L’Imâm Ach-Chîrâzi dit que Allâh n’est pas concerné par le déplacement, le mouvement et le changement

Sujet : Allâh ne change pas.

Chirazi - Icharah ila madh-hab ahlil-Haqq   chirazi - Allah n'est pas concerné par changement - déplacement - mouvement

Dans son livre « Al-Ichârah ilâ madh-hab ahli l-Haqq », après avoir confirmé que Allâh n’est pas établi sur le trône [voir l’article à ce sujet : ici] l’Imâm Ach-Chîrâzi a dit :

« لا يجوز عليه التغيير ولا التبديل ولا الانتقال ولا التحريك »

« Il n’est pas possible au sujet de Allâh le changement, le déplacement et le mouvement ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Ibrâhîm Ibnou ‘Ali Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi est né en 393 à Fayrouzâbâd (en Perse) et il est décédé en 476 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus environ 960 ans. Il est de l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Il est l’auteur d’ouvrages de référence dans le madh-hab Chafi’ite comme « At-Tanbîh », « Al-Mahdhab » et « Al-Louma' ».

  • An-Nawawi a dit de lui : « Il est l’Imâm, le vérificateur scrupuleux, celui qui maîtrise de nombreuses sciences, l’auteur de nombreux ouvrages profitables, l’ascète, l’adorateur, le pieux, détaché de la vie du bas-monde, celui qui s’est sacrifié pour faire vaincre la religion agréée par Allâh, l’un des savants vertueux et l’un des adorateurs de Allâh, l’un des connaisseurs de Allâh (‘ârifîn), qui ont rassemblé entre la science, l’adoration, la dévotion et l’ascétisme ». [Al-Majmoû’]
  • As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il est l’Imâm des Chafi’ites, l’enseignant de An-Nidhâmiyyah (célèbre école à Baghdâd), le Chaykh de l’époque. Les gens voyageaient jusqu’à lui depuis leur pays désirant le rencontrer. Il s’est singularisé par l’étendu de sa science, et ses bons caractères. » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Al-Mouwaffaq Al-Hanafi a dit de lui : « Aboû Is-hâq l’Emir des croyants (Amîr al-Mou-minîn) de parmi les Fouqahâ (pl. Faqîh)». [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Chaykh, l’Imâm, le modèle (al-Qoudwah), le moujtahid (jurisconsulte), Chaykhou l-Islâm ». [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici il mentionne des points importants concernant le tawhîd (la science de l’unicité), à savoir que Allâh n’est concerné ni par le changement, ni le déplacement, ni le mouvement. En effet ces caractéristiques font parties des attributs des corps, et Allâh n’est pas un corps.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes a nier les caractéristiques des corps comme le mouvement, le déplacement ou la descente au sujet de Allâh. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni [Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari [Rapporté par As-Soubki]
  • Le Qâdî ‘Abdou l-Wahhâb Al-Mâliki qui mentionne l’unanimité [Charh ‘Aqîdah Mâlik As-Saghîr]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Al-Kawthari qui mentionne l’unanimité [Maqâlâtou l-Kawthari (1)] et [Maqâlâtou l-Kawthari (2)]
  •  Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit : « Celui qui prend le nouzoûl dans le sens de quitter un endroit pour en occuper un autre, et du déplacement alors c’est de la mécréance » [Al-Ousoûlou l-Moujarradah].

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le fait que Allâh n’est pas concerné par le changement : ici.

Le Chaykh ‘Arabi At-Tabbâni dénonce la croyance d’Ibn Taymiyyah et des wahhabites

Sujet : La croyance innovée d’Ibn taymiyah et des wahhabites.

Bara’atou l-‘Ach3ariyyin   Bara’atou l-‘Ach3ariyyin 1   At-tabbani - ibn taymiyyah - wahhabite - moujassimah -tajsim

Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni a dit dans son livre “Barâ-atou l-Ach’ariyyîn” (tome 1 page 7 de cette édition) :

«عقيدة مقلدي محمد بن عبد الوهاب في الله سبحانه وتعالى التجسيم، وهو مقلد فيه أحمد بن تيمية، وهذا مقلد فيه الكرامية»

« La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith – transmetteur du hadîth –, le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Jazâ-iri Al-Makki Al-Haçani connu également sous le nom de « Abou Hâmid Ibnou Marzoûq » est né en 1313 de l’Hégire à Sétif en Algérie et il est décédé en 1390 de l’Hégire à La Mecque (رحمه الله). Il était un savant de l’école de jurisprudence (madh-hab) Malikite et il enseignait dans la célèbre école « Madraçatou l-Falâh » de La Mecque et également dans Al-Masjid Al-Harâm (la grande mosquée de La Mecque).

– Ici, il dit que les suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb, à savoir les wahhabites, ont pris pour croyance le tajsîm (le corporalisme) et ils ont suivi en cela Ibn Taymiyyah (célèbre moujassim) qui lui-même à suivi les Karrâmiyyah qui était une secte corporaliste du passé, fondé par un homme déviant du nom de Aboû ‘Abdil-Lâh Ibn Karrâm.

– De nombreux autres savants ont mis en garde contre la mécréance des karrâmiyyah, parmi eux :

  •  L’Imâm Abou l-Haçân Al-Ach’ari (رحمه الله) qui a dit : « Et il n’y a aucun problème concernant celui qui déclare mécréant les karrâmiyyah corporalistes (moujassimah) du Khourâçân concernant leur propos lorsqu’ils disent que Allâh ta’âlâ serait un corps, qu’Il aurait une limite et une fin par le bas, qu’Il serait en contact avec Son trône et qu’Il serait sujet aux choses qui entrent en existence » [Rapporté par l’Imâm Aboû Mansoûr ‘Abdou l-Qâhir At-Tamîmi dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » d’après ce qu’a rapporté de lui As-Soubki]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi qui a dit : « Quant aux adorateurs de corps du Khourâçân parmi les Karrâmiyyah, les déclarer mécréants est obligatoire (takfîrouhoum wâjib), parce qu’ils prétendent que Allâh ta’âlâ aurait une limite, et une fin par la direction du bas, et que par elle Il toucherait Son Trône, et aussi par ce qu’ils prétendent que Allâh serait concerné par des choses qui entrent en existence » [Dans son livre “Ousoûlou d-Dîn”]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi qui a dit également :« les Karrâmiyyah prétendent que Allâh est en contact avec Son Trône» [Dans son livre “Al-Farqou Bayna l-Firaq”]
  • L’Imâm Abou l-Moudhaffar Al-Isfarâyîni qui a dit : « Certains d’entre eux (c’est-à-dire des Karrâmiyyah) ont dit que Allâh est plus grand que le trône et d’autres ont dit qu’Il est similaire au trône […] Parmi les égarements qu’ils ont inventés et que personne avant eux n’avait osé avouer par crainte d’être immédiatement dévoilé, c’est leur déclaration d’adorer un être auquel il adviendrait des attributs entrés en existence, que ses paroles, sa volonté, sa perception du visible et de l’audible adviendraient à son être et ils ont appelé cela « écoute » (sam’an) et « regard » (tabassouran). Ils ont dit également que le contact de la face supérieur du Trône adviendrait à son être : ils ont prétendu que toutes ces caractéristiques adviendraient à son être. Allâh est exempt de ce qu’ils ont dit. » [Dans son livre At-Tabsirou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Al-Moutawalli qui a dit : « Contrairement aux Karrâmiyyah, aux Hachawiyyah, et aux Mouchabbihah (assimilationnistes) qui ont dit que Allâh est dans la direction du haut (fawq). Et certains d’entre eux ont même dit qu’Il est assis sur le trône, établi dessus, et Allâh est exempt de leurs paroles » [Dans son livre “Al-Moughnî”]
  • L’Imâm An-Naçafi (508h.) qui a dit : « Les Karrâmiyyah ont dit que Allâh ta’âlâ est établi sur le trône et qu’Il le remplit» [Dans son livre “Bahrou l-Kalâm”]

– Ainsi apparaît le parallèle entre ce groupe corporaliste du passé et les corporalistes de notre époque (principalement wahhabites) qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, avec une limite, dans la direction du haut, qu’Il serait sur le trône, qu’Il changerait de lieu, qu’Il descendrait etc

– Le tajsîm (le corporalisme) c’est le fait de croire que Allâh serait un corps, qu’Il serait composé de parties corporelles, ou qu’Il serait un Être doté d’une forme, ou d’une image, ou qu’Il occuperait un endroit ou serait dans une direction. Ces croyances font sortir de l’Islam.  Voir les séries d’articles à ce sujet :

– Sachez que contrairement à son père, son grand père, et son frère,  Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb duquel se réclament les wahhabites, n’était pas un homme de science, il n’était pas un faqîh (un spécialiste de la jurisprudence), il n’était pas un mouhaddith (c’est-à-dire de ceux qui transmettent le hadîth) et il n’était pas un nahwi (un grammairien de la langue arabe). C’est pour cela que les savants qui ont composé dans l’énumération des biographies, des savants Hanbalites n’ont pas inclus Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb dans le nombre des savants Hanbalites, les seuls qui ont fait son éloge, ce sont ceux qui l’ont suivi et il n’y a aucune considération à donner à cela. Voir nos articles en rapport avec Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb : ici.

