L’Imâm Al-Qayrawâni confirme qu’il est permis de porter sur soi du Qour-ân pour la protection

Sujet : Le port du Hirz est permis.

ar-riçalah-Al-Qayrawani   Al-Qayrawani hirz rouqa permis

Dans son célèbre livre Ar-Riçâlah (chapitre de la médication, et de l’évocation des rouqâ), L’Imâm Ibn Abî Zayd Al-Qayrawâni a dit :

« ولا بأس بالاكتواء والرقى بكتاب الله وبالكلام الطيب. ولا بأس بالمعاذة تعلق، وفيها القرآن »

« Il n’y a aucun mal dans la pratique de al-iktiwâ et des rouqâ basées sur le Livre de Allâh et l’écriture de la bonne parole. Et il n’y a pas de mal non plus dans le fait de porter sur soi des inscriptions protectrices (ma’âdhah) comportant du Qour-ân » 

Informations utiles :

– L’Imâm Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Lâh Ibn Abî Zayd Al-Qayrawâni Al-Mâliki est né en 310 à Qayrawân -Kairouan- (Tunisie) et il est décédé en 386 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1050 ans. Il était surnommé Mâlik As-Saghîr, c’est-à-dire le petit Mâlik. Son ouvrage Ar-Riçâlah est très réputé.

– Ici, il dit qu’il n’y a pas de mal à porter sur soi des versets du Qour-ân, ou l’écriture de bonnes paroles comme du dhikr de Allâh, pour la protection et la bénédiction.

– Parmi les autres preuves du caractère licite de cela, il y a la parole de Allâh ta’âlâ :

« وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ وَلاَ يَزِيدُ الظَّالِمِينَ إَلاَّ خَسَاراً »

ce qui a pour sens : « Nous révélons du Qour-ân ce qui comporte une guérison et une miséricorde pour les croyants(…).».[soûrat Al-Isrâ / 82]

– Il y a également le fait que les compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم) les accrochaient autour du cou de leurs enfants. Ainsi, dans le hadîth rapporté par At-Tirmidhi il est dit ce qui a pour sens : « Abdoul-Lâh Ibnou ‘Amr a dit : “Nous enseignions à nos enfants les versets du Qour-ân. Pour ceux qui n’avaient pas encore atteint la puberté, nous les écrivions sur une feuille que nous accrochions à leurs cous”. ». Ce hadîth est haçan (fiable) comme l’a indiqué le hâfidh Ibnou Hajar Al-’Asqalâni. D’ailleurs même Ibn Taymiyah (moujassim) rapporte ce hadîth dans son livre Al-Kalimou t-Tayyib.

– Le Hâfidh Al-Moustaghfiri rapporte : « (…) Mâlik Ibnou Anas [c’est-à-dire l’Imâm Mâlik] nous a rapporté de Ibnou Chihâb : « Je suis entré chez Anas Ibnou Mâlik et je l’ai vu accrocher un ta’wîdh (hirz) autour du cou d’un de ses fils, alors je lui ai dit : « Ô toi, père de Hamzah, est-ce que l’épreuve est descendue sur lui [c’est-à-dire sur son fils] ? Il [c’est-à-dire Anas Ibnou Mâlik ] a dit : « Non ! » Puis il a posé sa main sur mon épaule et a dit : « Ô toi, père de Bakr, j’ai entendu le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) dire (ce qui a pour sens) : « Il n’y a pas de mal dans le fait de porter autour du cou le ta’wîdh (hirz) comportant du Qour-ân avant la descente de l’épreuve, tout comme après la descente de l’épreuve » [Dans son livre « Fadâ-ilou l-Qour-ân »]

– Egalement, l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal a rapporté de Ach-Cha’bi : « Il n’y a pas de mal à rechercher la protection par des âyah du Qour-ân que porterait la personne » [Al-‘Ilal wa Ma’rifatou r-Rijâl]

– Tous les croyants savent pertinemment que la création n’appartient qu’à Allâh, et aucun d’entre eux n’a pour croyance que le hirz créerait la protection. Ces groupes qui prétendent que le port du hirz serait du chirk se déclarent-ils associateurs lorsqu’ils prennent des médicaments pour guérir de leur maladie ? Pourtant n’est-ce pas Allâh qui crée la guérison?

– Par conséquent, tout comme il est licite de prendre des médicaments pour espérer la guérison, il est également permis de rechercher les causes de protection par le port de hirz. Et aucun savant musulman digne de ce nom, que ce soit parmi les salaf ou les khalaf n’a jamais blâmé ou interdit cela.

– On ne prend donc pas en considération les prétentions de certains groupes déviés selon lesquels le port du hirz serait du chirk (association à Allâh). En effet certaines personnes, principalement des membres de la mouvance sectaire wahhabite, à l’image de Al-Albâni, ont essayé de discréditer ce hadîth pour rejeter le caractère permis du port du hirz. Or, la parole de Al-Albâni n’est pas prise en considération car Al-Albâni n’était ni un hâfidh, ni un mouhaddith, il n’avait pas de chaykh dans la science du hadîth et ses livres sont remplis d’erreurs et contradictions concernant les degrés des hadîth. Retrouvez à ce sujet les articles suivants :

– Ce qui a été blâmé par le prophète (صلى الله عليه وسلم), c’est ce que portaient les gens durant la jâhiliyyah, mais il n’est pas du tout question des hirz contenant du Qour-ân ou du Dhikr.

– Ainsi pour résumer, l’Imâm Al-Bayhaqi (رحمه الله) a dit : « Si la personne porte des écrits dont on ignore la signification ou qui provient des gens de la jâhiliyyah [période avant la venue du Prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)] qui attribuaient aux rouqâ le pouvoir de les garder en bonne santé par elles-mêmes sans la Volonté de Allâh, cela est interdit. Mais si la personne porte les rouqâ, qui comportent des versets du Qour-ân ou ce qui est connu comme étant du dhikr de Allâh, dans le but de profiter de leur barakah, tout en sachant que la guérison ne provient que de Allâh, alors il n’y a pas de mal en cela. » [As-Sounan Al-Koubrâ]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le port du hirz : ici.

1 Commentaire

    • malick sur décembre 4, 2013 à 12:16 am
    • Répondre

    franchement c tres intéressant que Dieu vous benisse

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