L’Imâm Aboû Hanîfah dit que la parole de Allâh n’est pas créée, et qu’Il parle sans organes ni lettres

Sujet : la parole de Allâh n’est pas de lettres

 

L’Imâm Aboû Hanîfah a dit dans son livre « Al-Fiqh al-Akbar » (l’édition utilisée ici est un commentaire du livre « Al-Fiqh al-Akbar » réalisé par le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri. La parole de Aboû Hanîfah est en entête et le commentaire du Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri est en dessous) :

 « ويتكلم ( يعني الله) لا ككلامنا. و نحن نتكلم بالآلات و الحروف و الله تعالى يتكلم بلا آلة و لا حروف , و الحروف مخلوقة و كلام الله تعالى غير مخلوق»

« Et Il (Allâh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allâh ta’âlâ n’est pas créée. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah an-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Son livre « Al-Fiqh Al Akbar » fait partie des ouvrages qu’il a écrit sur la croyance et dont les savants ont confirmé l’authenticité. L’Imâm Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi confirme cela dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn», ainsi que l’Imâm Al-Kawthari Al-Hanafi et d’autres.

– L’Imâm, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite, il est né en Afghanistan et il est décédé à La Mecque en 1014 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 430 ans. Il a écrit un commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah qui est très connu.

  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit à son sujet : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Ali Al-Qârî, le dernier de ceux qui sont enraciné [dans la science] »[Raddou l-Mouhtâr]
  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit également  à son sujet : « Le dernier des spécialistes de la récitation, des spécialistes du fiqh, des spécialistes de la science du hadîth, l’élite des authentificateurs et vérificateurs » [Majmou’atou Raçâ-il Ibn ‘Âbidîn]
  • Al-Mouhibbi a dit le concernant : « L’une des références de science, il était sans pareil à son époque » [Khoulâsatou l-Athar]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est un faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Hanafite, de parmi les références de science de son époque […] il a écrit de nombreux ouvrages »[Al-A’lâm]

– Ici, l’Imâm Aboû Hanîfah explique l’attribut de la parole de Allâh (al-kalâm). Il dit que la parole de Allâh n’est pas créée et que Allâh parle sans organes ni lettres. En effet Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains.

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’].

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah [voir ci-dessus]
  • L’Imâm Jounayd Al-Baghdâdi qui a dit au sujet de Allâh : « Son Être est exempt des limites, Sa parole est exempte des lettres, ainsi il n’y a pas de limite à Son Être, et Sa parole n’est pas de lettres » [Rapporté par Al-Bâqillâni dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Le Qour-ân est la parole de Allâh révélé par Lui, il s’agit d’une parole sans comment (bila kayfiyyah) » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] En niant le comment (kayfiyyah) l’Imâm At-tahâwi a explicitement nié les lettres, les sons et les voix ;
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari qui a dit : « Allâh ta’âlâ a fait entendre à Moûçâ Sa parole éternelle qui n’est pas de lettre ni de son » [Rapporté par Ar-Râzi dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi qui a dit : « Car Sa parole qui Lui est attribué [à Allâh] de toute éternité, n’est pas qualifié de lettre, ni d’alphabet, ni de son, ni d’une chose par laquelle on qualifie la parole de ce qui est créé » [Ta-wîlât Ahlou s-Sounnah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hibbân qui a dit : « Il n’y a pas de comment aux attributs de Allâh jalla wa ‘alâ, et ils ne sont pas comparé aux attributs des créatures. Ainsi Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. » [Dans son Sahîh] ;
  • L’Imâm Al-Kalâbâdhi Al-Hanafi qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son » [At-Ta’arrouf] ;
  • L’Imâm Al-Bâqillâni qui a dit : « Il est un devoir de savoir que la parole de Allâh ta’âlâ qui est sans début, n’est pas attribuée de lettres, de sons ni d’une chose qui fait partie des attributs de la création » [Al-Insâf] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi lorsqu’il a parlé de la secte égaré des mouchabbihah (assimilationnistes), il a dit :  « Parmi eux certains ont assimilé la parole de Allâh ‘azza wa jall à la parole de Ses créatures, et ils ont prétendu que la parole de Allâh ta’âlâ serait de sons et de lettres, du genre des sons et des lettres dont sont qualifié les esclaves [de Allâh]» [Al-Farqou bayna l-Firaq] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi ;
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni (471 H.) qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ est sans lettre ni son » [At-Tabsirou fi d-Dîn] ;
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui  a dit « Certes la parole [de Allâh], selon les gens de la vérité, est propre à Son Être, elle n’est pas de lettre ni de son » [Al-Irchâd] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a la parole qui est un attribut qui est propre à Son Être, qui n’est ni de son ni de lettre, mais Sa parole ne ressemble pas à la parole d’autre que Lui. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) qui a dit au sujet de la parole de Allâh : « Elle est sans lettre ni son » [Bahrou l-Kalâm] ;
  • L’Imâm Aboû ‘Ali Al-Haçan Ibn ‘Atâ qui a dit : « Allâh (Al-Qadîm) n’a pas de début à Son existence, et il n’y a pas de lettre ni de son qui n’ont pas de début à leurs existences » [Rapporté de lui par l’Imâm Ibn Mou’allim Al-Qourachi dans son livre : Najmou l-Mouhtadî] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.537 H.) qui a dit : « Allâh parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allâh ta’âlâ est attribué par cet attribut, la parole, par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-ân est la parole de Allâh ta’âlâ, il n’est pas créé » [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah] ;
  • Le Moufassir Ibn ‘Atiyyah qui a dit : « La parole de Allâh au prophète Moûçâ (‘alayhi s-Salâm), est sans comment (takyîf), ni limite, elle n’implique pas d’entrée en existence, et elle n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr, Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm Aboû Madyan qui a dit : « On n’attribue pas à Allâh les lettres et les sons » [Dans son traité de croyance] ;
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn Mouhammad Ibn Hibati l-Lâh Al-Makki dans son ouvrage en vers «Hadâ-iqou l-Fousoûl wa jawâhirou l-Ousoûl» dans la science du tawhîd qu’il dédia au sultan combattant Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles, au point que ce traité de croyance est à présent connu sous le nom de  «Al-‘Aqîdah As-Salâhiyyah».
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas concernée par les lettres et les sons » [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm qui a dit : « Allâh parle avec une parole sans début qui n’est pas de lettre ni de son » [Raçâ-il fi t-Tawhîd] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son » [Dans son Tafsîr – Soûrat At-Tawbah/6] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit également : « Sa parole (du prophète) dans le hadîth [qui a pour sens : ] « Il les appelle au moyen d’un son » cela a été utilisé comme preuve par ceux qui ont dit que Allâh parle au moyen de lettres et de sons, or Allâh est exempt de ce que disent les corporalistes (moujassimoûn) et les négationnistes (jâhidoûn); il faut plutôt attribuer l’appel annexé à Allâh, à certains anges honorées et ce par la volonté de Allâh et par Son ordre.» [At-Tadhkirah] ;
  • Le Chaykh Charafou d-Dîn Ibn At-Tilimçâni qui a dit : « Les Karrâmiyyah [secte corporaliste] ont prétendu qu’il adviendrait au Créateur (Al-Bâri’) ta’âlâ des paroles composées de lettres et de sons » [Charh Louma’ Al-Adillah] ;
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Tout cela vient confirmer la négation de l’entrée en existence de la parole [de Allâh] et du fait qu’elle soit du genre des lettres et des sons et qu’elle ressemblerait à la parole des créatures. Certes, celui qui dit que le Qour-ân (l’attribut de la parole de Allâh) est créé, qu’il est entré en existence et qu’il est du genre des lettres et des sons, alors il aura attribué à Al-Bârî (Allâh) ce qu’on attribue aux humains» [Dans son commentaire de la tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi qui a dit : « Allâh a parlé à Moûçâ, d’une parole sans comment (takyîf), qui n’est pas limité, qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr « Al-Jawâhir Al-Hissân» Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : « … et [Allâh a pour attribut] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son célèbre traité de croyance] ;
  • Dans un autre de ses traités de croyance, l’Imâm As-Sanôuçi confirme ses propos en disant : « Il est obligatoire au sujet de Allâh ta’âlâ […] [l’attribut de] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son traité de croyance Al-Hafîdah -connu également sous de nom de Soughrâ Soughra l-Soughrâ-]
  • Le Chaykh Kamâlou d-Dîn connu sous le nom de Ibnou Abî Charîf Al-Maqdissi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi qui a dit : « Allâh ta’âlâ parle avec Sa parole qui est Son attribut éternel sans début, et la parole de Allâh ta’âlâ ne ressemble pas à la parole des créatures, car les créatures parlent avec des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes ni lettres » [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a dit : « Les innovateurs [se réclamant] Hambalites ont dit : la parole de Allâh est de lettres et de sons » et il a dit également : «Les Mâchaykh, que Allâh leur fasse miséricorde, ont mentionné que l’on dit : “Le Qour-ân qui est la parole de Allâh n’est pas créé”, et qu’on ne dit pas :”le Qour-ân n’est pas créé [c’est-à-dire sans préciser que l’on parle de l’attribut de la parole de Allâh]” afin que personne ne comprenne que ce qui est composé de sons et de voix serait sans début, comme l’ont pensé certains ignorants [se réclamant] Hambalites» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ainsi Sa parole n’est pas comme notre parole dans le fait d’être par des lettres et des sons » [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi qui a dit : « Allâh a [pour attribut] la parole qui n’est pas similaire à ce que nous connaissons, elle est exempte de sons et de lettres » [Mouqtada ch-Chahâdatayn] ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettres » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah]
  • Le Chaykh Khâlid Al-Baghdâdi An-Naqchabandi qui a dit : « L’attribut de la parole est confirmée [pour Allâh], et elle n’est ni de lettre ni de son » [Al-Îmân wa l-Islâm] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit : « Il est un devoir au sujet de Allâh, une parole unique qui n’est pas de sons ni de lettres » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri qui a dit : « [L’attribut de Allâh de] la parole : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Ahmadou Bamba qui a dit : « [Sa parole] n’est pas du genre des lettres, des sons et de ce que l’on pourrait imaginer, et ceci sans divergence » [Mawâhibou l-Qouddoûs] ;
  • Le Chaykh Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni qui a dit : « La parole [de Allâh] est un attribut éternel, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son et qui est exempt du fait d’être de faible volume ou de fort volume » [Tâli’ou l-Bouchrâ] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son et elle n’est pas caractérisée du fait d’être de fort ou faible volume » [Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-‘Alîm Al-Haddâdi Ach-Châfi’i Al-Azhari qui a dit  : « La parole de Allâh est exempte des lettres et des sons » [Al-Khilâsatou s-Sounniyyah fî Charhi l-Matni s-Sanoûçiyyah] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki qui a dit : « Sa parole soubhânah n’est pas de lettre ni de son » [Al-Hablou l-Matîn] ;
  • Le Chaykh Al-Kawthari qui a dit : « Il n’y a aucun hadîth authentique concernant l’attribution du son à l’égard de Allâh » [Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm] ;
  • Et beaucoups d’autres…