– Ahmad Ibn Taymiyah Al-Harrâni al-moujassim est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est l’une des plus anciennes références des wahhabites (pseudo-salafis). Retrouvez plus d’informations à son sujet sur ce site : http://ibnoutaymiyya.com. Ou voir nos articles en rapport avec Ibn Taymiyyah : ici.

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– Aboû ‘Abdil-Lâh Mouhammad Ibn Karrâm est né en 190 et décédé en 255 de l’Hégire. Il fait parti des premiers corporalistes. Voir nos articles en rapport avec Ibn Karrâm : ici.

– Retrouvez une série d’article au sujet des groupes et individus qui ont dévié de la voie des gens de la sounnah, ici : les groupes déviés.

Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit que le Nouzoûl de Allâh n’est pas une descente par unanimité

Sujet : Le sens du hadîth du nouzoûl.

fatawa-soubki-azhari   Soubki Azhari - hadith Nouzoul - ijma'

Dans son ouvrage « It-hâfou l-Kâ-inat bi-bayâni madh-habi s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a composé un long chapitre au sujet du hadîth an-Nouzoûl dans lequel il a dit :

« النزول بمعنى الحركة والانتقال من علو الى سفل من صفات الحوادث فهو مستحيل في حق الله تعالى و ما ورد مما ظاهره نسبة النزول الى الله تعالى فهو مصروف عن ظاهره بإجماع السلف والخلف »

«  Le nouzoûl dans le sens du mouvement et du déplacement du haut vers le bas fait partie des attributs des créatures, et cela est impossible concernant Allâh ta’âlâ. Ainsi, ce qui viendrait dans le sens apparent concernant le nouzoûl de Allâh ta’âlâ, ce sens apparent est rejeté par unanimité des salafs (prédécesseurs) et des khalaf (successeurs) »

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il dit que le mouvement et le déplacement sont des attributs des créatures, et que ces caractéristiques sont impossible au sujet de Allâh, puis il dit que ces sens sont rejetés par unanimité des savants du salaf et du khalaf.

– Ainsi, lorsque le terme « nouzoûl » est employé au sujet de Allâh, nous ne disons pas que Allâh descend, car comme l’ont dit les savants, Allâh est exempt du déplacement, du mouvement, de la direction et de l’endroit.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes a confirmer l’attribut du nouzoûl au sujet de Allâh, tout en exemptant Allâh du comment (kayf), c’est-à-dire des caractéristiques des corps comme le mouvement, le déplacement et la descente de Son Être. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl :« Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

– De nombreux savants ont fait une interprétation détaillée de ce hadîth en expliquant que c’est l’ordre de Allâh, ou un ange, ou encore Sa miséricorde qui descend, parmi ceux qui ont soutenu cela, il y a :

  • L’Imâm Mâlik, comme le mentionne An-Nawawi qui présente cette interprétation comme l’une des voies valables chez les gens de la sounnah [Charh Sahîh Mouslim], Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik], Ibn Battâl, Al-Qâdî ‘Iyâd, Al-Qastallâni, Al-Yamani, Moullâ ‘Ali Al-Qâri ainsi que Ibn ‘Abdi l-Barr et autres.
  • L’Imâm Ibn Foûrak
  • Le Qâdî Aboû Bakr Ibn ‘Arabi
  • Le Qâdî ‘Iyâd
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Khatîb Al-Misri
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • et beaucoup d’autres…

– Ainsi il ne convient pas de prêter attention aux propos des wahhabites qui accusent les gens de la Sounnah qui ont interprété ce hadîth d’être des mou’attil (négateur/athée). Ces mêmes wahhabites qui prétendent qu’il s’agit d’une descente véritable de Allâh tout comme l’a prétendu Ibn Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Et il s’agit d’une descente véritable qui convient à Allâh. Et les négateurs (ahlou t-Ta’tîl) l’ont interprété par la descente de Son ordre, de Sa miséricorde ou d’un de parmi Ses anges » [Dans son commentaire du livre Loum’atou l-I’tiqâd]Ainsi, il est venu avec une croyance totalement opposée aux savants mentionnés ci-dessus.

– Cette croyance que défendent les wahhabites est propre aux mouchabbihah (corporalistes) comme l’a signalé l’Imâm Ibn Hajar dans son commentaire du Sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri, lorsqu’il a dit : Les gens ont divergé sur le sens de an-nouzoûl : certains l’ont pris selon son sens apparent et son sens propre (haqîqi), et ce sont les corporalistes (al-Mouchabbihah), et Allâh est exempt de ce qu’ils disent. [Charh Sahîh Al-Boukhâri], et cette croyance que prône Ibn ‘Outhaymîn est celle que prônait l’ancêtre des moujassimah, Aboû ‘Abdi l-Lâh Ibn Karrâm qui prétendait que ce qu’il adore est concerné par le changement de lieu, le déplacement et la descente [voir à ce sujet le livre de l’Imâm Ach-Charastâni : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le hadîth du Nouzoûl : ici.

Le compagnon Khoubayb s’écria « Yâ Mouhammad » en son absence [Ibnou l-Jawzi]

Sujet : Le tawassoul effectué par les compagnons.

Ath-Thabâtou ‘inda l-Mamât - Ibn al jawzi   Compagnon khoubayb - ya muhammad - ibn al jawzi

Dans son livre « Ath-Thabâtou ‘inda l-Mamât », l’Imâm Ibnou l-Jawzi a rapporté d’après le compagnon Sa’îd Ibn ‘Âmir Al-Jadhîm (ou Al-Joudhaym) qui a dit :

« قَالَ سَعِيدُ بْنُ عَامِرِ بْنِ جُذَيْمٍ : « شَهِدْتُ مَصْرَعَ خُبَيْبٍ، وَقَدْ بَضَعَتْ قُرَيْشٌ لَحْمَهُ ، ثُمَّ حَمَلُوهُ عَلَى جَذْعَةٍ ، فَقَالُوا : أَتُحِبُّ أَنَّ مُحَمَّدًا مَكَانَكَ ؟ فَقَالَ : وَاللَّهِ مَا أُحِبُّ أَنِّي فِي أَهْلِي ، وَوَلَدِي ، وَأَنَّ مُحَمَّدًا شِيكَ بِشَوْكَةٍ ، ثُمَّ نَادَى يَا مُحَمَّدُ »

« J’ai assisté à l’exécution de Khoubayb (le sahâbi). Certains associateurs de Qouraych lui arrachaient des morceaux de son corps. Puis ils lui ont dit : « Est-ce que tu aimerais que Mouhammad soit à ta place ? », il leur répondit : « Par Allâh,  je n’aimerais pas qu’il soit atteint ne serait-ce que par la piqûre d’une épine, alors que moi je suis avec ma famille et mon fils », puis il s’écria « Yâ Mouhammad ».

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste des chaînes de transmission du hadîth), le Moufassir (exégète) ‘Abdou r-Rahmân Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 à Baghdâd et il décédé en 597 de l’Hégire à Baghdâd  (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 845 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit un livre appelé « Daf’ou Choubahi t-Tachbîh » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allâh tout en se réclamant de l’école de l’Imâm Ahmad alors que l’Imâm Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. L’Imâm Ibnou l-Jawzi est à lui seul une armée contre les moujassimah qui se réclament hanbalites.

– Ici, il rapporte que le compagnon Khoubayb (رضي الله عنه) à été pris par les associateurs de Qouraych pour être tué. Il a témoigné de son amour envers le prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), et a fait le tawassoul par lui en s’écriant « Yâ Mouhammad ».

– Cette histoire est également rapportée par le Hâfidh Aboû Nou’aym dans son ouvrage « Hilyatou l-Awliyâ», cela fera l’objet d’un article (إن شاء الله).

– Cette citation est une réplique aux égarés qui prétendent que tous ceux qui disent : «Yâ Mouhammad » après la mort du Messager (صلى الله عليه وسلم) ou bien en son absence, sont des mécréants associateurs. Par leur parole infondée ces gens là ont déclaré mécréant de grands compagnons, des grands savants de la communauté et un grand nombre de musulmans.

– Il a été rapporté du compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) qu’il a dit « Yâ Mouhammad » en l’absence du prophète lorsque sa jambe était paralysée. Cela est confirmé dans le manuscrit du livre « Al-Adabou l-Moufrad » de l’Imâm Al-Boukhari, et sa chaîne de transmission est authentique. Voir l’article concernant Al-Boukhâri : ici. Voir également le livre de l’Imâm An-Nawawi : ici.

– Même Ibn Taymiyah (moujassim) a mentionné ce hadîth dans son livre intitulé « Al-Kalimou t-Tayyib » (les bonnes paroles) afin d’inciter les gens à dire “Yâ Mouhammad” lorsque la jambe se paralyse.

– De plus il a été confirmé que le fait de dire “yâ foulân” au sujet d’un mort ou d’une personne absente est quelque chose que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui-même pratiqué et incité à faire. En effet il a été rapporté que lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) visitait les tombes, il disait “As-Salâmou ‘alaykoum yâ Ahla l-qouboûr” (As-Salâmou ‘alaykoum Ô habitants des tombes) [Rapporté par An-Nawawi dans Riyâdou s-Sâlihîn], et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a enseigné à un homme aveugle de réciter en son absence une invocation qui contient les termes “yâ Mouhammad” et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم) [Rapporté par At-Tabarâni].

