Al-‘Âmili (Chiite) cite les grandes références chiites croyant en la falsification du Qour-ân

Sujet : Les leaders du chiisme croient en la falsification du Qour-ân.

Mir-âh Al-Anwâr Al-'Amili   tafsir Mir-âh Al-Anwâr al 'amili   Al-'Amili (chiite) Mir-âh Al-Anwâr   Mir-âh Al-Anwâr tafsir al amili

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans le livre intitulé «Mouqaddimah Tafsîr al-Bourhân» connu également sous le nom « Mir-âh Al-Anwâr » (pages 83 et 84 de cette édition) Abou l-Haçan Al-‘Âmili le chiite a dit :

« اعلم أن الذي يظهر من ثقة الإسلام محمد بن يعقوب الكليني طاب ثراه أنه كان يعتقد التحريف والنقصان في القرآن لأنه روى روايات كثيرة في هذا المعنى في كتاب الكافي الذي صرح في أوله بأنه كان يثق فيما رواه فيه ولم يتعرض لقدح فيها ولا ذكر معارض لها، وكذلك شيخه علي بن إبراهيم القمي ره فإن تفسيره مملوء منه وله غلو فيه »

فقال : « ولقد قال بهذا القول أيضاً ووافق القمي والكليني ره جماعة من أصحابنا المفسرين كالعياشي والنعماني وفرات بن إبراهيم وغيرهم، وهو مذهب أكثر محققي محدثي المتأخرين، وقول الشيخ الأجل أحمد بن أبي طالب الطبرسي كما ينادي به كتابه الاحتجاج وقد نصره شيخنا العلامة باقر علوم أهل البيت عليه السلام وخادم أخبارهم عليه السلام في كتابه بحار الأنوار، وبسط الكلام فيه ما لا مزيد عليه.وعندي في وضوح صحة ذا القول بعد تتبع الأخبار وتفحص الآثار بحيث يمكن الحكم بكونه من ضروريات مذهب التشيع وإنه من أكبر مفاسد غصب الخلافة »

« Sache que ce qui apparaît [des livres] de Thiqatou l-Islâm Mouhammad Ibn Ya’qoûb Al-Koulayni c’est qu’il croyait effectivement en la falsification (tahrîf) et à la diminution du Qour-ân, car il a rapporté de nombreux récits allant dans ce sens dans son livre « Al-Kâfî » dans lequel il a déclaré en introduction qu’il certifiait le contenu de ce qu’il a rapporté dedans ; et il ne s’en ait pas opposé par une désapprobation, et il n’a pas mentionné ce qui contredirait ces récits. Et il en est de même pour son Chaykh : ‘Ali Ibn Ibrâhîm Al-Qoummi, dont le tafsîr en est rempli (c’est-à-dire de texte indiquant une falsification du Qour-ân) et il a même fait preuve d’exagération en cela. »

Puis il poursuit en disant : « Et ont soutenu cet avis et on été en accord avec Al-Koulayni et Al-Qoummi, un groupe de parmi nos compagnons spécialistes de l’exégèse tels que Al-‘Ayâchi, An-Nou’mâni et Fourât Ibn Ibrâhîm et autres qu’eux, et c’est également la voie (madh-hab) de la plupart des Mouhaqqiq et des Mouhaddith récent. Et c’est aussi l’avis du grand Chaykh Ahmad Ibn Abî Tâlib At-Tabarçi, tout comme il le clame dans son livre « Al-Ihtijâj ». Et de parmi ceux qui supportent cet avis il y a aussi notre chaykh, l’Illustre savant Bâqir ‘Ouloûm Ahl Al-Bayt [Al-Majlissi] le serviteur des récits, dans son livre « Bihâr al-Anwâr » dans lequel il a développé son avis de sorte qu’il n’est pas nécessaire d’y ajouter quoi que ce soit. Et me concernant, sur la clarification de l’authenticité de cet avis, après le suivi des récits et l’analyse des différents textes, nous pouvons conclure que [la croyance en] cela (la falsification du Qour-ân) fait partie d’une obligation de notre école (madh-hab) Chiite, et ceci est due la grande corruption qui eu lieu lors de l’usurpation du Califat »

Informations utiles :

 – Abou l-Haçan Al-‘Âmili (Chiite) est né en ~ 1070 à Ispahan (Iran) et il est décédé en 1138 de l’Hégire à Najaf (Irak). Les chiites les considèrent comme une des grandes références de leur mouvance et le surnomme  « Allâmah » (Illustre savant),  « ‘Âlimou l-Jalîl » (honorable savant), comme étant le meilleur des mouhaddith de son époque etc. Il est l’élève de Mouhammad Bâqir Al-Majlissi, et il est l’auteur d’ouvrages comptant de parmi les plus grandes références chez les chiites comme ce livre «Mir-âh Al-Anwâr» et d’autres. Il ne faut pas le confondre avec Mouhammad Ibn al-Haçan Al-Hourr Al-‘Âmili qui fait parti ses enseignants.

– Ici lors d’un chapitre qu’il a consacré concernant la croyance en la falsification et le diminution du Qour-ân chez les chiites, Al-‘Âmili indique de manière limpide que ceci est sa croyance et la croyance de :

  • Al-Koulayni : qui est l’auteur du livre « Al-Kâfî » qui est l’ouvrage principale de hadîth chez eux ;
  • Al-Qoummi : qui est l’auteur d’un de leurs principaux tafsîr ;
  • Al-‘Ayyâchi : grande référence chez les chiites ;
  • An-Nou’mani : grande référence chez eux également ;
  • Foûrat Ibn Ibrâhîm : considéré comme un grand savant chez eux ;
  • At-Tabarçi (Ahmad Ibn Abi Tâlib) : considéré comme un grand savant dans leur mouvance. Ne pas le confondre avec les deux autres Tabarçi qui sont également considéré comme des grandes références chiites ;
  • Al-Majlissi : considéré comme une référence majeur chez eux [Dans son livre Mir-âtou l-‘Ouqoûl] ;
  • Et de la majorité des Mouhaqiqîn et Mouhaddithîn Chiites récent [à son époque].

Ainsi, malgré que certains chiites prétendent s’innocenter d’une telle croyance au sein de leur mouvance, nous voyons que ceux qui ont tenu ces propos font parti des plus grandes références chiites et ceci jusqu’à nos jours.

– Allâh ta’âlâ dit :

{إِنَّا نَحۡنُ نَزَّلۡنَا ٱلذِّكۡرَ وَإِنَّا لَهُ ۥ لَحَـٰفِظُونَ}

ce qui a pour sens : « C’est Nous qui avons fait descendre le Qour-ân et c’est Nous qui en assurons la préservation » [Soûrat Al-Hijr / 9]

– Comment se fait-il que ces Chiites qui ont pris comme pilier de leur foi l’insulte envers les compagnons, se taisent sur des égarements aussi graves provenant de leur propres références !?  Et comment peuvent-ils se baser sur des ouvrages et prendre en considération des hadîth contenant dans leur chaînes de transmission des personnes avec des croyances clairement contraire à l’Islâm !?

– Retrouvez d’autres articles au sujet des groupes égarés : ici.

 

L’Imâm Aboû Madyan parle de la croyance en Allâh

Sujet : La croyance du Chaykh Aboû Madyan

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Dans son traité de croyance, l’Imâm Aboû Madyan a dit :

« الحمد لله الذي تنـزه عن الحد والأين والكيف والزمان والمكان .المتكلم بكلام قديم أزلي صفة من صفاته قائم بذاته لا منفصل عنه ولا عائد إليه ولا يحُل في المحدثات ولا يجانس المخلوقات ولا يوصف بالحروف والأصوات تنـزَّهت صفات ربنا عن الأرض والسماوات.
اللهم إنّا نُوَحِّدُك ولا نَحُدُّك ونؤمن بك ولا نكَيِّفُك ونعبدك ولا نُشَبِّهُك ونعتقد أن من شبهك بخلقك لم يعرف الخالق من المخلوق»
و قال أيضا : « القُدُّوس على العرش استوى من غير تمكن ولا جلوس »
فقال : « العرش بنفسه هو المكان وله جوانب وأركان وكان الله ولا مكان وهو الآن على ما عليه كان ليس له تحتٌ فيُقِلَّه ولا فوقٌ فيُظِلَّه ولا جوانب فتعدله ولا خلْف فيسنده ولا أمام فيحده. جل عن التجريد والتقرير والتكيف والتصوير والتشبيه والنظير.﴿لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ وَهُوَ السَّمِيعُ البَصيرُ﴾ »

« La louange est à Allâh Qui est exempt de la limite et du « où » (c’est-à-dire de la localisation) ainsi que du comment, du temps et de l’endroit. Il a pour attribut une Parole exempte de début et c’est l’un de Ses Attributs qui est propre à Lui-même, ni séparé de Lui, ni en contact avec Lui. Il ne s’incarne pas dans ce qui entre en existence et Il ne ressemble pas aux créatures, on ne Lui attribue pas les lettres et les sons, les Attributs de notre Seigneur sont exempts de ce qu’il y a dans la terre et les cieux.
 Ô Allâh nous déclarons que Tu es Unique et que Tu n’es pas limité. Nous croyons en Toi et nous ne T’attribuons pas le comment. Nous T’adorons et ne T’attribuons pas de semblable. Et nous témoignons que celui qui Te donne un semblable ne connais pas la différence entre Le Créateur et la créature.»

Il a dit aussi : « Al-Qouddoûs (c’est-à-dire Allâh) ‘ala l-‘archi stawâ, sans endroit, ni position assise. »

Et il a dit : « Le trône lui-même est un endroit et il a des flancs et des cotés. Et Allâh existe de toute éternité sans endroit et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité. Il n’y a rien en-dessous de Lui qui Le porterait et rien au-dessus de Lui qui L’ombragerait, ni de cotés qui le redresserait et rien non plus derrière Lui qui Lui ferait appuie, ni devant Lui qui Le limiterait. Allâh est exempt du comment, de l’image, du ressemblant et du pareil, Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit »

Informations utiles :

– Le Chaykh des Machâykh, le Waliyy (saint), l’Imâm, Al-Qoutb Chou’ayb Aboû Madyan Al-Andalouçi (m.594 A.H.) [connu en Afrique du nord par Sayyidi Boumediene] est né dans la région de Séville (Espagne) et il est décédé et enterré à Tlemcen (Algérie). Il est un grand savant reconnu dans le monde entier.

  • Le Chaykh Aboû ‘Abdi l-Lâh At-Tilimçâni a dit de lui : « Le Chaykh, sayyidî Aboû Madyan était [à son époque] sans pareil de parmi les meilleurs des hommes, et il était l’élite de parmi l’élite des awliyâ (saints), des abdâl ; Allâh a réunis pour lui la science de la loi (charî’ah) et de la haqîqah» [An-Najmou th-Thâqib]

– Le manuscrit de son traité de croyance se trouve à la bibliothèque national de paris sous la référence 5485.