– Les mouchabbihah (assimilateurs) ont contredit la croyance des musulmans sur ce sujet, en prétendant que la parole de Allâh serait de lettres et de sons. Parmi eux :

  • Ibn Taymiyah (moujassim) [voir : ici (arabe)] ou [voir : ici (français)].
  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « La parole de Allâh est de lettre et de son » [Dans son livre : Majmoû’ Fatâwâ tome 1 page 212].
  • Et d’autres de parmi les mouchabbihah… que Allâh nous préserve de l’égarement.

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : « Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth est une réplique suffisante aux propos des wahhabites. En effet ni les sons, ni les lettres, ni les voix, ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh. Alors que les attributs de Allâh sont de toute éternité sans début ni fin.

Le Hâfidh Ibn Hajar Al-‘Asqalâni explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah)

Sujet : Les sortes d’innovations

   

Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri « Fath Al-Bârî » (tome 4 page 253 de cette édition) le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit:

« قوله قال عمر: (نعم البدعة) في بعض الروايات (نعمت البدعة) بزيادة التاء، والبدعة أصلها ما أحدث على غير مثال سابق، وتطلق في الشرع في مقابل السنة فتكون مذمومة، والتحقيق أنها إن كانت مما تندرج تحت مستحسن في الشرع فهي حسنة، وإن كانت مما تندرج تحت مستقبح في الشرع فهي مستقبحة، وإلا فهي من قسم المباح، وقد تنقسم إلى الأحكام الخمسة »

« A propos de sa parole : « ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah) » et dans d’autres versions « quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah) », et à l’origine, l’innovation c’est ce qui a été innové sans équivalent antérieur, et est employé dans la Loi de l’Islam en opposition à la tradition prophétique (sounnah) et dans ce cas elle est blâmable. La précision du sens de l’innovation est que si elle rentre dans la catégorie des choses approuvées dans la Loi de l’Islam, alors elle est approuvée (haçanah) ; si elle rentre dans la catégorie des choses désapprouvées dans la Loi, alors elle est désapprouvée (moustaqbahah) ; sinon elle est dans la catégories des choses permises (moubâh). Il se peut aussi qu’elle soit classée dans une des cinq sortes de jugement ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm As-Souyoûti a dit de lui :  « Chaykhou l-Islâm, l’Imâm des houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) de son temps, le Hâfidh (spécialiste du hadîth) des contrées Egyptienne mais il est aussi le Hâfidh de tout le bas-monde, le juge des juges » [Tabaqât Al-Houffâdh].
  • Le Hâfidh Ibn Nasrou d-Dîn Ad-Dimachqi Ach-Châfi’i a dit à son sujet : « Notre Maître (mawlanâ wa sayyidounâ), Chaykhou l-Islâm, le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), celui qui supporte la sounnah, l’Imâm des Imams, le juge des juges de la oummah » [Al-Jawâhir].

– Ici il explique que l’innovation peut être approuvée, désapprouvée, permise ; ou bien être classée parmi les cinq sortes de jugement, c’est-à-dire : le devoir, l’acte recommandé, l’acte indifférent, l’acte déconseillé et l’illicite.

– Parmi ce qui indique cela, il y a la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb, le compagnon et second Calife (رضي الله عنه) : « ni’matou l-bid’ah » c’est-à-dire “Quelle bonne innovation”. Cette parole de ‘Oumar a été rapportée par l’Imâm Al-Boukhâri [Dans son Sahîh] et l’Imâm Mâlik [Dans Al-Mouwatta]. Et beaucoup de savants se sont appuyé sur cette parole de ‘Oumar pour confirmer qu’une innovation peut être bonne, parmi eux :

–  Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim]

– Ainsi, le hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah) est un hadîth dont les termes sont générales mais dont le sens est restreint c’est-à-dire que ce ne sont pas toute les innovations -dans l’absolu- qui sont de l’égarement, mais il s’agit des innovations qui contredisent la religion. Ainsi ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit : « Les savants ont été en accord sur la classification des innovations en bonne et mauvaise, et sur le fait que ‘Oumar (رضي الله عنه) est le premier qui a parlé de cela, et ils ont été en accord sur le fait que la parole du prophète ” كل بدعة ضلالة ” (koullou bid’atin dalâlah) est un texte de portée générale mais dont le sens est restreint (‘âm makhsoûs)» [Itqânou s-San’ah]

– L’Imâm Ibnou Hajar a également considéré le Mawlid comme une bonne innovation [Retrouvez l’article : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Le Chaykh Ibn ‘Âchir cite les treize attributs de Allâh qu’il est un devoir de connaître

   

Le Chaykh Ibnou ‘Âchir, dans son célèbre matn « Al-Mourchidou l-Mou’în ‘ala d-Daroûriyyi min ‘Ouloûmi d-Dîn » (page 11 de cette édition) a dit :

« يجب لله الوجود والقدم كذا البقاء و الغنى المطلق عم وخلفه لخلقه بلا مـثال و وحدة الذات ووصف الفعال و قدرة إرادة علم حـياة سمع كلام بصر ذي واجبات »

« Il est un devoir [de connaître] au sujet de Allâh qu’Il ait pour attributs : L’existence, l’exemption de début, l’exemption de fin, le non-besoin, la non ressemblance aux créatures, l’unicité de Son Être, de Ses Attributs et de Ses Actes, la toute-puissance, la volonté, la science, la vie, l’ouïe, la parole et la vue. Tous ces attributs Lui sont obligatoires ».

 

Informations utiles :

– Le Chaykh Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Wâhid Ibnou Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou ‘Âchir Al-Ansari Al-Fâçi, est né 990 et il est décédé 1040 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 400 ans. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Consultez sa biographie : ici.

– Son matn « Al-Mourchidou l-Mou’în ‘ala d-Daroûriyyi min ‘Ouloûmi d-Dîn »  appelé plus couramment le « matn de Ibnou ‘Âchir » est très célèbre dans le monde musulman, et très étudié chez les malikites.

– Les savants ont pour habitude de dire au sujet des treize attributs qu’a cité, ici, le Chaykh Ibnou ‘Âchir, qu’il est un devoir pour toute personne responsable (moukallaf), de les connaître. C’est-à-dire qu’il est un devoir d’en connaître la signification sans que ce soit un devoir d’apprendre par cœur les termes mêmes de ces attributs. Cette connaissance est un devoir du fait que ces treize attributs ont été fréquemment mentionnés dans le Qour-ân et dans le Hadîth, soit littéralement soit selon leur signification.

Le Hâfidh Ibn Hibbân dit que Allâh est sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps

   

Le Hâfidh Ibnou Hibbân dans son livre « Ath-Thiqât » (tome 1, page 1) a dit :

« الحمد لله الذي ليس له حدٌّ محدودٌ فيُحتوى ، ولا له أجلٌ معدودٌ فيَفنى ، ولا يحيط به جوامع الـمكان ، ولا يشتمل عليه تواتر الزمان »

« La louange est à Allâh, Celui Qui est exempt de limite et Qui n’est donc pas limité pour être contenu, Qui est exempt de terme et n’est donc pas décompté pour être anéanti, Qui n’est cerné par aucun des endroits et Qui n’est pas sujet à l’écoulement du temps »

 

Informations utiles :

– Le Hâfidh Aboû Hâtim Mouhammad Ibnou Hibbân Ibnou Ahmad At-Tamîmi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans. Il est un grand spécialiste de la science du Hadîth. Il est l’auteur du « Sahîh » réputé sous le nom de « Sahîh Ibn Hibbân ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– Dans l’introduction de son livre « Ath-Thiqât », il dit que Allâh est sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps.