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans Chifâ-ou s-Saqâm]

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

– C’est également ce compagnon « Khoubayb » qui a innové le fait d’accomplir deux rak’ah (cycles de prière) avant d’être exécuté par les associateurs de Qouraych, comme cela a été mentionné dans le sahîh de l’Imâm Al-Boukhari. cela fera l’objet d’un article (إن شاء الله).

Le Prophète a interdit d’imaginer Allâh [rapporté par Al-Baghawi]

Sujet : Il n’est pas permis d’imaginer Allâh.

Tafsir Al-Baghawi - Ma’alim At-Tanzil   tafsir Al-Baghawi t7- la fikrata fi r-rabb

Dans son Tafsîr « Ma’âlim At-Tanzîl », L’Imâm Al-Baghawi a dit :

« أخبرنا أبو سعيد الشريحي ، أخبرنا أبو إسحاق الثعلبي ، أخبرني الحسن بن محمد الشيباني أخبرنا محمد بن سليمان بن الفتح الحنبلي ، حدثنا علي بن محمد المصري ، أخبرنا أبو إسحاق بن منصور الصعدي ، أخبرنا العباس بن زفر ، عن أبي جعفر الرازي ، عن أبيه عن الربيع بن أنس ، عن أبي العالية ، عن أبي بن كعب عن النبي – صلى الله عليه وسلم – في قوله :  » وأن إلى ربك المنتهى  » ، قال :  » لا فكرة في الرب  » ، وهذا مثل ما روي عن أبي هريرة مرفوعا :  » تفكروا في الخلق ولا تتفكروا في الخالق  » فإنه لا تحيط به الفكرة . »

« D’après Aboû Ibnou Ka’b, concernant la parole de Allâh {وأن إلى ربك المنتهى} [wa anna ilâ Rabbika l-Mountahâ], le prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) a dit [ce qui a pour sens : ] « On n’imagine pas Allâh (Ar-Rabb) ». Et ceci est semblable à ce qui est rapporté d’après Abou Hourayrah, que le prophète a dit [ce qui a pour sens : ] « Méditez sur la création [de Allâh] et non sur Le Créateur », en effet on ne peut pas Le cerner par l’imagination.»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Moufassir (exégète) Aboû Mouhammad Al-Houçayn Ibnou Mas’oûd Al-Baghawi est né 433 et il est décédé en 516 de l’Hégire, (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 900 ans. Il est du Madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i.

– Il rapporte du prophète (صلى الله عليه وسلم) une règle en or dans le tawhîd : « On n’imagine pas Allâh ». Certains savants ont d’ailleurs dit : « Quoi que tu imagines en ton esprit Allâh n’est pas ainsi ». Egalement ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abbas a dit : «تفكّروا في خلق الله ولا تفكّروا في ذات الله » ce qui a pour sens : « Méditez sur la création de Allâh mais ne méditez pas sur Allâh Lui-même » [rapporté par Al-Bayhaqi].

– Ce hadîth nous enseigne qu’il est impossible d’imaginer Allâh et qu’il est interdit d’essayer de L’imaginer. En effet Allâh ne peut-être imaginé car Il n’est pas un corps ayant une image, une forme, ou un comment (kayf), de plus Allâh n’est pas localisé dans un endroit ou une direction.

– Le Hadîth du prophète « لا فكرة في الرب » qui a pour sens : « On n’imagine pas Allâh (Ar-Rabb) » a également été rapporté par As-Souyoûti, Ad-Dâraqoutni et d’autres. Cela fera l’objet d’articles (إن شاء الله).

Le Loughawi Ibn Mandhoûr explique le hadîth an-nouzoûl et nie la descente au sujet de Allâh

Sujet : Explication du hadîth du nouzoûl

Liçan Al-arab - Ibn mandhour   lican al-arab - ibn mandhour - hadith an-Nouzoul

Dans son célèbre dictionnaire « Liçânou l-‘Arab» , le Loughawi Ibn Mandhoûr a dit :

« في الحديث: إِن الله تعالى وتقدّس يَنزِل كل ليلة إِلى سماء الدنيا؛ النُّزول والصُّعود والحركة والسكونُ من صفات الأَجسام، والله عز وجل يتعالى عن ذلك ويتقدّس، والمراد به نُزول الرحمةِ »

« Concernant le hadith « إِن الله تعالى وتقدّس يَنزِل كل ليلة إِلى سماء الدنيا» (Inna l-Lâha ta’âlâ wa taqaddasa yanzilou koullou laylatin ilâ samâ-i d-dounyâ), sache que la descente, la montée, le mouvement et l’immobilité font partie des attributs des corps, et Allâh ‘azza wa jall est exempt de ces choses là et n’en est point concerné. Ce qui est visé [dans ce hadîth] c’est la descente de la miséricorde (ar-Rahmah) »

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Mouhammad Ibn Moukarram Al-Ifrîqi Al-Misri connu sous le nom de Ibn Mandhoûr est né en 630 à Gafsah (Tunisie) et il est décédé en 711 de l’hégire au Caire (Egypte) (رحمه الله), c’est-à-dire il y a environ 730 ans. Son dictionnaire « Liçânou l-‘arab » est un ouvrage de référence dans la langue Arabe.

– Ici, ce grand spécialiste de la langue arabe évoque le hadîth an-nouzoûl et dit clairement que ce hadîth n’a pas pour sens que Allâh descend vers le ciel de ce bas-monde car Allâh n’est concerné ni par la descente, ni par la montée, ni par le mouvement, ni par l’immobilité qui sont des attributs des corps.

– Remarquez que les savants, qu’ils soient spécialisés dans la croyance, ou bien dans les fondements de la religion (Ousoûlou d-Dîn), ou bien dans la science du hadîth, ou dans le tafsîr (exégèse du Qour-ân), ou bien ici dans la langue Arabe (etc…), aucun d’entre eux n’a conclu à partir de ce hadîth que Allâh descendrait par lui même.

– Donc lorsque le terme «nouzoûl» est employé au sujet de Allâh, nous ne disons pas que Allâh descend, car comme l’ont dit les savants, Allâh est exempt du déplacement, du mouvement, de la direction et de l’endroit.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes a confirmer l’attribut du nouzoûl au sujet de Allâh, tout en exemptant Allâh du comment (kayf), c’est-à-dire des caractéristiques des corps comme le mouvement, le déplacement et la descente de Son Être. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl :« Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

– Tout comme Ibnou Mandhoûr, de nombreux savants ont fait une interprétation détaillée de ce hadîth en expliquant que c’est l’ordre de Allâh, ou un ange, ou encore Sa miséricorde qui descend, parmi ceux qui ont soutenu cela, il y a :

  • L’Imâm Mâlik, comme le mentionne An-Nawawi qui présente cette interprétation comme l’une des voies valables chez les gens de la sounnah [Charh Sahîh Mouslim], Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik], Ibn Battâl, Al-Qâdî ‘Iyâd, Al-Qastallâni, Al-Yamani, Moullâ ‘Ali Al-Qâri ainsi que Ibn ‘Abdi l-Barr et autres.
  • L’Imâm Ibn Foûrak
  • Le Qâdî Aboû Bakr Ibn ‘Arabi
  • Le Qâdî ‘Iyâd
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Al-Ghounyâ]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami [Al-Minhajou l-Qawîm]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Khatîb Al-Misri
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki [It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • et beaucoup d’autres…

– Ainsi il ne convient pas de prêter attention aux propos des wahhabites qui accusent les gens de la Sounnah qui ont interprété ce hadîth d’être des mou’attil (négateur/athée). Ces mêmes wahhabites qui prétendent qu’il s’agit d’une descente véritable de Allâh tout comme l’a prétendu Ibn Outhaymîn (wahhabite) qui a dit : « Et il s’agit d’une descente véritable qui convient à Allâh. Et les négateurs (ahlou t-Ta’tîl) l’ont interprété par la descente de Son ordre, de Sa miséricorde ou d’un de parmi Ses anges » [Dans son commentaire du livre Loum’atou l-I’tiqâd]Ainsi, il est venu avec une croyance totalement opposée aux savants mentionnés ci-dessus.

– Cette croyance que défendent les wahhabites est propre aux mouchabbihah (corporalistes) comme l’a signalé l’Imâm Ibn Hajar dans son commentaire du Sahîh de l’Imâm Al-Boukhâri, lorsqu’il a dit : Les gens ont divergé sur le sens de an-nouzoûl : certains l’ont pris selon son sens apparent et son sens propre (haqîqi), et ce sont les corporalistes (al-Mouchabbihah), et Allâh est exempt de ce qu’ils disent. [Charh Sahîh Al-Boukhâri], et cette croyance que prône Ibn ‘Outhaymîn est celle que prônait l’ancêtre des moujassimah, Aboû ‘Abdi l-Lâh Ibn Karrâm qui prétendait que ce qu’il adore est concerné par le changement de lieu, le déplacement et la descente [voir à ce sujet le livre de l’Imâm Ach-Charastâni : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le hadîth du nouzoûl : ici.

Al-Qâdî ‘Iyâd confirme que Allâh est sans endroit et qu’Il n’est pas un corps

Sujet : la croyance Islamique.

