Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd confirme qu’on ne dit pas « où ? » ni « comment ? » ni « quand ? » au sujet de Allâh

      

Dans son livre «Al-Madkhal» (tome 3 page 181 de notre édition) le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki rapporte que le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit :

« فلا يقال أين ولا كيف ولا متى لأنه خالق الزمان والـمكان »

« On ne dit pas à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allâh) « Où ? » ni « Comment ? » ni « Quand ? » car Il est le Créateur du temps et de l’endroit »

 

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Abou l-Walîd Mouhammad Ibnou Ahmad, Qâdi l-Jamâ’ah à Qourtoubah –Cordoue– connu sous le nom de Ibnou Rouchd Al-Jadd (le grand-père), est né en 450 et il est décédé en 520 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 910 ans. Il était un grand savant dans le Madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite et il fut notamment l’un des Chaykh du Qâdî ‘Iyâd.

  • Le Qâdî ‘Iyâd a dit à son sujet : « Il était à la tête des savants (fouqahâ) de son époque dans la région d’Andalousie et du Maghreb » [Al-Ghouniyah fî Chouyoûkhi l-Qâdî ‘Iyâd].

– Il ne faut pas le confondre avec son petit fils Ibnou Rouchd (connu sous le nom de Averroès) le philosophe qui est mort en 595 de l’Hégire.

– Ici, le Qâdî Ibnou Rouch Al-Jadd confirme qu’on ne dit pas « Où ? » ni « Comment ? » ni « Quand ? » au sujet de Allâh.

– Le Chaykh Aboû ‘Abdil-Lâh Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-‘Abdari plus connu sous le nom de Ibnou l-Hâjj Al-Maghribi Al-Mâliki est né à Fès et il est décédé en 737 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 700 ans.

L’Imâm Al-Boukhâri interprete « ad-dahik » par « ar-Rahmah » (la miséricorde)

   

Dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » (page 459 de cette édition), lors de l’explication du hadîth qui commence par « يضحك الله » (yad-hakou l-Lâh), l’Imâm Al-Bayhaqi a dit :

« قال البخاري معنى الضحك الرحمة »

« Al-Boukhâri a dit que la signification de « ad-dahik » est la miséricorde (ar-rahmah) »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite. Son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah. Voir la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Voir la biographie de l’Imâm Al-Boukhâri : ici.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le mot « dahik » est attribué à Allâh, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allâh rit ou sourit, A’oûdhoubi l-Lâh. Ceci est totalement contraire au tawhîd. Allâh est exempt du changement et de tout les attributs des créatures.

– Ici, l’Imâm Al-Boukhâri dit que « ad-dahik » au sujet de Allâh vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah).

– Cette interprétation de l’Imâm Al-Boukhâri a également été rapportée par l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni. [voir l’article : ici] .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles (إن شاء الله).

– L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) a dit : « Yad-hak c’est-à-dire Il agrée (yardâ) » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]

– Le hadîth dont il est question est le suivant : Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim]

Le Chaykh Ad-Dajwi dit que « Al-A’lâ » au sujet de Allâh signifie la supériorité par la domination et non par l’endroit

Maqalat Al-Fatawa - Chaykh Ad-Dajawi   Ad-Dajwi - Al-A'la

Dans son ouvrage « Maqâlât wa Fatâwâ » (Tome 2 page 124 de cette édition), le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi a dit, lors de l’explication de la parole de Allâh : {سَبِّحِ ٱسۡمَ رَبِّكَ ٱلۡأَعۡلَى}  (sabbihi sma Rabbika l-A’lâ) [soûrat Al-A’lâ / 1] :

« والأعلى صفة الرب ، والـمراد بالعلو العلو بالقهر والاقتدار ، لا بالـمكان والجهة ، لتنـزهه عن ذلك »

« Al-A’lâ est un attribut du Seigneur. Ce qui en est visé c’est la supériorité par la domination et la manifestation de la puissance et non pas par l’endroit et la direction, qu’Il soit absolument exempté de tout cela ».

 

Informations utiles :

– Le Chaykh Yoûçouf Ad-Dajwi Al-Misri Al-Mâliki Al-Azhari est né en 1287 et il est décédé en 1365 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 70 ans. Il était l’un des plus grands savants de l’Université Islamique Al-Azhar en Egypte.

– Ici, le Chaykh Ad-Dajwi explique que « Al-A’lâ » dans le verset 1 de soûrat Al-A’lâ est un attribut de Allâh qui signifie la supériorité par la domination et la manifestation de la puissance, puis il dit que cela ne signifie pas la supériorité par l’endroit et la direction, contrairement à ce que prétendent les mouchabbihah (assimilateurs).

