Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le hadîth du nouzoûl

fatawa-soubki-azhari   

Dans son ouvrage « It-hâfou l-Kâ-inat bi-bayâni madh-habi s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :

« ومعنى {ينـزل ربنا إلى سماء الدنيا} ينـزل رسوله أو رحمته »

« Et la signification de « ينزل ربنا إلى سماء الدنيا » [-yanzilou Rabbounâ ila s-Samâ-i d-dounyâ-] , c’est-à-dire que c’est Son messager (Ange) qui descend au ciel du bas-monde, ou bien Sa miséricorde »

 

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il explique comment les savants du khalaf ont expliqué le hadîth du nouzoûl. Nous voyons qu’en aucun cas, les savants de l’Islâm ont compris de ce hadîth que se serait Allâh Lui-même qui descendrait, comme le prétendent les mouchabbihah (assimilationnistes). En effet, Allâh n’est pas concerné par l’endroit, la direction, le déplacement et le changement.

– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– Dans un autre chapitre de son ouvrage il dit : « Le nouzoûl dans le sens du mouvement et du déplacement du haut vers le bas fait partie des attributs des créatures, et cela est impossible concernant Allâh ta’âlâ. Ainsi, ce qui viendrait dans le sens apparent concernant le nouzoûl de Allâh ta’âlâ cela est rejeté par unanimité des salafs (prédécesseurs) et des khalaf (successeurs) » [Retrouvez l’article : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le hadîth du nouzoûl : ici.

 

Le Chaykh As-Sâwi explique le hadîth sur l’ascension (al-Mi’râj) et déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit à Allâh

Sujet : Attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance.

hachiyah as-sawi tafsir al jalalayn   as-sawi al maliki

Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn », le Chaykh As-Sâwi a dit au sujet du hadîth sur al-Isrâ wa l-Mi’râj :

« قوله : «قال فرجعت إلى ربي» أي إلى المكان الذي ناجيت فيه ربي و ليس المراد أنَّ اللهَ في ذلك المكان و رجع له فإنَّ اعتقاد ذلك كُفر »

« Sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète) « قال فرجعت إلى ربي » (qâla faraja’tou ilâ Rabbî) signifie : [je suis revenue à] l’endroit où j’ai reçu la révélation de mon Seigneur. Et il n’est pas visé que Allâh est dans cet endroit et qu’il (le Prophète) serait revenu à Lui. Certes, croire en cela est de la mécréance » 

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’lillustre savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) le Chaykh Abou l-‘Abbâs Ahmad Ibnou Mouhammad As-Sâwi Al-Misri Al-Mâliki est né en 1175 en Egypte et il est décédé à Médine en 1241 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 200 ans. Son ouvrage « Hâchiyatou s-Sâwi » est un commentaire du tafsîr al-Jalâlayn.

– Ici, il explique un passage d’un long hadîth concernant Al-Isrâ wa l-Mi’râj (le voyage nocturne et l’Ascension), la partie où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a reçu la révélation au sujet du nombre de prière obligatoire pour sa communauté.

– Il dit que la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) ne signifie pas que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) serait revenu à un endroit où se trouverait Allâh. Le Chaykh As-Sâwi dit clairement que celui qui croit cela est un mécréant.

– Le sens de la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) est donc : « Je suis retourné à l’endroit où mon Seigneur m’avait révélé ».

– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Sa parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) signifie : je suis retourné à l’endroit où j’ai reçu la révélation une première fois, et j’y ai reçu la révélation une seconde fois. Et sa parole « فَلَمْ أزلْ أَرجِعُ بينَ ربي تباركَ وتعالى وبينَ موسى عليهِ السلامُ » [J’ai ainsi fait l’aller retour « bayna Rabbî » et entre Moûçâ ‘alayhi s-Salâm] cela signifie : entre l’endroit où mon seigneur m’avait révélé [et entre Mouçâ]» [Dans son charh sahîh Mouslim, et également confirmé de lui par As-Souyoûti dans Ad-Dîbâj, Al-Khâzin dans son tafsîr, Ach-Chirbîni dans son Tafsîr et beaucoup d’autres savants]

– Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi a dit : « Sa parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) c’est-à-dire : je suis retourné à l’endroit où mon seigneur m’a donné la révélation, et il s’agit de sidratou l-mountahâ » [Dans son Tafsîr]

–  L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) a dit : « Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine ». [Rapporté par Al-Qourtoubi dans son Tafsîr]

– L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) a dit : « Ainsi, [le prophète] Mouhammad (‘alayhi s-Salâm) lorsqu’il était au-dessus des sept cieux [lors de l’ascension] et [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans les profondeurs de la mer [lorsqu’il a été avalé par la baleine], l’un n’était pas plus proche physiquement de Allâh que l’autre [car Allâh n’est pas concerné par la proximité physique]. Et si Allâh ‘azza wa jall serait concerné par l’endroit et le temps alors le prophète [Mouhammad] (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) aurait été plus proche de Lui,  il est ainsi confirmé par cela la négation de l’établissement, et de la direction au sujet de Allâh Jalla Jalâlouh » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

‘Â-ichah explique les versets 8 et 9 de soûrat An-Najm [Rapporté par Mouslim]

Sujet : Allâh existe sans endroit

sahih mouslim   explication verset par aichah

Dans son célèbre recueil de hadîth sahîh, l’Imâm Mouslim a rapporté que ‘Â-ichah (رضي الله عنها) a dit au sujet de l’explication de la parole de Allâh : { ثُمَّ دَنَا فَتَدَلَّىٰ فَكَانَ قَابَ قَوۡسَيۡنِ أَوۡ أَدۡنَىٰ} [Soûrat An-Najm / 8-9] ce qui a pour sens : « Ensuite il s’est rapproché et il fut à deux coudées ou moins » :

« إنّما ذاكَ جبرِيلُ عليه السلام كان يأتِيه، وإنّما أتَاهُ هذِه المرّةَ في صُورَتِه التي هي هَيئَتُه الأصليَّةُ فسَدَّ أُفُقَ السّماء »

« Certes cela désigne (l’ange) Jibrîl (عليه السلام), il venait au Prophète, et cette fois-ci il est venu à lui sous son apparence d’origine, et il a couvert l’horizon du ciel »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Mouslim Ibnou Al-Hajjâj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçâboûri, l’auteur du célèbre recueil de Hadîth authentique (sahîh) connu sous le nom de « Sahîh Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire(رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadîth.

