Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki pratique le tawassoul par les prophètes et les vertueux

Sujet : Le tawassoul par les prophètes et les saints.

ad-durru th-thamîn - mayyara maliki   mayyara maliki tawassul prophètes et vertueux

Dans son livre « Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în » le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit :

«  اللهم إنا نتوسل إليك بجاه أحب الخلق إليك وأعظمهم قدراً عندك سيدنا ونبينا محمد وبجاه جميع الانبياء والرسل وأهل بدر وبجميع الأولياء والصديقين والشهداء والصالحين أن لا تدع لنا ذنباً إلا غفرته ولا هماً إلا فرجته ولا عيباً إلا سترته ولا ديناً إلا أديته ولا عدواً إلا كفيته ولا مريضاً إلا شفيته ولا حاجة لك فيها رضا ولنا فيها صلاح إلا قضينا يا أرحم الراحمين يارب العالمين »

« Ô Allâh nous faisons le tawassoul par le degré (bi jâh) de la plus agréée des créatures, celle qui a, selon Ton jugement, le plus éminent degré, notre maître (sayyidounâ), notre Prophète, mawlânâ Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) et par le degré (bi jâh) de tous les prophètes, les messagers, les gens de [la bataille de] Badr, tous les saints (awliyâ), les saints hautement véridiques (siddîqîn), les martyrs et les vertueux, de ne pas laisser un seul péché sans que Tu ne le pardonnes, un tourment sans que Tu nous en dégage, un défaut sans que Tu le caches, une dette sans que Tu nous en acquittes, un ennemi sans que Tu nous préserves de son mal, un malade sans que Tu lui accorde la guérison, ô Toi le plus Miséricordieux des miséricordieux, ô Seigneur des mondes »

Informations utiles :

– Le Chaykh Mouhammad Ibnou Ahmad Mayyârah Al-Mâliki Al-Fâçi est né en 999 à Fès (Maroc) et il est décédé en 1072 de l’Hégire (رحمه الله) à Fès également, c’est-à-dire il y a environ 360 ans. Il était de l’école de jurisprudence (madh-hab) malikite. Il était l’élève direct du Chaykh Ibnou ‘Âchir. Consultez sa biographie : ici.

– Son livre « Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în » est un commentaire du très célèbre traité « Al-Mourchidou l-Mou’în ‘ala d-Daroûriyyi min ‘Ouloumi d-Dîn » , appelé plus couramment le « Matn de Ibnou ‘Âchir » composé par le Chaykh ‘Abdou l-Wâhid Ibnou ‘Âchir Al-Ansâri Al-Ach’ari Al-Mâliki (990 – 1040 H) (رحمه الله). Consultez sa biographie : ici.

– Ici, le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki accomplit le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم), ainsi que les autres prophètes et les vertueux en utilisant l’expression « bi jâh ».

– Ceci est similaire au tawassoul réalisé par le prophète Âdam (عليه السلام) lorsqu’il a dit [ce qui a pour sens : ] « Ô Seigneur, je te demande bi Haqqi Mouhammad de me pardonner.» [Rapporté par As-Soubki]

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– Le prophète (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [Rapporté par At-Tabarâni]

– Il est rapporté par l’Imâm Al-Boukhâri avec sa chaîne de transmission sahîh (authentique) que le Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه) a réalisé le tawassoul par Al-‘Abbâs (رضي الله عنه), l’oncle paternel du prophète (صلى الله عليه وسلم). [Sahîh Al-Boukhâri]

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

– Ici, le Chaykh Mayyârah réalise le tawassoul lorsqu’il commente la parole d’Ibn ‘Âchir qui a lui-même réalisé le tawassoul en disant : «Et je demande par lui (cet ouvrage) le profit en permanence, à notre Seigneur par le degré (bi jâh) du maître (sayyid) des gens [c’est-à-dire le prophète]». [Al-Mourchidou l-Mou’în]

– Ainsi, il ne convient pas de prêter attention aux propos virulents des wahhabites qui interdisent cela fermement et qui considèrent même celui qui fait cela mouchrik (associateur), kâfir (mécréant), tout comme Al-Fawzân (wahhabite) l’a dit : « Il n’est pas permis de faire le tawassoul par le degré (bi jâhi) du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni par le degré d’autres que lui, car ceci est une innovation (bid’ah), et il n’y a aucune preuve de cette pratique, et ceci est du chirk (association) » [Dans son livre Fatâwâ Al-‘Aqîdah]

– Egalement comme l’a fait le Chaykh Mouhammad Mayyârah, il est permis d’appeler le prophète par le terme “maître” (sayyid). Et ceci est conforme à la parole même du prophète qui a dit [ce qui a pour sens : ] « Je suis le maître (sayyid) des fils de Âdam le jour dernier et je ne dis pas cela par prétention » [Rapporté par At-Tirmidhi]

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.