L’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn dit que Allâh est sans endroit et qu’Il n’est pas limité

      

Dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn» (tome 4 page 643-644 de cette édition), Az-Zabîdi rapporte avec chaîne de transmission, le célèbre épître « as-Sahîfah as-Sajjâdiyyah » de L’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn (رضي الله عنه) dans lequel il a dit :

«أنت الله الَّذي لا يَحويك مكان »

« C’est Toi Allâh Qu’aucun endroit ne contient »

Et également:

« أنت اللهُ الذي لاَ تُحَدُّ فَتـكُونَ مـحدوداً »

« C’est Toi Allâh Qui est exempt des limites et Qui n’est donc pas limité »

 

Informations utiles :

– L’Illustre successeur des compagnons, l’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn ‘Ali fils de Al-Houçayn fils de ‘Ali Ibnou Abî Tâlib, que Allâh les agrée tous, est décédé en 94 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1340 ans. Il est l’arrière petit fils du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Il était surnommé « As-sajjâd » en raison des nombreuses prières surérogatoires qu’il effectuait.

– Ici l’Imâm Zaynou l-‘Âbidîn dit que Allâh n’est pas dans un endroit et qu’Il est exempt des limites. Voici la croyance des musulmans de toute époques et de tout lieux, la croyance des savants du Salaf, la croyance des gens de la famille du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم).

– Selon les savants, al-mahdoûd (ce qui est limité), c’est ce qui occupe un espace, qu’il soit grand ou petit, qu’il soit palpable comme l’homme ou l’arbre, ou impalpable comme la lumière ou l’obscurité. Et les savants ont dit que ce qui est limité a besoin de qui l’a limité par cette limite-là. Or il n’est pas possible que ce qui est limité se soit limité lui-même selon la limite qu’il aurait, car cela signifierait qu’il se serait créé et cela est impossible, car ce qui existe ne se crée pas soi-même.

– Ces paroles sont rapportées par le Hâfidh –mémorisateur des chaînes de transmission du hadîth–, le Loughawi –spécialiste de la langue–, le Faqîh – spécialiste de jurisprudence–, Mouhammad Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Houcayni Al-Hanafi mort en 1205 de l’Hégire (رحمه الله), avec une chaîne de transmission sûre et ininterrompu de lui jusqu’à Zaynou l-‘Âbidîn.

L’Imâm Ach-Châfi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Aboû Nou’aym)

hilyah al awliya - Abou nou'aym   Ash-Shafi'i bonne innovation

Le Hâfidh Aboû Nou’aym a rapporté avec sa chaîne de transmission dans son livre « Hilyatou l-Awliyâ» (tome 9, page 121 de cette édition) que l’Imâm Ach-Châfi’i (رحمه الله) a dit:

« البدعة  بدعتان : بدعة محمودة ، وبدعة مذمومة ، فما وافق السنة فهو محمود ، وما خالف السنة فهو مذموم . واحتج بقول عمر بن الخطاب في قيام رمضان : نعمت البدعة هي »

« L’innovation est de deux sortes : l’innovation louable et l’innovation blâmable. Celle qui est conforme à la Sounnah c’est celle qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah c’est celle qui est blâmable. Et pour preuve la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb lors des prières de nuit durant Ramadân : Quelle bonne innovation »

Information utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Aboû Nou’aym Ahmad Ibnou ‘Abdou l-Lâh Al-Isfahâni Ach-Châfi’i est né en 336 et il est décédé en 430 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm Aboû Nou’aym, le Hâfidh (spécialiste de la science de hadîth), il était unique à son époque par son mérite et sa connaissance, il a composé des ouvrages célèbres comme Hilyatou l-Awliyâ et Tabaqatou l-Asfiyâ, et autres que ceux là, comme de nombreux livres concernant les différentes sortes de science du hadîth» [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite. Il suffit comme éloge à son sujet que les savants du hadîth ont été en accord pour dire que l’Imâm Ach-Châfi’i est celui qui est visé par la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

“عَالِمُ قُرَيْشٍ يَمْلأُ طِبَاقَ الأَرْضِ عِلْمًا”

[qui a pour sens : ] «Le savant de Qouraych emplira la terre de Science». [rapporté par l’Imâm Al-Bayhaqi]

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Ici, l’Imâm Ach-Châfi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui est conforme à la Sounnah est une innovation louable et que l’innovation qui contredit la Sounnah est une innovation blâmable.

– La chaîne de transmission de cette citation est authentique (sahîh), et beaucoup de savants l’ont rapporté en des termes proches, tels que :

– Parmi ses arguments, il y a la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattâb, le compagnon et second Calife (رضي الله عنه) : « ni’matou l-bid’ah » c’est-à-dire “Quelle bonne innovation”. Cette parole de ‘Oumar a été rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri [Dans son Sahîh] et l’Imâm Mâlik [Al-Mouwatta]. Et beaucoup de savants se sont appuyé sur cette parole de ‘Oumar pour confirmer qu’une innovation peut être bonne, parmi eux :

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

L’Imâm At-Tahâwi dit que celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains devient mécréant

Sujet : Allâh ne ressemble pas aux créatures

      

Dans son traité de croyance (page 13 de cette édition) connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah », l’Imam Aboû Ja’far At-Tahâwi a dit :

« ومن وصف اللَّه بمعنى من معاني البشر فقد كفر، فمن أبصر هذا اعتبر، وعن مثل قول الكفّار انزجر، وعلم إنه بصفاته ليس كالبشر »

« Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh – spécialiste de la transmission du hadîth –, le Faqîh – spécialiste de la jurisprudence – Aboû Ja’far Ahmad Ibnou Salâmah At-Tahâwi Al-Misri Al-Hanafi fait partie des savants du Salaf (c’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire). Il est né en 239 et il est décédé en 321 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans.

  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi disait de lui : « L’Imâm, l’illustre savant, le grand Hâfidh (spécialiste du hadîth), le mouhaddith des contrés Egyptiennes et leur Faqîh » [Al-Mountadham]
  • L’Imâm As-Souyoûti a dit le concernant : « L’Imâm, l’illustre savant, le Hâfidh (spécialiste du hadîth), l’auteur de magnifiques ouvrages » [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Aboû Sa’îd Ibn Yoûnous a dit a son sujet : « Il était digne de confiance (thiqah), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), d’une grande intelligence et il n’a pas eu de semblable après lui» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), le grand Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le mouhaddith des contrées Egyptienne, et leur Faqîh (spécialiste de la jurisprudence)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Hanafite, l’auteur d’ouvrages bénéfiques, et d’utilités abondantes, et il est l’un des dignes de confiances (thiqât) confirmé, et l’un des Houffâdh (spécialistes du hadîth) connaisseurs » [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un Imâm, un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) de parmi les Hanafites, et il était digne de confiance confirmé » [Al-Loubâb]

– L’Imâm At-Tahâwi a dit au tout début de son Traité de croyance (voir scan) : « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ». C’est-à-dire qu’il s’agit de la croyance du Salaf parmi les compagnons et les tâbi’i – les successeurs – et les successeurs des successeurs. Il dit ensuite que ce traité est conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah (m.150 H) ainsi que Aboû Yoûçouf (m.182 H) et Ach-Chaybâni (m.189 H), qui sont deux de parmi les éminents élèves de Aboû Hanîfah (رحمهم الله).

– Ici, il explique que Allâh n’a aucune ressemblance avec les humains et que Ses attributs n’ont pas de ressemblance avec les attributs des humains. Et que par conséquent, celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains devient mécréant.

– Beaucoup de savants ont tenu des propos similaires à ceux de l’Imâm At-Tahâwi. Parmi eux :

  •  Nou’aym Ibnou Hammâd (m. 228 H.) qui a dit : « Celui qui assimile Allâh à l’une de Ses créatures est mécréant » [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qâri et par Ibn Kathîr]
  • Is-hâq Ibn Râhawayh (m. 237 H.) qui a dit : « Celui qui décrit Allâh et fait ressembler Ses attributs aux attributs de l’une de Ses créatures, est mécréant en Allâh Al-‘Adhîm » [Rapporté par Al-Lâlakâ-i]
  • L’Imâm Ahmad Ibn Hambal (m.241 H.) a dit : « Devient mécréant celui qui fait ressembler Allâh à Sa créature » [Rapporté par Ibn Hamdân Al-Hambali dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]

– De nombreux savants ont commenté cette parole de l’Imâm At-Tahâwi en apportant des précisions ou en confirmant ses propos. Parmi eux :

  • Le Chaykh Mahmoûd Al-Qoûnawi Al-Hanafi (m.771 H.) qui a dit : « C’est-à-dire que celui qui attribue à Allâh ta’âlâ un attribut de parmi les attributs des humains, qui eux sont entrés en existence, est devenu mécréant, car il aura affirmé une ressemblance entre Allâh ta’âlâ et Sa création, et ceci vient en opposition avec le Texte, et il s’agit de Sa parole ta’âlâ : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [ce qui a pour sens] : « Absolument rien n’est pareil à Lui» […] Il est un devoir pour la personne de connaître et de savoir avec certitude que Allâh ta’âlâ par Ses attributs n’est pas comme les humains par leurs attributs, car les attributs de Allâh sont éternels sans début (qadîm), alors que les attributs des humains sont entrés en existence (mouhdath), et il n’y a aucune similarité entre ce qui est éternel et ce qui a un début » [Al-Qalâ-id]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghaniyy Al-Ghounaymi Al-Maydâni Al-Hanafi (m.1289 H.) a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains sera devenu égaré et mécréant et il méritera le grand châtiment »  [Charh al-‘Aqîdah at-Tahâwiyyah]
  •  Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari (m.1429 H.) qui a dit : « Certes, celui qui qualifie Allâh par une des caractéristiques des humains, c’est-à-dire par un des attributs des humains, attributs qui ont tous un début, que ce soit par la parole ou par la croyance, celui-là est un mécréant car il aura démenti Sa parole ta’âlâ : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [ce qui a pour sens] : « Absolument rien n’est pareil à Lui». Parmi les attributs des humains, il y a le fait d’avoir une existence précédée d’une inexistence – houdoûth-, l’évolution, l’humeur, et le changement d’humeur, le chagrin, la couleur, le mouvement, l’immobilité, le fait d’être dans un endroit et ce qui est semblable à cela. Tout cela fait partie des attributs des humains. Celui qui croit que Allâh en est attribué ou qui le dit avec sa langue a mécru. En effet, les attributs de Allâh n’ont pas de ressemblance avec les attributs des humains car Ses attributs sont éternels exempts de début alors que leurs attributs à eux ont un début, or il n’y a aucune similarité entre ce qui est éternel sans début et ce qui a un début. » [Ad-Dourratou l-Bahiyyah]

– Il n’est donc pas permis d’avoir pour croyance que Allâh serait un corps, ou bien qu’Il aurait des parties corporelles, des membres, des organes, une forme, une image, une couleur etc… Et il n’est pas permis d’attribuer à Allâh l’endroit et la direction.

