Le Prophète a fait une invocation en orientant les paumes de ses mains vers le sol (rapporté par Mouslim)

   

Dans son célèbre recueil de hadîth sahîh, l’Imâm Mouslim rapporte que Anas Ibnou Mâlik a dit :

« أَنَّ النَّبِيَّ صَلَّى الله عَلَيْهِ وَسَلَّمَ اسْتَسْقَى ، فَأَشَارَ بِظَهْرِ كَفَّيْهِ إِلَى السَّمَاءِ »

« Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a invoqué Allâh pour demander la pluie et il a dirigé le dos de ses mains vers le ciel. »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Mouslim Ibnou Al-Hajjâj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçâboûri, l’auteur du célèbre recueil de Hadîth authentique (sahîh) connu sous le nom de « Sahîh Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire(رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadîth.

– Ce hadîth s’oppose à la prétention de certains assimilationnistes qui ont dit « Allâh se trouve dans la direction du haut car lors de nos invocations nous levons nos mains vers le ciel ». Nous leur répondons que dans ce hadîth là, il est rapporté que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait une invocation en orientant le dos de ses mains vers le ciel, donc avec les paumes de ses mains orientées en direction du sol. Ces gens là vont-ils comprendre de ce hadîth que Allâh se trouverait dans la direction du bas !? wa l-‘iyâdhou bil-Lâh. Allâh existe sans endroit et sans direction.

– Aboû Dâwoûd dans ses Sounan et Ibnou Hibbân dans son sahîh ont rapporté similaire à cela.

– Nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allâh a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière.

– Retrouvez des paroles de savants qui expliquent pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations : ici.

L’Imâm An-Nawawi explique le hadîth al-Jâriyah (femme esclave)

   

Dans son commentaire du Sahîh Mouslim, lors de l’explication du hadîth al-Jâriyah (le hadîth de la femme esclave) l’Imâm An-Nawawi a dit :

« قوله – صلى الله عليه وسلم – : ( أين الله ؟ قالت في السماء قال : من أنا؟ قالت : أنت رسول الله قال : أعتقها فإنها مؤمنة ) 

هذا الحديث من أحاديث الصفات ، وفيها مذهبان تقدم ذكرهما مرات في كتاب الإيمان .

أحدهما : الإيمان به من غير خوض في معناه ، مع اعتقاد أن الله تعالى ليس كمثله شيء وتنزيهه عن سمات المخلوقات .

والثاني تأويله بما يليق به ، فمن قال بهذا قال : كان المراد امتحانها ، هل هي موحدة تقر بأن الخالق المدبر الفعال هو الله وحده ، وهو الذي إذا دعاه الداعي استقبل السماء كما إذا صلى المصلي استقبل الكعبة ؟ وليس ذلك ؛ لأنه منحصر في السماء كما أنه ليس منحصرا في جهة الكعبة ، بل ذلك لأن السماء قبلة الداعين ، كما أن الكعبة قبلة المصلين ، أو هي من عبدة الأوثان العابدين للأوثان التي بين أيديهم ، فلما قالت : في السماء ، علم أنها موحدة وليست عابدة للأوثان . »

« Au sujet de sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète) (صلى الله عليه وسلم) « ayna l-Lâh? » Elle répondit « fi s-samâ» (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Allâh ». Il dit alors [ce qui a pour sens : ] Libère-là car elle est certes croyante ».

Ce hadîth fait partie des hadîth qui traitent des attributs de Allâh. Il y a, au sujet de ces hadîth, deux voies principales (madh-hab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi (c’est-à-dire le chapitre de la Foi dans le recueil de hadîth de Mouslim);

Et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Allâh, et [la croyance qu]‘Il est exempt de ce qui advient aux créatures.

La deuxième voie : c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir : est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui gère toute chose, Celui Qui fait ce qu’Il veut, c’est Allâh Lui seul, et qu’Il est Celui pour Lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux, et lorsqu’elle a dit « fi s-samâ », il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles. »

[Puis il poursuit en citant Al-Qâdî ‘Iyâd (voir l’article : ici) ]

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tout étudiant en science de la religion et pour tout savant.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici il explique le hadîth connu sous le nom de hadîth al-Jâriyah (le hadîth de la femme esclave), et il dit qu’au sujet de ce genre de hadîth (c’est-à-dire les hadîth équivoques -moutachâbih -) il y a deux méthodologies correctes :

  • La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allâh de toutes ressemblances et caractéristiques des créatures (c’est ce qu’on appelle l’interprétation globale ou encore tafwîd).
  • La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allâh (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée).

Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent.

– Lors de son explication, il dit très bien que ce hadîth ne signifie pas que Allâh serait dans (ou au dessus) le ciel.

– Les savants ont dit que celui qui dit : « Allâh fi s-Samâ » alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, comme dans ce hadîth, alors il ne commet pas de mécréance.
Voir à ce sujet l’extrait du livre Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah : ici ; la citation du Chaykh Ibn Noujaym : ici ; et la citation du Chaykh Ismâ’îl Haqqi : ici.

– De plus, l’Imâm An-Nawawi a dit : « Si quelqu’un qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est dans les cieux”, il ne devient pas croyant (musulman), et il en est de même s’il dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux”, parce que le fait d’être localisé est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ. » [voir : ici] et l’Imâm Badrou r-Rachîd Al-Hanafi a confirmé ses propos [voir : ici].

– Il est à savoir que ce hadîth a été rapporté avec plusieurs versions qui sont incompatibles les unes avec les autres, au point que certains savants du hadîth l’ont jugé moudtarib (perturbé), et le hadîth moudtarib fait partie des hadîth qui sont faible. Si quelqu’un s’étonne que l’on parle de hadîth faible concernant le sahîh Mouslim, qu’il sache que certains savants du Hadîth comme l’Imâm Ach-Châfi’i, l’Imâm Al-Boukhâri et l’Imâm As-Souyoûti ont considéré faibles des hadîth qui se trouvent dans le Sahîh Mouslim.

