ce sujet, l’Imâm du Salaf, Aboû Ja’far At-Tahâwi, dans son traité de croyance qu’il a présenté en disant « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah », il a dit : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres». [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

– L’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « {yadou l-Lâhi fawqa aydîhim} et Son yad n’est pas comme le yad des créatures, ce n’est pas une partie corporelle (c’est-à-dire une main), et Il est Le Créateur des mains  » [Dans son livre Al-Fiqhou l-Absat]

– L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a mentionné l’unanimité sur le fait que le terme “yad” au sujet de Allâh ne vient pas dans le sens de la main. Il a dit : « Il est mentionné dans le Qour-ân et dans le hadîth l’annexion de « al-yad » à Allâh ta’âlâ, et Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ont été unanimes qu’il n’est pas visé [au sujet de Allâh] par « al-yad » l’organe (c’est-à-dire la main), qui fait partie des choses qui sont concernées par l’entrée en existence » [Dans son livre « Hadyou s-Sârî Mouqaddimah Fath al-Bârî »]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : «Son « yad » n’est pas un organe (c’est-à-dire une main)». [Al-I’tiqâd]

– L’Imâm Al-Halîmi a dit lors de son explication du nom de Allâh « Al-Mouta’âlî » : « Cela signifie qu’Il est exempt du fait que Lui soit possible ce qui est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage, l’enfantement, les organes et les membres […] » [Rapporté par Al-Bayhaqi]

– L’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i a dit : «Ne dites pas que le yad et le ‘ayn [au sujet de Allâh] sont des organes » [Dans son livre Al-Bourhânou l-Mou-ayyad].

– L’Imâm An-Naçafi (m.508 h.) a dit : « Il est permis de dire que Allâh ta’âlâ a un yad en Arabe, mais ce n’est pas permis en Persan. Et al-yad est l’un de Ses attributs éternels, sans comment (bila kayf) et sans similarité (wa lâ tachbîh) […] Il en est de même pour al-yad qui compte de parmi Ses attributs éternels sans comment, ni similarité, et qui n’est pas un membre. Ainsi, nous confirmons al-yad, et son sens est tel que Allâh ta’âlâ veut » [Dans son livre Bahrou l-Kalâm]

– L’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Le terme – yad – dans la langue Arabe peut venir dans le sens de la partie corporelle (c’est-à-dire de la main) comme dans la parole de Allâh ta’âlâ {wa khoudh bi yadika dightha} et ceci est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ » [Dans son tafsîr]

– Le Chaykh Ibnou ‘Aqîl Al-Hambali a dit : « Allâh n’est pas de ceux qui ont des parties ou des organes»[Rapporté par Ibnou l-Jawzi]

– L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi lors de son explication de la parole de Allâh { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », il a dit : « Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu cette âyah comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction ». [Dans son tafsîr]

– L’Imâm ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi a dit dans son livre : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains […] et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni] Ainsi le fait  de croire que Allâh aurait des mains ou n’importe quelle autre partie corporelle, ceci constitue de la mécréance.

– L’Imâm At-Tahâwi a d’ailleurs dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]

– Ainsi pour résumer nous disons que le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allâh il n’est pas à  prendre dans le sens de l’organe et de la partie corporelle. Les savants ont donné la règle suivante : La similarité dans les termes n’implique pas la similarité dans la signification. Cela signifie que lorsqu’un même terme est employé au sujet de Allâh et au sujet d’une créature alors la signification sera différente.

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L’Imâm Ach-Chîrâzi confirme qu’il est recommandé de visiter la tombe du Prophète

Sujet : La recommandation de la visite de la tombe du prophète.

