Exposition d’un cas d’apostasie extrait du livre « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah »

   

Dans le livre « Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah » composé par Chaykh Nidhâm Ad-Dîn Al-Bourhânboûri et un groupe de 500 savants, il est mentionné dans le chapitre au sujet des actes d’apostasie :

« وكذا إذا قيل لرجل : ألا تخشى الله تعالى ؟ فقال في حالة الغضب : لا، يصير كافرًا كذا في فتاوى قاضيخان »

« Et de même si une personne a été interrogée : « ne crains-tu pas Allâh ? » et qu’elle a dit dans l’état de la colère : « non » elle devient mécréante, comme cela est mentionné dans Fatâwâ Qâdî-khân » .

Informations utiles :

– L’ouvrage «Al-Fatâwâ Al-Hindiyyah» est un recueil de fatwâ de savants Hanafites principalement du sous-contient Indien (Inde, Pakistan, Bangladesh…), mais aussi d’Irak et du Hijâz (la région qui comprend La Mecque et Médine) qui regroupe presque tous les avis de l’école Hanafite et qui est une référence jusqu’à nos jours concernant les jugements de l’école. Il a été écrit il y a plus de 300 ans.

– Il a été dit que 500 savants du sous-continent Indien, d’Irak et du Hijâz ont travaillé à ce recueil (chaque groupe de savants d’une région était en charge d’un chapitre), et qu’ils n’écrivaient une fatwâ que lorsque personne ne la contestait.

– Le titre original de ce recueil c’est Fatâwâ al-‘Âlamgîriyyah, en perse, du nom du Sultan Aboû Moudhaffar Mouhyi d-Dîn Mouhammad Aurangzeb ‘Âlamgîr (décédé en 1118 H.) qui avait facilité aux savants hanafites la compilation de ces fatwâ. Elles ont très vite été surnommées “al-Fatâwâ al-Hindiyyah” en arabe.

– Le Chaykh Nidhâm Ad-Dîn Al-Bourhânboûri Al-Hindi Al-Hanafi était en charge de compiler les différentes Fatwâ au sein d’un ouvrage.

  • ‘Abdou l-Hayy Al-Haçani a dit de lui : « Le Chaykh, le savant (‘âlim), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), […] l’un des plus grands savants et faqîh Hanafite réputés». [Nouzhatou l-Khawâtir]

– Ici, il est dit que si une personne interroge une autre en lui disant « ne crains-tu pas Allâh ? » et que celle-ci répond délibérément « non » sous l’état de la colère, elle devient mécréante. C’est-à-dire que par cette parole, elle sera sortie de l’Islâm.

– Le Faqîh Badrou r-Rachîd Al-Hanafi mentionne également cela dans son livre « Riçâlatoun fî Alfâdhi l-Koufr ».

– D’autres savants ont également mentionné ce cas de mécréance en disant : « Si un homme s’emporte sous la colère contre son fils ou son serviteur et le frappe violemment et qu’un autre lui dit : « n’es-tu pas musulman ? » S’il répond délibérément « non », il a apostasié ». Cela a été dit par :

  • L’Imâm An-Nawawi dans son livre « Rawdat At-Tâlibîn ».
  • Le Mouhaddith Al-Harari dans son livre « Moukhtasar ‘Abdi l-Lâh Al-Harari al-Kâfila bi ‘ilmi d-Dîn Ad-Daroûri ».
  • Et autres qu’eux… Adh-Dhahabi l’a également mentionné dans son livre « It-hâfou l-Akâbir ».

– Cette parole nous confirme que la colère n’est pas un cas d’excuse concernant la chute dans la mécréance; et qu’il se peut que quelqu’un sorte de l’Islâm sans avoir eu l’intention de quitter l’Islâm et sans avoir voulu changer pour autant de religion.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (ach-hadou an lâ ilâha il-la l-Lâh, wa ach-hadou anna Mouhammadan raçlou l-Lâh) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allâh ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lâh ».

– Dans ce même livre, toujours dans le chapitre de l’apostasie, il est confirmé qu’attribuer l’endroit à Allâh est de la mécréance [retrouvez l’article : ici].

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