Al-Albâni réfute ibn ‘Outhaymîn sur l’istiwâ de Allâh sur le trône

Sujet : contradiction des wahhabites sur les fondements de la croyance

     

Dans le livre « Mawsoû’ah Al-Albâni fi l-‘Aqîdah », lorsqu’un homme lui demande « Est-ce que l’istiwâ de Allâh sur le trône signifie que Allâh est établi par Son Être sur le trône ? » , Al-Albâni (wahhabite) répond :

« لا يجوز استعمال ألفاظ لم ترد في الشرع لا يجوز أن يوصف الله بأنه مستقر لأن الإستقرار أولا صفة بشرية ثانيا لم يوصف بها ربنا عزّ وجل حتى نقول استقرار يليق بجلاله وكماله كما نقول في الاستواء فنحن لا نصف الله إلا بما وصف به نفسه ثم مقرونا مع التنزيه  { ليس كمثله شئ وهو السميع البصير} » 

 « Il n’est pas permis d’utiliser des termes qui ne sont pas parvenus dans la Loi.  Il n’est pas permis d’attribuer à Allâh le fait d’être établi, car premièrement, l’établissement est un attribut des humains, et deuxièmement notre Seigneur ne s’est pas attribué cela de sorte que l’on dise « un établissement digne de Lui et de Sa perfection » tout comme nous le disons au sujet de l’istiwâ. Ainsi nous n’attribuons à Allâh que ce dont Il s’est Lui-même attribué avec l’exemption [de toute ressemblance avec les créatures] (Allâh dit ce qui a pour sens : ) {Absolument rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit} »

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Pourtant, dans son commentaire du livre « Loum’atou l-I’tiqâd » (page 30 de cette édition), Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit :

«استواء الله على عرشه وهو علوه و استقراره عليه »

« L’istiwâ de Allâh sur Son trône, il s’agit de Son élévation et Son établissement dessus »

Informations utiles :

– Mouhammad Nasr Al-Albâni est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1333 H. (c’est-à-dire en 1914) à Shkodër (Albanie) et il est décédé en 1420 H. (c’est-à-dire en 1999) à Amman (Jordanie), il y a environ vingt ans. Les wahhabites lui ont octroyé le titre illusoire de « mouhaddith » alors qu’il n’a pas étudié la science du Hadîth auprès de chouyoûkh, mais qu’il s’est contenté de lire des livres. Les savants du hadîth furent nombreux à composer des ouvrages pour dénoncer son incompétence dans cette science. Ses écrits restent une source d’égarement que ce soit en terme de croyance, de fiqh (jurisprudence) ou autres, pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

  • L’Imâm, le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri Al-Haçani Al-Maghribi a dit à son sujet : « Al-Albâni l’innovateur (moubtadi’) ». [I’lâmou r-Râki’i s-Sâjid]
  • Le Mouhaddith Al-Harari a dit : « Al-Albâni n’a pas atteint le degré de Mouhaddith, lui-même a reconnu qu’il ne mémorisait pas les hadîth, il disait : je suis un mouhaddith avec un livre [sous les yeux], je ne suis pas un mouhaddith qui mémorise les hadîth». [Ach-Charhou l-Qawîm]

– Mouhammad Ibnou Sâlih Al-‘Outhaymîn était l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1347 H. (c’est-à-dire en 1925) et il est décédé en 1421 H. (c’est-à-dire en 2001), il y a environ vingt ans. Ses écrits restent une source d’égarement pour les personnes n’ayant pas de connaissances religieuses.

– Ici nous voyons que Al-Albâni et Ibn ‘Outhaymîn, qui sont deux grands leaders de la secte wahhabite, se contredisent sur l’un des fondements de la religion, sur un sujet concernant les Noms et attributs de Allâh.

– Ainsi, selon Al-Albâni, il n’est pas permis d’attribuer à Allâh l’établissement (istiqrâr), mais selon Ibn ‘Outhaymîn, Allâh serait établi sur le trône. Quelle contradiction flagrante !

– Soyez très attentif à la parole de Al-Albâni lorsqu’il a dit : « l’établissement est un attribut des humains ». Ainsi, selon Al-Albâni, le fait d’attribuer à Allâh l’établissement consiste à lui attribuer l’une des caractéristiques des humains. Donc, il apparaît ici, que selon Al-Albâni, Ibn ‘Outhaymîn a attribué à Allâh un attribut des humains.

– Et nous savons que celui qui attribue à Allâh un des attributs des humains commet du tajsîm (anthropomorphisme) et cela est de la mécréance par unanimité.

– Ainsi, selon la compréhension de Al-Albâni, son compère wahhabite Ibn ‘Outhaymîn est nécessairement un homme dévié, un moujassim, même s’il ne s’en est pas aperçu. Leurs croyances ne sont pas compatibles l’une avec l’autre.

Rappel : L’Imâm du Salaf, Aboû Ja’far At-Tahâwi (رحمه الله) a dit : « Celui qui attribue à Allâh l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allâh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » [Al-‘Aqîdatou t-Tahâwiyyah]

– L’Imâm Al-Jounayd Al-Baghdâdi (m.297 H.) a dit : « Le Tawhîd c’est de fait l’absolue distinction entre Le Créateur – Celui Qui n’a pas de début à Son existence- et la créature » [Rapporté par Al-Qouchayri dans sa riçâlah]. Ainsi, celui qui attribue à Allâh une caractéristique des humains, des créatures, il aura contredit le tawhîd, l’unicité de Allâh.

– Cette parole de Al-Albâni provient d’une assemblée qui a été enregistrée. Vous pouvez consulter l’audio ici :

– Dans son livre intitulé « Moukhtasar al-‘oulouww », Al-Albâni confirme ses propos en disant au sujet de l’établissement (istiqrâr) : « Cela ne fait pas partie de ce qui est rapporté [dans les textes], il n’est donc pas permis d’y croire et de l’attribuer à Allâh ‘azza wa jall »

– Sachez que dans plusieurs de ses ouvrages et interventions, Ibn ‘Outhaymîn (moujassim) a attribué à Allâh l’établissement.

  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit lors de l’explication du verset 5 de Soûrat Taha {الرحمن على العرش استوى}: « Il s’agit d’un istiwâ véritable [c’est à dire au sens propre] qui signifie l’élévation et l’établissement » [Dans son commentaire du livre « Loum’atou l-I’tiqâd » page 62 de cette édition]
  • Ibn ‘Outhaymîn (mouchabbih) a dit : « Si quelqu’un demande : quel est le sens de l’istiwâ chez eux ? [c’est à dire chez Ahlou s-sounnah wa l-jamâ’ah], alors son sens est l’élévation et l’établissement » [Dans son Charh ‘Aqîdah Al-Wâçitiyyah tome 1 p 375, édition Dâr Ibn Hazm]. Remarque : Devons-nous comprendre de ces propos que Al-Albâni n’est pas de Ahlou s-Sounnah selon Ibn ‘Outhaymîn ?
  • Ibn ‘Outhaymîn (wahhabite) a dit : « Nous, nous connaissons le sens de l’istiwâ, nous y croyons et nous le confirmons, il s’agit du fait que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ  s’élève sur le trône, d’une élévation et d’un établissement digne de Lui, mais nous, nous ne connaissons pas le comment de cet istiwâ » [Enregistrement audio n°109 de la série : Fatâwâ Noûr ‘Ala d-Darb]

– Nous avons mentionné ici Ibn ‘Outhaymîn à titre d’exemple, mais il n’est pas le seul moujassim wahhabite à avoir attribué l’établissement à Allâh. Parmi eux :