– Aussi certains savants ont rejeté la version de Mouslim de ce hadîth car il est en contradiction avec des hadîth qui ont une chaîne de transmission beaucoup plus forte et qui indiquent que la personne n’est considéré musulmane que si elle prononce les deux témoignages en y croyant, et non en disant « Allâhou fi s-Samâ ». D’autant plus que les chrétiens et les juifs sont en accord avec les moujassimah (anthropomorphistes) sur le fait que Allâh serait aux cieux. Alors comment pourraient-on se baser sur ce genre de parole pour considérer quelqu’un musulman ?! La version du hadîth qui est en accord avec les fondements est celle rapportée par l’Imâm Mâlik [à consulter : ici], et par l’Imâm Ahmad et autres qu’eux. Et la version de l’Imâm Ad-Dârimi est proche de leur version [Voir : ici].

– De même, il est à savoir que ce hadîth n’a pas été mentionné par l’Imâm Mouslim dans le livre de la foi, mais dans le livre : « Al-Maçâjid wa Mawâdi’ as-Salah », chapitre : « tahrîm al-Kalâm fi s-Salât » ce qui nous indique que l’Imâm Mouslim n’accordait pas à ce hadîth une quelconque importance concernant les sujets de la croyance.

– Retrouvez d’autres articles concernant le hadîth de la femme esclave (Jâriyah) : ici

– Retrouvez de nombreuses autres paroles de savants confirmant qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi dit que la âyah {Layça kamithlihi chay} exempte Allâh de l’endroit et du corps

   

Dans son célèbre tafsîr connu sous le nom de « At-Tafsîrou l-Kabîr » (tome 27 page 151 de cette édition) lors de l’explication du verset 11 de soûrat Ach-Choûra { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit :

« احتج علماء التوحيد قديماً وحديثاً بهذه الآية في نفي كونه تعالى جسماً مركباً من الأعضاء والأجزاء وحاصلاً في المكان والجهة، وقالوا لو كان جسماً لكان مثلاً لسائر الأجسام، فيلزم حصول الأمثال والأشباه له، وذلك باطل بصريح قوله تعالى: { لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ } »

« Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu cette âyah comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction. Ils ont dit s’Il était un corps Il aurait été semblable à tous les corps et ceci implique qu’Il aurait des semblables et des ressemblants à Lui, or ceci est faux du fait même du Texte explicite de Sa Parole ta’âlâ : { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui ». »

 

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsîrou l-Kabîr » est l’un des tafsîr les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il explique que les savants du Tawhîd ont dit que le verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui »)  prouve que Allâh n’est pas un corps, qu’Il n’a pas d’organes ni de parties, et qu’Il n’est pas dans un endroit ni une direction.

– Voir d’autres paroles de savants au sujet du verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») : ici .

L’Imâm Al-Boukhâri interprète « ad-dahik » par « ar-Rahmah » (la miséricorde) (2)

  

Dans son commentaire du Sahîh de Al-Boukhâri «Fath Al-Bârî» (tome 6 page 40 de cette édition), l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit :

« قال الخطابي وقد تأول البخاري الضحك في موضع آخر على معنى الرحمة ، وهو قريب ، وتأويله على معنى الرضا أقرب »

« Al-Khattâbi a dit : « Al-Boukhâri a fait une interprétation de « ad-dahik » à une autre occasion dans le sens de la Miséricorde (ar-rahmah), ce sont des sens proches, et l’interpréter dans le sens de l’agrément (ar-ridâ) serait encore mieux »

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

– L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Abou Soulaymân Al-Khattâbi est né en 319 à Boust (dans l’actuel Afghanistan) et il est décédé en 388 de l’hégire (رحمه الله) à Boust également, c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadîth. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Parmi les savants qui ont rapporté le hadîth de lui : le Hâfidh Al-Hâkim, l’Imâm Aboû Hâmid Al-Isfarâyîni et autres qu’eux. L’Imâm al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât ».

  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah) bénéfique, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) voyageur […] il était digne de confiance, et confirmé dans la connaissance de la science» [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il etait un Imâm dans le Fiqh (jurisprudence), dans le hadîth, et dans la langue Arabe » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’illustre savant (al-‘Allâmah) le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ], Il a dit également : « Il était un illustre savant (‘Allâmah) reconnu » [Al-‘Ibr]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), lettré (adîb), Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), auteur d’ouvrages sans précédents» [Wafayâtou l-A’yân]
  • Fayroûz Âbâdi a dit de lui : « Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadith), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le vérificateur scrupuleux, de parmi l’élite des Imâm » [Al-Boulaghatou fî Tarâjimi A-immah an-Nahwi wa l-Loughah]

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Voir la biographie de l’Imâm Al-Boukhâri : ici.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la Terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le terme « dahik » est attribué à Allâh, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allâh rit ou sourit, A’oûdhoubi l-Lâh. Ceci est totalement contraire au tawhîd. Allâh est exempt du changement et de tout les attributs des créatures.

– Ici, l’Imâm Al-Boukhâri dit que « ad-dahik » au sujet de Allâh vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah). Et l’Imâm Al-Khattâbi précise que l’interprétation de « ad-dahik » dans le sens de l’agrément (ar-ridâ) est encore meilleure.

– Cette interprétation de l’Imâm Al-Boukhâri a également été rapportée par l’Imâm Al-Bayhaqi [voir l’article : ici] .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles (إن شاء الله).

– L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) a dit : « Yad-hak c’est-à-dire Il agrée (yardâ) » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]

– Le hadîth dont il est question est le suivant : Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim]

L’Imâm An-Naçafi confirme que Âdam est le premier prophète

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah » (page 4 du traité), l’Imâm An-Naçafi a dit :

« وأولُ الأنبياءِ ءادمُ عليه السلام وءاخرهم محمدٌ صلى الله عليه وسلم »

« Le premier des prophètes est Âdam (عليه السلام) et le dernier d’entre eux est Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqîdatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il dit très clairement que le premier prophète est Âdam (عليه السلام).

