Sujet : Les wahhabites considèrent possible la mécréance et les grands péchés pour les prophètes.
[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]
Dans son commentaire de la Tahâwiyyah (tome 1 page 149 de cette édition), le wahhabite Sâlih Âl Ach-Chaykh a dit :
« فمنها الكفر وجائز في حق الأنبياء والرسل أنْ يكونوا على غير التوحيد قبل الرسالة والنبوة […] والكبائر جائزة فيما قبل النبوة »
« Parmi eux (les sortes de péchés), il y a la mécréance (koufr) : Il est possible au sujet des prophètes et des messagers d’avoir été sur autre que le tawhîd avant d’avoir reçu leur mission de messager et de prophète […] et les grands péchés sont possible à leur sujet avant la mission de prophète »
Informations utiles :
– Sâlih Ibn ‘Abdi l-‘Azîz Ibn Mouhammad Âl Ach-Chaykh est né à Riyad (Arabie Saoudite) en 1959. Il est un adepte de la mouvance sectaire wahhabite et petit fils du fondateur de la secte, Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb. Il a été durant près de 20 ans le Ministre des affaires Islamiques d’Arabie Saoudite. On compte de parmi ses enseignants le célèbre prédicateur wahhabite Ibn Bâz.
– Ici, il considère qu’il est possible concernant les prophètes la mécréance, il considère possible à leur sujet qu’ils ne soient pas sur le tawhîd, c’est-à-dire que selon ses propos, il serait possible qu’un prophète commette du chirk, comme l’adoration d’idôles, dans sa vie.
– Ce genre de propos outrancier se retrouve dans les ouvrages d’Ibn Taymiyah (moujassim) qui a lui-même prétendu que le prophète Chou’ayb (عليه السلام) était sur la religion de son peuple, c’est-à-dire le chirk, l’adoration d’autre que Allâh. En effet, après avoir mentionné les versets 88 et 89 de Soûrat Al-A’râf, Ibn Taymiyah a dit : « Ce qui apparaît de cela est une preuve sur le fait que Chou’ayb et ceux qui ont cru avec lui étaient sur la religion de leur peuple […] cela indique qu’ils (Chou’ayb et ceux qui ont cru avec lui) en faisaient partie » [Dans son Majmoû’ou l-Fatâwâ tome 15 page 20]
– Ensuite, Sâlih Âl Ach-Chaykh prétend qu’il serait possible pour les prophètes les grands péchés (kabâ-ir). Ainsi, selon ses propos il serait possible qu’un prophète ait commis la fornication, ou ait consommé de l’alcool ou autre de parmi les grands péchés.
– Pour bien comprendre la position des gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah au sujet de la préservation des prophètes, nous disons qu’il est impossible à leurs sujets, par unanimité, que ce soit avant ou après qu’ils reçoivent la prophétie :
- La mécréance. L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Razi a dit à ce sujet : « La mécréance est impossible par unanimité concernant les prophètes » [Dans son tafsîr] ; et l’Imâm Al-Baydâwi a dit : « Il n’est pas possible pour les prophètes la mécréance dans l’absolu » [Dans son tafsîr] ; et l’Imâm An-Naçafi a dit : « La mécréance est impossible pour les prophètes » [Dans son tafsîr].
- Les grands péchés ;
- Les petits péchés de bassesse et d’indécence ;
- Le mensonge ;
- La trahison ;
- Les maladies repoussantes ;
- La stupidité, c’est-à-dire la faiblesse de compréhension ;
- Le manque de courage.
– Concernant les petits péchés ne comportant ni bassesse ni indécence, les gens de Ahlou s-Sounnah ont divergé, ainsi :
- Certains ont dit que cela est possible à leur sujet. Cependant, s’il provient d’un prophète un petit péché qui ne comporte pas de bassesse ni d’indécence, il en est immédiatement avertis et s’en repent avant que d’autres ne le suivent dans ce petit péché et ne fassent la même chose que lui.
- Certains ont considéré que les prophètes sont également préservé des petits péchés qui ne comportent ni bassesse ni indécence.