Chirazi -Al-Mahdhab   Chirazi -Al-Mahdhab - pochette   Chirazi - Visiter la tombe du prophète

Dans son livre « Al-Mouhadh-dhab fî fiqhi l-Imâm Ach-Châfi’i », l’Imâm Ach-Chîrâzi a dit :

« ويستحب زيارة قبر رسول الله صلى الله عليه وسلم لما روى ابن عمر رضي الله عنهما أن النبي صلى الله عليه وسلم قال : { من زار قبري وجبت له شفاعتي }»

« Il est recommandé (moustahabb) de visiter la tombe du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) conformément à ce qu’a rapporté Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit [ce qui a pour sens ] : Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Ibrâhîm Ibnou ‘Ali Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi est né en 393 à Fayrouzâbâd (en Perse) et il est décédé en 476 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus environ 960 ans. Il est de l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Il est l’auteur d’ouvrages de référence dans le madh-hab Chafi’ite comme « At-Tanbîh », « Al-Mouhadh-dhab » et « Al-Louma' ».

  • An-Nawawi a dit de lui : « Il est l’Imâm, le vérificateur scrupuleux, celui qui maîtrise de nombreuses sciences, l’auteur de nombreux ouvrages profitables, l’ascète, l’adorateur, le pieux, détaché de la vie du bas-monde, celui qui s’est sacrifié pour faire vaincre la religion agréée par Allâh, l’un des savants vertueux et l’un des adorateurs de Allâh, l’un des connaisseurs de Allâh (‘ârifîn), qui ont rassemblé entre la science, l’adoration, la dévotion et l’ascétisme ». [Al-Majmoû’]
  • As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il est l’Imâm des Chafi’ites, l’enseignant de An-Nidhâmiyyah (célèbre école à Baghdâd), le Chaykh de l’époque. Les gens voyageaient jusqu’à lui depuis leur pays désirant le rencontrer. Il s’est singularisé par l’étendu de sa science, et ses bons caractères. » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Al-Mouwaffaq Al-Hanafi a dit de lui : « Aboû Is-hâq l’Emir des croyants (Amîr al-Mou-minîn) de parmi les Fouqahâ (pl. Faqîh)». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm, le modèle (al-Qoudwah), le moujtahid (jurisconsulte), Chaykhou l-Islâm ». [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici il mentionne le fait qu’il est fortement recommandé de visiter la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité, tout comme l’ont mentionné de nombreux autres savants. Parmi eux :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit : « La visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه).» [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est recommandée (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah» [Dans son livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatre et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– Puis l’Imâm Ach-Chîrâzi dit que la preuve de cela est le hadîth de Ibnou ‘Oumar qui rapporte que le Prophète a dit [ce qui a pour sens ]  : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession ».

– Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (sâlih). Il est le fils du second Calife de l’Islâm : ‘Oumar Ibnou l-Khattâb.

– Ce Hadîth que rapporte le compagnon Ibnou ‘Oumar est l’une des preuves confirmant que la visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est quelque chose de recommandé, que le visiteur fasse partie des gens de Médine ou non, qu’il soit venu à l’occasion du pèlerinage ou non.  Et les musulmans ont eu pour habitude de le faire, que ce soit les prédécesseurs (salaf) ou les successeurs (khalaf), l’unanimité a été établie sur le caractère agréé selon la Loi (machroû’) et il a été rapporté à ce sujet plusieurs hadîth dont celui-ci.

– Ce Hadîth est rapporté par un grand nombre de Houffâdh (spécialistes de la science du Hadîth). Parmi eux il y a :

  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni ;
  • Le Hâfidh Al-Bazzâr ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi ;
  • Al-Qâdi ‘Iyâd [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Et autres.

Parmi les savants qui ont authentifié ce Hadîth, il y a :

  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Le Hâfidh Al-‘Alâ-i ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti ;
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi ;
  • Le Hâfidh As-Samhoûdi ;
  • et beaucoup d’autres. Adh-Dhahabi a été en accord avec eux.

– Malgré cela Ibnou Taymiyah et ses adeptes ont rejeté la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour suivre leur passion. En effet Ibnou Taymiyah a contredit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en interdisant la visite de sa tombe. Les savants lui ont vivement répliqué. Pour plus d’informations, consultez cet article : Ibnou Taymiyah interdit de rendre visite au prophète.

– Egalement , le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dénonce Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite) qui déclarait mécréant ceux qui visitent la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [dans son livre Ad-Dawlatou l-‘Outhmâniyyah min Kitâbi l-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah].

– Voir d’autres articles concernant la visite de la tombe du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : ici .

