‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas
Le savant de la communauté – Celui qui explique Al-Qour-an
Sa biographie
Le compagnon glorieux, l’imam illustre, le maître éminent, le savant de la communauté de Mouhammad (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), le savant qui œuvre, celui qui explique les sens du Qour-an, l’Imam des Moufassir, le modèle, celui qui a des forts arguments, le fils de l’oncle paternel du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et cela lui suffit comme honneur et comme gloire.
Il est donc Abou l-‘Abbas ‘Abdou lLah fils de Al-‘Abbas fils de ‘Abdou l-Mouttalib Chayba fils de Hachim fils de ‘Abdou Manaf, Al-Qouraychi, Al Hachimi, Al Makki que Allah l’agrée et lui donne satisfaction.
Sa naissance avait eu lieu trois ans avant l’émigration honorée et le Prophète (‘alayhi s-salatou wa s-salam ) est décédé quand il avait treize ans.
Mais il avait obtenu beaucoup de science, beaucoup de biens et beaucoup de connaissances.
Il naquit savant, fort avec des arguments comme un lion, qui a eu la gloire, la science et la droiture.
Sa description
Le grand Imam, notre maître ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas que Allah l’agrée lui et son père, avait rassemblé beaucoup de mérites par le comportement et l’apparence. C’était un imam glorieux, éminent, grand, respectable, plein de raison, très intelligent.
Notre maître ‘Oumar lui avait donné ce surnom réputé, il avait dit de lui : « Un jeune homme qui vaut beaucoup d’adultes. », quand il a constaté de lui sa maturité sa grande science et son haut degré.
Et en plus de cela Allah lui a accordé une beauté et un bel aspect. Il était très beau, avec un beau visage blanc, avec une belle bouche d’une grande taille. L’émir des croyants, notre maître ‘Oumar que Allah l’agrée a dit à son sujet une fois : « Tu es certes le plus beau de nos jeunes hommes par le visage et le plus beau par la raison et celui d’entre eux qui a le plus de connaissances au sujet du Livre de Allah ‘azza wa jall ».
Sa science et sa compréhension
Abdou l-Lah Ibnou ‘ Abbas que Allah l’agrée lui et son père avait atteint un haut degré dans la science et dans la compréhension. Au point qu’il a rassemblé, alors qu’il était encore jeune, la sagesse des personnes âgées émérites, leur maturité et c’est ce qui a amené le calife Al -Farouq ‘Oumar que Allah l’agrée a lui demandé conseil dans les différents sujets.
Il l’appelait alors qu’il était encore jeune pour les questions difficiles. Et alors qu’il y avait autour de lui les gens de Badr, les plus grands des émigrants et des partisans des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et ce n’est là que le résultat de l’invocation du Messager de Allah ( salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) pour que lui soit accordé la sagesse.
En effet Al-Boukhari, At Tirmidhi, Ibnou Majah et d’autres ont rapporté de Ibnou ‘Abbas qu’il avait dit : « Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a passé sa main sur ma tête et il a fait une invocation pour que j’ai la sagesse. » Et dans un autre hadith rapporté par Al-Hakim, le Messager de Allah ( salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation pour Ibnou ‘Abbas , il a dit ce qui signifie : « Ô Allah, apprends lui l’interprétation du Qour-an .»
Et dans une autre version encore, le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation qui signifie : « Ô Allah apprends-lui la science des loi dans la religion et enseigne lui le ta-wil. » Et ainsi, l’invocation du Messager s’est réalisée dans Ibnou ‘Abbas. Au point qu’il en est devenu un étendard et quel étendard, qui a élevé haut le niveau de la science.
Le Hafidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majalis a dit : «Et il n’y a pas de doute que Allah a exaucé cette invocation du Messager».
En effet l’Imam Ibn ‘Abbas était en tête des savants du salaf qui ont pratiqué le ta-wil (interprétation) au sujet des versets et hadith équivoques (moutachabih), comme la parole de Allah : { يَوْمَ يُكِشَفُ عَن ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an saq) [-sourat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un saq »]. Ibn ‘Abbas a expliqué que « saq » dans ce verset désigne l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement.
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Egalement en ce qui concerne la parole de Allah {الله نور السماوات والأرض} « Allahou Nourou s-samawati wa l-Ard » [Sourat An-Nour], l’Imam Ibn ‘Abbas a expliqué que le nom de Allah An-Nour signifie que Allah est Celui qui guide.