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Âdam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Âdam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Marâtibou l-Ijmâ’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Âdam (عليه السلام) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

Le Chaykh Ibn Noujaym Al-Hanafi a dit : « Devient mécréant celui qui dit : je ne sais pas si Âdam (‘alayhi s-Salâm) est un prophète ou non » [Al-Bahrou r-Râ-iq]

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Noûh est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadîth rapporté par Al-Boukhâri il est rapporté que Noûh (عليه السلام) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Âdam, Chîth et Idrîss ont vécu avant Noûh. Ainsi Noûh (عليه السلام) est le quatrième prophète dans l’ordre chronologique.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadîth rapporté par Al-Boukhâri et ils ont rejeté les autres hadîth qui indiquent que Âdam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Âdam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisqu’avant Âdam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Âdam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Âdam (عليه السلام) il y a un hadîth rapporté par Ibnou Hibbân et également un hadîth rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Allâh a fait de Âdam (‘alayhi s-Salâm) le premier des prophètes » [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Âdam est le premier prophète-messager : ici.

– Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi, en effet il y a également ‘Abdou l-Mou’în An-Naçafi qui est décédé en 508 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

Chaykh As-Soubki Al-Azhari : le jugement de celui qui attribue l’endroit à Allâh

fatawa-soubki-azhari   

Dans son ouvrage « Ithâfou l-Kâ-inât bi-bayâni s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :

« فكل من اعتقد أنه تعالى حل في مكان أو اتصل به أو بشيء من الحوادث كالعرش أوالكرسي أو السماء أو الأرض أو غير ذلك فهو كافر قطعا ، ويبطل جميع عمله من صلاة وصيام وحج وغير ذلك ، وتبين منه زوجه وعليه أن يتوب فورا ، وإذا مات على هذا الاعتقاد ـ والعياذ بالله تعالى ـ لا يغسل ولا يصلى عليه ولا يدفن في مقابر المسلمين ، ومثله في ذلك كله من صدقه في اعتقاده أعاذنا الله تعالى من شرور أنفسنا وسيئات أعمالنا ، وأما حمله الناس على أن يعتقدوا هذا الاعتقاد المكفر وقوله لهم من لم يعتقد ذلك يكون كافرا !! فهو كفر وبهتان عظيم »

« Quiconque a cru que Allâh ta’âlâ est incarné dans un endroit, ou qu’Il est en contact avec un endroit, ou avec quoi que ce soit parmi les créatures comme le trône (al-‘Arch), le piédestal (al-Koursi), le ciel, la terre ou autre que cela est catégoriquement un mécréant. Toutes les récompenses de ses actes sont annulés que ce soit sa prière, son jeûne, son pèlerinage et autres que ceux-là. Sa femme cesse d’être son épouse, il doit se repentir immédiatement [en revenant à l’Islâm par la prononciation des deux témoignages] et s’il meurt sur cette croyance, que Allâh ta’âlâ nous en préserve, il n’est pas lavé, on ne fait pas la prière funéraire en sa faveur, on ne l’enterre pas dans un cimetière de musulmans. Et sont pareils à celui-là tous ceux qui ont cru [en une telle personne] avec cette croyance, que Allâh ta’âlâ nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvais actes. Quant au fait d’amener les gens à croire en cela et à leur dire que ne pas croire ainsi est de la mécréance, ceci est [également] de la mécréance et une grave calomnie.» 

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il explique de manière détaillée le jugement de celui qui croit que Allâh serait dans un endroit et les conséquences de cette mauvaise croyance.

– Dans un autre passage il précise que le fait de croire que Allâh serait dans une direction, ou de croire que Allâh serait sur le trône, cela est de la mécréance par unanimité. [Retrouvez la citation : ici]

– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– D’autres extraits de cette fatwâ sont disponible sur le site [à retrouver : ici].

L’Imâm Al-Mâtourîdi parle de la vision de Allâh au paradis : sans comment

   

Dans son livre « Kitâbou t-Tawhîd » (page 151 de cette édition), pour confirmer la vision des croyants qu’ils auront de Allâh dans l’au-delà, l’Imâm Al-Mâtourîdi a dit :

« فإن قيل: كيف يرى؟ قيل: بلا كيف، إذ الكيفية تكون لدى صورة بل يرى بلا وصف قيام وقعود واتكاء وتعلق واتصال وانفصال ومقابلة ومدابرة، وقصير وطويل، ونور، وظلمة وساكن ومتحرك، ومماس ومباين، وخارج وداخل ولا معنى يأخذه الوهم أو يقدره العقل لتعاليه عن ذلك »

« Si quelqu’un dit : « Comment Allâh sera vu ? On lui dit : « Sans comment » car le comment advient à celui qui a une image, Il sera vu sans être qualifié d’une image, d’une position debout, assise, adossée ou suspendue, d’un contact ou d’une séparation, sans qu’Il soit de face ou de dos, court ou long, lumière ou obscurité, immobile ou en mouvement, en contact ou séparé, extérieur ou intérieur et sans aucun sens que l’imagination pourrait retenir ou que la raison pourrait estimer car Il est totalement exempt de tout cela »

Informations utiles :

– L’Imâm de Ahlou s-Sounnah Aboû Mansoûr Mouhammad Ibn Mouhammad As-Samarqandi Al-Mâtourîdi est un savant du Salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est décédé en 333 de l’Hégire (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l jamâ’ah.

– En effet, il a défendu la religion et a exposé les fondements de la croyance de Ahlou s-Sounnah sur laquelle étaient les compagnons et ceux qui les ont suivis en apportant les preuves textuelles du Qour-ân et du hadîth ainsi que les preuves rationnelles, tout en répliquant aux faux-semblants des mou’tazilah et des mauvais innovateurs, en débattant contre eux en public et en les confrontant dans leurs discussions jusqu’à les réduire au silence. Il a lutté pour donner la victoire à la Sounnah et il a revivifié la Loi de l’Islâm au point qu’on l’a surnommé l’Imâm de Ahlou s-Sounnah.