– Dans un autre passage de son traité de croyance, l’Imâm At-Tahâwi a donné une règle très importante, en disant : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures  » [Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]

– La parole de At-Tahâwi est extrêmement importante car il fait partie des savants du hadîth et des savants de la jurisprudence et il est également hanafite.

– Ce traité de croyance est très connu dans le monde musulman. Le titre original est « Bayân Aqîdati Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah » c’est à dire : « Présentation de la croyance de Ahlou s-sounnah wa l-Jamâ’ah » et il fait partie des textes les mieux préservés qui nous sont parvenus du Salaf sur la croyance.

– Cette croyance est enseignée partout dans le monde, dans les instituts et les universités islamiques.

Remarque : L’Imâm At-Tahâwi n’était ni Ach’arite ni Matouridite car bien qu’ils étaient tout les trois contemporains (c’est-à-dire l’Imâm At-Tahâwi, l’Imâm Al-Ach’ari et l’Imâm Al-Mâtourîdi), l’Imâm At-Tahâwi n’était pas l’un de leurs élèves et il est d’ailleurs né et décédé avant eux. Cependant nous constatons que leurs croyances et enseignements sont similaires. Ceci est une réplique aux adeptes de la mouvance sectaire wahhabite qui blâment la croyance des Ach’arites et des Matouridites. Nous leurs répondons que l’Imâm At-Tahâwi, qui est venu avant eux, a enseigné et propagé la même croyance, dont le fait que Allâh existe sans direction et qu’Il n’a pas de parties corporelles. Bien plus, l’Imâm At-Tahâwi explique que cette croyance est celle de l’Imâm Aboû Hanîfah (m.150 H) ainsi que de l’Imâm Aboû Yoûçouf (m.182 H), de l’Imâm Ach-Chaybâni (m.189 H) et de l’ensemble des gens de la Sounnah.

– L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit : « Les quatre écoles – et la louange est à Allâh – sont sur la même croyance, sauf ceux qui s’y sont revendiqué de parmi les gens de l’i’tizâl ou du tajsîm (anthropomorphisme), sinon la majorité d’entre eux est sur la vérité et ils approuvent la croyance de Aboû Ja’far At-Tahâwi, que les savants du Salaf ou du Khalaf ont accueilli avec approbation, et ils ont pris pour croyance la voie du Chaykh de la Sounnah Abou l-Haçan Al-Ach’ari, celui que ne conteste qu’un innovateur (moubtadi’)» [Dans son livre Mou’îdou n-Ni’am].

– L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit également : « Et dans l’ensemble, la croyance de Al-Ach’ari est celle qui est contenue dans la croyance de Aboû Ja’far At-Tahâwi que les savants des [quatre] écoles ont accueilli avec approbation et qu’ils ont accepté comme croyance » [Dans son livre Mou’îdou n-Ni’am].

Mise en garde : Les leaders de la secte wahhabite se sont opposé à la croyance de l’Imâm At-Tahâwi. Ainsi, certains d’entre eux ont rédigé des commentaires de la Tahâwiyyah dans lesquels ils s’opposent frontalement à la croyance de l’Imâm At-Tahâwi, notamment sur sa parole reniant au sujet de Allâh les parties corporelles et les directions. C’est le cas d’Ibn Bâz (wahhabite), d’Al-Albâni (wahhabite), de Fawzân (wahhabite), et Sâlih Ibn ‘Abdi l-Azîz Âl Ach-Chaykh (wahhabite). Cela est une preuve supplémentaire que les wahhabites sont des menteurs dans leur prétention de suivre la voie des gens du Salaf. Ces commentaires sont donc à rejeter car ils ne sont pas conforme à la voie de l’Imâm At-Tahâwi et de l’ensemble des gens de la Sounnah. Malgré cette opposition, nous constatons que les wahhabites tentent de s’approprier le traité de croyance de l’Imâm At-Tahâwi en multipliant les commentaires qui comportent leur croyance erronée et non conforme à celle de l’auteur.

– Il convient également de mettre en garde contre le commentaire attribué à « Ibn Abi l-‘Izz » (moujassim) qui est mis en avant, propagé et enseigné par les wahhabites, et dans lequel se trouve du tajsîm (anthropomorphisme) et de nombreuses oppositions à la croyance de l’Imâm At-Tahâwi et des gens de la Sounnah. Il s’y trouve également des hadîth attribué à Al-Boukhâri et At-Tirmidhi qui n’existent pas dans leurs ouvrages respectifs. Il existe d’ailleurs une controverse concernant qui est vraiment l’auteur de ce livre et sur le fait qu’il ne possède pas de chaîne de transmission. De nombreux savants ont critiqué ce commentaire, parmi eux : le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî, l’Imâm Az-Zabîdi, et le Chaykh Al-Kawthari. Il faut savoir également que les traductions en français de cet ouvrage sont encore plus dangereuses que la version originale en Arabe.

  • Exemple : dans la traduction des éditions Sabil réalisée par Moussaoui Mahboub, lorsque l’Imâm At-Tahâwi renie les organes au sujet de Allâh, le traducteur s’est permis de rajouter entre crochets « propres aux humains ». Ce qui est une falsification des propos de l’auteur. En effet, l’Imâm At-Tahâwi a catégoriquement renié tout type d’organe au sujet de Allâh sans restreindre cela aux organes humains. Cette restriction est ridicule car cela impliquerait qu’il Lui serait possible des organes non humains, comme ceux des animaux. Or ce qui est voulu par l’Imâm At-Tahâwi c’est que Allâh n’a pas de parties corporelles car Il n’est pas un corps.

L’Imâm Ach-Châfi’i dit faire le tabarrouk par Aboû Hanîfah (rapporté par Al-Khatîb Al-Baghdâdi)

Sujet : Le tabarrouk par les Salafs

   

Dans son livre « Târîkhou Baghdâd » (tome 1, page 123 de cette édition), le Hâfidh Al-Khatîb Al-Baghdâdi rapporte avec une bonne chaîne de transmission, d’après ‘Ali Ibn Maymoûn qu’il a dit :

« سمعت الشَّافِعيُّ رَضِيَ اللهُ عَنْهُ يَقُولُ: إِنِّي لأَتَبَرَّكُ بِأَبي حَنِيفَةَ وَأَجِيءُ إِلى قَبْرِهِ في كُلِّ يَوْمٍ فَإِذَا عَرَضَتْ لي حَاجَةٌ صَلَّيْتُ رَكْعَتَيْنِ وَجِئْتُ إِلى قَبْرِهِ وَسَأَلْتُ اللهَ تَعَالى الْحَاجَةَ عِنْدَهُ فَمَا تَبْعُدُ عَنِّي حَتَّى تُقْضَى »

« J’ai entendu Ach-Châfi’i dire : je fais certes le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par Aboû Hanîfah et je me rends à sa tombe chaque jour (le visiter). Si j’ai un besoin, j’accomplis deux rak’ah (cycles de prière) puis je me rends à sa tombe et je demande à Allâh ta’âlâ qu’Il m’accorde la chose dont j’ai besoin et ce, auprès de sa tombe. Après cela mon affaire est rapidement réglée »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (c’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1240 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant révivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Le Hâfidh Ahmad Ibnou ‘Ali Aboû Bakr Al-Khatîb Al-Baghdâdi est né en 392 et il est décédé en 463 de l’Hégire (رحمه الله) soit il y a plus de 980 ans. C’était un savant chafi’ite, spécialiste du hadîth, et un grand historien. Son livre « Târîkh Baghdâd » (l’histoire de Bagdad) est son ouvrage le plus célèbre.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet :« L’imâm sans pareil, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) , le Mouftî, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Mouhaddith de son temps […] l’auteur d’ouvrages, le sceau des Houffâdh (spécialistes du hadîth) […] Il fut parmi les grands savants Chafi’ites » [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– Il rapporte, ici, une citation de l’Imâm Ach-Châfi’i disant faire le tabarrouk par l’Imâm Aboû Hanîfah et se rendre à sa tombe.

– Cette citation de l’Imâm Ach-Châfi’i a également été rapportée par l’Imâm Al-Mouwaffaq Ibn Ahmad Al-Makki dans son ouvrage «Manâqib Abî Hanîfah ».

– La chaîne de transmission de ce récit est authentique (sahîh).

  • L’Imâm Al-Kawthari a dit : « Et nous avons mentionné le tawassoul de l’Imâm Ach-Châfi’i par le biais de [l’Imâm] Aboû Hanîfah, tout comme cela est rapporté au début [du livre] « At-Târîkh » d’Al-Khatîb [Al-Baghdâdi] avec une chaîne de transmission authentique (sahîh) » [Dans son livre Mahqou t-Taqawwoul fî mas-alati t-Tawassoul]

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par un Prophète ou par un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allâh ta’âlâ qui est Le Créateur de la bénédiction, de la guérison, du profit, etc. Donc le tabarrouk n’est pas une adoration d’autre que Allâh comme le considèrent à tord certains ignorants.