Al-Qâdî Aboû Bakr Ibn Al-‘Arabi dénonce ceux qui suivent la croyance de Pharaon

Sujet : La mauvaise croyance de Pharaon et ses suiveurs.

Ibn Al 'Arabi - Charh Tirmidhi   Ibn Al 'arabi - Pharaon et les mouchabbihah

Dans son commentaire du recueil de hadîth de l’Imâm At-Tirmidhi « ‘Âridatou l-Ahwadhi », Al-Qâdî Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi a dit :

« قالوا – اي المشبة -:  » اجتمعت الموحدة على انهم يرفعون ايديهم في الدعاء الى السماء ولو لا ما قال موسى الهي في السماء لفرعون ما قال يا همان ابنلي صرحا  » قلنا كذبتهم على موسى ما قالها قط ومن يوصلكم اليه انما أنتم أنباع فرعون الذي اعتقد أن الباري في جهة فأراد أن يرقي اليه بسلم فيهنيكم أنكم من أتباعه و أنه إمامكم »

« [Les assimilationnistes] ont dit [mensongèrement] que : Les musulmans qui croient en l’Unicité de Dieu ont été d’accord sur le fait qu’ils lèvent les mains vers le ciel pour les invocations car Moûçâ a dit “ Allâh est aux cieux ‘’ quand il s’est adressé à Pharaon, et Pharaon lui a répondu : Ô Hâmân, construis-moi une Tour.

Nous [Les musulmans de Ahlou Sounnah] leur répliquons : Vous mentez car Moûçâ n’a jamais dit cela. Comment auriez-vous pu savoir que Moûçâ pouvait dire cela ?! Vous n’êtes que des gens qui suivent Pharaon qui a eu pour croyance que le Créateur est dans une direction et il a voulu ainsi monter sur une échelle selon lui vers Dieu ! Il vous suffit comme rabaissement que vous êtes des gens qui le suivent et qu’il est votre Imam. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), Al-Qâdî (le juge) Aboû Bakr Mouhammad Ibnou ‘AbdilLâh Ibnou l-’Arabi Al-Ichbîli Al-Andalouçi Al-Mâliki est né en 468 à Séville (Espagne) et il décédé en 543 de l’Hégire (رحمه الله) à Fès (Maroc), c’est-à-dire il y a environ 900 ans.

  • L’Imâm An-Nawawi a dit à son sujet : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Qâdî (juge) ». [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Qâdî (juge) ». [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici il dénonce l’un des arguments des mouchabbihah (assimilationnistes) qui prétendent que Allâh serait dans la direction du haut, en se basant sur la parole de Pharaon le maudit.

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Allâh n’est pas dans une direction, ni dans un endroit, et ils ont été unanimes a confirmer l’égarement évident de Pharaon.

– Ces assimilationnistes fondent leur croyance sur les prétentions de Pharaon, alors que Allâh ta’âlâ dit dans soûrat Al-Ghâfir/46 :

{ النارُ يُعْرَضُونَ عَلَيْهَا غُدُوّاً وَعَشِيًّا وَيَوْمَ تَقُومُ السَّاعَةُ أدْخِلُوا ءَالَ فِرْعَوْنَ أَشَدَّ العَذَابِ}
Ce qui a pour sens : « Ils sont exposés au feu matin et soir et le jour où arrivera l’Heure, faites entrer ceux qui ont suivi Pharaon dans le plus intense châtiment ».

– Comment après cela, ces gens là peuvent-ils délibérément délaisser le tawhîd pour se baser sur la parole d’un homme égaré que Allâh a maudit !?