  • Ibn Bâz (wahhabite) a dit : « La signification de « ‘ala l-‘arch » c’est-à-dire au-dessus du trône, Il s’est certes élevé sur lui et s’est établi dessus » [Dans un enregistrement audio de la série « Noûr ‘ala d-Darb » et également mentionné sur son site internet officiel]
  • Al-Fawzân (wahhabite) a dit : « Ainsi, l’istiwâ, son sens est, comme l’ont expliqué les salaf : l’élévation et l’établissement… » [Dans son livre Charh Loum’atou l-I’tiqâd]
  • ‘Abdou l-Lâh ibn ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn (wahhabite) a dit : « Allâh ta’âlâ s’est lui même attribué d’être istawâ sur le trône dans sept passages du Qour-ân, et les savants ont expliqué l’istiwâ par […] l’établissement» [Sur son site internet officiel]
  • ‘Abdou l-Lâh ibn ‘Abdi r-Rahmân Al-Jibrîn (wahhabite) a dit aussi : « La plupart d’entre eux [c’est-à-dire des gens de la sounnah] disent « istawâ ‘ala l-‘arch » c’est-à-dire qu’il s’est établi dessus » [Dans son livre intitulé At-Ta’lîqât Az-Zakiyyah ‘ala l-‘Aqîdati l-Wâsitiyyah]
  • ‘Abdou r-Rahmân As-Sa’di, l’un des machaykh d’Ibn ‘Outhaymîn, a dit : « Et de même nous affirmons qu’Il s’est istawâ sur Son trône, d’un istiwâ digne de Lui, que cela soit expliqué par […] l’établissement ou la position assise » [Dans le livre intitulé Al-Ajwibatou s-sa’diyyah]
  • Soulaymân Ar-Rouhayli (wahhabite) a dit que les salafs ont donné parmi les sens de l’istiwâ de Allâh , celui de l’établissement (istiqrâr) et qu’il est un devoir d’y croire [Dans un cours audio lors de son explication de l’ouvrage intitulé Charh Al-‘Aqîdah Al-Wâçitiyyah]
  • Dans les dites traductions du Coran en langue française propagées en masse par le Royaume d’Arabie Saoudite, dans de nombreux pays, il y est dit : « Le Tout Miséricordeux s’est établi « istawâ » sur le trône » [Ouvrage intitulé « la traduction des sens du noble Coran en langue française – Impression financée personnellement par le Prince Al Walid ibn Talal ibn Abdul Aziz Al Saoud » ; de même dans l’ouvrage intitulé « le saint coran et la traduction en langue française de sens de ses versets – Révisé par la présidence générale des directions des  recherches scientifiques islamiques, de l’Ifta, de la prédication et de l’orientation religieuse – Royaume d’Arabie Saoudite]. C’est ainsi que cette compréhension erronée a été propagée à grande échelle par l’Arabie Saoudite depuis plusieurs décennies, au point qu’il est rare de trouver une salle de prière, une mosquée ou une maison qui ne possèdent pas ces traductions falsifiées.

– Que font donc ces wahhabites de la règle énoncée par Al-Albâni : « Nous n’attribuons à Allâh que ce dont Il s’est Lui-même attribué » ? La rejettent-ils ?  La considèrent-ils illégitime et injustifiée ? Qui est visé par « nous » dans la parole de Al-Albâni ? Pourquoi ne se contentent-ils pas des termes révélés ?

Remarque : Les wahhabites aiment perturber les musulmans sur le sujet de l’istiwâ. C’est l’un des premiers sujets qu’ils abordent lorsqu’ils sont confronté à un sunnite. Cependant nous remarquons qu’ils se contredisent entre eux sur ce sujet, et qu’ils ont, au sein de leur secte, des croyances différentes et opposées. Certains comprennent l’istiwâ de Allâh dans le sens de la position assise, d’autres dans le sens de l’établissement, et nous voyons que Al-Albâni de son coté s’y oppose. Voir également à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

Attention : Cette citation de Al-Albâni ne signifie pas que ce dernier avait une bonne croyance, ou qu’il s’est repenti de l’anthropomorphisme. Ici, sa parole est en conformité avec Ahlou s-Sounnah sur ce point bien précis, mais Al-Albâni s’est opposé à la croyance de vérité sur de nombreux autres sujets.

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi ou assis sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– Concernant le tafsîr de « istawâ » par l’élévation, ce qui est valable c’est de l’expliquer par l’élévation du mérite. Quant à l’élévation par l’endroit, ceci est impossible au sujet de Allâh tout comme l’a expliqué Chaykhou l-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [Dans son livre « Ihkâmou d-Dalâlah »]

– Ceci étant dit, il est regrettable de voir dans les ouvrages de certaines personnes se revendiquant de la voie sunnite, des traductions contredisant l’unanimité des savants de l’Islâm. Comme c’est le cas de la – dite – traduction du Coran de Abdallah Penot, dans laquelle ce dernier se permet d’expliquer l’istiwâ de Allâh dans le sens de l’établissement et même de parler « d’action de s’assoir » (wa l-‘iyâdhou bi l-Lâh), tout en attribuant ces paroles laides à l’Imâm Mâlik (رحمه الله). Il est également regrettable de voir des gens se revendiquant du sunnisme faire la promotion de cet ouvrage qui contient de nombreux égarements.

– Article à voir : Ibn ‘Outhaymîn critique la fiabilité d’Al-Albâni dans le hadîth (wahhabites).

Imâm Al-Jouwayni : Allâh existe sans endroit ni direction

Sujet : Allâh existe sans direction ni endroit

   

Dans son livre Ach-Châmil fî Ousoûli d-Dîn, Imâm al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

« واعلموا أن مذهب أهل الحق: أن الرب سبحانه يـتقـدس عـن شغــل حيـّـز ويتنزه عن الاختصاص بجهة »

« Sachez que la voie des gens de la vérité : c’est [de croire] que Allâh (Ar-Rabb) soubhânah est exempt d’occuper un espace, et Il est exempt de la spécification par une direction »

Informations utiles :

L’Imâm Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’âli ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lâh Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imâm al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imâm des deux enceintes sacrées de La Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imâm Ach-Châfi’i et il fût l’un des chouyoûkh de l’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (رحمه الله).

  • Le Chaykh Aboû Is-hâq Ach-Chîrâzi a fait son éloge en lui disant : « Oh toi qui est profitable aux gens d’orient et d’occident, certes les premiers comme les derniers ont profité de ta science ». Il lui a dit également : « Tu es en ce jour, l’Imâm des Imâms » [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Ghaffâr Al-Fâriçi a dit de lui : « Imâm Al-Haramayn (des deux Haram), la fierté de l’Islâm, l’Imâm de la Oummah dans l’absolue, le docte dans la charî’ah, celui qui a réunis le statut d’Imâm en orient et en occident » [Al-Mountakhab]
  • Le Hâfidh Ibn Najjâr Al-Baghdâdi a dit à son sujet : « Il est un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Chafi’ite, il est surnommé Imâm Al-Haramayn […] il est l’Imâm des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) d’orient et d’occident […] il est parvenu au degré de l’ijtihâd» [Dhayl Târîkh Baghdâd]
  • ‘Abdou l-Lâh Ibn Yoûçouf Al-Jarjâni a dit : « Abou l-Ma’âli Al-Jouwayni est l’Imâm de son temps » [Dhayl Târîkh Baghdâd]

– Ici, l’Imâm Al-Jouwayni confirme que la voie des gens de la vérité, la voie du groupe sauvé, la voie des gens de la sounnah est de croire que Allâh existe sans endroit et sans direction.

– Dans la suite de sa citation, l’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Les mouchabbihah (assimilationnistes) sont allé jusqu’à dire -et  Allâh est exempt de leur parole – qu’Il serait spécifié par la direction du haut, puis après cela ils ont divergés entre eux après avoir été d’accord sur l’attribution de la direction » [Ach-Châmil fî Ousoûli d-Dîn].

– Voici d’autres citations de l’Imâm Al-Jouwayni, indiquant que Allâh n’est pas dans un endroit, ni une direction et qu’Il n’est pas concerné par la notion de distance.

