L’Imâm An-Nawawi dit qu’il est recommandé de faire le tabarrouk par les traces et vêtements des vertueux

Sujet : La recommandation du tabarrouk.

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Dans son commentaire du Sahîh Mouslim, lors de l’explication du hadîth dans lequel Asmâ (رضي الله عنها) (la fille de Aboû Bakr) dit qu’elle trempait la joubbah du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans l’eau et recherchait la guérison par elle [Retrouvez le hadîth : ici], l’Imâm An-Nawawi a dit :

« وفي هذا الحديث دليل على استحباب التبرك بآثار الصالحين وثيابهم »

« Il y a dans ce hadîth une preuve sur la recommandation de pratiquer le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par les traces (âthâr) des vertueux et par leurs vêtements »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Il est l’auteur de nombreux ouvrages tels que Riyâd As-Sâlihîn. Son charh (commentaire) du Sahîh Mouslim est incontournable.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici, lorsqu’il explique le hadîth dans lequel Asmâ (رضي الله عنها) (la fille de Aboû Bakr et la sœur de ‘Â-ichah) raconte comment elle réalisait le tabarrouk (recherche de bénédiction) par la joubbah du prophète (صلى الله عليه وسلم), l’Imâm An-Nawawi confirme qu’il est recommandé de pratiquer le tabarrouk par les traces et vêtements des gens de vertus.

– De plus, ce hadîth nous montre que les compagnons, et les proches de la famille du prophète (صلى الله عليه وسلم) autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par les traces du prophète (صلى الله عليه وسلم).

–  Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allâh ta’âlâ qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc. Ainsi, le tabarrouk n’est pas une adoration d’autre que Allâh comme le considèrent à tord certains ignorants.

– Voici d’autres citations précieuses concernant la pratique du tabarrouk par les pieux prédécesseurs (as-salaf as-Sâlih) :

  • ‘Abdou l-Lâh ibnou Ahmad (le fils de l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) a dit : « J’ai vu mon père (l’Imâm Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela. Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle. » [Rapporté par Adh-Dhahabi]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Ahmad Ibn Hambal a dit également : « Je l’ai interrogé (c’est-à-dire son père, l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal) à propos de quelqu’un qui touche le minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) en faisant le tabarrouk (la recherche de bénédiction), en le touchant et en l’embrassant, et qui fait la même chose auprès de la tombe ou ce qui est du même ordre en visant par là le rapprochement de l’agrément de Allâh ‘azza wa jall. Il m’a répondu : il n’y a pas de mal en cela (lâ ba-sa bidhâlik)» [Dans le livre Al-‘Ilal wa Ma’rifatou r-Rijâl]
  • Adh-Dhahabi a confirme cela en disant « Il fut rapporté que ‘Abdou l-Lâh demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela ».» [Dans son livre Siyarou A’lâmi n-Noubalâ]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Le Calife ‘Oumar Ibn ‘Abdi l-‘Azîz a demandé à ce que soit enterré avec lui l’un des cheveux du prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) qu’il avait avec lui, et également l’un de ses ongles. Il disait : “si je meurt alors mettez-les dans mon linceul”, et c’est ainsi qu’ils ont fait » [Dans son livre Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Sachez que les compagnons, que Allâh les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (صلى الله عليه وسلم) au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours. » [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqîm]

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk : ici.

Dhiyâb Al-Ghâmidi (wahhabite) dit que le football est plus interdit que l’alcool

Sujet : Les wahhabites et le foot.

al ghamidi wahhabite football   al ghamidi wahhabite interdit le foot   dhiyab al-ghamidi wahhabite

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos sans fondements dans l’Islâm]

Dans son livre intitulé « Haqîqatou kourati l-Qadam » [la réalité du football] (page 441 de cette édition) Dhiyâb Al-Ghâmidi le wahhabite a dit :

« بل لا أشك طرفة عين أنَّ كرة القدم لهي أشد حرمة وضرراً من الخمر والميسر والقمار الذي أجمع أهل العلم على تحريمها»

« Mais je ne doute pas, même pas le temps d’un clin d’œil, que le football est plus interdit (harâm) et plus nuisible que l’alcool, les jeux de hasard, et les paris d’argents sur lesquels ont été unanimes les gens de science sur leurs interdictions »

Informations utiles :

– Dhiyâb Ibnou Sa’d Âli Hamdân Al-Ghâmidi est l’une des références de la mouvance wahhabite. Il a étudié auprès des principaux leaders du wahhabisme comme Ibn Bâz, Al-‘Outhaymîn, Al-Fawzân, ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn, Abdou l-Lâh Ibn Mouhammad Al-Ghounaymân et beaucoup d’autres.

–  Ici, nous mentionnons à titre de mise en garde une fatwâ du wahhabite Dhiyâb Al-Ghâmidi dans laquelle il dit que le Football est plus interdit que la consommation d’alcool.

– Bien entendu ce jugement n’a aucune origine dans les textes (Qour-ân et hadîth) et les savants de l’Islâm n’ont pas tenu de propos similaires. Et nous rappelons que la définition du harâm (interdit) c’est ce dont Allâh a menacé du châtiment celui qui le commet et a promis la récompense à celui qui le délaisse. Ainsi selon ses propos, celui qui joue au football est menacé du châtiment tout comme celui qui boit de l’alcool.

– Cet ouvrage a été contrôlé et a reçu l’éloge et l’approbation de ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn qui était membre du comité permanent de l’Iftâ, et également du comité qu’ils ont appelé “le conseil des grands savants” qui sont deux instances wahhabites Saoudiennes.

– Il est important de noter que certains leaders wahhabites ont tenu des propos différents de ceux mentionnés ci-dessus. Pourtant les wahhabites sont connu pour leur blâme à l’encontre des écoles (madhâ-ib) de Ahlou s-Sounnah, prétextant que la divergence diviserait la communauté. Comment se fait-il alors que des gens d’une même mouvance et qui ne sont pas aptes à délivrer des Fatwâ se retrouvent à diffuser des avis différents sur un jugement religieux ?!

– Allâh ta’âlâ dit :{وَلَا تَقۡفُ مَا لَيۡسَ لَكَ بِهِۦ عِلۡم} [ce qui a pour sens : ] « Ne dis pas de paroles sans science.» [Soûrat Al-Isrâ / 36].

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : « مَنْ أَفْتَى بِغَيْرِ عِلْم ٍ فَعَلَيْهِ لَعَنَتةُ اللهِ وَالْمَلاَئِكَةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِين » [ce qui a pour sens : ] «Celui qui donne un avis de religion (fatwâ) sans science, Allâh le maudit, ainsi que les anges et tous les gens» [Rapporté par le Hâfidh As-Souyoûti et par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir en des termes proches].

– Ce qui est étonnant c’est que la plupart des adeptes de la mouvance sectaire wahhabite n’appliquent pas cette fatwâ. La considèrent-ils également illégitime ? Si tel est le cas, où sont les mises en garde contre cette fatwâ qui est pourtant bien connue dans le milieu wahhabite ? Considèrent-ils également que les leaders du wahhabisme parlent de religion sans science ? Si tel est le cas, pourquoi Al-Ghâmidi est-il toujours considéré comme une référence au sein de la mouvance wahhabite ? Ou alors enfreignent-ils sciemment les interdictions propres à leur mouvance ? Ou alors se réfugient-ils dans les nombreuses divergences présentes au sein de la secte, préférant montrer du doigt les divergences –  pourtant légitimes -présentent dans les écoles (madhâ-ib) des gens de la sounnah (Malikite, Chafi’ite, Hanafite, Hanbalite) ?

– Retrouvez d’autres articles en rapport avec la secte wahhabite : ici.

L’Imâm As-Souyoûti déclare mécréant les moujassimah (anthropomorphistes)

Sujet : Les moujassimah ne sont pas musulmans.

Suyuti al-Achbâh wa n-Nadhâ-ir   souyouti takfir moujassimah anthropomorphiste

Dans son recueil de Fiqh Chafi’ite « Al-Achbâh wa n-Nadhâ-ir » après avoir mentionné la déclaration de mécréance de l’Imâm Ach-Châfi’i à l’égard des moujassimah (anthropomorphistes) [voir l’article : ici], l’Imâm As-Souyoûti a dit :

« وقال بعضهم : المبتدعة أقسام :
الأول : ما نكفره قطعا ، كقاذف عائشة رضي الله عنها ومنكر علم الجزئيات ، وحشر الأجساد ، والمجسمة ، والقائل بقدم العالم .  »

«  Certains savants ont dit : les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) sont de différentes sortes :

La première : ceux que nous déclarons mécréant de façon catégorique, comme celui qui attribue la fornication à ‘Â-ichah (رضي الله عنها) et celui qui nie que Allâh connait le détail des choses et la résurrection des corps, ainsi que les moujassimah (anthropomorphistes) et celui qui prétend que le monde serait sans début.

[Ensuite il mentionne une catégorie de moubtadi’ah qui n’est pas déclarée mécréante et ce, de façon catégorique ;

Puis il mentionne une catégorie de moubtadi’ah sur laquelle il y a divergence sur la déclaration de mécréance] »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abî Bakr Jalâlou d-Dîn as-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • ‘Abdou l-Qâdir Ibn Mouhammad Ach-Châdhili (l’un de ses élèves) a dit à son sujet : « Notre maître (sayyidounâ wa mawlânâ), l’illustre et grand enseignant […] Chaykhou l-Islâm, l’héritier des sciences des prophètes (‘alayhimou s-salâm), celui qui était sans égal à son époque, unique en son temps, celui qui anéantit l’innovation blâmable et qui revivifie la sounnah […] l’Illustre savant, l’océan de science, le très intelligent […] le savant de la religion sans équivalent, l’Imâm de ceux qui appellent à la guidée, celui qui réprime les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) et les athées, le Sultan des savants, le porte parole des défenseurs de la croyance (moutakallimîn), Le chaykh de l’Islâm et des musulmans, celui qui appelle à la voie agréée par Allâh, l’Imâm des mouhaddithîn (spécialiste du Hadîth) de son époque et de son temps » [Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti : Ma’lamatou ‘ouloûmi l-Islâmiyyah]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi (l’un de ses élèves) a dit de lui : « Il était le plus savant des gens de son époque dans la science du Hadîth et ses ramifications » [Chadharâtou dh-Dhahab].
  • Ibnou ‘Imâd Al-Hanbali a dit à son sujet : « Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) […] le Chafi’ite, le mousnid, l’examinateur scrupuleux, l’auteur d’ouvrages excellents et bénéfiques » [Chadharâtou dh-Dhahab].

– Ici, l’Imâm As-Souyoûti indique que les moubtadi’ah (ceux qui ont innové dans la croyance) sont répartis en différents groupes :

  • Un groupe qui est déclaré mécréant de manière catégorique (c’est-à-dire sans divergence) et il a mentionné parmi eux les moujassimah (anthropomorphistes), c’est-à-dire ceux qui attribuent à Allâh le corps et les caractéristiques des corps (telles que les organes, les membres, la couleur, l’endroit, la direction, la composition etc).
  • Un groupe qui n’est pas déclaré mécréant.
  • Et un groupe sur lequel il y a divergence sur leur mécréance.