– Ici, le Chaykh Aboû Madyan confirme plusieurs points qui font l’objet de l’unanimité. Comme le fait que :

  • Allâh existe sans endroit ;
  • Il est exempt des six directions (le haut, le bas, la droite, la gauche, le devant et le derrière) ;
  • Il existe sans comment ;
  • Il n’est pas concerné par la limite ;
  • Il ne dépend pas du temps ;
  • Il n’a aucune ressemblance avec Ses créatures ;
  • Sa parole n’est ni de lettre ni de son ; [Retrouvez d’autres citations à ce sujet : ici]
  • Son istiwâ sur le trône n’est pas une position assise ni le fait d’occuper un endroit. [Voir d’autres citations à ce sujet : ici]

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– Selon les savants, al-mahdoûd (ce qui est limité), c’est ce qui occupe un espace, qu’il soit grand ou petit, qu’il soit palpable comme l’homme ou l’arbre, ou impalpable comme la lumière ou l’obscurité. Et les savants ont dit que ce qui est limité a besoin de qui l’a limité par cette limite-là. Or il n’est pas possible que ce qui est limité se soit limité lui-même selon la limite qu’il aurait, car cela signifierait qu’il se serait créé et cela est impossible, car ce qui existe ne se crée pas lui-même. l’Imâm ‘Ali Ibn Abî Tâlib qui a dit : « Celui qui prétend que notre Seigneur est limité, alors certes il n’a pas connu Le Créateur, Celui Qui mérite d’être adoré » [Rapporté par Aboû Nou’aym]

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’]

Al-Majlissi (Chiite) prétend que le Qour-ân est falsifié

Sujet : La mauvaise croyance chiite.

al majlissi Mir-âtou l-‘Ouqoûl   Mir-âtou l-‘Ouqoûl al majlissi chiite   majlissi chiite croit en la falsification du Coran   chiite majlissi croit en un coran falsifié

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans le livre intitulé « Mir-âtou l-‘Ouqoûl » (tome 12 pages 525 et 526 de cette édition) Mouhammad Bâqir Al-Majlissi le chiite a dit :

«عن ابي عبدالله عليه السلام قال: إن القرآن الذي جاء به جبرائيل عليه السلام إلى محمد صلى الله عليه واله سبعة عشر ألف أية »

«Aboû ‘Abdi l-Lâh [Ja’far As-Sâdiq] (‘alayhi s-salâm) a dit : Certes le Qour-ân avec lequel est venu [l’ange] Jabrâ-îl (‘alayhi s-salâm) à Mouhammad (salla l-Lâhou ‘alayhi wa âlihi wa sallam) contient dix-sept milles (17 000) versets»

Puis lorsqu’il commente ce texte, il ajoute :

«فالخبر صحيح ولا يخفى أن هذا الخبر وكثير من الاخبار الصحيحة الصريحة في نقص القران وتغييره وعندي ان الاخبار في هذا الباب متواتره معنى»

« Ce récit est authentique (sahîh) ; et on ne peux renier que ce récit et de nombreux récits authentiques (sahîhah) et explicites confirment que le Qour-ân a été diminué et modifié, et les récits à ce sujet sont moutawâtir (rapporté par un grand groupe de personnes) dans ce sens»

Informations utiles :

– Mouhammad Bâqir Al-Majlissi (chiite) est né en 1037 et il est décédé en 1111 de l’hégire à Ispahan (Iran), les chiites le considère comme un « Allâmah » (Illustre savant) « Chaykhou l-Islâm » ou encore « Khatîm al-Mouhaddithîn » (le sceau des spécialistes de la science du hadîth) et comme l’un des plus grands savants de leur mouvance. Il est l’auteur d’ouvrages qui comptent de parmi les plus grandes références chez les chiites comme ce livre en question (Mir-âtou l-‘Ouqoûl) ou encore « Bihâr al-Anwâr » et d’autres.

– Ce livre « Mir-âtou l-‘Ouqoûl » est un commentaire du livre « Al-Kâfî » d’Al-Koulayni. Et le livre « Al-Kâfî » est considéré chez les chiites comme l’ouvrage de hadîth le plus authentique. Il contient cependant des récits comme celui-ci prétendant que le Qour-ân serait falsifié.

– Ici, Al-Majlissi rapporte un hadîth Chiite prétendant qu’il y aurait dans le Qour-ân révélé au prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)  dix sept milles (17 000)  versets. Or le Qour-ân que nous possédons en comporte un peu plus de 6200. Ainsi il y a dans ce hadîth Chiite la prétention que notre Qour-ân serait incomplet d’environ 10800 versets !! Et Al-Majlissi lors du commentaire de ce récit prétend qu’il est sahîh, et plus encore, il témoigne qu’il y a de très nombreux textes moutawâtir dans la tradition Chiite qui indiqueraient que le Qour-ân que nous possédons serait incomplet et falsifié. D’ailleurs il y a dans ce même ouvrage d’autres passages dans lesquels il confirme sa croyance en la falsification du Qour-ân.

– Egalement une autre grande référence chez les Chiites : Abou l-Haçan Al-‘Âmili qui est l’élève de Al-Majlissi, rapporte et confirme dans son ouvrage « Mouqaddimah Tafsîr al-Bourhân » que Al-Majlissi croyait en la falsification du Qour-ân et qu’il a suivi en cela d’autres grandes références Chiite :

  • Al-Koulayni qui est l’une des plus grandes références chez les chiites et qui a écrit le livre « Al-Kâfî » qui est l’ouvrage principale de hadîth chez eux.
  • Al-Qoummi qui est également une référence majeur des chiites et qui est l’auteur d’un de leur plus célèbre tafsîr.
  • et autres qu’eux [Voir l’ouvrage de Al-‘Âmili : ici].

– Ainsi, dans de nombreuses sources Chiite il est mentionné que le Qour-ân serait falsifié et diminué, et ceci dans les livres qu’ils considèrent eux-mêmes comme les livres de références qui sont la base de leur mouvance.

– De plus, il attribue cette mécréance explicite au grand Imâm Ja’far As-Sâdiq que les Chiites considèrent pourtant dans leur dogme comme le sixième des douze imams infaillibles.

– L’Imâm Ja’far As-Sâdiq: Il est Aboû ‘Abdi l-Lâh, Ja’far fils de Mouhammad Al-Bâqir, fils de Zaynou l-‘Âbidin ‘Ali fils de Al-Houçayn, le fils de l’Imâm ‘Ali Ibnou Abî Tâlib et Fâtimah (رضي الله عنهم), la fille du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il est également descendant du Calife bien-guidé Aboû Bakr As-Siddîq (رضي الله عنه) de par son ascendance maternelle. Il est parmi les grands Imam du Salaf. Il est né en 83 à Médine et est décédé en 148 de l’Hégire à Médine également, et fût enterré dans le cimetière d’Al-Baqî’. Il faisait partie des maîtres des gens de la famille du Prophète (صلى الله عليه وسلم) dans la jurisprudence, dans la science et par le mérite.

– Allâh ta’âlâ dit :

{إِنَّا نَحۡنُ نَزَّلۡنَا ٱلذِّكۡرَ وَإِنَّا لَهُ ۥ لَحَـٰفِظُونَ}

ce qui a pour sens : « C’est Nous qui avons fait descendre le Qour-ân et c’est Nous qui en assurons la préservation » [Soûrat Al-Hijr / 9]

– Comment se fait-il que ces Chiites qui ont pris comme pilier de leur foi l’insulte envers les compagnons, se taisent sur des égarements aussi graves provenant de leur propres références !?  Et comment peuvent-ils se baser sur des ouvrages et prendre en considération des hadîth contenant dans leur chaînes de transmission des personnes avec des croyances clairement contraire à l’Islâm !?

– voir également :

Le Hâfidh Ibn Jahbal Al-Kilâbi rapporte qu’Ibn Taymiyyah a suivi la croyance de Pharaon

Sujet : Le Hâfidh Ibn Jahbal dénonce la mauvaise croyance d’Ibn Taymiyya

Livre mise en garde contre ibn taymiyya : At-Tawfîq ar-Rabbânî fî raddi ‘alâ Ibni Taymiyyah al-Harrâni   ibn jahbal met en garde contre ibn taymiyya

Dans le livre « At-Tawfîq ar-Rabbânî fî raddi ‘alâ Ibni Taymiyyah al-Harrâni » [qui est un livre de mise en garde contre les égarements d’Ibnou Taymiyyah] composé par un groupe de savants, il est dit :

« احتجاج ابن تيمية على إثبات الجهة لله تعالى :
وقد احتج ابن تيمية على إثبات الجهة لله تعالى مقلدا سلفه المجسمة بقوله تعالى حكاية عن فرعون :
{يا هامان ابن لي صرحا لعلي أبلغ الاسباب أسباب السموات فأطلع إلى إله موسى وإني لاظنه كاذبا}.
وقد نقل ذلك عنه عصريه الحافظ أحمد بن يحيى الكلابي في رسالته  »

« L’attribution d’Ibn Taymiyyah de la direction à Allâh ta’âlâ :

Ibn Taymiyyah a confirmé la direction à Allâh ta’âlâ en suivant en cela ses prédécesseurs corporalistes (moujassimah) en se basant sur la parole de Allâh ta’âlâ, mentionnant les dires de Pharaon [sens en français] : « Ô Hâmân bâtis pour moi une tour : peut-être atteindrai-je les voies, les voies des cieux, et apercevrai-je le Dieu de Moûçâ, mais je pense que celui-ci est menteur » Cela a été rapporté de lui (Ibn Taymiyyah) par son contemporain le Hâfidh Ahmad Ibn Yahyâ Al-Kilâbi dans sa riçâlah »

Informations utiles :

– Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ahmad Ibnou Yahyâ Al-Kilâbi connu sous le nom de Ibnou Jahbal est né en 670 et il est décédé en 733 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 700 ans. Il était le Moufti des Châfi’ites à Alep et Damas (Syrie).

  • Ibn Battoûtah a dit de lui : « L’Imâm, le savant Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal, l’un des plus grands savants » [Ar-Rihlah]
  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah), le modèle des musulmans » [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ] et il a dit également de lui : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah), le Moufti des musulmans » [Târîkhou l-Islâm]
  • Quant à Ibn Kathîr, il a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’honorable Imâm, le Moufti des musulmans » [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • As-Safadi a dit de lui : «L’Imâm, le Moufti ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]

– Les propos du Hâfidh Ibn Jahbal Al-Kilâbi sont issus de son ouvrage « Riçalah fî nafyî al-jihah » [Epître sur la négation de la direction -concernant Allâh-], qu’il a écrit pour répliquer aux égarements d’Ibn Taymiyyah. Cette Epitre est citée dans son intégralité par l’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki dans son livre « Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ » après qu’il ait mentionné la biographie de l’Imâm Ibn Jahbal. Tajou d-Dîn As-Soubki a dit : « J’ai consulté l’ouvrage qu’il a réalisé concernant la négation de la direction au sujet de Allâh en tant que réplique à Ibn Taymiyyah, et il n’y a rien de mauvais dedans ».

– L’Imâm Ibn Jahbal a d’ailleurs jugé mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]

– Le Hâfidh Ibnou Jahbal Al-Kilâbi et Ibnou Taymiyyah ont vécu à la même époque et dans la même région.

– La parole du Hâfidh Ibnou Jahbal Al-Kilâbi n’est pas une accusation sans preuve, en effet dans plusieurs de ses ouvrages, Ibn Taymiyyah s’est basé sur la parole et la faible compréhension de Pharaon pour tenter de justifier sa croyance que Allâh serait dans la direction du haut. Ainsi ceci apparaît dans ses livres intitulés :

  • Al-Fatâwâ al-Hamiyyah al-Koubrâ ;
  • Al-‘Aqîdah al-Wasitiyyah ;
  • Bayân Talbîss al-Jahmiyyah ;
  • Majmoû’ al-Fatâwâ

– De nombreux savants ont dénoncé la mauvaise compréhension de Pharaon reprise par les moujassimah (corporalistes) pour tenter de justifier leur croyance, parmi eux :

  • Le Qâdî Aboû Bakr Ibn Al-‘Arabi [Dans son Charh Sounan At-Tirmidhi : ‘Âridatou l-Ahwadhi] ;
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi qui a dit : « Pharaon a donc fait croire aux gens que Mouça disait que son Dieu est au ciel, et ceci est encore une des ruses de Pharaon, de sa mauvaise foi et de sa méchanceté». [Tafsîr Al-Kabîr] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit dans son tafsîr : « Il (Pharaon) s’est illusionné que Allâh serait un corps que les directions englobent et comme il prétendait la Divinité, il croyait que la divinité était représentée par l’établissement dans un endroit honoré » ;
  • Le Chaykh As-Sâwi a dit dans son livre « Hâchiyyatou s-Sâwi » : « En raison de sa faiblesse et de sa laideur d’esprit, Pharaon s’est imaginé que le Seigneur de Mouça était au ciel et qu’il était donc possible de monter vers Lui ».
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit en réplique aux moujassimah qui se basent sur les dires de Pharaon : « Vous n’êtes que des gens qui suivent Pharaon qui a eu pour croyance que Le Créateur est dans une direction et il a voulu ainsi monter sur une échelle selon lui vers Dieu ! Il vous suffit comme rabaissement que vous êtes des gens qui le suivent et qu’il est votre Imâm. » [Maqalât Al-Kawthari]

– Les musulmans sont unanimes sur le fait que Allâh n’est pas dans une direction, ni dans un endroit, et ils sont unanimes à confirmer l’égarement évident de Pharaon.