Qadi 'iyad - Al-I’lâm bi Houdoûdi wa Qawâ’idi l-Islâm   Qadi 'iyad - Allah est sans endroit et n'est pas un corps

Dans son livre « Al-I’lâm bi Houdoûdi wa Qawâ’idi l-Islâm  » (page 36 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit :

« وأنه لا يحويه مكان في سماواته ولا أرضه، بل هو كما كان قبل خلق المكان، وأنه ليس بجوهر ولا جسم، ولا على صورة ولا شكل، ولا له شبيه ولا مثل، بل هو الأحد الصمد الذي لم يلد ولم يولد، ولم يكن له كفؤا أحد »

« Allâh n’est pas contenu dans un endroit dans [ou au-dessus] (fî) les cieux ni sur terre, mais Il est tel qu’Il était avant la création de l’endroit (c’est-à-dire qu’Il est sans endroit), Il n’est ni une substance ni un corps, et Il n’a pas d’image ni de forme, rien ne Lui ressemble et Il n’a pas de semblable, mais Il est Al-Ahad (Celui Qui n’a pas d’associé dans la divinité et Qui n’admet pas la partition), As-Samad (Celui Qui n’a besoin de rien, mais dont toutes les créatures ont besoin), Il n’engendre pas, Il n’est pas engendré, et Il n’a aucun équivalent.»

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici, il confirme la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l jamâ’ah sur le fait que Allâh n’est pas dans un endroit, ni dans le ciel, ni au dessus des cieux, ni sur terre, que Allâh n’est pas un corps, qu’Il n’a pas d’image ni de forme et que rien ne Lui est semblable.

– Dans un autre de ses ouvrages l’Imâm Al-Qâdî ‘Iyâd confirme cette croyance en disant : « N’aura pas connu Allâh ta’âlâ celui qui L’assimile à Ses Créatures ou qui Lui attribue le corps, comme les Yahoûd ; ou Lui attribue le fait d’avoir un semblable ou qui Lui attribue le fait d’avoir un fils, ou encore une compagne et un enfant, ou qui Lui attribue le fait d’être incarné ou le déplacement, ou le fait d’être mélangé, comme le prétendent les Nasârâ ; ou qui Lui attribue ce qui n’est pas digne de Lui, ou qui Lui attribue le fait d’avoir un associé ou un opposé dans Sa création et Sa souveraineté, comme le prétendent les Mazdéens et les Dualistes, ainsi tout ce qu’ils adorent n’est pas Allâh, même s’ils le nomment ainsi, car ils ne Lui attribuent pas les attributs de la divinité qui Lui sont obligatoires, ainsi ils n’ont pas connue Allâh et ils ne L’adorent pas » [Ikmâlou l-mou’lim bi fawâ-id Mouslim].

– Egalement le Qâdî ‘Iyâd a dit : « Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadîth (mouhaddith), de la croyance (moutakallim), et de ceux qui les suivent, que les textes apparents [du Qour-ân et du hadîth] dans lesquelles il est cité “Allâh fi s-samâ ” comme  Sa parole ta’âlâ  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-samâ an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhâhir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] chez la totalité d’entre eux (les savants). » [Rapporté par l’Imâm An-Nawawi dans son Charh Sahîh Mouslim].

L’Imâm Al-Khattâbi parle de l’istiwâ de Allâh et dit qu’Il n’est pas dans une direction [rapporté par Al-Bayhaqi]

Sujet : l’istiwâ de Allâh

al-asmaou-wa-sifat-bayhaqi   al-asmaou-wa-sifat-bayhaqi-tome2   bayhaqi-istawa-istiwa-Allah-sans endroit-direction

Dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât » (tome 2 page 139 de cette édition), l’Imâm Al-Bayhaqi rapporte que l’Imâm Al-Khattâbi a dit :

« وليس معنى قول المسلمين: إن الله استوى على العرش هو أنه مماس له أو متمكن فيه أو متحيز في جهة من جهاته لكنه بائن من جميع خلقه، وإنما خبر جاء به التوقيف. فقلنا به، ونفينا عنه التكييف، إذ ليس كمثله شيء وهو السميع البصير »

« Lorsque les musulmans disent « Allâh istawâ sur le Trône (‘arch) » le sens n’est pas que Allâh serait en contact avec lui, ni qu’Il l’aurait pris comme endroit, ni que Allâh serait localisé dans une des directions, en effet Allâh est différent de la totalité de Ses créatures et cela (l’istiwâ) est cité dans les Textes. Nous le mentionnons à ce titre tout en niant le comment (al-kayf) à Son sujet car rien n’est tel que Allâh et Il est Celui Qui entend et Qui voit  »

Informations utiles :

–  L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Abou Soulaymân Al-Khattâbi est né en 319 à Boust (dans l’actuel Afghanistan) et il est décédé en 388 de l’hégire (رحمه الله) à Boust également, c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadîth. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Parmi les savants qui ont rapporté le hadîth de lui : le Hâfidh Al-Hâkim, l’Imâm Aboû Hâmid Al-Isfarâyîni et autres qu’eux. L’Imâm al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât ».

  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah) bénéfique, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) voyageur […] il était digne de confiance, et confirmé dans la connaissance de la science» [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il etait un Imâm dans le Fiqh (jurisprudence), dans le hadîth, et dans la langue Arabe » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’illustre savant (al-‘Allâmah) le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ], Il a dit également : « Il était un illustre savant (‘Allâmah) reconnu » [Al-‘Ibr]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), lettré (adîb), Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), auteur d’ouvrages sans précédents» [Wafayâtou l-A’yân]
  • Fayroûz Âbâdi a dit de lui : « Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadith), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le vérificateur scrupuleux, de parmi l’élite des Imâm » [Al-Boulaghatou fî Tarâjimi A-immah an-Nahwi wa l-Loughah]

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.

  • Ibnou l-Jawzi a dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque dans la mémorisation et la grande maîtrise [des sciences], il est l’auteur de bons ouvrages, il maîtrisait aussi bien la science du Hadîth, que la jurisprudence (Fiqh) et les fondements (Ousoûl), et il compte de parmi les plus grands compagnons de [l’Imâm] Al-Hâkim Abî ‘Abdi l-Lâh (m.405 H) » [Al-Mountadham]
  • Ibnou l-Athîr a dit de lui : « Il était un savant dans le Hadîth et dans la jurisprudence (Fiqh) et il est l’auteur de nombreux ouvrages qui démontre ses nombreux mérites » [Al-Loubâb] et il a dit de lui également : « Il était un Imâm dans le Hadîth et dans la jurisprudence au sein du Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i et il est l’auteur à ce sujet de différents ouvrages »[Al-Kâmil]
  • Le Hâfidh Salâhou d-Dîn Al-‘Alâ-i a dit à propos de lui : « Personne n’est venu après Al-Bayhaqi et Ad-Dâraqoutni qui les égale ou qui se rapproche de leur niveau [dans la science du Hadîth]». [Al-Wachyou l-Mou’am]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Il est le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth),  l’illustre savant (‘Allâmah), le digne de confiance, le spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), Chaykhou l-Islâm », il disait également à son sujet : « Si l’Imâm Al-Bayhaqi aurait voulu fonder sa propre école (Madh-hab) dans laquelle il réalise son ijtihâd (effort de recherche) il aurait été capable de cela vu l’abondance de sa science, et sa connaissance des divergences» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit à son sujet : « L’Imâm Al-Bayhaqi était l’un des Imâm des musulmans, quelqu’un qui appelait à s’accrocher fermement à la religion, un éminent spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un grand Hâfidh (spécialiste du Hadîth), un spécialiste des fondements (Ousoûli) intelligent, un ascète pieux, un fervent adorateur de Allâh,  il se dressait pour soutenir le Madh-hab (c’est-à-dire le Madh-hab de l’Imâm Ach-Châfi’i) dans les fondements et dans les ramifications, il était une montagne de parmi les montagnes de science » [At-Tabaqât]
  • Ibnou Kathîr a dit à propos de lui : « Il n’avait pas de semblable à son époque dans la maîtrise [des sciences], la mémorisation, le Fiqh (la jurisprudence) et l’écriture [d’ouvrages], Il était un spécialiste de la jurisprudence (Faqîh), un spécialiste du Hadîth (Mouhaddith), un spécialiste des fondements (Ousoûli), il a étudié la science auprès de Al-Hâkim ‘Abdou l-Lâh An-Nayçâboûri , et il étudia également auprès d’autres que lui de nombreux sujets, il a composé de nombreux ouvrages utiles qui n’ont pas eu de semblable »[Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Ousoûli (spécialiste des fondements), le pieux, le vertueux, celui qui n’avait pas d’équivalent à son époque dans la mémorisation, Il a excellé dans la maîtrise [des sciences] et la mémorisation » [Al-Mountakhab]
  • Ibnou ‘Abdi l-Hâdi a dit à son sujet : « L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), l’illustre savant, le Chaykh de Khourâçân » [Tabaqât ‘oulamâ-i l-Hadîth]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il était celui qui soutenait le plus la voie de l’Imâm Ach-Châfi’i »[Wafayâtou l-A’yân]
  • Retrouvez la biographie de l’Imâm Al-Bayhaqi : ici.

– Ici l’Imâm Al-Khattâbi aborde le sujet de l’istiwâ sur le trône, et il confirme que ces versets ne signifient en aucun cas que Allâh serait assis, ou établi ou élevé spatialement au-dessus du Trône, ni que Allâh serait dans un endroit ou une direction. Il dit que nous confirmons l’istiwâ de Allâh tel qu’il est parvenu dans le Qour-ân tout en reniant le comment (kayf) à son sujet. Et l’Imâm Al-Bayhaqi est en accord ses propos.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– Cette citation de l’Imâm Al-Khattâbi provient  de son commentaire du sahîh Al-Boukhâri intitulé « A’lâmou l-Hadîth fî Charhi Sahîh Al-Boukhâri».