– Cette parole de l’Imâm As-Souyoûti est confirmé de lui dans un autre de ses ouvrages dans lequel il a dit : « Celui qui est devenu mécréant par son innovation, et cela comme le dit l’auteur (An-Nawawi) du commentaire de Al-Mouhadh-dhab : le moujassim (anthropomorphiste) et celui qui nie que Allâh connait le détail des choses ... » [Tadrîbou r-Râwî].

– En effet l’Imâm An-Nawawi mentionne dans son livre « Al-Majmoû’ Charhou l-Mouhadh-dhab » : « Et nous avons certes mentionné que celui qui est devenu mécréant par son innovation, la prière n’est pas valable derrière lui […] et parmi ceux qui sont devenu mécréant il y a celui qui attribue clairement le corps [à Allâh] ».

– Le Chaykh Al-Mounâwi a tenu des propos semblable en disant : « Quant à celui qui devient mécréant par son innovation, c’est comme celui qui renie la connaissance de Allâh en prétendant qu’il ne connait pas le détail, ou qui prétend que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans une direction. De même celui qui dit que Allâh est en contact avec le monde ou détaché de lui ». [Faydou l-Qadîr]

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici .

Sayyid Qoutb avait pour croyance que Allâh est dans tous les endroits comme les jahmiyyah et les mou’tazilah

Sujet : Les mauvaises croyances de Sayyid Qoutb

Sayyid Qutb - fi dhilali l-qouran   sayyid qutb égaré croit que Allah est partout dans tout les endroits fi dhilal al qouran   sayyid qutb sayyid qotb

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans son livre « Fî Dhilâli l-Qour-ân » (tome 6, page 3481 de cette édition) Sayyid Qoutb l’un des leaders du groupe égaré dont les membres se font appeler « les frères musulmans » a dit :

« { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ وَٱللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ }
وهو كلمة على الحقيقة لا على الكناية والمجاز. فالله سبحانه مع كل واحد ومع كل شيء في كل وقت وفي كل مكان»

« [Concernant le verset : ] {wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum wa l-Lâhou bimâ ta’maloûna basîr}

Il s’agit d’une parole au sens propre (haqîqah) et non au sens figuré ou métaphorique ; et Allâh soubhânah est avec chaque personne et avec toutes choses, à tout moment et dans tous les endroits»

Informations utiles :

– Sayyid Qoutb Ibnou Ibrâhîm, est un écrivain Égyptien, né le 9 octobre 1906 dans le village de Moûchâ dans la province de Asyoût dans le sud de l’Egypte. Il sortit de la faculté « Dârou l-‘Ouloûm » du Caire en 1934, et travailla au sein du journal « al-Ahrâm », il voyagea pour son travail puis se rallia au parti « Hizb al-Ikhwân » (ceux qui se font appeler les frères musulmans) au sein duquel il fût vite placé au premier rang, puis il détourna le parti dans une voie différente de celle de son fondateur d’origine : Haçân Al-Bannâ. Il fût ensuite emprisonné, et s’adonna durant son incarcération à la composition d’ouvrages dans sa cellule. Sayyid Qoutb n’a pas appris la science de la religion auprès d’un quelconque Chaykh ou d’un savant, tout comme en témoignent ses ouvrages qui comportent des expressions philosophiques et de nombreux égarements, il s’est ainsi perdu et a mené beaucoup de personnes à leur perte. Il fût exécuté le 29 août 1966 par pendaison pour son apostasie.

  • Al-‘Allâmah, Chaykhou l-Islâm, Moustafâ Sabrî a dit de Sayyid Qoutb pour exposer son ignorance : « Il est étranger aux sciences Islamiques » [Dans son livre Mawqifou l-‘Aql tome 1 page 329]

– Son livre « Fî Dhilâli l-Qour-ân » qu’il a écrit sous la forme d’un tafsîr lorsqu’il était en prison, comporte beaucoup de prétentions contraire à l’Islâm et à l’unanimité des musulmans.

– Ici, Sayyid Qoutb dévoile sa croyance contraire à celle des musulmans en prétendant que Allâh serait de par Lui-même avec tout un chacun, à tout moment, et dans tous les endroits, et en prétendant que le verset { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ } [wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum] devrait être pris au sens apparent et non au sens figuré. Ainsi Sayyid Qoutb a rejoint la croyance de Jahm ibn Safwân, des mou’tazilah et des najjâriyyah sur cet égarement manifeste.

– Quant aux gens de la sounnah, ils ont été unanimes à dire que ce verset ne doit pas être pris au sens apparent, tout comme le rapporte l’Imâm, le moufassir (spécialiste de l’explication du Qour-ân) Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi en disant : « Il est confirmé l’unanimité sur le fait que Allâh soubhânah n’est pas avec nous (ma’anâ) dans un endroit, ni une direction, ni dans un espace.» [Dans son tafsîr].
Et Ibn Kathîr a dit dans son tafsîr : « Les moufassiroûn (savants spécialistes de l’explication du Qour-ân) ont été unanimes sur le fait de rejeter la parole des jahmiyyah (le groupe de Jahm Ibn Safwân) – et Allâh est totalement exempt de ce qu’ils prétendent – qu’Il serait dans tous les endroits».

– Ainsi les savants ont catégoriquement rejeté cette croyance, et on expliqué que « la ma’iyyah » de Allâh est par Sa science, Sa puissance, […]. Mais en aucun cas ce verset ne signifierait que Allâh serait partout ou dans tous les endroits de par Son Etre. Consultez à ce sujet la parole de :

  • L’Imâm Ahmad Ibn Hambal. En effet, Ibn Hamdân a dit :  « Ahmad reniait ceux qui disent que Allâh est dans tous les endroits » [Nihâyatou l-Moubtadi-în].
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [Mouchkilou l-Hadîth] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « Et ce que nous avons mentionné de parmi les versets est une preuve de l’infondé de la parole de ceux qui prétendent, de parmi les jahmiyyah, que Allâh ta’âlâ serait par Son Être dans tous les endroits. Et Sa parole ‘Azza wa Jall :  { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ} (wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum) [soûrat Al-Hadîd / 4] ce qu’Il en a voulu est : par Sa science et non par Son Être» [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « S’est trompé celui qui a dit que Allâh est dans tous les endroits ; et tout ceux qui lui ont attribué l’endroit et la direction se sont humilié et se sont égaré » [Al-Arba’în fî Ousoûli d-Dîn]
  • L’Imâm Ibn ‘Açâkir qui rapporte la voie de l’Imâm de la Sounnah : Abou l-Haçan Al-Ach’ari [Tabyinou Kadhibi l-Mouftari] ;
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi [Dans son tafsîr] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [Dans son tafsîr] ;
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui a dit : « Et ont contredit cela certains mou’tazilah qui ont dit que Allâh est dans tous les endroits, et cela est une ignorance claire » [Fat-hou l-Bârî] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Wahhâb Ach-Cha’râni rapporte de ‘Ali Al-Khawwâs qu’il a dit : « Il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ est dans tous les endroits comme l’ont dit les Mou’tazilah et les Qadariyyah » [Al-Yawâqît wa l-Jawâhir] ;
  • D’autres articles seront ajouté (إن شاء الله).

– Bien plus, les savants ont considéré cette croyance comme étant de la mécréance claire et explicite. En effet :

  • Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et celui qui dit que Allâh est par Son Être dans tous les endroits, ou dans un endroit, c’est un mécréant, car cela impliquerait l’éternité de l’endroit et l’incarnation dans les endroits répugnants et autres, et Allâh est totalement exempt de cela » [Dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în].
  • Le Chaykh Ibn Balbân Al-Hanbali a dit : «Celui qui croit que Allâh est par Lui-même dans tous les endroits ou dans un endroit est mécréant.» [Moukhtasarou l-Ifâdât] et cela a également été confirmé de lui par le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali [Dans son livre Al-Manhajou l-Ahmad].
  • Quant au Chaykh ‘Abdou l-Ghani Al-Nâboulouçi Al-Hanafi, il a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône […] ou qu’Il est au ciel (fi s-samâ), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il a rempli les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni].

– Quant à celui qui dirait “Allâh est partout” ou “dans tous les endroits” en comprenant de ces expressions que Allâh sait toute chose, qu’Il voit tout et qu’Il entend tout, tout en ayant pour croyance que Allâh n’est pas concerné par les endroits, alors il n’est pas déclaré mécréant, bien que les termes qu’il ait utilisé soient blâmable. L’Imâm Ibnou Foûrak a dit à ce sujet : «Le sens est correct mais l’expression utilisée est interdite (mamnoû’)» [Mouchkilou l-Hadîth].

– Le Chaykh Khalîl Daryân Al-Azhari a dit : « Sache qu’il n’est pas permis de dire que Allâh est dans tous les endroits, même si celui qui dit cela comprend de cette expression corrompue (fâçidah) que Allâh sait toute chose » [Ghâyatou l-Bayân fî Tanzîhi l-Lâhi ‘ani l-Jihati wa l-Makân]

– La croyance des musulmans, celle des gens de la vérité, est que Allâh n’est pas concerné par Ses créatures, c’est-à-dire qu’Il n’en dépend pas. Ainsi Il n’est pas dans un endroit, ni dans tous les endroits, mais Il existe sans endroit.  En effet Allâh existe de toute éternité alors que les endroits n’existaient pas, et après avoir créé les endroits, Allâh existe toujours sans endroit. Et ceci est conforme au hadîth Sahîh du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم), rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ».

– Retrouvez d’autres articles concernant le fait qu’il n’est pas permis de croire que Allâh serait partout ou dans tous les endroits : ici.

L’Imâm Al-Qourtoubi explique le verset {wa houwa ma’akoum} et la nécessité de l’interprétation

Sujet : Explication du verset {wa houwa ma’akoum}

Tafsir - Al-Jami'li-Ahkam al-qouran - qourtoubi   Tafsir qourtoubi tome 20   Qourtoubi - wa houwa ma'akoum - interpretation -istiwa

Dans son célèbre tafsîr, lors de l’explication du verset 4 de Soûrat Al-Hadîd, l’Imâm Al-Qourtoubi a dit :

« { وَهُوَ مَعَكُمْ } يعني بقدرته وسلطانه وعلمه { أَيْنَ مَا كُنتُمْ وَٱللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ } يبصر أعمالكم ويراها ولا يخفى عليه شيء منها. وقد جمع في هذه الآية بين { ٱسْتَوَىٰ عَلَى ٱلْعَرْشِ } وبين { وَهُوَ مَعَكُمْ } والأخذ بالظاهرين تناقض فدل على أنه لا بدّ من التأويل، والإعراضُ عن التأويل ٱعتراف بالتناقض. »

« Allâh ta’âlâ dit : {wa houwa ma’akoum} [traduction mot à mot : et Il est avec vous] c’est-à-dire par Sa puissance, Sa souveraineté, et Sa science {ayna mâ kountoum wa l-Lâhou bimâ ta’maloûna basîr} [traduction mot à mot : où que vous soyez, et Allâh voit ce que vous faites] Il voit vos actes, et aucun d’eux ne Lui échappe. Et certes Allâh a réunis dans ce verset [Sa parole] {Istawâ ‘ala l-‘Arch} [qui signifierait selon le sens apparent – qui n’est pas correct – que Allâh serait assis ou établi sur le trône] et [Sa parole] {wa houwa ma’akoum} [qui signifierait selon le sens apparent – qui n’est pas correct – que Allâh serait situé dans l’endroit dans lequel nous sommes] et le fait de les prendre (ces deux parties du verset) selon leur sens apparents amène à une contradiction, et cela est une preuve qu’il est nécessaire d’avoir recours à l’interprétation (ta-wîl), et l’opposition à l’interprétation (ta-wîl) amène à la contradiction.