– Ici, l’Imâm Al-Mâtourîdi déclare explicitement que Allâh ta’âlâ est exempt du comment, de l’image, de la position assise, du fait d’être debout, du fait d’être adossé, du fait d’être suspendu, du contact, de la séparation, de l’immobilité, du mouvement etc.

– Ceci comporte une réplique aux moujassimah (ceux qui attribuent le corps à Allâh) et aux mouchabbihah (ceux qui assimilent Allâh à Ses créatures), eux qui prétendent calomnieusement que les gens du Salaf ont confirmé la direction au sujet de Dieu. Qu’ils s’attachent donc à ce qu’a dit l’Imâm Al-Mâtourîdi.

– De nombreux savants ont tenu des propos similaires :

  •  L’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « Les gens du paradis verront Allâh ta’âlâ sans comment, sans ressemblance et sans direction et ceci est une vérité ». [Retrouvez l’article : ici].
  • L’Imâm Aboû Hanîfah a dit aussi : « Allâh ta’âlâ sera vu dans l’au-delà, les croyants Le verront alors qu’ils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tête, sans aucune ressemblance et sans comment, et il n’y aura pas de [notion de] distance entre Lui et Ses créatures ». [Retrouvez l’article : ici]
  • L’Imâm At-Tahâwi a dit : « La vision de Allâh est une vérité accordée aux gens du paradis, sans qu’ils connaissent Sa réalité, sans comment ». [‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a dit : « Allâh sera vu sans incarnation (houloûl), sans limites (houdoûd) et sans comment (takyîf)»[Rapporté par Ibnou ‘Açâkir dans son livre  Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]
  • L’Imâm An-Naçafi a dit : « La vision que les croyants auront de Allâh ta’âlâ est possible selon la raison et obligatoire selon ce qui est rapporté, et les preuves selon les textes sont parvenues concernant l’obligation de la vision de Allâh ta’âlâ par les croyants dans la résidence de l’au-delà. Ainsi, Il sera vu sans qu’Il soit dans un endroit ni dans une direction, sans que ce soit de face, ni par le lien d’un rayon lumineux, ou par la délimitation d’une distance entre celui qui regarde et Allâh ta’âlâ » [Voir l’article : ici]
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi (m.629 H.) a dit : « Allâh soubhânah est tout puissant pour créer dans la vue de ceux qui Le verront, la force de pouvoir Le voir, sans direction, ni par le lien d’un rayon lumineux ». [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]
  • L’Imâm Al-Qarâfi Al-Mâliki a dit : « Allâh n’est pas dans une direction, nous (les croyants), nous Le verrons (au paradis) sans qu’Il soit dans une direction » [Al-’Ajwibatou l-Fâkhirah]
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Allâh sera vu sans être dans un endroit et sans être dans une direction, sans le lien d’un rayon lumineux et sans notion de distance entre celui qui Le voit et Lui (Allâh) ta’âlâ»  [Dans son commentaire de la tahâwiyyah]
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni, au sujet de la parole du Prophète « تَرَوْنَهُ كَذَلِكَ » qui a pour sens : « Vous le verrez ainsi », a dit : « Ce qui en est visé, c’est la comparaison de la vision dans la clarté, dans l’absence de doute, dans la facilité et l’absence de divergence ». Al-Bayhaqi a dit : « J’ai entendu le Chaykh Abou t-Tayyib As-Sou’loûki dire : « Vous ne vous regrouperez pas pour Le voir dans une direction, vous n’allez pas vous rassembler les uns aux autres, car Allah n’est pas vu dans une direction. » [Fathou l-Bârî]
  • L’Imâm Al-Qastallâni a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ : {وُجُوهٌ} (woujoûhoun) c’est-à-dire les visages des croyants, {يَومَئِذٍ} (yawma’idhin), c’est-à-dire au Jour du jugement, {نَاضِرَةٌ} (nâdirah) c’est-à-dire qu’ils seront beaux et doux,  {إِلَى رَبِّهَا نَاظِرَةٌ} (‘ilâ Rabbihâ nâdhirah) : ils verront leur Seigneur sans comment, sans direction, ni établissement d’une distance » [Irchâd As-Sârî]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghaniyy Al-Ghounaymi Al-Maydâni Al-Hanafi a dit : « Et Allâh ta’âlâ n’est pas un corps, par conséquent Il n’est pas vu (au Paradis) comme sont vus les corps. Les créatures sont dans des directions et dans des endroits, elles sont donc vues dans une direction et dans un endroit, et Allâh existe sans direction et sans endroit Il est donc vu sans direction et sans endroit »  [Charh al-‘Aqîdah at-Tahâwiyyah]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân Al-Hanafi a dit : « Les gens du paradis seront honoré par la vision de Allâh ta’âlâ lorsqu’ils seront au paradis, sans comment et sans direction» [Al-‘Aqîdah fi l-Islâm]
  • Le Mouhaddith Chabbîr Ahmad Al-‘Outhmâni Al-Hindi a dit : « Il n’est pas une condition concernant la vision de Allâh qu’Il soit dans une direction. Allâh est exempt de cela. Mais les croyants le verront sans qu’il soit dans une direction, tout comme Il nous l’a appris, sans direction» [Fathou l-Moulhim bi charhi Sahîh Al-Imâm Mouslim]
  • Le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhloûf (ex-Moufti d’Egypte) a dit : « Il (Allâh) sera vu soubhânahou sans qu’Il soit dans un endroit ni une direction, sans contact par un rayon lumineux ni établissement d’une distance entre ceux qui Le verront et Lui ta’âlâ mais tel qu’il est digne de Son exemption et de Sa gloire, soubhânah » [voir l’article : ici]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit :  « Ils verront Allâh alors qu’ils seront au paradis, sans comment, sans ressemblance avec Ses créatures et sans direction, tout comme l’a dit l’Imâm Aboû Hanîfah, que Allâh l’agrée. C’est-à-dire que Allâh ta^âlâ ne sera pas dans une direction ni dans un endroit. Seulement ce sont eux qui seront dans leurs endroits au paradis. » [Boughyatou t-Tâlib]
  • Dans le livre « Tawdîhou l-‘Aqîdah » qui est au programme de la quatrième année de collège des établissements de Al-Azhar en Egypte, il est dit : « Nous (les gens du paradis) verront Allâh sans qu’Il soit dans une direction, ni de face et de toute autres choses impliquant le comment, tout comme nous croyons qu’Il n’est pas dans une direction, qu’Il n’est pas de face et qu’Il n’est pas un corps». [Tawdîhou l-‘Aqîdati l-Moufîd fî ‘ilmi t-Tawhîd li charhi l-Kharîdah li Sayyidi Ahmad Ad-Dardîr]
  • Dans le livre « Al-‘Aqîdatou l-Islâmiyyah » qui est enseigné dans les Emirats Arabes Unis, il est dit : « La croyance de sauvegarde qui t’épargnera des périls de l’association et des égarements des groupes déviés, c’est d’avoir pour croyance que Allâh ta’âlâ sera vu dans l’au-delà par les croyants sans comment, sans délimitation, sans direction et sans confinement ». [Al-‘Aqîdatou l-Islâmiyyah : At-Tawhîd fi l-Kitâbi wa s-Sounnah]

– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un terme par lequel on demande à connaitre ce qu’il convient de dire [au sujet de quelqu’un], c’est-à-dire en terme de comparaison ou autre, tel que le blanc et le noir, la personne saine et le malade, et c’est pour cela qu’il n’est pas valable de dire au sujet de Allâh ‘azza wa jall “kayfa” (comment) » [Al-Moufradât fî Gharîbi l-Qour-ân]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La forme (ach-chakl), l’aspect (al-hay-ah), l’image (as-soûrah), la similitude (an-nidd) concernent le genre et la comparaison et sont compris dans la kayfiyyah (le comment, la description physique)» [Rapporté par Al-Mounâwi dans son livre : At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La comparaison est dans la kayfiyyah» [Rapporté par Al-‘Askari dans son ouvrage : Al-Fouroûq Al-Loughawiyyah]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Ibn Mandhoûr (m.711 A.H.) a dit : « al-hay-ah et  al-hî-ah (l’aspect, l’apparence) est l’état d’une chose, c’est sa kayfiyyah (comment, description physique)» [Liçân al-‘Arab]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Al-Fayroûzâbâdi (m.817 A.H.) a dit : « Les adeptes du Tawhîd (l’unicité divine) ont dit que Allâh ta’âlâ est sans kammiyyah (quantité, volume) et sans kayfiyyah (comment, description physique)» [Al-Qâmoûs Al-Mouhît]
  • Le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un mot dont la portée est une interrogation sur les états de façon générale, sur ce que l’on perçoit par nos sens » [At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a bien résumé tout cela en disant au sujet de Allâh ta’âlâ : « Il est Celui Qui n’est pas soumis aux illusions de la kayfiyyah (comment, description physique) » [Dans son livre : Al-I’tiqâd]

– Retrouvez d’autre citations de savants concernant la vision de Allâh au paradis : ici.

L’Imâm Aboû Hanîfah dit que la proximité ou le fait d’être loin de Allâh n’est pas en terme de distance

      

L’Imâm Aboû Hanîfah a dit dans son livre « Al-Fiqhou l-Akbar » (pages 326 et 327 de cette édition qui est un charh (commentaire) du livre « Al-Fiqhou l-Akbar » réalisé par le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri, mais 4ème et 5ème pages du traité de croyance de l’Imâm Aboû Hanîfah qui est cité à la fin du livre) :

« وليسَ قربُ اللهِ تعالى ولا بُعدُهُ منْ طريقِ طولِ المسافةِ وقِصَرِها و لكن على معنى الكرامةِ والهوانِ، و المطيعُ قريبٌ منهُ بلا كيفٍ، والعاصي بعيدٌ عنهُ بلا كيفٍ »

« Al-qourb (la proximité) ou al-bou’d (l’éloignement) par rapport à Allâh ta’âlâ n’est pas une proximité ou un éloignement par la voie de la distance mais cela est dans le sens de l’attribution d’honneur ou d’humiliation.  L’obéissant est qarîb [hororé par Allâh] sans comment (bila kayf) et le désobéissance est ba’îd [humilié par Allâh] sans comment (bila kayf).

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– Son livre « Al-Fiqh Al-Akbar » fait partie des ouvrages qu’il a écrit sur la croyance et dont les savants ont confirmé l’authenticité. L’Imâm Mourtadâ Az-Zabîdi Al-Hanafi confirme cela dans son livre «It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn», ainsi que l’Imâm Al-Kawthari Al-Hanafi et d’autres.

– Ici, l’Imâm Aboû Hanîfah explique que la proximité ou le fait d’être loin de Allâh n’est pas en terme de distance, puis il interprète en disant que cela est en termes d’honneur et d’humiliation. C’est ce qui doit être compris, entre autres, du hadîth : « أقرب ما يكون العبد من ربِّه وهو ساجد »

– La proximité et l’éloignement par la distance est impossible au sujet de Allâh. Celui qui est au sommet de la montagne ou même les anges qui portent le Trône, et celui qui est tout en bas de la vallée sont équivalents par rapport à Allâh. Car Allâh ta’âlâ est sans endroit, Il exempt de la proximité et de l’éloignement physique, c’est-à-dire la proximité et l’éloignement par la distance. Ce qui est visé par ces termes, c’est la proximité et l’éloignement de son agrément.

– C’est pour cela que l’Imâm Al-Jouwayni (رحمه الله) a dit : « Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine » [retrouvez l’article : ici].