– De nombreux savants ont dénoncé la mauvaise compréhension de Pharaon reprise par les moujassimah (corporalistes) pour tenter de justifier leur croyance, parmi eux :

  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit dans son tafsir, concernant la mauvaise croyance de Pharaon : « Il s’est illusionné que Allâh serait un corps que les directions englobent et comme il prétendait la Divinité, il croyait que la divinité était représentée par l’établissement dans un endroit honoré ».
  • Le Chaykh As-Sâwi a dit dans son livre « Hâchiyyatou s-Sâwi » : « En raison de sa faiblesse et de sa laideur d’esprit, Pharaon s’est imaginé que le Seigneur de Moûçâ était au ciel et qu’il était donc possible de monter vers lui ».
  • L’Imâm Ar-Râzi a dit dans son Tafsîr : « Pharaon a donc fait croire aux gens que Moûçâ disait que son Dieu est au ciel, et ceci est encore une des ruses de Pharaon, de sa mauvaise foi et de sa méchanceté».
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit en réplique aux moujassimah qui se basent sur les dires de Pharaon : « Vous n’êtes que des gens qui suivent Pharaon qui a eu pour croyance que Le Créateur est dans une direction et il a voulu ainsi monter sur une échelle selon lui vers Dieu ! Il vous suffit comme rabaissement que vous êtes des gens qui le suivent et qu’il est votre Imâm. » [Maqalât Al-Kawthari]
  • Il est parvenu dans le livre « At-Tawfîq ar-Rabbânî fî raddi ‘alâ Ibni Taymiyah al-Harrâni » [qui est un livre de mise en garde contre les égarements d’Ibnou Taymiyyah] composé par un groupe de savants : «  Ibn Taymiyah a confirmé la direction à Allâh ta’âlâ en suivant en cela ses prédécesseurs corporalistes (moujassimah) en se basant sur la parole de Allâh ta’âlâ, mentionnant les dires de Phararon [sens en français] : « Ô Hâmân bâtis pour moi une tour : peut-être atteindrai-je les voies, les voies des cieux, et apercevrai-je le Dieu de Moûçâ, mais je pense que celui-ci est menteur » Cela a été rapporté de lui (Ibn Taymiyah) par son contemporain le Hâfidh Ahmad Ibn Yahyâ Al-Kilâbi dans sa riçâlah » [At-Tawfîq ar-Rabbânî].

– Pour en savoir plus, consultez :

– Voir aussi l’explication des savants de l’Islam sur : le fait de lever les mains vers le ciel durant les invocations.

L’Imâm Ach-Chîrâzi confirme que Allâh n’est pas établi sur le trône

Sujet : Allâh n’est pas établi sur le trône.

Chirazi - Icharah ila madh-hab ahlil-Haqq   chirazi - istiwa - Allah n'est pas établit sur le trône

Dans son livre « Al-Ichârah ilâ madh-hab ahli l-Haqq », l’Imâm Ach-Chîrâzi a dit, au sujet de Allâh :

« وإن استواءه ليس باستقرارٍ ولا ملاصقةٍ لأن الاستقرار والـملاصقة صفة الأجسام الـمخلوقة ، والرب عز وجل قديمٌ أزليٌّ »

« Son istiwâ n’est pas un établissement ni le fait d’être en contact, car l’établissement et le fait d’être en contact sont des caractéristiques des corps qui sont donc créés alors que le Seigneur, ‘azza wa jall, est de toute éternité ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Ibrâhîm Ibnou ‘Ali Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi est né en 393 à Fayrouzâbâd (en Perse) et il est décédé en 476 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus environ 960 ans. Il est de l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Il est l’auteur d’ouvrages de référence dans le madh-hab Chafi’ite comme « At-Tanbîh », « Al-Mahdhab » et « Al-Louma' ».

  • An-Nawawi a dit de lui : « Il est l’Imâm, le vérificateur scrupuleux, celui qui maîtrise de nombreuses sciences, l’auteur de nombreux ouvrages profitables, l’ascète, l’adorateur, le pieux, détaché de la vie du bas-monde, celui qui s’est sacrifié pour faire vaincre la religion agréée par Allâh, l’un des savants vertueux et l’un des adorateurs de Allâh, l’un des connaisseurs de Allâh (‘ârifîn), qui ont rassemblé entre la science, l’adoration, la dévotion et l’ascétisme ». [Al-Majmoû’]
  • As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il est l’Imâm des Chafi’ites, l’enseignant de An-Nidhâmiyyah (célèbre école à Baghdâd), le Chaykh de l’époque. Les gens voyageaient jusqu’à lui depuis leur pays désirant le rencontrer. Il s’est singularisé par l’étendu de sa science, et ses bons caractères. » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Al-Mouwaffaq Al-Hanafi a dit de lui : « Aboû Is-hâq l’Emir des croyants (Amîr al-Mou-minîn) de parmi les Fouqahâ (pl. Faqîh)». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm, le modèle (al-Qoudwah), le moujtahid (jurisconsulte), Chaykhou l-Islâm ». [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, il confirme que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement, contrairement à ceux que prétendent les moujassimah (corporalistes), car l’établissement est une caractéristique des corps et Allâh n’est pas un corps.