[puis il cite une parole de l’Imâm Al-Jouwayni [à retrouver : ici

Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète) Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) […] un Imâm très intelligent, un érudit dans la science, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui sont très utiles et qui indiquent sa grande connaissance, et l’abondance de sa vertu » [Târîkhou l-Islâm]
  • Ibnou Farhoûn al-Mâliki a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm […] le moufassir (exégète), Il était parmi les esclaves vertueux de Allâh, de parmi les savants , les connaisseurs, les pieux, les détachés du bas-monde, ceux qui sont occupé par les affaires qui concernent l’au-delà. » Et il a dit au sujet de son Tafsîr (exégèse du Qour-ân) : « Il compte parmi les tafsîr les plus importants et les plus éminents en terme de mérite  » [Ad-Dîbâj]
  • Ibnou ‘Imâd al-Hambali a dit : « Il était un Imâm, un savant, de parmi ceux qui ont une grande connaissance du hadîth, auteur de bons ouvrages » [Chadharâtou dh-Dhahab]
  • Mouhammad Makhloûf a dit à son sujet : « Le savant, l’Imâm, le glorieux (al-jalîl), le vertueux (al-fâdil), le spécialiste de la jurisprudence (faqîh), le spécialiste de l’explication du Qour-ân (moufassir), le pieux, celui qui est scrupuleux, celui qui est complet, il était parmi les esclaves vertueux de Allâh et de parmi les savants qui ont le plus de science » [Chajaratou n-Noûr]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est de parmi les plus grands des moufassiroûn (exégètes du Qour-ân), il était vertueux, et pieux» [Al-A’lâm]

– Ici, l’Imâm Al-Qourtoubi explique le verset : { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ} (wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum) [soûrat Al-Hadîd / 4] en expliquant que ce qui est visé ici c’est que Allâh est avec nous par Sa puissance, Sa souveraineté et Sa science, c’est-à-dire que ce verset ne signifie pas que Allâh serait avec nous par Son Etre, c’est-à-dire par Lui-même. Ainsi il n’est pas valable de croire que Allâh serait « partout » ou « dans tout les endroits », et cette croyance est rejetée à l’unanimité.

– Ensuite l’Imâm Al-Qourtoubi explique que dans ce même verset Allâh ta’âlâ dit à Son sujet :  {Istawâ ‘ala l-‘Arch} et aussi {wa houwa ma’akoum}, et le fait de prendre ces deux parties du verset selon son sens apparent amène à une contradiction, et il n’y a pas de contradiction dans le Qour-ân, ainsi il est nécessaire d’avoir recours à l’interprétation. En effet le fait de prendre le sens apparent de la parole de Allâh : {Istawâ ‘ala l-‘Arch} amène à la croyance des moujassimah (corporalistes) qui considèrent que Allâh serait assis ou établi sur le trône, et le fait de prendre le sens apparent de la parole de Allâh : {wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum} amène à la croyance des jahmiyyah qui eux considèrent que Allâh serait partout, ou dans tout les endroits.

– Les savants de l’Islâm ont dénoncé ces deux croyances et les ont considérés comme étant de la mécréance. En effet :

  • Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et celui qui dit que Allâh est par Son Être dans tous les endroits, ou dans un endroit, c’est un mécréant, car cela impliquerait l’éternité de l’endroit et l’incarnation dans les endroits répugnants et autres, et Allâh est totalement exempt de cela » [Dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în].
  • Le Chaykh Ibn Balbân Al-Hanbali a dit : «Celui qui croit que Allâh est par Lui-même dans tous les endroits ou dans un endroit est mécréant.» [Moukhtasarou l-Ifâdât] et cela a également été confirmé de lui par le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali [Dans son livre Al-Manhajou l-Ahmad].
  • Quant au Chaykh ‘Abdou l-Ghani Al-Nâboulouçi Al-Hanafi, il a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône […] ou qu’Il est au ciel (fi s-samâ), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il a rempli les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni].

– Le Chaykh Ibn Hamdân a dit :  « Ahmad [Ibn Hambal] reniait ceux qui disent que Allâh est dans tous les endroits » [Nihâyatou l-Moubtadi-în].

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Et ce que nous avons mentionné de parmi les versets est une preuve de l’infondé de la parole de ceux qui prétendent, de parmi les jahmiyyah, que Allâh ta’âlâ serait par Son Être dans tous les endroits. Et Sa parole ‘Azza wa Jall :  { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ} (wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum) [soûrat Al-Hadîd / 4] ce qu’Il en a voulu est : par Sa science et non par Son Être» [Al-I’tiqâd]

– L’Imâm Al-Ghazâli a dit : « S’est trompé celui qui a dit que Allâh est dans tous les endroits ; et tout ceux qui lui ont attribué l’endroit et la direction se sont humilié et se sont égaré » [Al-Arba’în fî Ousoûli d-Dîn]

– L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Et ont contredit cela certains mou’tazilah qui ont dit que Allâh est dans tous les endroits, et cela est une ignorance claire » [Fat-hou l-Bârî]

– Le Chaykh ‘Abdou l-Wahhâb Ach-Cha’râni rapporte de ‘Ali Al-Khawwâs qu’il a dit : « Il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ est dans tous les endroits comme l’ont dit les Mou’tazilah et les Qadariyyah » [Al-Yawâqît wa l-Jawâhir]

– Quant à celui qui dirait “Allâh est partout” ou “dans tout les endroits” en comprenant de ces expressions que Allâh sait toute chose, qu’Il voit tout et qu’Il entend tout, tout en ayant pour croyance que Allâh n’est pas concerné par les endroits, alors il n’est pas déclaré mécréant, bien que les termes qu’il ait utilisé soient blâmable. L’Imâm Ibnou Foûrak a dit à ce sujet : «Le sens est correct mais l’expression utilisée est interdite (mamnoû’)» [Mouchkilou l-Hadîth].

– Le Chaykh Khalîl Daryân Al-Azhari a dit : « Sache qu’il n’est pas permis de dire que Allâh est dans tous les endroits, même si celui qui dit cela comprend de cette expression corrompue (fâçidah) que Allâh sait toute chose » [Ghâyatou l-Bayân fî Tanzîhi l-Lâhi ‘ani l-Jihati wa l-Makân]

– L’interprétation est de deux sortes :

  • La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allâh de toutes ressemblances et caractéristiques des créatures (c’est ce qu’on appelle l’interprétation globale -ta-wîl ijmâliyy- ou encore tafwîd).  Voici quelques exemples :

L’Imâm Aboû Hanîfah concernant l’Istiwâ [Al-Wasiyyah]

L’Imâm Aboû Hanîfah concernant le Yad [Al-Fiqh al-Akbar]

L’Imâm Mâlik concernant l’Istiwâ [rapporté par Al-Qayrawâni] et [rapporté par Al-Bayhaqi] et [rapporté par Al-‘Azzâmi] et [rapporté par Al-Qourtoubi] et [rapporté par Ibn Kathîr]

L’Imâm Ibn Hibbân concernant le hadîth du Nouzoûl [Dans son Sahîh]

  • La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allâh et valable dans la langue (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée – ta-wîl tafsîliyy -). Voici quelques exemples :

L’Imâm Ibn ‘Abbâs concernant le Sâq [Rapporté par At-Tabari] et [Rapporté par Al-Bayhaqi]

L’Imâm Al-Boukhâri concernant le Wajh [Dans son Sahîh]

L’Imâm Ahmad concernant « wa jâ-a rabbouka » [Rapporté par Al-Bayhaqi] et [Rapporté par As-Sa’di] et [Rapporté par Al-Hisni]

L’Imâm At-Tabarâni concernant l’Istiwâ [Dans son tafsîr]

Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent. Remarquons que les savants du Salaf, bien qu’ils utilisaient majoritairement l’interprétation globale, ils avaient quelque fois recours à l’interprétation détaillée également, comme cela apparaît dans les exemples ci-dessus.

– L’Imâm Ibnou l-Jawzi, dans son livre Al-Majâlis, réplique à ceux qui prétendent que les savants du Salaf n’ont pas réalisé d’interprétations [Al-Majâlis].

– Consultez également l’explication de l’Imâm Ar-Râzi concernant le verset 4 de Soûrat Al-Hadîd [Dans son tafsîr]

– Retrouvez d’autres articles concernant le fait qu’il n’est pas permis de croire que Allâh serait partout ou dans tout les endroits : ici.

L’Imâm Al-Bâqillâni confirme que Allâh n’est pas dans une direction

Sujet : Allâh n’est pas dans une direction

Al-Baqillani al-insaf   al-baqillani - Allah n'est pas dans une direction

Dans son livre « Al-Insâf » (page 177 de cette édition) l’Imâm Al-Bâqillâni a dit :

« الله تعالى لا يوصف بالجهات ، و لا أنه في جهة »

« Allâh ta’âlâ n’est pas attribué par les directions, et certes Il n’est pas dans une direction »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Qâdî Aboû Bakr Mouhammad Al-Bâqillâni Al-Mâliki est né en 338 à Bassora et il est décédé en 403 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le Moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • Al-Qâdî ‘Iyâd a dit à son sujet : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah), il était un spécialiste de la croyance dans le madh-hab qui comporte les preuves décisives, et de parmi les gens du hadîth ». Et il le considérait comme le Moujaddid du 4ème siècle. [Tartîb al-Madârik]
  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit le concernant : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) »[Tabyînou kadhibi l-mouftari]
  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni a dit de lui : « Il est le soutien de la Sounnah et il a maitrisé les Mou’tazilah ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou Jahdam disait de lui : « Il était le Chaykh de son temps, le savant de son époque, celui vers qui l’on revenait lorsqu’il y avait un litige avec autre que lui ». [Tartîb al-Madârik]
  • Aboû ‘Imrân al-Fâçi a dit à son sujet : « Il est l’épée d’Ahlou s-Sounnah de son époque, l’Imâm des savants spécialistes de la croyance de parmi les gens de la vérité de son temps ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou ‘Ammâr Al-Mayourqi disait de lui : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) » ; il a dit également : « Il était l’une des forteresses des musulmans et les gens de l’innovation (ahlou-l bida’) n’ont jamais connu plus grande joie que celle qu’ils ont ressenti au moment de sa mort » [Tartîb al-Madârik]
  • Salâhou d-Dîn As-Safadi à dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Al-Yâfi’i a dit de lui : « Sayfou s-Sounnah (l’épée de la Sounnah), le soutien de la religion, le grand Imâm, le célèbre érudit, le porte parole des spécialistes de la croyance (liçânou l-Moutakallimîn), celui qui disposait des arguments incontestables, celui qui a maitrisé les innovateurs [dans la croyance] celui qui a réfuté les mensonges » ; il a dit également de lui : « Il est un spécialiste des fondements religieux (ousoûli), un spécialiste de la croyance (moutakallim), un Mâliki, un Ach’ari, le Moujaddid (revivificateur) de la religion du quatrième siècle, selon l’avis authentique (sahîh) » ; il a dit aussi : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Mir-atou l-Jinân]
  • As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il était unique en son temps, incomparable dans l’intelligence, la mémorisation, et dans le fait de vaincre ses adversaires». [Al-Insâb]
  • L’Imâm As-Souyoûti le considère également comme l’un des trois possible Moujaddid du quatrième siècle, dans sa Qasîdah « Touhfatou l-Mouhtadîn »
  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Baqillâni est le savant à la tête du 4ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), l’incomparable spécialiste de la croyance (moutakallim), le spécialiste des fondements religieux surpassant les autres, le Qâdî », il a dit également dit de lui : « Il faisait preuve d’une forte compréhension et d’intelligence ». Il rapporte également qu’il était surnommé « Sayfou s-Sounnah » (l’épée de la Sounnah) [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, l’Imâm Al-Bâqillâni confirme le fait que Allâh ta’âlâ n’est pas dans une direction.