L’Imâm Al-Kawthari dit que Allâh est sans endroit et ne dépend pas du temps

   

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imâm Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqâlâtou l-Kawthari » (page 490 de cette édition) :

« وتنـزيه الله سبحانه عن الـمكان والـمكانيات والزمان والزمانيات هو عقيدة أهل الحق رغم اغتياظ الـمجسمة الصرحاء »

« L’exemption de Allâh soubhânahou, de l’endroit et de ce qui est relatif aux endroits, du temps et de ce qui est relatif au temps, la voilà la croyance des gens de la vérité en dépit de la rage des anthropomorphistes (moujassimah) déclarés »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1924). Il était un grand savant Hanafite qui a même été appelé par certains le « Moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (رحمه الله), c’est à dire il y a environ 60 ans.

  • Le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi a dit de lui : « Al-‘Allâmah (l’illustre savant) scrupuleux, qui est très intelligent, le vérificateur, l’éminent enseignant  (al-Oustâdh al-Kabîr), le Chaykh Mouhammad Zâhid Al-Kawthari » [Al-Fourqân]

– Ici, il dit que le fait de croire que Allâh est exempt de l’endroit et du temps est la croyance des gens de la vérité, contrairement à ce que prétendent les anthropomorphistes, qui attribuent le corps à Allâh.

Dans « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » il est dit qu’attribuer un endroit à Allâh est de la mécréance

   

Dans le livre « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » composé par Chaykh Nidhâm Ad-Dîn Al-Bourhânboûri et un groupe de 500 savants, il est mentionné :

« يكفر بإثبات المكان لله تعالى »

« Devient mécréant, celui qui attribue l’endroit à Allâh ta’âlâ  »

Ensuite il est dit:

« ولو قال الله تعالى في السماء، فإن قصد به حكاية ما جاء فيه ظاهر الأخبار لا يكفر و إن أراد به المكان يكفر»

« Et s’il dit, « Allâh fi s-samâ », [il y a deux cas : ] si il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, il ne commet pas de mécréance, mais s’il visait par cela l’endroit, il commet de la mécréance. »

Informations utiles :

– L’ouvrage «Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah» est un recueil de fatwâ de savants Hanafites principalement du sous-contient Indien (Inde, Pakistan, Bangladesh…), mais aussi d’Irak et du Hijâz (la région qui comprend La Mecque et Médine) qui regroupe presque tous les avis de l’école Hanafite et qui est une référence jusqu’à nos jours concernant les jugements de l’école. Il a été écrit il y a plus de 300 ans.

– Il a été dit que 500 savants du sous-continent Indien, d’Irak et du Hijâz ont travaillé à ce recueil (chaque groupe de savants d’une région était en charge d’un chapitre), et qu’ils n’écrivaient une fatwâ que lorsque personne ne la contestait.

– Le titre original de ce recueil c’est Fatâwâ al-‘Âlamgîriyyah, en perse, du nom du Sultan Aboû Moudhaffar Mouhyi d-Dîn Mouhammad Aurangzeb ‘Âlamgîr (décédé en 1118 H.) qui avait facilité aux savants hanafites la compilation de ces fatwâ. Elles ont très vite été surnommées “al-Fatâwâ al-Hindiyyah” en arabe.

– Le Chaykh Nidhâm Ad-Dîn Al-Bourhânboûri Al-Hindi Al-Hanafi était en charge de compiler les différentes Fatwâ au sein d’un ouvrage.

  • ‘Abdou l-Hayy Al-Haçani a dit de lui : « Le Chaykh, le savant (‘âlim), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), […] l’un des plus grand savants et faqîh Hanafite réputés». [Nouzhatou l-Khawâtir]

– Ici, il est dit clairement qu’attribuer à Allâh un endroit est de la mécréance.

– Puis il est mentionné également que celui qui dit « Allâh fi s-samâ» et qui vise par cette parole que Allâh est dans un endroit, a également commis de la mécréance. Ce jugement a également été cité par d’autres savants tels que l’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi [voir : ici], le Moufassir Ismâ’îl Haqqi [voir : ici], et autres.

– Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân a d’ailleurs dit : « Dans [le livre] Al-Bahrou r-Râ-iq [de l’Imâm Ibn Noujaym Al-Hanafi] et dans [Al-Fatâwâ] Al-Hindiyyah, il est stipulé : Devient mécréant celui qui attribue l’endroit à Allâh ta’âlâ. Et dans les Fatâwâ de l’Imâm Qâdî Khân : un homme qui dit : « Allâh est dans le ciel, Il sait que je ne possède rien » il commet de la mécréance car Allâh ta’âlâ est exempt de l’endroit. Et dans Fatâwa l-Khoulâsah : si quelqu’un dit : « prend l’arc et monte dans le ciel pour combattre Allâh » il commet de la mécréance car il aura attribué l’endroit à Allâh ta’âlâ ». [Dans son livre « Qawâri’ou l-Qahhâr fi r-Raddi ‘ala l-Moujassimah al-foujjâr »]

– Ceci est conforme à la position même de l’Imâm Aboû Hanîfah. Cela ayant été confirmé de lui par de nombreux savants tels que l’Imâm As-Samarqandi [Voir : ici], le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami, le Chaykh Al-Qarâfi [Voir : ici], le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri [Voir : ici] et [Voir : ici], le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [Voir : ici], et autres. Et l’Imâm At-Tahâwi dans son célèbre traité de croyance qu’il a présenté comme étant conforme à la voie de l’Imâm Aboû Hanîfah et de ses deux illustres élèves a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant.» [Voir l’article: ici].

– Les savants de l’islam ont été en accord pour déclarer mécréant celui qui a pour croyance que Allâh serait dans un endroit ou une direction, voir plusieurs citations à ce sujet : ici.