– Certains imprudents traduisent mot à mot l’expression « Al-A’lâ » par « le Très-Haut », alors que ce n’est pas le sens de la direction et de l’endroit qui est visé.

L’Imam Al-Qourtoubi dit que Allâh est sans endroit et Qu’Il est exempt du mouvement et du déplacement

   

Dans son célèbre tafsîr, lors de l’explication du verset 3 de Soûrat Al-An’âm (tome 6 page 390 de cette édition), l’Imâm Al-Qourtoubi a dit :

« والقاعدة تنـزيهه – جل و عز – عن الحركة والانتقال وشغل الأمكنة »

« La règle, c’est Son exemption (à Allâh) jalla wa ‘azza, du mouvement, du déplacement et de l’occupation des endroits ».

 

Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète) Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansâri Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Mâlik. Son tafsîr « Al-Jâmi’ou li Ahkâmi l-Qour-ân » est une référence incontournable.

– Ici, il dit clairement qu’il est une règle dans la croyance d’exempter Allâh du mouvement, du déplacement et de l’occupation dans un endroit.

L’Imâm Al-Ghazâli dit que Allâh n’est pas dans une direction

   

Dans son célèbre ouvrage «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 127 de cette édition) l’Imâm Al-Ghazâli a dit :

« الأصل السابع : العلـم بأنَّ الله تعالى منـزه الذات عن الاختصاص بالجهات ، فإنَّ الجهة إما فوق وإما أسفل وإما يمين وإما شمال أو قدَّام أو خلف ، وهذه الجهات هو الذي خلقها »

« Le septième fondement : savoir que l’Être de Allâh ta’âlâ est exempt d’être spécifié dans les directions car la direction est soit haut ou bas, droite ou gauche, devant ou derrière et toutes ces directions, c’est Allâh Qui les crée ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazâli est né en 450 à Tus et il est décédé en 505 de l’Hégire à Tus (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « houjjatou l-Islâm » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islâm. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madhhab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Son livre «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » est son ouvrage le plus connu.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Selon moi, le savant qui était à la tête du 5ème siècle [de l’hégire] (c’est-à-dire le Moujaddid – savant revivificateur) est l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Al-Ghazâli At-Toûçi, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), car il était un savant qui œuvrait (conformément à sa science), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), un vertueux (Fâdil), un spécialiste des fondements (ousoûli), quelqu’un de complet, auteur d’ouvrages, doué de raison et dont la mention du fait qu’il ait de la science s’est propagé dans tout les horizons et il surpassa ses contemporains du Khouraçân, du Châm et d’Irak » [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– Ici, il dit clairement que Allâh n’est pas dans une direction (que ce soit le haut, le bas, la droite, la gauche, le devant, le derrière) car Allâh est Le Créateur des directions.

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [voir : ici].

– Et le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Les gens de la vérité ont été unanimes sur le fait que Allâh ta’âlâ n’a pas de direction, qu’Il n’a pas de dessus, ni de dessous, ni de droite, ni de gauche, ni de devant, ni de derrière » [voir l’article : ici]

– Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari a dit : « Quant à ce qui a été dit [de la part de certains égarés] que « renier les six directions au sujet de Allâh ta’âlâ revient à nier Son existence », ce n’est d’évidence qu’une parole infondée, en raison de ce qui est connu que Allâh ‘azza wa jall existe avant l’existence des six directions citées qui sont le haut, le bas, le devant, le derrière, la droite et la gauche. Il existe avant l’existence du monde dans sa totalité par l’unanimité des prédécesseurs et des successeurs. Comment pourrait-on concevoir que l’existence de Allâh ‘azza wa jall qui est exempt de début, dépendrait de l’existence de certaines choses entrées en existence ou de tout ce qui est entré en existence qu’Il a crée soubhânalLâh ? Ce ne sont là que des calomnies graves » [Retrouvez l’article : ici]

– L’Imâm Al-Ghazâli a confirmé à de nombreuses reprises dans ses ouvrages, que Allâh n’est pas dans un endroit, ni dans une direction et qu’Il n’est pas un corps [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici], que Son istiwâ n’est pas un établissement [voir : ici], et que le fait de croire que Allâh serait un corps est de la mécréance par unanimité [voir : ici].

– De même l’un de ses enseignants, à savoir l’Imâm Al-Jouwayni confirme cela en disant : « La voie de tous les gens de la vérité sans exception c’est que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation et de la spécification par les directions » [Dans son livre Al-Irchâd ilâ Qawâti’i l-Adillah] (voir l’article : ici).

