Ibn ‘Abbâs : le fait de Juger par d’autres lois que celles de Allâh [Rapporté par Al-Hâkim]

Sujet : juger par d’autres lois que celles de l’Islâm

Al-Hakim - Moustadrak - t2   ibn abbas explication juger par d'autres lois que celle de Allah

Dans son recueil de hadîth « Al-Moustadrak » (tome 2 page 372 de cette édition) dans le chapitre « tafsîr » [exégèse], concernant l’explication du verset : { وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ } [Soûrat Al-Mâ-idah/44], le Hâfidh Al-Hâkim rapporte :

«أَخْبَرَنَا أَخْبَرَنَا أَحْمَدُ بْنُ سُلَيْمَانَ الْمَوْصِلِيُّ ، ثنا عَلِيُّ بْنُ حَرْبٍ ، ثنا سُفْيَانُ بْنُ عُيَيْنَةَ ، عَنْ هِشَامِ بْنِ حُجَيْرٍ ، عَنْ طَاوُسٍ ، قَالَ : قَالَ ابْنُ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا : إِنَّهُ  » لَيْسَ بِالْكُفْرِ الَّذِي يَذْهَبُونَ إِلَيْهِ إِنَّهُ لَيْسَ كُفْرًا يَنْقِلُ عَنِ الْمِلَّةِ {وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ} كُفْرٌ دُونَ كُفْرٍ  » , هَذَا حَدِيثٌ صَحِيحُ الإِسْنَادِ , وَلَمْ يُخْرِجَاهُ »

« ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbâs (رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا) a dit : Il ne s’agit pas ici du koufr auquel vous pourriez penser, le koufr qui fait sortir de l’Islâm, [le koufr dans le verset :]

{ وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ } c’est plutôt un koufr en deçà du koufr. Et ce Hadîth [mawqoûf] a une chaîne de transmission Sahîh (authentique). »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou ‘Abdou l-Lâh Al-Hâkim An-Nayçâboûri est né en 321 à Nayçâboûr et il est décédé en 405 de l’Hégire à Nayçâboûr également (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Il est très connu dans la science du hadîth, et son ouvrage le plus réputé est son recueil de hadîth « Al-Moustadrak ‘ala s-Sahîhayn » dans lequel il rapporte des hadîth selon les conditions d’acceptation de l’Imâm Al-Boukhâri et de l’Imâm Mouslim.

  • Aboû Hâzim Al-‘Abdawi a dit de lui : « Il est l’Imâm des gens du hadîth de son époque» [rapporté par Ibn ‘Açâkir dans At-Tabyîn]

– L’éminent savant du Salaf, l’Imâm des Moufassir, ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbâs est un compagnon et il est le cousin du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il est décédé en 68 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1365 ans. Il est très connu pour sa science de l’interprétation (ta-wîl) du Qour-ân. Le Messager de Allah (صلى الله عليه وسلم) a fait une invocation en sa faveur, par sa parole : « Allâhoumma ‘allimhou l-hikmata wa ta-wîla l-kitâb ». Cela signifie : « Ô Allâh, apprends-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ». Cette parole est rapportée par Al-Boukhâri, Ibnou Mâjah et d’autres encore en des termes différents. Le Hâfidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majâlis a dit : «Et il n’y a pas de doute que Allâh a exaucé cette invocation du Messager»Retrouvez sa biographie : ici.

– Ici, il explique que le koufr dont il est question dans le verset { وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ } [Soûrat Al-Mâ-idah / 44] est un koufr en deçà du koufr, un koufr qui ne fait pas sortir de l’Islâm, c’est-à-dire que cela désigne un grand péché. En effet, le terme koufr est employé dans certains textes, non pas pour indiquer la mécréance, mais pour montrer la gravité d’un péché.

– De plus concernant l’exégèse, Mouslim a rapporté d’après Al-Barâ Ibnou ‘Âzib que ce verset a été révélé au sujet des mécréants de parmi les Banî Isrâ-îl. Et de nombreux savants ont soutenus cela.

– Cette citation d’Ibnou ‘Abbâs est confirmée comme étant Sahîh (authentique) par le Hâfidh Al-Hâkim ; et Adh-Dhahabi a été en accord avec lui sur son caractère authentique (Sahîh). Elle a également été rapportée par :

  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi dans As-Sounan Al-Koubrâ, avec une chaîne de transmission authentique (sahîh) ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti qui a dit  : « Sa’îd Ibnou Mansoûr, Al-Firyâbi, Ibnou l-Moundhir, Ibnou Abî Hâtim, Al-Hâkim qui l’a jugé sahîh (authentique), et Al-Bayhaqi dans ses Sounan, ont rapporté qu’Ibn ‘Abbâs a dit au sujet de la parole de Allâh { وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ } : Il ne s’agit pas ici du koufr auquel vous pourriez penser, il ne s’agit pas du koufr qui fait sortir de l’Islâm, mais c’est un koufr en deça du koufr » [Dans son livre Ad-Dourrou l-Manthoûr fi t-Tafsîri bi l-Ma-thoûr]

– Il a également été rapporté de ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbâs que le musulman qui juge selon une autre loi que celle de l’Islâm, n’est pas devenu mécréant, tant qu’il ne renie pas le jugement. A ce sujet :

  • L’Imâm At-Tabari a dit :  « Ibnou ‘Abbâs a dit au sujet du verset { وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ } : « Celui qui renie (jahada) ce que Allâh a révélé est devenu mécréant, quant à celui qui l’affirme (aqarra) mais qui ne l’applique pas alors il est un [musulman] injuste, pervers » [Dans son tafsîr]
  • Le Hâfidh Ibnou l-Jawzi a dit : « ‘Ali Ibnou Abî Talhah a rapporté d’après Ibnou ‘Abbâs, qu’il a dit au sujet du verset { وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ } : « Celui qui renie (jahada) ce que Allâh a révélé est devenu mécréant, quant à celui qui l’affirme (aqarra) mais qui ne l’applique pas alors il est un [musulman] injuste, pervers » [Dans son livre Zâdou l-Maçîr]
  • Le Hâfidh As-Souyoûti a dit : « Ibnou Jarîr [At-Tabari], Ibnou l-Moundhir et Ibnou Abî Hâtim ont rapporté d’après Ibnou ‘Abbâs, qu’il a dit au sujet du verset { وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ } : « Celui qui renie (jahada) ce que Allâh a révélé est devenu mécréant, quant à celui qui l’affirme (aqarra) mais qui ne l’applique pas alors il est un [musulman] injuste, pervers » [Dans son livre Ad-Dourrou l-Manthoûr fi t-Tafsîri bi l-Ma-thoûr]

– D’autres savants ont tenu des propos similaires à ceux d’Ibnou ‘Abbâs :

  • Le Tâbi’i (successeur des compagnons) ‘Atâ Ibnou Abî Rabâh a dit après avoir mentionné les trois versets : « Il s’agit d’un koufr en deçà du koufr » [Rapporté par At-Tabari dans son Tafsîr et par As-Souyoûti dans Ad-Dourrou l-Manthoûr].
  • Le Tâbi’i (successeur des compagnons) Tâwoûs Ibnou Kayçân a dit à ce sujet : « Ce n’est pas un koufr qui fait sortir de l’Islâm » [Rapporté par At-Tabari dans son Tafsîr].
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal. En effet l’Imâm Is-hâq Ibnou Ibrâhîm Ibnou Hâni An-Nayçâboûri a dit : « Je l’ai interrogé (c’est-à-dire l’Imâm Ahmad) sur la parole de Tâwoûs [Ibnou Kayçân] : « Un koufr qui ne fait pas sortir de l’Islâm », il a répondu : « il s’agit du verset : { وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ } » [Dans ses Maçâ-il]
  • L’Imâm At-Tabari a dit : « Certains savants ont dit que cela signifie un koufr en deçà du koufr » [Dans son Tafsîr].
  • Le Moufassir As-Sam’âni a dit lors de l’explication du verset : « Sache que les khawârij se sont basé sur ce verset pour dire que celui qui ne juge pas d’après ce que Allâh a révélé devient mécréant. Quant à Ahlou s-Sounnah, ils ont dit : il ne devient pas mécréant pour le délaissement du jugement [par la loi de Allâh] » [Dans son Tafsîr].
  • Le Qâdî Aboû Bakr Ibnou l-‘Arabi a dit à ce sujet : « Tâwôus [Ibnou Kayçân] et d’autres ont dit : ce n’est pas un koufr qui fait sortir de la religion mais il s’agit d’un koufr en deçà du koufr » [Dans son livre Ahkâmou l-Qour-ân].

– Parmi ce qui fait parti des grands péchés, il y a le fait de juger selon d’autres lois que celles de Allâh ; et cela n’est pas de la mécréance, sauf si la personne renie l’un des jugements de Allâh, ou bien si elle considère une loi mondaine meilleure que la Loi de Allâh, ou bien équivalente.

– Ceci dit, il y a des gens qui, par leur mauvaise compréhension des textes, ont contredit les gens de Ahlou s-Sounnah sur ce jugement et qui ont généralisé, en prétendant que quiconque juge ou applique une autre loi que la Loi de l’Islâm alors il deviendrait mécréant. Parmi les gens de l’égarement qui ont tenu cette position extrême il y a Sayyid Qoutb et son groupe qui n’ont été précédé en cela que par les Khawârij.

L’Imâm An-Nawawi confirme que ceux qui suivent une religion autre que l’Islâm sont mécréants

Sujet : La seule religion valable est l’Islâm.

Rawdat At-Talibin - Nawawi   Rawdat At-Talibin - imam nawawi -tome 10   An-Nawawi - ceux qui suivent une autre religion que l'Islam

Dans son livre « Rawdat At-Tâlibîn » [tome 10 page 70 de cette édition] dans le chapitre de l’apostasie, l’Imâm An-Nawawi a dit :

« وأن من لم يكفر من دان بغير الإسلام كالنصارى ، أو شك في تكفيرهم ، أو صحح مذهبهم ، فهو كافر ، وإن أظهر مع ذلك الإسلام واعتقده »

« Celui qui ne considère pas mécréant, celui qui suit une religion autre que l’Islâm comme les Nasârâ, ou qui doute de leur mécréance ou considère leur voie comme étant valable, est lui-même un mécréant, même s’il manifeste l’Islâm et prétend y croire »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici il donne un jugement très important : celui qui suit une autre religion que l’Islâm est un mécréant ; et celui qui ne considère pas mécréant une personne qui suit une autre religion que l’Islâm est lui même un mécréant, même s’il prétend être musulman ; il en est de même pour celui qui doute de la mécréance de quelqu’un qui suit une autre religion que l’Islâm.