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Al-Bârî (Le Créateur : c’est-à-dire Allâh) soubhânahou wa ta’âlâ n’a pas besoin d’autrui, Il est exempt d’avoir besoin d’un endroit où S’incarner, ou d’un endroit qui Le porte »[Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit également : « La voie de tous les gens de la vérité sans exception c’est que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la localisation et de la spécification par les directions » [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Le Seigneur (Ar-Rabb) ta’âlâ est exempt d’être spécifié par les directions, d’être qualifié par le face à face [avec un corps], les pensées ne l’atteignent pas, Il n’est pas entouré par les endroits, Il n’est pas contenu par les espaces et Il est exempt de la limite et du volume » [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit aussi : « Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine » [Rapporté par Al-Qourtoubi]
  • De plus l’Imâm Al-Jouwayni a dit  : « Attribuer la direction à Allâh est de la mécréance manifeste » [Rapporté par ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri]

– Concernant l’Istiwâ de Allâh sur le trône :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « Si on nous interroge sur la parole de Allâh ta’âlâ : {الرحمن على العرش استوى} [Ar-Rahmân ‘ala l-‘archi stawâ], nous disons : Ce qui est voulu par l’istiwâ c’est la domination par la toute-puissance (al-qahr wa l-ghalabah) et l’élévation [du mérite].» [Louma’ou l-Adillah]
  • Dans son livre Al-Irchâd, l’Imâm Al-Jouwayni confirme également que l’istiwâ de Allâh vient dans le sens de la domination par la toute-puissance, puis il précise qu’il ne vient absolument pas dans le sens de l’établissement (istiqrâr).
  •  Le Moufassir Ath-Tha’âlibi mentionne également la position de l’Imâm Al-Jouwayni en disant : « Sa parole soubhânah : « { ثُمَّ ٱسۡتَوَىٰ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ } (thoumma stawâ ’ala l-’arch) » signifie d’après Abou l-Ma’âli [Al-Jouwayni] et d’autres que lui de parmi les spécialistes de la Croyance (moutakallimîn) : la royauté et la souveraineté. Et le fait que le trône soit mentionné spécifiquement est en raison de son honneur, car il est la plus grande des créatures » [Dans son Tafsîr]

Imâm An-Naçafi explique le nom de Allâh : An-Noûr

Sujet : Allâh n’est pas une lumière

    

Dans son livre « Bahrou l-Kalâm » l’Imâm Abou l-Mou’în Maymoûn An-Naçafi a dit :

« إطلاق لفظ النور على الله تعالى.

 قالت المشبهة : يجوز أن يقال بأن الله نور يتلألأ.

وقال أهل السنة والجماعة :لا بل هو خالق النور ومنور النـور ، لأن النور له لون.
فلو قلنا : بأنه نور يلزمنا التشبيه فالله تعالى منزه عن التشبيه قال تعالى : * ليس كمثله شيء وهو السميع البصير * هم احتجوا بقوله تعالى : * الله نور السماوات والأرض * سمى نفسه نوراً
والجواب عنه أن نقول قال ابن عباس رضي الله عنهما يعني منور السموات والارض * وقال بعضهم هـادي أهل السموات والارض »

« L’emploie du terme « An-Noûr » au sujet de Allâh ta’âlâ.

Les assimilationistes (mouchabbihah) ont dit : il est permis de dire que Allâh est une lumière qui scintille.

Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ’ah ont dit : Non ! car Il est Celui Qui crée la lumière, et Celui Qui fait briller la lumière, et car la lumière a une couleur.

Et si on dit qu’Il est une lumière, cela implique l’assimilation (tachbîh), et Allâh ta’âlâ est exempt de l’assimilation. [En effet] Allâh ta’âlâ dit [ce qui a pour sens : ] « Absolument rien n’est tel que Lui et Il a pour attribut l’ouie et la vue ». Et ils (les mouchabbihah) ont pris comme argument la parole de Allâh ta’âlâ [ce qui a pour sens : ] « Allâh est noûr des cieux et de la terre » [et ils disent : ] Il s’est nommé lui-même « noûr ». Alors la réponse à ce sujet est que nous disons que Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) a dit : cela signifie Celui Qui illumine les cieux et la terre. Et d’autres ont dit : cela signifie Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre. »

Informations utiles :

– L’Imâm, Al-Moutakallim (le spécialiste de la croyance), Al-Ousoûli (le spécialiste des fondements) Abou l-Mou’în Maymoûn Ibnou Mouhammad An-Naçafi Al-Hanafi Al-Mâtourîdi est né en 418 et il est décédé en 508 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 930 ans.

Précision :  Plusieurs grands savants de l’Islâm porte le nom An-Naçafi ; en effet il y a également Aboû Hafs Najmou d-Dîn ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi qui est décédé en 537 de l’Hégire  (رحمه الله) [voir des articles à son sujet : ici], et aussi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Ahmad An-Naçafi qui est décédé en 710 de l’Hégire (certains ayant dit en 701 de l’Hégire) (رحمه الله), qui est l’auteur du célèbre tafsîr [voir des articles à son sujet : ici].

– Ici il explique que le nom de Allâh An-Noûr au sujet de Allâh ne signifie pas que Allâh est une lumière. Il explique que le sens est « Celui Qui illumine les cieux et la terre » comme l’a dit le compagnon Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما), et que d’autres savants ont dit que cela signifie « Celui Qui guide ». Quant au fait de croire que Allâh est une lumière, l’Imâm An-Naçafi, précise que cela est la croyance des assimilateurs (mouchabbihah), et que les gens de la Sounnah se sont opposés à cette mauvaise croyance.

– Allâh ta’âlâ dit dans Soûrat Al-An’âm :  { وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ } [ce qui a pour sens] : « Et Il (Allâh) créa les obscurités et la lumière », Dès lors, comment serait-il possible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures ?!

– De nombreux savants ont tenu des propos similaires. Parmi eux :

  • Le compagnon Ibnou l-‘Abbâs [Rapporté par Al-Bayhaqi],
  • Le Loughâwi Aboû Mansoûr Al-Azhari [Rapporté par Ibn Mandhoûr],
  • L’Imâm Al-Khattâbi [Rapporté par Al-Bayhaqi],
  • L’Imâm Al-Halîmi [Rapporté par Al-Bayhaqi]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « An-Noûr : Il est Celui Qui guide (Al-Hâdi), et il a été dit : Celui Qui crée la lumière (Al-Mounawwir)» [Al-I’tiqâd]
  • L’Imâm Al-Jouwayni [Dans son livre Al-Irchâd]
  • L’Imâm Ibnou l-Athîr [Rapporté par Ibn Mandhoûr],
  • Le Loughâwi Ibnou Mandhoûr [Dans son ouvrage Liçânou l-‘Arab],
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ  : [اللهُ نُورُ السَّمَوَاتِ وَالأَرْض] (Allâhou noûrou s-samâwâti wa l-ard) signifie que Allâh ta’âlâ est Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre vers la lumière de la foi, rapporté par Al-Bayhaqi de ‘Abdou l-Lâh Ibnou l-‘Abbâs, que Allâh les agrée tous deux. Allâh ta’âlâ n’est pas “noûr” dans le sens de « lumière » » [As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • Et beaucoup d’autres.

– Le fait de croire que Allâh serait une lumière (contraire de l’obscurité) est une croyance contraire à l’Islâm, et cette croyance fait sortir de l’islâm. [voir à ce sujet la citation de l’Imâm An-Nâboulouçi : ici].

– Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh ta’âlâ est une lumière qui scintille » et cela est de la mécréance car il y a le reniement d’un texte et il s’agit de la parole de Allâh ta’âlâ [qui a pour sens : ] {Rien n’est tel que Lui} » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]

– Les savants ont dit que les corps sont de deux sortes : les corps palpables (que l’on peux toucher) et les corps impalpables (que l’on ne peux pas toucher). La lumière est un corps impalpable et Allâh n’est ni un corps palpable ni un corps impalpable. Les savants ont été unanimes sur le fait qu’attribuer le corps à Allâh est de la mécréance. [Retrouvez des citations à ce sujet  : ici]

– Retrouvez d’autres paroles de savants ayant mentionné que Allâh n’est pas une lumière : ici.

Hadîth : nul ne sait l’heure du jour dernier hormis Allâh [rapporté par Al-Boukhâri]

Sujet : Seul Allâh sait quand adviendra l’heure du jour dernier

 

Dans son célèbre recueil de hadîth authentique, l’Imâm Al-Boukhâri rapporte d’après Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) que le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

« ولا يعلم متى تقوم الساعة الا الله »

Ce qui a pour sens : « Nul ne sait quand adviendra l’heure [du jour dernier] sauf Allâh »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Chaykh des Mouhaddith Aboû ‘Abdi l-Lâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhâri, l’auteur du célèbre « Sahîh » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-ân, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (رحمه الله) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.  Il est une référence incontournable dans la science du hadîth. Consultez sa biographie : ici.

– Ici, il rapporte un hadîth sahîh dans lequel le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit clairement qu’il n’y a que Allâh qui sait quand adviendra l’heure du jour dernier. C’est-à-dire qu’il s’agit là d’une connaissance qui n’a été accordée à aucune créature, ni à un prophète ni à un ange.

– Cela est également une réfutation de la croyance de ceux qui prétendent que Allâh a accordé au prophète (صلى الله عليه وسلم) la science de toute chose.

