L’Imâm Al-Ghazâli dit que l’istiwâ de Allâh n’est pas un établissement et qu’Il est sans endroit

   

Dans son célèbre ouvrage « Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 108 de cette édition) l’Imâm Al-Ghazâli a dit :

« وأنه مستو على العرش على الوجه الذي قاله وبالمعنى الذي أراده استواء منزهاً عن المماسة والاستقرار والتمكن والحلول والانتقال لا يحمله العرش بل العرش وحملته محمولون بلطف قدرته ومقهورون في قبضته » 

« Et Allâh est « istawâ ‘ala l-‘Arch » (le Trône), tel qu’Il l’a révélé et avec le sens qu’Il a voulu, d’un « istiwâ » exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être incarné ou d’être en mouvement. Il n’est pas porté par le Trône, au contraire, le Trône et ceux qui le portent sont porté par Sa puissance et Sa grâce. »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazâli est né en 450 à Tus et il est décédé en 505 de l’Hégire à Tus (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « houjjatou l-Islâm » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islâm. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Son livre «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » est son ouvrage le plus connu.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Selon moi, le savant qui était à la tête du 5ème siècle [de l’hégire] (c’est-à-dire le Moujaddid – savant revivificateur) est l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Al-Ghazâli At-Toûçi, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), car il était un savant qui œuvrait (conformément à sa science), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), un vertueux (Fâdil), un spécialiste des fondements (ousoûli), quelqu’un de complet, auteur d’ouvrages, doué de raison et dont la mention du fait qu’il ait de la science s’est propagé dans tout les horizons et il surpassa ses contemporains du Khouraçân, du Châm et d’Irak » [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– Ici, il explique l’istiwâ de Allâh sans donner un sens précis; mais il indique clairement que cet istiwâ n’est pas un établissement, que Allâh n’est ni en contact, ni porté par le Trône, qu’Il est sans endroit et qu’Il est exempt du mouvement.

-Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit qu’il est de la mécréance par unanimité de croire que Allâh est dans une direction ou qu’Il est assis sur le Trône

fatawa-soubki-azhari      

Dans son ouvrage «It-hâfou l-Kâ-inat bi-bayâni madh-habi s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :

« قد سألني بعض الراغبين في معرفة عقائد الدين ، والوقوف على مذهب السلف والخلف في المتشابه من الآيات والأحاديث بما نصه  :ما قول السادة العلماء حفظهم الله تعالى فيمن يعتقد أن الله عز وجل له جهة !! وأنه جالس على العرش في مكان مخصوص !! ويقول : ذلك هو عقيدة السلف »

« Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les versets et les hadîth, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allâh ta’âlâ les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allâh ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône dans un endroit spécifique et qui dit que cela est la croyance du Salaf ?»

Plus loin, il répond :

« فالحكم أن هذا الاعتقاد باطل ومعتقده كافر بإجماع من يعتد به من علماء المسلمين ، والدليل العقلي على ذلك : قدم الله تعالى ومخالفته للحوادث ، والنقلي قال تعالى : ليس كمثله شىء وهو السميع البصير»

« Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération. La preuve selon la raison est l’exemption de Allâh ta’âlâ du début et le fait qu’Il est différent de ce qui entre en existence. Et la preuve à partir des textes est Sa parole ta’âlâ (ليس كمثله شيء و هو السميع البصير ) [- « Layça kamithlihi chay-oun wa houwa s-Samî’ou l-Basîr » – qui signifie : « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui qui entend et qui voit »]. »

 

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que croire que Allâh serait dans une direction ou un endroit est de la mécréance, et croire que Allâh serait assis sur le Trône est également de la mécréance.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Dans un autre passage de cette fatwâ il explique de manière détaillée le jugement de celui qui croit que Allâh serait dans un endroit et les conséquences dramatique de cette mauvaise croyance [Retrouvez l’article : ici]

– A notre époque, il y a également des égarés qui prétendent suivre la voix du salaf et qui propagent ce genre de mécréance.

– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– D’autres extraits de cette fatwâ sont disponible sur le site [à retrouver : ici].

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

Al-Qâdî ‘Iyâd rapporte l’unanimité sur le fait que l’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl

   

Dans son livre Ach-Chifâ (page 489 de cette édition) Al-Qâdî ‘Iyâd a dit au sujet du nom des Anges:

« والمشتهر المتفق عليه بالإجماع القاطع كجبريل و ميكائيل ومالك […] وكعزرائيل…»

« Ce qui est connu par accord et qui fait l’unanimité de manière catégorique : Jibrîl, Mîkâ-îl, Mâlik […] et ‘Azrâ-îl… »

Informations utiles :

– Le Qâdî (juge) Abou l-Fadl ‘Iyâd Ibnou Moûçâ Ibnou ‘Iyâd al-Yahsoubi connu sous le nom de Qâdî ‘Iyâd, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 à Ceuta et il est décédé en 544 de l’Hégire à Marrakech (Maroc) (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifâ » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-Chifâ bi ta’rîf houqoûq al-Moustafâ ».

  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Hâfidh (le spécialiste de la science du hadîth), celui qui n’a pas de pareil, Chaykhou l-Islâm, le Qâdî (Juge)» et il a dit également : « Ses ouvrages sont précieux» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Bachkwâl a dit à son sujet : « Il était parmi les gens de science qui sont intelligent et qui ont une bonne compréhension » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Khallikân a dit de lui : « Il est l’Imâm du hadîth de son temps, et le plus connaisseur des gens de ses sciences, de la grammaire, la langue, la parole des arabes, leurs histoires, et les généalogies.» [Wafayâtou l-A’yân]

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que l’un des Anges porte le nom de ‘Azrâ-îl. Il s’agit de l’Ange de la mort (malakou l-mawt).

– De nombreux autres savants ont affirmer dans leurs ouvrages que l’Ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl. Parmi eux nous pouvons citer :