– D’autres savants ont tenu des propos similaires :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit : « Il y a unanimité sur la mécréance de celui qui ne déclare pas mécréant un de parmi les Nasârah, de parmi les Yahoûd ou de tout ceux qui ont contredit la religion des musulmans ; ou bien s’il ne se prononce pas [comme en disant : je ne dis pas qu’il est mécréant ni qu’il n’est pas mécréant], ou s’il doute de leur mécréance » [Dans son livre Ach-Chifâ].
  • Al-Qâdî ‘Iyâd a dit également : « Nous déclarons mécréant celui qui prend pour religion autre que l’Islâm de parmi les religions, ou celui qui ne se prononce pas à leur sujet [comme en disant : je ne dis pas qu’ils sont mécréants ni qu’ils ne sont pas mécréants] ou celui qui doute [de leur mécréance], ou celui qui considère leurs voies comme étant valable, même s’il manifeste l’Islâm en apparence et qu’il prétend y croire » [Dans son livre Ach-Chifâ].
  • L’Imâm Al-Ghazâli a dit : « Exposé concernant celui qu’il est obligatoire de déclarer mécréant de parmi les groupes […] tout ceux qui démentent [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) sont mécréants, c’est-à-dire qu’ils resteront éternellement en enfer [s’ils meurent en étant mécréant], […] Les Yahoûd, les Nasârâ, les gens de toutes les autres religions [en dehors de l’Islâm] tels que les Mazdéens et les adorateurs d’idoles et autres qu’eux, leur déclaration de mécréance est issue du Livre (le Qour-ân) et il y a unanimité à ce sujet au sein de la Oummah » [Dans son livre Al-Iqtisâd fi l-I’tiqâd].
  • L’Imâm Al-Ghazâli a dit également : « Les yahoûd et les Nasârâ sont mécréants du fait de leur démentis du Messager (صلى الله عليه وسلم) » [Dans son livre Faysal At-Tafriqah].
  • Le Mouhaddith Ahmad Ibn ‘Oumar Al-Qourtoubi a dit : « Ne vois-tu pas que celui qui confirme l’unicité de Allâh ta’âlâ mais qui ne croit pas au prophète [Mouhammad] (صلى الله عليه وسلم), sa croyance envers Allâh ne lui est pas profitable, ni le fait qu’il confirme Son unicité, et qu’il compte de parmi les mécréants par unanimité, de façon catégorique ?!» [Dans son livre Al-Moufhim].
  • L’Imâm Ibnou Jouzayy a dit : « Il n’y a pas de divergence au sujet de la déclaration de mécréance de celui qui est sur la religion des Yahoûd, ou des Nasârâ, ou des Mazdéens » [Dans son livre Al-Qawânîn Al-Fiqhiyyah].
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a tenu avec exactitude les mêmes propos que l’Imâm An-Nawawi en disant : « Celui qui ne considère pas mécréant, celui qui suit une religion autre que l’Islâm comme les Nasârâ, ou qui doute de leur mécréance ou considère leur voie comme étant valable, est lui-même un mécréant, même s’il manifeste l’Islâm et prétend y croire » [Dans son livre Al-A’lâm]
  • Le Chaykh Al-Bouhoûti Al-Hambali a dit : « Devient mécréant celui qui ne considère pas mécréant ceux qui prennent autre que l’Islâm pour religion, ou qui doute de leur mécréance, ou qui considère leur voie comme étant valable » [Dans son livre Charh Mountaha l-Irâdât].
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Les savants de l’Islâm ont été unanimes à juger mécréant celui qui a autre chose que l’Islâm pour religion et ils ont été unanimes à juger mécréant celui qui ne le juge pas mécréant, celui qui en doute ou bien celui qui ne se prononce pas comme en disant : « moi, je ne dis pas qu’il est mécréant ni qu’il n’est pas mécréant ».» [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqim].

–  Allâh ta’âlâ dit dans soûrat Al-Fath / 6 :

« وَمَنْ لَمْ يُؤْمِنْ بِاللهِ وَرَسُولِهِ فَإِنَّا أَعْتَدْنَا لِلْكَافِرِينَ سَعِيراً« 

Ce qui a pour sens : « Si quelqu’un ne croit pas en Allâh et en Son Messager, alors Nous avons préparé pour les mécréants l’enfer ».

Ce verset est suffisant pour juger mécréant quelqu’un qui ne croit pas en Mouhammad (صلى الله عليه وسلم). Celui qui conteste à ce sujet contredit le Qour-ân et celui qui contredit le Qour-ân devient mécréant comme l’a indiqué l’Imâm An-Nawawi.

– Allâh ta’âlâ dit dans soûrat Âli ‘Imrân / 32 :

« قُلْ أَطِيعُوا اللهَ وَالرَّسُولَ فَإِنْ تَوَلَّوْا فَإِنَّ اللهَ لاَ يُحِبُّ الْكَافِرِينَ« 

ce qui a pour sens :  « Dis : Obéissez à Allâh et au Messager. S’ils se détournent, alors certes Allâh n’agrée pas les mécréants ». C’est-à-dire que Allâh n’agrée pas ceux qui se détournent de la croyance en Allâh et en le Messager, en raison de leur mécréance et ce qui est visé par l’obéissance à Allâh et à Son messager dans ce verset c’est de croire en eux.

– Allâh ta’âlâ dit dans soûrat Âli ‘Imrân / 85 :

« وَمَن يَبْتَغِ غَيْرَ الإِسْلاَمِ دِينًا فَلَن يُقْبَلَ مِنْهُ وَهُوَ فِي الآخِرَةِ مِنَ الْخَاسِرِينَ »

ce qui a pour sens : « Si quelqu’un choisit autre que l’Islâm pour religion, cela ne sera pas accepté de lui et il fera partie des perdants dans l’au-delà »

– Allâh ta’âlâ dit dans soûrat Âli ‘Imrân / 19 :

« إِنَّ الدِّينَ عِنْدَ اللهِ الإِسْلاَم« 

ce qui a pour sens : « Certes la seule religion que Allâh agrée est l’Islâm »

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« والذي نفْسُ محمدٍ بيدِهِ ، لا يسمعُ بي أحدٌ من هذه الأمةِ ، لا يهودِيٌّ ، و لا نصرانِيٌّ ، ثُمَّ يموتُ ولم يؤمِنْ بالذي أُرْسِلْتُ به ، إلَّا كان من أصحابِ النارِ « 

ce qui a pour sens : « Je jure par Allâh, Celui qui détient mon âme par Sa toute puissance, aucun de cette communauté, ni aucun yahoûdi, ni aucun nasrâni, n’aura entendu parlé de moi puis est mort sans croire en Allâh Celui qui m’a envoyé, sans qu’il ne soit parmi les gens de l’enfer » [rapporté par Mouslim]

– De même, il n’est pas permis de demander à Allâh de faire miséricorde à une personne qui est morte sur la mécréance. Car Allâh nous a clairement indiqué qu’Il ne fera pas miséricorde à ceux qui sont mort mécréant. Il n’est pas permis d’employer à leur sujet des formules comme « rahimahoullâh » , « que Allâh lui fasse miséricorde », « repose en paix » …

– Allâh ta’âlâ dit, dans soûrat An-Niçâ / 48 :

« إِنَّ اللهَ لاَ يَغْفِرُ أَنْ يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَلِكَ لِمَنْ يَشَاءُ« 

ce qui a pour sens : « Certes, Allâh ne pardonne pas qu’on adore autre que Lui et Il pardonne ce qui est en-deçà à qui Il veut ».

– Allâh ta’âlâ dit, dans soûrat Mouhammad / 34 :

« إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا وَصَدُّوا عَنْ سَبِيلِ اللهِ ثُمَّ مَاتُوا وَهُمْ كُفَّارٌ فَلَنْ يَغْفِرَ اللهُ لَهُمْ« 

ce qui a pour sens : « Certes, ceux qui ont mécru et qui ont empêché les gens d’entrer en Islâm, puis sont morts en étant mécréants, ceux-là Allâh ne leur pardonne pas ».

– Allâh ta’âlâ dit, dans soûrat An-Niçâ / 168-169 :

« إنَّ الذِينَ كَفَرُوا وظَلَمُوا لَمْ يَكُنِ اللهُ لِيَغْفِرَ لَهُم ولا لِيَهْدِيَهُم طَرِيقًا إِلاّ طَرِيقَ جَهَنَّمَ خالِدِينَ فيها أَبَدًا« 

ce qui a pour sens : « Certes, ceux qui ont mécru et fait preuve d’injustice, Allâh ne leur pardonne pas et ne les mènera qu’à l’enfer dans lequel ils resteront éternellement, à jamais ».

– Allâh ta’âlâ dit, dans soûrat At-Tawbah / 113 :

« مَا كَانَ لِلنَّبِيِّ وَالَّذِينَ آَمَنُوا أَنْ يَسْتَغْفِرُوا لِلْمُشْرِكِينَ وَلَوْ كَانُوا أُولِي قُرْبَى مِنْ بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّهُمْ أَصْحَابُ الْجَحِيمِ« 

Ce qui a pour sens : « Il n’est pas permis au Prophète ni aux croyants de demander miséricorde pour les mécréants après qu’ils ont su d’eux qu’ils sont morts sur la mécréance, même s’ils faisaient partie de leurs proches »

– Allâh ta’âlâ dit, dans soûrat Al-A’râf / 156 :

« وَرَحْمَتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيْءٍ فَسَأَكْتُبُهَا لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ »

Ce qui a pour sens  : « Ma miséricorde concerne toute chose. Je la destine dans l’au-delà à ceux qui se gardent [de l’association et de la mécréance] »

– Allâh ta’âlâ dit, dans soûrat Ibrâhîm / 18 :

« مَثَلُ الّذِينَ كَفَرُواْ بِرَبِّهِمْ أَعْمَالُهُمْ كَرَمَادٍ اشْتَدّتْ بِهِ الرِّيحُ فِي يَوْمٍ عَاصِفٍ « 

ce qui a pour sens : « Les œuvres de ceux qui ont mécru, sont telle de la cendre emportée par le vent, un jour de tempête » 

Ces versets sont claires pour indiquer que Allâh ne pardonne pas à ceux qui sont mort sur la mécréance.

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« وَأَمَّا الْكَافِرُ فَيُطْعَمُ بِحَسَنَاتِهِ في الدُّنْيَا حَتّى إِذا أَفْضَى إِلى الآخِرَةِ لَم يَكُنْ لُهُ مِنْهَا نَصِيبٌ « 

ce qui a pour sens : « Quant au mécréant il sera rétribué pour ses bonnes œuvres dans cette vie, mais dans l’au-delà il n’aura aucune récompense » [rapporté par l’Imâm Ahmad dans son Mousnad]

– De nombreux savants ont confirmé ce jugement :

  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Demander le pardon pour les morts mécréants est quelque chose qui amène à contredire ce que Allâh a annoncé en terme de promesse et menace, et ceci n’est pas permis. Et également du fait que Allâh a prédestiné qu’Il les châtiera » [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit  : « De nombreux savants ont dit : il n’y a pas de mal dans le fait que quelqu’un fasse des invocations en faveur de ses parents mécréants, et qu’il fasse l’istighfar (la demande de pardon -par l’entrée en Islâm-) pour eux tant qu’ils sont toujours vivants, quant à celui qui est mort [mécréant] il n’y a plus d’espoir pour lui, alors nous n’invoquons pas en sa faveur » [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit  : « Quant à la prière [funéraire] en faveur du mécréant, et les invocations pour que Allâh lui pardonne, ceci est interdit par le texte du Qour-ân et l’unanimité (ijmâ’) » [Al-Majmoû’ Charh al-Mouhadh-dhab]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Devient mécréant celui qui dit à un mécréant : (Allâhou yaghfirou laka) ce qui signifie : (que Allâh te pardonne) en visant que Allâh ta’âlâ lui pardonne quand bien même il resterait mécréant jusqu’à la mort. [Le chaykh précise dans son commentaire : Mais s’il vise que Allâh lui pardonne par l’entrée en Islam alors dans ce cas il ne devient pas mécréant]. De même, devient mécréant celui qui dit à propos de celui qui est mort mécréant : (Allâhou yarhamouh) ce qui signifie : (Que Allâh lui fasse miséricorde) voulant par cela qu’Il lui accorde la paix dans sa tombe » [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit également : « La demande de miséricorde pour un mécréant qui est vivant est permis, car il est possible qu’il soit guidé, qu’il entre en Islâm et qu’il meurt musulman ; mais s’il est mort [en étant mécréant] alors il n’est plus possible qu’il devienne croyant, Allâh ta’âlâ dit  : « وَرَحْمَتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيْءٍ فَسَأَكْتُبُهَا لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ » c’est-à-dire que la miséricorde de Allâh englobe, dans ce bas-monde,  tout les croyants et les mécréants, mais dans l’au-delà, Allâh fait que sa miséricorde ne soit spécifique qu’aux croyants » [Ach-Charhou l-Qawîm]

Le Chaykh Al-Mardâwi confirme que le tawassoul est permis et encouragé par l’Imâm Ahmad

Sujet : le tawassoul chez les salafs

Al-Mardawi Al-Hanbali - Al-Insaf   Al-Mardawi Al-Insaf  Al-Mardawi Al-Insaf -tawassoul - ahmad ibn hanbal

Dans son livre « Al-Insâf » (tome 2, page 456 de cette édition), le Chaykh Al-Mardâwi Al-Hanbali a dit :

« يجوز التوسل بالرجل الصالح على الصحيح من المذهب، وقيل: يُستحب. قال الإمام أحمد للمروذي : يتوسل بالنبي (صلى الله عليه وسلم) في دعائه وجزم به في المستوعب وغيره. »

« Il est permis de faire le tawassoul par le degré d’un homme vertueux, selon l’avis correct du Madh-hab [Hanbalite]. Et il a été dit que cela est recommandé (moustahabb).