– Ce hadîth a également été rapporté par :

  • L’Imâm Mâlik dans son Mouwatta ;
  • L’Imâm An-Naçâ-i dans As-Sounan al-Koubrâ ;
  • L’Imâm Ibn Hibbân dans son sahîh ;
  • L’Imâm Al-Baghawi dans son tafsîr.
  • Et beaucoup d’autres.

– Les paroles des savants à ce sujet sont très nombreuses. Parmi elles :

  • L’Imâm At-Tabari a dit : « Nul autre que Allâh ne sait quand adviendra son heure [c’est-à-dire du jour dernier] » [Rapporté par Ibn Hajar dans Fat-hou l-Bârî]
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi (m. 375 H.) a dit lors de l’explication du verset 65 de soûrat An-Naml : « Nul ne sait quand adviendra l’heure du jour dernier hormis Allâh » [Dans son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Mâwardi (m.450 H.) a dit : « Quant à ce que seul Allâh ‘azza wa jall sait, il s’agit de ce qui concerne le ghayb et l’avènement du jour dernier» [Dans l’introduction de son tafsîr]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Personne ne sait quand adviendra l’Heure [du jour dernier] sauf Allâh ‘Azza wa Jall » [Dans son livre Al-I’tiqâd]
  •  L’Imâm Al-Bayhaqi a dit également : « Il est indiqué dans le Qour-ân que le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne sait pas quand adviendra le jour dernier et qu’aucune créature de Allâh ne le sait » [Dans son livre Chou’abou l-Îmân]
  • Le Moufassir Al-Khâzin (m. 725 H.) a dit lors de l’explication du verset 187 de sourât Al-A’râf : « (dis ! ) c’est à dire : dis leur ô Mouhammad : cette science [du jour dernier] il n’y a que mon seigneur qui la possède, c’est-à-dire que personne ne connait le moment dans lequel aura lieu le jour dernier hormis Allâh. Allâh s’est réservé cette connaissance et ne l’a accordé de savoir à aucune créature » [Dans son tafsîr]
  • Le Hâfidh Ibn Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « La connaissance du jour dernier est une science dont Allâh s’est réservé la connaissance » [Dans son livre Fat-hou l-Bârî]
  • L’Imâm Al-Qastallâni a dit au sujet de la parole du prophète [qui a pour sens : ] « Nul ne sait quand adviendra l’heure [du jour dernier] sauf Allâh » : « Ainsi aucun prophète envoyé ni aucun ange de haut degré ne sait cela » [Dans son livre Irchâdou s-Sârî]

– Chaykh Salîm ‘Alwân Al-Houçayni a dit : « Allâh ‘azza wa jall a fait que l’heure du jour dernier ait des signes qui indiquent la proximité de son arrivée, et la fin de la vie dans ce bas-monde, et personne ne sait quand adviendra le jour dernier avec précision hormis Allâh, uniquement, Celui Qui n’a pas d’associé. Cela fait parti du ghayb (choses cachées) dont Allâh n’a donné la connaissance à personne, même pas au Messager Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) la créature qu’Il agrée le plus. » [Dans son livre As-Sâ’ah wa Achrâtouhâ]

– Le Moufti de Médine, le Chaykh Ahmad Al-Barzanji Al-Houçayni (m. 1336 H.) a composé un ouvrage pour réfuter la parole de ceux qui prétendent que la science du Messager englobe toutes choses. Il a dit au sein de son ouvrage : « Celui qui croit à l’équivalence de la science de Allâh avec celle de Son Messager, il devient mécréant par unanimité, comme cela n’échappe à personne » [Ghâyatou l-Ma-moûl fî titimmati minhaji l-wousoûl fî ‘ilmi r-Raçoûl]

– Il est ainsi déplorable de voir le Dr Yousri Jabr contredire la parole du prophète et des savants de la sounnah, en prétendant que le prophète connait tout ce qu’il y a sur la table préservée et que Allâh lui a accordé la science de toute chose, dont l’heure du jour dernier, mais qu’il n’aurait pas eu l’ordre de la transmettre. Par cette parole de ghoulouww (exagération), il a également contredit son propre Chaykh, le Dr ‘Ali Joumou’ah qui a pourtant dit très clairement : « Personne ne sait quand adviendra l’Heure [du jour dernier] sauf Allâh, aucun ange de haut degré ne le sait ni aucun prophète envoyé » [Voir la vidéo ici]

– Les preuves pour répliquer à cette croyance sont très nombreuses. Parmi les arguments décisifs il y a le hadîth rapporté par Al-Boukhâri dans son Sahîh dans lequel le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit :

 » أنا فرَطُكم على الحوضِ وليختلجنَّ رجالٌ دوني فأقولُ : يا ربِّ أصحابي فيقال : إنك لا تدْري ما أحدَثوا بعدكَ « 

[ce qui a pour sens :] « [Au jour dernier] je vous devancerai auprès du Bassin et on me montrera certains d’entre vous avant qu’ils ne soient traînés loin de moi. Je dirait alors : « Yâ Rabb, ce sont mes compagnons », on me dira alors :  » Tu ne sais pas, ce qu’ils ont commis après ton départ » ». [Sahîh Al-Boukhâri – Kitâbou r-Riqâq – Bab : fi l-Hawd]. Ce hadîth est rapporté selon différentes versions dans plusieurs recueils de hadîth (tel que le sahîh Mouslim et le Mouwatta de l’Imâm Mâlik) qui confirment ce qui est mentionné ici, à savoir que le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a pas la science de toutes choses.

L’Imâm An-Nawawi rapporte la divergence sur le versement de la zakât en monnaie

Sujet : le versement de la zakât en monnaie

 

Dans son commentaire du Sahîh Mouslim (tome 7 page 85 de cette édition), l’Imâm An-Nawawi a dit au sujet du versement de la zakât :

« ولم يُجِزْ عامَّةُ الفُقَهاءِ إخراجَ القيمةِ وأجازَهُ أبو حنيفة »

« La majorité des fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tout étudiant en science de la religion et pour tout savant.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici l’Imâm An-Nawawi rapporte la divergence concernant le fait de sortir la valeur monétaire de la zakât.

– Ainsi, selon la majorité des savants, à savoir les savants Châfi’ites, Mâlikites et Hambalites, il n’est pas permis de la donner en argent (monnaie). Cependant l’Imâm Aboû Hanîfah et les savants de son école ont considéré que cela est permis sur toute les sortes de zakât (zakât al-Fitr et les autres zakât). Certains d’entre eux ont même précisé que cela est préférable car c’est une facilité pour celui qui la reçoit.

– Ainsi, il s’agit là d’un sujet de divergence entre les savants, les deux avis sont pris en considération par les musulmans.

– L’Imâm, le Moujtahid Aboû Hanîfah An-Nou’mân Ibnou Thâbit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (رحمه الله). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imâm de l’école (madh-hab) Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم). Retrouvez sa biographie : ici.

– De nombreux savants ont confirmé ce jugement. Parmi eux :

  • L’Imâm Al-Hâkim Al-Marwazi Al-Hanafi (m. 334 H.) a dit : « Et s’il donne la valeur monétaire du blé, ceci est permis selon nous (les hanafites) » [dans son livre Al-Kâfî]
  • Chamsou l-A-immah As-Sarkhasi Al-Hanafi (m. 490 H.) a dit : « Et s’il donne la valeur monétaire du blé, ceci est permis selon nous (les hanafites) car l’objectif est d’enrichir et cela a lieu en donnant la valeur monétaire tout comme cela a lieu par le blé » [dans son livre Al-Mabsoût]
  • Le Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki (m. 544 H.) a dit : « La plupart des fouqahâ n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis » [dans son charh sahîh Mouslim]
  • L’Imâm Al-Mawsili Al-Hanafi (m.683 H.) a dit : « Et il est permis de sortir la valeur monétaire » [dans son livre Moukhtârou l-Fatâwâ]
  • L’Imâm Ibn ‘Attâr Ach-Châfi’i (m.724 H.) a dit : « La majorité des savants n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis » [dans son livre Al-‘Ouddah fî Charhi l-‘Oumdah]
  • L’Imâm Badrou d-Dîn Al-‘Ayni Al-Hanafi (m. 855 H.) a dit : « La majorité des savants n’ont pas permis de sortir sa valeur monétaire, mais [l’Imâm] Aboû Hanîfah l’a considéré permis » [dans son charh sahîh Al-Boukhâri]
  • Le centre de Fatwâ de l’Université Islamique Al-Azhar a dit : « Les hanafites et l’Imâm Ahmad selon une de ses riwâyah, ainsi que l’Imâm Ar-Ramli de parmi les Châfi’ites ont été d’avis qu’il est permis de sortir la valeur monétaire de la zakât al-Fitr » [dans une fatwâ en date du 28 avril 2022]