– Ici, ‘Â-ichah (رضي الله عنها), la femme la plus savante de l’humanité, confirme que celui dont il s’agit dans ce verset, c’est Jibrîl (عليه السلام), puisque le Messager (صلى الله عليه وسلم) l’a vu à La Mecque à un endroit appelé Ajyâd et il avait six cents ailes. Son corps immense cachait l’horizon. Il l’a vu une autre fois à coté de Sidratou l-Mountahâ, tout comme Allâh ta’âlâ dit : {وَلَقَدۡ رَءَاهُ نَزۡلَةً أُخۡرَىٰ عِندَ سِدۡرَةِ ٱلۡمُنتَهَىٰ} [Soûrat An-Najm / 12-13] ce qui a pour sens : «Et il l’a vu une autre fois, là où se trouve Sidratou l-Mountahâ ».

  • L’Imâm An-Nawawi a dit à ce sujet [les versets 12 et 13 de Soûrat An-Najm] : « Ce qui est voulu, c’est Jibrîl, et ceci est la parole de la majorité (joumhoûr) » [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]

– Cette explication de Sayyidah ‘Â-ichah (رضي الله عنها) a été mentionnée dans les deux Sahîh, et ce fût également la parole du compagnon Ibnou Mas’oûd (رضي الله عنه).

– Le but de l’Ascension (al-Mi’râj), ce n’est pas que le Messager (صلى الله عليه وسلم) parvienne à un endroit où Allâh ta’âlâ serait localisé, celui qui croit cela aura contredit l’Islâm. Car la croyance des musulmans est que Allâh n’est pas incarné dans Ses créatures, qu’Il existe sans endroit, ni direction. L’objectif de l’Ascension (al-Mi’râj), c’est d’honorer le Messager (صلى الله عليه وسلم).

– L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine » [Rapporté par Al-Qourtoubi dans son tafsîr]

– L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) a tenu des propos similaires, en disant : « Ainsi, [le prophète] Mouhammad (‘alayhi s-Salâm) lorsqu’il était au-dessus des sept cieux [lors de l’ascension] et [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans les profondeurs de la mer [lorsqu’il a été avalé par la baleine], l’un n’était pas plus proche physiquement de Allâh que l’autre [car Allâh n’est pas concerné par la proximité physique]. Et si Allâh ‘azza wa jall serait concerné par l’endroit et le temps alors le prophète [Mouhammad] (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) aurait été plus proche de Lui,  il est ainsi confirmé par cela la négation de l’établissement, et de la direction au sujet de Allâh Jalla Jalâlouh » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]

– Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki lors de son explication du hadîth de l’Ascension (al-Mi’râj) a dit que celui qui a pour croyance que le prophète serait allé dans un endroit où serait Allâh, alors il est mécréant. [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn].

– La proximité et l’éloignement par la distance est impossible au sujet de Allâh. Celui qui est au sommet de la montagne ou même les anges qui portent le Trône, et celui qui est tout en bas de la vallée sont équivalents par rapport à Allâh. Car Allâh ta’âlâ est sans endroit, Il exempt de la proximité et de l’éloignement physique, c’est-à-dire la proximité et l’éloignement par la distance.

– Nombreux sont les savants qui ont confirmé cela, parmi eux :

Al-Qâdî ‘Iyâd confirme qu’insulter ou rabaisser le Prophète est de la mécréance

   

Dans son livre Ach-Chifâ (page 429 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

«من سبَّ النبيَّ صلى الله عليه وسلم أو عابَه أو ألَحقَ به نقصَا في نفسِه أو نسَبه أو دِينه أو خصلهً من خصاله أو عرَّضَ به أو شبَّهه بشىء على طريق السبّ له أو الإَزراءِ عَليه أو التصغَير لشأنه أو الغضّ منه والعيب له فهو سَابُّ له»

« Celui qui insulte le Prophète (صلى الله عليه وسلم), ou le rabaisse, ou le ridiculise, ou lui attribue une bassesse concernant sa personne ou son ascendance, ou sa religion, ou ses actes, ou n’importe desquels de ses caractéristiques, alors il l’aura insulté [c’est-à-dire qu’il aura commis de la mécréance] »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici il donne un jugement très important, à savoir que celui qui insulte ou rabaisse le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) devient mécréant.

– À la page suivante, il cite Mouhammad ibnou Sahnoun (un savant du salaf) qui rapporte également l’unanimité qu’insulter ou rabaisser le Prophète est de la mécréance. Voir l’article : ici.

– C’est également de la mécréance d’insulter Dieu, tout comme l’a dit Al-Qadi ‘Iyad dans ce même ouvrage, voir l’article : ici.

– La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ’ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».

L’Imâm Aboû Hanîfah répond à ceux qui demandent « où est Allâh? »

      

Dans son livre « Al-Fiqh al-Absat », l’Imâm Aboû Hanîfah a dit :

« قلتُ : أرأيتَ لو قيل أين الله تعالى ؟ فقال – أي أبو حنيفة – : يقال له كان الله تعالى ولا مكان قبل أن يخلق الخلق ، وكان الله تعالى ولـم يكن أين ولاخَلْق ولاشىء ، وهو خالق كل شىء »

« J’ai dit : Regarde, si quelqu’un dit : Où est Allâh ta’âlâ ? On lui dit : Allâh ta’âlâ est de toute éternité, il n’y a pas d’endroit avant qu’Il ne crée les créatures et Allâh ta’âlâ existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas de « où », ni de créatures ni quoi que ce soit, Il est le Créateur de toute chose »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid (jurisconsulte) Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Son livre « Al-Fiqh Al-Absat » fait partie des ouvrages qu’il a écrit sur la croyance et dont les savants ont confirmé l’authenticité. L’Imâm Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi confirme cela dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn», ainsi que l’Imâm Al-Kawthari Al-Hanafi et d’autres.

– Ici il explique clairement que Allâh existe sans endroit et qu’on ne demande pas « où ? » à son sujet, car Allâh existe de toute éternité sans endroit.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : On ne demande pas : « Où est Allah ? » : ici.