L’Imâm Ahmad [Ibn Hanbal] a dit à Al-Marwadhi : « Accomplis le tawassoul par le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsque tu fais des invocations (dou’â) »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Soulaymân Al-Mardâwi Ad-Dimachqi est né en 817 et il est décédé en 885 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 550 ans. Il était un savant reconnu de l’école de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal.

– Ici, il dit que l’avis retenu dans l’école de jurisprudence (madh-hab) Hanbalite est qu’il est permis de faire le tawassoul par le degré d’un homme vertueux, et que cette pratique est recommandée.

– Puis il dit que l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal incitait de faire le tawassoul par le Prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Il est rapporté que l’Imâm Ahmad réalisait lui-même le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم). En effet le Chaykh Al-Bouhoûti Al-Hambali a dit : « Et il n’y a pas de problème dans le tawassoul par les vertueux (Sâlihîn), comme il l’a mentionné (c’est-à-dire l’imâm Ahmad Ibn Hanbal) dans son mansik qu’il a écrit pour Al-marwadhi : qu’il intercède par le Messager صلى الله عليه وسلم dans ses dou’â, et cela est confirmé dans Al-moustaw’ib et d’autres (livres) que celui-ci » [Kach-châf Al-Qinâ’]

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Le Chaykh Aboû Bakr Al-Marwadhi était un contemporain de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, il est décédé en 238 de l’Hégire (رحمه الله).

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [Rapporté par At-Tabarâni]

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

– Ainsi, il ne convient pas de prêter attention aux propos virulents des wahhabites qui interdisent fermement le tawassoul et qui considèrent même celui qui le pratique mouchrik (associateur), kâfir (mécréant), tout comme Al-Fawzân (wahhabite) l’a dit : « Il n’est pas permis de faire le tawassoul par le degré (bi jâhi) du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni par le degré d’autres que lui, car ceci est une innovation (bid’ah), et il n’y a aucune preuve de cette pratique, et ceci est du chirk (association) » [Dans son livre Fatâwâ Al-‘Aqîdah]

– Sachez également que Al-Albâni (wahhabite), malgré son hostilité, a tout de même confirmé que l’Imâm Ahmad Ibn Hambal considérait permis le tawassoul par le biais du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il a dit : « L’Imâm Ahmad a jugé permis le tawassoul par le biais du prophète (صلى الله عليه وسلم) uniquement, et d’autres comme l’Imâm Ach-Chawkâni l’ont jugé permis par lui (c’est-à-dire le prophète) et par d’autres que lui de parmi les prophètes et les vertueux » [Dans son livre At-Tawassoul anwâ’ouhou wa ahkâmouh]

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

L’Imâm Ibn Al-Jawzi réfute ceux qui renient l’interprétation (ta-wîl)

Sujet : L’interprétation des textes.

Ibn Al-Jawzi - Majalis   Ibn al-jawzi al-majalis ta-wil interpretation

Dans son livre « Al-Majâlis » (page 172 de cette édition) l’Imâm Ibnou l-Jawzi a dit :

« وكيف يمكن أن يقال إن السلف ما استعملوا التأويل وقد ورد في الصحيح عن سيد الكونين صلى الله عليه وسلم أنه قدّم له ابن عباس وَضوءه فقال:{ من فعل هذا}, فقال: قلت: أنا يا رسول الله, فقال:{ اللهم فقّهه في الدين وعلّمه التأويل} , فلا يخلو إما أن يكون الرسول أراد أن يدعو له أو عليه, فلا بد أن تقول أراد الدعاء له لا دعاءً عليه, ولو كان التأويل محظورا لكان هذا دعاء عليه لا له. ثم أقول: لا يخلو إما أن تقول: إن دعاء الرسول ليس مستجابا فليس بصحيح, وإن قلت: إنه مستجاب فقد تركت مذهبك وبَطَل قولك: إنهم ما كانوا يقولون بالتأويل,

وكيف والله يقول:{ وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلاَّ اللهُ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ ءامَنَّا بِهِ}(7)[سورة ءال عمران] »

« Comment quelqu’un pourrait dire que les salaf n’ont pas utilisé le ta-wîl (interprétation) alors qu’il est rapporté dans le sahîh que Ibnou ‘Abbâs avait présenté de l’eau au prophète (صلى الله عليه وسلم) pour le woudoû, et le prophète a demandé [ce qui a pour sens : ]  « Qui a fait cela ? » alors Ibnou ‘Abbâs a répondu : « C’est moi Ô Messager de Allâh», alors le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« اللهم فقِّهْهُ قي الدين وعلِّمهُ التأويلَ »

[ce qui a pour sens : ]  « Ô Allâh, augmente-le en connaissances des lois de la religion et enseigne-lui l’interprétation (at-ta-wîl). »

Alors de deux choses l’une : soit le Messager a voulu faire une invocation en sa faveur, soit il a invoqué contre lui. Or il est indispensable que tu dises qu’il a voulu faire une invocation en sa faveur et non pas contre lui. Et si le ta-wîl était interdit, cela aurait été une invocation contre lui et non pas en sa faveur. Ensuite on dit : de deux choses l’une, soit tu dis que l’invocation du Messager n’est pas exaucée, et ce n’est pas vrai ; et si tu dis qu’elle est exaucée, tu auras quitté ta ligne de conduite, et ta parole qu’ils [les salafs] n’utilisaient pas l’interprétation (ta-wîl) sera caduque. Et comment puisque Allâh dit (au sujet du Qour-ân) :

{وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلاَّ اللهُ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْم}

[Soûrat Âli ‘Imrân / 7] ce qui a pour sens : « Et ne sait son interprétation que Allâh et ceux qui sont versés dans la science ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste des chaînes de transmission du hadîth), le Moufassir (exégète) ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 à Baghdâd et il décédé en 597 de l’Hégire à Baghdâd  (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 845 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit un livre appelé « Daf’ou Choubahi t-Tachbîh » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allâh tout en se réclamant de l’école de l’Imâm Ahmad alors que l’Imâm Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. L’Imâm Ibnou l-Jawzi est à lui seul une armée contre les moujassimah qui se réclament hanbalites.

– Ici, il blâme et réplique à ceux qui interdisent l’interprétation (ta-wîl) du Qour-ân et du Hadîth.

– Il mentionne pour cela le hadîth sahîh dans lequel le prophète (صلى الله عليه وسلم) a invoqué Allâh afin que Ibnou ‘Abbâs connaissent le ta-wîl (l’interprétation) du Qour’ân. Egalement, il mentionne le verset qui indique que ceux qui sont versés dans la science connaissent le ta-wîl du Qour-ân.

– Dans son célèbre tafsîr, lors de l’explication du verset 4 de soûrat Al-Hadîd, l’Imâm Al-Qourtoubi a dit : « Allâh ta’âlâ dit : {wa houwa ma’akoum} [traduction mot à mot : et Il est avec vous] c’est-à-dire par Sa puissance, Sa souveraineté, et Sa science {ayna mâ kountoum wa l-Lâhou bimâ ta’maloûna basîr} [traduction mot à mot : où que vous soyez, et Allâh voit ce que vous faites] Il voit vos actes, et aucun d’eux ne Lui échappe. Et certes Allâh a réunis dans ce verset [Sa parole] {Istawâ ‘ala l-‘Arch} [qui signifierait selon le sens apparent – qui n’est pas correct – que Allâh serait assis ou établi sur le trône] et [Sa parole] {wa houwa ma’akoum} [qui signifierait selon le sens apparent – qui n’est pas correct – que Allâh serait situé dans l’endroit dans lequel nous sommes] et le fait de les prendre (ces deux parties du verset) selon leur sens apparents amène à une contradiction, et cela est une preuve qu’il est nécessaire d’avoir recours à l’interprétation (ta-wîl), et l’opposition à l’interprétation (ta-wîl) amène à la contradiction.» [Dans son tafsîr]

– Ainsi , ce qui était le plus répandu chez les gens du Salaf concernant les textes équivoques, était de laisser le terme tel qu’il est mentionné en niant tout ce qui est de l’ordre de la kayfiyyah (comment, description physique), cela est appelé interprétation globale. Mais il faut savoir que les gens du Salaf ont également eu recours à l’interprétation (ta-wîl) détaillée comme c’est le cas de :

– Nous vous proposons de consultez ce cours pour savoir ce qu’est l’interprétation et ses règles : https://www.islam.ms/regles-interpretations-qouraan-hadith

Il est permis de dire “yâ Mouhammad” en son absence ou après sa mort [rapporté par An-Nawawi]

Sujet : le tawassoul des compagnons

Nawawi - Al-Adhkar   nawawi - ibn 'oumar - ya mouhammad

Dans son livre Al-Adhkâr [les évocations] (page 249 de cette édition), l’Imâm An-Nawawi a dit :

« باب ما يقوله إذا خدرت رجله :
روينا في كتاب ابن السني عن الهيثم بن حنش قال :  » كنا عند عبد الله بن عمر رضي الله عنهما فخدرت رجله ، فقال له رجل : اذكر أحب الناس إليك ، فقال : يا محمد صلى الله عليه وسلم ، فكأنما نشط من عقال »

« Chapitre de ce que l’on dit lors de la paralysie de la jambe :

Il est rapporté dans le livre de Ibnou Sounni, d’après Haytham Ibnou Hanach qu’il a dit : « Nous étions avec ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) lorsque sa jambe s’est  paralysée, Alors, un homme lui a dit : « évoque la personne que tu aimes le plus ». C’est alors qu’il a dit : « Yâ Mouhammad » et sa jambe s’est libérée de la paralysie. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Le Hâfidh Aboû Bakr Ahmad Ibnou Mouhammad connu sous le nom de Ibnou Sounni, est né en 280, et il est décédé en 364 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1070 ans. Il rapporte ce hadîth dans son livre «  ‘Amalou l-Yawmi wa l-Laylah » avec plusieurs chaînes de transmission.

– Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (رضي الله عنهما) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (sâlih). Il est le fils du second Calife de l’Islâm : ‘Oumar Ibnou l-Khattâb.

– L’Imam An-Nawawi a écrit ce livre « Al-Adhkâr » (les évocations) dans le but de regrouper les évocations utiles et méritoires selon différentes situations. L’Imâm An-Nawawi rapporte cette histoire dans le chapitre « ce que l’on dit lors de la paralysie de la jambe » afin que les gens appliquent cette évocation « yâ Mouhammad ». L’Imâm An-Nawawi incite donc les musulmans a dire « yâ Mouhammad » tout comme l’a fait le grand compagnon Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما).

– Cette citation est une réplique aux égarés qui prétendent que tous ceux qui disent : «Yâ Mouhammad » après la mort du Messager (صلى الله عليه وسلم) ou bien en son absence, sont des mécréants associateurs. Par leur parole infondée ces gens là ont déclaré mécréant un grand compagnon, des grands savants de la communauté et un grand nombre de musulmans.

– En effet cette parole est rapportée par de très nombreux savants, ceci fera l’objet d’articles (إن شاء الله).

– Cette parole “Yâ Mouhammad” est confirmée dans le manuscrit du livre « Al-Adabou l-Moufrad » de l’Imâm Al-Boukhari, et sa chaîne de transmission est authentique. Voir l’article concernant Al-Boukhâri : ici.

– Même Ibn Taymiyah (moujassim) a mentionné ce hadîth dans son livre intitulé « Al-Kalimou t-Tayyib » (les bonnes paroles) afin d’inciter les gens à dire « Yâ Mouhammad » lorsque la jambe se paralyse.

– De plus il a été confirmé que le fait de dire “yâ foulân” au sujet d’un mort ou d’une personne absente est quelque chose que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui-même pratiqué et incité à faire. En effet il a été rapporté que lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) visitait les tombes, il disait “As-Salâmou ‘alaykoum yâ Ahla l-qouboûr” (As-Salâmou ‘alaykoum Ô habitants des tombes) [Rapporté par At-Tirmidhi et d’autres], et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a enseigné à un homme aveugle de réciter en son absence une invocation qui contient les termes “yâ Mouhammad” et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم) [Rapporté par At-Tabarâni].

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm].

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

Adh-Dhahabi fait l’éloge de la commémoration du Mawlid

Sujet : La célébration du Mawlid.