– Egalement l’un de ses élèves, à savoir l’Imâm Ibnou Toûmart confirme également cette croyance en disant : « Il (Allâh) existe de toute éternité avant la création, sans début ni fin, sans haut ni bas, sans droite ni gauche, sans avant ni arrière. Il n’est ni composé, ni un composant. On ne dit pas : quand a-t-Il existé ? ni : où était-Il ? ni : comment ? Il existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’existe de toute éternité. Il a fait exister les êtres et Il a établi le temps. Il ne dépend pas du temps et Il n’est pas spécifié par l’endroit.» [Al-‘Aqîdah Al-Mourchidah] (voir l’article : ici).

– Consultez d’autres paroles de savants sur le thème : Allâh est sans endroit et sans direction : ici

L’Imâm Dhoun-Noûn al-Misri parle de l’Istiwâ de Allâh

   Ar-Riçalah Al-Qouchayriyyah - Al-Qouchayri   Dhoun noun Al-Misri - istawa

Dans sa célèbre Epître « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah » (page 13 de cette édition) l’Imâm Al-Qouchayri a dit :

 « و سئل ذو النون المصري عن قوله تعالى : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ ».

فقال : أثبتَ ذاته و نفى مكنه، فهو موجود بذاته، والأشياء موجودة بحكمه، كما شاء سبحنه »

« [L’Imâm] Dhoun-Noûn al-Misri fût interrogé au sujet de la parole de Allâh ta’âlâ : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ). Il répondit : « Il affirma Son Être et nia toute localisation à son sujet, car Il existe de par Son Être tandis que toute autre chose existe par Sa sagesse, et conformément à Sa volonté. »

Informations utiles :

– L’Imâm Dhoun-Noûn Abou l-Fayd Thawbân Ibnou Ibrâhîm al-Misri est grand savant du salaf, il est décédé en 245 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1190 ans. Il fût l’un des élèves de l’Imâm Mâlik (رحمه الله), et il est connu pour sa sagesse, son éloquence et son ascétisme.

– Il a été interrogé au sujet du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) et il n’a pas répondu que ce verset signifie que Allâh est assis, ou établit, ou installé, ou au dessus du trône comme le prétendent à tord les assimilationnistes (mouchabbihah). Au contraire il a répondu que Allâh a affirmé son Être et a nié toute localisation à son sujet. Voila comment nos pieux prédécesseurs (salaf as-sâlih) ont compris ce verset.

  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri a dit lors de son commentaire -inclus dans le texte- : « [L’Imâm] Dhoun-Noûn al-Misri fût interrogé au sujet de la parole de Allâh ta’âlâ : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ). Il répondit : « Il affirma Son Être, par la preuve de sa parole « Ar-Rahmân », et nia toute localisation à son sujet, par les preuves rationnelles car Son existence est confirmé avant celle du trône et autres que le trône de parmi les créatures, car Il existe de par Son Être, sans qu’Il ait besoin d’autre que Lui, tandis que toute autre chose de parmi les créatures, existe par Sa sagesse, et conformément à Sa volonté, et elles ont besoin de Lui » [Dans son commentaire de la Riçâlah : Ihkâmou d-Dalâlah]

– Cette citation de l’Imâm Dhou n-Noûn Al-Misri a également été rapportée par :

  • L’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm dans son livre Hallou r-Roumoûz.
  • Le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi dans son Charh ‘Aqîdati l-Imâm Al-Ghazâli.

– Voir d’autres citations de savants au sujet du verset : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) et des versets similaires : ici .

– Le Mouhaddith–transmetteurs du hadîth–, le Moufassir –exégète–, le Chaykh Abou l-Qâçim Abdou l-Karîm ibnou Houwâzin al-Qouchayri est né en 375 et il est décédé en 465 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 970 ans. Son livre « Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah » est son ouvrage le plus connu. La première partie de ce livre est consacrée à la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l Jamâ’ah. On compte de parmi ses nombreux Chouyoûkh : l’Imâm Ibnou Foûrak, Aboû Is-hâq Al-Isfarâyîni, et le Hâfidh Al-Hâkim.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm absolu, l’auteur de “Ar-Riçâlah” qui s’est répandu de l’orient à l’occident […] l’un des Imâms des musulmans dans la science et les œuvres, une forteresse de la religion par ses actes et ses paroles, l’Imams des Imams […] le Chaykh des Mâchaykh […] il était Faqîh (spécialiste du fiqh), excellent, un Ousoûli (spécialiste des fondements), précautionneux, un Moutakallim (spécialiste de la science de la croyance), un Mouhaddith (transmetteur du hadîth), un Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), un Moufassir (spécialiste de l’explication du Qour-ân), il était versé dans les diverses sciences, un Nahwi (spécialiste de la grammaire), un Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) […] les gens de son époque sont unanimes qu’il est le maître (sayyid) de son temps, le modèle (qoudwah) de son époque, et une bénédiction pour les musulmans dans son époque » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Abou l-Qâçim était un illustre savant (‘allâmah) dans le fiqh (jurisprudence), le tafsîr (explication du Qour-ân), le hadîth, al-Ousoûl (les fondements de la religion) »[Wafayâtou l-A’yân]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’ascète, le modèle (Qoudwah)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