– Dans d’autres passages de son livre l’Imâm Al-Bâqillâni confirme le fait que Allâh n’est pas dans une direction [Al-Insâf] et que le trône n’est pas un endroit pour Allâh, ni un lieu d’établissement pour Lui [Al-Insâf]. Par ailleurs, Il a été rapporté de l’Imâm Al-Bâqillâni qu’il déclare mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans une direction [rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qârî] et [rapporté par Mahmoûd As-Soubki]. De plus l’Imâm Al-Bâqillâni rapporte dans son ouvrage la célèbre citation de l’Imâm Ja’far As-Sâdiq dans laquelle il est dit que le fait de prétendre que Allâh serait « dans » ou « au-dessus » de quelque chose est de la mécréance [Al-Insâf].

L’Imâm Al-Moutawalli explique le verset {wa râfi’ouka ilayya} [Soûrat Âli ‘Imrân / 55]

Sujet : Sens du verset {wa râfi’ouka ilayya}

Al-Moutawalli - Al-Ghounyah   Imam Al-moutawalli tafsir verset wa rafi'ouka ilayya - sourat ali imran 55

Dans son livre « Al-Ghounyah fî Ousoûli d-Dîn » (page 78 de cette édition) l’Imâm Al-Moutawalli a dit :

« وأما قوله تعالى {ورافعك إلي} معناه إلى كرامتي ورحمتي »

« Quant à la parole de Allâh ta’âlâ : {ورافعك إلي} (wa râfi’ouka ilayya) elle signifie : vers ce qui est honoré par Moi et vers Ma miséricorde »  

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Sa’îd ‘Abdou r-Rahmân An-Nayçâboûri, connu sous le nom de Al-Moutawalli Ach-Châfi’i est né en 426 à Nayçâboûr et il est décédé en 478 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله). C’est-à-dire il y a environ 960 ans. Il succéda à l’Imâm Ach-Chîrâzi comme enseignant à la célèbre école An-Nidhâmiyyah de Baghdâd. Il étudia la jurisprudence Chafi’ite auprès du savant, le Qâdî Houçayn Ach-Châfi’i (m.463 A.H) celui dont l’Imâm Ar-Râfi’i (m.623 A.H.) disait : « On le surnommait le savant de la communauté», et autres que lui. L’Imâm An-Nawawi (m.676 A.H.) le cite souvent comme référence dans ses ouvrages.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) le Chaykh des Chafi’ites » [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ], et il a également dit de lui : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, l’un des grands savants, Il était un Faqîh reconnu, et un savant méticuleux » [Târîkhou l-Islâm].
  • Quant à Ibn Kathîr, il a dit à son sujet : « Il était éloquent, un grand orateur, et maîtrisait de nombreuses sciences » [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah], il a dit également : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) reconnu, et un savant méticuleux », il a également fait son éloge en disant : « Il était l’un des ash-hâbou l-woujoûh (une catégorie de savants en dessous du degré du moujtahid, qui est apte à déduire les jugements religieux à partir des textes de l’Imâm fondateur de l’école) dans le madh-hab [Châfi’i] ». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyîn]
  • As-Safadi a dit de lui : « Il comptait parmi les meilleurs des gens de par le comportement et le caractère, et de parmi les savants les plus modestes et généreux, il était reconnu et méticuleux tout en étant un grand orateur, éloquent, et nombreux devenaient des imams en assistant à ses assemblées de science ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il est l’un des Imâm aux degrés les plus élevés de parmi nos compagnons » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ].
  • Et Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh Chafi’ite originaire de Nayçâboûr, il a rassemblé la science, l’application de la religion, et les bons caractères, il a maîtrisé le Fiqh (la jurisprudence), Al-Ousoûl (les fondements) et al-Khilâf (les divergences religieuses) » [Wafayâtou l-A’yân].

– Ici, l’Imâm Al-Moutawalli explique le verset 55 de Soûrat Âli ‘Imrân lorsque Allâh ta’âlâ dit concernant ‘Îçâ (‘alayhi s-salâm) {ورافعك إلي} (wa râfi’ouka ilayya), et il dit qu’ici le sens de « ilayya » (qui signifierait selon le sens apparent : vers moi) est :  ma miséricorde et ce que J’honore. C’est-à-dire que ce verset ne signifie pas que ‘Îça (عليه السلام) serait élevé dans un endroit où se situerait Allâh comme le prétendent les moujassimah (corporalistes).

– D’autres savants ont donné des explications similaires, comme :

  • L’Imâm At-Tabarâni (m.360 A.H.) qui a dit dans son tafsîr que le sens est : « Vers le ciel et il a été dit : vers ce que J’honore » ;
  • L’Imâm As-Samarqandi (m.375 A.H.) a dit dans son tafsîr  : « Je vais t’élever de ce bas-monde jusqu’au ciel » ;
  • L’Imâm Ar-Râzi (m.606 A.H.) a dit dans son tafsîr : «Vers l’endroit que J’honore»
  • L’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm (m.660 .H.) dans son tafsîr a dit : «Vers le ciel, ou ce que J’honore» ;
  • L’Imâm Al-Baydâwi (m.685 A.H.) dans son tafsîr a dit : « Vers l’endroit que J’honore, et la demeure de Mes anges (c’est-à-dire le ciel) »;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.710 A.H.) a dit dans son tafsîr : «Vers le ciel et la demeure de Mes anges» ;
  • L’Imâm Aboû Hayyân (m.754 A.H.) a dit dans son tafsîr : «Vers le ciel et la demeure de Mes anges. Sache que Al-Bârî (Allâh) ta’âla n’est pas localisé dans une direction.» ;
  • L’Imâm Ath-Tha’âlibi (m. 875 A.H.) dans son tafsîr a dit : «Ceci est une expression pour designer son déplacement (à ‘Îcâ) du bas vers le haut, et l’annexion à Allâh est une annexion d’honneur, et ce qui est su c’est que Allâh n’est pas localisé dans une direction»
  • Et beaucoup d’autres…

– De plus il est connu que le prophète ‘Îçâ (عليه السلام) est actuellement vivant dans le second ciel, et Allâh n’est pas incarné dans le second ciel ni dans aucun autre endroit, car Il est Le créateur des endroits dans leur totalité. La croyance des gens de la Sounnah est que Allâh existe sans endroit ni direction.

L’Imâm Ibn Foûrak rejette la croyance selon laquelle Allâh serait dans un endroit ou partout

Sujet : Allâh n’est pas dans tous les endroits.

ibn fourak mouchkilou l-hadith   Imam Ibn Fourak rejette la croyance que Allah serait partout ou dans un endroit

Dans son livre « Mouchkilou l-Hadîth » (page 80 de cette édition), l’Imâm Ibnou Foûrak a dit :

« وَكَانَ يذهب -أي الثلجي – مَذْهَب النجار فِي القَوْل بِأَن الله فِي كل مَكَان وَهُوَ مَذْهَب الْمُعْتَزلَة وَهَذَا التَّأْوِيل عندنَا مُنكر من أجل أَنه لَا يجوز أَن يُقَال إِن الله تَعَالَى فِي مَكَان أَو فِي كل مَكَان »

« Ath-Thalaji prenait pour voie celle de [Al-Houçayn Ibn Mouhammad] An-Najjâr concernant le fait de dire que Allâh est dans tout les endroits, et cela est la voie des mou’tazilah, et cette interprétation est rejetée chez nous (les gens de la sounnah) du fait qu’il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ serait dans un endroit, ou qu’Il serait dans tout les endroits »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le moutakallim (spécialiste de la croyance), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Bakr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Foûrak (certains le nomment « Ibnou Fawrak ») al-Asbahâni ach-Châfi’i est décédé en 406 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l jamâ’ah. On compte parmi ses illustres élèves : l’Imâm Al-Bayhaqi et l’Imâm Abou l-Qâçim Al-Qouchayri.

  • L’Imâm An-Nawawi faisait son éloge en disant :  « Al-Oustâdh [Al-Isfarâyîni] est l’une des trois personnes qui vécurent à la même époque et qui se levèrent afin de défendre l’école du Hadîth et de la Sounnah dans les questions de croyance, il s’agit ainsi de ceux qui ont défendu l’école du Chaykh Abou l-Haçan Al-Ach’ari. Ce sont Al-Oustâdh Aboû Is-hâq Al-Isfarâyîni, Al-Qâdî Aboû Bakr Al-Bâqillâni et l’Imâm Aboû Bakr Ibnou Foûrak. » [Tahdhîbou l-Asmâ-i wa l-Loughât]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’Illustre savant (Al-‘Allâmah), le vertueux (As-Sâlih) le Chaykh des théologiens (moutakallimîn)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici l’Imâm Ibnou Foûrak s’oppose à deux mauvaises croyances : la croyance selon laquelle Allâh serait dans un endroit, et cela est la croyance des moujassimah (corporalistes), mouchabbihah (assimilateurs) que l’on retrouve principalement à notre époque dans la mouvance sectaire wahhabite (ceux qui se nomment mensongèrement Salafi) ; et il s’oppose à la croyance selon laquelle Allâh serait dans tous les endroits, et cela est la croyance des mou’tazilah, des jahmiyyah et également celle de Sayyid Qoutb [voir son livre « Fî Dhilâli l-Qour-ân »].

– Les savants de l’Islâm ont dénoncé ces deux croyances et les ont considérés comme étant de la mécréance.

– Bien plus, les savants ont considéré cette croyance comme étant de la mécréance claire et explicite. En effet :

  • Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et celui qui dit que Allâh est par Son Être dans tous les endroits, ou dans un endroit, c’est un mécréant, car cela impliquerait l’éternité de l’endroit et l’incarnation dans les endroits répugnants et autres, et Allâh est totalement exempt de cela » [Dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în].
  • Le Chaykh Ibn Balbân Al-Hanbali a dit : «Celui qui croit que Allâh est par Lui-même dans tous les endroits ou dans un endroit est mécréant.» [Moukhtasarou l-Ifâdât] et cela a également été confirmé de lui par le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali [Dans son livre Al-Manhajou l-Ahmad].
  • Quant au Chaykh ‘Abdou l-Ghani Al-Nâboulouçi Al-Hanafi, il a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône […] ou qu’Il est au ciel (fi s-samâ), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il a rempli les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni].

– Le Chaykh Ibn Hamdân a dit :  « Ahmad reniait ceux qui disent que Allâh est dans tous les endroits » [Nihâyatou l-Moubtadi-în].

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Et ce que nous avons mentionné de parmi les versets est une preuve de l’infondé de la parole de ceux qui prétendent, de parmi les jahmiyyah, que Allâh ta’âlâ serait par Son Être dans tous les endroits. Et Sa parole ‘Azza wa Jall :  { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ} (wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum) [soûrat Al-Hadîd / 4] ce qu’Il en a voulu est : par Sa science et non par Son Être» [Al-I’tiqâd].