Siyari A'lami n-Noubala - Dhahabi   Siyari A'lami n-Noubala - dhahabi t 22-334 mawlid   Siyari A'lami n-Noubala - dhahabi t 22-335 mawlid   Siyari A'lami n-Noubala - dhahabi t 22-336 mawlid

Dans son livre « Siyarou A’lâmi n-Noubalâ » (tome 22 pages 334 à 336 de cette édition), lors de son chapitre consacré au roi Al-Moudhaffar (le roi de Irbil), Adh-Dhahabi a dit :

« وأما احتفاله بالمولد فيقصر التعبير عنه ; كان الخلق يقصدونه من العراق والجزيرة وتنصب قباب خشب له ولأمرائه وتزين ، وفيها جوق المغاني واللعب ، وينزل كل يوم العصر فيقف على كل قبة ويتفرج ، ويعمل ذلك أياما ، ويخرج من البقر والإبل والغنم شيئا كثيرا فتنحر وتطبخ الألوان ، ويعمل عدة خلع للصوفية ، ويتكلم الوعاظ في الميدان ، فينفق أموالا جزيلة . وقد جمع له ابن دحية « كتاب المولد » فأعطاه ألف دينار .
وكان متواضعا ، خيرا ، سنيا ، يحب الفقهاء والمحدثين »

« Quant à sa commémoration du Mawlid, les mots sont trop faibles pour en parler. Les gens voyageaient depuis l’Irak et depuis la péninsule arabique, on leur construisait des coupoles en bois pour eux et pour leurs princes et on les décorait, on y trouvait des troupes de chants et de divertissements. Il descendait tous les jours au temps du ‘asr pour assister aux animations dans chaque coupole et regardait avec curiosité, il faisait ainsi pendant des jours. Il choisissait une grande quantité de bœufs, de chameaux et de moutons qu’il sacrifiait et cuisait en des plats variés. Il faisait confectionner de nombreux habits d’apparat pour les soufis.

Les prêcheurs faisaient la tournée des villes en exhortation. Il distribuait un argent considérable. Ibn Dihyah a composé pour lui le Livre du Mawlid et il le récompensa de mille dinars.

Il était modeste, bienfaisant, sunnite, il aimait les savants de la jurisprudence et les savants du hadîth.»

Informations utiles :

– Adh-Dhahabi est né en 643 et il est mort en 748 de l’hégire, c’est-à-dire il y a plus de 680 ans. Il était l’un des élèves de Ibn taymiyyah, bien qu’il ait mis en garde contre lui par la suite. Il est souvent pris comme référence par les gens de la déviation qui s’opposent à la célébration du Mawlid.

– Le Savant Sunnite, le Sultân attaché à la religion, le Gouverneur de Irbil, l’éminent Roi Al-Moudhaffar Aboû Sa’îd Koûkabri Ibnou Zaynou d-Dîn ‘Ali Ibnou Baktakîn est né 549 et il est décédé en 630 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 800 ans. Il était très proche du grand Moujâhid Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi (رحمه الله),  le Roi Al-Moudhaffar était d’ailleurs marié avec la sœur du Sultân Salâhou d-Dîn. Nombreux sont les savants qui ont fait son éloge.

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Abou l-Khattâb Ibnou Dihyah Al-Andalouci est né à Valence en 544 et il est décédé au Caire en 633 de l’Hégire (رحمه الله).

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit à son sujet :  « L’Imâm, L’illustre savant (Al-‘Allâmah) le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) » [Housnou l-Mouhâdarah]
  • Ibn Khillikân a dit de lui : « Il faisait partie des notables, des savants et des plus réputés des gens qui ont un mérite » [Rapporté par As-Souyoûti]

– Dans cette ouvrage Adh-Dhahabi fait l’éloge du Roi Al-Moudhaffar qui est le premier à avoir instauré la commémoration du Mawlid. Lorsque Adh-Dhahabi mentionne les actes de bien qu’il a réalisé, il décrit le grand attachement de ce Roi pour le Mawlid An-Nabawi. Ceci nous démontre que Adh-Dhahabi approuvait également la célébration du Mawlid et la considérait comme une bonne innovation.

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux :

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid].

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ibn Zaynî Dahlân dénonce Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb

Sujet : la discorde des wahhabites.

Ahmad Ibn Zayni Dahlan - Al-Foutouhah al-Islamiyyah   Ahmad Ibn Zayni Dahlan - fitnah al-wahhabiyyah

Dans son livre « Ad-Dawlatou l-‘Outhmâniyyah min Kitâbi l-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah » le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad ibn Zaynî Dahlân a écrit un chapitre sur le danger de la secte wahhabite, dans lequel il a dit :

« وكان مؤسس مذهبهم الخبيث محمد بن عبد الوهاب وأصله من المشرق من بني تميم […]
وكان في ابتداء أمره من طلبة العلم بالمدينة المنورة على ساكنها أفضل الصلاة والسلام وكان أبوه رجلاً صالحًا من أهل العلم وكذا أخوه الشيخ سليمان، وكان أبوه وأخوه ومشايخه يتفرسون فيه أنه سيكون منه زيغ وضلال لما يشاهدونه من أقواله وأفعاله ونزعاته في كثير من المسائل، وكانوا يوبخونه ويحذرون الناس منه فحقق الله فراستهم فيه لما ابتدع من الزيغ والضلال الذي أغوى به الجاهلين وخالف فيه أئمة الدين وتوصل بذلك إلى تكفير المؤمنين فزعم أن زيارة قبر النبي صلى الله عليه وسلم والتوسل به وبالأنبياء والأولياء والصالحين وزيارة قبورهم شرك »

« Le fondateur de cette voie maléfique était Mouhammad Ibnou ‘Abdi-l Wahhâb. Il était originaire de l’Est [de l’Arabie] et était un membre des Banoû Tamîm […]

Au tout début de son histoire, Mouhammad Ibnou ‘Abdil l-Wahhâb était parmi les étudiants de science de Médine l’illuminé, que Allâh honore d’avantage celui qui y réside (c’est-à-dire le prophète), son père était un homme vertueux des gens de science, tout comme son frère le Chaykh Soulaymân. Son père et son frère,  ainsi que ses Chaykh voyaient de lui qu’il allait faire preuve de déviation et d’égarement en raison de ce qu’ils observaient de lui comme paroles, actes et positions qu’il tenait sur de nombreux sujets religieux. Alors ils le réprimandèrent, et ils mettaient les gens en garde contre lui, et Allâh a réalisé ce qu’ils voyaient en lui, en raison de ce qu’il avait innové comme déviation et égarement par lesquels il égara beaucoup d’ignorants, et par lesquels il contredit les Imams de la religion.

Il en arriva même jusqu’à déclarer « mécréant » les croyants, et prétendit que le fait de se rendre à la Tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم), de faire le tawassoul (la demande d’intercession) par lui, ou par les autres Prophètes, les Saints (awliyâ) et les gens vertueux, et de visiter leur tombe était de l’associationnisme (chirk).».

Informations utiles :

– Le Moufti de La Mecque, Le Chaykh Ahmad Ibn Zaynî Dahlân Al-Makki est né en 1231 et il est décédé en 1304 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 130 ans. Il était spécialiste de la Charî’ah, de la grammaire et de l’histoire ainsi que d’autres domaines. Il a apporté sa contribution à de nombreuses sciences. Il était le Moufti des maîtres Châfi’i à la ville Sainte de la Mecque, il était surnommé Chaykhou l-Islâm. Il est l’auteur du livre « Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah » ainsi que du livre « Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah » (Les conquêtes islamiques) dans lequel se trouve le fameux chapitre de mise en garde contre la secte wahhabite qu’il a intitulé « Fitnatou l-Wahhâbiyyah » (La discorde des Wahhabites). Consultez sa biographie : ici.

– Sachez que contrairement à son père, son grand père, et son frère,  Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb duquel se réclament les wahhabites, n’était pas un homme de science, il n’était pas un faqîh (un spécialiste de la jurisprudence), il n’était pas un mouhaddith (c’est-à-dire de ceux qui transmettent le hadîth) et il n’était pas un nahwi (un grammairien de la langue arabe). C’est pour cela que les savants qui ont composé dans l’énumération des biographies, des savants Hanbalites n’ont pas inclus Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb dans le nombre des savants Hambalites, les seuls qui ont fait son éloge, ce sont ceux qui l’ont suivi et il n’y a aucune considération à donner à cela.

– Pour exemple, dans son recueil de biographies de savants Hambalites intitulé « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah », le Chaykh Ibn Houmayd Al-Hanbali An-Najdi a répertorié plus de 800 biographies de savants et savantes de l’école de jurisprudence de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal. Parmi ces biographies, nous ne trouvons pas la biographie de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb, bien que le Chaykh Ibn Houmayd soit décédé 80 ans après lui. Cela signifie que Mouhammad Ibn ‘Abdil-Wahhâb n’était pas considéré comme un homme de science par les savants de son époque et de sa région. Cependant nous retrouvons la biographie du Chaykh ‘Abdil-Wahhâb (Le père de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb) et c’est lors de cette biographie que le Chaykh Ibnou Houmayd dénonce l’égarement de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb [As-Souhoub al-Wâbilah].

– Le tawassoul, c’est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence. Les appeler est permis en leur absence et en leur présence, tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Voir des citations de savants concernant le tawassoul et le tabarrouk : ici.

– Nous constatons qu’à notre époque, les adeptes de la religion Wahhabite continuent de déclarer mécréant les musulmans qui font le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم), ou par les autres prophètes (‘alayhimou s-salâm), les Saints (awliyâ) et les gens vertueux. Et cela est l’une des particularités de cette secte.

– De nombreux savants ont désigné les wahhabites comme étant les Khawârij de notre époque. Parmi eux :

  • Le Sultân Mahmoûd II ;
  • Le Moufti de Médine, le Chaykh Mouhammad Al-Kourdi ;
  • Le Chaykh Ahmad As-Sâwi Al-Misri Al-Mâliki [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn] ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbîdîn Al-Hanafi [Raddou l-Mouhtâr] ;
  • Le Qâdî ‘Outhmân Ibnou Mansoûr An-Nâsiri ;
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân ;
  • Le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali ;
  • Le Chaykh As-Sayyid ‘Abdou l-Lâh Ibnou Haçan Bâchâ Ibnou Fadl Bâchâ Al-‘Alawi Al-Houçayni Al-Hijâzi ;
  • Le Chaykh Ahmad Raza (Ridâ) Khân ;
  • Un groupe d’environ trente savants (Imâms, Mouftis, Orateurs…) du Masjid Al-Harâm (grande mosquée de La Mecque) et de la mosquée du prophète (صلى الله عليه وسلم) à Médine, dans un document à destination de Mouhammad ‘Ali (gouverneur d’Egypte) pour le remercier de leur avoir envoyé une armée musulmane pour combattre les rebelles wahhabites. Dans cette lettre là ces savants définissent les wahhabites comme étant des Khawârij et des mécréants (moulhidîn).
  • Et bien d’autres…

– Les Khawârij sont une autre branche déviée qui se réclame de l’Islâm. C’est le premier des groupes égarés qui est apparus après le décès du prophète (صلى الله عليه وسلم). Les Wahhabites sont semblables aux Khawârij dans le fait de :

  • déclarer mécréant la masse des musulmans.
  • prendre les versets non-explicites selon leur sens apparent.
  • Combattre les musulmans par les armes.

– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés pour des massacres et des tueries de masse, principalement à l’encontre des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :

  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
  • L’Imâm Ibn ‘Âbidîn qui a dit : « Il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants » [Raddou l-Mouhtâr]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [As-Souhoub al-Wâbilah]
  • Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].

– Et cela se perpétue jusqu’à notre époque avec Daech qui est un mouvement wahhabite, tout comme le reconnaissent eux même les leaders de la mouvance. Ainsi, dans une interview accordée à la chaîne MBC et diffusée le 22 janvier 2016, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit : « Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes » [Interview de la chaîne MBC]

 Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de “Salafisme” pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique “les sectes” : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens “Salafi” car ils ne sont pas sur la voie du “Salaf”. Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de “Wahhabite” en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en garde des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Retrouvez la rubrique sur les groupes égarés : ici.

Biographie : Imam Al-Bayhaqi

Biographie - Imam Al-Bayhaqi

L’Imam, le Hafidh Al-Bayhaqi

Sa biographie

C’est le grand Imam, le spécialiste de la Jurisprudence, le Hafidh, le spécialiste des fondements de la Croyance, le savant, l’ascète, le pieux, le Chaykh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Ibni ‘Ali Ibni ‘Abdi l-Lah Ibni Mouça Al-Bayhaqi Al-Khousrawjirdi ; relativement à khousrawjird, le village où il est né.