– Ces deux avis sont pris en considération par les gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah. Ainsi, si un musulman opte pour un avis plutôt qu’un autre, il n’est pas déclaré mécréant, ni égaré.
– Ceux qui ont considéré qu’il est possible concernant les prophètes, un petit péché sans bassesse ni indécence, se sont basé sur des versets, tels que :
- La parole de Allâh ta’âlâ : {وَعَصَى آدَمُ رَبَّهُ فَغَوَى} (wa ‘asâ Âdamou Rabbahou faghawâ) qui a pour sens (litt.) : « Âdam a désobéi à son Seigneur » [Soûrat Tâhâ / 121]
- La parole de Allâh ta’âlâ au sujet du prophète Ibrâhîm ‘alayhi s-Salâm selon laquelle il a dit : {وَالَّذِي أَطْمَعُ أَن يَغْفِرَ لِي خَطِيئَتِي يَوْمَ الدِّينِ} (wa l-ladhî atma’ou an yaghfira lî khatî-atî yawma d-dîn) et qui signifie qu’il a demandé à Allâh de lui pardonner son péché (en ayant la certitude que Allâh lui accordera le pardon). [Soûrat Ach-Chou’arâ / 82]
- Et d’autres versets où sont employé le terme dhanb (ذنب) au sujet de prophète.
– Quant au groupe qui considère qu’il n’est pas possible au sujet des prophètes, les petits péchés même sans bassesse ni indécence, ils ne contredisent pas, ni ne renient les versets précédemment cités, mais ils les ont interprété dans un sens qui les détourne de leurs sens apparents.
– Ainsi, il n’est pas permis de prendre en considération la parole de certaines personnes semant la fitnah au sein des gens de Ahlou s-Sounnah et qui considèrent que celui qui attribue à un prophète un petit péché sans bassesse ni indécence, serait mécréant. Par cette parole qu’ils ont innovée, ce groupe d’ignorants a rendu mécréant un grand nombre de savants de l’Islâm. Ces mêmes semeurs de fitnah se taisent lorsqu’ils entendent les wahhabites considérer possible la mécréance et les grands péchés pour les prophètes, mais s’attaquent aux gens de la Sounnah, pour un sujet sur lequel il y a une divergence réputée chez les gens de science.
– Voici quelques paroles de savants à ce sujet :
- L’Imâm Ahmad Ibn Hambal a dit en réplique aux Mou’tazilah : « Celui qui rend mécréant (un musulman) du fait que celui-ci a commis un péché, alors il aura déclaré mécréant (le prophète) Âdam ‘alayhi s-Salâm » [Rapporté par le Hâfidh Ibnou l-Jawzi dans Manâqibou Ahmad]
- L’Imâm Moujtahid Ibn Bazîzah At-Toûnisi a dit : « La majorité (al-joumhour) des Ach’arites sont de l’avis de la possibilité des petits péchés (sans bassesse ni indécence) aux prophètes, et que les grands péchés sont impossible à leurs sujets » [Rapporté par le Hâfidh Ibn Moulaqqin dans Al-I’lâm]
- L’Imâm Ibn Battâl Al-Mâliki a dit : « La communauté a été unanime sur le fait que les prophètes sont préservé dans la transmission de leur message, et qu’il ne provient pas d’eux de grands péchés. Et ils ont divergé sur la possibilité qu’il leur advienne des petits péchés (sans bassesse). Les Mou’tazilah et les Khawârij sont d’avis qu’il ne leur advient pas de péché […] et Ahlou s-Sounnah a dit : il est possible qu’il advienne aux prophètes des petits péchés (sans bassesse), et ils ont pris comme preuve la parole de Allâh adressé à Son messager : {لِيَغْفِرَ لَكَ اللَّهُ مَا تَقَدَّمَ مِن ذَنبِكَ وَمَا تَأَخَّرَ} dans laquelle lui est annexé adh-dhanb (litt. le péché), et certes Allâh a mentionné dans Son livre des péchés au sujet des prophètes, Il a dit ta’âlâ : {وَعَصَى آدَمُ رَبَّهُ فَغَوَى} [… il continu en mentionnant d’autres versets…]» [Dans son Charh sahîh Al-Boukhâri]