– L’Imâm Al-Ghazâli a dit : « S’est trompé celui qui a dit que Allâh est dans tous les endroits ; et tout ceux qui lui ont attribué l’endroit et la direction se sont humilié et se sont égaré » [Al-Arba’în fî Ousoûli d-Dîn].

– L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Et ont contredit cela certains mou’tazilah qui ont dit que Allâh est dans tous les endroits, et cela est une ignorance claire » [Fat-hou l-Bârî]

– Le Chaykh ‘Abdou l-Wahhâb Ach-Cha’râni rapporte de ‘Ali Al-Khawwâs qu’il a dit : « Il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ est dans tous les endroits comme l’ont dit les Mou’tazilah et les Qadariyyah » [Al-Yawâqît wa l-Jawâhir]

– Quant à celui qui dirait “Allâh est partout” ou “dans tous les endroits” en comprenant de ces expressions que Allâh sait toute chose, qu’Il voit tout et qu’Il entend tout, tout en ayant pour croyance que Allâh n’est pas concerné par les endroits, alors il n’est pas déclaré mécréant, bien que les termes qu’il ait utilisé soient blâmable. L’Imâm Ibnou Foûrak a dit à ce sujet : «Le sens est correct mais l’expression utilisée est interdite (mamnoû’)» [Mouchkilou l-Hadîth].

– Le Chaykh Khalîl Daryân Al-Azhari a dit : « Sache qu’il n’est pas permis de dire que Allâh est dans tous les endroits, même si celui qui dit cela comprend de cette expression corrompue (fâçidah) que Allâh sait toute chose » [Ghâyatou l-Bayân fî Tanzîhi l-Lâhi ‘ani l-Jihati wa l-Makân]

– Retrouvez d’autres paroles de savants qui ont confirmé que le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est une croyance qui fait sortir de l’Islam : ici .

– Cette citation de l’Imâm Ibnou Foûrak est également très importante pour repousser certaines calomnies et mensonges à l’égard des Ach’arites. En effet, certaines personnes prétendent mensongèrement que les Ach’arites ont pour croyance que Allâh serait dans tous les endroits, c’est-à-dire qu’Il serait partout. Or, l’Imâm Ibnou Foûrak qui a clairement rejeté cette mauvaise croyance, fait partie des références dans le madh-hab de l’Imâm Al-Ach’ari ; il a pris la science de l’Imâm Abou l-Haçan Al-Bâhili qui était le compagnon de l’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari. Ainsi il etait l’élève direct d’un des élèves de l’Imâm Al-Ach’ari.

– La croyance des musulmans, celle des gens de la vérité, est que Allâh n’est pas concerné par Ses créatures, c’est-à-dire qu’Il n’en dépend pas. Ainsi Il n’est pas dans un endroit, ni dans tous les endroits, mais Il existe sans endroit.  En effet Allâh existe de toute éternité alors que les endroits n’existaient pas, et après avoir créé les endroits, Allâh existe toujours sans endroit. Et ceci est conforme au hadîth Sahîh du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم), rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ».

L’Imâm Ar-Râzi explique la parole « hâdhâ Rabbî » du prophète Ibrâhîm lors de sa vision de l’astre, de la lune et du soleil

Sujet : les prophètes sont préservé de la mécréance

tafsir al kabir ar-razi - tome 13   tafsir al-kabir ar-razi - ibrahim hadha rabbi p50   tafsir al-kabir ar-razi - ibrahim hadha rabbi p52

Dans son célèbre Tafsîr (exégèse) connu sous le nom de « At-Tafsîrou l-Kabîr » (tome 13 page 50 à 52 de cette édition) lors d’une longue explication des versets contenants les passages { فَلَمَّا جَنَّ عَلَيۡهِ ٱلَّيۡلُ رَءَا كَوۡكَبً۬ا‌ۖ قَالَ هَـٰذَا رَبِّى‌ۖ} (Falammâ janna ‘alayhi l-laylou ra-â kawkaban qâla hâdhâ rabbî) et : { بَازِغًۭا قَالَ هَٰذَا رَبِّى فَلَمَّا رَءَا ٱلْقَمَرَ } (Falammâ ra-a l-qamara bâzighan qâla hâdhâ rabbî) et : {فَلَمَّا رَءَا ٱلشَّمۡسَ بَازِغَةً۬ قَالَ هَـٰذَا رَبِّى} (Falammâ ra-a ch-chamssa bâzighatan qâla hâdhâ rabbî) [Soûrat Al-An’âm/76-77-78] , l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit :

« أن القول بربوبية النجم كفر بالإجماع والكفر غير جائز بالإجماع على الأنبياء»

« Le fait de prétendre la divinité pour un astre est de la mécréance par unanimité, et la mécréance est impossible par unanimité concernant les prophètes ».

Puis il dit dans le même tome en page 52 :

«لا يجوز أن يقال : إن إبراهيم – عليه السلام – قال على سبيل الجزم : هذا ربي»

« Il n’est pas permis de dire qu’Ibrâhîm (عليه السلام) aurait dit à titre d’affirmation [concernant l’astre, la lune et le soleil] : ceci est mon seigneur. »

Puis il dit :

«نقول قوله : ( هذا ربي ) معناه هذا ربي في زعمكم واعتقادكم»

« Nous disons que sa parole « hâdhâ rabbî » a pour sens : est-ce là mon seigneur selon votre prétention et votre croyance !? »

Puis il dit également :

«أن المراد منه الاستفهام على سبيل الإنكار إلا أنه أسقط حرف الاستفهام»

« Ce qui en est visé est l’interrogation dans le sens de la négation (une phrase interro-négative), mais la particule d’interrogation n’est pas mentionnée »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Aboû ‘Abdoul-Lâh Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (rahimahou l-Lâh) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsîrou l-Kabîr » est l’un des tafsîr les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il mentionne une règle qui est que les Prophètes sont préservé de la mécréance et ceci dans l’absolue, c’est-à-dire avant de recevoir la Prophétie tout comme après avoir reçu la Prophétie. Et ce jugement fait l’objet de l’unanimité.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Ensuite il explique la parole du prophète Ibrâhîm (‘alayhi s-salâm) : { هَـٰذَا رَبِّى} à trois reprises, en expliquant qu’il est impossible que le prophète Ibrâhîm ait considéré l’astre, la lune et le soleil comme seigneur, mais que sa parole signifie plutôt : « Est-ce là mon seigneur comme vous le prétendez ?! » C’est-à-dire qu’il s’agit là d’une phrase interro-négative.

– Le prophète Ibrâhîm (عليه السلام) n’a jamais eu pour croyance que cet astre, la lune ou le soleil est son Dieu et qu’il mériterait l’adoration.

– Ainsi nous disons que la parole du prophète Ibrâhîm au sujet de l’astre lorsqu’il l’a vu :  { هَـٰذَا رَبِّى} (hâdhâ Rabbî) c’est-à-dire : « Est-ce lui mon Seigneur ?! » a été dite à titre d’interrogation pour nier. C’est comme s’il avait dit : Est-ce lui mon Seigneur comme vous le prétendez ?!! Par ailleurs, lorsque cet astre s’est couché, il a dit : {لا أُحِبّ الآفِلين} (lâ ouhibbou l-âfilîn) c’est-à-dire qu’il n’est pas valable que cet astre ait la divinité, comment avez-vous donc cette croyance ?! Comme ils n’ont pas compris ce qu’il visait mais qu’ils ont persisté sur ce quoi ils étaient, il a dit la même chose quand il a vu la lune. N’ayant pas obtenu ce qu’il souhaitait, il leur manifesta son innocence de leur adoration et qu’il n’est pas valable d’attribuer la divinité à la lune. Comme il n’a pas obtenu ce qu’il attendait d’eux, il a dit lorsque le soleil est apparu {هذا ربي هذا اكبر } ce qui a pour sens  :  » Est-ce celui là le plus grand qui est mon Seigneur ?!  » c’est-à-dire selon votre prétention. Mais il n’a pas vu d’eux ce qu’il recherchait. Il a alors perdu espoir qu’ils comprennent ce qu’il voulait qu’ils comprennent, c’est-à-dire que ces trois astres ne méritent pas d’être adorés et il s’est innocenté de leur adoration d’autre que Allâh. Ensuite, il n’est pas resté avec eux mais il est parti en Palestine où il résida et y décéda.

– Concernant Ibrâhîm lui-même, il savait bien avant cela que la divinité n’est attribuable qu’à Allâh, preuve en est Sa parole ta’âlâ : {ولقد آتينا إبراهيم رشده من قبل} (wa laqad âtaynâ Ibrâhîma rouchdahou min qabl) qui signifie : « Nous avions accordé la bonne guidée à Ibrâhîm auparavant » [Soûrat Al-Anbiyâ /51].

– Il est ainsi désolant de trouver dans des ouvrages présentés comme étant des traductions du Qour-ân, des formulations qui viennent contredire l’unanimité des musulmans, et l’explication des spécialistes de l’exégèse du Qour-ân. Le prophète Ibrâhîm n’a jamais dit en voyant l’astre, la lune et le soleil : « Voici mon seigneur ! ». Croire en cela est un égarement manifeste. Et c’est cet égarement que l’on retrouve dans le livre de Sayyid Qoutb intitulé « At-Taswîrou l-fanni fi l-Qour-ân », en effet il a prétendu qu’Ibrâhîm aurait pensé que l’astre, la lune et le soleil étaient son seigneur.

L’Imâm Al-Jouwayni : le prophète ne s’est pas rapproché physiquement de Allâh lors de l’ascension

Sujet : Allâh n’est pas concerné par la proximité physique.

Tafsir - Al-Jami'li-Ahkam al-qouran - qourtoubi   Tafsir qourtoubi tome 20   Jouwayni - isra - voyage nocturne - ascension - qourtoubi

Dans son célèbre tafsîr, lors de l’explication du verset 4 de Soûrat Al-Hadîd, l’Imâm Al-Qourtoubi a dit :

« وقد قال الإمام أبو المعالي (الجويني) : إن محمداً صلى الله عليه وسلم ليلة الإسراء لم يكن بأقرب إلى الله عز وجل من يونس بن متى حين كان في بطن الحوت »

« L’Imâm Aboû Ma’âli (Al-Jouwayni) a dit : Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine »

Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète) Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

–Imâm Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’âli ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lâh Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imâm al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imâm des deux enceintes sacrées de La Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i et il fût l’un des chouyoûkh de l’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (رحمه الله).

  • Le Chaykh Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi a fait son éloge en lui disant : « Oh toi qui est profitable aux gens d’orient et d’occident, certes les premiers comme les derniers ont profité de ta science ». Il lui a dit également : « Tu es en ce jour, l’Imâm des Imâms » [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « Imâm Al-Haramayn (des deux Haram), la fierté de l’Islâm, l’Imâm de la Oummah dans l’absolue, le docte dans la charî’ah, celui qui a réunis le statut d’Imâm en orient et en occident » [Al-Mountakhab]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, il est surnommé Imâm Al-Haramayn […] il est l’Imâm des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) d’orient et d’occident […] il est parvenu au degré de l’ijtihâd» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Yoûçouf Al-Jarjâni a dit : « Abou l-Ma’âli Al-Jouwayni est l’Imâm de son temps » [Dhayl Târîkh Baghdâd]

– Ici, il dit que lors du voyage nocturne et de l’ascension, le prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) ne s’est pas rapproché physiquement de Allâh. Ainsi le prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) n’était pas plus proche de Allâh lors de son ascension, que le prophète Younoûs  (عليه السلام) lorsqu’il était dans le ventre de la baleine dans les profondeurs de la mer. En effet, Allâh n’est pas concerné par l’endroit, la direction et la notion de distance.