– Les assimilationnistes (mouchabbihah) fondent leur croyance sur les prétentions de Pharaon, alors que Allâh ta’âlâ dit dans soûrat Al-Ghâfir/46 :

{ النارُ يُعْرَضُونَ عَلَيْهَا غُدُوّاً وَعَشِيًّا وَيَوْمَ تَقُومُ السَّاعَةُ أدْخِلُوا ءَالَ فِرْعَوْنَ أَشَدَّ العَذَابِ}
Ce qui a pour sens : « Ils sont exposés au feu matin et soir et le jour où arrivera l’Heure, faites entrer ceux qui ont suivi Pharaon dans le plus intense châtiment ».

– Comment après cela, ces gens là peuvent-ils délibérément délaisser le tawhîd pour se baser sur la parole d’un homme égaré que Allâh a maudit !?

– Ahmad Ibnou Taymiyyah Al-Harrâni al-moujassim est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est à l’origine d’une grande discorde dans le monde musulman. Nombreux sont les savants de l’Islâm qui ont mis en garde contre lui et ont dénoncé ses multiples égarements. Retrouvez plus d’informations au sujet d’Ibnou Taymiyah sur ce site : https://ibnoutaymiyya.com.

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

L’Imâm Al-Moutawalli explique le verset « yakhâfoûna Rabbahoum min fawqihim » [soûrat An-Nahl/50]

Sujet : Tafsîr du verset yakhâfoûna Rabbahoum min fawqihim.

al ghounya - al moutawalli   al mutawalli - fawqa

Dans son livre « Al-Ghounyah fî Ousoûli d-Dîn » (page 78 de cette édition) l’Imâm Al-Moutawalli a dit :

« وقوله {يخافون ربهم من فوقهم} معناه يخافون ربهم أن ينزل عليهم عذابا من فوقهم »

« Quant à la parole de Allâh ta’âlâ : { يخافون ربهم من فوقهم} (yakhâfoûna Rabbahoum min fawqihim) elle signifie : Ils craignent que leur Seigneur fasse descendre sur eux un châtiment provenant d’au-dessus d’eux »  

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Sa’îd ‘Abdou r-Rahmân An-Nayçâboûri, connu sous le nom de Al-Moutawalli Ach-Châfi’i est né en 426 à Nayçâboûr et il est décédé en 478 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله). C’est-à-dire il y a environ 960 ans. Il succéda à l’Imâm Ach-Chîrâzi comme enseignant à la célèbre école An-Nidhâmiyyah de Baghdâd. Il étudia la jurisprudence Chafi’ite auprès du savant, le Qâdî Houçayn Ach-Châfi’i (m.463 A.H) celui dont l’Imâm Ar-Râfi’i (m.623 A.H.) disait : « On le surnommait le savant de la communauté», et autres que lui. L’Imâm An-Nawawi (m.676 A.H.) le cite souvent comme référence dans ses ouvrages.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet :« L’illustre savant (Al-‘Allâmah) le Chaykh des Chafi’ites » [Siyarou A’lâmi n-Noubalâ], et il a également dit de lui : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, l’un des grands savants, Il était un Faqîh reconnu, et un savant méticuleux » [Târîkhou l-Islâm].
  • Quant à Ibn Kathîr, il a dit à son sujet :« Il était éloquent, un grand orateur, et maîtrisait de nombreuses sciences » [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah], il a dit également : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) reconnu, et un savant méticuleux », il a également fait son éloge en disant : « Il était l’un des ash-hâbou l-woujoûh (une catégorie de savants en dessous du degré du moujtahid, qui est apte à déduire les jugements religieux à partir des textes de l’Imâm fondateur de l’école) dans le madh-hab [Châfi’i] ». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyîn]
  • As-Safadi a dit de lui :« Il comptait parmi les meilleurs des gens de par le comportement et le caractère, et de parmi les savants les plus modestes et généreux, il était reconnu et méticuleux tout en étant un grand orateur, éloquent, et nombreux devenaient des imams en assistant à ses assemblées de science ». [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui :« Il est l’un des Imâm aux degrés les plus élevés de parmi nos compagnons » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ].
  • Et Ibn Khallikân a dit à son sujet :« Il était un Faqîh Chafi’ite originaire de Nayçâboûr, il a rassemblé la science, l’application de la religion, et les bons caractères, il a maîtrisé le Fiqh (la jurisprudence), Al-Ousoûl (les fondements) et al-Khilâf (les divergences religieuses) » [Wafayâtou l-A’yân].

– Ici, lors de son explication du verset 50 de Soûrat An-Nahl {يخافون ربهم من فوقهم} (yakhâfoûna Rabbahoum min fawqihim) il explique que le sens est qu’Ils craignent de la part de leur Seigneur (Allâh), un châtiment provenant d’au-dessus d’eux. Ainsi ce verset ne signifie en aucun cas que Allâh serait de par Son Être dans la direction du dessus comme se le sont illusionné les mouchabbihah (corporalistes), qui de nos jours s’auto-proclament salafistes (les wahhabites).

  • En effet l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit : « Les mouchabbihah (corporalistes) ont dit : la parole de Allâh {yakhâfoûna Rabbahoum min fawqihim} indique que Allâh est au-dessus d’eux de par Son Être». [Dans son tafsîr]
  • Egalement l’Imâm Ach-Chahrastâni a dit : « En ce qui concerne les expressions révélées (c’est-à-dire présentes dans le Qour-ân ou la Sounnah) telles que « al-istiwâ », « al-wajh », « al-yadayn », « al-janb », « al-majî », « al-ityân », « al-fawqiyyah » et d’autres que celles-ci, les corporalistes les prennent selon leur sens apparent, je veux dire telles qu’elles sont comprises lorsqu’elles sont employées au sujet des corps ». [Al-Milal wa n-Nihal]

– Pourtant le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a catégoriquement nié la notion de direction au sujet de Allâh dans un hadîth sahîh. Il a dit (صلى الله عليه وسلم) [ce qui a pour sens : ] «Ô Allâh Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en-dessous de Toi » [Rapporté par Mouslim et autres]

– Certains savants ont expliqué ce verset en disant que la fawqiyyah (supériorité) de Allâh mentionnée dans ce verset ou encore dans le verset {wa houwa l-Qâhirou fawqa ‘ibâdih} est une fawqiyyah (supériorité) de domination, de toute puissance et de mérite, et non une fawqiyyah par l’endroit et la direction.

  • L’Imâm Ibnou Foûrak a dit à ce sujet : « Sache que, lorsque nous disons que Allâh ‘azza wa jall est “fawqa mâ khalaqa” (supérieur à ce qu’Il a créé), cela ne veut pas dire que c’est une fawqiyyah (supériorité) spatiale ni une élévation sur les endroits par la distance ni leur supervision par le contact avec quoi que ce soit de ces endroits » [Mouchkilou l-Hadîth].

– De nombreux savants ont donné une explication similaire à celle de l’Imâm Al-Moutawalli, tels que :

  • L’Imâm At-Tabarâni ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Atiyyah ;
  • L’Imâm Ar-Râzi ;
  • L’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi ;
  • L’Imâm Al-Baydâwi ;
  • L’Imâm An-Naçafi (710 H.) ;
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andaloûçi ;
  • le Moufassir Ismâ’îl Haqqi ;
  • Et beaucoup d’autres …

L’Imâm Ibn Foûrak explique l’istiwâ de Allâh

Sujet : Le sens de l’istiwâ de Allâh sur le trône.

Mouchkil al-Hadîth - Ibn Furak   ibn furak - istiwa de Allâh sur le trône

Dans son livre « Mouchkilou l-Hadîth » (page 229 de cette édition), l’Imâm Ibnou Foûrak a dit :

« لأن استواءه على العرش سبحانه ليس على معنى التمكن والاستقرار، بل هو على معنى العلو بالقهر والتدبير وارتفاع الدرجة بالصفة، على الوجه الذي يقتضي مباينة الخلق »

« Certes l’istiwâ de Allâh sur le trône ne signifie pas le fait d’être dans un endroit ou d’être établi, mais il vient plutôt dans le sens de la supériorité par la domination, de la prédestination, de l’élévation du degré, dans un sens qui implique qu’Il n’est pas comparable aux créatures »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le moutakallim (spécialiste de la croyance), le Ousoûli (spécialiste des fondements), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Bakr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Foûrak (certains le nomment « Ibnou Fawrak ») al-Asbahâni ach-Châfi’i est décédé en 406 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l jamâ’ah. On compte parmi ses illustres élèves : l’Imâm Al-Bayhaqi et l’Imâm Abou l-Qâçim Al-Qouchayri.

  • L’Imâm An-Nawawi faisait son éloge en disant :  « Al-Oustâdh [Al-Isfarâyîni] est l’une des trois personnes qui vécurent à la même époque et qui se levèrent afin de défendre l’école du Hadîth et de la Sounnah dans les questions de croyance, il s’agit ainsi de ceux qui ont défendu l’école du Chaykh Abou l-Haçan Al-Ach’ari. Ce sont Al-Oustâdh Aboû Is-hâq Al-Isfarâyîni, Al-Qâdî Aboû Bakr Al-Bâqillâni et l’Imâm Aboû Bakr Ibnou Foûrak. »[Tahdhîbou l-Asmâ-i wa l-Loughât]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’Illustre savant (Al-‘Allâmah), le vertueux (As-Sâlih) le Chaykh des théologiens (moutakallimîn)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, l’Imâm Ibn Foûrak explique que l’istiwâ de Allâh sur le trône n’est pas un établissement ni le fait d’occuper un endroit, mais que cela signifie plutôt que Allâh domine le trône par Sa toute-puissance, ou encore que le trône est sous la prédestination de Allâh.

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici .

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

  • Le Loughawi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Yahyâ Ibnou l-Moubârak
  • L’Imâm Az-Zajjâj [Dans son livre Ma’âni Al-Qour-ân] et [Rapporté par An-Naçafi]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi
  • L’Imâm At-Tabarâni [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Bakr Ahmad Ar-Râzi Al-Jassâs Al-Hanafi
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [Dans son livre Mouchkilou l-Hadîth]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Abî Ayyoûb Al-Ayyoûbi An-Nayçâboûri
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
  • Le Moufassir Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Mouhammad Al-Mâwardi
  • Le Moufassir Al-Wâhidi [Rapporté par Ibn Rouch Al-Jadd]
  • L’Imâm Abou Is-hâq Ach-Chîrâzi
  • Le Moufassir Ad-Damghâni Al-Hanafi
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Dans son livre Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • Le Loughawi Ar-Râghib Al-Asbahâni
  • L’Imâm Al-Ghazâli
  • L’Imâm An-Naçafi (508 H.)
  • L’Imâm Abou n-Nasr Al-Qouchayri
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd [Rapporté par Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki]
  • Al-Allâmah Al-Lâmichi Al-Hanafi
  • Le Moufassir Ibnou ‘Atiyyah Al-Andalouçi
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibnou Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi
  • Le Chaykh Sayfou d-Dîn Al-Âmidi
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjib Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-‘Îzz Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi
  • Le Moufassir An-Naçafi [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Al-Baydâwi
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou l-Jamâ’ah
  • Le Qâdî ‘Abdou r-Rahmân Al-Îji
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh Al-Yâfi’i
  • Le Qâdî Ibnou s-Sirâj Al-Hanafi
  • Le Qâdî Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh ‘Izzou d-Dîn Ibn Jamâ’ah [Dans son livre Darajou l-Ma’âlî]
  • Le Loughawi Fayroûzâbâdi [Dans son livre Basâ-irou dhawi t-Tamyîz]
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [Dans son livre Ihkâmou d-Dalâlah]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-Kawthari [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et de nombreux autres savants.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

L’Imâm As-Sanoûci confirme que Allâh n’est pas un corps et qu’Il est sans endroit ni direction

Sujet : La croyance musulmane.

oumm al barahin - as-sanoussi   as-sanoussi croyance

Dans son célèbre traité de croyance « Oummou l-Barâhîn » également connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou s-Soughrâ » ou encore « As-Sanoûçiyyah », lorsqu’il mentionne ce qu’il est impossible au sujet de Allâh, l’Imâm As-Sanoûçi a dit :

« [ومما يستحيل في حق الله : ] المماثلة للحوادث بأن يكون جِرما أي تأخذ ذاته العليّة قدرا من الفراغ أو يكون عَرَضا يقوم بالجرم أو يكون في جهة للجرم أو له هو جهة أو يتقيد بمكان أو زمان أو تتصف ذاته العليّة بالحوادث أو يتصف بالصغر أو الكبر »

« [Il est impossible au sujet de Allâh : ] la similarité avec ce qui entre en existence comme le fait qu’Il soit un corps, c’est-à-dire que Son Être occupe une portion d’espace, ou qu’Il soit une caractéristique qui advient à un corps (‘arad), ou qu’Il soit dans la direction d’un corps, ou qu’Il ait Lui-même une quelconque direction, ou qu’Il soit dans un endroit ou qu’Il soit sujet au temps, ou qu’on attribue à Son Être des choses entrées en existence, ou qu’Il soit attribué de la petitesse ou de la grandeur [physique] »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Aboû ‘Abdillâh Mouhammad Ibn Yoûçouf As-Sanoûçi Al-Haçani Al-Mâliki est né en 832 à Tlemcen en Algérie et il est décédé en 895 de l’hégire (رحمه الله) à Tlemcen également, c’est-à-dire il y a environ 540 ans. Son traité de croyance est l’un des plus connus et enseignés dans le monde musulman.

– Ici, l’Imâm As-Sanoûçi évoque plusieurs points fondamentaux du tawhîd :

  • Allâh n’est pas un corps,
  • Il n’est pas dans une direction ni dans un endroit,
  • et Il n’est pas concerné par le fait d’avoir une taille, grande ou petite.

– Ainsi lorsque nous disons « Allâhou Akbar » cela ne signifie pas que Allâh serait un Être de grande taille, mais cette expression signifie que Allâh est plus puissant que tout autre et qu’Il a plus de science que tout autre.

– Dans ce même ouvrage, l’Imâm As-Sanoûçi confirme que la parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son [Oummou l-Barâhîn].

L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni explique le terme wajh dans le verset 88 de soûrat Al-Qasas

Sujet : Allâh n’a pas de visage.

'oumah al qari - badr ad-Din al 'ayni   charh sahih boukhari - al 'ayni   al 'ayni - wajh Allah

Dans son commentaire du Sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri intitulé « ‘Oumdatou l-Qâri », après avoir mentionné la parole de l’Imâm Al-Boukhâri : « {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} [c’est-à-dire] : Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah) ; et il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh » [Retrouvez l’article à ce sujet : ici] l’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni commente en disant :

« وفسر الوجه بالملك. وكذا نقل الطبري عن بعض أهل العربية. وكذا ذكره الفراء وعن أبي عبيد إلا وجهه : إلا جلاله. قوله « ويقال » إلى آخره ، قال سفيان : معناه إلا ما أريد به رضاء الله والتقرب لا الرياء ووجه الناس »

 « Il (c’est-à-dire l’Imâm Al-Boukhâri) a interprété « al-wajh » par « al-moulk » (la souveraineté), et également l’Imâm At-Tabari a rapporté cela de certains spécialistes de la langue Arabe, et c’est également ce qu’a mentionné Al-Farrâ. Et selon Aboû ‘Oubayd « illâ wajhah » signifie « illâ jalâlah » (sauf Sa Majesté). Et concernant sa parole (c’est-à-dire la parole de Al-Boukhâri) : « il est dit aussi… » jusqu’à la fin (c’est-à-dire sa parole :  « il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh »), Soufyân [Ath-Thawri] a dit [que « illâ wajhah »] signifie : sauf ce par quoi on recherche l’agrément de Allâh et non les actes accomplis avec insincérité et par recherche des éloges des gens »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Qâdî (le juge), le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), l’Imâm Badrou d-Dîn Abî Mouhammad Mahmoûd Ibnou Ahmad Al-‘Ayni Al-Hanafi est originaire d’Alep (Syrie), il est né en 762 à ‘Aytab (Gaziantep) dans l’actuelle Turquie et il est décédé en 855 de l’Hégire au Caire (Egypte) (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 580 ans. Son livre ‘Oumdah al-Qâri fait partie des plus célèbres commentaires du sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri.

– Ici il commente en confirmant l’interprétation réalisée par l’Imâm Al-Boukhâri concernant le terme « wajh » dans le verset {كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ} qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} par al-moulk (la souveraineté). Puis il dit que cette interprétation a également été soutenue par d’autres savants tel que le rapporte l’Imâm At-Tabari d’après plusieurs spécialistes de la langue Arabe du Salaf. Il mentionne également l’avis de l’Imâm Al-Farrâ à ce sujet.

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moujtahid Aboû Ja’far Mouhammad Ibnou Jarîr At-Tabari est un célèbre savant du Salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsîr connu sous le nom de « Jamî’ou l-bayân fî ta-wîl al-Qour-ân» est très réputé.

– L’Imâm, le Nahwi (spécialiste de la grammaire), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le Moufassir (exégète), Aboû Zakariyyâ Yahyâ Ibnou Ziyâd Al-Farrâ est né en 144 à Al-Koûfah (Irak) et il est décédé en 207 de l’Hégire (رحمه الله). Il fait ainsi partie de la période du Salaf et il est l’une des plus grandes références dans la langue et la grammaire Arabe.

  • Az-Zirikli a dit : « On disait de lui : Al-Farrâ Amîr al-Mouminîn fi n-nahoû (le Prince des croyants dans la science de la grammaire)» [Al-A’lâm].

– Puis l’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni mentionne l’interpretation de Aboû ‘Oubayd du terme « wajh » par « al-jalâl » (la majesté).

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû ‘Oubayd Al-Qâçim Ibnou Salâm est né en 157 à Harât (Afghanistan) et il est décédé en 224 de l’Hégire (رحمه الله) à La Mecque.

  • Ahmad Ibn Hambal a dit à propos de lui : « Aboû ‘Oubayd fait parti de ceux qui augmentent chaque jour en bien » [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât].
  • Is-hâq Ibn râhawayh a dit de lui : « Aboû ‘Oubayd était celui d’entre nous qui avait la science la plus vaste, celui qui avait le meilleur comportement et celui qui avait rassemblé le plus de connaissance, nous avions besoin de lui mais lui n’avait pas besoin de nous » [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât].
  • Al-Bayhaqi a dit à son sujet : « Il est l’un des Imâms de parmi les gens de science » [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât].
  • An-Nawawi a dit de lui : « Il était un Imâm profondément connaisseurs dans de nombreuses sciences, parmi elles le tafsîr, les différentes récitations, le hadîth, le fiqh, la langue arabe, la grammaire et l’histoire » [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât].

– Ensuite l’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni continu en commentant le seconde interprétation mentionnée par l’Imâm Al-Boukhâri : « et il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh » en disant que ceci est notamment l’avis de l’Imâm Souyân Ath-Thawri. Et cette interprétation a également été rapportée de lui par d’autres savants tels que l’Imâm Al-Bayhaqi et l’Imâm As-Souyoûti [Dans son livre Ad-Dourrou l-Manthoûr].

– Cette seconde interprétation mentionnée par l’Imâm Al-Boukhâri a également été donnée par l’Imâm Ibnou l-‘Abbâs, par Moujâhid, par l’Imâm Abou l-‘Âliyah [Rapporté par Al-Baghawi], le Moufassir Al-Khâzin [dans son tafsîr] et autres qu’eux.

– Ainsi toute ces citations nous démontrent que les savants du Salaf avaient quelquefois recourt à l’interprétation détaillée. Et qu’aucun d’entre eux n’a dit que « wajh » dans ce verset signifierait le visage ou la face, contrairement à ce que les moujassimah (corporalistes) ont pris comme croyance innovée.

– L’Imâm, Chaykhou l-Islâm, le Moujtahid (jurisconsulte), Al-Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) Soufyân Ibn Sa’îd Ibn Masroûq Ath-Thawri, est né en 97 à Koûfa (Irak), et il est décédé en 161 de l’Hégire à Bassora (Irak) (رحمه الله), c’est à dire il y a plus de 1200 ans. Il est de la génération des pieux prédecesseurs (as-Salafou s-Sâlih), et il fait parti des rares savants du hadîth qui ont été surnommé “Amîrou l-Mou-minîn fi l-Hadîth” (Prince des croyants dans la science du hadîth). Il compte parmi les grands savants de la communauté qui ont fondé une école de jurisprudence (madh-hab) tout comme l’Imâm Mâlik, l’Imâm Al-Awzâ’i, l’Imâm Aboû Hanîfah, l’Imâm Al-Layth Ibn Sa’d, l’Imâm Ach-Châfi’i ou encore l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, mais son école (madh-hab) n’a pas subsisté.On compte parmi ses nombreux Chaykh, l’Imâm Ja’far As-Sâdiq et de parmi les gens qui ont reçu de sa science, des grands Imâm tels que Aboû Hanîfah, Al-Awzâ’i, ‘Abdou l-Lâh Ibn Moubârak, Foudayl Ibn ‘Iyâd … Nombreux sont les savants de la communauté qui ont fait ses éloges.

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allâh. Car Allâh n’est pas composé de partie, Il n’est pas un corps et Il n’a ni membre, ni organe.

  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Son « wajh » n’est pas une image [un visage] » [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât].
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit : « Allâh ta’âlâ dit : {Koullou chay-in hâlikoun illâ Wajhah} [ce qui signifie : « Tout disparaîtra sauf Son Wajh »], cela n’est pas dans le sens de l’organe (du visage) » [Dans son charh de « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah »].
  • L’Imâm Ach-Chahrastâni a dit que le fait de prendre le terme wajh, dans ce type de verset, selon le sens apparent, c’est-à-dire selon le sens du corps est la voie des moujassimah (corporalistes) [Dans son livre « Al-Milal wa n-Nihal »]. Et il dit également que certains savants ne traduisaient pas ce terme dans les autres langues pour éviter des mauvaises compréhensions, alors ils se contentaient de le citer en arabe [Dans son livre « Al-Milal wa n-Nihal »].
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit au sujet des versets équivoques (moutachâbihah) comme le verset {وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ} « wa yabqâ wajhou rabbik » : « Le sens voulu n’est pas le sens apparent, du fait de l’impossibilité de l’attribuer à Allâh, Qui est totalement exempt de ce que disent les injustes et les mécréants » puis il explique les deux voies valables concernant ce type de verset. [Al-Minhajou l-Qawîm].