– L’Imâm Al-Bayhaqi avait d’ailleurs dit :

« وفي الجملة يجب أن يُعلم أن استواء الله سبحانه وتعالى، ليس باستواء اعتدال عن اعوجاج، ولا استقرار في مكان، ولا مماسة لشيء من خلقه، لكنه مستو على عرشه كما أخبر بلا كيف بلا أين »

« Il faut savoir que l’istiwâ de Allâh soubhânahou wa ta’âlâ n’est pas interprété par le fait de se redresser après avoir été courbé, ni par le fait de s’établir dans un endroit, ni de toucher quelque chose de Sa création. On dit au contraire que Allâh istawa ‘ala l-‘arch comme cela est rapporté, sans comment et sans « où » [c’est-à-dire sans endroit]. » [Dans son livre Al-I’tiqâd]

– Et dans un autre de ses ouvrages l’Imâm Al-Bayhaqi confirme que le fait de croire que Allâh serait assis sur le Trône, ou qu’Il serait un corps ou une substance, cela est du tachbîh (assimilation) et de la mécréance. [Dans son livre Chou’abou l-Îmân]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres ouvrages de savants concernant l’istiwâ de Allâh sur le Trône : ici.

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a fait une interprétation du verset « wa jâ-a Rabbouka » [Rapporté par Al-Hisni]

Sujet : L’interprétation chez les Salafs

Al-Housni - Daf3ou choubah   Ahmad Ibn Hambal -tawil - housni - wa ja-a rabbouka

Dans son livre « Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad » (page 62 de cette édition), l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit :

«[عن] قوله تعالى وجاء ربك قال الإمام أحمد معناه جاء أمر ربك  »

« Concernant la parole de Allâh ta’âla {وجاء ربك} « wa jâ-a Rabbouka » l’Imâm Ahmad [Ibn Hanbal] a dit : le sens est que viendra l’ordre de ton Seigneur »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Bakr Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni Al-Houçayni Ach-Châfi’i Ad-Dimachqi est né en 752 et il est décédé en 829 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 600 ans.

– Ici, il mentionne la célèbre interprétation (ta-wîl) de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal au sujet du verset {وجاء ربك} « wa jâ-a Rabbouka » dans laquelle il a dit que c’est l’ordre de Allâh qui viendra et non Allâh lui-même.

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid (jurisconsulte), l’Imâm Aboû ‘Abdi l-Lâh Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybâni est né en 164 à Baghdâd et il est décédé en 241 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imâm de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Cette interprétation de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a été mentionnée dans de nombreux ouvrages de savants. Parmi eux :

  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi, avec une chaîne de transmission authentique comme le mentionne Ibnou Kathîr [Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi Al-Hanbali [dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • Le Chaykh Ahmad Ibn Hamdân Al-Hanbali [dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh As-Sa’idi Al-Hanbali [Al-Jawhar Al-Mouhsal]
  • Le Chaykh Moujîrou d-Dîn Al-‘Oulaymi Al-Hanbali [dans son tafsîr]
  • Le Chaykh Al-Kawthari [dans son introduction du livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– Quant aux moujassimah (ceux qui attribuent à Allâh les caractéristiques des créatures) ils comprennent de ce verset que Allâh lui-même viendra, c’est-à-dire qu’ils attribuent à Allâh le mouvement et le déplacement, et cela est un égarement clair.

– Cette citation est une preuve supplémentaire confirmant le fait que les musulmans du Salaf avaient quelquefois recours à l’interprétation détaillé (ta-wîl).

– Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et [l’Imâm] Ahmad a certes interprété certains versets et certains hadîths comme le verset de an-najwâ, ainsi que Sa parole { أَن يَأْتِيَهُمُ اللّهُ} [an ya-tiyahoumou l-Lâh] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance (c’est-à-dire les manifestations de Sa toute puissance) et Son ordre. Et Sa parole {وَجَاء رَبُّكَ} [wa jâ-a rabbouk] et il a dit qu’il s’agit de Sa puissance. Et Ibnou l-Jawzi [Al-Hambali] a mentionné ces deux interprétations [de l’Imâm Ahmad] dans « Al-Minhâj » et il a, quant à lui, penché dans le fait de prendre les versets tels qu’ils sont parvenus sans en donner d’explications, et Ibn ‘Aqîl [Al-Hambali] a interprété de nombreux versets et khabar. Et [l’Imâm] Ahmad a interprété la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « الحجر الأسود يمين الله في الارض » [al-hajarou l-aswad yamînou l-Lâhi fi l-ard] et ce qui est similaire » [Nihâyatou l-Moubtadi-în]. Cela nous indique que bien que la voie majoritaire des savants du Salaf était de ne pas procéder à l’interprétation, il est toutefois arrivé que certains d’entre eux, à l’image de l’Imâm Ahmad Ibn Hambal, la pratique dans certains cas. Et il en est de même concernant les savants du madh-hab Hambalite.

– De nombreux savants ont donné des explications similaires, parmi eux :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui dit que le Majî de Allâh n’est pas un mouvement ou un déplacement [Dans son livre Al-I’tiqâd] et il explique qu’il est valable de se contenter d’accepter le majî sans comment (bilâ kayf) [Dans son ouvrage Al-I’tiqâd] en niant par cette expression le déplacement ou le mouvement à l’égard de Allâh.
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui a dit : « Le sens du majî n’est pas le déplacement et la disparition [d’un endroit à autre], Allâh est exempt de cela, mais le sens de Sa parole { وجاء ربك } « wa jâ-a Rabbouk » c’est-à-dire l’ordre de ton Seigneur viendra, ainsi que Son jugement » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ibnou l-Jawzi [Dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) qui a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ { وجاء ربك والملك } « wa jâ-a Rabbouka wa l-malak » c’est-à-dire : l’ordre de ton Seigneur viendra ; et ceci [ce genre de formulation] est très utilisé dans la langue arabe » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]
  • L’Imâm Ath-Tha’âlibi [Dans son tafsîr]
  • Et autres qu’eux.

– Les savants de l’Islâm, qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf, sont unanimes à exempter Allâh des caractéristiques des corps comme le mouvement et le déplacement. Nous pouvons citer parmi eux :

  • L’Imâm Al-Mâtourîdi [Kitâbou t-Tawhîd]
  • Le Hâfidh Ibn Hibbân [Dans son Sahîh]
  • L’Imâm Al-Khattâbi
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Ibn Battâl
  • Abou l-Fadl At-Tamîmi Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Et il n’est pas possible à Son sujet le déplacement et l’incarnation dans les endroits » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • Ibnou l-Bannâ Al-Hambali qui a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « On ne dit pas que cela a lieu par un mouvement ou un déplacement » [Rapporté par Ibn Hamdân dans Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni [Al-Insâf]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni [At-Tabsîrou fi d-Dîn]
  • L’Imâm Ach-Chirâzi [Al-Ichârah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni
  • L’Imâm Al-Ghazâli [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • Le Qâdî Ibn Rouchd Al-Jadd [Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât]
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.)
  • Le Chaykh Ibn ‘Aqîl Al-Hambali a dit concernant le hadîth du nouzoûl : « Ce n’est pas par la disparition (d’un endroit à un autre) ou un déplacement, et ce n’est pas comme notre nouzoûl […] devient mécréant celui qui assimile Allâh à ce qu’Il a créé » [Rapporté par Ibn Hamdân Nihâyatou l-Moubtadi-în]
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi [Saydou l-Khâtir] et [Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • L’Imâm Al-Qourtoubi : [Dans son Tafsîr (1)] et [Dans son Tafsîr (2)]
  • L’Imâm An-Nawawi [Charh Sahîh Mouslim (1)] et [Charh Sahîh Mouslim (2)]
  • L’Imâm Al-Baydâwi [Rapporté par Ibn Hajar] et [Rapporté par Az-Zourqâni]
  • Le Chaykh Mouhammad At-Tîbi
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr [Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibn Jamâ’ah [Idâhou d-Dalîl]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Yamani
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni [Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Charh Sahîh Al-Boukhâri (1)] et [Charh Sahîh Al-Boukhâri (2)]
  • Le Chaykh Badrou d-Dîn Al-‘Ayni qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son commentaire du Sahîh Al-Boukhâri]
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : «Il est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ […] le mouvement et l’immobilité » [Dans son traité de croyance Al-Moufîdah li l-Wildân wa n-Niçâ-i l-Mou-minât]
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • La Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • L’Imâm Az-Zourqâni [Charh du Mouwatta de l’Imâm Mâlik]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ [Qawâri’ou l-Qahhâr]
  • Le Chaykh Mahmoud As-Soubki, qui mentionne l’unanimité des savants du Salaf et du Khalaf [It-hâfou l-Kâ-inat (1)] et [It-hâfou l-Kâ-inat (2)]
  • L’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Bakhît Al-Moutî’i Al-Hanafi Al-Misri qui a dit : «Il est impossible d’attribuer à Allâh ta’âlâ l’endroit et le nouzoûl dans le sens du déplacement » [Dans son livre Al-Kalimâtou t-Tayyibâtou fî Ma-thoûri ‘ani l-Isrâ-i wa l-Mi’râj mina r-Riwâyât]
  • Le Chaykh Al-‘Azzâmi qui mentionne l’unanimité du Salaf et du Khalaf [Fourqânou l-Qour-ân]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri
  • Le Chaykh Al-Harari [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et beaucoup d’autres…

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes que Allâh yajî au jour du jugement […] et Son majî n’est pas un mouvement ni un déplacement » [Al-Iqnâ’]

– Certains savants ont mentionné de manière explicite dans leurs ouvrages que le fait d’attribuer à Allâh le mouvement ou le déplacement est de la mécréance. Parmi eux :

Le prophète s’est adressé à des morts dans leurs tombes [An-Nawawi – Riyâd as-Sâlihîn]

Sujet : S’adresser à des morts n’est pas du chirk.