Le Prophète a nié les directions au sujet de Allâh (rapporté par Mouslim)

   

Dans son célèbre recueil de hadîth sahîh, l’Imâm Mouslim a rapporté que le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« اللهم ربَّ السموات ورب الأرض، ورب العرش العظيم، ربنا ورب كل شيء، فالق الحب والنوى، ومُنزل التوراة والإنجيل والفرقان، أعوذ بك من شر كل شيء أنت آخذٌ بناصيته، اللهم أنت الأول فليس قبلك شيء، وأنت الآخر فليس بعدك شيء، وأنت الظاهر فليس فوقك شيء، وأنت الباطن فليس دونك شيء، اقض عنا الدَّيْنَ واغننا من الفقر »

 Ce qui a pour sens :

 « Ô Allâh, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et Seigneur du Trône Eminent, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, Celui Qui fend la graine et le noyau, Celui Qui a fait descendre la Torah, l’Evangile et le Fourqân (le Qour-ân). Je recherche Ta protection contre le mal de toute chose. Allâh, Tu es Al-Awwal, rien n’est avant Toi et Tu es Al-Âkhir, rien n’est après Toi. Tu es Adh-Dhâhir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Bâtin, rien n’est en-dessous de Toi. Rembourse nos dettes et enrichis-nous contre la pauvreté »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Mouslim Ibnou Al-Hajjâj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçâboûri, l’auteur du célèbre recueil de Hadîth authentique (sahîh) connu sous le nom de « Sahîh Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire(رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadîth.

– Dans ce hadîth, Le prophète (صلى الله عليه وسلم) exempte clairement Allâh de la direction du haut et de la direction du bas. Il dit  « فَلَيْسَ فَوْقَكَ شَيْءٌ » ce qui signifie : « rien n’est au-dessus de Toi (c’est-à-dire de Allâh)» et il dit « فَلَيْسَ دُونَكَ شَيْءٌ » ce qui signifie : « rien n’est en-dessous de Toi (c’est-à-dire de Allâh)».

– En plus de l’Imâm Mouslim, ce hadîth a été rapporté par:

  • L’Imâm Al-Boukhâri dans « al-Adabou l-Moufrad »,
  • L’Imâm At-Tirmidhi dans son Jâmi’ qui l’a jugé « haçan sahîh »,
  • Le Hâfidh Al-Hâkim dans Al-Moustadrak qui l’a jugé « sahîh »,
  • Le Hâfidh Ibnou Hibbân dans son sahîh,
  • L’Imâm Aboû Dâwoûd dans ses Sounan,
  • L’Imâm Ibnou Mâjah dans ses Sounan,
  • L’Imâm An-Naçâ’i dans ses Sounan,
  • L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal dans son Mousnad,
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi dans « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât »
  • et autres qu’eux…

– Les savants ont dit que ce hadîth confirme que Allâh n’est pas dans un endroit et qu’Il n’est pas dans une direction. [Voir l’explication de ce hadîth par l’Imâm Al-Bayhaqi : ici].

– La personne qui a pour croyance que Allâh est au-dessus de quelque chose (comme le ciel ou le trône…) a une croyance contraire à celle du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم).

L’Imâm An-Naçafi dit que Allâh est sans endroit, sans comment, qu’Il n’est pas un corps et qu’Il ne dépend pas du temps

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah » (pages 1 et 2 du traité), l’Imâm An-Naçafi a dit :

 «والمحدِثُ للعالم هو الله تعالى الواحدُ القديمُ الحيُّ القادرُ العليمُ السميعُ البصيرُ الشائي المريدُ ليس بِعَرَضٍ، ولا جسمٍ، ولا جوهرٍ، ولا مُصوَّرٍ، ولا محدودٍ، ولا معدودٍ، ولا متبعِّضٍ، ولا متجزّ، ولا مُتَركّبٍ، ولا متناهٍ، ولا يُوصف بالماهيةِ، ولا بالكيفيةِ، ولا يتمكَّنُ في مكانٍ، ولا يجري عليهِ زمانٌ، ولا يُشبههُ شىءٌ، ولا يَخرُجُ عن علمِهِ وقدرتِهِ شىءٌ.»