– Cette parole de l’Imâm Al-Jouwayni a également été rapportée par d’autres savants, tel que l’Imâm Al-Kawthari.

– L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) a tenu des propos similaires, en disant : « Ainsi, [le prophète] Mouhammad (‘alayhi s-Salâm) lorsqu’il était au-dessus des sept cieux [lors de l’ascension] et [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans les profondeurs de la mer [lorsqu’il a été avalé par la baleine], l’un n’était pas plus proche physiquement de Allâh que l’autre [car Allâh n’est pas concerné par la proximité physique]. Et si Allâh ‘azza wa jall serait concerné par l’endroit et le temps alors le prophète [Mouhammad] (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) aurait été plus proche de Lui,  il est ainsi confirmé par cela la négation de l’établissement, et de la direction au sujet de Allâh Jalla Jalâlouh » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « La voie de tous les gens de la vérité sans exception c’est que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation et de la spécification par les directions ». [Dans son livre Al-Irchâd]

– Et il a dit également : « Al-Bâri (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh) soubhânahou wa ta’âlâ n’a pas besoin d’autrui, Il est exempt d’avoir besoin d’un endroit où S’incarner, ou d’un endroit qui Le porte ». [Dans son livre Al-Irchâd]

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Sachez que la voie des gens de la vérité : c’est [de croire] que Allâh (Ar-Rabb) soubhânah est exempt d’occuper un espace, et Il est exempt d’être spécifié par la direction » [Dans son livre Ach-Châmil fî Ousoûli d-Dîn]

– La proximité et l’éloignement par la distance est impossible au sujet de Allâh. Celui qui est au sommet de la montagne ou même les anges qui portent le Trône, et celui qui est tout en bas de la vallée sont équivalents par rapport à Allâh. Car Allâh ta’âlâ est sans endroit, Il exempt de la proximité et de l’éloignement physique, c’est-à-dire la proximité et l’éloignement par la distance.

– Nombreux sont les savants qui ont confirmé cela, parmi eux :

– Les savants ont dit également que le fait de croire que le prophète (صلى الله عليه وسلم), lors de son ascension aux cieux, se serait rendu dans un endroit dans lequel il y aurait Allâh, cela est de la mécréance. [Voir à ce sujet la parole du Chaykh As-Sâwi : ici].

– L’Imâm Al-Jouwayni a lui-même dit  : « Attribuer la direction à Allâh est de la mécréance manifeste » [Dans son livre Al-Irchâd]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

– Quant aux versets { ثُمَّ دَنَا فَتَدَلَّىٰ فَكَانَ قَابَ قَوۡسَيۡنِ أَوۡ أَدۡنَىٰ} [Soûrat An-Najm / 8-9] ce qui a pour sens : « Ensuite il s’est rapproché et il fut à deux coudées ou moins » les gens de science ont dit qu’il s’agit là de Jibril (عليه السلام). [Retrouvez ici la parole de ‘Â-ichah (رضي الله عنها)]

Le Hâfidh Ibn Hibbân explique le hadîth du nouzoûl

Sujet : Explication du hadîth du nouzoûl

sahih ibn hibban   sahih ibn hibban tome 3   ibn hibban - nouzoul Allah yanzilou sans comment

Dans son recueil de hadîth connu sous le nom de « Sahîh Ibnou Hibbân » (tome 3 page 201 de cette édition), le Hâfidh Ibnou Hibbân a dit :

«  يَنْزِلُ – يعني الله – بِلا آلَةٍ ، وَلا تَحَرُّكٍ ، وَلا انْتِقَالٍ مِنْ مَكَانٍ إِلَى مَكَانٍ […]
وَكَذَلِكَ يَنْزِلُ كَيْفَ يَشَاءُ بِلا آلَةٍ مِنْ غَيْرِ أَنْ يُقَاسَ نُزُولُهُ إِلَى نُزُولِ الْمَخْلُوقِينَ ، كَمَا يُكَيَّفُ نُزُولُهُمْ ، جَلَّ رَبُّنَا وَتَقَدَّسَ مِنْ أَنْ تُشَبَّهَ صِفَاتُهُ بِشَيْءٍ مِنْ صِفَاتِ الْمَخْلُوقِينَ »

«  Yanzilou (c’est-à-dire Allâh) sans appareil, sans mouvement, ni déplacement d’un endroit à un autre.»

 Puis plus loin il dit également : « Ainsi [Allâh] « yanzilou » comme Il le veut sans appareil et sans similitude entre Son nouzoûl et la descente des créatures, en effet leur descente est concernée par le comment, et notre Seigneur est totalement exempt du fait que Ses attributs ressemblent aux attributs des créatures.  »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Hâtim Mouhammad Ibnou Hibbân Ibnou Ahmad At-Tamîmi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans. Il est un grand spécialiste de la science du Hadîth. Il est l’auteur du « Sahîh » réputé sous le nom de « Sahîh Ibn Hibbân ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– Ici, ce grand savant du Salaf explique le Hadîth connu sous le nom de “Hadîth du nouzoûl”. Bien qu’il ne donne pas d’interprétation précise, Il dit clairement que le nouzoûl de Allâh n’est pas une descente, qu’il n’est pas un mouvement, ni un déplacement et que Allâh est exempt du comment (kayf). Ainsi nous croyons que Allâh a pour attribut le nouzoûl sans faire de similitude avec les attributs des créatures et sans en comprendre que Allâh serait concerné par la descente.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– Et cette position de l’Imâm Ibn Hibbân fait l’objet de l’unanimité dans la communauté musulmane. Certains grands savants ayant même donné une interprétation détaillée. Mais une fois de plus les corporalistes wahhabites (pseudo-salafi) se sont singularisé et se sont opposé aux gens de la Sounnah, en prétendant que le nouzoûl de Allâh serait une descente véritable [voir le livre d’Ibn ‘Outhaymîn le wahhabite : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet le Hadîth An-Nouzoûl : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le fait que Allâh n’est pas concerné par le déplacement et le mouvement : ici.

Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) et son égarement concernant le nouzoûl de Allâh

Sujet : La mauvaise compréhension wahhabite

Charh commentaire Loum'atou al I'tiqad - ibn uthaymin - wahhabite- secte   Ibn 'Outhaymin - wahhabite - nouzoul - tajsim - secte -egarement   ibn othaymin wahhabi mujassim

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans son commentaire du livre « Loum’atou l-I’tiqâd » (page 58 de cette édition) lorsqu’il parle du nouzoûl de Allâh, Ibn ‘Outhaymîn le wahhabite a dit :

« وهو نزول حقيقي يليق بالله. وفسره أهل التعطيل بنزول أمره، أو رحمته، أو ملك من ملائكته »

« Et il s’agit d’une descente véritable qui convient à Allâh. Et les négateurs (ahlou t-Ta’tîl) l’ont interprété par la descente de Son ordre, de Sa miséricorde ou d’un de parmi Ses anges »

Informations utiles :

– Mouhammad Ibnou Sâlih Al-‘Outhaymîn était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1347 H. (c’est-à-dire en 1925) et il est décédé en 1421 H. (c’est-à-dire en 2001), il y a environ vingt ans. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici dans un premier temps, il expose son corporalisme en disant que le nouzoûl de Allâh serait une descente réelle, véritable (haqîqi) qui conviendrait à Allâh. Par cette parole désastreuse Ibn ‘Outhaymîn s’est opposé à la voie des gens de la Sounnah dans leur totalité.

– En effet les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes à confirmer l’attribut du nouzoûl au sujet de Allâh, tout en exemptant Allâh du comment (kayf), c’est-à-dire des caractéristiques des corps comme le mouvement, le déplacement et la descente de Son Être. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

– Pour répliquer à la croyance laide de Ibn ‘Outhaymîn, il suffit de mentionner la parole de Allâh : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants spécialistes de tafsîr du Qour-ân ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh du corps et des caractéristiques du corps (comme le mouvement, le déplacement et la descente).

– Comment après tout cela Ibn ‘Outhaymîn a t’il pu s’opposer au Qour-ân et à l’unanimité des musulmans en prétendant que le nouzoûl de Allâh serait une descente véritable (haqîqi) !? Cette croyance qu’il défend est propre aux mouchabbihah (corporalistes) comme l’a signalé l’Imâm Ibn Hajar, lorsqu’il a dit : « Les gens ont divergé sur le sens de an-nouzoûl : certains l’ont pris selon son sens apparent et son sens propre (haqîqi), et ce sont les corporalistes (al-Mouchabbihah), et Allâh est exempt de ce qu’ils disent. » [Charh Sahîh Al-Boukhâri], et cette croyance que prône Ibn ‘Outhaymîn est celle que prônait l’ancêtre des moujassimah, Aboû ‘Abdi l-Lâh Ibn Karrâm qui prétendait que ce qu’il adore est concerné par le changement de lieu, le déplacement et la descente [voir à ce sujet le livre de l’Imâm Ach-Charastâni : ici].

– Puis dans un second temps, Ibn ‘Outhaymîn s’enfonce davantage en appelant « athée » ou « négateur » (ahlou t-Ta’tîl) ceux qui auraient interprété le hadîth du nouzoûl par le fait que ce soit l’ordre de Allâh, ou bien Sa miséricorde ou Ses anges qui descendent. En cela, il applique à la lettre l’une des règles fondamentales du wahhabisme qui est de dire « at-Ta-wîl ta’tîl » c’est-à-dire que selon eux, le fait d’interpréter un attribut est une négation de cet attribut. Et par cette règle les wahhabites déclarent mécréant un grand nombre de savants de l’Islâm, car le fait de renier un attribut de Allâh est de la mécréance [Ce jugement comporte des détails que vous pouvez retrouver sous la citation de Nou’aym Ibnou Hammâd : ici]

– Or cette interprétation que blâme Ibn ‘Outhaymîn est très répandue chez les gens de la Sounnah, puisque parmi ceux qui l’ont soutenue il y a :

  • L’Imâm Mâlik, comme le mentionne An-Nawawi qui présente cette interprétation comme l’une des voies valables chez les gens de la sounnah [Charh Sahîh Mouslim], Az-Zourqâni [Dans son commentaire du Mouwatta], Ibn Battâl, Al-Qâdî ‘Iyâd, Al-Qastallâni, Al-Yamani, Moullâ ‘Ali Al-Qâri ainsi que Ibn ‘Abdi l-Barr et autres.
  • L’Imâm Ibn Foûrak
  • Le Qâdî Aboû Bakr Ibn ‘Arabi
  • Le Qâdî ‘Iyâd
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [al-Minhajou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Khatîb Al-Misri
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • et beaucoup d’autres…

– Ainsi nous constatons que non seulement les wahhabites – à l’image d’Ibn ‘Outhaymîn- ont une croyance qui est contraire à celle de l’ensemble des musulmans qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, mais qu’en plus de cela ils se permettent de tenir des propos très grave à l’égard des savants de l’Islâm en les qualifiant d’athée ou de négateur (mou’attil).