Nawawi - riyad as-salihin   Nawawi - riyad as-salihin - tombe - prophète

Dans son célèbre recueil de hadîth «Riyâdou s-Sâlihîn », l’Imâm An-Nawawi mentionne le hadîth suivant :

« وعن ابن عَبَّاسٍ ، رَضَيَ اللَّه عنهما ، قال : مَرَّ رسُولُ اللَّهِ صَلّى اللهُ عَلَيْهِ وسَلَّم بِقُبورٍ بالمَدِينَةِ فَأَقْبَلَ عَلَيْهِمْ بوَجْهِهِ فقالَ : « السَّلامُ عَلَيْكُمْ يا أَهْلَ القُبُورِ ، يَغْفِرُ اللَّهُ لَنا وَلَكُمْ ، أَنْتُم سَلَفُنا ونحْنُ بالأَثَرِ » رواهُ الترمذي وقال : حديث حسن»

[Ce qui a pour sens : ] « D’après Ibnou ‘Abbâs (que Allâh les agrée), il a dit : Le Messager de Allâh (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) passa auprès de tombes à Médine, il se tourna vers elles et dit « As-Salâmou ‘alaykoum Ô habitants des tombes, que Allâh nous accorde Sa miséricorde ainsi qu’à vous, vous êtes nos prédécesseurs et nous sommes sur vos traces ». [hadîth] rapporté par At-Tirmidhi qui a dit : Hadîth Hassan (bon). »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Après avoir cité ce Hadîth, l’Imam At-Tirmidhi déclare qu’il est : hassan (bon).

– Le hadîth qui est hassan (bon) fait partie, avec le hadîth sahîh (authentique), des hadîth qui sont dit fort (qawiyy).

– L’Imâm, le Hâfidh Aboû ‘Îçâ Mouhammad Ibnou ‘Îçâ At-Tirmidhi, l’auteur du célèbre recueil de Hadîth connu sous le nom de « Sounan At-Tirmidhi » est né en 209 et il est décédé en 279 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1155 ans. Son recueil de Hadîth compte parmi les six plus importants, il est donc une référence incontournable.

– En plus du fait que l’Imâm At-Tirmidhi a déclaré ce hadîth comme étant hassan (bon), il faut savoir que l’Imâm An-Nawawi, qui fait partie des grands savants du hadîth qui sont aptes à juger leurs chaines de transmissions, a dit dans l’introduction de son ouvrage « Riyâd as-Sâlihîn » qu’il s’était astreint à ne mentionner dans ce livre que des hadîth avec une forte chaîne de transmission. Ce hadîth là est donc également considéré par l’Imâm An-Nawawi comme ayant une forte chaîne de transmission.

– Ce hadîth nous montre clairement que le fait de saluer ou de s’adresser à des personnes décédées, bien qu’ils soient dans une tombe ne constitue pas du chirk (l’association à Allâh) comme le prétendent certains ignorants de la base de la religion. Comment une personne peut-elle prétendre une chose pareil alors que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a lui même pratiqué cela ?!

– Dans le même chapitre l’Imâm An-Nawawi mentionne deux autres hadîth dans lequel le prophète s’adresse à des morts dans la tombe ou enseigne de le faire. Ceci fera l’objet d’articles (إن شاء الله).

Biographie : Qadi Abi Chouja’

Biographie abi chouja'

Le Chaykh, le Qadi Abi Chouja’

 

Il s’agit du Qadi (juge) Chihabou d-Din Ahmad Ibn Al-Houçayn Ibn Ahmad Abou Chouja’ Al-Asfahani Al-‘Abbadani. Il est l’un des grands faqih (spécialiste de la jurisprudence) dans l’école Chafi’ite.

 

As-Silafi a dit à son sujet :  » Il a enseigné à Bassorah durant plus de quarante ans le madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite, que Allah l’agréé ».

 

Il est né, que Allah lui fasse miséricorde, en 434 de l’Hégire à Bassorah et il est décédé en 593 de l’Hégire.

 

Ses ouvrages

  • Al-Ghayatou fi l-Ikhtisar, il s’agit de son célèbre matn connu sous le nom de « matnou Abi Chouja fi fiqhi ch-Chafi’i », ou encore sous le nom « Ghayatou l-Ikhtisar », ou encore  » Ghayatou t-Taqrib ».
  • Charhou l-Iqna’ fi fourou’i ch-Chafi’iyyati qui est le commentaire du livre du Qadi Al-Mawardi.

Biographie : Chaykh Ibn ‘Açakir

Biographie Ibn 'Asakir

Le Chaykh Fakhrou d-Din Ibn ‘Açakir

 

Il s’agit du Chaykh Fakhrou d-Din Abou Mansour Abdou r-Rahman Ibn Mouhammad Ibn al-Haçan Ibn HibatoulLah Ibn ‘AbdoulLah Ibn al-Housayn, originaire de Damas et connu sous le nom de Ibn ‘Açakir, le célèbre jurisconsulte chafi’ite.

Abou Chamah a dit: « il n’existe pas parmi ses aïeuls quelqu’un qui portait le nom de ‘Açakir, c’est plutôt une appellation répandue chez eux, qui pourrait provenir de l’ascendance maternelle de l’un ou de l’autre. »

Il est aussi le neveu de Abou l-Qasim ‘Ali Ibn al-Hasan ibn HibatoulLah Ibn ‘Açakir, le traditionaliste du Cham qui avait le titre de Hafidh. (C’est le traditionaliste qui a atteint un niveau très élevé dans la science du hadith.)

Il naquit, comme il l’a mentionné lui-même, en l’an 550 de l’hégire dans une grande famille. Etant enfant, il marqua de l’intérêt pour la science. Il apprit chez Qoutbou d-Din Mas’oud An-Naysabouri, qui lui donna sa fille en mariage. De même qu’il reçut la science de son oncle al-Hafidh Abou l-Qasim, Charafou d-Din ‘AbdoulLah Ibn Mouhammad ibn Abou ‘Asroun, Asma Bint Mouhammad Ibn al-Hassan Ibn Tahir et de sa soeur Aminah Oumm Mouhammed ainsi que d’autres.

La Mecque, Damas et Jérusalem (Qouds) furent parmi les endroits où il a enseigné et transmis le hadith.

Adh-Dhahabi a rapporté dans son livre intitulé « As-Siyar », que nombreux furent les savants de renommée qui l’ont loué.

Plus encore, Ibnou s-Soubki (Ibnou s-Soubki est Tajou d-Din as-Soubki le fils de Taqiyyou d-Din As-Soubki) a écrit dans son livre « Tabaqat ach-chafi’iyyah »: « Il était celui que personne après lui n’a surpassé et qui a réuni la science et l’action. Ses contemporains furent d’accord à reconnaître son éminence dans l’intelligence et la religion ».

Dans le livre « Dhaylou r-Rawdatayn » Abou Chamah a écrit: « Afin de lui confier le poste de juge, al-Mou’adh-dham lui envoya un émissaire de nuit. Une fois arrivé chez al-Mou’adh-dham, ce dernier le reçut et le fit asseoir près de lui. Il ne prit rien de la nourriture qui lui fût présentée. Devant l’insistance d’al-Mou’adh-dham pour lui confier la fonction de juge, il répondit qu’il souhaitait faire une prière afin de réaliser al-istikhara (c’est-à-dire faire la prière de consultation). Une personne qui était présente avec lui lors de cette séance me raconta: « Il prit le chemin du retour et rentra chez lui, dans une petite pièce de la mosquée des Ouméyades, située à proximité du mihrab des compagnons. Il est resté toute la nuit en prière dans la mosquée, pleurant, invoquant et implorant Allah. Le matin, lorsqu’ils vinrent chez lui, il persista dans son refus, et suggéra qu’on nomme Ibn al-Harastani. Ayant peur d’être contraint, il s’équipa avec sa famille pour le voyage à Halab, ses étudiants l’ayant devancé. C’est alors que al-‘Adil (roi de Halab et parent de al-Mou’adh-dham), voyant ce qui arrivait, s’attendrit, et les fit retourner (les étudiants) avec ce message. « Désigne quelqu’un à ta place ». C’est ce qu’il fit avec Ibnou l-Harastani qui fut donc nommé juge ». Fin de citation.

De ses poèmes citons :

 » Aie peur, quand le soir, d’espoir tu es empli,
et espère, si le matin aussi, de crainte tu es pris
Combien d’épreuves le temps a-t-il si souvent amené
et avec elles, la clémence (de Dieu) « 

Il est l’auteur de plusieurs publications dans les domaines du fiqh et du hadith.