« Et Celui Qui a fait entrer ce monde en existence, c’est Allâh ta’âlâ, الواحد (Al-Wâhid) Celui Qui n’a pas d’associé, القديم (Al-Qadîm) Celui Qui existe de toute éternité et Qui est exempt de début, الحيّ (Al-Hayy) Celui Qui a pour attribut la vie, القادر (Al-Qâdir) Celui Qui est tout-puissant sur toute chose, العليم (Al-‘Alîm) Celui Qui sait tout, السميع البصير (As-Samî’ou l-Basîr) Celui Qui entend et Qui voit, الشائى المريد (Ach-Châ-i l-Mourîd) Celui Qui a la volonté et le vouloir. Il n’est pas quelque chose qui advient aux corps, ni un corps, ni une substance unitaire, ni quelque chose ayant une image, ni limité, ni dénombrable, ni constitué de parties, ni divisible, ni composé, ni fini, Il n’est pas attribué d’un genre ni d’un comment, Il n’est pas localisé dans un endroit et Il ne subit pas le temps, rien ne Lui ressemble. Et rien n’échappe à Sa science et à Sa puissance.»

Informations utiles :

– Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth)  Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqîdatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il cite des points fondamentaux de la science du tawhîd, comme le fait que Allâh n’est pas un corps, qu’Il est sans comment, qu’Il n’est pas dans un endroit, qu’Il ne dépend pas du temps, et que rien ne Lui ressemble.

– Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi, en effet il y a également ‘Abdou l-Mou’în An-Naçafi qui est décédé en 508 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

L’Imâm Al-Boukhâri interprete « wajh » par « moulk » (la souveraineté)

   

Dans le chapitre d’Exégèse (Tafsîr) de son Sahîh, l’Imam Al-Boukhâri a dit au sujet du verset 88 de Soûrat Al-Qasas :

«{كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ}: إِلَّا مُلكَهُ ، ويقال: إلا ما أريد به وجه الله »

« {koullou chay-in hâlikoun illâ wajhah} ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} [c’est-à-dire] : Sauf Sa souveraineté (illâ moulkah) ; et il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allâh »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

– Ici, il explique que le mot « wajh » dans ce verset signifie « Al-Moulk » (la souveraineté). Ceci nous démontre que les savants du Salaf avaient quelquefois recourt à l’interprétation. Cette âyah signifie donc selon l’explication de l’Imâm Al-Boukhâri : {Tout sera détruit sauf Sa souveraineté}.

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allâh. Car Allâh n’est pas composé de partie, Il n’est pas un corps et Il n’a ni membre, ni organe.

– L’Imâm At-Tahâwi (رحمه الله) qui fait partie des illustres savants du salaf a dit dans son traité présentant la croyance de l’ensemble des gens de la Sounnah : « Allâh ta’âlâ est exempt des limites, des fins, des côtés, des organes et des membres. Les six directions ne Le délimitent pas, contrairement à toutes les créatures »  [voir : ici].

– Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent (c’est-à-dire le sens du visage) est la voie des anthropomorphistes (mouchabbihah).

– De nombreux autres savants ont interprété le mot « wajh » en fonction du contexte du verset. [Consultez des paroles de savants : ici] .

Al-Qâdî ‘Iyâd confirme que le premier prophète-messager est Âdam (‘alayhi s-salâm)

   

Dans son livre Ach-Chifâ (page 170 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

« أن كل  رسول نبي ، وليس كل نبي رسولا . وأول الرسل آدم ، وآخرهم محمد (صلى الله عليه وسلم).
وفي حديث أبي ذر (رضي الله عنه): « إن الأنبياء مائة ألف ، وأربعة وعشرون ألف نبي».  وذكر أن الرسل منهم ثلاثمائة وثلاثة عشر ، أولهم آدم  (عليه السلام). »

« Tous les messagers sont des prophètes, mais les prophètes ne sont pas tous des messagers. Le premier des messagers est Âdam et le dernier d’entre eux est Mouhammad (صلى الله عليه وسلم).