– Ce récit de l’Imâm Ach-Châfi’i fait parti des nombreux textes qui indiquent que les gens du salaf pratiquaient le tabarrouk.

– En effet, Il a été rapporté que Fâtimah, la fille du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est partie rechercher des bénédictions en se rendant sur la tombe de son père, le prophète de Allâh (صلى الله عليه وسلم) et qu’elle mit de la terre de la tombe sur ses yeux. [Rapporté par As-Samhoûdi, le Hâfidh Ibnou l-Jawzi et le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir…].

– Il a également été rapporté que Asmâ (رضي الله عنها) la fille de Aboû Bakr, trempait la joubbah du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans l’eau et recherchait la guérison par elle [Rapporté par Mouslim].

  • L’Imâm An-Nawawi (رحمه الله) a dit : « Il y a dans ce hadîth une preuve sur la recommandation de pratiquer le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par les traces (âthâr) des vertueux et par leurs vêtements » [Charh Sahîh Mouslim]

– De même il a été rapporté avec une bonne chaîne de transmission que le compagnon Bilâl Al-Habachi a voyagé depuis le Châm (actuelle Syrie) dans le but d’aller visiter le prophète. Lorsqu’il est arrivé à la tombe, Bilâl (رضي الله عنه) y frotta son visage par recherche de bénédiction (tabarrouk). [Rapporté par As-Samhoûdi ]

– ‘Abdou l-Lâh ibnou Ahmad (le fils de l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) a dit : « J’ai vu mon père (l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela. Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle. » [Rapporté par Adh-Dhahabi]

– ‘Abdou l-Lâh Ibn Ahmad Ibn Hambal a dit également :« Je l’ai interrogé (c’est-à-dire son père, l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal) à propos de quelqu’un qui touche le minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) en faisant le tabarrouk (la recherche de bénédiction), en le touchant et en l’embrassant, et qui fait la même chose auprès de la tombe ou ce qui est du même ordre en visant par là le rapprochement de l’agrément de Allâh ‘azza wa jall. Il m’a répondu : il n’y a pas de mal en cela (lâ ba-sa bidhâlik)» [Al-Jâmi’ fi l-‘Ilal wa Ma’rifati r-Rijâl]

– Adh-Dhahabi a confirme cela en disant « Il fut rapporté que ‘Abdou l-Lâh demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela ».» [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]

– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Le Calife ‘Oumar Ibn ‘Abdi l-‘Azîz a demandé à ce que soit enterré avec lui l’un des cheveux du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) qu’il avait avec lui, et également l’un de ses ongles. Il disait : “si je meurt alors mettez-les dans mon linceul”, et c’est ainsi qu’ils ont fait » [Dans son livre Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]

– Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Sachez que les compagnons, que Allâh les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (صلى الله عليه وسلم) au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours. » [As-Sirâtou l-Moustaqîm]

–  Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk et du tawassoul : ici.

L’Imâm Aboû Hanîfah (salaf) explique l’istiwâ de Allâh, et exclu le sens de l’établissement et de la position assise

Sujet : L’istiwâ de Allâh chez les Salafs

   

L’Imâm Aboû Hanîfah a dit dans son livre « Al-Wasiyyah » :

« نُقِرُّ بأنَّ اللهَ تعالى على العرشِ استوى من غيرِ أن يكونَ له حاجةٌ إليه واستقرار عليه وهو الحافظُ للعرش وغيرِ العرش منْ غيرِ احتياج، فلو كان محتاجا لما قَدَرَ على إيجادِ العالم وتدبيرِه كالمخلوق ولو كان محتاجا إلى الجلوس والقرار فقبل خلقِ العرشِ أين كان الله تعالى  الله عن ذلك علوًا كبير»

« Nous reconnaissons [tout comme il a été rapporté dans le Qour-ân] que Allâh ta’âlâ «’ala l-‘arch (le Trône) istawâ» sans qu’Il ait besoin du Trône et sans qu’Il soit établi dessus et Il est Celui Qui préserve le Trône et autre que le Trône sans en avoir besoin car s’Il avait un quelconque besoin, Il ne serait pas tout puissant à faire exister le monde et à lui prédestiner tout ce qui lui arrive, Il serait comme les créatures. Et s’Il avait le besoin de s’asseoir et de s’établir, alors avant de créer le Trône, où donc aurait-Il été ? Allâh est exempt de cela, d’une totale exemption »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a environ de 1300 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Son livre « Al-Wasiyyah » fait partie des ouvrages qu’il a écrit sur la croyance et dont les savants ont confirmé l’authenticité. L’Imâm Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi confirme cela dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn», ainsi que l’Imâm Al-Kawthari Al-Hanafi et d’autres.

– Ici, l’Imâm Aboû Hanîfah, comme cela était courant chez les salaf, n’a pas donné de sens précis à l’Istiwâ de Allâh. Cependant il a exclu le sens de l’établissement (al-istiqrâr) et de la position assise (al-jouloûs).

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– Il est d’ailleurs confirmé de l’Imâm Aboû Hanîfah qu’il considérait mécréant celui qui a pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction. Cela a été rapporté de lui par de nombreux savants tels que :

  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi [Charhou l-Fiqhi l-Akbar],
  • Le Chaykh Ahmad Ar-Rifâ’i [Al-Bourhânou l-Mou-ayyad],
  • Chaykhou l-Islâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qârî],
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad],
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm] et dans son livre [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh],
  • Le Chaykh Al-Qarâfi [Rapporté par Al-Haytami],
  • L’Imâm Al-Bayâdi Al-Hanafi [Ichâratou l-Marâm],
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] et dans son livre [Mirqât al-Mafâtîh],
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inât],
  • Et autres qu’eux.
  • Et l’Imâm At-Tahâwi dans son célèbre traité de croyance qu’il a présenté comme étant conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah et de ses deux illustres élèves, a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant.» [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– L’édition du scan ci-dessus est tiré d’un commentaire du livre « Al-Wasiyyah » réalisé par Abou l-Layth As-Samarqandi (m.373 H). Cette parole est également citée par le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî  dans son commentaire du livre « al-Fiqhou l-Akbar » au sujet de la parole de l’Imâm Aboû Hanîfah : « Son yad est un attribut qui est sans comment. »

L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh existe sans endroit

Sujet : La croyance musulmane

      

L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq (page 260 de cette édition) :

« وأجمعوا -أي أهل السنة – على أنه لا يحويه مكان، ولا يجري عليه زمان، على خلاف قول من زعم من الهشاميّة والكرّاميّة أنه مماسّ لعرشه، وقد قال أمير المؤمنين علي رضي الله عنه : إن الله تعالى خلق العرش إظهارًا لقدرته لا مكانًا لذاته، وقال أيضا : قد كان ولا مكان وهو الآن على ما كان  »

« Ils ont été unanimes (c’est-à-dire Ahlou s-Sounnah) sur le fait que Allâh n’est pas contenu dans un endroit et que le temps ne s’écoule pas sur Lui, contrairement à ce que les Hichâmiyyah et les Karrâmiyyah prétendent lorsqu’ils disent que Allâh est en contact avec Son Trône. L’émir des croyants, ‘Ali (Ibnou Abi Tâlib) a dit : « Allâh ta’âlâ a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même ». Et il (‘Ali Ibnou Abi Tâlib) a dit également : « Allâh existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), al-Ousoûli (spécialiste des fondements); le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe),  l’Imâm Aboû Mansoûr ‘Abdou l-Qâhir Ibnou Tâhir At-Tamîmi Al-Baghdâdi Al-Isfarâyîni est décédé en 429 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.. On compte de parmi ceux qui ont rapporté de lui : l’Imâm Al-Bayhaqi [m. 458 H.] et l’Imâm Al-Qouchayri [m. 465 H.].

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Le grand Imâm, l’enseignant (Oustâdh) […] l’Imâm au degré très élevé, au statut honoré, qui a beaucoup de science » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah), celui qui excelle (Al-Bâri’), celui qui maîtrise de nombreuse sciences (al-Mouttafannin), l’enseignant (al-Oustâdh) […] l’auteur d’ouvrages originales, l’un des plus savants de parmi les Châfi’ites» [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]
  • Aboû ‘Outhmân As-Sâboûni a dit de lui : « Al-Oustâdh Aboû Mansoûr [al-Baghdâdi] faisait partie des imams des fondements et il était une grande personnalité de l’Islâm par unanimité des gens qui ont un mérite, il excellait dans l’agencement [de ses ouvrages], il était l’auteur d’ouvrage extraordinaire, et était un Imâm très honorable » [Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fârissi a dit le concernant : « Il est l’enseignant (al-Oustadh), l’Imâm complet [de par sa science], celui qui maitrise de nombreuse science, le spécialiste de la jurisprudence (al-Faqîh), le spécialiste des fondements de la religion (al-ousoûli), le spécialiste de la poésie, le spécialiste de la grammaire […] » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]

– Son livre al-Farqou bayna l-Firaq est au sujet de 73 groupes sur lesquels le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit (dans le sens) : « Certes cette communauté se séparera en 73 groupes, 72 sont en enfer et un seul est au paradis. C’est la majorité (Al-Jamâ’ah) » [Rapporté par Aboû Dâwoûd dans ses Sounan]. Cette version confirme l’autre version qui signifie : « Ma communauté se séparera en 73 groupes ; tous sont en enfer sauf ceux qui seront sur ce sur quoi j’étais, moi et mes compagnons ». En effet, la voie du Prophète et de ses compagnons est la voie suivie par la majorité des musulmans

– Après avoir cité tous les groupes égarés, il a écrit un long chapitre dédié à la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah. Cette citation est tirée de ce chapitre. Il cite 15 points de croyance unanimes chez les Sunnites et il met ce point en troisième dans sa liste. Voilà la vraie croyance sunnite.