  • L’Imâm At-Tabarâni qui a dit : «Al-Kalbi a dit : le nom de l’ange de la mort est ‘Azrâ-îl» [Dans son tafsîr] ;
  • L’Imâm Abou ch-Chaykh Al-Asbahâni qui a appelé l’ange de la mort : «’Azrâ-îl» [Dans son livre Kitâbou l-‘Adhamah] ;
  • Le Hâfidh Aboû Nou’aym qui a dit : «Que l’élévation d’honneur soit accordé à Jibrîl, Mîkâ-îl, Isrâfîl et ‘Azrâ-îl» [Dans son livre Hilyatou l-Awliyâ] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : «L’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl» [Dans son livre Ihyâ-ou ‘ouloûmi d-Dîn]
  • L’Imâm Al-Baghawi qui a dit : «Celui qui retire vos âmes est ‘Azrâ-îl» [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Ibn ‘Atiyyah qui a dit : «L’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl» [Dans son tafsîr] ;
  • L’Imâm Ibn Al-Jawzi qui a dit : «’Azrâ-îl qui est celui qui retire les âmes» [Dans son livre Zâdou l-Maçîr] ;
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi qui a dit : «Parmi les meilleurs des anges il y a Isrâfîl et Azrâ-îl» [Dans son tafsîr] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : «L’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl» [Dans son tafsîr] ;
  • L’Imâm Al-Baydâwi qui cite certains noms des anges en disant : «Jibrîl, et Mîkâ-îl, et Isrâfîl et ‘Azrâ-îl » [Dans son tafsîr] ;
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Ibn Ahmad An-Naçafi qui a dit : «Les anges comme Jibrîl, Mîkâ-îl et ‘Azrâ-îl» [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Khâzin qui a dit : «L’ange de la mort est ‘Azrâ-îl ‘alayhi s-Salâm» [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi qui a dit : «L’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl» [Dans son tafsîr] ;
  • Le Chaykh Ibn Farhoûn qui a dit : «Celui qui insulte un prophète ou l’un de parmi les anges, sa conséquence est la même que celui qui insulte le prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) […] comme Jibrîl, Mîkâ-îl et ‘Azrâ-îl» [Dans son livre Tabsiratou l-Houkkâm] ;
  • Le Chaykh Ahmad Al-Wancharissi qui a dit : «Les âmes sont retirés par ‘Azrâ-îl» [Dans son livre Al-Mi’yâr]
  • Le Chaykh Al-Hattâb qui a dit : «’Azrâ-îl est celui qui retire les âmes» [Dans son livre Mawâhibou l-Jalîl] ;
  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Il a été rapporté de Wahb Ibnou Mounabih que l’ange de la mort s’appelle Azrâ-îl et ceci est rapporté par Aboû Chaykh » [Dans son commentaire des Sounan de An-Naçâ-i] et qui a dit également : « L’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl » [Dans son livre Ad-Dourrou l-Manthoûr]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami qui a dit : « Parmi les meilleurs des anges il y a Jibrîl, Mîkâ-îl, Isrâfîl et ‘Azrâ-îl» [Dans son livre Al-Fatâwa l-Hadîthiyyah] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Alî Al-Qârî qui a dit : «Celui qui retire les âmes sur toute la terre est ‘Azrâ-îl » [Dans son livre Mirqâtou l-Mafâtîh] ;
  • Le Mouhaddith Al-Mounâwi qui a dit : « ‘Azrâ-îl ‘alayhi s-Salâm est l’ange de la mort» [Dans son livre Faydou l-Qadîr]
  • Le Chaykh As-Sindi qui a dit : « Il a été rapporté de Wahb Ibnou Mounabih que l’ange de la mort s’appelle Azrâ-îl et ceci est rapporté par Aboû Chaykh » [Dans sa Hâchiyah des Sounan de An-Naçâ-i] ;
  • Le Chaykh ‘Abou l-Ghanî An-Nâboulouçi qui a dit : « Nous témoignons que Allâh a créé les anges […] parmi eux : jibrîl, Mîkâ-îl, Isrâfîl, Azrâ-îl et les anges porteurs du trône » [Dans son livre Fat-hou r-Rabbâni] ;
  • L’Imâm Az-Zabîdi qui a dit : «L’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl» [Dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn] ;
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi qui a fait allusion à l’ange de la mort en disant qu’il s’appelle : « ‘Azrâ-îl» [Dans son livre Hâchiyatou d-Doussoûqi ‘ala ch-Charhi l-Kabîr]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : «’Azrâ-îl est celui qui est chargé de retirer l’âme» [Dans son livre Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn] ;
  • Le Chaykh Al-Bayjouri qui a dit : « L’ange de la mort est ‘Azrâ-îl ‘alayhi s-salâm » [Dans son livre Touhfatou l-Mourîd ‘alâ Jawharati t-Tawhîd] ;
  • Le Chaykh Tâhir Ibn ‘Âchoûr qui a dit : «Les meilleurs des anges sont Jibrîl, Isrâfîl, Mîkâ-îl et ‘Azrâ-îl » [Dans son tafsîr : At-Tahrîr wa t-Tanwîr] ;
  • Le Chaykh Ach-Chanqîti qui a dit : «Ce qui est apparant dans ce verset honoré, c’est que celui qui retire les âmes des gens est un ange bien particulier, et c’est cela l’avis réputé, et il est certe parvenu dans certains âthâr que son nom est ‘Azrâ-îl » [Dans son livre Adwâ-ou l-Bayân] ;
  • Le Chaykh Al-Moutti-i al-Hanafi qui a dit : « Jibrîl, Isrâfîl, Mîkâ-îl et ‘Azrâ-îl sont les chefs des anges » [Dans sa Hâchiyah de charh al-Kharîdah] ;
  • Et de nombreux autres grand savants.

– Vous pouvez retrouver de nombreuses paroles de savants accompagnées de leurs traductions et des scans de leurs livres sur ce site : http://azrailangedelamort.wordpress.com .

– Soyez prudent, car de nos jours, un petit groupuscule se permet par entêtement, de remettre en question ce point sur lequel les savants de l’Islam ont été unanimes. En effet, le Chaykh Fat-hi Al-Misri Al-Azhari a dit : « Les Wahhabites renient l’appellation de l’Ange de la mort ‘Azrâ-îl, pourtant Al-Qâdî ‘Iyâd a rapporté l’unanimité dans son livre ach-Chifâ que l’ange de la mort se nomme ‘Azrâ-îl, également ceci a été rapporté  par At-Tabarâni dans le livre At-Touwâlât.» [Dans son livre Fadâ-ihou l-Wahhâbiyyah].

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– En plus de s’opposer à l’unanimité des musulmans, les wahhabites se sont opposés à leurs plus grandes références. En effet Ibn Taymiyah, Ibn Al-Qayyim Al-Jawziyyah et Ibn Kathîr ont également confirmé que l’ange de la mort s’appelle ‘Azrâ-îl :

  • Ibn Taymiyah (moujassim) a dit : « ‘Azrâ-îl est l’ange de la mort» [Dans son livre Majmoû’ Fatâwâ tome 4 page 259]
  • Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah a dit : «Nous croyons en tout les livres que Allâh ta’âlâ a révélé, et en tout les Messagers qu’Il a envoyé, et nous croyons aux anges, nous croyons en Jibrîl, nous croyons en Mîkâ-îl, nous croyons en Isrâfîl, nous croyons en ‘Azrâ-îl» [Dans son livre Ijtimâ’ou l-Jouyoûchi l-Islâmiyyah]
  • Ibnou Kathîr a dit : «Il en est de même pour Jibrîl, Mîkâ-îl, ‘Azrâ-îl et Isrâfîl» [Dans son tafsîr] et il a dit également : «Il est parvenu dans certains âthâr qu’il s’appelle Azrâ-îl et cela est réputé » [Dans son tafsîr].

L’Imâm Ach-Châfi’i déclare mécréant les moujassimah (rapporté par As-Souyoûti)

   Ach-Chafi'i takfir moujassimah

Dans son recueil de fiqh chafi’ite « Al-Achbâh wa n-Nadhâ-ir », l’Imâm As-Souyoûti rapporte :

« قال الشافعي: لا يكفر أحد من أهل القبلة.

[ فقال السيوطي : ] واستثنى من ذلك المجسم، ومنكر علم الجزئيات »

« Ach-Châfi’i a dit : “On ne déclare pas mécréant quelqu’un qui fait partie des gens de la Qiblah” 

[As-Souyoûti ajoute : ] et il (c’est-à-dire l’Imâm  Ach-Châfi’i) a exclu le moujassim (anthropomorphiste) ainsi que celui qui nie que Allâh connaît les détails de toute chose (c’est-à-dire que ces deux groupes sont déclaré mécréant). »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi’i est l’un des plus grands savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tout musulman. C’est un salaf (c’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) chafi’ite.

