Biographie : Chaykh Ibn ‘Açakir

Biographie Ibn 'Asakir

Le Chaykh Fakhrou d-Din Ibn ‘Açakir

 

Il s’agit du Chaykh Fakhrou d-Din Abou Mansour Abdou r-Rahman Ibn Mouhammad Ibn al-Haçan Ibn HibatoulLah Ibn ‘AbdoulLah Ibn al-Housayn, originaire de Damas et connu sous le nom de Ibn ‘Açakir, le célèbre jurisconsulte chafi’ite.

Abou Chamah a dit: « il n’existe pas parmi ses aïeuls quelqu’un qui portait le nom de ‘Açakir, c’est plutôt une appellation répandue chez eux, qui pourrait provenir de l’ascendance maternelle de l’un ou de l’autre. »

Il est aussi le neveu de Abou l-Qasim ‘Ali Ibn al-Hasan ibn HibatoulLah Ibn ‘Açakir, le traditionaliste du Cham qui avait le titre de Hafidh. (C’est le traditionaliste qui a atteint un niveau très élevé dans la science du hadith.)

Il naquit, comme il l’a mentionné lui-même, en l’an 550 de l’hégire dans une grande famille. Etant enfant, il marqua de l’intérêt pour la science. Il apprit chez Qoutbou d-Din Mas’oud An-Naysabouri, qui lui donna sa fille en mariage. De même qu’il reçut la science de son oncle al-Hafidh Abou l-Qasim, Charafou d-Din ‘AbdoulLah Ibn Mouhammad ibn Abou ‘Asroun, Asma Bint Mouhammad Ibn al-Hassan Ibn Tahir et de sa soeur Aminah Oumm Mouhammed ainsi que d’autres.

La Mecque, Damas et Jérusalem (Qouds) furent parmi les endroits où il a enseigné et transmis le hadith.

Adh-Dhahabi a rapporté dans son livre intitulé « As-Siyar », que nombreux furent les savants de renommée qui l’ont loué.

Plus encore, Ibnou s-Soubki (Ibnou s-Soubki est Tajou d-Din as-Soubki le fils de Taqiyyou d-Din As-Soubki) a écrit dans son livre « Tabaqat ach-chafi’iyyah »: « Il était celui que personne après lui n’a surpassé et qui a réuni la science et l’action. Ses contemporains furent d’accord à reconnaître son éminence dans l’intelligence et la religion ».

Dans le livre « Dhaylou r-Rawdatayn » Abou Chamah a écrit: « Afin de lui confier le poste de juge, al-Mou’adh-dham lui envoya un émissaire de nuit. Une fois arrivé chez al-Mou’adh-dham, ce dernier le reçut et le fit asseoir près de lui. Il ne prit rien de la nourriture qui lui fût présentée. Devant l’insistance d’al-Mou’adh-dham pour lui confier la fonction de juge, il répondit qu’il souhaitait faire une prière afin de réaliser al-istikhara (c’est-à-dire faire la prière de consultation). Une personne qui était présente avec lui lors de cette séance me raconta: « Il prit le chemin du retour et rentra chez lui, dans une petite pièce de la mosquée des Ouméyades, située à proximité du mihrab des compagnons. Il est resté toute la nuit en prière dans la mosquée, pleurant, invoquant et implorant Allah. Le matin, lorsqu’ils vinrent chez lui, il persista dans son refus, et suggéra qu’on nomme Ibn al-Harastani. Ayant peur d’être contraint, il s’équipa avec sa famille pour le voyage à Halab, ses étudiants l’ayant devancé. C’est alors que al-‘Adil (roi de Halab et parent de al-Mou’adh-dham), voyant ce qui arrivait, s’attendrit, et les fit retourner (les étudiants) avec ce message. « Désigne quelqu’un à ta place ». C’est ce qu’il fit avec Ibnou l-Harastani qui fut donc nommé juge ». Fin de citation.