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Concernant le verset : {وَالسَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْيدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ} (wa s-sama-a banaynaha bi aydin wa inna lamouci’oun), l’Imam Ibn ‘Abbas a dit : « (bi aydin) c’est-à-dire par une puissance (bi qoudrah). Ce n’est pas la main qui est visée ici car Allah est exempt d’une telle chose. »
Ses connaissances et sa sagesse étaient grands. Depuis son jeune âge il recherchait les sciences et il la cueillait où il la trouvait. C’est pour cela qu’il venait et qu’il demandait la permission de passer la nuit dans la maison de sa tante maternelle, Maymouna, l’épouse du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) pour observer ce que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) faisait pendant la nuit. Il apprenait de lui et il le prenait pour modèle. Et il multipliait ses questions aux compagnons du Prophète ( ‘alayhi s-salatou wa s-salam).
Ibnou ‘Abbas disait : « Et quand j’apprenais qu’un homme avait un hadith, et que j’allai le voir et je le trouvai faisant la sieste je mettais ma cape sous ma tête et je dormais au niveau de sa porte et le vent soufflait sur moi le sable jusqu’à ce que l’homme se réveille de sa sieste, et qu’il sorte et qu’il me voit et qu’il me dise : « Ô toi le fils de l’oncle paternel du Messager de Allah, qu’est ce qui t’a amené ? Tu aurais pu m’envoyer quelqu’un et c’était moi qui serais venu te voir. »
Il lui disait : « Non, toi tu mérites plus que je vienne à toi». Il lui demandait le hadith et il l’apprenait de lui. En persévérant avec cette grande ardeur pour l’apprentissage de la science, il a obtenu ce qui était une provision pour lui dans sa religion et dans son bas-monde. Puisqu’il a rapporté le hadith du Messager, Mouhammad (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).
Avec une bonne maitrise, et il l’a rapporté également de ‘Oumar, de ’Outhman, de ‘Ali, de ‘Abdou r-Rahman Ibnou ‘Awf, de Abou Dharr, de ‘Oubayb Ibnou Ka’b ainsi que de son père, Al-‘Abbas, ainsi que de beaucoup de ses compagnons. Beaucoup de successeurs et des maîtres des successeurs parmi les plus honorable ont rapporté de lui comme Sa’id Ibnou Joubayr, Moujahid, Ach-Charbi, Al-Haçan, Ibnou Sirin et beaucoup d’autres qui ont profité de lui et de ce que Ibnou ‘Abbas a profité de la bonne guidée du Messager honorable et de ses honorables compagnons.
Ainsi Ibnou ‘Abbas a obtenu grâce aux bénédictions de l’invocation du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ce qui lui a accordé ce grand rôle dans la science.
Ainsi il prenait le cœur des hommes quand il rapportait le hadith, et il écoutait attentivement quand on lui rapportait le hadith. Il avait une connaissance qui éclairait les cœurs pour l’interprétation du Qour-an, dans les sciences de la jurisprudence et également dans le hadith, l’histoire, la langue arabe, la littérature jusqu’à devenir la destination de ceux qui recherchent, de ceux qui apprennent. les gens venaient le voir par groupe, les uns à la suite des autres pour apprendre le hadith, pour apprendre la jurisprudence.
Et voici ce qui a été rapporté de l’un de ses compagnons . Il a dit : « J’ai vu les gens se rassemblés devant sa porte au point que la route ne les contenait plus. Personne ne pouvait venir ni partir. Alors je suis rentré pour le lui annoncer, qu’ils étaient devant sa porte, il a dit : « Prépare moi l’eau pour le woudou », il a fait le woudou, il s’est assis et il a dit : « Sors et appelle celui qui veut demander au sujet du Qour-an et de son ta-wil. » Je suis sorti et je leur ai donné la permission. Ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé une seule question, sans qu’il leur ai répondu et qu’il leur ai appris plus que ce qu’ils avaient demandé. Puis il leur a dit : « Vos frères maintenant. » Ils sont sortis pour laisser la place à d’autres. Puis il m’a dit : « sors et appelle ceux qui veulent demander au sujet de ce qui est licite et de ce qui est interdit et la jurisprudence, et ce qui est de la sorte, qu’ils entrent. » Il a dit : « Je suis sorti et je leur ai donné la permission. » Ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé une seule question, sans qu’il leur ai répondu et qu’il leur ai ajouté en plus de ce qu’ils avaient demandé. Puis il leur a dit : « Vos frères après vous. » Ils sont sortis. Puis il m’a dit : « Sors et appelle ceux qui veulent demander sur la science de l’héritage et ce qui est de cet ordre. Qu’ils entrent », « Je suis sorti et je leur ai donné la permission. » Ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé une seule question sur un sujet, sans qu’il leur ait répondu et qu’il leur ait appris plus que ce qu’ils avaient demandé. Puis il leur a dit : « Vos frères maintenant. » Puis il m’a dit : « Sors et appelle, ceux qui ont des questions sur la langue arabe, sur la poésie et sur ce qui est étrange dans les paroles. Qu’ils entrent »Il a dit : « ils sont rentrés jusqu’à remplir la maison. Ils n’ont pas posé la question sur une chose sans qu’il leur ai ajouté en plus de ce qu’ils avaient demandé » Celui qui rapporte a dit : « Si tout Qouraych tirait leur fierté de cela, cela leur aurait été suffisant. Je n’ai pas vu cela accordé à quelqu’un d’autre que lui.». Cela a été rapporté par Ibnou l-Jawzi dans Siffatou s-Safwah et d’autres que lui.