– Ainsi, les musulmans sont unanimes sur le fait que Allâh existe sans endroit ni direction. Cette unanimité a été mentionnée par de nombreux savants tels que :

  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi [Al-Farqou bayna l-Firaq],
  • L’Imâm Al-Jouwayni [Al-Irchâd],
  • L’Imâm Ar-Râzi [Dans son tafsîr],
  • Le Chaykh Salîm Al-Bichri Al-Azhari [Rapporté par le Chaykh Al-’Azzâmi],
  • Le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi [Fourqânou l-Qour-ân],
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni [Barâ-atou l-Ach’ariyyîn],
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)],
  • Le Chaykh Ach-Chanqîti [Al-Âyatou-l Mouhkamât],
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi qui a dit : « L’ensemble de la communauté Islamique est sur la croyance que Allâh est exempt de l’incarnation dans les endroits, et qu’Il est exempt de la direction, c’est-à-dire d’être au-dessus de quelque chose, ou en dessous, ou à droite, ou à gauche, ou derrière ou devant. Et on ne dit pas que Allâh serait en contact par Son Être avec quelque chose, ou qu’Il serait séparé de quelque chose, ainsi on ne dit pas que Allâh serait séparé du monde, ou en contact avec lui » [Rapporté par le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât]
  • Le Mouhaddith Al-Harari,
  • Et beaucoup d’autres [voir : ici]

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Quant aux preuves textuelles qui confirme cette croyance, elles sont nombreuses et nous pouvons mentionner parmi elles :

  • La parole de Allâh ta’âlâ : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -».
  • La parole du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : « Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth nous indique qu’hormis Allâh, rien n’existe de toute éternité, ni terre, ni ciel, ni mer, ni endroit, ni corps, ni membre, ni organe, ni aucune autre créature quelle qu’elle soit ! Ainsi, Allâh existe de toute éternité sans endroit.
  • La parole du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) dans un hadîth Sahîh rapporté par Mouslim et autre : « أنت الظاهر فليس فوقك شىء وأنت الباطن فليس دونك شىء » [ce qui a pour sens ] : « Ô Allâh, Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en dessous de Toi ». L’Imâm Al-Bayhaqi a dit en commentant ce hadîth :« Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât].

– L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdadi rapporte également la précieuse parole de l’Imâm ‘Ali (رضي الله عنه) qui est : « Allâh ta’âlâ a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même ».

– Consultez la série d’articles sur le thème : Allah n’est pas sur le trône.

– De nombreuses autres paroles de l’Imâm ‘Ali (رضي الله عنه) ont été rapportées concernant le Tawhîd. Parmi elles :

  • Ibnou ‘Abdi Rabbih (m.328 H.) a dit : « Il fût demandé à ‘Ali Ibn Abî Tâlib (que Allâh l’agréé) : “Où était notre Seigneur avant qu’Il ne créé le ciel et la terre ? Alors il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) répondit : “la question “où” nécessite l’endroit et Allâh ‘azza wa jall existe de toute éternité et ce n’est pas le cas de l’endroit. » [Al-‘Iqdou l-Farîd]
  • L’Imâm Aboû Nou’aym (m.430 H.) rapporte que l’Imâm ‘Ali Ibn Abî Tâlib a dit : « Celui qui prétend que notre Seigneur est limité, alors certes il n’a pas connu le Créateur, Celui Qui mérite d’être adoré » [Hilyatou l-Awliyâ]
  • L’Imâm Al-Isfarâyini (m.471 H.) rapporte que lorsqu’une personne demande à l’Imâm ‘Ali « ayna l-Lâh ?», l’Imâm ‘Ali lui répondit : « On ne dit pas « où ?» pour Celui qui a créé les endroits. » Puis la personne lui demanda « comment est Allâh ? » et l’Imâm ‘Ali répondit : « On ne dit pas « comment ? » pour Celui qui a créé le comment » [Dans son livre At-Tabsirou fi d-Dîn]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) a dit : « Il fût demandé à ‘Ali Ibn Abî Tâlib (que Allâh l’agréé) : “Où était notre Seigneur avant qu’Il ne créé le trône ? Alors il (‘Ali Ibn Abî Tâlib) répondit : “la question “où” concerne l’endroit et Allâh ‘azza wa jall existe de toute éternité sans endroit et sans le temps, et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité (c’est-à-dire sans endroit et sans dépendre du temps) » [Bahrou l-Kalâm]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi (m. 725 H.) a dit : « [L’Imâm] ‘Ali [Ibn Abî Tâlib] que Allâh l’agrée a dit : « à l’approche du jour dernier il y aura des gens qui vont devenir mécréants », un homme a dit : « Ô émir des croyants leur mécréance à cause du fait qu’ils innovent une chose contraire à la religion ou en reniant une croyance de l’Islâm ? » Il a dit : « En reniant, ils renient leur Créateur ils Lui attribuent le corps et les membres » [Najmou l-Mouhtadi]

An-Nawawi rapporte de Ibn ‘Oumar et de Ach-Châfi’i le caractère recommandé de réciter le Qour-ân en faveur des morts musulmans

      

L’Imâm An-Nawawi, dans son livre Al-Adhkâr (page 159 de cette édition) après avoir cité un hadîth incitant les musulmans à invoquer Allâh en faveur du défunt musulman, il a dit :

« ويستحب أن يقعد عنده بعد الفراغ ساعة قدر ما يُنحَر جَزُورٌ ويُقَسَّم لحمُها. ويشتغل القاعدون بتلاوة القرآن، والدعاء للميت، والوعظ، وحكايات أهل الخير، وأحوال الصالحين »

« Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de lui (le défunt musulman qui vient d’être enterré) après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et ceux qui sont assis (auprès de la tombe) s’occupent par la récitation du Qour-ân, les invocations en faveur du défunt, l’exhortation, les récits des gens du bien et les états des vertueux »

Puis An-Nawawi a dit :

« قال الشافعي والأصحاب: يُستحبّ أن يقرؤوا عنده شيئاً من القرآن، قالوا: فإن ختموا القرآن كلَّه كان حسناً »

« Ach-Châfi’i et les as-hâb – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-ân. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour-ân, c’est bien »

Puis An-Nawawi a dit :

« وروينا في سنن البيهقي بإسناد حسن؛ أن ابن عمر استحبَّ أن يقرأ على القبر بعد الدفن أوّل سورة البقرة وخاتمتها »

« Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de soûrat Al-Baqarah »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

–  L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (sâlih). Il est le fils du second Calife de l’Islâm : ‘Oumar Ibnou l-Khattâb.

– Ici, l’Imâm An-Nawawi mentionne le caractère recommandé de la récitation du Qour-ân en faveur du mort musulman, puis il rapporte également à ce sujet la position de l’Imâm Ach-Châfi’i (et des savants de son école) ainsi que du compagnon Ibnou ‘Oumar.

– Le Chaykh Ibnou ‘Allân Ach-Châfi’i a commenté la parole de l’Imâm An-Nawawi : « Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de lui (le défunt musulman qui vient d’être enterré)», en disant : « C’est-à-dire que cela est recommandé pour celui qui est présent lors de l’enterrement, ou qui arrive après».
Puis il commente la parole de l’Imâm Ach-Châfi’i et des grands savants de l’école : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-ân», en disant : « Afin qu’il soit atteint par les miséricordes qui se déversent sur l’assemblée de ceux qui récitent le Qour-ân, et par leurs invocations, et qu’il obtienne la bénédiction du Qour-ân, et du fait que le Chaytân s’éloigne en entendant cela». [Dans son commentaire des Adhkâr de An-Nawawi : Al-Foutoûhâtou r-Rabbâniyyah]

– Dans d’autres de ses ouvrages l’Imâm An-Nawawi confirme sa position. En effet :

  • L’Imâm An-Nawawi a dit aussi : « Nos compagnons, que Allâh leur fasse miséricorde, ont dit : il est recommandé (moustahabb) pour celui qui visite (les tombes des défunts musulmans) de passer le salâm dans le cimetière, d’invoquer en faveur de celui qu’il va visiter et l’ensemble des gens du cimetière, et le mieux est qu’il passe le salâm et invoque par ce qui est confirmé dans le hadîth, et il est recommandé (moustahabb) de réciter une partie du Qour-ân, et d’invoquer en leur faveur après [la récitation du Qour-ân], Ach-Châfi’i a mentionné cela et les as-hâb [un haut degré de savant dans l’école] ont été en accord sur cela » [Dans son livre Al-Majmoû’]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Chapitre de l’invocation en faveur du défunt (musulman) après son enterrement, et du fait de s’asseoir auprès de sa tombe une durée pour faire des invocations en sa faveur, des demandes de pardon, et de la récitation du Qour-ân». Puis il dit : «Ach-Châfi’i, que Allâh lui fasse miséricorde, a dit : il est recommandé (moustahabb) de réciter auprès de lui (le défunt musulman qui est enterré) une partie du Qour-ân, et s’il récite entièrement le Qour-ân auprès de lui, c’est encore mieux » [Dans son livre Riyâdou s-Sâlihîn] (retrouvez l’article : ici)
  • L’Imâm An-Nawawi a dit également : « Les savants ont jugé que la récitation du Qour-ân est recommandée (moustahabb) sur la tombe » [Dans son commentaire du sahîh Mouslim]