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le Hadîth du nouzoûl : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le fait que Allâh n’est pas concerné par le déplacement et le mouvement : ici.

Al-Qâdî ‘Iyâd rapporte l’unanimité sur le fait que le châtiment du mécréant n’est pas allégé dans l’au-delà

Sujet : Le châtiment du mécréant n’est pas allégé dans l’au-delà.

Qadi 'iyad - Charh sahih mouslim - Ikmalou l-mou’lim bi fawa-id Mouslim   Qadi iyad - charh sahih mouslim - unanimité chatiment mecreant non alleg non diminue

Dans son livre commentaire du Sahîh Mouslim « Ikmâlou l-mou’lim bi fawâ-id Mouslim » (Tome 1 page 597 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

« الإجماع على أن الكفار لا تنفعهم أعمالهم , ولا يثابون عليها بنعيم ولا بتخفيف عذاب »

« Il y a unanimité sur le fait que les mécréants ne tireront pas profit de leurs [bonnes] œuvres [dans l’au-delà], ils n’en obtiendrons aucune félicité, et aucune diminution du châtiment »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici, il mentionne l’unanimité des musulmans sur le fait que le mécréant qui meurt sur cet état, alors les bonnes oeuvres qu’il a fait dans ce bas-monde ne lui seront d’aucune utilité. Il n’en tirera aucune félicité, et elle ne seront pas non plus une cause pour que son châtiment soit diminué. Il précise à la suite de cette citation qu’en fonction de leurs actes, certains mécréants auront un châtiment plus intense que d’autres.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Cette unanimité est basée sur de nombreux versets du Qour-ân honoré, telle que la parole de Allâh ta’âlâ :

{وَالَّذِينَ كَفَرُوا لَهُمْ نَارُ جَهَنَّمَ لَا يُقْضَىٰ عَلَيْهِمْ فَيَمُوتُوا وَلَا يُخَفَّفُ عَنْهُم مِّنْ عَذَابِهَا ۚ كَذَٰلِكَ نَجْزِي كُلَّ كَفُورٍ}

ce qui a pour sens : « Les mécréants auront le feu de l’enfer comme rétribution, ils ne mourront pas de sorte à être soulagé, et ils ne seront pas allégé de leurs châtiments, c’est ainsi que Allâh rétribue chaque mécréant » [Soûrat Al-Fâtir / 36]

Et la parole de Allâh ta’âlâ :

{مَثَلُ الّذِينَ كَفَرُواْ بِرَبِّهِمْ أَعْمَالُهُمْ كَرَمَادٍ اشْتَدّتْ بِهِ الرِّيحُ فِي يَوْمٍ عَاصِفٍ}

ce qui a pour sens : « Les œuvres de ceux qui ont mécru, sont telle de la cendre emportée par le vent, un jour de tempête » [Soûrat Ibrâhîm / 18].

Et la parole de Allâh ta’âlâ :

{وَرَحْمَتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيْءٍ فَسَأَكْتُبُهَا لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ}

ce qui a pour sens : « Ma miséricorde concerne toute chose. Je la destine dans l’au-delà à ceux qui se gardent [de l’association et de la mécréance] » [Soûrat Al-A’râf / 156].

Et la parole de Allâh ta’âlâ :

{فَذُوقُوا فَلَنْ نَزِيدَكُمْ إِلا عَذَابًا}

ce qui a pour sens : « Et goûtez (le châtiment intense), Nous ne vous augmenterons en rien, si ce n’est en châtiment » [Soûrat An-Naba / 30]. Ibnou Abî Hâtim rapporte de Aboû Barzah Al-Aslami (que Allâh l’agrée) qu’il a dit : « Ce verset est le verset le plus le dur (achadd) dans le livre de Allâh au sujet des gens de l’enfer.»

– Le Messager de Allâh a dit :

« وَأَمَّا الْكَافِرُ فَيُطْعَمُ بِحَسَنَاتِهِ فِي الدُّنْيَا حَتَّى إِذَا أَفْضَى إِلَى الْآخِرَةِ لَمْ يَكُنْ لَهُ حَسَنَةٌ يُعْطَى بِهَا خَيْرًا »

Ce qui signifie : « Quant au mécréant il sera rétribué pour ses bonnes œuvres dans cette vie, mais dans l’au-delà il n’aura aucune récompense », rapporté par l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal dans son Mousnad.

– Cette citation du Qâdî ‘Iyâd a également été rapporté par l’Imâm Ibnou Hajar Al-Asqalâni dans son commentaire du Sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri, et également par l’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni dans son commentaire du Sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri.

– Il n’est donc pas permis de croire que le non-musulman responsable (moukallaf) repose en paix dans l’au-delà, ni qu’il sera accordé à l’un d’entre eux l’allègement de son châtiment.

– Certaines personnes ont contredit le Qour-ân, le Hadîth et l’unanimité des musulmans en se basant sur un rêve fait par Al-‘Abbâs à une époque où il n’était pas encore sur l’Islâm. Ils prétendent que l’ennemi du prophète, Aboû Lahab aurait son châtiment allégé chaque lundi et qu’il y aurait une source d’eau fraîche qui sortirait de ses mains pour qu’il s’en abreuve. Alors que Allâh a blâmé les mains de Aboû Lahab dans Soûrat Al-Maçad (qui est une Soûrat qui a été révélée dans sa totalité pour blâmer cet homme mécréant et son épouse).

– Allâh ta’âlâ dit :

{تَبَّتۡ يَدَآ أَبِى لَهَبٍ وَتَبَّ}

ce qui a pour sens : « Malheur aux mains de Aboû Lahab et malheur à lui qui est perdant »  [Soûrat Al-Maçad / 1]

– Et il dit ta’âlâ :

{وَإِن يَسْتَغِيثُوا يُغَاثُوا بِمَاء كَالْمُهْلِ يَشْوِي الْوُجُوهَ بِئْسَ الشَّرَابُ وَسَاءتْ مُرْتَفَقًا}

ce qui a pour sens : « S’ils demandent du secours, ils seront secourus par de l’eau qui est extrêmement brûlante, qui brûle les visages dès qu’elle s’en rapproche ! Quelle mauvaise boisson et quelle mauvaise demeure ! » [Soûrat Al-Kahf / 29].

– Ainsi il n’est pas permis de prendre en considération un simple rêve, qui non seulement n’a pas de chaîne de transmission, qui provient d’une personne qui était à ce moment non-musulman, alors que ce rêve vient en contradiction avec le Qour-ân, le Hadîth et l’unanimité des musulmans.

– Consultez l’article : L’Imâm An-Nawawi confirme que ceux qui suivent une religion autre que l’Islâm sont mécréants : ici.

– Voir l’article : L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni confirme que le châtiment d’Aboû Lahab n’est pas allégé : ici.

Le prophète enseigna le tawassoul aux compagnons [rapporté par At-Tabarâni]

Sujet : Le prophète a enseigné le tawassoul

Mou'jam as-saghir - at-tabarani   hadith prophète - tawassoul tabarani -ya mouhammad -outhman ibn hounayf compagnon   tawassoul tabarani - hadith prophète - ya mouhammad -outhman ibn hounayf compagnon

Dans son recueil de Hadîth « Mou’jam As-Saghîr » (pages 183 et 184 de cette édition) l’Imâm At-Tabarâni rapporte le hadîth suivant d’après le compagnon ‘Outhmân Ibn Hounayf :

« أن رجلاً كان يختلف إلى عثمان بن عفان في حاجة له فكان عثمان لا يلتفت إليه ولا ينظر في حاجته (أي لنسيانه لها كما يأتي) فلقى عثمان بن حنيف فشكا ذلك إليه فقال له عثمان بن حنيف:

« ائت الميضأة فتوضأ ثم ائت المسجد فصل فيه ركعتين، ثم قل: اللهم إني أسألك وأتوجه إليك بنبينا محمد صلى الله عليه وسلم نبي الرحمة يا محمد إني أتوجه بك إلى ربي فيقضي لي حاجتي، وتذكر حاجتك، ورح إلي حين أروح معك. »

فانطلق الرجل فصنع ما قال له ثم أتى باب عثمان فجاء البواب حتى أخذ بيده فأدخله على عثمان بن عفان فأجلسه معه على الطنفسة وقال: حاجتك؟ فذكر حاجته فقضاها له ثم قال له: ما ذكرت حاجتك حتى كانت هذه الساعة، وقال: ما كانت لك من حاجة فائتنا،

ثم إن الرجل خرج من عنده فلقي عثمان بن حنيف فقال له: جزاك الله خيرًا ما كان ينظر في حاجتي ولا يلتفت إلي حتى كلمته فيّ،

فقال عثمان بن حنيف: والله ما كلمته ولكن شهدت رسول الله صلى الله عليه وسلم وأتاه رجل ضرير فشكا إليه ذهاب بصره ،

فقال له النبي صلى الله عليه وسلم: « أو تصبر؟ » فقال: يا رسول الله إنه ليس لي قائد وقد شق علي، فقال له النبي صلى الله عليه وسلم: « ائت الميضأة فتوضأ ثم صل ركعتين ثم ادع بهذه الدعوات » ،

فقال عثمان بن حنيف: فوالله ما تفرقنا وطال بنا الحديث حتى دخل علينا الرجل كأنه لم يكن به ضرر قط.

[وقد قال الطبراني  : ] والحديث صحيح»

« Un homme avait l’habitude d’aller voir ‘Outhmân Ibnou ‘Affân (رضي الله عنه) pour une requête, mais ‘Outhmân ne lui prêtait pas attention et n’étudiait pas son affaire (par oublie comme nous allons le voir). Il a alors rencontré ‘Outhmân Ibnou Hounayf et s’est plaint à lui à ce sujet. Ce dernier lui dit alors :

 » Va à l’endroit où l’on fait les ablutions, fais tes ablutions puis accomplis deux rak’ah à la mosquée, ensuite, dis : « Allâhoumma innî as-alouka wa atawajjahou ilayka bi-nabiyyinâ Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) nabiyyi r-Rahmah. Ya Mouhammad innî atawajjahou bika ilâ rabbî fa-yaqdî lî hâjatî » [ce qui a pour sens : « Ô Allâh, je Te demande et je T’adresse mon invocation par le degré de notre prophète Mouhammad, le prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad, j’adresse mon invocation par ton degré à mon Seigneur concernant mon affaire pour qu’elle me soit réglée »]. Puis mentionne ta demande, va ensuite chez lui, j’irai avec toi (parler à ‘Outhmân Ibnou ‘Affân) »

Cet homme fit alors ce qu’il lui avait dit, puis se présenta à la porte de ‘Outhmân. C’est alors que le portier vint le prendre par la main, et le fit entrer auprès de ‘Outhmân Ibnou ‘Affân qui le fit asseoir avec lui sur le tapis et lui dit alors : De quoi as-tu besoin ? Il lui a cité son affaire, ‘Outhmân la lui régla et lui dit : « Je ne me suis rappelé de ton affaire que maintenant ». Et il ajouta : « Reviens me voir si tu as d’autres soucis. » 

Puis l’homme sortit de chez lui, il alors rencontra ‘Outhmân Ibnou Hounayf et lui dit : Que Allâh te rétribue en bien, il (‘Outhmân Ibnou ‘Affân) n’a considéré mon affaire et ne s’est occupé de moi qu’après que tu lui as parlé de moi.