Et dans le hadîth, d’après Aboû Dharr (رضي الله عنه) (dans le sens) : « Les prophètes sont au nombre de 124 000 »

Et il a été rapporté que les messagers parmi eux sont au nombre de 313, et que le premier d’entre eux est Âdam (عليه السلام) »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici, il mentionne un point très important : le premier prophète-messager est Âdam (عليه السلام).

– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Allâh a fait de Âdam (‘alayhi s-Salâm) le premier des prophètes » [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Âdam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Âdam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Marâtibou l-Ijmâ’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Âdam (عليه السلام) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

– Le Chaykh Ibn Noujaym Al-Hanafi a dit : « Devient mécréant celui qui dit : je ne sais pas si Âdam (‘alayhi s-Salâm) est un prophète ou non » [Al-Bahrou r-Râ-iq]

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Noûh (عليه السلام) est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadîth rapporté par Al-Boukhâri il est rapporté que Noûh (عليه السلام) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Âdam, Chîth et Idrîss ont vécu avant Noûh.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadîth rapporté par Al-Boukhâri et ils ont rejeté les autres hadîth qui indiquent que Âdam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Âdam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisque avant Âdam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Âdam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Âdam (عليه السلام) il y a un hadîth rapporté par Ibnou Hibbân auquel fait allusion Al-Qâdî ‘Iyâd et également un hadîth rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.

– Consultez d’autres citations de savants sur le même thème : [Voir les articles : ici].

Al-Qâdî ‘Iyâd rapporte l’unanimité sur le fait qu’insulter le Prophète est de la mécréance

   

Dans son livre Ach-Chifâ (page 429 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

« قال محمد بن سحنون : أجمع العلماء أن شاتم النبي – صلى الله عليه وسلم – المتنقص له كافر . والوعيد جار عليه بعذاب الله ، […] ومن شك في كفره ، وعذابه كفر » .

« Mouhammad ibnou Sahnoûn a dit : « Les savants sont unanimes que quiconque insulte le Prophète (صلى الله عليه وسلم), ou le rabaisse devient mécréant. Et il est menacé du châtiment de Allâh […] Et quiconque doute de sa mécréance et de son châtiment devient mécréant « . »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– L’Imâm Aboû ‘Abdou l-Lâh Mouhammad Ibnou Sahnoûn est un savant Malikite du salaf, il est né en 202 et il est décédé en ≈ 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1200 ans.

– Ici, il donne un jugement très important, à savoir que celui qui insulte ou rabaisse le Prophète (صلى الله عليه وسلم) devient mécréant. Et il précise qu’il y a unanimité (ijmâ’) des savants sur cela. De plus, il dit que celui qui doute de la mécréance de celui qui insulte le Prophète (صلى الله عليه وسلم) devient lui aussi mécréant.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Ce jugement n’est pas nouveau, Mouhammad Ibnou Sahnoûn est un savant du salaf (c’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire).

– C’est également de la mécréance d’insulter Dieu, tout comme l’a dit Al-Qâdî ‘Iyâd dans ce même ouvrage [voir l’article à ce sujet : ici] .

– La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allâh, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ’ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».

Le Qâdî Ibn Jamâ’ah dit que le Hadîth An-Nouzoûl ne signifie pas que Allâh se déplace du haut vers le bas

      

Dans son livre « Idâhou d-dalîl fî qat’i Houjaji ahli t-ta’tîl » (pages 164 et 165 de cette édition) le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit :

« اعلم أن النزول الذي هو الانتقال من علو إلى سفل لا يجوز حمل الحديث عليه، لوجوه :
الأول : النزول من صفات الأجسام والمحدَثات ويحتاج إلى ثلاثة : منتقِل، ومنتقَل عنه ومنتقَل إليه، وذلك على الله تعالى محال.
الثاني : لو كان النزول لذاته حقيقة لتجددت له في كل يوم وليلة حركات عديدة تستوعب الليل كله، وتنقلات كثيرة، لأن ثلث الليل يتجدد على أهل الأرض مع اللحظات شيئا فشيئا، فيلزم انتقاله في السماء الدنيا ليلا نهارا، من قوم إلى قوم، وعوده إلى العرش في كل لحظة على قولهم، ونزوله فيها إلى سماء الدنيا، ولا يقول ذلك ذو لب وتحصيل.
الثالث، أن القائل بأنه فوق العرش، وأنه ملأه كيف تسعه سماء الدنيا، وهي بالنسبة إلى العرش كحلقة في فلاة، فيلزم عليه أحد أمرين: إما اتساع سماء الدنيا كل ساعة حتى تسعه، أو تضاؤل الذات المقدس عن ذلك حتى تسعه، ونحن نقطع بانتفاء الأمرين.»