  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Mouhammad Ibn Idrîs Ach-Châfi’i est le savant à la tête du second siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyînou kadhibi l-Mouftari]

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Moufassir (spécialiste de l’exégèse), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahmân ibnou Abî Bakr Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti est un grand savant Chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 au Caire et il est décédé en 911 de l’hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 530 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • ‘Abdou l-Qâdir Ibn Mouhammad Ach-Châdhili (l’un de ses élèves) a dit à son sujet : « Notre maître (sayyidounâ wa mawlânâ), l’illustre et grand enseignant […] Chaykhou l-Islâm, l’héritier des sciences des prophètes (‘alayhimou s-salâm), celui qui était sans égal à son époque, unique en son temps, celui qui anéantit l’innovation blâmable et qui revivifie la sounnah […] l’Illustre savant, l’océan de science, le très intelligent […] le savant de la religion sans équivalent, l’Imâm de ceux qui appellent à la guidée, celui qui réprime les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) et les athées, le Sultan des savants, le porte parole des défenseurs de la croyance (moutakallimîn), Le chaykh de l’Islâm et des musulmans, celui qui appelle à la voie agréée par Allâh, l’Imâm des mouhaddithîn (spécialiste du Hadîth) de son époque et de son temps » [Jalâlou d-Dîn As-Souyoûti : Ma’lamatou ‘ouloûmi l-Islâmiyyah]
  • Chamsou d-Dîn Ad-Dâwoûdi (l’un de ses élèves) a dit de lui : « Il était le plus savant des gens de son époque dans la science du Hadîth et ses ramifications » [Chadharâtou dh-Dhahab].
  • Ibnou ‘Imâd Al-Hanbali a dit à son sujet : « Le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) […] le Chafi’ite, le mousnid, l’examinateur scrupuleux, l’auteur d’ouvrages excellents et bénéfiques » [Chadharâtou dh-Dhahab].

– Ici, il rapporte que l’Imâm Ach-Châfi’i déclare mécréant les moujassimah (anthropomorphistes), c’est-à-dire ceux qui attribuent à Allâh le corps et les caractéristiques des corps (telles que les organes, les membres, la couleur, l’endroit, la direction, la composition etc).

– Cette déclaration de mécréance de l’Imâm Ach-Châfi’i à l’égard de ceux qui ont pour croyance que Allâh serait un corps, ou qu’Il serait dans un endroit ou une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône est confirmée de lui par de nombreux savants tels que :

– Dans ce même ouvrage, l’Imâm As-Souyoûti confirme les propos de l’Imâm Ach-Châfi’i en disant : « Certains savants ont dit : les moubtadi’ah (innovateurs dans la croyance) sont de différentes sortes. La première : ceux que nous déclarons mécréant de façon catégorique, comme celui qui attribue la fornication à ‘Â-ichah (رضي الله عنها) et celui qui nie que Allâh connait le détail des choses et la résurrection des corps, ainsi que les moujassimah (anthropomorphistes) et celui qui prétend que le monde serait sans début. » [Al-Achbâh wa n-Nadhâ-ir]

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance : ici.

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

Important : Comme cela est rapporté de l’Imâm Ach-Châfi’i, la parole « On ne déclare pas mécréant quelqu’un qui fait partie des gens de la Qiblah » n’est pas à prendre dans l’absolu. En effet, si quelqu’un a une croyance contraire à l’Islâm, ou qu’il est tombé dans un cas d’apostasie, il n’est pas considéré musulman, même si celui-ci prétend jeûner et prier. Et ceci est le cas du moujassim (celui qui attribue à Allâh le corps ou les caractéristiques des créatures).

– Le fait que cette règle n’est pas prise dans l’absolu est confirmé par d’autres savants, parmi eux :

  • Le Chaykh Ibnou Ar-Rif’ah qui a dit : « Et ceux que nous avons déclaré mécréants parmi les gens de la Qiblah sont par exemple ceux qui croient que le Qour-ân serait créé, que Allâh ne saurait pas les choses inexistantes avant qu’elles n’existent, et ceux qui ne croient pas en la prédestination, également ceux qui croient que Allâh serait assis sur le Trône comme l’a cité le Qâdî Houçayn du texte de Ach-Châfi’i. »[Kifâyatou n-Nabîh Charh at-Tanbîh]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allam Al-Qourachi qui a dit : « Ceci est de la mécréance selon l’Unanimité et nous déclarons mécréant de parmi les gens de la qiblah ceux qui disent que la Parole de Allâh est créée et ceux qui disent que Allâh ne sait pas les choses avant leur existence et celui qui ne croit pas en la Prédestination et celui qui croit que Allâh est assis sur le trône tout comme a rapporté ce jugement Al-Qâdî Houçayn d’après le texte de Ach-Châfi’i » [Najmou l-Mouhtadi]
  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Ach-Châfi’i a dit : “On ne déclare pas mécréant quelqu’un qui fait partie des gens de la Qiblah” et il (c’est-à-dire l’Imâm  Ach-Châfi’i) a exclu le moujassim (anthropomorphiste) ainsi que celui qui nie que Allâh connaît les détails de toute chose (c’est-à-dire que ces deux groupes sont déclaré mécréant). »[Al-Achbâh wa n-Nadhâ-ir]
  • L’Imâm At-Tahawi qui a dit : «Nous appelons musulmans croyants, ceux qui s’orientent vers notre Qiblah tant qu’ils reconnaissent la véracité de ce que le Prophète a amené, tant qu’ils croient en la véracité de ce qu’il a dit et annoncé et qu’ils n’en renient rien» [Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Nous ne déclarons pas mécréant quelqu’un des gens de la Qiblah en raison d’un péché qu’il aurait commis tant qu’il ne se le rend pas permis »[Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]
  • Le Chaykh Mahmoûd Al-Qoûnawi Al-Hanafi qui a commenté les propos ci-dessus de l’Imâm At-Tahâwi en disant : « Ceci indique qu’est déclaré mécréante la personne qui a une croyance corrompu comme la croyance des moujassimah, des mouchabbihah, des qadariyyah et ce qui est de cet ordre » [Al-Qalâ-id]
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a commenté les propos ci-dessus de l’Imâm At-Tahâwi en disant : « Ce qui est visé par Ahlou l-Qiblah –les gens de la Qiblah– ce sont les croyants. Celui qui est ainsi sur la foi, il n’est pas permis de le déclarer mécréant à cause d’un péché, sauf s’il se le rend permis et que ce péché est connu d’évidence dans la religion comme étant un péché. C’est celui-là qui est déclaré mécréant. »[Ad-Dourratou l-Bahiyyah fî Halli l-Alfhâfi l-‘Aqîdah at-Tahâwiyyah]

Le Chaykh Ach-Chanqîti rapporte l’unanimité sur le fait que Allâh est sans endroit

   

Dans son livre «Al-Âyatou-l Mouhkamât» (page 6 de cette édition) le Chaykh Ach-Chanqîti a dit :

« اتفق علمـاء السنــة على أنّ الله غني عن كلّ  شيء وكلَّ شيء مفتقـِر إليه، قائمٌ بنفسِه لا يحتاج إلى محـلّ ولا إلى مُخَـَصَّص، فهو الذي خلق الزمان والمكان وهو على مــا عليه كان قبل أن لا زمان و لا مكان »

« Les savants de Ahlou s-sounnah sont unanimes sur le fait que Allâh n’a besoin d’aucune créatures et que toute chose a besoin de Lui. Il existe par Lui-même, Il n’a pas besoin d’un lieu ni de quelqu’un qui Le spécifie. C’est Lui Qui a créé le temps et l’endroit et Il est tel qu’Il est de toute éternité, alors qu’il n’y avait ni temps ni endroit (de toute éternité).»