– Sachez que même Ibn Taymiyah (moujassim) a confirmé qu’il est permis de verser la valeur monétaire de la Zakât. En effet, Ibn Taymiyah a dit : « Quant au versement de la valeur monétaire de la zakât, de la kaffârah et ce qui est similaire, il est connu que dans l’école de Mâlik et de Ach-Châfi’i cela n’est pas permis, mais cela est certes permis selon Aboû Hanîfah. Quant à l’Imâm Ahmad il a interdit de donner la valeur monétaire dans certains cas et l’a rendu permis dans d’autres cas […] Quant au paiement [de la zakât] par l’argent pour un besoin, ou un intérêt ou justice, il n’y a pas de problème » [Dans son livre Majmoû’ou l-Fatâwâ]

Important : Celui qui verse la zakât selon l’école de jurisprudence hanafite ne peut pas la donner à un nouveau converti. En effet les « mou-allafati qouloûbouhoum » cités dans le verset qui mentionne les ayants droit  à la zakât, il s’agit chez les hanafites des notables non-musulmans à qui on donnait la zakât pour qu’ils se convertissent à l’Islam et pour renforcer les musulmans. Ceci chez les hanafites était à l’époque du prophète (صلى الله عليه وسلم) et des compagnons, avant que l’Islam prenne son ampleur. Selon eux, cette catégorie n’est plus existante depuis le Califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb, car les musulmans n’ont plus besoin d’être renforcés par cela.
Quant aux autres écoles, ils ont défini cette catégorie comme étant les nouveaux convertis musulmans ou les notables musulmans convertis dont on espère que leur semblable rentrera en Islam grâce à la zakât qu’on donne à ce converti musulman ayant un statut chez les non-musulmans.

A savoir : Chez les hanafites la femme qui a sa suffisance paye la zakât pour elle-même. Ce n’est pas le mari qui la paye pour son épouse, sauf si l’épouse lui autorise explicitement ou tacitement.

Tchalabi (wahhabite) : ses propos takfiristes sur le tawassoul

Sujet : les wahhabites et le tawassoul

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

Dans l’un de ses cours de wahhabisme, M’hamed Tchalabi a dit :

« Le tawassoul qui n’est pas permis, c’est par exemple le tawassoul par an-nabiyy (صلى الله عليه وسلم). Tu dis « bi jâhi n-nabiyy » ou  « atawassalou bi wajhi n-nabiyy » ou « bi jâhi foulân » tout cela ça rentre dans le chirk. Pourquoi ? Parce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) est mort […] tu ne peux pas faire le tawassoul avec le prophète qui est mort. Donc avec le prophète ce n’est pas permis, alors qu’en est-il de ce qui font le tawassoul avec des gens et des morts et des personnes dans les tombes et des waliyy etc. Tout cela ça rentre dans le chirk »

Informations utiles :

– M’hamed Tchalabi est un wahhabite Algérien né en 1953 près d’Alger. Il s’efforce depuis plusieurs années à diffuser l’idéologie mortifère de sa secte wahhabite sur internet. Il est très apprécié des jeunes wahhabites francophones.

– Ici il considère que le tawassoul par le prophète (صلى الله عليه وسلم) serait interdit et que cela serait du chirk (association à Allâh). Il justifie cela en disant que le prophète est mort. Puis il fait une analogie en disant que puisque c’est interdit par le prophète alors ce n’est pas permis pour autre que lui et insiste en disant que cela est du chirk.

– Ainsi, ces propos de Tchalabi (wahhabite) sont d’une extrême gravité, car ils amènent à faire le takfîr (déclaration de mécréance) de l’ensemble des musulmans.

– En effet, le prophète (صلى الله عليه وسلم) enseigna lui-même le tawassoul aux compagnons et les compagnons le pratiquaient également après son décès (صلى الله عليه وسلم). [Rapporté par At-Tabarâni]

– Le tawassoul qu’il soit réalisé par le biais d’une personne vivante ou décédée, ou qu’il soit réalisé par des œuvres de vertus dans tous les cas c’est Allâh qui est Le Créateur de toutes choses.

– Ainsi, le tawassoul est une pratique qui est permise selon l’unanimité des musulmans comme le rapporte l’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]

– D’ailleurs, de très nombreux savants ont réalisé textuellement le tawassoul par le degré (jâh) du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans leurs ouvrages, ce qui implique qu’ils seraient mécréants selon la compréhension étroite de Tchalabi (wahhabite). Parmi eux :

  • L’Imâm As-Souyoûti qui a dit : « Je demande à Allâh de nous faire mourir sous Sa miséricorde avant l’arrivée de la fitnah par le degré (bi jâh) de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم و صحبه أجمعين) âmîn ! ». [Târîkhou l-Khoulafâ]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami qui a dit : « Que Allâh nous accorde une fin heureuse, dans le bien, ainsi qu’à ceux qui liront cet ouvrage, et qu’Il nous élève ainsi que eux au paradis par le degré (bi jâh) du maître des premiers et des derniers (c’est-à-dire le prophète mouhammad) … ». [Touhfatou z-Zouwwâr]
  • Le Chaykh Ibn ‘Achîr Al-Mâliki qui a dit : «Et je demande par lui (cet ouvrage) le profit en permanence, à notre Seigneur par le degré (bi jâh) du maître (sayyid) des gens [c’est-à-dire le prophète]». [Al-Mourchidou l-Mou’în]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ô Allâh nous faisons le tawassoul par le degré (bi jâh) de la plus agréée des créatures, celle qui a, selon Ton jugement, le plus éminent degré, notre maître (sayyidounâ), notre Prophète, mawlânâ Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) et par le degré (bi jâh) de tous les prophètes, les messagers, les gens de [la bataille de] Badr, tous les saints (awliyâ), les saints hautement véridiques (siddîqîn), les martyrs et les vertueux, de ne pas laisser un seul péché sans que Tu ne le pardonnes, un tourment sans que Tu nous en dégage, un défaut sans que Tu le caches, une dette sans que Tu nous en acquittes, un ennemi sans que Tu nous préserves de son mal, un malade sans que Tu lui accorde la guérison, ô Toi le plus Miséricordieux des miséricordieux, ô Seigneur des mondes » [Ad-Dourrou th-Thamîn]
  • Le Chaykh Mouhammad Mayyârah Al-Mâliki a également confirmé le tawassoul du Chaykh Ibn ‘Achîr en disant : « Puis il a demandé à Allâh le profit permanent et continuel par cet ouvrage (nadhm) en réalisant le tawassoul par son degré (bi jâhi), c’est-à-dire par le degré (bi qadri) du maître de l’humanité (sayyid al-anâm), c’est-à-dire des créatures (صلى الله عليه وسلم)  » [Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Mouhammad Al-‘Ajloûni Ach-Châfi’i qui a dit : « Que Allâh fasse que nos actes se terminent par des actes de vertus, par le degré (bi jâh) de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [kachfou l-Khafâ]
  • Le Chaykh Mouhammad ‘Alâ-ou d-Dîn, le fils du Chaykh Ibn ‘Âbidîn Al-Hanafi qui a dit : « Que Allâh leur pardonne, ainsi que ses enfants et ses Machaykh et tout ceux qui ont un droit sur lui, par le degré (bi jâh) du maître des prophètes et des envoyés (c’est-à-dire le prophète Mouhammad) » [Hâchiyah Qourrati l-‘Ouyoûni l-Akhyâr]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi qui a dit : « Nous demandons par lui, c’est-à-dire par cet ouvrage et son commentaire, le profit en permanence, c’est-à-dire constamment, à notre Seigneur, Allâh et non autre que Lui, par le degré (bi jâh c’est-à-dire bi hourmah), du maître de l’humanité (sayyid al-anâm) et il s’agit de Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ibn Houmayd Al-Hambali qui a dit : « Je demande à Allâh soubhânahou wa ta’âlâ et par le degré (bi jâh) de Son prophète al-Moustafâ je fais le tawassoul » [As-Souhoubou l-Wâbilah]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki Al-Mouwaqqit a confirmé le tawassoul du Chaykh Ibn ‘Achîr en disant : « Puis il a demandé à Allâh le profit permanent et continuel par cet ouvrage (nadhm) en réalisant le tawassoul par son degré (bi jâhi), c’est-à-dire par le degré (bi qadri) du maître de l’humanité (sayyid al-anâm), c’est-à-dire des créatures, notre maître (mawlânâ) Mouhammad (صلى الله عليه وسلم)» [Al-Hablou l-Matîn ‘alâ Nadhmi l-Mourchidi l-Mou’în]
  • Le Chaykh ‘AbdoulLâh Al-Harari qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a fait que de parmi les causes pour que nos demandes soient réalisées, il y a le tawassoul par les prophètes et les saints durant leur vie et après leur mort, ainsi nous demandons à Allâh par leur biais en espérant par cela la réalisation de nos demandes. Nous disons donc : « Ô Allâh je Te demande par le degré (jâh) du Messager de Allâh de combler mes besoins et d’enlever mes difficultés », ou nous disons « Ô Allâh par le degré (jâh) de ‘Abdou l-Qâdir Al-Jaylani … » ou ce qui est similaire. Certes cela est permis, mais les wahhabites ont déclaré que cela est interdit, et par cela ils ont dévié de la voie des gens de la Sounnah » [Dans son livre Ach-Charhou l-Qawîm]
  • Et beaucoup d’autres…

– De nombreux savants ont également pratiqué le tawassoul par d’autres termes, comme en disant « bi haqqi » ou « bi hourmati » etc.

– Les propos de Tchalabi sont proches de ceux de son mentor Al-Fawzân (wahhabite) qui a lui aussi contredit l’unanimité en disant : « Il n’est pas permis de faire le tawassoul par le degré (bi jâhi) du prophète (صلى الله عليه وسلم), ni par le degré d’autres que lui, car ceci est une innovation (bid’ah), et il n’y a aucune preuve de cette pratique, et ceci est du chirk (association)» [Dans son ouvrage « Fatâwa l-‘Aqîdah »]

– Le tawassoul est le fait de demander à Allâh l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islâm. Le tawassoul ne constitue donc pas une adoration pour autre que Allâh.

– L’adoration (al-‘Ibâdah) : c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission, comme l’a mentionné l’Imâm Moujtahid, le Hâfidh (spécialiste du Hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Taqiyyou d-Dîn As-Soubki.

Ainsi le simple fait d’appeler (nidâ) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh, ni le simple fait de glorifier (ta’dhîm) ou de faire al-istighâthah (la recherche du renfort) par autre que Allâh. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. De même, la formule de al-isti’ânah (demande d’aide) à autre que Allâh ta’âlâ ne constitue pas une adoration d’autre que Allâh. Egalement, la simple humilité n’est pas une adoration envers autre que Allâh car sinon, tous ceux qui font preuve d’humilité avec les rois et les nobles seraient devenus mécréants.

C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk (le fait d’attribuer des associés à Allâh), car la définition de l’adoration (al-‘ibâdah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, pour eux, l’adoration (al-‘ibâdah) comme nous venons de le voir est l’obéissance avec la soumission. Voir à ce sujet l’explication de l’Imâm du Salaf, le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Aboû Is-hâq Ibrâhîm Az-Zajjâj : ici.

Al-Fawzân (wahhabite) blâme la visite de la tombe du prophète

Sujet : la visite de la tombe du prophète

[Attention : ceci est un article de mise en garde contre des propos contraires à l’Islâm]

 

Lors de l’émission « Fatâwâ » diffusée à la télévision saoudienne, le wahhabite Al-Fawzân a été interrogé par la question suivante : est-ce qu’il est permis de voyager pour visiter la tombe du prophète ? Al-Fawzân (wahhabite) a répondu :

« لا هذا حرام و بدعة و شر. فلا يسافر الإنسان لأجل زيارة القبور لأن هذا وسيلة إلى الشرك »

« Non, cela est interdit (harâm), cela est une innovation (bid’ah) et cela est mauvais. La personne n’a pas à voyager pour visiter les tombes car cela mène à l’association (chirk)»

Informations utiles :

– Sâlih Ibn Fawzân Ibn ‘Abdi l-Lâh Al-Fawzân est l’un des plus grands leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Il est né en 1354 de l’Hégire (c’est-à-dire en 1935) et il est toujours en vie. Ses écrits sont des sources d’égarement pour les personnes n’ayant que très peu de connaissances religieuses.

– Ici, nous voyons que le wahhabite Al-Fawzân considère que voyager pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) est interdit, que cela constitue une innovation et que cela mène au chirk. Que Allâh nous préserve de tels propos.

– Ces propos sont une attaque envers la communauté musulmane, à commencer par les compagnons. En effet il est rapporté que Bilâl Ibn Abî Rabâh (رضي الله تعالى عنه) a effectué un voyage depuis le Châm jusqu’à Al-Madînah pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم).

  • Le Chaykh As-Samhoûdi (m.911 H.) a dit : « [le grand compagnon] Bilâl (رضي الله تعالى عنه) lorsqu’il est venu du Châm pour visiter le prophète (صلى الله تعالى عليه وسلم ), il est venu à la tombe et s’est mis à pleurer auprès d’elle, et il y frotta son visage dessus. Et sa chaîne de transmission [de ce récit] est bonne (jayyid) comme cela a été dit précédemment. » [Dans son livre Wafâ-ou l-Wafâ]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki (m. 756 H.) a dit : « De parmi ceux, au sujet desquels il a été rapporté cela [le voyage pour visiter le prophète à sa tombe], de parmi les compagnons, il y a Bilâl Ibn Abî Rabâh, le Mou-adh-dhin du Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم), il a voyagé depuis le Châm jusqu’à Médine pour visiter sa tombe (صلى الله عليه وسلم), et nous rapportons cela avec une chaîne de transmission jayyid (bonne) jusqu’à lui. Et de parmi ceux qui ont rapporté cela il y a le Hâfidh Abou l-Qâçim Ibn ‘Açâkir, par la chaîne de transmission que l’on va mentionner, et a rapporté cela également le Hâfidh Aboû Mouhammad ‘Abdou l-Ghaniyy Al-Maqdiçi dans « Al-Kamâl » lors de la biographie de Bilâl […], et parmi ceux qui ont rapporté cela, il y a aussi le Hâfidh Abou l-Hajjâj Al-Mizzi » [Dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami (m. 974 H.) a dit : « Il est parvenu par le biais d’une chaîne de transmission jayyid (bonne) que Bilâl (رضي الله عنه)  a voyagé du Châm jusqu’au messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) pour le visiter» [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • Beaucoup d’autres savants ont rapporté cela de lui. Cette visite de Bilâl (رضي الله عنه) auprès de la tombe du prophète s’est déroulé durant le Califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb (رضي الله عنه). Pourtant, ni ‘Oumar (رضي الله عنه), ni aucun autres compagnons n’a blâmé Bilâl (رضي الله عنه) pour son voyage qui était dans l’objectif de visiter le prophète (صلى الله عليه وسلم).

– Ainsi, selon le wahhabite Al-Fawzân, Bilâl Al-Habachi aurait commis un acte interdit et une innovation blâmable menant au chirk dans le fait de voyager pour visiter la tombe du messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم).

– Parmi les preuves du caractère recommandé de la visite de la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم), il y a le hadîth sahîh (authentique) :

« من زار قبري وجبت له شفاعتي »

[ce qui a pour sens ] : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession ».

– Ce Hadîth est rapporté par un grand nombre de Houffâdh (spécialistes de la science du Hadîth). Parmi eux il y a :

  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni ;
  • Le Hâfidh Al-Bazzâr ;
  • Le Hâfidh Al-Bayhaqi ;
  • Al-Qâdi ‘Iyâd [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Et autres.

Parmi les savants qui ont authentifié ce Hadîth, il y a :

  • Le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubki ;
  • Le Hâfidh Al-‘Alâ-i ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti ;
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi ;
  • Le Hâfidh As-Samhoûdi ;
  • et beaucoup d’autres. Adh-Dhahabi a été en accord avec eux.

