Le compagnon ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Amr utilisait le hirz [rapporté par At-Tirmidhi]

Sujet : Il est permis de porter un hirz.

sounan at-tirmidhi   hadith hirz At-Tirmidhi

Dans ses Sounan, l’Imâm At-Tirmidhi rapporte le hadîth suivant :

« حدثنا علي بن حجر حدثنا إسمعيل بن عياش عن محمد بن إسحق عن عمرو ابن شعيب عن أبيه عن جده أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال :

إذا فزع أحدكم في النوم فليقل «أعوذ بكلمات الله التامات من غضبه وعقابه وشر عباده ومن همزات الشياطين وأن يحضرون» فإنها لن تضره.

وكان عبد الله بن عمرو يلقنها من بلغ من ولده ومن لم يبلغ منهم كتبها في صك ثم علقها في عنقه.

قال أبو عيسى هذا حديث حسن غريب.»

Ce qui a pour sens : « ‘Amr Ibnou Chou’ayb rapporte de son père qui rapporte que son grand-père a dit : le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit : lorsque l’un d’entre vous fait un cauchemar, qu’il dise : « A’oûdhou bi Kalimati l-Lâhi t-Tâmmâti min ghadabihi wa ‘iqâbihi wa charri ‘ibâdihi wa min hamazâti ch-chayâtîni wa ay-yahdouroûn » [invocation qui signifie : « Je recherche la préservation par la parole de Allâh parfaite contre Sa volonté de châtier, contre Son châtiment, contre le mal de Ses esclaves et contre les accès du chaytân et contre le fait qu’ils viennent à moi »] ainsi il sera pas atteint de nuisance.

Et ‘Abdou l-Lâh Ibn ‘Amr enseignait cette parole à ses enfants qui avaient atteint l’âge de la puberté ; quant à celui qui n’était pas encore pubère, il l’écrivait sur une feuille puis il lui accrochait autour du cou ».
Aboû ‘Îçâ [At-Tirmidhi] a dit : ce Hadîth est Haçan (fiable) gharîb.»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh Aboû ‘Îçâ Mouhammad Ibnou ‘Îçâ At-Tirmidhi, l’auteur du célèbre recueil de Hadîth connu sous le nom de « Sounan At-Tirmidhi » est né en 209 et il est décédé en 279 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1155 ans. Son recueil de Hadîth compte parmi les six plus importants, il est donc une référence incontournable.

– L’illustre compagnon Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Amr (رضي الله عنه) est le fils du compagnon ‘Amr Ibnou l-‘Âs celui qui conquit l’Egypte sous le Califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه). ‘Abdou l-Lâh Ibnou ‘Amr (رضي الله عنه) est né à La Mecque, et il entré en Islâm avant son père.

– Après avoir cité ce Hadîth, l’Imâm At-Tirmidhi déclare qu’il est : Hassan (fiable).

– Ce hadîth a également été rapporté par de nombreux Houffâdh (spécialistes de la science du hadîth) avec des versions proches, tels que :

  • Le Hâfidh Al-Hâkim qui a dit : sa chaîne de transmission est sahîh (authentique) ;
  • Le Hâfidh Aboû Dâwoûd ;
  • Le Hâfidh An-Naçâ-i;
  • L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal ;
  • Le Hâfidh Ibnou Abî Dounyâ ;
  • Le Hâfidh Ibnou Sounni ;

Et le Hâfidh Ibnou Hajar Al-’Asqalâni l’a jugé Hassan (fiable) dans ses Amâlî. Même Ibnou Taymiyyah al-moujassim a mentionné ce hadîth dans son livre « Al-Kalimou t-Tayyib ».

–  Nous voyons par l’acte de ce compagnon éminent, le caractère licite de porter sur soi des écrits comportant du Qour-ân, ou du dhikr (évocation) de Allâh.

– Parmi les autres preuves du caractère licite de cela, il y a la parole de Allâh ta’âlâ :

« وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إَلاَّ خَسَاراً » [soûrat Al-Isrâ / 82] ce qui a pour sens : « Nous révélons du Qour-ân ce qui comporte une guérison et une miséricorde pour les croyants(…).».

– Tous les croyants savent pertinemment que la création n’appartient qu’à Allâh, et aucun d’entre eux n’a pour croyance que le hirz créerait la protection. Ces groupes qui prétendent que le port du hirz serait du chirk se déclarent-ils associateurs lorsqu’ils prennent des médicaments pour guérir de leur maladie ? Pourtant n’est-ce pas Allâh qui crée la guérison?

– Par conséquent, tout comme il est licite de prendre des médicaments pour espérer la guérison, il est également permis de rechercher les causes de protection par le port de hirz. Et aucun savant musulman digne de ce nom, que ce soit parmi les salaf ou les khalaf n’a jamais blâmé ou interdit cela.

– On ne prend donc pas en considération les prétentions de certains groupes déviés selon lesquels le port du hirz serait du chirk (association à Allâh). En effet certaines personnes, principalement des membres de la mouvance sectaire wahhabite, à l’image de Al-Albâni ont essayé de discréditer ce hadîth pour rejeter le caractère permis du port du hirz. Or, la parole de Al-Albâni n’est pas prise en considération car Al-Albâni n’était ni un hâfidh, ni un mouhaddith, il n’avait pas de chaykh dans la science du hadîth et ses livres sont remplis d’erreurs et contradictions concernant les degrés des hadîth [voir l’article à ce sujet : ici].

– Ce qui a été blâmé par le prophète (صلى الله عليه وسلم) c’est ce que portait les gens durant la jâhiliyyah, mais il n’est pas du tout question des hirz contenant du Qour-ân ou du Dhikr.

– Ainsi pour résumer l’Imâm Al-Bayhaqi (رحمه الله) a dit : « Si la personne porte des écrits dont on ignore la signification ou qui provient des gens de la jâhiliyyah [période avant la venue du Prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)] qui attribuaient aux rouqâ le pouvoir de les garder en bonne santé par elles-mêmes sans la Volonté de Allâh, cela est interdit. Mais si la personne porte les rouqâ, qui comportent des versets du Qour-ân ou ce qui est connu comme étant du dhikr de Allâh, dans le but de profiter de leur barakah, tout en sachant que la guérison ne provient que de Allâh, alors il n’y a pas de mal en cela. » [As-Sounan Al-Koubrâ]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le port du hirz : ici.

 

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