Il est ainsi né durant le mois de Cha’ban de l’an 384 de l’Hégire dans le village de khousrawjird qui est un des villages de la région de Bayhaq. Cette région au sujet de laquelle Yaqout Al-Hamwi [un biographe] a dit : c’est un grand district de Nayçabour qui compte beaucoup de villes, d’habitations et 321 villages.

Il a appris la science des fondements de la Croyance selon la voie de l’Imam Al-Ach’ari et il s’est consacré à l’écriture ; il a écrit de nombreux ouvrages. A son époque, il était celui qui excellait dans le Hadith de par sa compréhension, son extrême intelligence et son ascèse. Le Hafidh Salahou d-Din Al-‘Ala-i a dit à propos de Al-Bayhaqi : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Daraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau ».

Il a rencontré d’illustres savants auprès de qui il a appris différentes sciences de la Religion. Des références citent que le nombre de ses enseignants religieux a dépassé la centaine. Parmi ceux-là, les plus connus sont : Al-Hakim An-Nayçabouri (l’auteur du livre réputé Al-Moustadrak), Ibnou Fourak, Abou Is-haq Al-Isfarayini, Abou ‘Abdi r-Rahman As-Soulami, ‘Abdou l-Lah Al-Jouwayni le père de Imamou l-Haramayn (L’imam des deux Haram , à savoir la mosquée de La Mecque et celle de Médine), Abou Mansour Al-Baghdadi et de nombreux autres savants.

Sa croyance

L’Imam Al-Bayhaqi était sur la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l Jama’ah comme ses livres en témoignent. Il disait clairement que Allah existe sans endroit, qu’Il n’est ni assis ni établit sur le trône, que Allah n’est pas un corps et qu’Il n’a pas ni membres ni d’organes.

  • Dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » il a dit :

« Certains de nos compagnons ont tiré un argument, pour renier l’endroit au sujet de Allah, de la parole du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) :

« أنت الظاهر فليس فوقك شىء وأنت الباطن فليس دونك شىء»

qui a pour sens : « Ô Allah, Tu es Adh-Dhahir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Batin, rien n’est en dessous de Toi ». Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit ».

Retrouvez cette citation : ici

  • Dans son livre « Chou’abou l-Iman » il a dit :

« Concernant la réfutation du tachbih ( c’est-à-dire la réfutation de l’assimilation de Allah à Ses créatures) il est confirmé que Allah n’est ni une substance (jawhar) ni une caractéristique des substances (‘arad). En effet, il y a des gens qui se sont écartés de la vérité en attribuant au créateur Jalla wa ‘azz des caractéristiques propres à ce qui entrent en existence.

Il y a parmi eux ceux qui ont dit qu’il est ta’ala une substance (jawhar).  Il y a également parmi eux ceux qui  ont dit qu’il est un corps (jism) et d’autres ont dit qu’il est possible qu’Il soit assis sur un trône, tout comme un roi est sur son lit. Toutes ces paroles entraînent l’attribution de la mécréance pour celui qui les dit, tout comme c’est le cas de celui qui fait preuve de négationnisme ou d’association. »

Retrouvez cette citation : ici

  • Dans son livre « Al-I’tiqad » , l’Imam Al-Bayhaqi a dit :

« Il faut savoir que l’istiwa de Allah soubhanahou wa ta’ala n’est pas interprété par le fait de se redresser après avoir été courbé, ni par le fait de s’établir dans un endroit, ni de toucher quelque chose de Sa création. On dit au contraire que Allah istawa ‘ala l-‘arch comme cela est rapporté, sans comment et sans « où » [c’est-à-dire sans endroit]. »

Retrouvez cette citation : ici

  • Egalement dans son livre « Al-I’tiqad », l’Imam Al-Bayhaqi a nié que le nouzoul de Allah sois un déplacement, que Son yad soit un organe (une main) , que Son ‘ayn soit un globe oculaire (un oeil), que Son Wajh soit un visage …

Retrouvez cette citation : ici

Les ouvrages de l’Imam Al-Bayhaqi sont riche en explication de savants de Ahlou s-Sounnah concernant le tawhid de Allah.

 

Ses ouvrages

Après que Al-Bayhaqi ait parcouru plusieurs pays de la terre pour apprendre la Science, il est revenu dans sa ville pour commencer à écrire des livres et des lettres qui ont atteint environ 1000 tomes. Parmi ceux-là, il y a ce qui concerne la Croyance et les fondements de la Croyance et le Hadith et ses bases. Et il y en a où sont réunis le Hadith et la Jurisprudence.

Parmi ces ouvrages les plus connus, il y a :

  • As-Sounnan al-koubra qui est l’un de ses plus importants livres dans lequel il a rassemblé des paroles du Messager salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, ses actes et les prises de position des Compagnons. C’est une grande encyclopédie relative au Hadith, qui est classée selon les chapitres de la Jurisprudence. L’Imam As-Soubki a témoigné en sa faveur en disant : « Il n’a pas été écrit dans la science du Hadith un livre semblable au sien, de par son ordre et de par sa qualité ».
  • Ma’rifatou s-Sounnani wa l-athar est un livre dans lequel il a rassemblé beaucoup de lois qui sont basées sur le Livre de Allah et sur la Sounnah du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam. Il a indiqué sur quoi s’est basé Ach-chafi’i pour argumenter dans les fondements de la Croyance et ses ramifications.
  • Al-mabsout : il a rassemblé dans ce livre les paroles de l’Imam Ach-Chafi’i.
  • Al-Asma-ou wa s-Sifat est un livre qui mentionne des Noms parfaits de Allah ta’ala et leur preuves à partir du Livre, de la Sounnah et de l’Unanimité.
  • Al-I’tiqad est un livre dans lequel il a détaillé la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah. Il a dit dans son introduction ceci : « Ce que nous avons mis dans ce livre, c’est la croyance des gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah et leurs paroles ».
  • Dala-ilou n-Noubouwwah wa ma’rifatou ahwali sahibi ch-Chari’ah où il a parlé de la naissance du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, de sa vie, de l’honneur de ses origines et de sa conduite, tout en citant ses caractères physique et comportemental ainsi que ses miracles.
  • Chou’abou l-Iman
  • Manaqibou ch-Chafi’i, est une biographie de l’Imam Ach-Chafi’i qui relate ses sciences, ses ouvrages, son ascèse, sa piété et son bon comportement.
  • Ad-Da’awatou l-kabir où il a rassemblé ce qui est parvenu comme invocations que le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam a faites ou a enseignées à ses Compagnons.

 

Éloges des savants à son égard

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages » [Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth),  l’illustre savant (‘Allâmah), le digne de confiance, le spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), Chaykhou l-Islâm », il disait également à son sujet : « Si l’Imâm Al-Bayhaqi aurait voulu fonder sa propre école (Madh-hab) dans laquelle il réalise son ijtihâd (effort de recherche) il aurait été capable de cela vu l’abondance de sa science, et sa connaissance des divergences» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm Al-Bayhaqi était l’un des Imâm des musulmans, quelqu’un qui appelait à s’accrocher fermement à la religion, un éminent spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un grand Hâfidh (spécialiste du Hadîth), un spécialiste des fondements (Ousoûli) intelligent, un ascète pieux, un fervent adorateur de Allâh,  il se dressait pour soutenir le Madh-hab (c’est-à-dire le Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i) dans les fondements et dans les ramifications, il était une montagne de parmi les montagnes de science » [At-Tabaqât]
  • Ibnou Kathîr a dit à propos de lui : « Il n’avait pas de semblable à son époque dans la maîtrise [des sciences], la mémorisation, le Fiqh (la jurisprudence) et l’écriture [d’ouvrages], Il était un spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un spécialiste du Hadîth (Mouhaddith), un spécialiste des fondements (Ousoûli), il a étudié la science auprès de Al-Hâkim ‘Abdou l-Lâh An-Nayçâboûri , et il étudia également auprès d’autres que lui de nombreux sujets, il a composé de nombreux ouvrages utiles qui n’ont pas eu de semblable »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Ousoûli (spécialiste des fondements), le pieux, le vertueux, celui qui n’avait pas d’équivalent à son époque dans la mémorisation, Il a excellé dans la maîtrise [des sciences] et la mémorisation » [Al-Mountakhab]
  • Ibnou ‘Abdi l-Hâdi a dit à son sujet : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), l’illustre savant, le Chaykh de Khourâçân » [Tabaqât ‘oulamâ-i l-Hadîth]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il était celui qui soutenait le plus la voie de l’Imâm Ach-Châfi’i » [Wafayâtou l-A’yân]

 

Son décès

Adh-Dhahabi a dit dans son livre Tadhkiratou l-Houffadh que vers la fin de sa vie, il a quitté Bayhaq pour s’établir à Nayçabour où il a enseigné ses livres. C’est là-bas que la mort lui est survenue le 10 de Joumada l-oula de l’an 458 de l’Hégire ; il a été transporté dans un cercueil pour être enterré à Bayhaq. Que Allah lui fasse miséricorde.

Retrouvez des articles en lien avec l’Imam Al-Bayhaqi : Ici .

Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni approuve la célébration du Mawlid

Sujet : Il est permis de célébrer le Mawlid

Bara’atou l-‘Ach3ariyyin   Bara’atou l-‘Ach3ariyyin 1   At-Tabbani - feter le mawlid - bonne innovation

Dans son livre “Barâ-atou l-Ach’ariyyîn” (tome 1 p 186 de cette édition), le Chaykh Mouhammad Al-’Arabi At-Tabbâni a dit :

«عمل المولد وإن حدث بعد السلف الصالح ليس فيه مخالفة لكتاب الله ولا لسنة رسوله صلى الله تعالى عليه وسلم ولا لإجماع المسلمين، فلا يقول من له مسكة من عقل ودين بأنه مذموم »

« Même si la célébration du Mawlid a été instaurée après l’époque des pieux prédécesseurs, elle ne comporte pas ce qui contredirait le Livre de Allâh (Al-Qour-ân), ni la Sounnah de Son Messager (صلى الله عليه وسلم), ni l’Unanimité des musulmans ; il n’y a personne qui ait un brin de cervelle et de religion qui dise qu’elle est blâmable »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith – transmetteur du hadîth –, le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Jazâ-iri Al-Makki Al-Haçani connu également sous le nom de “Abou Hâmid Ibnou Marzoûq” est né en 1313 de l’Hégire à Sétif en Algérie et il est décédé en 1390 de l’Hégire à La Mecque (رحمه الله). Il était un savant de l’école de jurisprudence (madh-hab) Malikite et il enseignait dans la célèbre école “Madraçatou l-Falâh” de La Mecque et également dans Al-Masjid Al-Harâm (la grande mosquée de La Mecque).

– Ici il confirme que la célébration du Mawlid, bien qu’elle est été instauré après l’époque du Salaf, ne contredit ni le Qour-ân, ni la Sounnah, ni l’unanimité des musulmans. En effet une innovation peut être louable si elle est en accord avec le Qour-ân et la Sounnah.

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « La commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid].

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

– Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

Biographie : Moufti de La Mecque, Chaykh Ahmad Ibn Zaynî Dahlân

Biographie- Chaykh ibn zayni dahlan

Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân 
Le Moufti des chafi’ites à la sainte Mecque 
(1231-1304 H)

Sa Biographie

Il s’agit de Abou l-‘Abbâs Ahmad fils de Zaynî fils de Ahmad Dahlân le Mecquois, du Madh-hab châfi’i. Il est un descendant du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il était spécialiste de la Charî’ah, de la grammaire et de l’histoire ainsi que d’autres domaines. Il a apporté sa contribution à de nombreuses sciences. Il était le Moufti des maîtres chafi’ites à la ville Sainte de La Mecque, et il était surnommé Chaykhou l-Islâm. Il naquit à La Mecque en 1231 de l’Hégire (et il a été dit en 1232) et décéda à Médine en 1304 de l’Hégire à l’âge de 73 ans (رحمه الله) . Il écrivit successivement de nombreux livres dont :

  • « Al-Azhârou z-Zayniyyah », commentaire du « Matnou l-Alfiyyah », livre de grammaire.
  • « Târîkhou d-Dawlati l-Islâmiyyah bi l-Jadâwili l-Mardiyyah », livre sur l’histoire des pays musulmans.
  • « Fathou l-Jawâdi l-Mannân » commentaire du traité au sujet de la croyance intitulé « Faydou r-Rahmân ».
  • « Ad-Dourarou s-Saniyyah » pour répliquer contre les wahhabites.
  •  « Manhalou l-‘Atchân », commentaire de « Fathou r-Rahmân » au sujet de la bonne manière de réciter Al-Qour-ân.
  • « Khoulâsatou l-Kalâm » au sujet de l’histoire des dirigeants des lieux saints.
  • « Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah » (Les conquêtes islamiques). C’est de cet ouvrage que provient le chapitre concernant la discorde des wahhabites, intitulé « fitnatou l-wahhâbiyyah ».
  • Il a également composé un commentaire de Al-Ajroûmiyyah

Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a écrit d’autres livres encore.

