Dans son ouvrage « It-hâfou l-Kâ-inat bi-bayâni madh-habi s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachâbihât », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwâ, dans laquelle il a dit :
« وأما إقرار الرسول صلى الله عليه وآله وسلم الجارية على إشارتها نحو السماء فاكتفاء منها بما يدل على عدم شركها لتعتق ، لأنه بإشارتها إلى السماء علم أنها ليست ممن يعبد الأصنام التي في الأرض »
« Quant à la décision du Messager (صلى الله عليه وآله وسلم) de libérer la femme esclave (al-jâriyah), lorsqu’elle a dirigé sa main vers le ciel, c’est parce que cela indique de sa part qu’elle n’attribue pas d’associé à Allâh. Car en montrant le ciel du doigt, il a su qu’elle n’était pas de ceux qui adorent les idoles qui sont sur terre. »
Informations utiles :
– Le Chaykh, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du Hadîth) Aboû Mouhammad Mahmoûd ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattâb As-Soubki Al-Azhari Al-Mâliki est né en 1274 à Soubk al-Ahad (Egypte) et il est décédé en 1352 de l’Hégire au Caire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar et y enseigna durant 37 ans.
– Ici, il explique comment les savants ont compris et expliqué le hadîth de la femme esclave (al-jâriyah). Nous voyons qu’en aucun cas, les savants de l’Islâm ont compris de ce hadîth que le prophète aurait interrogé cette femme esclave d’une interrogation au sujet de l’endroit, ou bien qu’elle aurait désigné le ciel pour indiquer que Allâh y serait localisé, comme le prétendent les mouchabbihah (assimilationnistes). En effet, Allâh n’est pas concerné par l’endroit et la direction. Il n’est ni dans le ciel, ni au-dessus du ciel, ni dans aucun autre endroit.
– D’ailleur, à de nombreuses reprises, dans cette même fatwâ, ce Chaykh confirme que le fait d’attribuer à Allâh l’endroit, la direction, ou la localisation sur le trône ou dans le ciel est de la mécréance par unanimité [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici] et [voir : ici].
– Il est à savoir que ce hadîth a été rapporté avec plusieurs versions qui sont incompatibles les unes avec les autres, au point que certains savants du hadîth l’ont jugé moudtarib (perturbé), et le hadîth moudtarib fait partie des hadîth qui sont faible. Ainsi certains savants l’ont rejeté et d’autres ont donné une interprétation conforme aux fondements de la religion, comme c’est le cas ici. La version du hadîth qui est en accord avec les fondements est celle rapportée par l’Imâm Mâlik [à consulter : ici], et par l’Imâm Ahmad et autres qu’eux. Et la version de l’Imâm Ad-Dârimi est proche de leur version [Voir : ici].
– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le hadîth de la femme esclave (Jâriyah) : ici
– Cette fatwâ fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée :
- du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le Chaykh des maîtres des Chafi’ites ;
- du Chaykh Mouhammad Sabî’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ;
- du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ;
- du Chaykh ‘Abdoul-Hamîd ‘Ammâr, l’enseignant des hautes études ;
- du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ;
- du Chaykh Dousoûqi ‘AbdoulLâh Al-‘Arabi, du comité des grands savants ;
- du Chaykh ‘Ali Mahfoûdh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ;
- du Chaykh Ibrâhîm ‘Ayyârah Ad-Daljamoûni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ;
- du Chaykh Mouhammad ‘Alyân, grand savant de Al-Azhar ;
- du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ;
- et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdân.
– D’autres extraits de cette fatwâ sont disponible sur le site [à retrouver : ici].