« Sache qu’il n’est pas permis de donner le sens du déplacement de haut en bas [à Dieu] dans le Hadîth du nouzoûl, et ceci pour plusieurs raisons :

– La première : la descente est un attribut des corps et de ce qui entrent en existence, elle requiert trois choses : un espace de déplacement, un espace qui est quitté et un espace qui est atteint, et tout cela est impossible s’agissant de Allâh.

– La seconde : si la descente était une réalité pour Allâh, il se renouvellerait pour Lui chaque jour et chaque nuit beaucoup de mouvements qui L’occuperaient entièrement toute la nuit, de même que beaucoup de déplacements. En effet, le tiers de la nuit se renouvelle pour les gens de la terre au fur et à mesure à chaque moment, cela impliquerait son déplacement dans le ciel du bas-monde nuit et jour, d’un peuple à l’autre, son retour vers le Trône à chaque instant selon leurs dires, et sa descente à chaque instant dans le ciel du bas-monde. Et cela, quelqu’un doué d’un minimum d’intelligence et d’entendement ne le dit pas.

– La troisième : à celui qui dit que Allâh est sur le Trône, et qu’Il le remplit ; comment le ciel du bas-monde pourrait-il Le contenir alors que ce ciel est par rapport au Trône comme un anneau dans une terre déserte ? Selon vos dires, il ne resterait que deux solutions : soit l’agrandissement du ciel du bas-monde à chaque moment pour Le contenir, soit la réduction de l’être glorifié (Qui est absolument exempt de cela) jusqu’à rentrer dedans. Quant à nous (les gens de Ahlou s-Sounnah) nous sommes formels à nier les deux cas. »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth), le Chaykh Badrou d-Dîn Mouhammad Ibnou Ibrâhîm connu sous le nom de Ibnou Jamâ’ah est né en 639 à Hamah (Syrie) et il est décédé en 733 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 700 ans. Il était le président des juges Châfi’i en Égypte à son époque.

  • Ibn Battoûtah a dit à son sujet : « Qâdi l-Qoudâh (le juge des juges) des Châfi’ites, celui qui a le degré le plus élevé parmi eux et le plus grand statut […] le Qâdî, l’Imâm, le savant Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah » [Dans son livre Ar-Rihlah]

– Le Hadîth du nouzoûl est le hadîth qui commence par « Yanzilou Rabbounâ ila s-samâ-i d-dounyâ » et qui donnerait l’impression selon le sens apparent que Dieu descend toute les nuits. Mais le Qâdî Ibnou Jamâ’ah, en accord avec les autres savants de Ahlou s-sounnah wa-l jamâ’ah, explique que ce Hadîth ne signifie pas que Allâh se déplace d’un endroit à un autre.

– Voir d’autres paroles de savants sur le Hadîth du nouzoûl : ici .

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal déclare mécréant celui qui attribue le corps à Allâh

      

Dans son livre « Tachnîfou l-Maçâmi’ » (tome 2 page 249 de cette édition) l’Imâm Az-Zarkachi rapporte de l’auteur du livre Al-Khisâl (Ahmad Aboû Mouhammad Al-Baghdâdi) qu’il a dit : l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal a dit :

« من قال أن الله جسم لا كالأجسام كفر »

« Celui qui dit que Allâh est un corps pas comme les autres corps, il devient [quand même] mécréant »

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid, l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Le fait de nier le corps au sujet de Allâh, fait partie des choses sur lesquelles la communauté musulmane est unanime.

– L’Imâm Ahmad a dit également, pour nier le corps au sujet de Allâh : « Les noms sont pris de la religion et de la langue arabe, or les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image et Allâh est exempt de tout ceci. Il n’est donc pas permis de Lui attribuer le corps car Il en est exempt, en plus ce terme n’a pas été cité dans la religion comme nom de Dieu, ce qui montre que cela est infondé » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Baghdâdi Al-Hanbali et également par Al-Bayhaqi dans son livre Manâqibou Ahmad]. [Voir l’article à ce sujet : ici]

– L’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal précise bien que la personne qui dit que Allâh est un corps, même si elle ajoute ensuite « pas comme les autres corps », elle est tout de même mécréante.

Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh est un corps pas comme les autres corps » et cela est de la mécréance » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Quant à la parole que certains attribuent à l’Imâm Ahmad, qu’il aurait dit :
“الله فوق عرشه و علمه بكل مكان” (Allâh est fawqa le trône et Sa science concerne tout les endroits), Ibn Hamdân Al-Hambali (m.685 A.H.) a dit que cette parole a été rapportée avec une chaîne de transmission faible [dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în].