 

Son décès

Il décéda le dixième jour de Rajab en l’an 620 de l’Hégire. Peu furent ceux qui n’assistèrent pas à son enterrement qui eut lieu dans le cimetière du Soufis à Damas.

Abou Chamah a raconté que l’un de ceux qui assistèrent à sa mort lui a relaté ceci: « Il s’acquitta de la prière du Dhouhr, et par la suite s’enquérit de celle du ‘Asr. Puis, après avoir fait le Woudou, et le Tachahhoud en étant assis, il dit:  » Je me suis satisfait de Allah comme Seigneur, de l’Islam comme religion et de Mouhammad  comme prophète. Que Allah me rende capable de déclarer la foi, et qu’il ait de la miséricorde à mon égard quand je serai seul dans ma tombe ». Ensuite il dit: « Wa ‘alaykoumou s-Salam » (réponse à un Salam). C’est alors que nous sûmes que les anges était là; et il mourut ». Fin de citation. Sa mort fut causée par la diarrhée.

Que Allah lui accorde Sa miséricorde.

 

Sa croyance 

Le Chaykh Ibn ‘Açakir était sur la croyance Ahlou s-Sounnah wa-l Jama’ah comme son traité de croyance le démontre, en effet il y dit :

« موجودٌ قبل الخلقِ، ليس له قبلٌ ولا بعدٌ، ولا فوقٌ ولا تحتٌ، ولا يَمينٌ ولا شمالٌ، ولا أمامٌ ولا خلفٌ، ولا كلٌّ، ولا بعضٌ. ولا يقالُ متى كانَ ولا أينَ كانَ ولا كيفَ، كان ولا مكان، كوَّنَ الأكوانَ ودبَّر الزمانَ، لا يتقيَّدُ بالزمانِ ولا يتخصَّصُ بالمكان، ولا يشغلُهُ شأنٌ عن شأن، ولا يلحقُهُ وهمٌ، ولا يكتَنِفُهُ عقلٌ، ولا يتخصَّصُ بالذهنِ، ولا يتمثلُ في النفسِ، ولا يتصورُ في الوهمِ، ولا يتكيَّفُ في العقلِ، لا تَلحقُهُ الأوهامُ والأفكارُ،  » لَيْسَ كَمِثلِهِ شَىءٌ وَهُوَ السَّمِيعُ البَصِيرُ  » »

 « Il (Allah) existe de toute éternité avant la création, sans début ni fin, sans haut ni bas, sans droite ni gauche, sans avant ni arrière. Il n’est ni composé, ni un composant.

On ne dit pas : quand a-t-Il existé ? ni : où était-Il ? ni : comment ?

Il existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’existe de toute éternité. Il a fait exister les êtres et Il a établi le temps. Il ne dépend pas du temps et Il n’est pas spécifié par l’endroit. Aucune chose ne L’accapare au détriment d’une autre. Aucune imagination ne peut l’atteindre et aucune raison ne peut Le cerner. Il n’est pas spécifiable par l’intellect et Il ne s’identifie pas à travers les passions, Il ne se représente pas dans les illusions et Il ne Lui est pas donné de comment par la raison, les imaginations et les pensées ne l’atteignent pas.

Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. » Fin de citation

Retrouvez cette citation : ici

Le Chaykh Tajou d-Din As-Soubki après avoir rapporté et approuvé le traité de croyance dans son ouvrage « Tabaqat ach-chafi’iyyah », il conclu en disant : « Il n’y a pas en lui (c’est-à-dire en ce traité de croyance) ce que renierait un Sunnite ». C’est-à-dire que le traité de croyance de Ibn ‘Açakir est sur la voie de Ahlou s-Sounnah wa l-jama’ah.

 

Retrouvez des articles en lien avec le Chaykh Ibn ‘Açakir : Ici .

L’Imâm Ar-Râzi rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh existe sans endroit

Sujet : Allâh est sans endroit, par unanimité.

tafsir Ar-Razi - t 29   ar-razi unanimité que Allah est sans endroit et sans direction

Dans son célèbre Tafsîr (exégèse) connu sous le nom de « At-Tafsîrou l-Kabîr » (tome 29 page 216 de cette édition) lors de l’explication du verset { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَمَا كُنْتُم} (wa houwa ma’akoum aynamâ kountoum) [Soûrat Al-Hadîd/4] , l’Imam Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit :

« قال المتكلمون هذه المعية إما بالعلم وإما بالحفظ والحراسة وعلى التقديرين فقد انعقد الإجماع على أنه سبحانه ليس معنا بالمكان والجهة والحيز فإذا قوله (وهو معكم) لا بد فيه من التأويل وإذا جوزنا التأويل في موضع وجب تجويزه في سائر المواضع»

« Les spécialistes de la science de la croyance (al-moutakallimoûn) ont dit que cette « ma’iyyah » est soit par la science, soit par la préservation et la protection ou bien les deux. Il est confirmé l’unanimité sur le fait que Allâh soubhânah n’est pas avec nous dans un endroit, ni une direction, ni dans un espace. Donc concernant Sa parole « wa houwa ma’akoum » il est indispensable d’en faire le ta-wîl (interprétation), et si le ta-wîl (interprétation) nous est permis ici, alors il est indispensable qu’il soit permis dans d’autres endroits [c’est-à-dire d’autres versets]».

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsîrou l-Kabîr » est l’un des tafsîr les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction ni dans un quelconque espace.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Il explique que le verset { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَمَا كُنْتُم } (wa houwa ma’akoum aynamâ kountoum) ne signifie pas que Allâh serait avec nous par Son être où que nous soyons. En effet Allâh n’est pas concerné par l’endroit et la direction. Ce verset signifie plutôt que Allâh sait toute chose peu importe l’endroit où nous sommes, et Qu’Il a la capacité de nous préserver et nous protéger où que nous soyons.

– Ainsi l’Imâm Ar-Râzi s’oppose à deux mauvaises croyances : la croyance selon laquelle Allâh serait dans un endroit, et cela est la croyance des moujassimah (corporalistes), mouchabbihah (assimilateurs) que l’on retrouve principalement à notre époque dans la mouvance sectaire wahhabite (ceux qui se nomment mensongèrement Salafi) ; et il s’oppose à la croyance selon laquelle Allâh serait dans tous les endroits, et cela est la croyance des mou’tazilah, des jahmiyyah et également celle de Sayyid Qoutb.

– Les savants de l’Islâm ont dénoncé ces deux croyances et les ont considérés comme étant de la mécréance. En effet :

  • Le Chaykh Ibn Hamdân Al-Hanbali a dit : « Et celui qui dit que Allâh est par Son Être dans tous les endroits, ou dans un endroit, c’est un mécréant, car cela impliquerait l’éternité de l’endroit et l’incarnation dans les endroits répugnants et autres, et Allâh est totalement exempt de cela » [Dans son livre Nihâyatou l-Moubtadi-în].
  • Le Chaykh Ibn Balbân Al-Hanbali a dit : «Celui qui croit que Allâh est par Lui-même dans tous les endroits ou dans un endroit est mécréant.» [Moukhtasarou l-Ifâdât] et cela a également été confirmé de lui par le Chaykh Al-Qaddoûmi Al-Hanbali [Dans son livre Al-Manhajou l-Ahmad].
  • Quant au Chaykh ‘Abdou l-Ghani Al-Nâboulouçi Al-Hanafi, il a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône […] ou qu’Il est au ciel (fi s-samâ), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il a rempli les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire » [Al-Fathou r-Rabbâni].

– Quant à celui qui dirait “Allâh est partout” ou “dans tous les endroits” en comprenant de ces expressions que Allâh sait toute chose, qu’Il voit tout et qu’Il entend tout, tout en ayant pour croyance que Allâh n’est pas concerné par les endroits, alors il n’est pas déclaré mécréant, bien que les termes qu’il ait utilisé soient blâmable. L’Imâm Ibnou Foûrak a dit à ce sujet : «Le sens est correct mais l’expression utilisée est interdite (mamnoû’)» [Mouchkilou l-Hadîth].

– L’Imâm Ibnou Foûrak a dit également : « Ath-Thalaji prenait pour voie celle de [Al-Houçayn Ibn Mouhammad] An-Najjâr concernant le fait de dire que Allâh est dans tous les endroits, et cela est la voie des mou’tazilah, et cette interprétation est rejetée chez nous (les gens de la sounnah) du fait qu’il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ serait dans un endroit, ou qu’Il serait dans tous les endroits »[Mouchkilou l-Hadîth].

– Le Chaykh Ibn Hamdân a dit :  « Ahmad reniait ceux qui disent que Allâh est dans tous les endroits » [Nihâyatou l-Moubtadi-în].

– L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Et ce que nous avons mentionné de parmi les versets est une preuve de l’infondé de la parole de ceux qui prétendent, de parmi les jahmiyyah, que Allâh ta’âlâ serait par Son Être dans tous les endroits. Et Sa parole ‘Azza wa Jall :  { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ} (wa houwa ma’akoum ayna mâ kountoum) [soûrat Al-Hadîd / 4] ce qu’Il en a voulu est : par Sa science et non par Son Être» [Al-I’tiqâd].