Un savant renommé a témoigné de sa science et de son honneur. Rahmatou l-Lâh Al-Hindi, l’auteur du livre Idh-hârou l-Haqq (La Manifestation de la Vérité) qu’il a écrit pour montrer les contradictions dans la Bible et démontrer l’absence de fondement de la croyance chrétienne, a dédié ce livre fameux au Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân. Il l’a fait en reconnaissance de son incontestable mérite.

D’autre part, le chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a bénéficié d’une réputation qui dépassait largement la région d’Arabie ; Il est en effet cité comme référence et considéré comme leur maître par des ‘Oulamâ parmi les plus importants depuis son époque jusqu’à nos jours.

Son témoignage n’est donc pas sujet à caution lorsqu’il dénonce les égarements des wahhabites et leurs contradiction avec la croyance de tous les musulmans et lorsqu’il témoigne des exactions et des atrocités qu’ils ont perpétrées pour s’emparer du pouvoir dans la péninsule arabe.

Retrouvez des articles en lien avec le Moufti de la Mecque Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân : ici

L’Imâm As-Sanoûci confirme que la parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son

Sujet : La parole de Allâh

As-Sanouci - Sanouciyyah   as-sanouci-sanouciyyah-Allah parle sans lettre ni son

Dans son célèbre traité de croyance « Oummou l-Barâhîn » également connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou s-Soughrâ » ou encore « As-Sanoûçiyyah », lors de l’explication des attributs de Allâh qu’il est un devoir de connaître, l’Imâm As-Sanoûçi a dit :

«وَالْكَلامُ الذي لَيْسَ بِحَرْفٍ، وَلاَ صَوْتٍ  »

« … et [Allâh a pour attribut] la parole qui n’est pas de lettre ni de son »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Aboû ‘Abdillâh Mouhammad Ibn Yoûçouf As-Sanoûçi Al-Haçani Al-Mâliki est né en 832 à Tlemcen en Algérie et il est décédé en 895 de l’hégire (رحمه الله) à Tlemcen également, c’est-à-dire il y a environ 540 ans. Son traité de croyance est l’un des plus connus et enseignés dans le monde musulman.

– Ici, l’Imâm As-Sanoûçi explique l’attribut de la parole de Allâh (al-kalâm) et il précise que Sa parole n’est pas du genre des lettres ni des sons. En effet, Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons, ni lettres. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains. En effet la parole de Allâh est un attribut de toute éternité alors que les lettres, les sons et les langues sont entrés en existence. Ainsi il ne Lui advient pas de silence ni d’entrecoupement car Sa parole n’est pas constituée de lettres ni de son.

– Dans un autre de ses traités de croyance, l’Imâm As-Sanôuçi confirme ses propos en disant : « Il est obligatoire au sujet de Allâh ta’âlâ […] [l’attribut de] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son traité de croyance Al-Hafîdah -connu également sous de nom de Soughrâ Soughra l-Soughrâ-]

– Allâh ta’âlâ dit : { وَكَلَّمَ اللهُ مُوسَى تَكْلِيمًا } [Soûrat An-Niçâ/ 146] ce qui a pour sens : « Allâh a assurément parlé à Moûçâ ».

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’]

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah qui a dit : « Et Il (Allâh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allâh ta’âlâ n’est pas créée. » [Al-Fiqh al-Akbar]
  • L’Imâm Jounayd Al-Baghdâdi qui a dit au sujet de Allâh : « Son Être est exempt des limites, Sa parole est exempte des lettres, ainsi il n’y a pas de limite à Son Être, et Sa parole n’est pas de lettres » [Rapporté par Al-Bâqillâni dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Le Qour-ân est la parole de Allâh révélé par Lui, il s’agit d’une parole sans comment (bila kayfiyyah) » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] En niant le comment (kayfiyyah) l’Imâm At-tahâwi a explicitement nié les lettres, les sons et les voix ;
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari qui a dit : « Allâh ta’âlâ a fait entendre à Moûçâ Sa parole éternelle qui n’est pas de lettre ni de son » [Rapporté par Ar-Râzi dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi qui a dit : « Car Sa parole qui Lui est attribué [à Allâh] de toute éternité, n’est pas qualifié de lettre, ni d’alphabet, ni de son, ni d’une chose par laquelle on qualifie la parole de ce qui est créé » [Ta-wîlât Ahlou s-Sounnah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hibbân qui a dit : « Il n’y a pas de comment aux attributs de Allâh jalla wa ‘alâ, et ils ne sont pas comparé aux attributs des créatures. Ainsi Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. » [Dans son Sahîh] ;
  • L’Imâm Al-Kalâbâdhi Al-Hanafi qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son » [At-Ta’arrouf] ;
  • L’Imâm Al-Bâqillâni qui a dit : « Il est un devoir de savoir que la parole de Allâh ta’âlâ qui est sans début, n’est pas attribuée de lettres, de sons ni d’une chose qui fait partie des attributs de la création » [Al-Insâf] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi lorsqu’il a parlé de la secte égaré des mouchabbihah (assimilationnistes), il a dit :  « Parmi eux certains ont assimilé la parole de Allâh ‘azza wa jall à la parole de Ses créatures, et ils ont prétendu que la parole de Allâh ta’âlâ serait de sons et de lettres, du genre des sons et des lettres dont sont qualifié les esclaves [de Allâh]» [Al-Farqou bayna l-Firaq] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi ;
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni (471 H.) qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ est sans lettre ni son » [At-Tabsirou fi d-Dîn] ;
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui  a dit « Certes la parole [de Allâh], selon les gens de la vérité, est propre à Son Être, elle n’est pas de lettre ni de son » [Al-Irchâd] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a la parole qui est un attribut qui est propre à Son Être, qui n’est ni de son ni de lettre, mais Sa parole ne ressemble pas à la parole d’autre que Lui. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) qui a dit au sujet de la parole de Allâh : « Elle est sans lettre ni son » [Bahrou l-Kalâm] ;
  • L’Imâm Aboû ‘Ali Al-Haçan Ibn ‘Atâ qui a dit : « Allâh (Al-Qadîm) n’a pas de début à Son existence, et il n’y a pas de lettre ni de son qui n’ont pas de début à leurs existences » [Rapporté de lui par l’Imâm Ibn Mou’allim Al-Qourachi dans son livre : Najmou l-Mouhtadî] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.537 H.) qui a dit : « Allâh parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allâh ta’âlâ est attribué par cet attribut, la parole, par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-ân est la parole de Allâh ta’âlâ, il n’est pas créé » [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah] ;
  • Le Moufassir Ibn ‘Atiyyah qui a dit : « La parole de Allâh au prophète Moûçâ (‘alayhi s-Salâm), est sans comment (takyîf), ni limite, elle n’implique pas d’entrée en existence, et elle n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr, Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm Aboû Madyan qui a dit : « On n’attribue pas à Allâh les lettres et les sons » [Dans son traité de croyance] ;
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn Mouhammad Ibn Hibati l-Lâh Al-Makki dans son ouvrage en vers «Hadâ-iqou l-Fousoûl wa jawâhirou l-Ousoûl» dans la science du tawhîd qu’il dédia au sultan combattant Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles, au point que ce traité de croyance est à présent connu sous le nom de  «Al-‘Aqîdah As-Salâhiyyah».
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas concernée par les lettres et les sons » [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm qui a dit : « Allâh parle avec une parole sans début qui n’est pas de lettre ni de son » [Raçâ-il fi t-Tawhîd] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son » [Dans son Tafsîr – Soûrat At-Tawbah/6] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit également : « Sa parole (du prophète) dans le hadîth [qui a pour sens : ] « Il les appelle au moyen d’un son » cela a été utilisé comme preuve par ceux qui ont dit que Allâh parle au moyen de lettres et de sons, or Allâh est exempt de ce que disent les corporalistes (moujassimoûn) et les négationnistes (jâhidoûn); il faut plutôt attribuer l’appel annexé à Allâh, à certains anges honorées et ce par la volonté de Allâh et par Son ordre.» [At-Tadhkirah] ;
  • Le Chaykh Charafou d-Dîn Ibn At-Tilimçâni qui a dit : « Les Karrâmiyyah [secte corporaliste] ont prétendu qu’il adviendrait au Créateur (Al-Bâri’) ta’âlâ des paroles composées de lettres et de sons » [Charh Louma’ Al-Adillah] ;
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Tout cela vient confirmer la négation de l’entrée en existence de la parole [de Allâh] et du fait qu’elle soit du genre des lettres et des sons et qu’elle ressemblerait à la parole des créatures. Certes, celui qui dit que le Qour-ân (l’attribut de la parole de Allâh) est créé, qu’il est entré en existence et qu’il est du genre des lettres et des sons, alors il aura attribué à Al-Bârî (Allâh) ce qu’on attribue aux humains» [Dans son commentaire de la tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi qui a dit : « Allâh a parlé à Moûçâ, d’une parole sans comment (takyîf), qui n’est pas limité, qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr « Al-Jawâhir Al-Hissân» Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm As-Sanoûçi [voir ci-dessus] ;
  • Le Chaykh Kamâlou d-Dîn connu sous le nom de Ibnou Abî Charîf Al-Maqdissi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi qui a dit : « Allâh ta’âlâ parle avec Sa parole qui est Son attribut éternel sans début, et la parole de Allâh ta’âlâ ne ressemble pas à la parole des créatures, car les créatures parlent avec des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes ni lettres » [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a dit : « Les innovateurs [se réclamant] Hambalites ont dit : la parole de Allâh est de lettres et de sons » et il a dit également : «Les Mâchaykh, que Allâh leur fasse miséricorde, ont mentionné que l’on dit : “Le Qour-ân qui est la parole de Allâh n’est pas créé”, et qu’on ne dit pas :”le Qour-ân n’est pas créé [c’est-à-dire sans préciser que l’on parle de l’attribut de la parole de Allâh]” afin que personne ne comprenne que ce qui est composé de sons et de voix serait sans début, comme l’ont pensé certains ignorants [se réclamant] Hambalites» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ainsi Sa parole n’est pas comme notre parole dans le fait d’être par des lettres et des sons » [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi qui a dit : « Allâh a [pour attribut] la parole qui n’est pas similaire à ce que nous connaissons, elle est exempte de sons et de lettres » [Mouqtada ch-Chahâdatayn] ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettres » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah]
  • Le Chaykh Khâlid Al-Baghdâdi An-Naqchabandi qui a dit : « L’attribut de la parole est confirmée [pour Allâh], et elle n’est ni de lettre ni de son » [Al-Îmân wa l-Islâm] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit : « Il est un devoir au sujet de Allâh, une parole unique qui n’est pas de sons ni de lettres » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri qui a dit : « [L’attribut de Allâh de] la parole : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Ahmadou Bamba qui a dit : « [Sa parole] n’est pas du genre des lettres, des sons et de ce que l’on pourrait imaginer, et ceci sans divergence » [Mawâhibou l-Qouddoûs] ;
  • Le Chaykh Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni qui a dit : « La parole [de Allâh] est un attribut éternel, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son et qui est exempt du fait d’être de faible volume ou de fort volume » [Tâli’ou l-Bouchrâ] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son et elle n’est pas caractérisée du fait d’être de fort ou faible volume » [Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-‘Alîm Al-Haddâdi Ach-Châfi’i Al-Azhari qui a dit  : « La parole de Allâh est exempte des lettres et des sons » [Al-Khilâsatou s-Sounniyyah fî Charhi l-Matni s-Sanoûçiyyah] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki qui a dit : « Sa parole soubhânah n’est pas de lettre ni de son » [Al-Hablou l-Matîn] ;
  • Le Chaykh Al-Kawthari qui a dit : « Il n’y a aucun hadîth authentique concernant l’attribution du son à l’égard de Allâh » [Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm] ;
  • Et beaucoups d’autres…