De ses poèmes citons :

 » Aie peur, quand le soir, d’espoir tu es empli,
et espère, si le matin aussi, de crainte tu es pris
Combien d’épreuves le temps a-t-il si souvent amené
et avec elles, la clémence (de Dieu) « 

Il est l’auteur de plusieurs publications dans les domaines du fiqh et du hadith.

 

Son décès

Il décéda le dixième jour de Rajab en l’an 620 de l’Hégire. Peu furent ceux qui n’assistèrent pas à son enterrement qui eut lieu dans le cimetière du Soufis à Damas.

Abou Chamah a raconté que l’un de ceux qui assistèrent à sa mort lui a relaté ceci: « Il s’acquitta de la prière du Dhouhr, et par la suite s’enquérit de celle du ‘Asr. Puis, après avoir fait le Woudou, et le Tachahhoud en étant assis, il dit:  » Je me suis satisfait de Allah comme Seigneur, de l’Islam comme religion et de Mouhammad  comme prophète. Que Allah me rende capable de déclarer la foi, et qu’il ait de la miséricorde à mon égard quand je serai seul dans ma tombe ». Ensuite il dit: « Wa ‘alaykoumou s-Salam » (réponse à un Salam). C’est alors que nous sûmes que les anges était là; et il mourut ». Fin de citation. Sa mort fut causée par la diarrhée.

Que Allah lui accorde Sa miséricorde.

 

Sa croyance 

Le Chaykh Ibn ‘Açakir était sur la croyance Ahlou s-Sounnah wa-l Jama’ah comme son traité de croyance le démontre, en effet il y dit :

« موجودٌ قبل الخلقِ، ليس له قبلٌ ولا بعدٌ، ولا فوقٌ ولا تحتٌ، ولا يَمينٌ ولا شمالٌ، ولا أمامٌ ولا خلفٌ، ولا كلٌّ، ولا بعضٌ. ولا يقالُ متى كانَ ولا أينَ كانَ ولا كيفَ، كان ولا مكان، كوَّنَ الأكوانَ ودبَّر الزمانَ، لا يتقيَّدُ بالزمانِ ولا يتخصَّصُ بالمكان، ولا يشغلُهُ شأنٌ عن شأن، ولا يلحقُهُ وهمٌ، ولا يكتَنِفُهُ عقلٌ، ولا يتخصَّصُ بالذهنِ، ولا يتمثلُ في النفسِ، ولا يتصورُ في الوهمِ، ولا يتكيَّفُ في العقلِ، لا تَلحقُهُ الأوهامُ والأفكارُ،  » لَيْسَ كَمِثلِهِ شَىءٌ وَهُوَ السَّمِيعُ البَصِيرُ  » »

 « Il (Allah) existe de toute éternité avant la création, sans début ni fin, sans haut ni bas, sans droite ni gauche, sans avant ni arrière. Il n’est ni composé, ni un composant.

On ne dit pas : quand a-t-Il existé ? ni : où était-Il ? ni : comment ?

Il existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’existe de toute éternité. Il a fait exister les êtres et Il a établi le temps. Il ne dépend pas du temps et Il n’est pas spécifié par l’endroit. Aucune chose ne L’accapare au détriment d’une autre. Aucune imagination ne peut l’atteindre et aucune raison ne peut Le cerner. Il n’est pas spécifiable par l’intellect et Il ne s’identifie pas à travers les passions, Il ne se représente pas dans les illusions et Il ne Lui est pas donné de comment par la raison, les imaginations et les pensées ne l’atteignent pas.

Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. » Fin de citation

Retrouvez cette citation : ici

Le Chaykh Tajou d-Din As-Soubki après avoir rapporté et approuvé le traité de croyance dans son ouvrage « Tabaqat ach-chafi’iyyah », il conclu en disant : « Il n’y a pas en lui (c’est-à-dire en ce traité de croyance) ce que renierait un Sunnite ». C’est-à-dire que le traité de croyance de Ibn ‘Açakir est sur la voie de Ahlou s-Sounnah wa l-jama’ah.

 

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