 

Informations utiles :

– Le Chaykh Mouhammad Ibnou Ahmad connu sous le nom de Ad-Dâh Ach-Chanqîti, est décédé en 1404 de l’Hégire (رحمه الله)  c’est-à-dire il y a environ 30 ans. Il était l’Imâm de la mosquée Al-Khatmiyyah au Soudan.

– Ici, il dit que les savants de Ahlou s-sounnah sont unanimes sur le fait que Allâh n’a pas besoin de Ses créatures, et qu’Il est sans endroit.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

L’Imâm An-Naçafi parle de la vision de Allâh dans l’au-delà : sans endroit et sans direction

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah » (page 2 du traité), l’Imâm An-Naçafi a dit :

« ورؤيةُ الله تعالى جَائزَةٌ في العقلِ واجبةٌ بالنقلِ، وقد وردَ الدليلُ السَّمعيُّ بإيجاب رؤيةِ المؤمنينَ لله تعالى في دارِ الآخرةِ، فيُرى لا في مكانٍ، ولا على جهةٍ من مُقابلةٍ أو اتصالِ شُعاعٍ أو ثبوتِ مسافةٍ بين الرائي وبينَ الله تعالى »

« La vision que les croyants auront de Allâh ta’âlâ est possible selon la raison et obligatoire selon ce qui est rapporté, et les preuves selon les textes sont parvenues concernant l’obligation de la vision de Allâh ta’âlâ par les croyants dans la résidence de l’au-delà. Ainsi, Il sera vu sans qu’Il soit dans un endroit ni dans une direction, sans que ce soit de face, ni par le lien d’un rayon lumineux, ou par la délimitation d’une distance entre celui qui regarde et Allâh ta’âlâ »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth)  Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqîdatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il dit qu’il est un devoir de croire en la vision de Allâh, par les croyants dans l’au-delà. Et il dit clairement, que Allâh sera vu, sans qu’Il soit dans un endroit ou une direction, et sans qu’il y ait de notion de distance.

– Consultez d’autres paroles de savants concernant la vision de Allâh : ici.

– Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi, en effet il y a également ‘Abdou l-Mou’în An-Naçafi qui est décédé en 508 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

‘Outhmân a innové un appel à la prière (adhân) le jour du vendredi [rapporté par Al-Boukhâri]

Sujet : La bonne innovation.

Sahih Al-Bukhari   'othman innovation adhan sahih Bokhari

Dans son célèbre recueil de hadîth, l’Imâm Al-Boukhâri rapporte :

« حدثنا آدم قال: حدثنا ابن أبي ذئب، عن الزهري، عن السائب بن يزيد قال: كان النداء يوم الجمعة، أوله إذا جلس الإمام على المنبر، على عهد النبي صلى الله عليه وسلم وأبي بكر وعمر رضي الله عنهما، فلما كان عثمان رضي الله عنه، وكثر الناس، زاد النداء الثالث على الزوراء . »

« Âdam m’a rapporté et il a dit : Ibnou Abî Dhi-b m’a rapporté d’après Az-Zouhri d’après As-Sâ-ib Ibnou Yazîd qu’il a dit : « L’appel du vendredi commençait quand l’Imâm s’asseyait sur le minbar, à l’époque du Prophète (صلى الله عليه وسلم), de Aboû Bakr et de ‘Oumar (رضي الله عنهما). A l’époque de ‘Outhmân (رضي الله عنه) alors que les gens sont devenus plus nombreux, il a ajouté le troisième appel à Az-Zawrâ».

Informations utiles :

– L’Illustre Compagnon, Amîr al-Mou-minîn, ‘Outhmân Ibn ‘Affân Dhoun-Noûrayn est décédé en 36 de l’Hégire (رضي الله عنه) c’est-à-dire il y a environ 1400 ans. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il a été surnommé « Dhou n-Noûrayn » (l’homme aux deux lumières) car il a épousé successivement deux des filles du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). ‘Outhmân fait également parti des compagnons à qui le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Voir la biographie de l’Imâm Al-Boukhâri : ici.

– L’Imâm Al-Boukhâri a rapporté ce hadîth dans son Sahîh dans le livre de la prière de vendredi : chapitre l’appel à la prière le jour de vendredi.

– Ici, il rapporte que le grand Calife ‘Outhmân Ibnou ‘Affân (رضي الله عنه) a ajouté un appel à la prière le vendredi, alors que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne le faisait pas, ni Aboû Bakr, ni ‘Oumar. Cet acte nous confirme que ce n’est pas toute chose que le Messager ne nous a pas ordonné de faire (sans nous l’interdire), qui est forcement quelque chose d’interdit. Au contraire le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit :«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا» (ce qui a pour sens le sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense » [Rapporté par Mouslim et d’autres].

– Az-Zawrâ est un endroit situé à Médine.

– Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni, dans son livre « Fath al-Bârî », lors de l’explication de ce hadîth explique que les trois appels dont il est question dans ce hadîth sont dans l’ordre actuel: l’appel à la prière (al-adhân) ajouté par ‘Outhmân, puis le second appel à la prière (al-adhân) qui était présent à l’origine, et ensuite l’annonce de la prière (al-iqâmah). Donc le premier appel à la prière que nous réalisons le jour du vendredi est celui que ‘Outhmân (رضي الله عنه) a lui-même ajouté. Et personne n’a jamais blâmé cela.

– L’Imâm Aboû Zayd Al-Qayrawâni (رحمه الله) rapporte également que ce Adhân a été innové [Dans sa Riçâlah].

– L’Imâm, le Hâfidh As-Souyoûti a dit au sujet de ‘Outhmân Ibn ‘Affân (رضي الله عنه) : « Il est le premier à avoir instauré le premier adhân du joumou’ah » [Dans son livre Târîkhou l-Khoulafâ]

– Quant au hadîth rapporté par Mouslim qui comprend les termes : ” وكل بدعة ضلالة ” (wa koullou bid’atin dalâlah), ce qui est visé par “koullou” dans ce hadîth est “la plupart” des innovations comme l’ont expliqués les savants de l’Islâm. [Voir l’explication de l’Imâm An-Nawawi à ce sujet : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant les bonnes innovations : ici.

L’Imâm Al-Ghazâli parle de la croyance en Allâh et du fait qu’Il n’est pas un corps, et qu’Il n’est pas dans une direction

   

Dans son célèbre ouvrage « Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 108 de cette édition) l’Imâm Al-Ghazâli a dit :

« وأنه ليس بجسم مصور ولا جوهر محدود مقدر وأنه لا يماثل والأجسام ولا في التقدير ولا في قبول الانقسام وأنه ليس بجوهر ولا تحله الجواهر ولا بعرض ولا تحله الأعراض بل لا يماثل موجوداً ولا يماثله موجود {ليس كمثله شيء} ولا هو مثل شيء. وأنه لا يحده المقدار ولا تحويه الأقطار ولا تحيط به الجهات ولا تكتنفه الأرضون ولا السموات »

« Allâh n’est pas un corps doté d’une image, Il n’est pas non plus une substance élémentaire, Il ne ressemble pas aux corps, dans le sens où Il n’est pas limité, ou divisé. Il n’est pas une substance et Il n’est pas composé de substance, Il n’est pas un attribut des substances et n’existe pas dans un attribut des substances. Non, Il ne ressemble pas aux choses qui existent, rien de semblable à Lui n’existe. {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) ce qui a pour sens : « Rien n’est tel que Lui », et Il n’est pas comme quoi que ce soit. Il n’est pas limité ni circonscrit. Il n’est pas entouré par les directions, et Il n’est pas contenu par les terres et les cieux. »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazâli est né en 450 à Tus et il est décédé en 505 de l’Hégire à Tus (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « houjjatou l-Islâm » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islâm. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madhhab (école de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i. Son livre «Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn » est son ouvrage le plus connu.