- L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Il n’y a pas d’unanimité [concernant la préservation des prophètes de la totalité des péchés] du fait que les savants ont divergé sur la possibilité des petits péchés (sans bassesse) concernant les prophètes » [Dans son livre Al-Irchâd]
- L’Imâm Aboû Hamîd Al-Ghazâli a dit : « Quant aux petits péchés (sans bassesse), les savants ont divergé, et la majorité (al-ghâlib) sont de l’avis que cela est possible concernant les prophètes, et c’est ce qu’indiquent certains versets et textes rapportés » [Dans son livre Al-Mankhoûl]
- le Qâdî ‘Iyâd a dit : « Quant aux petits péchés [qui ne comportent ni bassesse ni indécence], un groupe [de savants] du salaf et d’autres qu’eux ont jugé que cela est possible au sujet des prophètes, et ceci est la voie de Aboû Ja’far At-Tabari et d’autres que lui de parmi les Fouqahâ (jurisconsultes), et les Mouhaddithîn (transmetteurs du hadîth) et les Moutakallimîn (spécialiste de la croyance) » [Dans son livre Ach-Chifâ]
- L’Imâm Ibnou l-Jawzi a dit : « Les prophètes, bien qu’ils soient préservés des grands péchés, ils ne sont pas préservé des petits péchés (c’est-à-dire des petits péchés ne comportant ni bassesse ni indécence) » [Dans son livre Kachfou l-Mouchkil]
- L’Imâm An-Nawawi a dit : « Et ils (c’est-à-dire les savants) ont divergé sur le fait qu’ils puissent (c’est-à-dire les prophète) être concerné par les petits péchés autre que ceux-là (c’est-à-dire autres que les petits péchés de bassesse), et la plupart (mou’dham) des fouqahâ (jurisconsulte), des mouhaddithîn (transmetteurs du hadîth) et des moutakallimîn (spécialiste de la croyance) du salaf et du khalaf sont d’avis que cela peux provenir d’eux » [Dans son Charh Sahîh Mouslim]
- L’Imâm At-Taftâzâni a dit : « Il est possible [pour les prophètes] les petits péchés (sans bassesse ni indécence) ‘amdan selon la majorité (al-joumhoûr) » [Dans son livre Charh ‘Aqâ-id An-Naçafiyyah]
- L’Imâm Az-Zarkachi a dit : « Al-Qâdî ‘Iyâd a rapporté d’un groupe de salaf l’avis qu’il est possible pour les prophètes les petits péchés (sans bassesse) et que cela se produit d’eux, et parmi eux Aboû Ja’far At-Tabari, ainsi qu’un groupe de Fouqahâ et de Mouhaddithîn. Et il a dit dans [son livre] « Al-Ikmâl » : ceci est la voie de la majorité des savants » [Dans son livre Al-Bahrou l-Mouhît fî Ousoûli d-Dîn]
- L’Imâm As-Souyoûti a dit : « La parole de Allâh ta’âlâ {واستغفر لذنبك} [wa staghfir lidhanbik] (Soûrat Mouhammad/19) est utilisée comme preuve par ceux qui considèrent qu’il est possible les petits péchés (sans bassesse ni indécence) pour les prophètes » [Dans son livre Al-Iklîl]
- Le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qâri a dit en commentant la parole du Qâdî ‘Iyâd : « Quant aux petits péchés [qui ne comportent ni bassesse ni indécence], un groupe [de savants] du salaf et d’autres qu’eux, de parmi les savants du khalaf comme Imâm Al-Haramayn [Al-Jouwayni] qui est de chez nous [de Ahlou s-Sounnah] et Aboû Hâchim de parmi les Mou’tazilah, ont jugé que cela est possible au sujet des prophètes, c’est-à-dire que cela se produise d’eux, ils ont jugé possible à leurs sujets les petits péchés qui ne comportent pas de bassesse, et ceci est la voie de Aboû Ja’far At-Tabari et d’autres que lui de parmi les Fouqahâ, c’est-à-dire les Moujtahidîn (jurisconsultes), les Mouhaddithîn (transmetteurs du hadîth) et les Moutakallimîn (spécialiste de la croyance) c’est-à-dire dans les fondements de la croyance, c’est-à-dire certains d’entre eux » [Dans son commentaire du livre Ach-Chifâ]
- Le Chaykh Ismâ’îl Haqqî Al-Hanafi a dit : « Selon certains Ach’arites, les prophètes ne sont pas préservé des petits péchés (sans bassesse ni indécence) » [Dans son Tafsîr Roûhou l-Bayân]
- Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est un devoir de croire que chacun des prophètes de Allâh est obligatoirement caractérisé par la véracité, l’honnêteté et l’extrême intelligence. De ce fait, leur sont impossibles le mensonge, la trahison, la bassesse, la vulgarité, la stupidité, la lâcheté et tout ce qui serait de nature à repousser les gens d’accepter leur appel. Ils sont obligatoirement préservés de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesse, avant l’avènement de leur mission de prophète tout comme après. Il est possible qu’ils commettent d’autres péchés que ceux-là mais ils sont immédiatement avertis afin qu’ils s’en repentent avant que d’autres ne les suivent en cela. » [Dans son livre Al-Moukhtasar]
– Information : Sâlih Âl Ach-Chaykh fait parti des nombreux wahhabites qui ont confirmé qu’Ibn Taymiyah s’est opposé à l’Islâm en prétendant que l’enfer sera anéanti, en effet il a dit : « Parmi ce qui a été attribué à certains gens de la sounnah de parmi les Imâm de Ahlou s-Sounnah (sic) est que l’anéantissement de l’enfer est possible, que son anéantissement n’est pas impossible, et c’est une parole réputée de Chaykh Taqiyyou d-Dîn Ibn Taymiyah et d’autres que lui comme Ibnou l-Qayyim […] et s’est trompé celui qui a prétendu qu’il n’est pas valable d’attribuer cet avis aux deux chaykh Ibn Taymiyah et Ibnou l-Qayyim » [Dans son commentaire de la Tahâwiyyah]
– En plus de Sâlih Âl Ach-Chaykh, d’autres leaders de la mouvance wahhabite ont confirmé qu’Ibn Taymiyah avait cette croyance contraire à l’Islâm, parmi eux :
- ‘Abdou r-Razzâq Al-‘Afîfi qui a dit : « La réalité est que l’avis de l’anéantissement de l’enfer est bien celui d’Ibn Taymiyah contrairement à ceux qui renient que cet avis est le sien » [dans son ouvrage “Fatâwâ wa raçâ-il”]
- Al-Albâni qui a dit : « C’est ainsi que nous répliquons au chaykh de l’Islâm (sic) Ibnou Taymiyah au sujet de sa parole que l’enfer s’anéantirait, sans être tendre avec lui.» [Dans son commentaire du livre : «Raf’ou l-Astâr li Ibtâli Adillati l-Qâ-ilîna bi fanâ-i n-Nâr »]
- Mouqbil qui a dit : « En ce qui concerne le propos relatif à l’anéantissement de l’enfer, ceci a été dit par Ibnou l-Qayyim dans son livre « Hâdi l-Arwâh Ilâ Bilâdi l-Afrâh » à la fin du livre. En ce qui concerne le propos de Chaykh al-Islâm (sic) Ibn Taymiyah dans « Majmoû’ al-fatâwâ » prétendant qu’il ne considère pas que l’enfer a une fin, ce que rapporte Ibnou l-Qayyim est plus sûr que ce qui figure dans le « Majmoû’ al-fatâwâ » car l’ouvrage « Majmoû’ al-fatâwâ » a été rassemblé par le Chaykh ‘Asri Fâdil, mais ce que rapporte Ibnou l-Qayyim est plus confirmé ». [Touhfatou l-Moujîb]
- Et bien d’autres… [Pour en savoir plus, consultez le livre “Al-Bourhân wa l-I’tibâr : ici]
– Pour plus d’informations sur ce sujet, consultez les articles suivants : Ibn Taymiyya prétend que l’enfer aurait une fin [en français : ici] ou [en arabe : ici].