– L’Imâm Al-Ghazâli a dit : « S’est trompé celui qui a dit que Allâh est dans tous les endroits ; et tout ceux qui lui ont attribué l’endroit et la direction se sont humilié et se sont égaré » [Al-Arba’în fî Ousoûli d-Dîn]

– L’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Et ont contredit cela certains mou’tazilah qui ont dit que Allâh est dans tous les endroits, et cela est une ignorance claire » [Fat-hou l-Bârî]

– Le Chaykh ‘Abdou l-Wahhâb Ach-Cha’râni rapporte de ‘Ali Al-Khawwâs qu’il a dit : « Il n’est pas permis de dire que Allâh ta’âlâ est dans tous les endroits comme l’ont dit les Mou’tazilah et les Qadariyyah » [Al-Yawâqît wa l-Jawâhir]

– Le Chaykh Khalîl Daryân Al-Azhari a dit : « Sache qu’il n’est pas permis de dire que Allâh est dans tous les endroits, même si celui qui dit cela comprend de cette expression corrompue (fâçidah) que Allâh sait toute chose » [Ghâyatou l-Bayân fî Tanzîhi l-Lâhi ‘ani l-Jihati wa l-Makân]

– Retrouvez d’autres paroles de savants qui ont confirmé que le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est une croyance qui fait sortir de l’Islam : ici .

– Egalement il explique qu’il est indispensable de faire le ta-wîl (interprétation) de ce verset, c’est-à-dire de le prendre dans un autre sens que son sens apparent. Et il conclu en disant que si le ta-wîl (interprétation) nous est permis dans ce verset alors il peut être permis dans d’autres versets également.
Et ceci est une réplique aux moujassimah qui prétendent qu’il n’est pas permis d’interpréter le Qour-ân. Il prétendent par exemple qu’il n’est pas permis d’interpreter le verset {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} « Ar-Rahmânou ‘ala l-archi stawâ », alors que eux même interprètent le verset { وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَمَا كُنْتُم } « wa houwa ma’akoum aynamâ kountoum », donc eux même se rendent permis l’interprétation sans s’en rendre compte. Cela nous démontre la faiblesse de leurs arguments.

– L’Imâm Al-Qourtoubi a dit à ce sujet : « Allâh ta’âlâ dit : {wa houwa ma’akoum} [traduction mot à mot : et Il est avec vous] c’est-à-dire par Sa puissance, Sa souveraineté, et Sa science {ayna mâ kountoum wa l-Lâhou bimâ ta’maloûna basîr} [traduction mot à mot : où que vous soyez, et Allâh voit ce que vous faites] Il voit vos actes, et aucun d’eux ne Lui échappe. Et certes Allâh a réunis dans ce verset [Sa parole] {Istawâ ‘ala l-‘Arch} [qui signifierait selon le sens apparent – qui n’est pas correct – que Allâh serait assis ou établi sur le trône] et [Sa parole] {wa houwa ma’akoum} [qui signifierait selon le sens apparent – qui n’est pas correct – que Allâh serait situé dans l’endroit dans lequel nous sommes] et le fait de les prendre (ces deux parties du verset) selon leur sens apparents amène à une contradiction, et cela est une preuve qu’il est nécessaire d’avoir recours à l’interprétation (ta-wîl), et l’opposition à l’interprétation (ta-wîl) amène à la contradiction.» [Dans son tafsîr].

Biographie : Chaykh Mayyarah Al-Maliki

Biographie Mayyarah Al-Maliki

Le Chaykh, le Faqih Mouhammad Mayyarah

Il s’agit du Chaykh Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibn Ahmad Ibn Mouhammad Al-Façi Al-Maliki plus connu sous le nom de Mayyarah. Il est né en 999 de l’Hégire.

 

Ses Chouyoukh

Il a appris les sciences religieuses auprès du Chaykh Ibn ‘Achir, l’auteur du poème « Al-Mourchidou l-Mou’in » et a participé avec lui aux assemblées d’une grande partie de ses Chouyoukh; parmi eux Abou l-Fadl Ibn Abi Al-‘Afiyyah, et le fils de son oncle Ahmad, ainsi que Ibn Abi Nou’aym et ‘Abdou r-Rahman Al-Façi et autres qu’eux.

 

Ses ouvrages 

Parmi ses ouvrages :

  • Al-Itqanou wa l-Ihkamou fi Charhi Touhfati l-Hikam.
  • Ad-Dourrou th-Thamin wa l-Mawridou l-Ma’in fi Charhi l-Mourchidi l-Mou’in (qui est un commentaire du célèbre poème de Ibn ‘Achir), ainsi qu’un résumé (moukhtasar) de ce même ouvrage.
  • Charh Moukhtasar ach-Chaykh Khalil fi Fourou’i l-Fiqhi l-Maliki (qui est un commentaire du célèbre Moukhtasar du Chaykh Khalil)

 

Sa croyance

Le Chaykh Mouhammad Mayyarah Al-Maliki était sur la croyance Ahlou s-Sounnah wa-l Jama’ah comme ses livres en témoignent.

Ainsi, dans son livre « Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în » il a dit :

« أَجمعَ أَهْلُ الحَقِّ قَاطِبَةً على أنَّ الله تَعالى لاجِهَةَ له، فلا فوقَ ولا تحتَ ولايمينَ ولا شمالَ ولا أمامَ ولا خَلْفَ »

« Les gens de la vérité ont été unanimes sur le fait que Allâh ta’âlâ n’a pas de direction, qu’Il n’a pas de dessus, ni de dessous, ni de droite, ni de gauche, ni de devant, ni de derrière »

Retrouvez cette citation : ici

 

Son décès

Il décéda en 1072 de l’Hégire, que Allah lui accorde Sa miséricorde.

 

Retrouvez des articles en lien avec le Chaykh Mayyarah Al-Maliki : Ici .

Biographie : Chaykh Ibn ‘Achir

Biographie Ibn 'Achir

Le Chaykh, le Faqih Ibnou ‘Achir

Sa biographie

Il s’agit du Chaykh Abou Mouhammad ‘Abdou l-Wahid Ibn Ahmad Ibn ‘Ali Ibn ‘Achir Al-Ansari, il est originaire d’Andalousie, et il est du madh-hab (école de jurisprudence) Malikite.

Il est né en 990 de l’Hégire et a vécu à Fès (Maroc) où il acquit de la science dans différents domaines.

Il avait des connaissances dans les différentes récitations du Qour-an, la grammaire, l’exégèse du Qour-an (tafsir), l’i’rab (analyse grammaticale),  la science de la croyance (‘ilmou l-Kalam) et autres…

Il étudia le Qour-an auprès du Chaykh Abi l-‘Abbas Ahmad Al-Lamti et autres que lui. Puis pris les sept récitations du Qour-an (qira-at) auprès du Oustadh Abi l-‘Abbas Al-Kafif ainsi qu’auprès du Chaykh Abi ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ach-Charif At-Tilimçani et autres qu’eux deux.

Egalement il étudia la grammaire (nahou) et autres de parmi les sciences d’un groupe de savants tel que le Chaykh Abi ‘Abdi l-Lah Mouhammad Al-Qassar et le spécialiste de la grammaire Ibnou l-Qadi, et le juge (qadi) de Fès Abi l-Haçan ‘Imran, ainsi que le Chaykh Abi ‘Abdi l-Lah Mouhammad Al-Hawari et autres qu’eux.

Il étudia la science du Hadith auprès du Chaykh Abi ‘Abdi l-Lah An-Najibi plus connus sous le nom de Ibn ‘Aziz et du Chaykh Abi ‘Abdi l-Lah Al-Qassar et autres de parmi savants de l’orient tel que le Chaykh Safiyyou d-Din Al-‘Izzi Ach-Chafi’i.

Il étudia Al-Mouwatta de l’Imam Malik auprès du Faqih (spécialiste du fiqh –jurisprudence-) Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibni l-Jinan.

Le Chaykh Ibnou ‘Achir était humble, ascète et moujahid (combattant dans la voie agréée par Allah). Il accomplit son pèlerinage en 1008 de l’Hégire.

 

Ses ouvrages

Il composa de nombreux ouvrages, parmi eux :

  • Son célèbre poème « Al-Mourchidou l-Mou’in ‘ala d-Darouriyyi min ‘Ouloumi d-Din »  appelé plus couramment le « matn de Ibnou ‘Achir » sur le fiqh Malikite.
  • Fathou l-Manan fi charh Mawridou dh-Dhaman fi rasmi l-Qour-an.
  • Charh ‘ala Moukhtasar Khalil fi fiqh Maliki.
  • Et autres…

 

Son décès

Il décéda (que Allah lui accorde Sa miséricorde) le matin du jeudi 3 du mois de Dhou l-Hijjah de l’an 1040 de l’Hégire suite à une maladie. Il est enterré à Fès dans le cimetière de « Bab Ftouh ».

Tombe Ibn 'Achir - fès   Tombe Ibn 'Achir - Maroc

 

Ses élèves

Parmi ses élèves les plus connus nous pouvons mentionner le Chaykh Mouhammad Mayyarah Al-Façi Al-Maliki qui composa un commentaire des vers de Ibnou ‘Achir intitulé « Ad-Dourrou th-Thamin wa l-Mawridou l-Mou’in » ainsi qu’un moukhtasar de ce même ouvrage qui deviendront des références dans le madh-hab (école de jurisprudence) Maliki.

 

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