– Cette position de l’Imâm Ach-Châfi’i a également été confirmée de lui par :

  • L’Imâm Az-Za’farâni (m.260 H.) qui a dit : « J’ai interrogé (l’Imâm) Ach-Châfi’i concernant la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, il a répondu : Il n’y a pas de mal dedans.» [Rapporté par l’Imâm As-Souyoûti dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]

– Parmi les preuves que la récitation du Qour-ân par un tiers est utile au musulman décédé, il y a la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم):

« إِقْرَءُوا يَس عَلَى مَوْتَاكُم »

ce Hadîth signifie : « Récitez [soûrat] Yâ-çîn pour vos morts » [Rapporté par Aboû Dâwoûd, An-Naçâ-i dans « Les actes du jour et de la nuit », Ibnou Mâjah, Ahmad, Al-Hâkim et Ibnou Hibbân.] (ceci fera l’objet d’un article إن شاء الله)

– De nombreux savants des quatre écoles sunnites ont confirmé le caractère permis de la récitation du Qour-ân en faveur du mort musulman. Parmi eux :

  • L’Imâm Ach-Châfi’i (voir ci-dessus)
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal. En effet, le Chaykh Mouhammad Ibn Ahmad Al-Marwarroûdhi (l’un des élèves de l’Imâm Ahmad) a dit : « J’ai entendu Ahmad Ibnou Hanbal dire : « Si vous visitez les cimetières, récitez Âyatou l-Koursiyy et “qoul houwa l-Lâhou ahad” trois fois puis dites : « Ô Allâh accorde les récompenses de ce j’ai récité aux habitants des tombes » [Rapporté par le Chaykh Ibnou Mouflih dans son livre Maqsidou l-Irchâd ; par le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi dans son livre Al-Moughnî ; par l’Imâm Al-Qourtoubi dans At-Tadhkirah et par l’Imâm Al-Ghazâli dans al-Ihyâ]
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Chaykh Aboû Mouhammad Ibn Qoudâmah Al-Maqdiçi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès de la tombe » [Dans son livre Al-Moughnî]
  • Le Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki. En effet Ibnou ‘Arafah a dit : «  [Le Qâdî] ‘Iyâd a approuvé l’argumentation de certains savants concernant le fait qu’il est recommandé (moustahabb) de réciter le Qour-ân sur la tombe, et qui se sont basé sur le hadîth des deux palmes» [rapporté par Mouhammad ‘Illaych Al-Mâliki dans son livre Manhou l-Jalîl et voir Charh Sahîh Mouslim du Qâdî ‘Iyâd]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « Chapitre concernant la récitation du Qour-ân sur la tombe, lors de l’enterrement et après, et que les récompenses de la récitation du Qour-ân, les invocations, les demandes de pardon ainsi que les aumônes qui lui sont dédiées parviennent au mort » [Dans son livre At-Tadhkirah]
  • L’Imâm An-Nawawi (voir ci-dessus)
  • Le Chaykh Fakhrou d-Dîn ‘Outhmân Az-Zayla’i Al-Hanafi (m.743 H.) qui a dit : « Chez les savants de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah, quelqu’un peut offrir les récompenses de ses actes à quelqu’un d’autre, que ce soit les récompenses d’une prière, d’un jeûne, d’un pèlerinage, d’une aumône, d’une récitation du Qour-ân, de ses évocations ou de tout autre acte de bien, que cela parvient au mort et que cela lui est utile » [Dans son livre Tabyînou l-Haqâ-iq charh kanz ad-Daqâ-iq]
  • Le Chaykh Youçoûf Ibn Ibrâhîm Al-Irdibîli Ach-Châfi’i (m.779 H.) a dit : « Il est recommandé (moustahabb) de s’asseoir auprès de la tombe, après le départ des gens, un temps, et de réciter le Qour-ân et de faire des demandes de pardon en sa faveur, et s’il complète tout le Qour-ân c’est encore mieux» [Dans son livre Al-Anwâr li A’mâli l-Abrâr]
  • Le Chaykh Aboû Bakr Ibn ‘Ali Ibn Mouhammad Haddâd Az-Zabîdi Al-Hanafi (m.800 H.) qui a dit : « Il est recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, après le départ des gens, une durée équivalente au fait de sacrifier un chameau et de séparer sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt » [Dans son livre Jawharatou n-Nîrah charh Moukhtasar Al-Qoudoûri]
  • L’Imâm, le Hâfidh Abou l-Qâçim ‘Abdou l-‘Azîz Al-‘Abdoûçi Al-Fâçi Al-Mâliki (m. 837 h.) qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, Ibnou Rouchd a écrit favorablement à ce sujet dans « al-Ajwibah », et Ibnou l-‘Arabi dans son livre « Ahkâm Al-Qour-ân », et Al-Qourtoubi dans « at-tadhkirah », ils ont dit que cette récitation est profitable au mort, que la récitation ait lieu sur la tombe ou à la maison» [Rapporté par Al-Wancharissi dans son livre Al-Mi’yâr et par Chaykhou l-Jamâ’ah Sayyidi Al-Mahdi Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki (m.1342 h.) dans son livre An-Nawâzil As-Soughrâ]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi qui a dit :  « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Banâyah Charh Al-Hidâyah]
  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Quant à la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, nos compagnons (de l’école), ainsi que d’autres ont confirmé son caractère agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’)» [Dans son livre Charhou s-Soudoûr et également rapporté de lui par l’Imâm Az-Zabîdi dans charhou l-Ihyâ]
  • Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri qui a dit : « Louer les services de quelqu’un pour la récitation du Qour-ân auprès de la tombe, pour une durée déterminée, ou une partie déterminée, est permis en raison du profit de la descente de la miséricorde lorsqu’il récite le Qour-ân» [Dans son livre Asna l-Matâlib]
  • L’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi qui a dit : « Il n’y a pas de mal dans le fait de réciter le Qour-ân auprès des tombes » [Dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq]
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ar-Ramli qui a dit : « Il est recommandé (sounnah) de réciter auprès de la tombe ce qu’on peux du Qour-ân » [Dans son livre Nihâyatou l-Mouhtâj]
  • Le Chaykh Zaynou d-Dîn Al-Malîbâri Ach-Châfi’i qui a dit : « Il est recommandé (sounnah), comme cela est parvenu dans les textes, de réciter ce qu’on peux du Qour-ân sur la tombe » [Dans son livre Fathou l-Mou’în]
  • Dans le livre Al-Fatâwa l-Hindiyyah dans le fiqh Hanafite composé par un groupe d’environ 500 savants, dans lequel il est dit : « Il est recommandé (moustahabb) lorsque le défunt est enterré, de s’asseoir un moment auprès de la tombe, le temps que l’on prendrait pour égorger un chameau et de partager sa viande, et de réciter le Qour-ân et de faire des invocations en faveur du defunt, et il en est ainsi dans [le livre] Jawharatou n-Nîrah. La récitation du Qour-ân auprès des tombes, selon [l’Imâm] Mouhammad  [Ibnou l-Haçan] rahimahou l-Lâhou ta’âla, n’est pas déconseillé, et nos Machaykh Rahimahoumou l-Lâh ont pris en compte sa parole »
  • Le Mouhaddith Ibnou ‘Allân (voir ci-dessus)
  • Le Chaykh Ach-Chourounboulâli Al-Hanafi (m. 1069 h.) a dit : « Il est recommandé de visiter les tombes pour les hommes et pour les femmes selon l’avis le plus sûr, et il est recommandé (moustahabb) d’y réciter Soûrat Yâçîn». [Noûrou l-Îdâh]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki qui a dit : « Les savants successeurs ont jugé licite de réciter le Qour-ân, de faire des évocations et d’offrir les récompenses au mort, et que tout cela lui parvient si Allâh le veut. Voilà la voie des vertueux » [Dans sa hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Il n’est pas détestable (makroûh) de s’asseoir afin de réciter le Qour-ân auprès de la tombe selon l’avis pris en considération (moukhtâr) » [Dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni qui a intitulé l’un de ses ouvrages : « Le secours aux croyants et aux croyantes concernant le fait qu’il est permis de réciter le Qour-ân et de faire parvenir ses récompenses aux défunts » [Is’âfou l-Mou-minîn wa l-Mou-minât bijawâzi l-qirâ-ati wa wousoûl thawâbihah li l-Amwât]
  • L’instance religieuse Égyptienne « Dâr al-Iftâ Al-Misriyyah » dans une fatwâ en date du 30 juin 2009, dans laquelle il est dit : « La récitation du Qour-ân dans la mosquée ou auprès de la tombe avant ou pendant ou après l’enterrement est agréé selon la Loi de l’Islâm (machroû’) en raison de la généralité des textes indiquants le caractère permis de réciter le Qour-ân al-karîm, ainsi que de ce qui est parvenu dans les hadîth du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa Âlihi wa sallam) et des nombreux récits (âthar) provenant du salaf vertueux […] et les savants des quatre écoles ont composé des écrits à ce sujet»
  • Et beaucoup d’autres…

– Il n’y a aucune preuve qui interdise la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman, ni dans Al-Qour-ân ni dans la Sounnah. Ainsi il ne convient pas de prêter attention à la parole des wahhabites qui interdisent la récitation du Qour-ân en faveur du défunt musulman et qui la qualifie de bid’ah interdite.