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici .

– Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici .

Le Hâfidh Ahmad Al-Ghoumâri met en garde contre Ibn Taymiyah

Sujet : le danger d’Ibn Taymiyah

Ahmad Al-Ghoumari - 'Ali Ibn Abi Talib Imam Al-'Arifin  Ahmad Al-Ghoumari dénonce Ibn Taymiyya   Ahmad Al-Ghoumari dévoile Ibn Taymiyya

Dans son livre « ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin », le Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri a dit :

« فقبَّح الله ابن تيمية وأخزاه وجزاه بما يستحق ، وقد فعل والحمد لله ، إذ جعله إمام كل ضال مضلٍّ بعده وجعل كتبه هادية إلى الضلال فما أقبل عليها أحد واعتنى بشأنها إلا وصار إمام ضلالة في عصره ، ويكفي أن أخرج الله تعالى من صُلْب أفكاره الخبيثة قرن الشيطان وأتباعه كلاب النار »

« Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid (Jurisconsulte) Ahmad Ibn Mouhammad Ibn As-Siddîq Al-Ghoumâri Al-Maghribi Al-Haçani est né en 1320 au Maroc et il est décédé en 1380 de l’Hégire (رحمه الله). Il est le grand-frère des deux grands savants : le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri et le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri.

– Ce savant met en garde explicitement contre les égarements d’Ibn Taymiyah. Il dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare et que ceux qui suivent sa voie et ses idées perverses sont des chiens de l’enfer. Et il confirme que les livres d’Ibn taymiyah sont des sources d’égarements.

– Parmi les savants qui ont confirmé cela :

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– Lorsqu’il parle de la corne du diable (qarn ach-Chaytân) il vise Mouhammad Ibn ‘Abdil-Wahhâb comme cela est compris d’un hadîth, et les chiens de l’enfer (kilab an-nâr) sont les disciples de Mouhammad Ibn ‘Abdil-Wahhâb, c’est-à-dire les Wahhabites.

– De très nombreux savants de l’Islâm ont mis en garde contre les déviations d’Ibn Taymiyah, retrouver ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– Ahmad Ibnou Taymiyah Al-Harrâni al-moujassim est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est à l’origine d’une grande discorde dans le monde musulman. Nombreux sont les savants de l’Islâm qui ont mis en garde contre lui et ont dénoncé ses multiples égarements. Il est l’une des plus anciennes références des wahhabites (pseudo-salafis). Retrouvez plus d’informations au sujet d’Ibn Taymiyah sur ce site : http://ibnoutaymiyya.com.

– Articles à consulter sur notre site :

– Les paroles d’Ibn Taymiyah qui dérangent les wahhabites :

Il est permis de dire “yâ Mouhammad” en son absence ou après sa mort [rapporté par Ibn Sounni]

Sujet : le tawassoul des compagnons

Ibn Sounni - ‘Amalou l-Yawmi wa l-Laylah   Ibn 'Oumar- Ibn Sounni - Ya Mouhammad

Dans son livre « ‘Amalou l-Yawmi wa l-Laylah » (page 76 de cette édition), le Hâfidh Ibnou Sounni a dit :

« باب ما يقوله إذا خدرت رجله :
[…]
عن الهيثم بن حنش قال : ” كنا عند عبد الله بن عمر رضي الله عنهما فخدرت رجله ، فقال له رجل : اذكر أحب الناس إليك ، فقال : يا محمد صلى الله عليه وسلم ، فكأنما نشط من عقال »

« Chapitre de ce que l’on dit lors de la paralysie de la jambe :
[…]
« D’après Haytham Ibnou Hanach: « Nous étions avec ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) lorsque sa jambe s’est paralysée. Alors, un homme lui a dit : « évoque la personne que tu aimes le plus ». C’est alors qu’il a dit : « Yâ Mouhammad » et sa jambe s’est libérée de la paralysie. »

Informations utiles :

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Bakr Ahmad Ibnou Mouhammad connu sous le nom de Ibnou Sounni, est né en 280, et il est décédé en 364 de l’Hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a plus de 1070 ans. Il rapporte ce hadîth dans son livre « ‘Amalou l-Yawmi wa l-Laylah » avec plusieurs chaînes de transmission.

– Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (sâlih). Il est le fils du second Calife de l’Islâm : ‘Oumar Ibnou l-Khattâb.

– Le Hâfidh Ibnou Sounni a écrit ce livre « ‘Amalou l-Yawmi wa l-Laylah »  dans le but de regrouper les évocations utiles et méritoires selon différentes situations. Il rapporte cette histoire dans le chapitre « ce que l’on dit lors de la paralysie de la jambe » afin que les gens appliquent cette évocation « Yâ Mouhammad ». Le Hâfidh Ibnou Sounni incite donc les musulmans à dire « Yâ Mouhammad » tout comme l’a fait le grand compagnon Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه).

– Cette citation est une réplique aux égarés qui prétendent que tous ceux qui disent : «Yâ Mouhammad » après la mort du Messager (صلى الله عليه وسلم) ou bien en son absence, sont des mécréants associateurs. Par leur parole infondée ces gens là ont déclaré mécréant un grand compagnon, des grands savants de la communauté et un grand nombre de musulmans.

– En effet cette parole est rapportée par de très nombreux savants, ceci fera l’objet d’articles (إن شاء الله).

– Cette parole “Yâ Mouhammad” est confirmée dans le manuscrit du livre « Al-Adabou l-Moufrad » de l’Imâm Al-Boukhari, et sa chaîne de transmission est authentique. Voir l’article concernant Al-Boukhâri : ici. Voir également le livre de l’Imâm An-Nawawi : ici.

– Même Ibn Taymiyah (moujassim) a mentionné ce hadîth dans son livre intitulé « Al-Kalimou t-Tayyib » (les bonnes paroles) afin d’inciter les gens à dire “Yâ Mouhammad” lorsque la jambe se paralyse.

– De plus il a été confirmé que le fait de dire “yâ foulân” au sujet d’un mort ou d’une personne absente est quelque chose que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui-même pratiqué et incité à faire. En effet il a été rapporté que lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) visitait les tombes, il disait “As-Salâmou ‘alaykoum yâ Ahla l-qouboûr” (As-Salâmou ‘alaykoum Ô habitants des tombes) [Rapporté par At-Tirmidhi et d’autres], et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a enseigné à un homme aveugle de réciter en son absence une invocation qui contient les termes “yâ Mouhammad” et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم) [Rapporté par At-Tabarâni].

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a interprété le verset « wa jâ-a Rabbouka » [Rapporté par As-Sa’di]

Sujet : l’interprétation des salafs

Al-Jawhar Al-Mouhsal - as-sa'idi al-hanbali   Ahmad Ibn Hanbal - interpretation - wa ja-a rabbouka - ta'wil

Dans son livre « Al-Jawhar Al-Mouhassal fî Manâqibi l-Imâm Ahmad Ibnou Hanbal », le Chaykh As-Sa’di Al-Hanbali rapporte que l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal a dit :

« [قال الإمام أحمد بن حنبل:] قال الله جلَّ ذكره{وجاء ربك والملك صفا صفا} وإنما تأتي قدرته »

« Allâh jalla dit : « wa jâ-a Rabbouka wa l-malakou saffan saffâ » ; et certes c’est la manifestation de Sa puissance qui viendra (qoudratouhou). »

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Le Chaykh Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Abî Bakr As-Sa’di Al-Misri Al-Hanbali est né en 836 et il est décédé en 900 de l’Hégire (رحمه الله) , c’est-à-dire il y a plus de 530 ans. Il était un savant de l’école Hambalite. Son livre « Al-Jawhar Al-Mouhassal fî Manâqibi l-Imâm Ahmad Ibnou Hanbal  » est consacré à l’Imâm Ahmad.