1 Commentaire
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ابن تيمية يقول عن سيدنا شعيب انه كان كافرا ثم اهتدى
يقول ابن تيمية الحراني فى ما يسمى مجموع الفتاوى (15\29)
قوله سبحانه{قال الملأ الذين استكبروا من قومه لنخرجنك يا شعيب والذين آمنوا معك من قريتنا أو لتعودن فى ملتنا قال أو لو كنا كارهين قد افترينا على الله كذبا إن عدنا فى ملتكم بعد إذ نجانا الله منها وما يكون لنا أن نعود فيها إلا أن يشاء الله ربنا}
ظاهره دليل على أن شعيبا والذين آمنوا معه كانوا على ملة قومهم لقولهم (أو لتعودن في ملتنا)ولقول شعيب(أنعود فيها ولو كنا كارهين)ولقوله (قد افترينا على الله كذبا ان عدنا في ملتكم)فدل على أنهم كانوا فيهاولقوله(بعد إذ نجانا الله منها )فدل على أن الله أنجاهم منها بعد التلوث بهاولقوله(وما يكون لنا أن نعود فيها إلا أن يشاء الله ربنا) ولا يجوز أن يكون الضمير عائداً على قومه لأنه صرح فيه بقوله (لنخرجنك يا شعيب) ولأنه هو المحاور له بقوله (أو لو كنا)إلى آخرها وهذا يحب أن يدخل فيه المتكلم ، ومثل هذا فى سورة إبراهيم(وقال الذين كفروا لرسلهم لنخرجنكم من أرضنا أو لتعودن فى ملتنا فأوحى إليهم ربهم لنهلكن الظالمين) » إنتهى قول المجسم بحروفه.
قول أهل التفسير في هذه الآية الكريمة :
تفسير القرطبى :قوله تعالى(قال الملأ الذين استكبروا من قومه لنخرجنك يا شعيب والذين آمنوا معك من قريتنا أو لتعودن في ملتنا)تقدم معناه ومعنى(أو لتعودن في ملتنا)أي لتصيرن إلى ملتنا. وقيل كان أتباع شعيب قبل الإيمان به على الكفرأي لتعودن إلينا كما كنتم من قبل. قال الزجاج : يجوز أن يكون العود بمعنى الإبتداء يقال عاد إلي من فلان مكروه أي صار وإن لم يكن سبقه مكروه قبل ذلك أي لحقني ذلك منه.
تفسير البيضاوى :(قال الملأ الذين استكبروا من قومه لنخرجنك يا شعيب والذين آمنوا معك من قريتنا أو لتعودن في ملتنا) أي ليكونن أحد الأمرين إما إخراجكم من القرية أو عودكم في الكفر وشعيب صلى الله عليه وسلم لم يكن في ملتهم قط لأن الأنبياء لا يجوز عليهم الكفرمطلقا لكن غلبوا الجماعة على الواحد فخوطب هو وقومه بخطابهم.
تفسير البغوى : فإن قيل ما معنى قوله(أو لتعودن في ملتنا)(وما يكون لنا أن نعود فيها)ولم يكن شعيب قط على ملتهم حتى يصح قولهم ترجع إلى ملتنا ؟ قيل : معناه أو لتدخلن في ملتنا , فقال وما كان لنا أن ندخل فيها. وقيل : معناه إن صرنا في ملتكم ومعنى عاد صار. وقيل : أراد به قوم شعيب لأنهم كانوا كفارا فآمنوا فأجاب شعيب عنهم.
تفسير النسفى : فإن قلت كيف قال شعيب(إن عدنا فى ملتكم)والكفر على الأنبياء عليهم السلام محال قلت : أراد هو قومه إلا أنه نظم نفسه فى جملتهم و إن كان بريئا من ذلك إجراء لكلامه على حكم التغليب .