L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi parle de la mauvaise compréhension des assimilationnistes (mouchabbihah)

   

Dans son célèbre tafsîr connu sous le nom de « At-Tafsîrou l-Kabîr » (tome 30 page 69 de cette édition) lors de l’explication du verset 16 de soûrat Al-Moulk, l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit :

 « واعلـم أن المشبِّهة احتجوا على إثبات الـمكان لله تعالى بقوله : {ءأَمِنتُم مَّن فيِ السَّمَاءِ}»

« Sache que les mouchabbihah (assimilationnistes) ont considéré comme preuve pour confirmer l’endroit au sujet de Allâh ta’âlâ Sa parole : {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ} (a-amintoum man fi s-samâ) »

 

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsîrou l-Kabîr » est l’un des tafsîr les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– La croyance que Allâh serait dans un endroit au-dessus du Trône ou en tout autre endroit est la croyance des assimilationnistes qui ont fait une analogie entre Le Créateur et les créatures ; c’est une analogie corrompue qui a pour origine l’ignorance et le fait de suivre ses illusions.

– Le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi dit bien que ceux qui comprennent de ce verset que Allâh serait dans un endroit sont des mouchabbihah (assimilationnistes). Et à notre époque, nous rencontrons également des personnes qui se basent sur ce verset pour tenter de justifier leur égarement.

– Les savants ont donné de nombreuses explications au sujet du sens de cette âyah. Certains ont dit que ce qui est visé par « man fi s-samâ » est un groupe d’anges, certains ont dit qu’il s’agit plus particulièrement de l’ange Jibrîl (عليه السلام), et d’autres ont donné d’autres explications. [Retrouvez des articles sur ce sujet: ici]. Mais aucun savant n’a compris de ce verset que Allâh serait dans le ciel ou au-dessus.

– Al-Qâdî ‘Iyâd (رحمه الله) a rapporté l’unanimité des musulmans sur le fait que ce verset et les textes qui y sont similaires ne sont pas à prendre selon le sens apparent. [Retrouvez sa citation : ici]

– Les savants de l’Islâm ont été catégorique à juger mécréant celui qui s’illusionne que Allâh serait dans un endroit ou une direction. [Retrouvez des articles à ce sujet : ici]

L’Imâm Mâlik confirme qu’il est permis de s’orienter vers la Tombe du Prophète pour faire des invocations

      

Dans son livre Ach-Chifâ (page 288 et 289 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd rapporte que le Calife Aboû Ja’far Al-Mansoûr lorsqu’il a effectué le pèlerinage et a visité la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il a interrogé l’Imâm Mâlik en lui disant :

« يا أبا عبد الله، أستقبل القبلة ، وأدعو أم أستقبل رسول الله – صلى الله عليه وسلم – ؟

فقال : ولم تصرف وجهك عنه ، وهووسيلتك ، ووسيلة أبيك آدم – عليه السلام – إلى الله – تعالى – يوم القيامة ؟ بل استقبله ، واستشفع به ، فيشفعه الله. قال الله تعالى :  {وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذْ ظَلَمُوا أَنْفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُوا اللهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَسُولُ لَوَجَدُوا اللهَ تَوَّابًا رَحِيمًا} »

« Ô Abâ ‘Abdi l-Lâh, est-ce que je m’oriente vers la Qiblah pour faire des invocations, ou je m’oriente vers le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) ? »

Il (c’est-à-dire l’Imâm Mâlik) lui a répondu : « Pourquoi détournerais-tu ton visage de lui, alors qu’il est ta waçîlah (le moyen grâce auquel tu espères être exaucé) par Allâh ta’âlâ et la waçîlah de ton père Âdam  (عليه السلام) le Jour du Jugement ?! Oriente-toi plutôt vers lui et demande son intercession, Allâh le fera intercéder.
Allâh ta’âlâ dit (ce qui a pour sens)  :  { Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allâh, et le Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que Allâh est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde } ».


Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– L’Imâm, le spécialiste de la science du Hadîth, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Mâlik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un Salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Malikite. Consultez sa biographie : ici.

– Cette citation de l’Imâm Mâlik été rapportée par d’autres savants tels que :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd
  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Al-‘Allâmah As-Samhoûdi ;
  • Le Mouhaddith Al-Qastallâni ;
  • Al-‘Allâmah Ibn Hajar Al-Haytami ;
  • L’Imam As-Samhoûdi [dans son livre khoulâsatou l-wafâ]
  • Et beaucoup d’autres.

– De nombreux savants ont précisé que cette parole de l’Imâm Mâlik a été rapporté de lui avec une chaîne de transmission authentique, parmi eux :

  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki ;
  • Al-‘Allâmah Ibn Hajar Al-Haytami ;
  • Le Moufti de La Mecque : le Chaykh Ahmad Ibn Zayni Dahlân,
  • Et autres qu’eux.

– Ce récit nous confirme qu’il est permis de visiter la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et que cela était une habitude chez les musulmans des premières générations (Salaf). Et ceci conformément au Hadîth du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :

« مَن زَارَ قَبْرِي وَجَبَتْ لَهُ شَفَاعَتِي »

Qui a pour sens : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession ».

– Ce Hadîth est rapporté par un grand nombre de Houffâdh (spécialistes de la science du Hadîth). Parmi eux il y a :

  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni ;
  • Le Hâfidh Al-Bazzâr ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi ;
  • Le Qâdî ‘Iyâd [voir : ici];
  • Et autres.

Parmi les savants qui ont authentifié ce Hadîth, il y a :

  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Le Hâfidh Al-‘Alâ-i ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti ;
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi ;
  • Le Hâfidh As-Samhoûdi ;
  • et beaucoup d’autres. Adh-Dhahabi a été en accord avec eux.