– Ici, le Chaykh As-Sa’di Al-Hanbali rapporte dans son ouvrage que l’Imâm Ahmad ibn Hanbal a fait l’interprétation du verset {وَجَآءَ رَبُّك } « wa jâ-a Rabbouka », en disant que c’est la manifestation de la puissance de Allâh qui viendra.

-Cette interprétation de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a été mentionnée dans de nombreux ouvrages de savants. Parmi eux :

  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi, avec une chaîne de transmission authentique comme le mentionne Ibnou Kathîr [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi Al-Hanbali [dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • Le Chaykh Ahmad Ibn Hamdân Al-Hanbali [dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh As-Sa’di Al-Hanbali [Al-Jawhar Al-Mouhassal]
  • Le Chaykh Moujîrou d-Dîn Al-‘Oulaymi Al-Hanbali [dans son tafsîr]
  • Le Chaykh Al-Kawthari [dans son introduction du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– Quant aux moujassimah (ceux qui attribuent à Allâh les caractéristiques des créatures) ils comprennent de ce verset que Allâh viendra par lui-même, c’est à dire qu’ils attribuent à Allâh le mouvement et le déplacement.

– Cette citation est une preuve supplémentaire confirmant le fait que les musulmans du Salaf avaient quelquefois recours à l’interprétation détaillé (ta-wîl).

– Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et [l’Imâm] Ahmad a certes interprété certains versets et certains hadîths comme le verset de an-najwâ, ainsi que Sa parole { أَن يَأْتِيَهُمُ اللّهُ} [an ya-tiyahoumou l-Lâh] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance (c’est-à-dire les manifestations de Sa toute puissance) et Son ordre. Et Sa parole {وَجَاء رَبُّكَ} [wa jâ-a rabbouk] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance. Et Ibnou l-Jawzi [Al-Hambali] a mentionné ces deux interprétations [de l’Imâm Ahmad] dans « Al-Minhâj » et il a, quant à lui, penché dans le fait de prendre les versets tels qu’ils sont parvenus sans en donner d’explications, et Ibn ‘Aqîl [Al-Hambali] a interprété de nombreux versets et khabar. Et [l’Imâm] Ahmad a interprété la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « الحجر الأسود يمين الله في الارض » [al-hajarou l-aswad yamînou l-Lâhi fi l-ard] et ce qui est similaire » [Nihâyatou l-Moubtadi-în]. Cela nous indique que bien que la voie majoritaire des savants du Salaf était de ne pas procéder à l’interprétation, il est toutefois arrivé que certains d’entre eux, à l’image de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal, la pratique dans certains cas. Et il en est de même concernant les savants du madh-hab Hambalite.

– De nombreux savants ont donné des explications similaires, parmi eux :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui dit que le Majî de Allâh n’est pas un mouvement ou un déplacement [Dans son livre Al-I’tiqâd] et il explique qu’il est valable de se contenter d’accepter le majî sans comment (bilâ kayf) [Dans son ouvrage Al-I’tiqâd] en niant par cette expression le déplacement ou le mouvement à l’égard de Allâh.
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui a dit : « Le sens du majî n’est pas le déplacement et la disparition [d’un endroit à autre], Allâh est exempt de cela, mais le sens de Sa parole { وجاء ربك } « wa jâ-a Rabbouk » c’est-à-dire l’ordre de ton Seigneur viendra, ainsi que Son jugement » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi [Dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) qui a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ { وجاء ربك والملك } « wa jâ-a Rabbouka wa l-malak » c’est-à-dire : l’ordre de ton Seigneur viendra ; et ceci [ce genre de formulation] est très utilisé dans la langue arabe » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]
  • L’Imâm Ath-Tha’âlibi [Dans son tafsîr]
  • Et autres qu’eux.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes à exempter Allâh des caractéristiques des corps comme le mouvement et le déplacement. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes que Allâh yajî au jour du jugement […] et Son majî n’est pas un mouvement ni un déplacement » [Al-Iqnâ’]

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :