Biographie : Imam Ibn Hajar Al-‘Asqalani

Biographie Ibn Hajar Al-'Asqalani

Al-Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani

 

Sa biographie

Il s’appelle Ahmad fils de ‘Ali, fils de Mouhammad, fils de Mouhammad, fils de ‘Ali Al-‘Asqalani d’origine l’égyptien, Al Kinani de naissance, Ach-Chafi’i d’école, surnommé Ibnou Hajar comme ses ancêtres. Et ceci est relativement à la famille Hajar, qui sont des gens qui habitent le sud du pays de Al-Jarid, et leurs terres c’est Gabes, c’est à dire au pays du Maghreb. Quand à Chihabou d-Din c’est un surnom à lui comme cela est habituel dans son époque, et Abou l-Fadl est son surnom.

Il est né dans l’ancienne Egypte en l’an 773 de l’Hégire. Son père est mort en l’an 774 de l’Hégire, sa mère était morte peu avant cela, il a donc grandi orphelin et son tuteur Abou Bakr Al-Kharoubi l’a pris en charge, c’était le plus grand des commerçants d’Egypte.

Sa quête de science

Quand il a atteint sa cinquième année on l’inscrivit au Qouttab, il mémorisa le Qour-an alors qu’il avait neuf ans auprès du Chaykh Sadrou d-Din As-Soufti. Puis il a mémorisé Al-‘oumdah, Al- Hawi dans la jurisprudence,  Al-Alfiyyah de son chaykh Zaynou d-Din Al-‘Iraqi dans la science du hadith, moukhtasar Ibnou l-Hajib dans les fondements de la religion, Milhatou l-i’rab de Abou Mouhammad Al-Qacim fils de ‘Ali Al-Hariri Al-Bisri dans la grammaire puis il est parti à la Mecque pour accomplir le pèlerinage en l’an 784 de l’Hégire. Il lut auprès du Hafidh Abou Hamid Mouhammad Ibnou Dhahirah et auprès de Al-‘Afif An-Nachawouri.

Il a pris la langue arabe auprès de Chamsou d-Din Mouhammad Al-Ghoumari, la littérature le ‘aroud auprès de Al-Badr Al-Bachtaki, le fiqh auprès de Bourhanou d-Din Al-Ibnaci et Nourou d-Din Al-Haythami, et auprès des deux faqih de son époque As-Siraj Al-Boulqini et As-Siraj Ibnou l-Moulaqqin. Il a pris la plupart des sciences auprès de ‘Izzou d-Din Ibnou Jama’ah qui était un océan maîtrisant les sciences au point qu’il disait : « J’ai pris dans quinze sciences dont les savants de mon époque ne connaissent même pas le nom ».

En général Ach-Chihab Ibnou Hajar était un savant qui connaissait les sciences de son époque avec ses différentes ramifications et ses différences comme le tasrif, la balaghah, les différentes sortes de science de la langue arabe, l’histoire, le fiqh et le hadith, les différentes récitations du Qour-an, les différentes sciences rapportées et les sciences par la raison comme le calcul et autre.

Pour ce qui est du hadith dans lequel il a dépassé ses pairs et dans lequel sa réputation était très grande, ses contemporains ont été unanimes concernant sa grande maîtrise du hadith. Et ils lui ont donné le titre de Hafidh pour cela. Le premier chaykh auprès duquel il a pris cette science était ‘Afifou d-Din An-Nachawouri à Makka puis il partit à Baytou l-Maqdis, Nabouls, Ar-Ramlah, Ghazzah et Damas puis à Alexandrie et à Tous en Egypte puis à Makkah et au Yémen et il s’est attaché particulièrement à apprendre auprès du Chaykh du hadith Az-Zayn Al-‘Iraqi au Caire.

Le Hafidh Ibnou Hajar a eu beaucoup de chaykh et il a atteint un niveau que ses contemporains n’avaient pas atteint, il maîtrisait les sciences du hadith, le sanad, le matn, le ‘ilal et le moustalah et la connaissance de l’état des gens d’une manière parfaite. C’est pour cela qu’il avait composé des ouvrages que les savants ont utilisé comme base par la suite et il fut reconnu par l’unanimité pour sa maîtrise de cette science.

Ses Chaykh

Le hafidh Ibnou Hajar a rassemblé les noms de ses Chaykh et ce,  par ordre alphabétique dans son livre « Al-majma’ou l-mou-assasou bi l-mou’jami l-moufahras » , qu’il a classé en deux parties. Dans la première partie, il a inscrit  les noms des Chaykh auprès desquels il a pris le hadith (c’est- à-dire il le rapporte d’eux). Dans la deuxième partie, ceux à qui il a récité le hadith. Il a cité certains d’entre eux dans son Tarikh :  «  ‘Inba-ou l-ghoumari bi anba-i l-‘oumar »  .

En ce qui concerne ses Chaykh les plus réputés, dans la langue arabe, il y a Majdou d-Din Bnou Ya’qoub Al-Fayrouz abadi, Badrou d-Dini l-Bachtaki dans la littérature et Al-Ghoumari dans différentes parties de la langue arabe.

Pour ce qui est des récitations du Qour-an, il a pris auprès de Abou Ishaq Ibrahim Bnou Ahmad At-Tanoukhi Al-Ba’labaqi.

Dans la jurisprudence il a pris auprès de Sirajou d-Din Al-Boulqini et Sirajou d-Din Bnou l-Moulaqqin.

Et dans le hadith auprès de ‘Afifou d-Din An-Nachawouri, de Zaynou d-Din Al-‘Iraqi, le hafidh Abou Hourayrah et Badrou d-Din Bnou Qawam Al-Balici. Parmi les Chaykh femmes qu’il a eu, il y a Fatima la fille de Al-Mounja At-Tanoukhiyyah, Fatima bintou Mouhammad Bnou ‘Abdi l-Hadi et sa sœur ‘A-ichah.

 

Ses fonctions et ses différents postes d’enseignement

Ibnou Hajar s’est chargé de l’enseignement de la récitation et la dictée dans les assemblées à la manière des Mouhaddith, c’est-à-dire  comme les  spécialistes du hadith.  Il a aussi donné des avis de jurisprudence (fatawa), il a été chargé de la fonction de qadi à plusieurs reprises, il a enseigné le tafsir dans l’école Haçaniyyah et Mansouriyyah, il a également enseigné le hadith dans l’école Bibarciyyah et celle de Al-Jamaliyyah Al-Moustajidah ainsi que Al-Haçaniyyah, Ach-Chaykhouniyyah et Az-Zaynabiyyah.  Toutes ces écoles  ont été appelées ainsi par rapport aux gouverneurs et dignitaires qui les ont construites. Il a également enseigné dans la mosquée de Ibnou Touloun  Al-Qoubah Al-Mansouriyyah. Il s’est chargé aussi de faire entendre le hadith dans Al-Mahmoudiyyah et d’enseigner la jurisprudence dans Al-Kharoubiyyah, Ach-Chaykhouniyyah ainsi que As-Salihiyyah An-Najmiyyah et Al-Mou-yadiyyah. Il a été chargé aussi  de la fonction de Chaykh de Al-Bibarciyyah et de donner des avis de jurisprudence dans Dar l-‘Adl. Parmi ses fonctions également il avait la fonction d’orateur de la mosquée Al-Azhar et celle  de la mosquée de ‘Amrou Bnou l-‘As. Il a dicté le hadith dans la zawiyah ( appelée Khanqah ) de Bibars environ vingt ans. Puis dans Darou l-Hadith Al-Kamiliyyah dans le quartier qui est ainsi appelé entre les deux palais du Caire.

Pour ce qui est du qada, la fonction de juge légal, il s’en est chargé au début durant le gouvernement du sultan Al-Achraf Birsbay et il lui avait proposé aussi d’assurer cette tâche dans le pays de Ach-Cham mais il s’en était abstenu. Il était chargé également de la bibliothèque Mahmoudiyyah pour laquelle il avait composé un index (c’est-à-dire un recensement de tout ce qu’elle comportait).

Son décès

En l’an 852 de l’hégire, Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a été atteint de diarrhées et il est resté ainsi jusqu’à sa mort, la nuit du samedi 18 du mois de Dhou l-Hijjah de cette année. Il était dans sa maison qui se trouvait prés de l’école Al-Mankoutamriyyah au Caire. La prière funéraire a été accomplie en sa faveur à Roumaylah à l’extérieur de la ville. Parmi ceux qui ont  assisté à la prière funéraire, il y avait le sultan Adh-Dhahir Jaqmaq et le calife ‘Abbasi et c’est ‘Alamou d-Din Al-Boulqini qui a accompli la prière funéraire en tant qu’Imam. Ensuite son corps a été transporté à Al-Qourafah As-Soughra qui est un cimetière en face de la mosquée Ad-Daylami où il a été  enterré prés de Al-Layth ibnou Sa’ad.

Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit une poésie dans laquelle il fait l’éloge du Prophète, et ceci est une preuve que les savants de cette communauté reconnaissent le caractère permis de faire l’éloge du prophète. Ils prennent en cela pour modèle les compagnons du Prophète, comme son oncle Al-‘Abbas qui a  récité de la poésie pour faire l’éloge du prophète. Allah ta’ala a fait l’éloge du prophète, par Sa parole qui a pour sens : « Et Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour les gens ».

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