L’Imâm ‘Ali confirme qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance [rapporté par Al-Qourachi]

Sujet : Attribuer le corps à Allâh est de la mécréance

najm al-mouhtadi- Al-Qourachi-manuscrit   najm-al-mouhtadi-ibn-mouallam-al-qourachi-imam-'ali-takfir-moujassimah

Dans son livre Najmou l-Mouhtadi [l’étoile de celui qui est bien guidé] (page 588 du manuscrit présenté ici), le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit :

« وعن علي رضي الله عنه : سيرجعُ قومٌ من هذهِ الأمّةِ عندَ اقتراب السّاعةِ كفّارًا ، قال رجلٌ يا أميرَ المؤمنينَ ، كفرهم بماذا أبِالإحداثِ أم بالإنكارِ ، قال بل بالإنكارِ ، يُنكرونَ خالِقَهُم فيَصِفونهُ بالجِسمِ والأعضاءِ »

 « [L’Imâm] ‘Ali [Ibn Abî Tâlib] que Allâh l’agrée a dit : « à l’approche du jour dernier il y aura des gens qui vont devenir mécréants », un homme a dit : « Ô émir des croyants leur mécréance à cause du fait qu’ils innovent une chose contraire à la religion ou en reniant une croyance de l’Islâm ? » Il a dit : « En reniant, ils renient leur Créateur, ils Lui attribuent le corps et les membres ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqih (spécialiste de la jurisprudence) Fakhrou d-Dîn Ibnou Mou’allim Al-Qourachi, est né en 660 de l’Hégire en Égypte et il est décédé en 725 à Damas (رحمه الله). Sa biographie a été faite par le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni dans son ouvrage « Ad-Dourarou l-Kâminah ».

– Le scan présenté ici, est issu du manuscrit qui est conservé en France.

– Ici, il mentionne la parole de l’Imâm ‘Ali qui a dit qu’à l’approche du jour dernier, des gens se réclamant de la Oummah deviendront mécréant par le fait de croire que Allâh serait un corps et qu’Il aurait des membres.

– Nous pouvons facilement faire le lien avec certaines personnes à notre époque qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, composé de différentes parties corporelles (mains, pied, œil, visage…), qu’Il serait dans un endroit, une direction, qu’Il se déplacerait dans le ciel et autres de parmi les croyance qui font sortir de l’Islâm.

– Il est bien confirmé dans la citation que le fait d’avoir pour croyance que Allâh serait un corps avec des organes, cela est de la mécréance.

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– De nombreuses autres paroles de l’Imâm ‘Ali ont été rapportées concernant le Tawhîd. Parmi elles :

  • Ibnou ‘Abdi Rabbih (m.328 H.) a dit : « Il fût demandé à ‘Ali Ibn Abî Tâlib (que Allâh l’agréé) : “Où était notre Seigneur avant qu’Il ne créé le ciel et la terre ? Alors il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) répondit : “la question “où” nécessite l’endroit et Allâh ‘azza wa jall existe de toute éternité et ce n’est pas le cas de l’endroit. » [Al-‘Iqdou l-Farîd]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi (m. 429 H.) a dit : « L’émir des croyants, ‘Ali (Ibn Abî Tâlib) a dit : « Allâh ta’âlâ a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même » [Dans son livre Al-Farqou Bayna l-Firaq]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi (m. 429 H.) a dit ensuite : « Et il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) a dit également : « Allâh existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » [Dans son livre Al-Farqou Bayna l-Firaq]
  • L’Imâm Aboû Nou’aym (m.430 H.) rapporte que l’Imâm ‘Ali Ibn Abî Tâlib a dit : « Celui qui prétend que notre Seigneur est limité, alors certes il n’a pas connu le Créateur, Celui Qui mérite d’être adoré » [Hilyatou l-Awliyâ]
  • L’Imâm Al-Isfarâyini (m.471 H.) rapporte que lorsqu’une personne demande à l’Imâm ‘Ali « ayna l-Lâh ?», l’Imâm ‘Ali lui répondit : « On ne dit pas « où ?» pour Celui qui a créé les endroits. » Puis la personne lui demanda « comment est Allâh ? » et l’Imâm ‘Ali répondit : « On ne dit pas « comment ? » pour Celui qui a créé le comment » [Dans son livre At-Tabsirou fi d-Dîn]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) a dit : « Il fût demandé à ‘Ali Ibn Abî Tâlib (que Allâh l’agréé) : “Où était notre Seigneur avant qu’Il ne créé le trône ? Alors il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) répondit : “la question “où” concerne l’endroit et Allâh ‘azza wa jall existe de toute éternité sans endroit et sans le temps, et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité (c’est-à-dire sans endroit et sans dépendre du temps) » [Bahrou l-Kalâm]

Le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali confirme qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance

Sujet : Attribuer le corps à Allâh est de la mécréance

Manhaj al-Ahmad - Al-Qaddoumi al-hanbali   Manhaj al-Ahmad - Al-Qaddoumi al-hanbali - kitab   Manhaj al-Ahmad - Qaddoumi - Attribuer le corps à Allah est de la mécréance

Dans son livre « Al-Manhajou l-Ahmad », le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali a dit :

« فمَن شبّهه بخَلقِه فقَد كفَر كمَن اعتَقدَه جِسمًا أو قالَ إنّه جِسمٌ لا كالأجسام »

« Celui qui assimile Allâh à Ses créatures devient mécréant, tout comme celui qui croit que Allâh est un corps ou qui dit : Allâh est un corps mais pas comme les autres corps »

Informations utiles :

– Le Moufti, Al-’Allâmah (l’illustre savant), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali est né en 1247 et il est décédé en 1331 de l’Hégire (رحمه الله). Il était le savant des Hanbalites dans le Hijâz et au Châm. Ce livre là (Al-Manhajou l-Ahmad) est justement un livre dans lequel il présente la croyance de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal.

– Ici, il mentionne et confirme la citation de Chaykh Badrou d-Dîn Ibnou Balbân Al-Hanbali qui dit clairement que celui qui attribue à Allâh le corps est un mécréant, même si il ajoute ensuite « pas comme les autres corps », il sera tout de même mécréant.

– Et cela est tel que l’a dit l’Imâm Ahmad lui-même. En effet, parmi les citations de l’Imâm Ahmad concernant l’exemption du corps au sujet de Allâh il y a sa parole : « Celui qui dit que Allâh est un corps pas comme les autres corps, il devient [quand même] mécréant » [Rapporté par l’Imâm Az-Zarkachi].

– Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hambali (m. 695 H.) a confirmé cela en disant : « Celui qui fait ressembler Allâh à Sa créature il devient mécréant, Ahmad [Ibn Hambal] a textuellement dit cela, et il en est de même pour celui qui Lui attribue le corps, ou qui dit : « c’est un corps pas comme les [autres] corps » » [Dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în]

– Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh est un corps pas comme les autres corps » et cela est de la mécréance » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Le Chaykh Mouhammad Ibnou Badri d-Dîn Ibnou Balbân Ad-Dimachqi Al-Hanbali, est né en 1006 et il est décédé en 1083 de l’Hégire (رحمه الله), c’est à dire il y a plus de 350 ans. L’ouvrage dont est tiré cette citation est intitulé « Moukhtasar Al-Ifâdât ».

– En effet, la personne qui attribue des parties corporelles à Allâh comme la main, le pied, le visage, les yeux (etc..) elle devient mécréante même si elle dit « Sa main n’est pas comme les autres mains », ou que « Son Visage n’est pas comme les autres visages » et ainsi de suite, du fait qu’elle aura attribué à Allâh des caractéristiques des créatures.

– Ainsi, la croyance de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal était que Allâh n’est pas un corps. Il a d’ailleurs dit à ce sujet : « Les noms sont pris de la religion et de la langue arabe, or les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image et Allâh est exempt de tout ceci. Il n’est donc pas permis de Lui attribuer le corps car Il en est exempt, en plus ce terme n’a pas été cité dans la religion comme nom de Dieu, ce qui montre que cela est infondé » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Baghdâdi Al-Hanbali] et également par Al-Bayhaqi [dans son livre Manâqibou Ahmad].

– Et le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Sache que Al-Qarâfi et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi’i, de Mâlik, de Ahmad [Ibn Hanbal] et de Aboû Hanîfah, que Allâh les agrée, que ceux qui disent [à propos de Allâh] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] ont raison en cela » [Al-Minhajou l-Qawîm].

– De nombreux savants ont confirmé que le fait d’attribuer le corps à Allâh constitue de la mécréance. Parmi eux :

– Dans ce même ouvrage le Chaykh Al-Qaddoûmi mentionne également le fait que celui qui a pour croyance que Allâh serait dans un endroit, n’est pas musulman. [Al-Manhajou l-Ahmad].

Le Moufti de La Mecque Ibn Houmayd dénonce Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb

Sujet : l’égarement de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb

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Dans son recueil de biographies de savants Hambalites intitulé « As-Souhoubou l-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah » (pages 275-276 de cette édition), le Chaykh Ibn Houmayd Al-Hanbali An-Najdi mentionne la biographie du Chaykh ‘Abdoul-Wahhâb [Le père de Mouhammad ibn ‘Abdil-Wahhâb, le fondateur de la religion wahhabite] dans laquelle il dit :

قرأ في الفقه على أبيه صاحب المنسك المشهور و على غيره و حصل و تفقه ودرس و كتب على بعض المسائل الفقهية كتابة توفي سنة ١١٥٣

وهو والد محمد صاحب الدعوة التي انتشر شررها في الافاق، لكن بينهما تباين مع أن محمدًا لم يتظاهر بالدعوة إلا بعد موت والده،

وأخبرني بعض من لقيته عن بعض أهل العلم عمّن عاصر الشيخ عبد الوهاب هذا أنه كان غضبان على ولده محمد لكونه لم يرض أن يشتغل بالفقه كأسلافه وأهل جهته ويتفرس فيه أن يحدث منه أمر، فكان يقول للناس: يا ما ترون من محمد من الشر، فقدّر الله أن صار ما صار،

وكذلك ابنه سليمان أخو الشيخ محمد كان منافيًا له في دعوته ورد عليه ردًا جيدا بالآيات والآثار لكون المردود عليه لا يقبل سواهما ولا يلتفت إلى كلام عالم متقدمًا أو متأخرا كائنا من كان غير الشيخ تقي الدين بن تيمية وتلميذه ابن القيم فإنه يرى كلامهما نصّا لا يقبل التأويل ويصول به على الناس وإن كان كلامهما على غير ما يفهم،

وسمى الشيخ سليمان رده على أخيه « فصل الخطاب في الرد على محمّد بن عبد الوهاب » وسلّمه الله من شرّه ومكره مع تلك الصولة الهائلة التي أرعبت الأباعد، فإنه كان إذا باينه أحد ورد عليه ولم يقدر على قتله مجاهرة يرسل إليه من يغتاله في فراشه أو في السوق ليلا لقوله بتكفير من خالفه واستحلاله قتله،

وقيل إن مجنونًا كان في بلدة ومن عادته أن يضرب من واجهه ولو بالسلاح، فأمر محمدٌ أن يعطى سيفًا ويدخل على أخيه الشيخ سليمان وهو في المسجد وحده، فأدخل عليه فلما رءاه الشيخ سليمان خاف منه فرمى المجنون السيف من يده وصار يقول: يا سليمان لا تخف إنك من الآمنين ويكررها مرارا، ولا شك أن هذه من الكرامات

« Il a étudié la jurisprudence auprès de son père, l’auteur du célèbre livre Al-Mançak, ainsi qu’auprès d’autres professeurs, et il a acquis de la science. Il a composé des ouvrages bien écrits traitant de certaines questions juridiques. Il est mort en l’an 1153 de l’Hégire. »

Puis suite à cela il dit :

« Et il est le père de Mouhammad [Ibn ‘Abdi l-Wahhâb], le fondateur du mouvement dont les méfaits se sont répandues dans tous les horizons, mais il y a une grande différence entre eux. Mouhammad n’a montré sa prédication qu’après la mort de son père.
L’un de ceux que j’ai rencontré m’a informé d’après les gens de science qui vivaient à la même époque que ce Chaykh ‘Abdi-l Wahhâb, était en colère contre son fils Mouhammad, pour la raison qu’il ne voulait pas s’occuper d’apprendre le Fiqh (jurisprudence) comme ses aïeux et les gens de sa région, et il pressentait que quelque chose de blâmable allait survenir de lui, alors il disait aux gens : « Qu’est-ce que vous allez voir comme mal de la part de Mouhammad ! » et il s’est passé ce qui s’est passé conformément à la prédestination de Allâh.