– Le grand savant du Salaf, l’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) a dit :  « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures » [‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– De nombreux autres savants ont interprété le mot « wajh » en fonction du contexte du verset. [Consultez des paroles de savants : ici].

– Retrouvez aussi l’article : “Al-Albâni (wahhabite) déclare indirectement mécréant l’Imâm Al-Boukhâri pour son interprétation du terme wajh par moulk” : ici.

L’Imâm Ibn Hibbân confirme que la parole de Allâh est sans organe et sans comment

Sujet : La parole de Allâh n’est pas par le biais d’organe.

sahih ibn hibban   sahih ibnou hibban   Ibn Hibban - parole de Allah   Ibn Hibban - kalam Allah

Dans son recueil de hadîth connu sous le nom de « Sahîh Ibnou Hibbân » (tome 3 pages 200 et 201 de cette édition), le Hâfidh Ibnou Hibbân a dit :

« صِفَاتُ اللَّهِ جَلَّ وَعَلا لا تُكَيَّفُ ، وَلا تُقَاسُ إِلَى صِفَاتِ الْمَخْلُوقِينَ ، فَكَمَا أَنَّ اللَّهَ جَلَّ وَعَلا مُتَكَلِّمٌ مِنْ غَيْرِ آلَةٍ بَأَسْنَانٍ وَلَهَوَاتٍ وَلِسَانٍ وَشَفَةٍ كَالْمَخْلُوقِينَ ، جَلَّ رَبُّنَا وَتَعَالَى عَنْ مِثْلِ هَذَا وَأَشْبَاهِهِ ، وَلَمْ يَجُزْ أَنْ يُقَاسَ كَلامُهُ إِلَى كَلامِنَا ، لأَنَّ كَلامَ الْمَخْلُوقِينَ لا يُوجَدُ إِلا بِآلاتٍ ، وَاللَّهُ جَلَّ وَعَلا يَتَكَلَّمُ كَمَا شَاءَ بِلا آلَةٍ »

« Il n’y a pas de comment aux attributs de Allâh jalla wa ‘alâ, et ils ne sont pas comparé aux attributs des créatures. Ainsi Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Hâtim Mouhammad Ibnou Hibbân Ibnou Ahmad At-Tamîmi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans. Il est un grand spécialiste de la science du Hadîth. Il est l’auteur du « Sahîh » réputé sous le nom de « Sahîh Ibn Hibbân ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– Ici, ce grand savant du salaf parle au sujet de l’attribut de la parole de Allâh en précisant que les attributs de Allâh n’ont pas de comment (kayf), que Sa parole n’est pas comparable à la notre, que Allâh parle sans langue ni lèvres ni aucun autre appareils.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– Allâh Ta’âlâ dit : { وَكَلَّمَ اللهُ مُوسَى تَكْلِيمًا } [Soûrat An-Niça/ 146] ce qui a pour sens : « Allâh a assurément parlé à Moûçâ ».

– Ainsi, Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons, ni lettres. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains. En effet la parole de Allâh est un attribut de toute éternité alors que les lettres, les sons et les langues sont entrés en existence. Ainsi il ne Lui advient pas de silence ni d’entrecoupement car Sa parole n’est pas constituée de lettres ni de son.

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’]

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah qui a dit : « Et Il (Allâh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allâh ta’âlâ n’est pas créée. » [Al-Fiqh al-Akbar]
  • L’Imâm Jounayd Al-Baghdâdi qui a dit au sujet de Allâh : « Son Être est exempt des limites, Sa parole est exempte des lettres, ainsi il n’y a pas de limite à Son Être, et Sa parole n’est pas de lettres » [Rapporté par Al-Bâqillâni dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Le Qour-ân est la parole de Allâh révélé par Lui, il s’agit d’une parole sans comment (bila kayfiyyah) » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] En niant le comment (kayfiyyah) l’Imâm At-tahâwi a explicitement nié les lettres, les sons et les voix ;
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari qui a dit : « Allâh ta’âlâ a fait entendre à Moûçâ Sa parole éternelle qui n’est pas de lettre ni de son » [Rapporté par Ar-Râzi dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi qui a dit : « Car Sa parole qui Lui est attribué [à Allâh] de toute éternité, n’est pas qualifié de lettre, ni d’alphabet, ni de son, ni d’une chose par laquelle on qualifie la parole de ce qui est créé » [Ta-wîlât Ahlou s-Sounnah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hibbân [voir ci-dessus];
  • L’Imâm Al-Kalâbâdhi Al-Hanafi qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son » [At-Ta’arrouf] ;
  • L’Imâm Al-Bâqillâni qui a dit : « Il est un devoir de savoir que la parole de Allâh ta’âlâ qui est sans début, n’est pas attribuée de lettres, de sons ni d’une chose qui fait partie des attributs de la création » [Al-Insâf] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi lorsqu’il a parlé de la secte égaré des mouchabbihah (assimilationnistes), il a dit :  « Parmi eux certains ont assimilé la parole de Allâh ‘azza wa jall à la parole de Ses créatures, et ils ont prétendu que la parole de Allâh ta’âlâ serait de sons et de lettres, du genre des sons et des lettres dont sont qualifié les esclaves [de Allâh]» [Al-Farqou bayna l-Firaq] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi ;
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni (471 H.) qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ est sans lettre ni son » [At-Tabsirou fi d-Dîn] ;
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui  a dit « Certes la parole [de Allâh], selon les gens de la vérité, est propre à Son Être, elle n’est pas de lettre ni de son » [Al-Irchâd] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a la parole qui est un attribut qui est propre à Son Être, qui n’est ni de son ni de lettre, mais Sa parole ne ressemble pas à la parole d’autre que Lui. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) qui a dit au sujet de la parole de Allâh : « Elle est sans lettre ni son » [Bahrou l-Kalâm] ;
  • L’Imâm Aboû ‘Ali Al-Haçan Ibn ‘Atâ qui a dit : « Allâh (Al-Qadîm) n’a pas de début à Son existence, et il n’y a pas de lettre ni de son qui n’ont pas de début à leurs existences » [Rapporté de lui par l’Imâm Ibn Mou’allim Al-Qourachi dans son livre : Najmou l-Mouhtadî] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.537 H.) qui a dit : « Allâh parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allâh ta’âlâ est attribué par cet attribut, la parole, par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-ân est la parole de Allâh ta’âlâ, il n’est pas créé » [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah] ;
  • Le Moufassir Ibn ‘Atiyyah qui a dit : « La parole de Allâh au prophète Moûçâ (‘alayhi s-Salâm), est sans comment (takyîf), ni limite, elle n’implique pas d’entrée en existence, et elle n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr, Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm Aboû Madyan qui a dit : « On n’attribue pas à Allâh les lettres et les sons » [Dans son traité de croyance] ;
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn Mouhammad Ibn Hibati l-Lâh Al-Makki dans son ouvrage en vers «Hadâ-iqou l-Fousoûl wa jawâhirou l-Ousoûl» dans la science du tawhîd qu’il dédia au sultan combattant Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles, au point que ce traité de croyance est à présent connu sous le nom de  «Al-‘Aqîdah As-Salâhiyyah».
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas concernée par les lettres et les sons » [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm qui a dit : « Allâh parle avec une parole sans début qui n’est pas de lettre ni de son » [Raçâ-il fi t-Tawhîd] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son » [Dans son Tafsîr – Soûrat At-Tawbah/6] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit également : « Sa parole (du prophète) dans le hadîth [qui a pour sens : ] « Il les appelle au moyen d’un son » cela a été utilisé comme preuve par ceux qui ont dit que Allâh parle au moyen de lettres et de sons, or Allâh est exempt de ce que disent les corporalistes (moujassimoûn) et les négationnistes (jâhidoûn); il faut plutôt attribuer l’appel annexé à Allâh, à certains anges honorées et ce par la volonté de Allâh et par Son ordre.» [At-Tadhkirah] ;
  • Le Chaykh Charafou d-Dîn Ibn At-Tilimçâni qui a dit : « Les Karrâmiyyah [secte corporaliste] ont prétendu qu’il adviendrait au Créateur (Al-Bâri’) ta’âlâ des paroles composées de lettres et de sons » [Charh Louma’ Al-Adillah] ;
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Tout cela vient confirmer la négation de l’entrée en existence de la parole [de Allâh] et du fait qu’elle soit du genre des lettres et des sons et qu’elle ressemblerait à la parole des créatures. Certes, celui qui dit que le Qour-ân (l’attribut de la parole de Allâh) est créé, qu’il est entré en existence et qu’il est du genre des lettres et des sons, alors il aura attribué à Al-Bârî (Allâh) ce qu’on attribue aux humains» [Dans son commentaire de la tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi qui a dit : « Allâh a parlé à Moûçâ, d’une parole sans comment (takyîf), qui n’est pas limité, qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr « Al-Jawâhir Al-Hissân» Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : « … et [Allâh a pour attribut] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son célèbre traité de croyance] ;
  • Dans un autre de ses traités de croyance, l’Imâm As-Sanôuçi confirme ses propos en disant : « Il est obligatoire au sujet de Allâh ta’âlâ […] [l’attribut de] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son traité de croyance Al-Hafîdah -connu également sous de nom de Soughrâ Soughra l-Soughrâ-]
  • Le Chaykh Kamâlou d-Dîn connu sous le nom de Ibnou Abî Charîf Al-Maqdissi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi qui a dit : « Allâh ta’âlâ parle avec Sa parole qui est Son attribut éternel sans début, et la parole de Allâh ta’âlâ ne ressemble pas à la parole des créatures, car les créatures parlent avec des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes ni lettres » [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a dit : « Les innovateurs [se réclamant] Hambalites ont dit : la parole de Allâh est de lettres et de sons » et il a dit également : «Les Mâchaykh, que Allâh leur fasse miséricorde, ont mentionné que l’on dit : “Le Qour-ân qui est la parole de Allâh n’est pas créé”, et qu’on ne dit pas :”le Qour-ân n’est pas créé [c’est-à-dire sans préciser que l’on parle de l’attribut de la parole de Allâh]” afin que personne ne comprenne que ce qui est composé de sons et de voix serait sans début, comme l’ont pensé certains ignorants [se réclamant] Hambalites» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ainsi Sa parole n’est pas comme notre parole dans le fait d’être par des lettres et des sons » [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi qui a dit : « Allâh a [pour attribut] la parole qui n’est pas similaire à ce que nous connaissons, elle est exempte de sons et de lettres » [Mouqtada ch-Chahâdatayn] ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettres » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah]
  • Le Chaykh Khâlid Al-Baghdâdi An-Naqchabandi qui a dit : « L’attribut de la parole est confirmée [pour Allâh], et elle n’est ni de lettre ni de son » [Al-Îmân wa l-Islâm] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit : « Il est un devoir au sujet de Allâh, une parole unique qui n’est pas de sons ni de lettres » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri qui a dit : « [L’attribut de Allâh de] la parole : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Ahmadou Bamba qui a dit : « [Sa parole] n’est pas du genre des lettres, des sons et de ce que l’on pourrait imaginer, et ceci sans divergence » [Mawâhibou l-Qouddoûs] ;
  • Le Chaykh Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni qui a dit : « La parole [de Allâh] est un attribut éternel, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son et qui est exempt du fait d’être de faible volume ou de fort volume » [Tâli’ou l-Bouchrâ] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son et elle n’est pas caractérisée du fait d’être de fort ou faible volume » [Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-‘Alîm Al-Haddâdi Ach-Châfi’i Al-Azhari qui a dit  : « La parole de Allâh est exempte des lettres et des sons » [Al-Khilâsatou s-Sounniyyah fî Charhi l-Matni s-Sanoûçiyyah] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki qui a dit : « Sa parole soubhânah n’est pas de lettre ni de son » [Al-Hablou l-Matîn] ;
  • Le Chaykh Al-Kawthari qui a dit : « Il n’y a aucun hadîth authentique concernant l’attribution du son à l’égard de Allâh » [Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm] ;
  • Et beaucoups d’autres…

– Les mouchabbihah (assimilateurs) ont contredit la croyance des musulmans sur ce sujet, en prétendant que la parole de Allâh serait de lettres et de sons. Parmi eux :

  • Ibn Taymiyah (moujassim) [voir : ici (arabe)] ou [voir : ici (français)].
  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « La parole de Allâh est de lettre et de son » [Dans son livre : Majmoû’ Fatâwâ tome 1 page 212].
  • Et d’autres de parmi les mouchabbihah… que Allâh nous préserve de l’égarement.