  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit à son sujet : « Selon moi, le savant qui était à la tête du 5ème siècle [de l’hégire] (c’est-à-dire le Moujaddid – savant revivificateur) est l’Imâm Aboû Hâmid Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Al-Ghazâli At-Toûçi, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), car il était un savant qui œuvrait (conformément à sa science), un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), un vertueux (Fâdil), un spécialiste des fondements (ousoûli), quelqu’un de complet, auteur d’ouvrages, doué de raison et dont la mention du fait qu’il ait de la science s’est propagé dans tout les horizons et il surpassa ses contemporains du Khouraçân, du Châm et d’Irak » [Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]

– Ici, il explique plusieurs points fondamentaux du Tawhîd : Allâh n’est pas un corps ni une substance, Il n’a pas d’image, Il n’est pas limité, ni divisé, ni circonscrit. Il n’est pas composé, Il n’est pas dans une direction, Il n’est pas contenu par les terres et les cieux, rien n’est tel que Lui et Il n’a aucune ressemblance avec Ses créatures.

– Dans un autre de ses ouvrages l’Imâm Al-Ghazâli dit que celui qui croit que Allâh est un corps, c’est-à-dire qui croit que Allâh aurait une longueur, une largeur et une profondeur, alors il est mécréant et ce par unanimité des gens du Salaf (trois premiers siècles de l’Hégire) et du Khalaf (ceux qui ont succédé aux Salaf). [Retrouver l’article : ici]

Le Prophète a fait une invocation en orientant les paumes de ses mains vers le sol (rapporté par Mouslim)

   

Dans son célèbre recueil de hadîth sahîh, l’Imâm Mouslim rapporte que Anas Ibnou Mâlik a dit :

« أَنَّ النَّبِيَّ صَلَّى الله عَلَيْهِ وَسَلَّمَ اسْتَسْقَى ، فَأَشَارَ بِظَهْرِ كَفَّيْهِ إِلَى السَّمَاءِ »

« Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a invoqué Allâh pour demander la pluie et il a dirigé le dos de ses mains vers le ciel. »

 

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Mouslim Ibnou Al-Hajjâj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçâboûri, l’auteur du célèbre recueil de Hadîth authentique (sahîh) connu sous le nom de « Sahîh Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire(رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadîth.

– Ce hadîth s’oppose à la prétention de certains assimilationnistes qui ont dit « Allâh se trouve dans la direction du haut car lors de nos invocations nous levons nos mains vers le ciel ». Nous leur répondons que dans ce hadîth là, il est rapporté que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait une invocation en orientant le dos de ses mains vers le ciel, donc avec les paumes de ses mains orientées en direction du sol. Ces gens là vont-ils comprendre de ce hadîth que Allâh se trouverait dans la direction du bas !? wa l-‘iyâdhou bil-Lâh. Allâh existe sans endroit et sans direction.

– Aboû Dâwoûd dans ses Sounan et Ibnou Hibbân dans son sahîh ont rapporté similaire à cela.

– Nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allâh a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière.

– Retrouvez des paroles de savants qui expliquent pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations : ici.

L’Imâm An-Nawawi explique le hadîth al-Jâriyah (femme esclave)

   

Dans son commentaire du Sahîh Mouslim, lors de l’explication du hadîth al-Jâriyah (le hadîth de la femme esclave) l’Imâm An-Nawawi a dit :

« قوله – صلى الله عليه وسلم – : ( أين الله ؟ قالت في السماء قال : من أنا؟ قالت : أنت رسول الله قال : أعتقها فإنها مؤمنة ) 

هذا الحديث من أحاديث الصفات ، وفيها مذهبان تقدم ذكرهما مرات في كتاب الإيمان .

أحدهما : الإيمان به من غير خوض في معناه ، مع اعتقاد أن الله تعالى ليس كمثله شيء وتنزيهه عن سمات المخلوقات .

والثاني تأويله بما يليق به ، فمن قال بهذا قال : كان المراد امتحانها ، هل هي موحدة تقر بأن الخالق المدبر الفعال هو الله وحده ، وهو الذي إذا دعاه الداعي استقبل السماء كما إذا صلى المصلي استقبل الكعبة ؟ وليس ذلك ؛ لأنه منحصر في السماء كما أنه ليس منحصرا في جهة الكعبة ، بل ذلك لأن السماء قبلة الداعين ، كما أن الكعبة قبلة المصلين ، أو هي من عبدة الأوثان العابدين للأوثان التي بين أيديهم ، فلما قالت : في السماء ، علم أنها موحدة وليست عابدة للأوثان . »

« Au sujet de sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète) (صلى الله عليه وسلم) « ayna l-Lâh? » Elle répondit « fi s-samâ» (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Allâh ». Il dit alors [ce qui a pour sens : ] Libère-là car elle est certes croyante ».

Ce hadîth fait partie des hadîth qui traitent des attributs de Allâh. Il y a, au sujet de ces hadîth, deux voies principales (madh-hab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi (c’est-à-dire le chapitre de la Foi dans le recueil de hadîth de Mouslim);

Et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Allâh, et [la croyance qu]‘Il est exempt de ce qui advient aux créatures.

La deuxième voie : c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir : est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui gère toute chose, Celui Qui fait ce qu’Il veut, c’est Allâh Lui seul, et qu’Il est Celui pour Lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux, et lorsqu’elle a dit « fi s-samâ », il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles. »

[Puis il poursuit en citant Al-Qâdî ‘Iyâd (voir l’article : ici) ]

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est très célèbre.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de Son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici il explique le hadîth connu sous le nom de hadîth al-Jâriyah (le hadîth de la femme esclave), et il dit qu’au sujet de ce genre de hadîth (c’est-à-dire les hadîth équivoques -moutachâbih -) il y a deux méthodologies correctes :

  • La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allâh de toutes ressemblances et caractéristiques des créatures (c’est ce qu’on appelle l’interprétation globale ou encore tafwîd).
  • La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allâh (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée).

Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent.

– Lors de son explication, il dit très bien que ce hadîth ne signifie pas que Allâh serait dans (ou au dessus) le ciel.

– Les savants ont dit que celui qui dit : « Allâh fi s-Samâ » alors il y a deux cas :
1- S’il dit cela en visant l’endroit, alors il a commis de la mécréance.
2- Mais s’il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, comme dans ce hadîth, alors il ne commet pas de mécréance.
Voir à ce sujet l’extrait du livre Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah : ici ; la citation du Chaykh Ibn Noujaym : ici ; et la citation du Chaykh Ismâ’îl Haqqi : ici.

– De plus, l’Imâm An-Nawawi a dit : « Si quelqu’un qui dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part celui qui est dans les cieux”, il ne devient pas croyant (musulman), et il en est de même s’il dit “Il n’y a pas d’autre dieu à part Allâh, qui est localisé aux cieux”, parce que le fait d’être localisé est impossible au sujet de Allâh ta’âlâ. » [voir : ici] et l’Imâm Badrou r-Rachîd Al-Hanafi a confirmé ses propos [voir : ici].

– Il est à savoir que ce hadîth a été rapporté avec plusieurs versions qui sont incompatibles les unes avec les autres, au point que certains savants du hadîth l’ont jugé moudtarib (perturbé), et le hadîth moudtarib fait partie des hadîth qui sont faible. Si quelqu’un s’étonne que l’on parle de hadîth faible concernant le sahîh Mouslim, qu’il sache que certains savants du Hadîth comme l’Imâm Ach-Châfi’i, l’Imâm Al-Boukhâri et l’Imâm As-Souyoûti ont considéré faibles des hadîth qui se trouvent dans le Sahîh Mouslim.

– Aussi certains savants ont rejeté la version de Mouslim de ce hadîth car il est en contradiction avec des hadîth qui ont une chaîne de transmission beaucoup plus forte et qui indiquent que la personne n’est considéré musulmane que si elle prononce les deux témoignages en y croyant, et non en disant « Allâhou fi s-Samâ ». D’autant plus que les chrétiens et les juifs sont en accord avec les moujassimah (anthropomorphistes) sur le fait que Allâh serait aux cieux. Alors comment pourraient-on se baser sur ce genre de parole pour considérer quelqu’un musulman ?! La version du hadîth qui est en accord avec les fondements est celle rapportée par l’Imâm Mâlik [à consulter : ici], et par l’Imâm Ahmad et autres qu’eux. Et la version de l’Imâm Ad-Dârimi est proche de leur version [Voir : ici].

– De même, il est à savoir que ce hadîth n’a pas été mentionné par l’Imâm Mouslim dans le livre de la foi, mais dans le livre : « Al-Maçâjid wa Mawâdi’ as-Salah », chapitre : « tahrîm al-Kalâm fi s-Salât » ce qui nous indique que l’Imâm Mouslim n’accordait pas à ce hadîth une quelconque importance concernant les sujets de la croyance.

– Retrouvez d’autres articles concernant le hadîth de la femme esclave (Jâriyah) : ici

– Retrouvez de nombreuses autres paroles de savants confirmant qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi dit que la âyah {Layça kamithlihi chay} exempte Allâh de l’endroit et du corps

   

Dans son célèbre tafsîr connu sous le nom de « At-Tafsîrou l-Kabîr » (tome 27 page 151 de cette édition) lors de l’explication du verset 11 de soûrat Ach-Choûra { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », l’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi a dit :

« احتج علماء التوحيد قديماً وحديثاً بهذه الآية في نفي كونه تعالى جسماً مركباً من الأعضاء والأجزاء وحاصلاً في المكان والجهة، وقالوا لو كان جسماً لكان مثلاً لسائر الأجسام، فيلزم حصول الأمثال والأشباه له، وذلك باطل بصريح قوله تعالى: { لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ } »

« Les savants du Tawhîd par le passé et par le présent ont retenu cette âyah comme argument pour nier le fait que Allâh ta’âlâ soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction. Ils ont dit s’Il était un corps Il aurait été semblable à tous les corps et ceci implique qu’Il aurait des semblables et des ressemblants à Lui, or ceci est faux du fait même du Texte explicite de Sa Parole ta’âlâ : { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui ». »

 

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsîrou l-Kabîr » est l’un des tafsîr les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il explique que les savants du Tawhîd ont dit que le verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui »)  prouve que Allâh n’est pas un corps, qu’Il n’a pas d’organes ni de parties, et qu’Il n’est pas dans un endroit ni une direction.

– Voir d’autres paroles de savants au sujet du verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») : ici .

L’Imâm Al-Boukhâri interprète « ad-dahik » par « ar-Rahmah » (la miséricorde) (2)

  

Dans son commentaire du Sahîh de Al-Boukhâri «Fath Al-Bârî» (tome 6 page 40 de cette édition), l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit :

« قال الخطابي وقد تأول البخاري الضحك في موضع آخر على معنى الرحمة ، وهو قريب ، وتأويله على معنى الرضا أقرب »

« Al-Khattâbi a dit : « Al-Boukhâri a fait une interprétation de « ad-dahik » à une autre occasion dans le sens de la Miséricorde (ar-rahmah), ce sont des sens proches, et l’interpréter dans le sens de l’agrément (ar-ridâ) serait encore mieux »

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islâm, Amîr al-Mouminîn fi l-hadîth (le Prince des croyants dans la science du hadîth) Chihâb ad-Dîn Abou l-Fadl Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadîth qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Châfi’i. Son livre « Fath Al-Bârî » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahîh Al-Boukhâri. Consultez sa biographie : ici.

– L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Abou Soulaymân Al-Khattâbi est né en 319 à Boust (dans l’actuel Afghanistan) et il est décédé en 388 de l’hégire (رحمه الله) à Boust également, c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadîth. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Parmi les savants qui ont rapporté le hadîth de lui : le Hâfidh Al-Hâkim, l’Imâm Aboû Hâmid Al-Isfarâyîni et autres qu’eux. L’Imâm al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât ».

  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah) bénéfique, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) voyageur […] il était digne de confiance, et confirmé dans la connaissance de la science» [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il etait un Imâm dans le Fiqh (jurisprudence), dans le hadîth, et dans la langue Arabe » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’illustre savant (al-‘Allâmah) le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ], Il a dit également : « Il était un illustre savant (‘Allâmah) reconnu » [Al-‘Ibr]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), lettré (adîb), Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), auteur d’ouvrages sans précédents» [Wafayâtou l-A’yân]
  • Fayroûz Âbâdi a dit de lui : « Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadith), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le vérificateur scrupuleux, de parmi l’élite des Imâm » [Al-Boulaghatou fî Tarâjimi A-immah an-Nahwi wa l-Loughah]

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Voir la biographie de l’Imâm Al-Boukhâri : ici.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la Terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le terme « dahik » est attribué à Allâh, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allâh rit ou sourit, A’oûdhoubi l-Lâh. Ceci est totalement contraire au tawhîd. Allâh est exempt du changement et de tout les attributs des créatures.

– Ici, l’Imâm Al-Boukhâri dit que « ad-dahik » au sujet de Allâh vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah). Et l’Imâm Al-Khattâbi précise que l’interprétation de « ad-dahik » dans le sens de l’agrément (ar-ridâ) est encore meilleure.

– Cette interprétation de l’Imâm Al-Boukhâri a également été rapportée par l’Imâm Al-Bayhaqi [voir l’article : ici] .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles (إن شاء الله).

– L’Imâm Zaynou d-Dîn Ibnou l-Mounayyir (m.695 h.) a dit : « Yad-hak c’est-à-dire Il agrée (yardâ) » [Dans son livre Tafsîr Mouchkilât Ahâdith youchkilou dhâhirouhâ]

– Le hadîth dont il est question est le suivant : Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim]

L’Imâm An-Naçafi confirme que Âdam est le premier prophète

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah » (page 4 du traité), l’Imâm An-Naçafi a dit :

« وأولُ الأنبياءِ ءادمُ عليه السلام وءاخرهم محمدٌ صلى الله عليه وسلم »

« Le premier des prophètes est Âdam (عليه السلام) et le dernier d’entre eux est Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqîdatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il dit très clairement que le premier prophète est Âdam (عليه السلام).

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Âdam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Âdam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Marâtibou l-Ijmâ’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Âdam (عليه السلام) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

Le Chaykh Ibn Noujaym Al-Hanafi a dit : « Devient mécréant celui qui dit : je ne sais pas si Âdam (‘alayhi s-Salâm) est un prophète ou non » [Al-Bahrou r-Râ-iq]

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Noûh est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadîth rapporté par Al-Boukhâri il est rapporté que Noûh (عليه السلام) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Âdam, Chîth et Idrîss ont vécu avant Noûh. Ainsi Noûh (عليه السلام) est le quatrième prophète dans l’ordre chronologique.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadîth rapporté par Al-Boukhâri et ils ont rejeté les autres hadîth qui indiquent que Âdam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Âdam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisqu’avant Âdam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Âdam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Âdam (عليه السلام) il y a un hadîth rapporté par Ibnou Hibbân et également un hadîth rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

– L’Imâm An-Nawawi a dit : « Allâh a fait de Âdam (‘alayhi s-Salâm) le premier des prophètes » [Tahdhîbou l-Asmâ wa l-Loughât]

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.

– Retrouvez d’autres paroles de savants sur le thème : Âdam est le premier prophète-messager : ici.

– Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi, en effet il y a également ‘Abdou l-Mou’în An-Naçafi qui est décédé en 508 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

Chaykh As-Soubki Al-Azhari : le jugement de celui qui attribue l’endroit à Allâh

fatawa-soubki-azhari   

Dans son ouvrage « Ithâfou l-Kâ-inât bi-bayâni s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :

« فكل من اعتقد أنه تعالى حل في مكان أو اتصل به أو بشيء من الحوادث كالعرش أوالكرسي أو السماء أو الأرض أو غير ذلك فهو كافر قطعا ، ويبطل جميع عمله من صلاة وصيام وحج وغير ذلك ، وتبين منه زوجه وعليه أن يتوب فورا ، وإذا مات على هذا الاعتقاد ـ والعياذ بالله تعالى ـ لا يغسل ولا يصلى عليه ولا يدفن في مقابر المسلمين ، ومثله في ذلك كله من صدقه في اعتقاده أعاذنا الله تعالى من شرور أنفسنا وسيئات أعمالنا ، وأما حمله الناس على أن يعتقدوا هذا الاعتقاد المكفر وقوله لهم من لم يعتقد ذلك يكون كافرا !! فهو كفر وبهتان عظيم »

« Quiconque a cru que Allâh ta’âlâ est incarné dans un endroit, ou qu’Il est en contact avec un endroit, ou avec quoi que ce soit parmi les créatures comme le trône (al-‘Arch), le piédestal (al-Koursi), le ciel, la terre ou autre que cela est catégoriquement un mécréant. Toutes les récompenses de ses actes sont annulés que ce soit sa prière, son jeûne, son pèlerinage et autres que ceux-là. Sa femme cesse d’être son épouse, il doit se repentir immédiatement [en revenant à l’Islâm par la prononciation des deux témoignages] et s’il meurt sur cette croyance, que Allâh ta’âlâ nous en préserve, il n’est pas lavé, on ne fait pas la prière funéraire en sa faveur, on ne l’enterre pas dans un cimetière de musulmans. Et sont pareils à celui-là tous ceux qui ont cru [en une telle personne] avec cette croyance, que Allâh ta’âlâ nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvais actes. Quant au fait d’amener les gens à croire en cela et à leur dire que ne pas croire ainsi est de la mécréance, ceci est [également] de la mécréance et une grave calomnie.» 

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth)  Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.

– Ici, il explique de manière détaillée le jugement de celui qui croit que Allâh serait dans un endroit et les conséquences de cette mauvaise croyance.

– Dans un autre passage il précise que le fait de croire que Allâh serait dans une direction, ou de croire que Allâh serait sur le trône, cela est de la mécréance par unanimité. [Retrouvez la citation : ici]

– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :

  • du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
  • du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
  • du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
  • du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
  • du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
  • du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
  • et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.

– D’autres extraits de cette fatwâ sont disponible sur le site [à retrouver : ici].

L’Imâm Al-Mâtourîdi parle de la vision de Allâh au paradis : sans comment

   

Dans son livre « Kitâbou t-Tawhîd » (page 151 de cette édition), pour confirmer la vision des croyants qu’ils auront de Allâh dans l’au-delà, l’Imâm Al-Mâtourîdi a dit :

« فإن قيل: كيف يرى؟ قيل: بلا كيف، إذ الكيفية تكون لدى صورة بل يرى بلا وصف قيام وقعود واتكاء وتعلق واتصال وانفصال ومقابلة ومدابرة، وقصير وطويل، ونور، وظلمة وساكن ومتحرك، ومماس ومباين، وخارج وداخل ولا معنى يأخذه الوهم أو يقدره العقل لتعاليه عن ذلك »

« Si quelqu’un dit : « Comment Allâh sera vu ? On lui dit : « Sans comment » car le comment advient à celui qui a une image, Il sera vu sans être qualifié d’une image, d’une position debout, assise, adossée ou suspendue, d’un contact ou d’une séparation, sans qu’Il soit de face ou de dos, court ou long, lumière ou obscurité, immobile ou en mouvement, en contact ou séparé, extérieur ou intérieur et sans aucun sens que l’imagination pourrait retenir ou que la raison pourrait estimer car Il est totalement exempt de tout cela »

Informations utiles :

– L’Imâm de Ahlou s-Sounnah Aboû Mansoûr Mouhammad Ibn Mouhammad As-Samarqandi Al-Mâtourîdi est un savant du Salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est décédé en 333 de l’Hégire (رحمه الله). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l jamâ’ah.

– En effet, il a défendu la religion et a exposé les fondements de la croyance de Ahlou s-Sounnah sur laquelle étaient les compagnons et ceux qui les ont suivis en apportant les preuves textuelles du Qour-ân et du hadîth ainsi que les preuves rationnelles, tout en répliquant aux faux-semblants des mou’tazilah et des mauvais innovateurs, en débattant contre eux en public et en les confrontant dans leurs discussions jusqu’à les réduire au silence. Il a lutté pour donner la victoire à la Sounnah et il a revivifié la Loi de l’Islâm au point qu’on l’a surnommé l’Imâm de Ahlou s-Sounnah.

– Ici, l’Imâm Al-Mâtourîdi déclare explicitement que Allâh ta’âlâ est exempt du comment, de l’image, de la position assise, du fait d’être debout, du fait d’être adossé, du fait d’être suspendu, du contact, de la séparation, de l’immobilité, du mouvement etc.

– Ceci comporte une réplique aux moujassimah (ceux qui attribuent le corps à Allâh) et aux mouchabbihah (ceux qui assimilent Allâh à Ses créatures), eux qui prétendent calomnieusement que les gens du Salaf ont confirmé la direction au sujet de Dieu. Qu’ils s’attachent donc à ce qu’a dit l’Imâm Al-Mâtourîdi.