Egalement, son [autre] fils Soulaymân, le frère de Mouhammad [Ibn ‘Abdi l-Wahhâb], était lui aussi opposé à sa prédication. Et il l’a réfuté de belle manière, par des versets (âyah) et des traditions (âthâr), car celui qu’il réfutait (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) n’acceptait rien d’autre, et ne faisait attention à la parole d’aucun Savant, parmi les anciens ou les contemporains, quel qu’il soit, sauf Ibn Taymiyah et son élève Ibn Al-Qayyim, car il considérait leurs paroles comme des textes n’acceptant aucune interprétation. Et il se contentait de ça parmi les gens, même si leurs propos étaient autres que ce qu’il comprenait.

Et le Chaykh Soulaymân a nommé sa réfutation à l’encontre de son frère « Faslou l-Khitâb fi r-radd ‘alâ Mouhammad Ibn Abdi l-Wahhâb » (le Discours tranchant dans la réfutation de Mouhammad Ibn Abdi l-Wahhâb).

Et Allâh l’a préservé de son mal et de sa ruse [provenant de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb], malgré cette terrible tyrannie qui a horrifiée même les habitants des contrées lointaines. Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.

On dit qu’il y avait un fou dans un village, qui avait pour habitude de frapper quiconque lui faisait face, même si il était armé. Alors Mouhammad [Ibn ‘Abdi l-Wahhâb] a ordonné qu’on donne à ce fou une épée et qu’on le fasse entré dans la Mosquée où se trouvait seul son frère le Chaykh Soulaymân, alors on le fît entrer, et quand le Chaykh Soulaymân l’a vu il a eu peur de lui. Mais le fou jeta son épée et s’est mit à dire : « Ô Soulaymân n’ait crainte, tu fais partie des gens protégé », et il s’est mit à répéter ça plusieurs fois.  Il n’y a aucun doute que ceci une Karâmah (prodige)… ».

Informations utiles :

– L’Imâm, l’illustre savant, le Chaykh Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Lâh Ibn Houmayd An-Najdi Al-Hambali est né en 1236 et il est décédé en 1295 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 140 ans. Il était le Moufti Hambalite de La Mecque.

  • Le Chaykh ‘Abdou l-Hayy Al-Kattâni a dit de lui : « Il est le Moufti des Hambalites à La Mecque, l’illustre savant (‘allâmah) » [Fahrasou l-Fahâris]
  • Le Chaykh Mouhammad Jamîl Ach-Chati a dit à son sujet : « Le Moufti Hambalite de La Mecque honorée, l’imâm, l’illustre savant (‘allâmah), le faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) » [Moukhtasar Tabaqâtou l-Hanâbilah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Mourdâd Abou l-Khayr a dit le concernant : « L’orateur (khatîb), l’Imâm, l’enseignant de la Mosquée Sacrée de La Mecque, l’illustre savant (‘allâmah), il fait partie des hommes précieux de son époque, il était connaisseur dans les hadîth, la poésie et l’ensemble des sciences religieuses » [Moukhtasar Nachri n-Noûr wa z-Zouhd]
  • Son élève le Chaykh Sâlih Bassâm a dit de lui : « Le savant, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), la mer de connaissance » [En fin du manuscrit du livre As-Souhoubou l-Wâbilah]

– Dans son livre « As-Souhoub al-Wâbilah ‘alâ Darâ’ih Al-Hanâbilah » (Les nuages de pluie torrentielle sur les tombes des hambalites), le Chaykh Ibn Houmayd a répertorié plus de 800 biographies de savants et savantes de l’école de jurisprudence de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal.
Parmi ces biographies, nous ne trouvons pas la biographie de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb, bien que le Chaykh Ibn Houmayd soit décédé 80 ans après lui. Cela signifie que Mouhammad Ibn ‘Abdil-Wahhâb n’était pas considéré comme un homme de science par les savants de son époque et de sa région. Cependant nous retrouvons la biographie du Chaykh ‘Abdil-Wahhâb [Le père de Mouhammad ibn ‘Abdi l-Wahhâb] d’où provient la citation ci-dessus.

– Sachez que contrairement à son père et à son grand père, Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb duquel se réclament les wahhabites, n’était pas un homme de science, il n’était pas un faqîh (un spécialiste de la jurisprudence), il n’était pas un mouhaddith (c’est-à-dire de ceux qui transmettent le hadîth) et il n’était pas un nahwi (un grammairien de la langue arabe). C’est pour cela que les savants qui ont composé dans l’énumération des biographies, des savants Hanbalites n’ont pas inclus Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb dans le nombre des savants Hambalites, les seuls qui ont fait son éloge, ce sont ceux qui l’ont suivi et il n’y a aucune considération à donner à cela.

– A travers ce témoignage historique nous ne pouvons nous empêcher de faire le parallèle évident entre Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb et ses adeptes de notre époque qui eux aussi ne veulent pas apprendre la science de la religion de manière correcte ; qui n’acceptent pas les paroles des savants hormis celles de Ibn Taymiyah, Ibn Al-Qayyim et les leaders récents du Wahhabisme ; qui déclarent mécréants ceux qui s’opposent à leur religion wahhabite tout en déclarant leurs sangs licite ; et qui utilisent la violence et des méthodes fourbes pour imposer leur doctrine.

– Ceci au point que de nombreux savants ont désigné les wahhabites comme étant les Khawârij de notre époque. Parmi eux :

  • Le Sultân Mahmoûd II ;
  • Le Moufti de Médine, le Chaykh Mouhammad Al-Kourdi ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Âbîdîn Al-Hanafi [Dans son livre Raddou l-Mouhtâr] ;
  • Le Qâdî ‘Outhmân Ibnou Mansoûr An-Nâsiri ;
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân ;
  • Le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Qaddoûmi An-Nâboulouçi Al-Madani Al-Hanbali ;
  • Le Chaykh As-Sayyid ‘Abdou l-Lâh Ibnou Haçan Bâchâ Ibnou Fadl Bâchâ Al-‘Alawi Al-Houçayni Al-Hijâzi ;
  • Le Chaykh Ahmad As-Sâwi Al-Mâliki Al-Misri [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
  • Le Chaykh Ahmad Raza (Ridâ) Khân ;
  • Un groupe d’environ trente savants (Imâms, Mouftis, Orateurs…) du Masjid Al-Harâm (grande mosquée de La Mecque) et de la mosquée du prophète (صلى الله عليه وسلم) à Médine, dans un document à destination de Mouhammad ‘Ali (gouverneur d’Egypte) pour le remercier de leur avoir envoyé une armée musulmane pour combattre les rebelles wahhabites. Dans cette lettre là ces savants définissent les wahhabites comme étant des Khawârij et des mécréants (moulhidîn).
  • Et bien d’autres…

– Les Khawârij sont une autre branche déviée qui se réclame de l’Islâm. C’est le premier des groupes égarés qui est apparus après le décès du prophète (صلى الله عليه وسلم). Les Wahhabites sont semblables aux Khawârij dans le fait de :

  • déclarer mécréant la masse des musulmans.
  • prendre les versets non-explicites selon leur sens apparent.
  • Combattre les musulmans par les armes.

– Depuis la fondation de leur mouvance sectaire, il y a moins de 300 ans, les wahhabites se sont tristement illustrés pour des massacres et des tueries de masse, principalement à l’encontre des musulmans, comme en témoignent les ouvrages des savants de l’islâm. Parmi eux nous pouvons citer :

  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Il a été dit que ce verset (il parle du verset 6 de Soûrat Fâtir) a été révélé sur les Khawârij ceux qui falsifient l’interprétation (ta-wîl) du Livre et de la Sounnah et qui se rendent par cela permis le sang des musulmans et leurs biens, comme nous constatons à présent dans leurs manières d’agir ceux d’un groupe du Hijâz qui sont appelés les Wahhabites qui pensent être sur la vérité alors que ceux sont eux les menteurs, le Chaytân a eu emprise sur eux et leur a fait oublier le rappel de Allâh, certes ils sont le parti de Chaytân et certes le parti de Chaytân est le perdant et nous demandons à Allâh qu’Il les extermine jusqu’au dernier. » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
  • L’Imâm Ibn ‘Âbidîn qui a dit : « Il est suffisant qu’ils soient convaincus de la mécréance de ceux qu’ils combattent, comme cela s’est produit à notre époque avec les disciples de [Mouhammad Ibnou] ‘Abdi l-Wahhâb, qui ont émergé du Najd et pris le contrôle des deux sanctuaires (La Mecque et Médine). Ils prétendaient suivre l’école Hanbalite, mais ils croyaient qu’eux seuls étaient musulmans, et que tous ceux qui s’opposaient à leur croyance étaient des associateurs (mouchrikoûn). Sur cette base, ils ont légitimé le meurtre des gens de Ahlou s-Sounnah ainsi que de leurs savants » [Raddou l-Mouhtâr]
  • Le Moufti de La Mecque, Ibnou Houmayd qui a dit : « Car ce qu’il (Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhab) faisait quand quelqu’un le contredisait et le réfutait et qu’il était dans l’incapacité de le tuer au grand jour, il envoyait quelqu’un pour le tuer dans son lit ou dans le marché, de nuit, parce qu’il considérait mécréant tout ceux qui était en désaccord avec lui et il rendait licite son assassinat.» [Voir ci-dessus]
  • Le Moufti de La Mecque, Ahmad Ibn Zayni Dahlân qui a dit : « Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d’habitants de Tâ-if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné. Lorsqu’ils entrèrent dans AT-Tâ-if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour-ân et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans l’inclination ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Tâ-if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes» [Oumarâ-ou l-Baladi l-Harâm]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zaynî Dahlân a dit : « Les wahhabites interdisent l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) depuis les manâbir (pl.minbar) après l’appel à la prière (adhân), au point où il y avait un homme vertueux qui était aveugle, il faisait l’appel à la prière, et réalisait l’invocation en faveur du prophète (صلى الله عليه وسلم) après le adhân, et ceci après que les wahhabites l’aient interdit, alors ils l’ont pris et l’ont emmené jusqu’à Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb qui a ordonné qu’on l’exécute, et il fût tué » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah (la discorde des wahhabites)].

– Et cela se perpétue jusqu’à notre époque avec Daech qui est un mouvement wahhabite, tout comme le reconnaissent eux même les leaders de la mouvance. Ainsi, dans une interview accordée à la chaîne MBC et diffusée le 22 janvier 2016, Al-Kalbâni (wahhabite) a dit : « Daech suit le Salafisme [c’est-à-dire la doctrine wahhabite] […], l’idéologie que suit Daech est l’idéologie Salafi [wahhabite], ce n’est pas celle des Ikhwâniyyah, ni celle des Qoutbiyyah, ni celle des Soûfiyyah, ni celle des ach’ariyyah, mais ils tirent leurs idées de ce qui est écrit dans nos propres livres, de nos principes mêmes » [voir l’article : ici]

Avertissement : Les wahhabites utilisent l’appellation trompeuse de “Salafisme” pour définir leur mouvance. Ainsi, par cette appellation mensongère, les wahhabites tentent de faire croire qu’ils seraient sur la voie des gens du Salaf. Or, les wahhabites ont une croyance opposée à celle des gens du Salaf sur de nombreux sujets tels que les fondements de la croyance, le jugement de l’innovation, la récitation du Qour-ân en faveur des morts musulmans, la pratique du tawassoul et du tabarrouk et de nombreux autres sujets [Retrouvez plus d’informations dans la rubrique “les sectes” : ici]. Ainsi, il n’est pas permis d’appeler ces gens “Salafi” car ils ne sont pas sur la voie du “Salaf”. Depuis leur apparition, les musulmans leurs ont attribué l’appellation de “Wahhabite” en référence au fondateur de leur groupe : Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb.

– Retrouvez sur notre site d’autres mises en gardes des savants de Ahlou s-Sounnah contre la secte wahhabite :

– Retrouvez la rubrique sur les groupes égarés : ici.