  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « La récitation du Qour-ân sur les tombes est une innovation (bid’ah), et ceci n’est pas parvenu du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons. Et si cela n’est parvenu ni du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni de ses compagnons, alors il ne nous convient pas à nous, de l’innover de nous même » [Dans son livre Fatâwâ Arkâni l-Islâm]

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal autorise et pratique le tabarrouk (recherche de bénédiction) par le Prophète

   

Dans son livre « Siyarou A’lâmi n-Noubalâ » (tome 11 page 212 de cette édition), Adh-Dhahabi a dit :

« قَالَ عَبْدُ اللهِ بنُ أَحْمَدَ: رَأَيْتُ أَبِي يَأْخُذُ شَعرةً مِن شَعرِ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فَيَضَعُهَا عَلَى فِيْهِ يُقبِّلُهَا. وَأَحسِبُ أَنِّي رَأَيْتُهُ يَضَعُهَا عَلَى عَيْنِهِ، وَيَغْمِسُهَا فِي المَاءِ وَيَشرَبُه يَسْتَشفِي بِهِ. ورَأَيْتُهُ أَخذَ قَصْعَةَ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فَغَسلهَا فِي حُبِّ المَاءِ، ثُمَّ شَرِبَ فِيْهَا، وَرَأَيْتُهُ يَشْرَبُ مِنْ مَاءِ زَمْزَمَ يَسْتَشفِي بِهِ، وَيَمسحُ بِهِ يَدَيْهِ وَوَجهَه.
قُلْتُ: أَيْنَ المُتَنَطِّعُ المُنْكِرُ عَلَى أَحْمَدَ، وَقَدْ ثَبَتَ أَنَّ عَبْدَ اللهِ سَأَلَ أَبَاهُ عَمَّنْ يَلمَسُ رُمَّانَةَ مِنْبَرِ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ وَيَمَسُّ الحُجْرَةَ النَّبَوِيَّةَ، فَقَالَ: لاَ أَرَى بِذَلِكَ بَأْساً. أَعَاذنَا اللهُ وَإِيَّاكُم مِنْ رَأْيِ الخَوَارِجِ وَمِنَ البِدَعِ »

« ‘Abdou l-Lâh ibnou Ahmad (le fils de l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) a dit: J’ai vu mon père (l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela. Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle.

Je dis (c’est Adh-Dhahabi qui parle) : Où est le déni de Ahmad dans cela, il fût confirmé catégoriquement que ‘Abdou l-Lâh demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela », Que Allâh nous protège des égarements des khawârij et de [leurs] innovations»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Ahmad Ibn Hanbal est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), Il est né en 164 et il est décédé en 241 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanbalite.

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allâh ta’âlâ qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– La permission de faire cela est comprise des actes du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Parmi ses actes : lors du pèlerinage d’adieu, il rasa sa tête et distribua ses cheveux aux compagnons pour qu’ils puissent profiter des bénédictions. Ceci est cité par Al-Boukhâri et Mouslim dans leur sahîh. Voir l’article à ce sujet : ici .

– Cette citation nous démontre que les musulmans du salaf, autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par le Prophète (صلى الله عليه وسلم) même après sa mort.

– Retrouvez d’autres citations de savants concernant le tabarrouk et le tawassoul : ici.

– Adh-Dhahabi est né en 673 et il est mort en 748 de l’hégire, c’est-à-dire il y a plus de 680 ans. Il est souvent pris comme référence par les gens de la déviation qui s’opposent au tabarrouk et au tawassoul.

– Ici, il dit que la parole de l’Imâm Ahmad au sujet du tabarrouk est confirmée.

L’Imâm Ach-Châfi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Al-Bayhaqi)

Sujet : La bonne innovation chez les savants du Salaf

      

Dans son livre « Manâqibou ch-Châfi’i » (tome 1, pages 468 et 469 de cette édition), le Hâfidh Al-Bayhaqi a rapporté que l’Imâm Ach-Châfi’i (رحمه الله) a dit:

« المحدثات من الأمور ضربان:

– أحدهما : ما أحدث يخالف كتاباً أو سنة أو أثراً أو إجماعاً، فهذه البدعة الضلالة.

– والثانية: ما أحدث من الخير لا خلاف فيه لواحد من هذا، وهذه محدثة غير مذمومة.

[وقد] قال عمر، رضي الله عنه، في قيام شهر رمضان: نعمت البدعة هذه يعني أنها محدثة لم تكن، وإذا كانت فليس فيها ردّ لما مضى »

« Les nouveautés parmi les choses sont de deux sortes :

– l’une, c’est ce qui est innové et qui contredit le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijmâ’). Celle-là est l’innovation d’égarement.

– La deuxième, c’est ce qui est innové et qui fait parti des bonnes choses, qui ne comporte pas de contradiction avec aucun de ceux-là et cette nouveauté-ci n’est pas blâmable.

Et ‘Oumar [Ibnou l-Khattâb] (رضي الله عنه) a dit au sujet des veillées [en prière] durant le mois de Ramadân [derrière un seul imâm] « Quelle bonne innovation que cela », il veut dire qu’il s’agit d’une chose nouvelle qui n’avait pas lieu auparavant, et qui ne comporte rien de blâmable ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages »[Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Retrouvez la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite. Il suffit comme éloge à son sujet que les savants du hadîth ont été en accord pour dire que l’Imâm Ach-Châfi’i est celui qui est visé par la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

« عَالِمُ قُرَيْشٍ يَمْلأُ طِبَاقَ الأَرْضِ عِلْمًا »

[qui a pour sens : ] « Le savant de Qouraych emplira la terre de Science ». [Rapporté par l’Imâm Al-Bayhaqi]

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Ici, l’Imâm Ach-Châfi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui ne comporte pas de contradiction avec Livre (le Qour-ân), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijmâ’) n’est pas une innovation blâmable.

– La chaîne de transmission de cette citation est authentique (sahîh), et beaucoup de savants l’ont rapporté en des termes proches, tels que :

– Parmi ses arguments, il y a la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattâb, le compagnon et second Calife (رضي الله عنه) : « ni’matou l-bid’ah » c’est-à-dire “Quelle bonne innovation”. Cette parole de ‘Oumar a été rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri [Dans son Sahîh] et l’Imâm Mâlik [Dans son livre Al-Mouwatta]. Et beaucoup de savants se sont appuyé sur cette parole de ‘Oumar pour confirmer qu’une innovation peut être bonne, parmi eux :

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– Quant au hadîth qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

Le chaykh Ibn ‘Âchoûr explique que la âyah « A-amintoum man fi s-Samâ » ne doit pas être pris selon le sens apparent et que Allâh est sans endroit

      

Dans son volumineux tafsîr « At-Tahrîr wa t-Tanwîr » (tome 29 page 33 de cette édition), le Chaykh Ibnou ‘Âchoûr a dit, lors du commentaire de la âyah 16 de soûrat Al-Moulk :

«  قوله : { مَن فِي السَّمَاءِ } في الـموضعين من قبيل الـمتشابه الذي يعطي ظاهره معنى الحلول في مكان ، وذلك لا يليق بالله »

« Sa parole : {مَن فِي السَّمَاءِ} (man fi s-samâ) fait partie à deux reprises de ce qui n’est pas explicite et dont le sens apparent donne le sens de l’incarnation dans un endroit, mais ceci n’est pas digne de Allâh »

 

Informations utiles :

– Le Moufassir (l’exégète), le Chaykh Mouhammad At-Tâhir Ibnou ‘Âchoûr At-Toûniçi Al-Mâliki Az-Zaytoûni est né en 1296 à Tunis et il est décédé en 1393 de l’hégire à La Marsa (رحمه الله). Il était le président des Mouftis Malikites en Tunisie, le Chaykh de la mosquée de Az-Zaytoûnah et de ses annexes en Tunisie. Il est l’un des savants Tunisiens les plus connus.

– Ici, il dit que le verset « A-amintoum man fi s-Samâ  » ne doit pas être pris selon le sens apparent et que l’incarnation dans un endroit n’est pas digne de Allâh.

– Son tafsîr « At-Tahrîr wa t-Tanwîr » est en trente tomes.

Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh est sans endroit, sans direction, qu’Il n’est pas un corps…

      

Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni a dit dans son livre « Barâ-atou l-Ach’ariyyîn » (tome 1 page 79 de cette édition) :

« اتفق العقلاء من أهل السنة الشافعية والحنفية والـمالكية وفضلاء الحنابلة وغيرهم على أن الله تبارك وتعالىَ مُنَـزَّهٌ عن الجهة والجسمية والحد والـمكان ومشابَهة مخلوقاته »

« Les spécialistes des preuves selon la raison parmi les gens de Ahlou s-Sounnah, les Chafi’ites, les Hanafites, les Malikites et ceux qui ne se sont pas égarés parmi les Hanbalites ainsi que d’autres se sont accordés à dire que Allâh tabâraka wa ta’âlâ est exempt de la direction, du corps, de la limite, de l’endroit, et de la ressemblance avec Ses créatures »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith – transmetteur du hadîth –, le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Jazâ-iri Al-Makki Al-Haçani connu également sous le nom de « Abou Hâmid Ibnou Marzoûq » est né en 1313 de l’Hégire à Sétif en Algérie et il est décédé en 1390 de l’Hégire à La Mecque (رحمه الله). Il était un savant de l’école de jurisprudence (madh-hab) Malikite et il enseignait dans la célèbre école « Madraçatou l-Falâh » de La Mecque et également dans Al-Masjid Al-Harâm (la grande mosquée de La Mecque).

– Ici, il rapporte l’unanimité des gens de Ahlou s-Sounnah sur le fait que Allâh est sans endroit, qu’Il n’est pas un corps, qu’Il n’a pas de limite et qu’Il ne ressemble pas à Ses créatures.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]