– Le Mouhaddith, le Faqîh, le Spécialiste de la science des fondements (ousoûli) Badrou d-Dîn Az-Zarkachi, est né en 745 et décédé en 794 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 640 ans.

L’ancien Moufti d’Egypte Mouhammad Haçanayn Makhloûf parle de la vision de Allâh au paradis

Dans son livre « Moukhtasarou Charhi ‘Aqîdati Ahli l-Islâm », l’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhloûf a dit :

« فَيُرَى سبحانه لا في مكانٍ ولا جهةٍ ولا باتصال شعاعٍ ولا ثبوت مسافةٍ بين الرائيين وبينه تعالى بل على الوجه الذي يليق بقدسيته وجلاله سبحانه »

« Il (Allâh) sera vu soubhânahou sans qu’Il soit dans un endroit ni une direction, sans contact par un rayon lumineux ni établissement d’une distance entre ceux qui Le verront et Lui ta’âlâ mais tel qu’il est digne de Son exemption et de Sa gloire, soubhânah »

 

Informations utiles :

– Le Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhloûf Al-‘Adawi Al-Mâliki, est né en 1307 et il est décédé en 1410 de l’Hégire (رحمه الله). Il était également l’un des grands Chaykh de l’université Islamique « Al-Azhar » d’Egypte.

– Ici, il parle de la vision de Allâh qu’auront les musulmans lorsqu’ils seront au paradis, sans que Allâh ne soit dans un endroit ou une direction, et sans qu’il y ait une notion de distance.

Le Ministère des Awqâf et des Affaires Islamiques du Royaume du Maroc explique l’Istiwâ de Allâh

Sujet : Allâh n’est pas assis ou établi sur le trône.

ministère affaire islamique maroc - magasine da'wah al haqq

Dans le magazine Da’watou l-Haqq (n° 305-306 p 65 année 1415 H, 1994 C) qui est édité par le Ministère des Awqâf et des Affaires Islamiques du Royaume du Maroc, il est dit :

« يتفق الجميع من علـماء سلف أهل السنة وخلفهم- وكذا العقلانيون من الـمتكلـمين – على أن ظاهر الاستواء على العرش بمعنى الجلوس على كرسي والتمكن عليه والتحيز فيه مستحيلٌ ، لأن الأدلة القطعية تُنَـزِّهُ الله تعالى عن أن يُشبهَ خلقه أو أن يحتاج إلى شىءٍ مخلوق ، سواء أكان مكاناً يحل فيه أو غيره ، وكذلك لأنه سبحانه نفى عن نفسه الـمماثلة لخلقه في أي شىء فأثبت لذاته الغِنى الـمطلق فقال تعالى :{ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ}»

« L’ensemble des savants du Salaf (prédécesseurs des trois premiers siècles) de Ahlou s-Sounnah et de leur Khalaf (successeurs) – et également les spécialistes des preuves rationnelles parmi les moutakallimîn (spécialistes de la science de la croyance) – se sont accordés à dire que le sens apparent de « al-istiwâ ‘ala l-‘arch », c’est-à-dire la position assise sur une chaise, l’installation et la localisation dessus est impossible parce que les preuves rationnelles catégoriques ont montré l’exemption de Allâh ta’âlâ d’avoir une quelconque ressemblance avec Ses créatures ou d’avoir besoin de quoi que ce soit de créé, que ce soit d’un endroit où prendre place ou autre.

De même parce que Allâh soubhânahou a nié à Son sujet la similarité avec Ses créatures en quoi que ce soit. Il a confirmé pour Son Être le non besoin absolu. Allâh ta’âlâ dit : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) ce qui a pour sens : « Rien n’est tel que Lui » ».

Informations utiles :

– Il est rapporté ici, l’unanimité des savants de Ahlou s-Sounnah, qu’ils soient du Salaf (c’est-à-dire des trois premiers siècles de l’hégire) et du Khalaf (c’est-à-dire après les trois premiers siècles de l’hégire) que « al-istiwâ ‘ala l-‘arch » n’est pas à prendre dans le sens de la position assise, de l’installation ou encore de la localisation dessus, contrairement à ce que prétendent les mouchabbihah (assimilationnistes) et les moujassimah (anthropomorphistes).

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Comme il a été indiqué précédemment, ce magazine (دعوة الحق / Da’watou l-Haqq) est édité par le Ministère des Awqâf et des Affaires Islamiques du Royaume du Maroc et cet article a également été publié sur leur site officiel.

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici.

– Retrouvez des articles en lien avec des savants Marocains : ici.