– De plus, l’Imâm Aboû Hanîfah déclare mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait un corps; cela est confirmée de lui par de nombreux savants tels que l’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi [voir l’article : ici], Chaykhou l-Islâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm, le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami [Voir l’article : ici], le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Voir l’article : ici] et [Voir l’article : ici], l’Imâm Al-Bayâdi, le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [Voir l’article : ici], et autres. Et l’Imâm At-Tahâwi dans son célèbre traité de croyance qu’il a présenté comme étant conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah et de ses deux illustres élèves a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant.» [Voir l’article: ici].

– Concernant la version du hadîth de la femme esclave où le prophète aurait demandé « ayna l-Lâh » les savants ont expliqué qu’il ne s’agit pas ici d’un questionnement au sujet de l’endroit. Consultez l’explication de l’Imâm An-Nawawi : ici.

Le Chaykh ‘Abdou l-Majîd Al-Maghribi confirme que Allâh existe sans endroit et sans direction

Dans son livre « Al-minhâj fi l-mi’râj » le Chaykh ‘Abdou l-Majîd Al-Maghribi a dit :

« إن الله تعالى لا يحويه مكان ولا تحصره جهة، لا فوق ولا تحت، كان الله تعالى في الأزل ولم يكن شيء من الكائنات والأمكنة والجهات على الإطلاق »

« Certes Allâh ta’âlâ n’est pas contenu dans un endroit et Il n’est pas limité dans une direction : ni haut, ni bas. Allâh ta’âlâ existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’existe de toute éternité, ni être, ni endroit, ni direction dans l’absolu »

 

Informations utiles :

– Le Chaykh ‘Abdou l-Majîd Al-Maghribi Al-Haçani At-Tarâboulçi est né en 1283 et il est décédé en 1352 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était le secrétaire de Fatwâ à Tripoli (Liban).

– Ici il confirme la croyance des musulmans sur le fait que Allâh existe sans endroit et sans direction.

Le Hâfidh As-Souyoûti explique le hadîth « aqrabou mâ yakoûnou l-‘abdou min Rabbihi wa houwa sâjid »

      

Dans son Charh (commentaire) des Sounan de An-Naçâ-i , le Hâfidh As-Souyoûti lors du commentaire du hadîth : « أقرب ما يكون العبد من ربِّه وهو ساجد» [« aqrabou mâ yakoûnou l-‘abdou min Rabbihi wa houwa sâjid »], il a dit :

« قال القرطبي : هذا أقرب بالرتبة والكرامة لا بالـمسافة ، لأنه منـزه عن الـمكان والـمساحة والزمان . وقال البدر بن الصاحب في تذكرته : في الحديث إشارةٌ إلى نفي الجهة عن الله تعالى »

« Al-Qourtoubi a dit :  » Ceci veut dire que l’esclave est plus proche dans la prosternation de l’agrément de Allâh par le rang et l’honneur et non pas par la distance car Allâh est exempt de l’endroit, de l’étendue et du temps « . Et Al-Badr Ibnou s-Sâhib a dit dans sa Tadhkirah :  » Il y a dans ce hadîth l’indication que la direction est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ » ».

Informations utiles : 

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abî Bakr Jalâlou d-Dîn as-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • ‘Abdou l-Qâdir Ibn Mouhammad Ach-Châdhili (l’un de ses élèves) a dit à son sujet : « Notre maître (sayyidounâ wa mawlânâ), l’illustre et grand enseignant […] Chaykhou l-Islâm, l’héritier des sciences des prophètes (‘alayhimou s-salâm), celui qui était sans égal à son époque, unique en son temps, celui qui anéantit l’innovation blâmable et qui revivifie la sounnah […] l’Illustre savant, l’océan de science, le très intelligent […] le savant de la religion sans équivalent, l’Imâm de ceux qui appellent à la guidée, celui qui réprime les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) et les athées, le Sultan des savants, le porte parole des défenseurs de la croyance (moutakallimîn), Le chaykh de l’Islâm et des musulmans, celui qui appelle à la voie agréée par Allâh, l’Imâm des mouhaddithîn (spécialiste du Hadîth) de son époque et de son temps » [Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti : Ma’lamatou ‘ouloûmi l-Islâmiyyah]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi (l’un de ses élèves) a dit de lui : « Il était le plus savant des gens de son époque dans la science du Hadîth et ses ramifications » [Chadharâtou dh-Dhahab].
  • Ibnou ‘Imâd Al-Hanbali a dit à son sujet : « Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) […] le Chafi’ite, le mousnid, l’examinateur scrupuleux, l’auteur d’ouvrages excellents et bénéfiques » [Chadharâtou dh-Dhahab].

– Ici, il rapporte que l’Imâm Al-Qourtoubi a expliqué ce hadîth par le fait que l’esclave est plus proche dans la prosternation de l’agrément de Allâh et que ce n’est pas un rapprochement par la distance, car Allâh n’est pas concerné par les endroits. Et Al-Badr Ibnou s-Sâhib a dit que ce hadîth nous indique que la direction est impossible au sujet de Allâh.

– Le Moufassir (exégète) Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

  • Adh-Dhahabi a dit à son sujet : « L’illustre savant (Al-‘Allâmah) […] un Imâm très intelligent, un érudit dans la science, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui sont très utiles et qui indiquent sa grande connaissance, et l’abondance de sa vertu » [Târîkhou l-Islâm]
  • Ibnou Farhoûn al-Mâliki a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm […] le moufassir (exégète), Il était parmi les esclaves vertueux de Allâh, de parmi les savants , les connaisseurs, les pieux, les détachés du bas-monde, ceux qui sont occupé par les affaires qui concernent l’au-delà. » Et il a dit au sujet de son Tafsîr (exégèse du Qour-ân) : « Il compte parmi les tafsîr les plus importants et les plus éminents en terme de mérite  » [Ad-Dîbâj]
  • Ibnou ‘Imâd al-Hambali a dit : « Il était un Imâm, un savant, de parmi ceux qui ont une grande connaissance du hadîth, auteur de bons ouvrages » [Choudhouratou dh-Dhahab]
  • Mouhammad Makhloûf a dit à son sujet : « Le savant, l’Imâm, le glorieux (al-jalîl), le vertueux (al-fâdil), le spécialiste de la jurisprudence (faqîh), le spécialiste de l’explication du Qour-ân (moufassir), le pieux, celui qui est scrupuleux, celui qui est complet, il était parmi les esclaves vertueux de Allâh et de parmi les savants qui ont le plus de science » [Chajaratou n-Noûr]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est de parmi les plus grands des moufassiroûn (exégètes du Qour-ân), il était vertueux, et pieux» [Al-A’lâm]

– Ces paroles de l’Imâm Al-Qourtoubi et de Al-Badr ibnou s-Sâhib ont également été mentionnées par l’Imâm As-Sindi Al-Hanafi (رحمه الله) dans sa hâchiyah (émargement) du commentaire de l’Imâm As-Souyoûti (رحمه الله).

Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le verset « A-amintoum man fi s-samâ » de Soûrat Al-Moulk

fatawa-soubki-azhari      

Dans son ouvrage « It-hâfou l-Kâ-inât bi-bayâni madh-habi s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :

« ومعنى { ءأمنتم من في السماء } من في السماء عذابه أو سلطانه ومصدر أمره ، أو هو كناية عن تعظيم الله تعالى بوصفه بالعلو والعظمة ، وتنـزيهه عن السفل والتحت لا أنه سبحانه وتعالى حال فيها !! لأن الحلول من صفات الأجسام وأمارات الحدوث والله منـزه عن ذلك »

« Et la signification de { ءأمنتم من في السماء } [a-amintoum man fis-samâ] (soûrat Al-Moulk), c’est : « Celui dont la souveraineté est au ciel », ou alors c’est une forme (en langue arabe) qui indique la glorification de Allâh ta’âlâ en lui attribuant al-‘oulouww (l’élévation du mérite) et al-‘adhamah (l’éminence) et l’exemption du fait d’être dessous ou en bas (as-soufl wa at-taht), non pas que Allâh ta’âlâ serait  incarné dans le ciel, car l’incarnation fait partie des caractéristiques des corps et des signes d’entrée en existence et Allâh est exempt de cela. »

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il explique comment les savants du khalaf ont expliqué le verset « a-amintoum man fis-samâ » dans Soûrat Al-Moulk. Nous voyons qu’en aucun cas, les savants de l’Islâm ont compris de ce verset que Allâh serait dans le ciel, comme le prétendent les mouchabbihah (assimilationnistes). D’autres savants ont dit que ce sont les anges qui sont visé dans ce verset.

– L’Imâm An-Nawawi a rapporté que le Qâdî ‘Iyâd a dit : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [Retrouvez l’article : ici]

– D’autres savants ont tenu des propos très proche de ceux du Qâdî ‘Iyâd, comme le Mouhaddith, le Faqîh Ahmad Ibn ‘Oumar Al-Qourtoubi (m.656 H.) qui a dit : « Avertissement : Sache qu’il n’y a pas de divergence chez les musulmans dans leur totalité, que ce soit chez leurs spécialistes du hadîth, leur Faqîh, leurs spécialistes de la croyance, et chez ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants) […] la parole de la femme esclave “fi s-samâ” n’est pas à prendre au sens apparent selon l’unanimité des musulmans […] et celui qui la prendrait selon son sens apparent un est égaré de parmi les égarés » [Al-Moufhim limâ Achkala min Talkhîssi Kitâbi Mouslim]

– Quant au Moufassir (spécialiste du Tafsîr), l’Imâm Ar-Râzi, il a dit : « Sache que les mouchabbihah (assimilationnistes) ont considéré comme preuve pour confirmer l’endroit au sujet de Allâh ta’âlâ Sa parole : {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ} (a-amintoum man fi s-samâ) » [Retrouvez l’article : ici]. Ainsi il dit bien que ceux qui comprennent de ce verset que Allâh serait dans un endroit sont des mouchabbihah (assimilationnistes).

– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– Les savants de l’Islâm ont été catégorique à juger mécréant celui qui s’illusionne que Allâh serait dans un endroit ou une direction. [Retrouvez des articles à ce sujet : ici]

Le Chaykh ‘Abdou l-Majîd Al-Maghribi parle de la commémoration du Mawlid

Dans son livre « Al-minhâj fi l-mi’râj » le Chaykh ‘Abdou l-Majîd Al-Maghribi a dit :

« اعتاد الناس الاحتفال لاستماع قصة مولده الشريف عليه الصلاة والسلام ولنعمة الذكرى بمولد النبي العظيم الذي أخرج اللهُ الخلق بهديه من الظلمات إلى النور »

« Les gens ont pris l’habitude d’organiser une fête pour écouter l’histoire de la naissance du Prophète Honoré (عليه الصلاة والسلام), et pour commémorer le bienfait de la naissance du Prophète que Allâh a envoyé pour guider les gens des ténèbres de l’ignorance vers la lumière de la guidée. »

Informations utiles :

– Le Chaykh ‘Abdou l-Majîd Al-Maghribi Al-Haçani At-Tarâboulçi est né en 1283 et il est décédé en 1352 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans.

– Ici, il fait l’éloge de la commémoration de la naissance du Prophète (صلى الله عليه وسلم) (al-Mawlid).

– Le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations que les savants de l’Islâm ont approuvé. Parmi eux le Chaykh de l’Imâm An-Nawawi, le Hâfidh Aboû Châma [voir : ici], l’Imâm As-Souyoûti [voir : ici], l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni [voir : ici], le Hafîdh As-Sakhawi [voir : ici] et beaucoup d’autres. Retrouvez de nombreuses paroles de savants concernant le Mawlid : ici.

– En quoi consiste le Mawlid ?

  • Du fait de rassembler les musulmans dans le bien : ceci est un bien dans la religion.
  • De récitation du Qour-ân : ceci est un bien dans la religion.
  • De Dhikr (évocation de Allâh) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم)  : ceci est un bien dans la religion.
  • De cours et conférences religieuses : ceci est un bien dans la religion.
  • Du fait de s’inciter mutuellement à la piété : ceci est un bien dans la religion.
  • Distribuer des aumônes (nourritures et boissons) : ceci est un bien dans la religion.
  • D’invocations à l’égard de Allâh : ceci est un bien dans la religion.

– L’Imâm As-Souyoûti a d’ailleurs résumé tout cela en disant : « la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-ân, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance » [voir l’article : ici].

– Ainsi le Mawlid compte de parmi les bonnes innovations, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même enseigné qu’une innovation peut être bonne et récompensée par sa parole qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islâm une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islâm une mauvaise tradition (sounnah) se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui œuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. » (Rapporté par Mouslim) [Retrouvez l’article : ici].

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir la citation de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici].

– Consultez d’autres paroles de savants concernant les différentes sortes d’innovations : ici.

Aboû ‘Oubaydah et Ad-Dahhâk (du salaf) ont interprété le mot “wajh” dans soûrat Al-Qasas [rapporté par Ibn Al-Jawzi]

Sujet : Allâh n’a pas de visage

Ibn-al-jawzi-daf'ou-choubahi-t-tachbih   

Dans son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbîh » (page 113 de cette édition) l’Imâm Ibnou l-Jawzi a dit :

« قال الضحَّاك وأبو عبيدة في قوله:{كُلُّ شَيْءٍ هَالِكٌ إِلاَّ وَجْهَهُ} [القصص: الآية 88]، أي: إلا هو »

« Ad-Dahhâk et Aboû ‘Oubaydah ont dit au sujet de la parole de Allâh :

{كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ} [« koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah » qui signifie : « tout sera anéanti sauf Son Wajh »] (soûrat Al-Qasas/88) c’est-à-dire sauf Lui (Allâh). »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste des chaînes de transmission du hadîth), le Moufassir (exégète) ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 à Baghdâd et il décédé en 597 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 845 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbîh » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allâh tout en se réclamant de l’école de l’Imâm Ahmad alors que l’Imâm Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawzi a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imâm Ahmad : l’exemption de Allâh de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.

– Ici Ad-Dahhâk et Aboû ‘Oubaydah ont expliqué que la signification de « illâ wajhah » dans ce verset est « sauf Allâh ».

– Cette interprétation a également été donnée par :

– Le Moufassir (l’exégète) Ad-Dahhâk Ibnou Mouzâhim Al-Hilâli, est décédé dans les environ de 105 de l’Hégire (رحمه الله) c’est à dire il y a environ 1330 ans. Il était un successeur des compagnons (tâbi’i). Il est souvent cité dans les exégèses du Qour-ân (tafsîr).

– Le Moufassir (l’exégète) Aboû ‘Oubaydah Ma’mar Ibnou Mouthannâ At-Taymi Al-Bisri est né en 110 et il est décédé en 209 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans.

  • An-Nawawi a dit à son sujet : « Il compte de parmi les plus grands Imâms dans la langue »  [Tahdhîbou l-‘Asmâ-i wa l-Loughât]

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allâh. En effet Allâh n’est pas composé de partie, Il n’est pas un corps et Il n’a ni membre, ni organe. Le mot wajh peut désigner un être, ou encore avoir le sens de al-Moulk (la souveraineté) comme l’a dit l’Imam Al-Boukhâri [Dans son Sahîh].

  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Son « wajh » n’est pas une image [un visage] » [Al-Asmâ-ou wa s-Sifât].
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit : « Allâh ta’âlâ dit : {Koullou chay-in hâlikoun illâ Wajhah} [ce qui signifie : « Tout disparaîtra sauf Son Wajh »], cela n’est pas dans le sens de l’organe (du visage) » [Dans son charh de « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah »].
  • L’Imâm Ach-Chahrastâni a dit que le fait de prendre le terme wajh, dans ce type de verset, selon le sens apparent, c’est-à-dire selon le sens du corps est la voie des moujassimah (corporalistes) [Dans son livre « Al-Milal wa n-Nihal »]. Et il dit également que certains savants ne traduisaient pas ce terme dans les autres langues pour éviter des mauvaises compréhensions, alors ils se contentaient de le citer en arabe [Dans son livre « Al-Milal wa n-Nihal »].
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit au sujet des versets équivoques (moutachâbihah) comme le verset {وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ} « wa yabqâ wajhou rabbik » : « Le sens voulu n’est pas le sens apparent, du fait de l’impossibilité de l’attribuer à Allâh, Qui est totalement exempt de ce que disent les injustes et les mécréants » puis il explique les deux voies valables concernant ce type de verset. [Al-Minhajou l-Qawîm].

– Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent (c’est-à-dire le sens du visage) est la voie des anthropomorphistes (mouchabbihah).

– Le grand savant du Salaf, l’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) a dit :  « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures » [Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah].

– De nombreux autres savants ont interprété le mot « wajh » en fonction du contexte du verset. [Consultez des paroles de savants : ici].

– Retrouvez aussi l’article : “Al-Albâni (wahhabite) déclare indirectement mécréant l’Imâm Al-Boukhâri pour son interprétation du terme wajh par moulk” : ici.

Les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui attribuent une direction à Allâh

Sujet : Attribuer la direction à Allâh est de la mécréance

      

Dans son livre « Mirqâtou l-Mafâtîh, Charh Michkât al-Masâbîh », le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî a dit :

« قال جمع منهم ومن الخلف : إن معتقد الجهة كافر ، كما صرح به العراقي ، وقال : إنه قول لأبي حنيفة ومالك والشافعي والأشعري والباقلاني »

« Tout un groupe d’entre eux [c’est-à-dire les Pieux Prédécesseurs -Salaf as-Sâlih -] ainsi que du Khalaf [c’est-à-dire de l’époque qui a suivi] a dit: “Celui qui croit que Allâh est dans une direction est un mécréant (kâfir), comme cela a clairement été rapporté par Al-‘Irâqi quand il a dit: “Ceci est l’avis de Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i, Al-Ach’ari et Al-Bâqillâni”».

Informations utiles :

– L’Imâm, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite, il est né en Afghanistan et il est décédé à La Mecque en 1014 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 430 ans. Il a écrit un commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah qui est très connu.

  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit à son sujet : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Ali Al-Qârî, le dernier de ceux qui sont enraciné [dans la science] »[Raddou l-Mouhtâr]
  • Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi a dit également  à son sujet : « Le dernier des spécialistes de la récitation, des spécialistes du fiqh, des spécialistes de la science du hadîth, l’élite des authentificateurs et vérificateurs » [Majmou’atou Raçâ-il Ibn ‘Âbidîn]
  • Al-Mouhibbi a dit le concernant : « L’une des références de science, il était sans pareil à son époque » [Khoulâsatou l-Athar]
  • Az-Zirikli a dit de lui : « Il est un faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Hanafite, de parmi les références de science de son époque […] il a écrit de nombreux ouvrages »[Al-A’lâm]

– Ici, il confirme que les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans une direction. Suite à cela il cite parmi eux, cinq savants de référence dans la communauté musulmane, à savoir : Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i, Al-Ach’ari et Al-Baqillâni.

– L’Imâm, le Moujtahid (jurisconsulte) Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Aboû Hanîfah à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait un corps est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi [Charh Al-Fiqh Al-Akbar],
  • Le Chaykh Ahmad Ar-Rifâ’i [Al-Bourhânou l-Mou-ayyad],
  • Chaykhou l-Islâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qârî],
  • L’Imâm Al-‘Irâqi [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qâri] et [Rapporté par Mahmoûd As-Soubki]
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad],
  • L’Imâm Al-Bayâdi Al-Hanafi [Ichâratou l-Marâm],
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm] et [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh],
  • Le Chaykh Al-Qarâfi [Rapporté par Al-Haytami] et [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh],
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] et [Mirqât al-Mafâtîh],
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inât],
  • L’Imâm Al-Kawthari [Maqâlâtou l-Kawthari],
  • Et autres qu’eux.
  • Et l’Imâm At-Tahâwi dans son célèbre traité de croyance qu’il a présenté comme étant conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah et de ses deux illustres élèves a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant.» [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah].

– L’Imâm, le spécialiste de la science du Hadîth, le Moujtahid (jurisconsulte), Mâlik Ibnou Anas est l’un des plus grands savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un Salaf (C’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1260 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Malikite. L’Imâm Ach-Châfi’i disait de lui « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile »Consultez sa biographie : ici.

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Mâlik à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, ou qu’il serait assis sur le trône est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

  • L’Imâm Al-‘Irâqi [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qâri] et [Rapporté par Mahmoûd As-Soubki],
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Mirqât al-Mafâtîh],
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm] et [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh],
  • L’Imâm Al-Kawthari [Maqâlâtou l-Kawthari],
  • et autres.
  • De plus, l’une des plus grandes références de l’école de l’Imâm Mâlik, le Qâdî  ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki (362 – 422 H.) confirme que le fait d’attribuer à Allâh l’endroit ou la direction est de la mécréance selon tout les gens de l’Islâm, c’est-à-dire par unanimité. [Charh ‘Aqîtadi Mâlik As-Saghîr].

– L’Imâm, le Moujtahid (jurisconsulte) Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Ach-Châfi’i à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône est confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

– L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est-à-dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autres ont dit 330 ou 333) (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l Jamâ’ah. Consultez sa biographie : ici.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Ach’ari est le savant à la tête du 3ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit de lui : « Al-Ach’ari est l’Imâm de Ahlou s-Sounnah » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri a dit : « Nous disons que Ach-Châfi’i, Mâlik, Aboû Hanîfah, Ahmad Ibn Hanbal, Al-Awzâ’i, et le reste des moujtahidîn sont sur la bonne guidée de leur Seigneur, et que Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un Imâm de la Sounnah, tout comme Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi » [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Al-Ach’ari à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, est également confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

– L’Imâm, le Qâdî Aboû Bakr Mouhammad Al-Bâqillâni Al-Mâliki est né en 338 à Bassora et il est décédé en 403 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le Moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • Al-Qâdî ‘Iyâd a dit à son sujet : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah), il était un spécialiste de la croyance dans le madh-hab qui comporte les preuves décisives, et de parmi les gens du hadîth ». Et il le considérait comme le Moujaddid du 4ème siècle. [Tartîb al-Madârik]
  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit le concernant : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) »[Tabyînou kadhibi l-mouftari]
  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni a dit de lui : « Il est le soutien de la Sounnah et il a maitrisé les Mou’tazilah ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou Jahdam disait de lui : « Il était le Chaykh de son temps, le savant de son époque, celui vers qui l’on revenait lorsqu’il y avait un litige avec autre que lui ». [Tartîb al-Madârik]
  • Aboû ‘Imrân al-Fâçi a dit à son sujet : « Il est l’épée d’Ahlou s-Sounnah de son époque, l’Imâm des savants spécialistes de la croyance de parmi les gens de la vérité de son temps ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou ‘Ammâr Al-Mayourqi disait de lui : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) » ; il a dit également : « Il était l’une des forteresses des musulmans et les gens de l’innovation (ahlou-l bida’) n’ont jamais connu plus grande joie que celle qu’ils ont ressenti au moment de sa mort » [Tartîb al-Madârik]
  • Salâhou d-Dîn As-Safadi à dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Al-Yâfi’i a dit de lui : « Sayfou s-Sounnah (l’épée de la Sounnah), le soutien de la religion, le grand Imâm, le célèbre érudit, le porte parole des spécialistes de la croyance (liçânou l-Moutakallimîn), celui qui disposait des arguments incontestables, celui qui a maitrisé les innovateurs [dans la croyance] celui qui a réfuté les mensonges » ; il a dit également de lui : « Il est un spécialiste des fondements religieux (ousoûli), un spécialiste de la croyance (moutakallim), un Mâliki, un Ach’ari, le Moujaddid (revivificateur) de la religion du quatrième siècle, selon l’avis authentique (sahîh) » ; il a dit aussi : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Mir-atou l-Jinân]
  • As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il était unique en son temps, incomparable dans l’intelligence, la mémorisation, et dans le fait de vaincre ses adversaires». [Al-Insâb]
  • L’Imâm As-Souyoûti le considère également comme l’un des trois possible Moujaddid du quatrième siècle, dans sa Qasîdah « Touhfatou l-Mouhtadîn »
  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Baqillâni est le savant à la tête du 4ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhib al-Mouftari]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), l’incomparable spécialiste de la croyance (moutakallim), le spécialiste des fondements religieux surpassant les autres, le Qâdî », il a dit également dit de lui : « Il faisait preuve d’une forte compréhension et d’intelligence ». Il rapporte également qu’il était surnommé « Sayfou s-Sounnah » (l’épée de la Sounnah) [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Al-Bâqillâni à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, est également confirmée de lui dans son propre ouvrage “Al-Insâf” dans lequel il rapporte la célèbre parole de l’Imâm Ja’far As-Sâdiq, et cela a également été confirmé de lui par :

  • L’Imâm Al-‘Irâqi [Rapporté par Moullâ ‘Ali Al-Qâri] et [Rapporté par Mahmoûd As-Soubki],
  • le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Mirqât al-Mafâtîh],
  • Et le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm] et [Fat-hou l-Ilâh fî Charhi l-Michkâh].

– Enfin le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui rapporte tout cela,  déclarait lui-même les moujassimah mécréant comme cela apparaît dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah [voir l’article : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici .

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici .

Le Prophète a dit que toute chose a été créée à partir de l’eau [rapporté par Ibn Hibbân]

   

Dans son recueil de hadîth connu sous le nom de « Sahîh Ibnou Hibbân », le Hâfidh Ibnou Hibbân a rapporté un hadîth d’après Aboû Hourayrah, dans lequel il a dit :

« قلت : يا رسول الله إني إذا رأيتك طابت نفسي وقرت عيني أنبئني عن كل شيء ،   قال : كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ »

ce qui a pour sens :

« J’ai dit : Ô Messager de Allâh chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il (c’est-à-dire le Prophète صلى الله عليه وسلم) a dit :  » Toute chose a été créée à partir de l’eau » »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Hâtim Mouhammad Ibnou Hibbân Ibnou Ahmad At-Tamîmi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans. Il est un grand spécialiste de la science du Hadîth. Il est l’auteur du « Sahîh » réputé sous le nom de « Sahîh Ibn Hibbân ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– Ce hadîth qui est confirmé comme étant sahîh, est l’une des preuves qui confirme que la première des créatures à être entrée en existence est l’eau.

– Ibnou Mâjah a également rapporté une version de ce hadîth dans ses sounan.

– Parmi les autres textes du Qour-ân et du hadîth confirmant que l’eau est la première créature :

  • Allâh ta’âlâ dit : { وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ} [Al-‘Anbiyâ / 30] (ce qui a pour sens) : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante ».
  • Allâh ta’âlâ dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allâh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhâri et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn]. Nous comprenons à travers ce hadîth que la création de l’eau a précédé celle du trône.
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsîr avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allâh n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau ».

– Consultez d’autres articles concernant le thème : « L’eau est la première des créatures » : ici

L’istiwâ de Allâh expliqué par les savants du khalaf (Chaykh As-Soubki Al-Azhari)

fatawa-soubki-azhari   

Dans son ouvrage « It-hâfou l-Kâ-inat bi-bayâni madh-habi s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :

« وأما الخلف رحمهم الله تعالى فيقولون في هذه الآيات والأحاديث هي معروفة المعنى ، فمعنى { الرحمن على العرش استوى } استولى بالقهر والتصرف »

« Les gens du Khalaf, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, disent au sujet de ces versets et de ces hadith (il parle ici des versets moutachâbihah, c’est à dire non-explicite), que leur sens est connu. Ainsi le sens de {الرحمن على العرش استوى} [ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ]  est que Allâh domine le Trône par Sa toute-Puissance (Istawlâ bi l-qahr) et que le Trône est sous Sa destinée.»

 

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il dit que les savants du khalaf expliquent l’istiwâ de Allâh (comme dans le verset Taha / 5) par le sens de la domination par Sa toute-puissance.

– Les Khalaf sont les musulmans qui ont vécu après la période du Salaf, c’est-à-dire après les trois premiers siècles de l’Hégire.

– De nos jours, il y a certaines personnes qui n’ont pas appris les bases du tawhîd, et qui comprennent de ce verset que Allâh serait établit ou assis ou encore installé sur le Trône. Ceci est contraire à la croyance des musulmans. Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit bien que les musulmans du khalaf ont expliqué l’istiwâ de Allâh par le sens de  » istawlâ bi l-qahri » c’est à dire par le fait de dominer par Sa toute-Puissance. Bien que certains savants ce soit abstenus de donner une interprétation détaillée mais se sont contenté de nier le comment (kayf) au sujet de Allâh.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– Dans un autre passage de sa fatwâ, il réplique aux égarés qui utilisent le verset « ar-rahmânou ‘ala-l ‘archi stawâ » et le verset « A-amintoum man fi s-samâ » pour tenter d’appuyer leur mauvaise croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait assis sur le Trône [Retrouvez l’article : ici].

– À de nombreuses reprises, dans cette même fatwâ, le Chaykh Mahmoûd As-Soubki confirme que le fait d’attribuer à Allâh l’endroit, la direction, ou la localisation sur le Trône ou dans le ciel est de la mécréance par unanimité [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici].

– Important : Concernant Allâh, la signification de “istawlâ” n’est pas :

  • de vaincre après avoir combattu, ce qui impliquerait un changement, et le changement est impossible au sujet de Allâh ‘azza wa jall.
  • ni de dominer physiquement par l’élévation de la position, ce qui impliquerait un endroit et une direction, ce qui est également impossible au sujet de Allâh ta’âlâ.

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

  • Le Loughawi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Yahyâ Ibnou l-Moubârak
  • L’Imâm Az-Zajjâj [voir : ici] et [voir : ici]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi
  • L’Imâm At-Tabarâni [voir : ici]
  • L’Imâm Aboû Bakr Ahmad Ar-Râzi Al-Jassâs Al-Hanafi
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [voir : ici]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Abî Ayyoûb Al-Ayyoûbi An-Nayçâboûri
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
  • Le Moufassir Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Mouhammad Al-Mâwardi
  • Le Moufassir Al-Wâhidi [voir : ici]
  • L’Imâm Abou Is-hâq Ach-Chîrâzi
  • Le Moufassir Ad-Damghâni Al-Hanafi
  • L’Imâm Al-Moutawalli [voir : ici]
  • L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni [voir : ici]
  • Le Loughawi Ar-Râghib Al-Asbahâni
  • L’Imâm Al-Ghazâli
  • L’Imâm An-Naçafi (508 H.)
  • L’Imâm Abou n-Nasr Al-Qouchayri
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd [voir : ici]
  • Al-Allâmah Al-Lâmichi Al-Hanafi
  • Le Moufassir Ibnou ‘Atiyyah Al-Andalouçi
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibnou Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi
  • Le Chaykh Sayfou d-Dîn Al-Âmidi
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjib Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-‘Îzz Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi
  • Le Moufassir An-Naçafi [voir : ici]
  • Le Moufassir Al-Baydâwi
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou l-Jamâ’ah
  • Le Qâdî ‘Abdou r-Rahmân Al-Îji
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh Al-Yâfi’i
  • Le Qâdî Ibnou s-Sirâj Al-Hanafi
  • Le Qâdî Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • Le Loughawi Fayroûzâbâdi
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari [voir : ici]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-Kawthari [voir : ici]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [voir : ici]
  • et de nombreux autres savants.

– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– Retrouvez d’autres citations des savants au sujet de l’istiwâ de Allâh : ici .

Le Hâfidh As-Souyoûti dit au sujet du hadîth de Jâbir qu’il n’a pas de chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser

      

Dans son recueil de Fatwâ : « Al-Hâwi li l-Fatâwi »,  le Hâfidh As-Souyoûti a dit au sujet du hadîth connu sous le nom de « hadîth de Jâbir », dans lequel il est mentionné que la première des créatures serait la lumière du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

« ليس له (أي حديث جابر) إسناد يعتمد عليه »

« Il n’y a (concernant le hadîth de Jâbir) aucune chaîne de transmission (isnâd) sur laquelle on puisse se baser »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abî Bakr Jalâlou d-Dîn as-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • ‘Abdou l-Qâdir Ibn Mouhammad Ach-Châdhili (l’un de ses élèves) a dit à son sujet : « Notre maître (sayyidounâ wa mawlânâ), l’illustre et grand enseignant […] Chaykhou l-Islâm, l’héritier des sciences des prophètes (‘alayhimou s-salâm), celui qui était sans égal à son époque, unique en son temps, celui qui anéantit l’innovation blâmable et qui revivifie la sounnah […] l’Illustre savant, l’océan de science, le très intelligent […] le savant de la religion sans équivalent, l’Imâm de ceux qui appellent à la guidée, celui qui réprime les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) et les athées, le Sultan des savants, le porte parole des défenseurs de la croyance (moutakallimîn), Le chaykh de l’Islâm et des musulmans, celui qui appelle à la voie agréée par Allâh, l’Imâm des mouhaddithîn (spécialiste du Hadîth) de son époque et de son temps » [Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti : Ma’lamatou ‘ouloûmi l-Islâmiyyah]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi (l’un de ses élèves) a dit de lui : « Il était le plus savant des gens de son époque dans la science du Hadîth et ses ramifications » [Chadharâtou dh-Dhahab].
  • Ibnou ‘Imâd Al-Hanbali a dit à son sujet : « Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) […] le Chafi’ite, le mousnid, l’examinateur scrupuleux, l’auteur d’ouvrages excellents et bénéfiques » [Chadharâtou dh-Dhahab].

– Ici, il dit clairement que le hadîth de Jâbir dans lequel il est dit que la première créature serait la lumière du prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a pas de chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser.

– D’autres savants spécialistes de la science du hadîth ont confirmé les propos de l’Imâm As-Souyoûti, et d’autres encore ont dit que les expressions même du hadîth, démontrent qu’il n’est pas à retenir.

– L’avis retenu est que la première créature par l’existence est l’eau. Parmi les textes du Qour-ân et du hadîth confirmant cela :

  • Allâh ta’âlâ dit : { وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ} [Al-‘Anbiyâ / 30] (ce qui a pour sens) : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante ».
  • Allâh ta’âlâ dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allâh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhâri et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn]. Nous comprenons à travers ce hadîth que la création de l’eau a précédé celle du trône.
  • Ibnou Hibbân a rapporté dans son sahîh, d’après Aboû Hourayrah qu’il a dit : « J’ai dit : Ô Messager de Allâh chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il a dit : « كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Toute chose a été créée à partir de l’eau ». Ce hadîth est confirmé comme étant sahîh. Et Ibnou Mâjah à rapporté semblable à cela dans ses sounan.
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsîr avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allâh n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau »

– Consultez d’autres articles concernant le thème : « L’eau est la première des créatures » : ici

L’Imâm Al-Ghazâli dit que Allâh existe sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps

   

Dans son célèbre ouvrage « Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 108 de cette édition) l’Imâm Al-Ghazâli a dit :

« أنه لا يحل في شئ، ولا يحل فيه شئ، تعالى عن أن يحويه مكان كما تقدس عن أن يحويه زمان، بل كان قبل أن يخلق الزمان والمكان وهو الآن على ما عليه كان »

« Allâh ne s’incarne pas en quoi que ce soit, et rien ne s’incarne en Lui. Il est exempt du fait d’être contenu dans un endroit, tout comme Il est exempt du fait de dépendre du temps. Au contraire, Son existence prime sur la création du temps et de l’endroit, et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazâli est né en 450 à Tus et il est décédé en 505 de l’Hégire à Tus (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « houjjatou l-Islâm » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islâm. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Son livre «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » est son ouvrage le plus connu.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Selon moi, le savant qui était à la tête du 5ème siècle [de l’hégire] (c’est-à-dire le Moujaddid – savant revivificateur) est l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Al-Ghazâli At-Toûçi, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), car il était un savant qui œuvrait (conformément à sa science), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), un vertueux (Fâdil), un spécialiste des fondements (ousoûli), quelqu’un de complet, auteur d’ouvrages, doué de raison et dont la mention du fait qu’il ait de la science s’est propagé dans tout les horizons et il surpassa ses contemporains du Khouraçân, du Châm et d’Irak » [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– Ici il confirme la croyance de Ahlou s-Sounnah, sur le fait que Allâh existe sans endroit, et qu’Il ne dépend pas du temps. Il explique également que Allâh est exempt de l’incarnation.

– L’Imâm Al-Ghazâli a confirmé à de nombreuses reprises dans ses ouvrages, que Allâh n’est pas dans un endroit, ni dans une direction et qu’Il n’est pas un corps [voir : ici] et [voir : ici], que Son istiwâ n’est pas un établissement [voir : ici], et que le fait de croire que Allâh serait un corps est de la mécréance par unanimité [voir : ici].