– De nombreux savants ont tenu des propos similaires :

  •  L’Imâm Aboû Hanîfah a dit : « Les gens du paradis verront Allâh ta’âlâ sans comment, sans ressemblance et sans direction et ceci est une vérité ». [Retrouvez l’article : ici].
  • L’Imâm Aboû Hanîfah a dit aussi : « Allâh ta’âlâ sera vu dans l’au-delà, les croyants Le verront alors qu’ils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tête, sans aucune ressemblance et sans comment, et il n’y aura pas de [notion de] distance entre Lui et Ses créatures ». [Retrouvez l’article : ici]
  • L’Imâm At-Tahâwi a dit : « La vision de Allâh est une vérité accordée aux gens du paradis, sans qu’ils connaissent Sa réalité, sans comment ». [‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari a dit : « Allâh sera vu sans incarnation (houloûl), sans limites (houdoûd) et sans comment (takyîf)»[Rapporté par Ibnou ‘Açâkir dans son livre  Tabyînou kadhibi l-Mouftarî]
  • L’Imâm An-Naçafi a dit : « La vision que les croyants auront de Allâh ta’âlâ est possible selon la raison et obligatoire selon ce qui est rapporté, et les preuves selon les textes sont parvenues concernant l’obligation de la vision de Allâh ta’âlâ par les croyants dans la résidence de l’au-delà. Ainsi, Il sera vu sans qu’Il soit dans un endroit ni dans une direction, sans que ce soit de face, ni par le lien d’un rayon lumineux, ou par la délimitation d’une distance entre celui qui regarde et Allâh ta’âlâ » [Voir l’article : ici]
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi (m.629 H.) a dit : « Allâh soubhânah est tout puissant pour créer dans la vue de ceux qui Le verront, la force de pouvoir Le voir, sans direction, ni par le lien d’un rayon lumineux ». [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah]
  • L’Imâm Al-Qarâfi Al-Mâliki a dit : « Allâh n’est pas dans une direction, nous (les croyants), nous Le verrons (au paradis) sans qu’Il soit dans une direction » [Al-’Ajwibatou l-Fâkhirah]
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Allâh sera vu sans être dans un endroit et sans être dans une direction, sans le lien d’un rayon lumineux et sans notion de distance entre celui qui Le voit et Lui (Allâh) ta’âlâ»  [Dans son commentaire de la tahâwiyyah]
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni, au sujet de la parole du Prophète « تَرَوْنَهُ كَذَلِكَ » qui a pour sens : « Vous le verrez ainsi », a dit : « Ce qui en est visé, c’est la comparaison de la vision dans la clarté, dans l’absence de doute, dans la facilité et l’absence de divergence ». Al-Bayhaqi a dit : « J’ai entendu le Chaykh Abou t-Tayyib As-Sou’loûki dire : « Vous ne vous regrouperez pas pour Le voir dans une direction, vous n’allez pas vous rassembler les uns aux autres, car Allah n’est pas vu dans une direction. » [Fathou l-Bârî]
  • L’Imâm Al-Qastallâni a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ : {وُجُوهٌ} (woujoûhoun) c’est-à-dire les visages des croyants, {يَومَئِذٍ} (yawma’idhin), c’est-à-dire au Jour du jugement, {نَاضِرَةٌ} (nâdirah) c’est-à-dire qu’ils seront beaux et doux,  {إِلَى رَبِّهَا نَاظِرَةٌ} (‘ilâ Rabbihâ nâdhirah) : ils verront leur Seigneur sans comment, sans direction, ni établissement d’une distance » [Irchâd As-Sârî]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghaniyy Al-Ghounaymi Al-Maydâni Al-Hanafi a dit : « Et Allâh ta’âlâ n’est pas un corps, par conséquent Il n’est pas vu (au Paradis) comme sont vus les corps. Les créatures sont dans des directions et dans des endroits, elles sont donc vues dans une direction et dans un endroit, et Allâh existe sans direction et sans endroit Il est donc vu sans direction et sans endroit »  [Charh al-‘Aqîdah at-Tahâwiyyah]
  • Le Chaykh Ahmad Ridâ Khân Al-Hanafi a dit : « Les gens du paradis seront honoré par la vision de Allâh ta’âlâ lorsqu’ils seront au paradis, sans comment et sans direction» [Al-‘Aqîdah fi l-Islâm]
  • Le Mouhaddith Chabbîr Ahmad Al-‘Outhmâni Al-Hindi a dit : « Il n’est pas une condition concernant la vision de Allâh qu’Il soit dans une direction. Allâh est exempt de cela. Mais les croyants le verront sans qu’Il soit dans une direction, tout comme Il nous l’a appris, sans direction» [Fathou l-Moulhim bi charhi Sahîh Al-Imâm Mouslim]
  • Le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhloûf (ex-Moufti d’Egypte) a dit : « Il (Allâh) sera vu soubhânahou sans qu’Il soit dans un endroit ni une direction, sans contact par un rayon lumineux ni établissement d’une distance entre ceux qui Le verront et Lui ta’âlâ mais tel qu’il est digne de Son exemption et de Sa gloire, soubhânah » [voir l’article : ici]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit :  « Ils verront Allâh alors qu’ils seront au paradis, sans comment, sans ressemblance avec Ses créatures et sans direction, tout comme l’a dit l’Imâm Aboû Hanîfah, que Allâh l’agrée. C’est-à-dire que Allâh ta^âlâ ne sera pas dans une direction ni dans un endroit. Seulement ce sont eux qui seront dans leurs endroits au paradis. » [Boughyatou t-Tâlib]
  • Dans le livre « Tawdîhou l-‘Aqîdah » qui est au programme de la quatrième année de collège des établissements de Al-Azhar en Egypte, il est dit : « Nous (les gens du paradis) verront Allâh sans qu’Il soit dans une direction, ni de face et de toute autres choses impliquant le comment, tout comme nous croyons qu’Il n’est pas dans une direction, qu’Il n’est pas de face et qu’Il n’est pas un corps». [Tawdîhou l-‘Aqîdati l-Moufîd fî ‘ilmi t-Tawhîd li charhi l-Kharîdah li Sayyidi Ahmad Ad-Dardîr]
  • Dans le livre « Al-‘Aqîdatou l-Islâmiyyah » qui est enseigné dans les Emirats Arabes Unis, il est dit : « La croyance de sauvegarde qui t’épargnera des périls de l’association et des égarements des groupes déviés, c’est d’avoir pour croyance que Allâh ta’âlâ sera vu dans l’au-delà par les croyants sans comment, sans délimitation, sans direction et sans confinement ». [Al-‘Aqîdatou l-Islâmiyyah : At-Tawhîd fi l-Kitâbi wa s-Sounnah]

– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un terme par lequel on demande à connaitre ce qu’il convient de dire [au sujet de quelqu’un], c’est-à-dire en terme de comparaison ou autre, tel que le blanc et le noir, la personne saine et le malade, et c’est pour cela qu’il n’est pas valable de dire au sujet de Allâh ‘azza wa jall “kayfa” (comment) » [Al-Moufradât fî Gharîbi l-Qour-ân]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La forme (ach-chakl), l’aspect (al-hay-ah), l’image (as-soûrah), la similitude (an-nidd) concernent le genre et la comparaison et sont compris dans la kayfiyyah (le comment, la description physique)» [Rapporté par Al-Mounâwi dans son livre : At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La comparaison est dans la kayfiyyah» [Rapporté par Al-‘Askari dans son ouvrage : Al-Fouroûq Al-Loughawiyyah]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue arabe) Ibn Mandhoûr (m.711 A.H.) a dit : « al-hay-ah et  al-hî-ah (l’aspect, l’apparence) est l’état d’une chose, c’est sa kayfiyyah (comment, description physique)» [Liçân al-‘Arab]
  • Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Al-Fayroûzâbâdi (m.817 A.H.) a dit : « Les adeptes du Tawhîd (l’unicité divine) ont dit que Allâh ta’âlâ est sans kammiyyah (quantité, volume) et sans kayfiyyah (comment, description physique)» [Al-Qâmoûs Al-Mouhît]
  • Le Mouhaddith (transmetteur du hadîth) Mouhammad ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi (m.1031 A.H.) a dit : « “Kayfa” est un mot dont la portée est une interrogation sur les états de façon générale, sur ce que l’on perçoit par nos sens » [At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a bien résumé tout cela en disant au sujet de Allâh ta’âlâ : « Il est Celui Qui n’est pas soumis aux illusions de la kayfiyyah (comment, description physique) » [Dans son livre : Al-I’tiqâd]

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