– Al-Qâdî ‘Iyâd rapporte dans ce même ouvrage (Ach-Chifâ), l’unanimité des musulmans sur le fait qu’il est recommandé d’aller visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Consultez l’article : ici]. De même, cette unanimité a été mentionnée par de nombreux autres savants. Parmi eux : :

  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est fortement recommandé (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah» [Voir l’article : ici]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatres et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– Il est d’ailleurs confirmé que des compagnons se rendaient à la tombe du prophète pour y effectuer des invocations. Cela est rapporté par Al-Bayhaqi, par Ibnou Kathîr [voir l’article : ici], Ibn Hajar Al-‘Asqâlani, Adh-Dhahabi [voir l’article : ici], Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [voir l’article : ici] et beaucoup d’autres.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ou le tawassoul (supplication par le degré), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibâdah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Le tawassoul, c’est demander à Allâh qu’une chose profitable se réalise ou qu’une chose nuisible cesse par l’évocation du nom d’un prophète ou d’un saint, en honneur pour celui par le degré duquel est fait le tawassoul. Faire le tawassoul par le Prophète, un saint ou les œuvres de vertu est une chose qui est permise par unanimité dans la Loi de l’Islâm et qui comporte des récompenses. [Voir la parole de l’Imâm As-Soubki à ce sujet : ici]

Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit que Allâh est sans endroit et sans direction

fatawa-soubki-azhari   

Dans son ouvrage « Ithâfou l-Kâ-inât bi-bayâni s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit en introduction :

« بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العالمين ، المنـزه عن صفات المخلوقين ، كالجهة والجسمية والمكان والفوقية ، والصلاة والسلام على سيدنا محمد ، الذي جاء بمحو الشرك والإلحاد وأمرنا بتنـزيه الله تعالى عن صفات العباد »

« Bismi l-Lâhi r-Rahmâni r-Rahîm, La louange est à Allâh le Seigneur des mondes. Celui qui est exempt des caractéristiques des créatures, comme la direction, le corps, l’endroit et le fait d’être au-dessus. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, celui qui est venu avec l’effacement de l’association (ach-chirk) et de l’athéisme (al-Ilhâd), celui qui nous a ordonné d’exempter Allâh ta’âlâ des attributs des esclaves. »

Informations utiles :

–  Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Dans l’introduction de cette fatwâ, il dit que Allâh est exempt des caractéristiques et des attributs des créatures tels que la direction, l’endroit, le fait d’être au-dessus, et le corps.

– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– D’autres extraits de cette fatwâ sont disponible sur le site [à retrouver : ici].

L’Imâm Ja’far As-Sâdiq déclare mécréant ceux qui disent que Allâh est « dans » ou « sur » quelque chose

      

Dans son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imâm Aboû Hanîfah (page 64 de cette édition, mais la page 63 est disponible afin de voir le contexte), l’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi rapporte :

« وعن جعفر الصادق رضي اللَّه عنه أنه قال: التوحيدُ ثلاثةُ أحرفٍ، أن تعرفَ أنه ليس من شيءٍ، ولا في شيءٍ، ولا على شيءٍ، لأنه من وصفَهُ أنه من شيءٍ فقد وصفهُ بأنه مخلوقٌ فيكفرُ، ومن قال: إِنه في شيءٍ. فقد وصفه بأنه مُحدَثٌ فيكفرُ. ومن قال على شيءٍ فقد وصفهُ بأنه محتاجٌ محمولٌ فيكفر»

« Ja’far As-Sâdiq (رضي الله عنه) a dit : Le tawhîd (la science de l’unicité) consiste à savoir que Allâh n’est pas « à partir de » quelque chose, ni « dans » une chose, ni « sur » quelque chose, car en effet, celui qui dit de Allâh qu’Il est « à partir de » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’être créé, et il aura mécru, celui qui dit de Allâh qu’Il est « dans » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’être limité, et il aura mécru, et celui qui dit de Allâh qu’Il est « sur / au dessus de » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’avoir un besoin et d’être porté, et il aura mécru. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse) Abou l-Layth Nasr Ibnou Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou As-Samarqandi Al-Hanafi est décédé en 373 de l’hégire – selon un avis – (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1060 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu. Il contient également des commentaires de d’autres ouvrages de l’Imâm Aboû Hanîfah comme celui du livre « Al-Wasiyyah ». Il arrive que ce commentaire de « Al-Fiqh Al-Akbar » soit attribué par erreur à l’Imâm Al-Mâtourîdi As-Samarqandi (m.333 A.H.).

– L’Imâm Ja’far As-Sâdiq: Il est Aboû ‘Abdi l-Lâh, Ja’far fils de Mouhammad Al-Bâqir, fils de Zaynou l-‘Âbidin ‘Ali fils de Al-Houçayn, le fils de l’Imâm ‘Ali Ibnou Abî Tâlib et Fâtimah (رضي الله عنهم), la fille du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il est également descendant du Calife Aboû Bakr As-Siddîq (رضي الله عنه) de par son ascendance maternelle. Il est parmi les grands Imam du Salaf. Il est né en 83 à Médine et est décédé en 148 de l’Hégire à Médine également, et fût enterré dans le cimetière d’Al-Baqî’. Il faisait partie des maîtres des gens de la famille du Prophète (صلى الله عليه وسلم) dans la jurisprudence, dans la science et par le mérite.

– Ici, il indique que celui qui dit ou croit que Allâh est à « partir de » quelque chose est mécréant , car il aura attribué à Allâh le fait d’être créé. Puis, il dit que celui qui croit ou dit que Allâh est « dans » une chose est mécréant, car il aura attribué à Allâh le fait d’être limité. Et il dit que celui qui croit ou dit que Allâh est « sur » ou « au dessus» de quelque chose est mécréant, car il aura attribué à Allâh le fait d’avoir besoin et d’être porté.

– Cette parole a également été mentionnée par l’Imâm An-Naçafi (m.508H.) dans son livre « Bahrou l-Kalâm ». Et une autre parole de l’Imâm Ja’far As-Sâdiq (رضي الله عنه) proche de celle-ci a été rapportée par l’Imâm Al-Bâqillâni [Voir l’article à ce sujet : ici], par l’Imâm Al-Qouchayri [voir l’article à ce sujet : ici], le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi [Dans son Charh ‘Aqîdati l-Imâm Al-Ghazâli] et autres [à voir également]…