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth est une réplique suffisante aux propos des wahhabites. En effet ni les sons, ni les lettres, ni les voix, ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh. Alors que les attributs de Allâh sont de toute éternité sans début ni fin.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’attribut de la parole de Allâh : ici.

Le Chaykh ‘AbdoulLâh Al-Harari explique le jugement des innovations

Sujet : La différence entre les sortent d’innovations.

al-harari habachi mawlid   chaykh al harari-al habachi bonne innovation bidah   imam al-habachi al-harari bonne bida   chaykh abdoullah al-harari al-habachi bonne bidah innovation

Dans son livre « Ar-Rawâ-ihou z-Zakiyyah fî Mawlidi khayri l-Bariyyah » (les senteurs pures dans la commémoration de la naissance de la meilleur des créatures), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari a dit :

« فصل في تحقيق معنى البدعة وحكمها :

اعلم أن البدعة لغة ما أحدث على غير مثال سابق يقال: جئت بأمر بديع أي محدث عجيب لم يعرف قبل ذلك. وفي الشرع المحدَثُ الذي لم ينص عليه القرءان ولا جاء في السنة، قال ابن العربي: « ليست البدعة والمحدَث مذمومين للفظ بدعة ومحدث ولا معنييهما، وإنما يذم من البدعة ما يخالف السنة، ويذم من المحدثات ما دعا إلى الضلالة » ا.هـ.

أقسام البدعة: والبدعة تنقسم إلى قسمين:
بدعة ضلالة: وهي المحدَثة المخالفة للقرءان والسنة. وبدعة هدى: وهي المحدَثة الموافقة للقرءان والسنة.

وهذا التقسيم مفهوم من حديث البخاري ومسلم عن عائشة رضي الله عنها قالت: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: « مَن أحدث في أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد ». ورواه مسلم بلفظ ءاخر وهو: « من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد ». فأفهم رسول الله صلى الله عليه وسلم بقوله: »ما ليس منه » أن المحدَث إنما يكون ردًّا أي مردوداً إذا كان على خلاف الشريعة، وأن المحدَث الموافق للشريعة ليس مردودًا.


وهو مفهوم أيضًا مما رواه مسلم في صحيحه من حديث جرير بن عبد الله البجلي رضي الله عنه أنه قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : « من سن في الإسلام سنة حسنة فله أجرها وأجر من عمل بها بعده من غير أن ينقص من أجورهم شىء، ومن سن في الإسلام سنة سيئة كان عليه وزرها ووزر من عمل بها من بعده من غير أن ينقص من أوزارهم شىء ».

وفي صحيح البخاري في كتاب صلاة التراويح ما نصه: « قال ابن شهاب: فتوفي رسول الله صلى الله عليه وسلم والناس على ذلك »، قال الحافظ ابن حجر: « أي على ترك الجماعة في التراويح ». ثم قال ابن شهاب في تتمة كلامه: « ثم كان الأمر على ذلك في خلافة أبي بكر وصدرًا من خلافة عمر رضي الله عنه ».
وفيه أيض تتميمًا لهذه الحادثة عن عبد الرحمن بن عبد القاريّ أنه قال:خرجت مع عمر بن الخطاب رضي الله عنه ليلة في رمضان إلى المسجد، فإذا الناس أوزاع متفرقون يصلي الرجل لنفسه ويصلي الرجل فيصلي بصلاته الرهط، فقال عمر: إني أرى لو جمعت هؤلاء على قارىء واحد لكان أمثل، ثم عزم فجمعهم على أُبيّ بن كعب، ثم خرجت معه ليلة أخرى والناس يصلون بصلاة قارئهم قال عمر: « نعم البدعة هذه ».ا.هـ. وفي الموطأ بلفظ: « نِعمت البدعة هذه ». »

« Chapitre de la précision du sens de l’Innovation et de son jugement :

Sache que l’innovation (al-bid’ah) dans la langue est ce qui a été innové sans équivalent antérieur ; on dit par exemple : tu as fait une chose badî’, c’est-à-dire une chose nouvelle, étonnante qu’on ne connaissait pas avant cela. Selon la Loi de l’Islâm, c’est ce qui a été innové sans que cela soit cité ni dans le Qour-ân ni dans la Sounnah.

Ibnou l-‘Arabi a dit : « L’innovation (bid’ah) et la nouveauté (mouhdath) ne sont pas blâmables pour leur appellation d’innovation et de nouveauté, ni pour leur sens, mais ce qui est blâmable parmi ce qui relève de l’innovation, c’est ce qui contredit la tradition prophétique, et ce qui est blâmable parmi les nouveautés, c’est ce qui appelle à l’égarement ». Fin de citation.

Les différentes sortes d’innovations : l’innovation se divise en deux sortes :

L’innovation d’égarement : c’est la nouveauté qui contredit le Qour-ân et la Sounnah ; et l’innovation de bonne guidée : c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour-ân et la Sounnah.

Cette classification, on la comprend du hadîth de Al-Boukhâri et Mouslim d’après ‘Â-ichah (رضي الله عنها) qui a dit : « Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : « man ahdatha fî amrinâ hâdhâ mâ layça minhou fahouwa radd » [ce qui a pour sens : « Celui qui innove dans notre religion une chose qui n’y est pas conforme, elle est rejetée ») . Ce hadith a été rapporté par Mouslim en d’autres termes à savoir : « man ‘amila ‘amalan layça ‘alayhi amrinâ fahouwa radd » [ce qui a pour sens : « Celui qui fait une œuvre qui n’est pas en accord avec notre religion, elle est rejetée»] . Par sa parole : « mâ layça minhou » [qui a pour sens : « qui n’y est pas conforme»] , le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a expliqué que la nouveauté est rejetée si elle va à l’encontre de la Loi de l’Islâm et que la nouveauté qui est en accord avec la Loi de l’Islâm n’est pas rejetée.

Cette classification est déduite également de ce qu’a rapporté Mouslim dans son Sahîh, du hadith de Jarîr Ibnou Abdi l-Lâh Al-Bajli (رضي الله عنه) qui a dit : « Le Messager de Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« man sanna fi l-Islâmi sounnatan haçanah, falahou ajrouhâ wa ajrou ma ‘amila biha ba’dahou min ghayri an yanqousa min oujourihim chay ; wa man sanna fi l-Islâmi sounnatan sayyi-ah kâna ‘alayhi wizrouhâ wa wijrou ma ‘amila bihâ min ba’dihi min ghayri an yanqousa min awrâzihim chay » [ce qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah), il en aura la récompense et il aura une récompense chaque fois que quelqu’un la refait après lui sans que rien ne soit diminué de leurs récompenses. Celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah), il se chargera de son péché et il sera chargé d’un péché chaque fois que quelqu’un la refait après lui sans que rien ne soit diminué de leurs péchés» .]

Aussi, dans le recueil de Al-Boukhâri dans le livre la prière surérogatoire des nuits de Ramadan (at-tarâwîh), il est cité ce qui suit : Ibnou Chihâb a dit : « Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) est mort et les gens se conduisaient ainsi ». Le Hâfidh Ibnou Hajar  a dit : « C’est-à-dire qu’ils ne faisaient pas la prière surérogatoire des nuits de Ramadan en assemblée ». Puis Ibnou Chihâb dans la suite de sa citation a dit : « Et il en était ainsi à l’époque du califat de Aboû Bakr et pendant la première partie du califat de ‘Oumar (رضي الله عنه) ».

Il y est cité aussi, suite à cet événement que ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Abdi l-Qâri a dit ce qui signifie : « Je suis sorti avec ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) en une nuit de Ramadan, à la mosquée, alors que les gens étaient en groupes isolés et séparés ; certains faisaient la prière individuellement, d’autres se rassemblaient en petits groupes et faisaient la prière en assemblée, alors ‘Oumar a dit : Je vois que si je rassemble ces gens pour qu’ils soient dirigés par un seul homme récitant le Qour-ân, ce serait mieux. Puis il s’est décidé et les a rassemblés derrière Oubayy Ibnou Ka’b. Une autre nuit, je suis sorti avec lui alors que les gens faisaient la prière derrière celui qui récitait le Qour-ân, ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah hâdhih) ». Fin de citation. Dans Al-Mouwattâ [de l’Imâm Mâlik] figure le terme : « Quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah hâdhih) ». »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), l’Imâm, le Mouhaddith (transmetteur du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh ‘Abdoul-Lâh Al-Harari Ach-Châfi’i Ach-Chaybi Al-‘Abdari connu sous le nom de Al-Habachi est décédé en 1429 de l’Hégire (رحمه الله). Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. De nombreux savants et responsables d’institutions islamiques ont fait son éloge. Parmi eux :

  • Le Chaykh Mouhammad Dhafar (Dâr al-‘ouloûm Amjadiyyah de Karachi au Pakistan) a dit : « L’illustre savant érudit (Al-‘Allâmah al-Kabîr) Al-Hâfidh Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) l’éducateur et l’honorable Chaykh Abdoullâh Al-Harari connu par Al-Habachi suit le Madh-hab Al-Haqq (l’école de droiture) et marche sur la voie droite, celle des Sahâbah du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) , des prédécesseurs vertueux ainsi que leurs successeurs. Puisse Allâh leur accorder à tous encore davantage d’agrément et d’approbation. Et il est un Imâm (guide et référence) très grand, et il est une référence en la religion (houjjatou fi d-Dîn). Il est pieux et vertueux, véridique et sincère. ».
  • Le Mouhaddith des contrées marocaines, le Chaykh ‘Abdou l-‘Azîz Al-Ghoumâri a dit à son sujet :  « Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est juste (‘adl)… Il a des ouvrages dignes de considération et des livres utiles dans l’explication des Lois de Allâh pour les musulmans, qui montrent bien qu’il fait partie des religieux qui ont une grandeur d’âme et qui œuvrent pour la religion de Allâh. Il n’est donc pas permis, après tout cela, qu’on le calomnie dans sa religion, qu’on le discrédite dans sa croyance ou qu’on récuse sa justesse ».
  • Le Chaykh Mouhammad Noûrou d-Dîn Al-Banjari Al-Makki (l’un des Chouyoukh d’Indonésie) a dit de lui : « Concernant la science il est difficile de trouver quelqu’un de semblable au Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari ou quelqu’un qui se rapproche de son niveau ».
  • Le Chaykh Mouhammad Châh Al-Hâmidi Al-Houçayni a dit : « Certe, le Chaykh ‘Abdou l-Lâh est un Imâm dans la ‘Aqîdah (croyance), le Fiqh (jurisprudence), la langue arabe, le Hadîth, et il est rare de trouver semblable à lui dans cette époque. Et ceci n’est pas uniquement mon propre témoignage mais aussi le témoignage de mon père Al-‘Allâmah (l’illustre savant) le Chaykh Qoutbou d-Dîn Al-Hâmidi Al-Houçayni (rahimahou l-Lâh) le Moufti de Deir ez-Zor, et c’est également le témoignage de beaucoup des plus grands de parmi les gens de science de la région du Châm et d’ailleurs ».
  • Le Chaykh des spécialistes de la lecture du Qour-ân à Houms, ‘Abdou l-‘Azîz ‘Ouyoûnou s-Soûd Al-Himsi, a dit : « Le Chaykh ‘AbdoulLâh Al-Harari est digne de confiance en ce qu’il transmet, honnête dans ce qu’il retient par cœur et expert dans l’école de jurisprudence Chafi’ite, que Allâh fasse que nous puissions tirer profit de ses sciences ».
  • Le Chaykh Indonésien, Hajj Mouhammad Châfi’iyy Hadhâmiyy, le président de l’assemblée des savants de Jakarta (capitale Indonésienne) a dit : « Il est le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mouhammad Ach-Chaybiyy Al-‘Abdariyy Al-Harariyy connu sous le nom de Al-Habachiyy, qui est un vérificateur scrupuleux, minutieux, et qui compose avec un style synthétique. Que Allâh augmente le nombre de gens semblable à lui. Que Allâh le récompense en bien pour nous et pour les musulmans, pour ses œuvres dans sa réprimande des bid’ah [mauvaises innovations] et l’élévation de la sounnah prophétique »