Une partie de ce qui est rapporté de lui
L’imam Ibnou ‘Abbas que Allah l’agrée lui et son père en plus de ce qui a été cité avait un haut degré dans le comportement, l’attachement à la religion, la générosité, il était extrêmement généreux en donnant de l’argent et des cadeaux aux gens. Tout comme il était généreux avec la science et la connaissance. Un jour alors qu’il était chargé par l’imam ‘Ali Ibnou Abi Talib à Al-Basrah, le glorieux compagnon Abou Ayyoub Al Ansari que Allah l’agrée vint à lui et Ibnou ‘Abbas lui a dit : « Je voudrai te rétribuer pour avoir inviter le Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ». En effet Abou Ayyoub avait accueilli le Messager chez lui après son émigration. Ibnou ‘Abbas lui donnait et l’honorait jusqu’à ce qu’il ait sa maison et ce qu’elle contient et il est sorti en la laissant à Abou Ayyoub que Allah l’agrée.
C’était quelqu’un qui s’adonnait aux actes d’adoration, qui était ascète, qui craignait Allah ‘azza wa jall, qui pleurait beaucoup lorsqu’il faisait la prière ou qu’il récitait le Qour-an.
Il veillait la nuit en adoration et il jeûnait le jour. Certains de ceux qui étaient de sa compagnie rapportent de lui, il a dit : « J’ai été le compagnon de Ibnou ‘Abbas de la Mecque jusqu’à Médine. Il accomplissait deux rak’ah lorsqu’il faisait halte et en plus il se levait la moitié de la nuit , et il récitait le Qour-an lettre après lettre. Et il pleurait beaucoup quand il récitait. » Et d’après Abou Ghaja, il disait : « J’ai vu Ibnou ‘Abbas et j’ai vu le bas de ses paupières, les paupières d’en dessous ses yeux qui était comme un lacet d’un soulier usé tellement il pleurait. » rapporté par Adh-Dhahabi dans As Siyar.
Ici quelque chose d’important à noter au sujet de ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas que Allah l’agrée lui et son père.
A savoir son grand courage et sa grande bravoure dans la guerre. En effet quand il y avait eu la bataille entre ‘Ali que Allah l’agrée et Mou’awiyyah, il avait eu des positions qui indiquent sa grande intelligence et son grand courage et sa stratégie militaire. En effet, durant toute la période du différent il avait eu avec Mou’awiyyah, lorsque celui ci était contre ‘Ali, Ibnou ‘Abbas était au côté de l’imam équitable ‘Ali que Allah l’honore. Il était un de ses bras droits qui était à ses ordres, qui exécutait ce qu’il lui demandait. Et avec tout cela il était un héros qui maîtrisait la guerre et qui n’était pas perturbé pour faire face au faux. Et il a marché sur cette voie durant des années. Et il a reçu la nouvelle de l’assassinat de Al-Houçayn que Allah l’agrée et il était extrêmement triste pour cela, il est resté chez lui pour vaquer à ses occupations, ordonnant le bien et interdisant le mal et multipliant les actes d’obéissance.
Son décès
Ibnou ‘Abbas a vécu une longue période en prodiguant la science et la sagesse, en diffusant la science entre les gens. Son parfum embaumait dans les différents pays, jusqu’à ce que la mort vienne à lui en l’an 68 de l’Hégire. Il avait soixante et onze ans, son décès avait eu lieu à At-Ta-if. Quand ils sont sortis pour emmener son corps, un oiseau éminent blanc, est venu jusqu’à entrer dans son linceul puis les gens ne l’ont plus vu. Les gens pensaient que c’était l’image de sa science. Dans As-Siyat d’après Salim al-Aftaws d’après Sa’id il a dit : Ibnou ‘Abbas est mort à At-Ta-if. Puis il a dit : « Un oiseau qu’on avait pas vu était venu avec son apparence et était rentré dans son linceul. On ne l’avait pas vu sortir. Quand il a été enterré cette ‘ayah a été récité au niveau de la tombe sans savoir qui l’avait récité.
Sourat Al-Fajr (‘ayah 27 jusqu’à 30) ce a pour sens : « Ô toi âme sereine retourne au jugement de ton Seigneur satisfaite et agréée, retourne dans mes esclaves et entre au paradis. »
Que Allah t’agrée Ibnou ’Abbas et que Allah nous profite par toi et nous rassemble avec toi dans les jardins du paradis.
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