Alors, ‘Outhmân Ibnou Hounayf lui dit : Par Allâh, je ne lui ai pas parlé de toi. Mais voici ce dont j’ai été témoin lorsqu’un aveugle est venu au Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) se plaindre à lui de la perte de sa vue.

Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit [ce qui a pour sens : ] « ne souhaites-tu pas plutôt patienter ? ». L’homme lui dit alors : Ô Messager de Allâh, je n’ai personne pour me guider et cela est très difficile pour moi. Il lui dit alors [ce qui a pour sens : ] Va à l’endroit où l’on fait les ablutions, fais tes ablutions puis accomplis deux rak’ah, puis dis ces paroles (c’est-à-dire l’invocation mentionnée précédemment …). L’homme aveugle fît ainsi.

‘Outhmân Ibnou Hounayf a dit : Par Allâh, nous ne nous étions pas séparés et l’assemblée n’avait pas duré longtemps que l’homme est revenu et avait recouvré la vue, comme s’il n’avait jamais eu de handicap.

[Puis At-Tabarâni ajoute :] le hadîth est sahîh.»

Informations utiles :

– L’Imâm du salaf, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse du Qour-ân) Abou l-Qâçim Soulaymân Ibnou Ahmad Ibnou Ayyoûb At-Tabarâni est né en 260 et il est décédé en 360 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. L’Imâm At-Tabarâni était le plus réputé des gens de son époque dans la science du hadîth et dans sa maîtrise. Il connaissait le tafsîr (Exégèse) et il était spécialiste de jurisprudence. Il est l’auteur du grand recueil de hadîth « mou’jam al-Kabîr » et de nombreux autres ouvrages de références. Retrouvez sa biographie : ici.

– Ce Hadîth a été rapporté par l’Imâm At-Tabarâni dans son Mou’jam As-Saghîr et aussi dans son Mou’jam Al-Kabîr. Et il le déclara sahîh (authentique) dans les deux ouvrages. Il a également été jugé sahîh (authentique) par de nombreux autres savants du hadîth tels que :

  • le Hâfidh At-Tirmidhi,
  • le Hâfidh An-Naçâ-i,
  • le Hâfidh Ibnou Hibbân,
  • le Hâfidh Al-Bayhaqi,
  • le Hâfidh Al-Hâkim,
  • le Hâfidh Aboû Nou’aym,
  • le Hâfidh Ibnou Khouzaymah,
  • le Hâfidh Al-Moundhiri,
  • le Hâfidh Al-Haythami,
  • le Hâfidh An-Nawawi,
  • le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni,
  • le Hâfidh As-Souyoûti
  • Le Hâfidh Al-Maqdisi
  • et d’autres…

Ibn Taymiyah et Adh-Dhahabi ont également confirmé son caractère sahîh (authentique).

– L’Imâm Al-Kawthari a dit à ce sujet : « Quant aux preuves [concernant le tawassoul] dans la Sounnah, il y a le hadîth de ‘Outhmân Ibnou Hounayf (رضي الله عنه) et il y a dedans la parole : « Ô Mouhammad, j’adresse mon invocation par ton degré à mon Seigneur ». C’est ainsi que le Messager (صلى الله عليه وسلم) a enseigné à l’homme aveugle de faire l’invocation. Et il y a dedans le tawassoul par le biais d’une personne. […] Un groupe de Houffâdh (plu. Hâfidh) ont jugé authentique (sahîh) ce hadîth ». [Dans son livre Mahqou t-Taqawwoul fî Mas-alati t-Tawassoul]

– Ce hadîth nous enseigne que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui-même enseigné le tawassoul à sa communauté. C’est le prophète (صلى الله عليه وسلم) qui a enseigné à ce compagnon de dire en son absence [ce qui a pour sens ] : « Ô Allâh, je Te demande et je T’adresse mon invocation par le degré de notre prophète Mouhammad » et c’est également le prophète (صلى الله عليه وسلم) qui lui a enseigné de dire en son absence [ce qui a pour sens ] : « Ô Mouhammad, j’adresse mon invocation par ton degré à mon Seigneur ».

– De plus ce hadîth nous démontre que les compagnons œuvraient conformément à cet enseignement, car le compagnon aveugle a pratiqué le tawassoul comme le prophète (صلى الله عليه وسلم) le lui a enseigné et le compagnon ‘Outhmân Ibn Hounayf a enseigné cela à cet homme qui avait besoin de régler son affaire, après la mort du prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Ce hadîth est une réplique aux égarés qui prétendent que tous ceux qui disent : «Ya Mouhammad » après la mort du Messager (صلى الله عليه وسلم) ou bien en son absence, sont des mécréants associateurs. Par leur parole infondée ces gens là ont déclaré mécréant le prophète, plusieurs compagnons, des grands savants de la communauté et un grand nombre de musulmans.

– Retrouvez d’autres citations au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

Ibn Bâz (wahhabite) interdit aux femmes de conduire une voiture

Sujet : les fatwâ sectaires wahhabites

Ibn Baz - Ben Baz - Majmou' Fatawa - wahhabite - secte   majmou' fatawa tome 3 -Ibn Baz - Ben baz - wahhabite - secte   Ibn Baz wahhabite interdit aux femmes de conduire une voiture - majmou fatawa   Ibn baz wahhabite secte

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos sans fondements dans l’Islâm]

Dans le livre intitulé « Majmoû’ Fatâwâ » (tome 3 page 351 de cette édition) ‘Abdou l-‘Azîz Ibn Bâz le wahhabite a dit :

« حكم قيادة المرأة للسيارة :
[…] فقد كثر حديث الناس في صحيفة الجزيرة عن قيادة المرأة للسيارة، ومعلوم أنها تؤدي إلى مفاسد لا تخفى على الداعين إليها، منها: الخلوة المحرمة بالمرأة، ومنها: السفور، ومنها: الاختلاط بالرجال بدون حذر، ومنها: ارتكاب المحظور الذي من أجله حرمت هذه الأمور، والشرع المطهر منع الوسائل المؤدية إلى المحرم واعتبرها محرمة، وقد أمر الله جل وعلا نساء النبي ونساء المؤمنين بالاستقرار في البيوت، والحجاب، وتجنب إظهار الزينة لغير محارمهن لما يؤدي إليه ذلك كله من الإباحية التي تقضي على المجتمع »

« Le jugement de la femme qui conduit la voiture :
[…] Les propos des gens ont pris de l’ampleur dans le journal « Al-Jazîrah » au sujet de la femme qui conduit la voiture. Et Il est connu que cela cause des méfaits qui n’échappent pas à ceux qui y sont favorable. Parmi eux : la khalwah [le fait de se retrouver seul] interdite avec une femme, l’abandon du voile, se mélanger avec les hommes sans précaution et commettre un interdit à cause duquel ces choses ont été interdites. Alors que la Charî’ah (Loi de l’Islâm) a interdit les moyens aboutissant à l’acte illicite et les a considérés comme illicite. Et Allâh jalla wa ‘alâ a ordonné aux femmes du Prophète et aux femmes des croyants de rester dans les maisons, de porter le hijâb et d’éviter de faire apparaître la beauté aux personnes autres que leurs Mahram, car cela ne mène qu’à la débauche qui détruit la société.»

[Puis il poursuit en essayant d’argumenter ses propos]

Informations utiles :

– ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Ibn Bâz était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1330 H. (c’est-à-dire en 1910) à Ryad et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999), il y a environ vingt ans. Il s’est efforcé à propager le dogme wahhabite au point qu’il fût nommé Moufti et président du comité permanent de l’Iftâ qui est une instance wahhabite. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici, nous mentionnons à titre de mise en garde une Fatwâ très célèbre d’Ibn Bâz, dans laquelle il interdit aux femmes de conduire une voiture, sans avancer le moindre argument religieux recevable.

– Bien entendu ce jugement n’a aucune origine dans les textes (Qour-ân et hadîth) et les savants de l’Islam n’ont pas tenu des propos similaires.

– Comme chacun le sait, la voiture n’existait pas à l’époque du prophète (صلى الله عليه وسلم) mais les gens (y compris les femmes) utilisaient des montures (chevaux, ânes, chameaux…) comme moyens de déplacement. Le prophète n’a jamais interdit aux femmes de les utiliser, ni les compagnons, ni les successeurs des compagnons et ainsi de suite…

– Si Ibn Bâz ne se base ni sur le Qour-ân, ni sur la Sounnah, ni sur les actes des compagnons et de leurs successeurs, ni sur les paroles des savants, sur quoi s’est-il basé pour donner un tel jugement religieux ?!

  • Allâh ta’âlâ dit :{وَلَا تَقۡفُ مَا لَيۡسَ لَكَ بِهِۦ عِلۡم} [ce qui a pour sens : ] « Ne dis pas de paroles sans science.» [Soûrat Al-Isrâ / 36].
  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : « مَنْ أَفْتَى بِغَيْرِ عِلْم ٍ فَعَلَيْهِ لَعَنَتةُ اللهِ وَالْمَلاَئِكَةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِين » [ce qui a pour sens : ] «Celui qui donne un avis de religion (fatwâ) sans science, Allâh le maudit, ainsi que les anges et tous les gens» [Rapporté par le Hâfidh As-Souyoûti et par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir en des termes proches].

– Sachez aussi que de nombreux autres leaders du wahhabisme ont soutenu cette fatwâ extravagante. La plupart d’entre eux étant affilié au comité permanent de l’Iftâ, qui est une instance wahhabite; ou encore au comité qu’ils ont appelé « le conseil des grands savants », qui est également une instance wahhabite. Parmi eux :

  • Sâlih Al-Fawzân,
  • Mouhammad Ibn Sâlih Al-‘Outhaymîn,
  • Rabî’ Al-Madkhali [Majmoû’ koutoubi wa raçâ-il wa fatâwâ],
  • ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Âli ch-Chaykh,
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn,
  • ‘Abdou r-Razzâq ‘Afîfi,
  • Sâlih Al-Louhaydân,
  • Soulaymân Ar-Rouhayli,
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Ghoudayân,
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Qa’oûd,
  • Bakr Ibn ‘Abdi l-Lâh Aboû Zayd,
  • ‘Abdou l-Haçan Hamdi l-‘Ibâd Al-Badr,
  • Mamdoûh Ibn ‘Abdi l-‘Azîz Âl Sa’oûd,
  • ‘Abdou r-Rahmân Ibn Nâsir Al-Moubârak,
  • ‘Abdou l-‘Azîz Ibn ‘Abdi l-Lâh Ar-Râjihi,
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Mouhammad Al-Ghounaymân,
  • ‘Abdou r-Rahmân Ibn Sa’d Ach-Chathari.

– Ce qui est étonnant c’est que les adeptes de la mouvance sectaire Wahhabite qui vivent en dehors de l’Arabie saoudite, n’appliquent pas cette Fatwâ. La considèrent-ils également illégitime ? Considèrent-ils également que leurs leaders du wahhabisme parlent de religion sans science ? Ou alors enfreignent-ils sciemment les interdictions propres à leur mouvance ?

– L’un des arguments utilisé par les wahhabites pour tenter de justifier cette Fatwâ est de dire que si la femme conduit une voiture, alors cela peut l’amener à des actes interdits ou à se retrouver dans des endroits interdits. Mais pourquoi restreignent-ils cette règle uniquement à la  femme ?!

– Retrouvez d’autres mises en garde contre la secte wahhabite : ici.