– Ici, après avoir donné la définition de l’innovation dans la langue et selon la Loi de l’Islâm, le Chaykh Al-Harari confirme qu’elle est de deux sortes :

  • La bonne innovation : qui est en accord avec le Qour-ân et la Sounnah.
  • La mauvaise innovation : qui contredit le Qour-ân et la sounnah.

– Ici, le Chaykh Al-Harari (رحمه الله) est sur la voie et l’explication donnée par le grand savant du Salaf, l’Imâm Ach-Châfi’i (رحمه الله) [Rapporté par Al-Bayhaqi] et [Rapporté par Aboû Nou’aym] et [Rapporté par Al-Bayhaqi (2)] et [Rapporté par An-Nawawi] et [Mentionné par Ibn Taymiyah (moujassim)].

– Puis il argumente en mentionnant des hadîth et la célèbre parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri [Dans son Sahîh] et l’Imâm Mâlik [Dans Al-Mouwatta].

– Et comme l’a mentionné le Chaykh, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim]

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit : « Les savants ont été en accord sur la classification des innovations en bonne et mauvaise, et sur le fait que ‘Oumar (رضي الله عنه) est le premier qui a parlé de cela, et ils ont été en accord sur le fait que la parole du prophète ” كل بدعة ضلالة ” (koullou bid’atin dalâlah) est un texte de portée générale mais dont le sens est restreint (‘âm makhsoûs)» [Itqânou s-San’ah]

– Dans la suite de son ouvrage le Chaykh Al-Harari (رحمه الله) fait l’éloge de la célébration du Mawlid [Ar-Rawâ-ihou z-Zakiyyah].

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

L’Imâm As-Souyoûti confirme qu’une innovation peut être bonne

Sujet : la bonne bid’ah.

souyouti Al-Hâwi li l-Fatâwi    As-Suyuti bonne innovation

Le Hâfidh As-Souyoûti dans son recueil de Fatwâ : « Al-Hâwi li l-Fatâwi », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), a dit :

« إن البدعة لم تنحصر في الحرام والمكروه، بل قد تكون أيضا: مباحة ومندوبة وواجبة »

« L’innovation (al-bid’ah) ne se limite pas en interdiction et déconseillé, mais elle peut être aussi : permise, recommandée et obligatoire »

[Puis il poursuit en citant la parole de l’Imâm An-Nawawi tirée de son livre « Tahdhîbou l-‘Asmâ-i wa l-Loughât » qui comprend également la parole de l’Imâm Ibn ‘Abdi s-salâm (à retrouver : ici) puis il mentionne la parole de l’Imâm Ach-Châfi’i rapportée par l’Imâm Al-Bayhaqi dans son livre « Manâqibou ch-Châfi’i » (à consulter : ici)]

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abî Bakr Jalâlou d-Dîn as-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • ‘Abdou l-Qâdir Ibn Mouhammad Ach-Châdhili (l’un de ses élèves) a dit à son sujet : « Notre maître (sayyidounâ wa mawlânâ), l’illustre et grand enseignant […] Chaykhou l-Islâm, l’héritier des sciences des prophètes (‘alayhimou s-salâm), celui qui était sans égal à son époque, unique en son temps, celui qui anéantit l’innovation blâmable et qui revivifie la sounnah […] l’Illustre savant, l’océan de science, le très intelligent […] le savant de la religion sans équivalent, l’Imâm de ceux qui appellent à la guidée, celui qui réprime les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) et les athées, le Sultan des savants, le porte parole des défenseurs de la croyance (moutakallimîn), Le chaykh de l’Islâm et des musulmans, celui qui appelle à la voie agréée par Allâh, l’Imâm des mouhaddithîn (spécialiste du Hadîth) de son époque et de son temps » [Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti : Ma’lamatou ‘ouloûmi l-Islâmiyyah]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi (l’un de ses élèves) a dit de lui : « Il était le plus savant des gens de son époque dans la science du Hadîth et ses ramifications » [Chadharâtou dh-Dhahab].
  • Ibnou ‘Imâd Al-Hanbali a dit à son sujet : « Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) […] le Chafi’ite, le mousnid, l’examinateur scrupuleux, l’auteur d’ouvrages excellents et bénéfiques » [Chadharâtou dh-Dhahab].

– Ici, l’Imâm As-Souyoûti confirme qu’une innovation n’est pas dans tout les cas interdite, mais qu’elle se classe en cinq sortes : permise, recommandée, obligatoire, déconseillée et interdite.

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » [Rapporté par Mouslim].

– À la suite de ses propos, l’Imâm As-Souyoûti (رحمه الله) mentionne des paroles de savants de référence qui ont également expliqué que l’innovation est de différentes sortes, parmi eux il cite :

– Quant au hadîth qui comprend les termes « كل بدعة ضلالة » [koullou bid’atin dalâlah], les savants de l’Islâm ont dit que « كل » [koullou] signifie ici « la plupart », c’est-à-dire que la plupart des innovations mènent à l’égarement. [Voir la parole de l’Imâm An-Nawawi : ici]

– Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit : « Les savants ont été en accord sur la classification des innovations en bonne et mauvaise, et sur le fait que ‘Oumar (رضي الله عنه) est le premier qui a parlé de cela, et ils ont été en accord sur le fait que la parole du prophète ” كل بدعة ضلالة ” (koullou bid’atin dalâlah) est un texte de portée générale mais dont le sens est restreint (‘âm makhsoûs)» [Itqânou s-San’ah]

– C’est dans ce même ouvrage que l’Imâm As-Souyoûti (رحمه الله) a délivré sa célèbre Fatwâ sur le caractère permis de célébrer le Mawlid qu’il qualifie de « bonne innovation » [Housnou l-Maqsid fî ‘Amali l-Mawlid]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

L’Imâm An-Nawawi explique le hadîth « man sanna fi l-Islâm sounnatan haçanah » au sujet des bonnes innovations

Sujet : les bonnes innovations.

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Dans  son charh (commentaire) du Sahîh Mouslim (tome 7 pages 103-104-105 de cette édition) l’Imâm An-Nawawi a dit :

« قوله صلى الله عليه وسلم : (من سن في الإسلام سنة حسنة فله أجرها) إلى آخره ، فيه : الحث على الابتداء بالخيرات وسن السنن الحسنات ، والتحذير من اختراع الأباطيل والمستقبحات. »

فقال الإمام النووي : « وفي هذا الحديث تخصيص قوله صلى الله عليه وسلم : كل محدثة بدعة وكل بدعة ضلالة ، وأن المراد به المحدثات الباطلة والبدع المذمومة ، وقد سبق بيان هذا في كتاب صلاة الجمعة ، وذكرنا هناك أن البدع خمسة أقسام : واجبة ومندوبة ومحرمة ومكروهة ومباحة. »

« La parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) « man sanna fi l-Islâmi sounnatan haçanah, falahou ajrouhâ» [ce qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense »]  jusqu’à la fin du hadîth : il comporte l’incitation à commencer l’accomplissement d’actes de bien et d’instaurer des bonnes traditions, et la mise en garde contre le fait d’instaurer ce qui est incorrecte et détestable »

Puis l’Imâm An-Nawawi a dit : « Et il y a dans ce hadîth une restriction de la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « koullou mouhdathatin bid’ah wa koullou bid’atin dalâlah», et certes ce qui en est visé, ce sont les nouveautés incorrectes et les mauvaises innovations. Nous avons déjà expliqué cela dans le livre de la prière du vendredi [voir : ici], et nous avons mentionné que les innovations sont de cinq sortes : obligatoires, recommandées, interdites, déconseillées, ou permises »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre. Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici l’Imâm An-Nawawi explique le hadîth du prophète  (صلى الله عليه وسلم) qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. »[Rapporté par Mouslim]

– Dans son explication il mentionne les points suivants :

  • Ce hadîth incite à accomplir des bonnes innovations et à s’écarter des innovations blâmable ;
  • Ce hadîth restreint le hadîth ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), c’est-à-dire que par ce hadîth on comprend que ‘koull » ne signifie pas « tout » dans l’absolue ;
  • Le hadîth ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah) désigne les mauvaises innovations et non toutes les innovations ;
  • Il renvoie vers un autre chapitre de son ouvrage [kitâbou Salât al-Joumou’ah – Chapitre de la prière du vendredi-] dans lequel il explique de manière détaillée le hadîth ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah) [Charh Sahîh Mouslim] ;
  • Il conclut en disant que l’innovation se classe en cinq catégories : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée ou permise.

– Dans un autre de ses ouvrages, l’Imâm An-Nawawi a tenu des propos similaires en disant : « L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager, elle se divise en bonne et en mauvaise innovation.
L’Imâm, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Azîz Ibnou ‘Abdi s-Salâm, que Allâh lui fasse miséricorde et que Allâh l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawâ’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ». Fin de citation de An-Nawawi. [Tahdhîb al-Asmâ-i wa l-Loughât]

– Retrouvez d’autres citations de savants concernant les innovations : ici.

Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd confirme que Allâh n’est pas un corps et qu’Il est sans endroit

Sujet : L’Unicité de Allâh.

Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât Ibn Rushd   Ibn Roshd Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât   Ibn Rouchd - Allâh n'est pas un corps et Il est sans endroit

Dans son livre «Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât» (Tome 1 page 23 de cette édition) le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit :

« ولا يجوز عليه تعالى ما يجوز على الجواهر والأجسام من الحركة والسكون والزوال والانتقال والتغير والمنافع والمضار، ولا تحويه الأمكنة ولا تحيط به الأزمنة»

« Il n’est pas possible au sujet de Allâh ce qui est possible concernant les substances et les corps, comme le mouvement, l’immobilité, la disparition (d’un endroit à un autre), le déplacement, le changement, ce qui peux Lui apporter un profit et ce qui peux Lui apporter une nuisance, Il n’est pas contenu par les endroits et Il ne dépend pas du temps. »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Abou l-Walîd Mouhammad Ibnou Ahmad, Qâdi l-Jamâ’ah à Qourtoubah –Cordoue– connu sous le nom de Ibnou Rouchd Al-Jadd (le grand-père), est né en 450 et il est décédé en 520 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 910 ans. Il était un grand savant dans le Madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite et il fut notamment l’un des Chaykh du Qâdî ‘Iyâd.

  • Le Qâdî ‘Iyâd a dit à son sujet : « Il était à la tête des savants (fouqahâ) de son époque dans la région d’Andalousie et du Maghreb » [Al-Ghouniyah fî Chouyoûkhi l-Qâdî ‘Iyâd].

– Il ne faut pas le confondre avec son petit fils Ibnou Rouchd (connu sous le nom de Averroès) le philosophe qui est mort en 595 de l’Hégire.

– Ici, il confirme que Allâh n’est pas un corps ni une substance, de ce fait Allâh n’est pas concerné par les caractéristiques des corps et des substances comme : le mouvement, l’immobilité, le changement, le déplacement, l’occupation d’un endroit et la dépendance au temps.

– Le Qâdî Ibnou Rouchd enseignait également que l’istiwâ de Allâh sur Son trône n’est pas un établissement (istiqrâr) [Rapporté par Ibnou l-Hâjj], et qu’il n’est pas permis de dire au sujet de Allâh : « Où ? » en s’illusionnant qu’Il serait dans un endroit,  ni « Comment ? » en s’illusionnant que Allâh serait caractérisé par des caractéristiques des corps,  ni « Quand ? » en s’illusionnant que Allâh serait entré en existence à un moment donné [Rapporté par Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki].

 

Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Amr utilisait le hirz [rapporté par At-Tirmidhi]

Sujet : Il est permis de porter un hirz.

sounan at-tirmidhi   hadith hirz At-Tirmidhi

Dans ses Sounan, l’Imâm At-Tirmidhi rapporte le hadîth suivant :

« حدثنا علي بن حجر حدثنا إسمعيل بن عياش عن محمد بن إسحق عن عمرو ابن شعيب عن أبيه عن جده أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال :

إذا فزع أحدكم في النوم فليقل «أعوذ بكلمات الله التامات من غضبه وعقابه وشر عباده ومن همزات الشياطين وأن يحضرون» فإنها لن تضره.

وكان عبد الله بن عمرو يلقنها من بلغ من ولده ومن لم يبلغ منهم كتبها في صك ثم علقها في عنقه.

قال أبو عيسى هذا حديث حسن غريب.»

Ce qui a pour sens : « ‘Amr Ibnou Chou’ayb rapporte de son père qui rapporte que son grand-père a dit : le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : lorsque l’un d’entre vous fait un cauchemar, qu’il dise : « A’oûdhou bi Kalimati l-Lâhi t-Tâmmâti min ghadabihi wa ‘iqâbihi wa charri ‘ibâdihi wa min hamazâti ch-chayâtîni wa ay-yahdouroûn » [invocation qui signifie : « Je recherche la préservation par la parole de Allâh parfaite contre Sa volonté de châtier, contre Son châtiment, contre le mal de Ses esclaves et contre les accès du chaytân et contre le fait qu’ils viennent à moi »] ainsi il sera pas atteint de nuisance.

Et ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Amr enseignait cette parole à ses enfants qui avaient atteint l’âge de la puberté ; quant à celui qui n’était pas encore pubère, il l’écrivait sur une feuille puis il lui accrochait autour du cou ».
Aboû ‘Îçâ [At-Tirmidhi] a dit : ce Hadîth est Haçan (fiable) gharîb.»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Aboû ‘Îçâ Mouhammad Ibnou ‘Îçâ At-Tirmidhi, l’auteur du célèbre recueil de Hadîth connu sous le nom de « Sounan At-Tirmidhi » est né en 209 et il est décédé en 279 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1155 ans. Son recueil de Hadîth compte parmi les six plus importants, il est donc une référence incontournable.

– L’illustre compagnon Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Amr (رضي الله عنه) est le fils du compagnon ‘Amr Ibnou l-‘Âs celui qui conquit l’Egypte sous le Califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه). ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Amr (رضي الله عنه) est né à La Mecque, et il entré en Islâm avant son père.

– Après avoir cité ce Hadîth, l’Imâm At-Tirmidhi déclare qu’il est : Hassan (fiable).

– Ce hadîth a également été rapporté par de nombreux Houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) avec des versions proches, tels que :

  • Le Hâfidh Al-Hâkim qui a dit : sa chaîne de transmission est sahîh (authentique) ;
  • Le Hâfidh Aboû Dâwoûd ;
  • Le Hâfidh An-Naçâ-i;
  • L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal ;
  • Le Hâfidh Ibnou Abî Dounyâ ;
  • Le Hâfidh Ibnou Sounni ;

Et le Hâfidh Ibnou Hajar Al-’Asqalâni l’a jugé Hassan (fiable) dans ses Amâlî. Même Ibnou Taymiyyah al-moujassim a mentionné ce hadîth dans son livre « Al-Kalimou t-Tayyib ».

–  Nous voyons par l’acte de ce compagnon éminent, le caractère licite de porter sur soi des écrits comportant du Qour-ân, ou du dhikr (évocation) de Allâh.

– Parmi les autres preuves du caractère licite de cela, il y a la parole de Allâh ta’âlâ :

« وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إَلاَّ خَسَاراً » [soûrat Al-Isrâ / 82] ce qui a pour sens : « Nous révélons du Qour-ân ce qui comporte une guérison et une miséricorde pour les croyants(…).».

– Tous les croyants savent pertinemment que la création n’appartient qu’à Allâh, et aucun d’entre eux n’a pour croyance que le hirz créerait la protection. Ces groupes qui prétendent que le port du hirz serait du chirk se déclarent-ils associateurs lorsqu’ils prennent des médicaments pour guérir de leur maladie ? Pourtant n’est-ce pas Allâh qui crée la guérison?

– Par conséquent, tout comme il est licite de prendre des médicaments pour espérer la guérison, il est également permis de rechercher les causes de protection par le port de hirz. Et aucun savant musulman digne de ce nom, que ce soit parmi les salaf ou les khalaf n’a jamais blâmé ou interdit cela.

– On ne prend donc pas en considération les prétentions de certains groupes déviés selon lesquels le port du hirz serait du chirk (association à Allâh). En effet certaines personnes, principalement des membres de la mouvance sectaire wahhabite, à l’image de Al-Albâni ont essayé de discréditer ce hadîth pour rejeter le caractère permis du port du hirz. Or, la parole de Al-Albâni n’est pas prise en considération car Al-Albâni n’était ni un hâfidh, ni un mouhaddith, il n’avait pas de chaykh dans la science du hadîth et ses livres sont remplis d’erreurs et contradictions concernant les degrés des hadîth [voir l’article à ce sujet : ici].

– Ce qui a été blâmé par le prophète (صلى الله عليه وسلم) c’est ce que portait les gens durant la jâhiliyyah, mais il n’est pas du tout question des hirz contenant du Qour-ân ou du Dhikr.

– Ainsi pour résumer l’Imâm Al-Bayhaqi (رحمه الله) a dit : « Si la personne porte des écrits dont on ignore la signification ou qui provient des gens de la jâhiliyyah [période avant la venue du Prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)] qui attribuaient aux rouqâ le pouvoir de les garder en bonne santé par elles-mêmes sans la Volonté de Allâh, cela est interdit. Mais si la personne porte les rouqâ, qui comportent des versets du Qour-ân ou ce qui est connu comme étant du dhikr de Allâh, dans le but de profiter de leur barakah, tout en sachant que la guérison ne provient que de Allâh, alors il n’y a pas de mal en cela. » [As-Sounan Al-Koubrâ]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le port du hirz : ici.

 

Al-Qâdî ‘Iyâd dit que les moujassimah n’adorent pas Allâh

Sujet : Dénonciation des moujassimah.

Qadi 'iyad - Charh sahih mouslim - Ikmalou l-mou’lim bi fawa-id Mouslim   qadi iyad mise en garde moujassim

Dans son commentaire du Sahîh Mouslim « Ikmâlou l-mou’lim bi fawâ-id Mouslim » (Tome 1 page 239 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

« ما عرف الله تعالى من شبهه وجسمه من اليهود ، أو أجاز عليه البدا ، أو أضاف إليه الولد منهم ، أو أضاف إليه الصاحبة والولد ، وأجاز الحلول عليه ، والانتقال والامتزاج من النصارى ، أو وصفه بما لا يليق به ، أو أضاف إليه الشريك والمعاند في خلقه و ملكه من المجوس والثنوية فمعبودهم الذي عبدوه ليس بالله وإن سموه به إذ ليس موصوفا بصفات الإله الواجبة له . فإذن ما عرفوا الله و لا عبدوه »

« N’aura pas connu Allâh ta’âlâ celui qui L’assimile à Ses Créatures ou qui Lui attribue le corps, comme les Yahoûd ; ou Lui attribue le fait d’avoir un semblable ou qui Lui attribue le fait d’avoir un fils, ou encore une compagne et un enfant, ou qui Lui attribue le fait d’être incarné ou le déplacement, ou le fait d’être mélangé, comme le prétendent les Nasârâ ; ou qui Lui attribue ce qui n’est pas digne de Lui, ou qui Lui attribue le fait d’avoir un associé ou un opposé dans Sa création et Sa souveraineté, comme le prétendent les Mazdéens et les Dualistes, ainsi tout ce qu’ils adorent n’est pas Allâh, même s’ils le nomment ainsi, car ils ne Lui attribuent pas les attributs de la divinité qui Lui sont obligatoires, ainsi ils n’ont pas connue Allâh et ils ne L’adorent pas »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici il dit que ceux qui attribuent à Allâh ce qui n’est pas digne de Lui comme le corps, le fait d’avoir un semblable, ou un fils, ou une compagne, ou l’incarnation, ou le déplacement, ou un associé, ou toute autre chose qui n’est pas digne de Lui, alors ils ne connaissent pas Allâh et ce qu’ils adorent n’est pas Allâh, même si eux même appellent « Allâh » ce qu’ils adorent. Et évidemment celui qui n’adore pas Allâh ou qui adore autre que Allâh n’est pas musulman mais mécréant.

– Cette citation du Qâdî ‘Iyâd a également été rapporté par l’Imâm An-Nawawi dans son commentaire du Sahîh de l’Imâm Mouslim ainsi que l’Imâm As-Souyoûti partiellement dans son ouvrage « Al-Hâwi li l-Fatâwi », tout deux sont en accord avec lui.

– Ainsi ces trois savants confirment que le moujassim (le corporaliste) c’est-à-dire celui qui a pour croyance que Allâh serait un corps ou qu’Il serait attribué des caractéristiques des corps comme l’incarnation ou le déplacement […], alors il adore autre que Allâh, et adorer autre que Allâh est de la mécréance claire. Et le fait qu’il nomme « Allâh » la chose qu’il adore ne fait pas de lui un musulman, un croyant.

– L’Imâm Al-Ghazâli a dit à ce sujet : « لا تصح العبادة إلا بعد معرفة المعبود » c’est-à-dire « L’adoration n’est valable qu’après avoir connu Celui Qui mérite d’être adoré».
Ainsi celui qui ne connait pas Allâh et qui adore un corps en pensant que ce corps serait Allâh, celui-ci son adoration n’est pas valable et il n’est pas sur l’Islâm.L’Imâm Al-Ghazâli a dit également : « من عبد جسمًا فهو كافر بإجماع الأمة السلف منهم والخلف » c’est-à-dire « Quiconque adore un corps est un mécréant par unanimité des Salafs (prédécesseurs) et des Khalafs (sucesseurs).» [Iljâmou l-‘awâm]

– Consultez d’autres articles sur le thème : Attribuer le corps à Allah est de la mécréance : ici.