– Ce jugement fait l’objet de l’unanimité, tout comme l’ont mentionné de nombreux autres savants. Parmi eux :

  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki a dit : « La visite de la tombe du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه).» [Dans son livre Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki a dit: « Abou Houbayrah [Al-Hambali] a dit dans son livre concernant l’unanimité des imams : Mâlik, Ach-Châfi’i, Aboû Hanîfah et Ahmad Ibnou Hambal, que Allâh ta’âlâ leur fasse miséricorde, ont été en accord que la visite du prophète (صلى الله عليه وسلم) est fortement recommandé (moustahabb)» [Dans son livre Al-Madkhal].
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a également rapporté l’unanimité dans son livre Chifâ-ou s-Saqâm.
  • Le Chaykh Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit au sujet de la visite de la tombe du prophète : « Il s’agit d’une des sounnah des envoyés par unanimité chez les croyants en l’unicité (mouwahhidîn), personne n’y porterai atteinte sauf quelqu’un dont le cœur contient la maladie des hypocrites » [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad].
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qârî Al-Hanafi a dit : « Le voyage pour visiter la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) fait partie de ce sur quoi les savants ont été unanimes sur son caractère recommandé (moustahabb)  » [Dans son livre Charh Ach-Chifâ]
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki a dit : « Sa visite (du prophète) est une sounnah qui fait l’objet de l’unanimité » [Dans son livre Ad-Dourrou th-Thamîn wa l-Mawridou l-Ma’în]
  • Le Chaykh Ibnou ‘Âbidîn Al-Hanafi rapporte également l’unanimité dans son livre Raddou l-Mouhtâri ‘ala d-Dourri l-Moukhtâr.
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « Sache, que Allâh te fasse miséricorde, que la visite de la tombe de notre Prophète (صلى الله عليه وسلم) est permise et requise par le Livre [le Qour-ân], la Sounnah, et l’unanimité (ijmâ’) de la Oummah» [Dans son livre Ad-Dourarou s-Saniyyah fî Raddi ‘ala l-Wahhâbiyyah]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Il est recommandé de visiter la tombe du Messager (صلى الله عليه وسلم) par l’unanimité, c’est-à-dire selon l’unanimité des Imams de l’ijtihâd, les quatre et les autres ; aussi bien pour celui qui habite à Médine que pour les habitants des différents horizons qui ont, par leur voyage, l’objectif de visiter sa tombe honorée. Il s’agit-là d’un des actes les plus éminents qui rapprochent de l’agrément de Allâh.» [Dans son livre Boughyah At-Tâlib]

– Malgré cela Ibnou Taymiyah et ses adeptes ont rejeté la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour suivre leur passion. En effet Ibnou Taymiyah a contredit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en interdisant la visite de sa tombe. Les savants lui ont vivement répliqué. Pour plus d’informations, consultez cet article : Ibnou Taymiyah interdit de rendre visite au prophète.

– De même, le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân dénonce Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Wahhâb (le fondateur de la secte wahhabite) qui déclarait mécréant ceux qui visitent la tombe du prophète (صلى الله عليه وسلم) [Dans son livre Al-Foutoûhâtou l-Islâmiyyah].

– D’autres wahhabites ont tenu des propos similaires à ceux d’Al-Fawzân, comme ‘Outhmân Al-Khamîs qui a dit : « Voyager pour visiter la tombe du prophète, cela n’est pas permis  » [Dans une vidéo disponible sur youtube]

– Voir d’autres articles concernant la visite de la tombe du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : ici.

Imâm An-Nawawi explique le hadîth du mi’râj (Ascension)

Sujet : Allâh n’habite pas les cieux

   

Dans son commentaire du Sahîh Mouslim (tome 2 pages 214 et 215 de cette édition) l’Imâm An-Nawawi a dit :

« قَوْلُهُ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : (فَرَجَعْتُ إِلَى رَبِّي)‏ ‏مَعْنَاهُ رَجَعْتُ إِلَى الْمَوْضِعِ الَّذِي نَاجَيْتُهُ مِنْهُ أَوَّلًا فَنَاجَيْتُهُ فِيهِ ثَانِيًا.
‏ ‏وَقَوْلُهُ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : (فَلَمْ أَزَلْ أَرْجِعُ بَيْنَ رَبِّي تَبَارَكَ وَتَعَالَى وَبَيْنَ مُوسَى صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ)‏ ‏مَعْنَاهُ بَيْنَ مَوْضِعِ مُنَاجَاةِ رَبِّي.
وَاللَّهُ أَعْلَمُ. »

« Sa parole [c’est-à-dire du prophète] « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) signifie : je suis retourné à l’endroit où j’ai reçu la révélation une première fois, et j’y ai reçu la révélation une seconde fois. Et sa parole « فَلَمْ أزلْ أَرجِعُ بينَ ربي تباركَ وتعالى وبينَ موسى عليهِ السلامُ » [J’ai ainsi fait l’aller retour « bayna Rabbî » et entre Moûçâ ‘alayhi s-Salâm] cela signifie : entre l’endroit où mon Seigneur m’avait révélé [et entre Mouçâ]. Et Allâh sait plus que tout autre .»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Zakariyyâ Mouhyi d-Dîn Yahyâ Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son commentaire du sahîh de l’Imâm Mouslim est une référence incontournable pour tout étudiant en science de la religion et pour tout savant.  Il a écrit d’autres livres tels que « Riyâd as-Sâlihîn » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadîth si connus.

  • Tâjou d-Dîn As-Soubki le surnommait « Chaykhou l-Islâm » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « Le Moufti de la Oummah, Chaykhou l-Islâm […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Chafi’ite, l’ascète, l’un des étendards (de la religion)» [Târîkhou l-Islâm]. Il a dit également : « Le Chaykh, le modèle (qoudwah) […] le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), l’ascète, le pieux adorateur, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le moujtahid versé dans l’adoration de son Seigneur, Chaykhou l-Islâm » [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]
  • Ibn Kathîr a dit à son sujet : « Le Chaykh, l’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth) l’honorable Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) […] l’un des pieux adorateurs et ascètes»  [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah]

– Ici, il explique un passage d’un long hadîth concernant Al-Isrâ wa l-Mi’râj (le voyage nocturne et l’Ascension), la partie où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a reçu la révélation au sujet du nombre de prières obligatoires pour sa communauté.

– Il dit que la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) ne signifie pas que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) serait revenu à un endroit où se trouverait Allâh.

– Le sens de la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) est donc : « Je suis retourné à l’endroit où mon Seigneur m’avait révélé ».

– De nombreux savants ont confirmé et mentionné cette parole de l’Imâm An-Nawawi dans leurs ouvrages. Parmi eux :

  • L’Imâm As-Souyoûti dans Ad-Dîbâj,
  • Le moufassir Al-Khâzin dans son tafsîr,
  • L’Imâm Ach-Chirbîni dans son Tafsîr
  • et beaucoup d’autres savants.

– Les savants ont dit également que le fait de croire que le prophète (صلى الله عليه وسلم), lors de son ascension aux cieux, se serait rendu dans un endroit dans lequel il y aurait Allâh, cela est de la mécréance. En effet, le Chaykh Ahmad As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète) « قال فرجعت إلى ربي » (qâla faraja’tou ilâ Rabbî) signifie : [je suis revenue à] l’endroit où j’ai reçu la révélation de mon Seigneur. Et il n’est pas visé que Allâh est dans cet endroit et qu’il (le Prophète) serait revenu à Lui. Certes, croire en cela est de la mécréance » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »].

– Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi a dit : « Sa parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ilâ Rabbî) c’est-à-dire : je suis retourné à l’endroit où mon seigneur m’a donné la révélation, et il s’agit de sidratou l-mountahâ » [Dans son Tafsîr]

–  L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) a dit : « Certes [le prophète] Mouhammad (صلى الله عليه وسلم), lors de la nuit de al-Isrâ (c’est-à-dire lors du voyage nocturne et de l’ascension), n’a pas été plus proche [physiquement] de Allâh ‘azza wa jall que [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans le ventre de la baleine ». [Rapporté par Al-Qourtoubi dans son Tafsîr]

– L’Imâm Ibnou Abî Jamrah (m.699 H.) a dit : « Ainsi, [le prophète] Mouhammad (‘alayhi s-Salâm) lorsqu’il était au-dessus des sept cieux [lors de l’ascension] et [le prophète] Yoûnous Ibnou Matâ lorsqu’il était dans les profondeurs de la mer [lorsqu’il a été avalé par la baleine], l’un n’était pas plus proche physiquement de Allâh que l’autre [car Allâh n’est pas concerné par la proximité physique]. Et si Allâh ‘azza wa jall serait concerné par l’endroit et le temps alors le prophète [Mouhammad] (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam) aurait été plus proche de Lui,  il est ainsi confirmé par cela la négation de l’établissement, et de la direction au sujet de Allâh Jalla Jalâlouh » [Dans son livre Bahjatou n-Noufoûs]

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant le fait qu’attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

– Quant aux versets { ثُمَّ دَنَا فَتَدَلَّىٰ فَكَانَ قَابَ قَوۡسَيۡنِ أَوۡ أَدۡنَىٰ} [Soûrat An-Najm / 8-9] ce qui a pour sens : « Ensuite il s’est rapproché et il fut à deux coudées ou moins » les gens de science ont dit qu’il s’agit là de Jibril (عليه السلام). [Retrouvez ici la parole de ‘Â-ichah (رضي الله عنها)]

Imâm Al-Bâqillâni : la parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son

Sujet : La parole de Allâh

Dans son livre « Al-Insâf » (page 94 de cette édition), l’Imâm Al-Bâqillâni a dit :

« ويجب أن يعلم أن الله تعالى لا يتصف كلامه القديم بالحروف والأصوات ولا شىء من صفات الخلق وأنه تعالى لا يفتقر في كلامه إلى مخارج وأدوات بل يتقدس عن جميـع ذلك »

« Il est un devoir de savoir que la parole de Allâh ta’âlâ qui est sans début, n’est pas attribuée de lettres, de sons ni d’une chose qui fait partie des attributs de la création. Et Il n’a pas besoin ta’âlâ concernant Sa parole de points de prononciation ni de parties corporelles, mais Il est totalement exempt de tout cela. »

Informations utiles :

– L’Imâm, le Qâdî Aboû Bakr Mouhammad Al-Bâqillâni Al-Mâliki est né en 338 à Bassora et il est décédé en 403 de l’Hégire à Baghdâd (رحمه الله) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le Moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

  • Al-Qâdî ‘Iyâd a dit à son sujet : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah), il était un spécialiste de la croyance dans le madh-hab qui comporte les preuves décisives, et de parmi les gens du hadîth ». Et il le considérait comme le Moujaddid du 4ème siècle. [Tartîb al-Madârik]
  • Le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir a dit le concernant : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) »[Tabyînou kadhibi l-mouftari]
  • Le Hâfidh Ad-Dâraqoutni a dit de lui : « Il est le soutien de la Sounnah et il a maitrisé les Mou’tazilah ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou Jahdam disait de lui : « Il était le Chaykh de son temps, le savant de son époque, celui vers qui l’on revenait lorsqu’il y avait un litige avec autre que lui ». [Tartîb al-Madârik]
  • Aboû ‘Imrân al-Fâçi a dit à son sujet : « Il est l’épée d’Ahlou s-Sounnah de son époque, l’Imâm des savants spécialistes de la croyance de parmi les gens de la vérité de son temps ». [Tartîb al-Madârik]
  • Ibnou ‘Ammâr Al-Mayourqi disait de lui : « Il est surnommé le Chaykh de la Sounnah et le porte-parole de la Oummah (Liçânou l-Oummah) » ; il a dit également : « Il était l’une des forteresses des musulmans et les gens de l’innovation (ahlou-l bida’) n’ont jamais connu plus grande joie que celle qu’ils ont ressenti au moment de sa mort » [Tartîb al-Madârik]
  • Salâhou d-Dîn As-Safadi à dit à son sujet : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Al-Wâfî bi l-Wafayât]
  • Al-Yâfi’i a dit de lui : « Sayfou s-Sounnah (l’épée de la Sounnah), le soutien de la religion, le grand Imâm, le célèbre érudit, le porte parole des spécialistes de la croyance (liçânou l-Moutakallimîn), celui qui disposait des arguments incontestables, celui qui a maitrisé les innovateurs [dans la croyance] celui qui a réfuté les mensonges » ; il a dit également de lui : « Il est un spécialiste des fondements religieux (ousoûli), un spécialiste de la croyance (moutakallim), un Mâliki, un Ach’ari, le Moujaddid (revivificateur) de la religion du quatrième siècle, selon l’avis authentique (sahîh) » ; il a dit aussi : « Il n’avait pas d’égal à son époque » [Mir-atou l-Jinân]
  • As-Sam’âni a dit à son sujet : « Il était unique en son temps, incomparable dans l’intelligence, la mémorisation, et dans le fait de vaincre ses adversaires». [Al-Insâb]
  • L’Imâm As-Souyoûti le considère également comme l’un des trois possible Moujaddid du quatrième siècle, dans sa Qasîdah « Touhfatou l-Mouhtadîn »
  • L’Imâm Abou l-Haçan As-Soulami a dit à son sujet : « Al-Baqillâni est le savant à la tête du 4ème siècle [de l’Hégire] (c’est-à-dire le moujaddid – savant revivificateur)» [Rapporté par le Hâfidh Ibnou ‘Açâkir dans Tabyîn kadhibi l-Mouftari]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’Imâm, l’illustre savant (Al-‘Allâmah), l’incomparable spécialiste de la croyance (moutakallim), le spécialiste des fondements religieux surpassant les autres, le Qâdî », il a dit également dit de lui : « Il faisait preuve d’une forte compréhension et d’intelligence ». Il rapporte également qu’il était surnommé « Sayfou s-Sounnah » (l’épée de la Sounnah) [Siyar A’lâmi n-Noubalâ]

– Ici, comme à plusieurs reprises dans son livre, l’Imâm Al-Bâqillâni confirme que la parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son.

– En effet, Allâh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons, ni lettres. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains. En effet la parole de Allâh est un attribut de toute éternité alors que les lettres, les sons et les langues sont entrés en existence. Ainsi il ne Lui advient pas de silence ni d’entrecoupement car Sa parole n’est pas constituée de lettres ni de son.

– Allâh ta’âlâ dit :
{ وَكَلَّمَ اللهُ مُوسَى تَكْلِيمًا }
[Soûrat An-Niçâ/ 146] ce qui a pour sens : « Allâh a assurément parlé à Moûçâ ».

– Le mot Qour-ân a deux sens :

  • 1- Le premier sens désigne l’attribut de parole de Allâh qui n’a pas de ressemblance avec la parole des créatures qui n’a pas de début ni de fin, qui est sans organes ni lettres.
  • 2- Le deuxième sens du mot Qour-ân désigne les termes révélés au prophète Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) qui sont en langue arabe, ils sont créés par Allâh; ces termes sont une expression de l’attribut de la parole de Allâh, ainsi l’attribut de Parole de Allâh n’est pas une langue arabe ni une autre langue ; dans ce cas nous pouvons dire des termes révélés qui sont en langue arabe que c’est la parole de Allâh dans le sens que c’est une expression de l’attribut de la parole de Allâh qui n’est pas des sons ni une langue arabe ni autre, qui ne ressemble pas à la parole des créatures ; ainsi si nous écrivons Allâh, ce mot là n’est pas Le Créateur Lui même mais c’est une expression qui désigne Le Créateur, de même Qour-ân dans le sens des termes révélés n’est pas l’attribut de parole même de Allâh mais c’est une expression de l’attribut de la parole de Allâh qui n’est pas des sons ni une langue arabe ni autre, qui ne ressemble pas à la parole des créatures, qui n’a pas de début ni de fin.

– Le Hâfidh Ibnou l-Qattân Al-Fâçi Al-Mâliki (m.628 H.) a dit : « Et ils [les gens de la Sounnah, du Salaf et du Khalaf] ont été unanimes sur le fait que la parole de Allâh n’est pas de lettres ni de sons » [Al-Iqnâ’]

– De nombreux savants ont tenus des propos similaires. Parmi eux :

  • L’Imâm Aboû Hanîfah qui a dit : « Et Il (Allâh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allâh ta’âlâ n’est pas créée. » [Al-Fiqh al-Akbar]
  • L’Imâm Jounayd Al-Baghdâdi qui a dit au sujet de Allâh : « Son Être est exempt des limites, Sa parole est exempte des lettres, ainsi il n’y a pas de limite à Son Être, et Sa parole n’est pas de lettres » [Rapporté par Al-Bâqillâni dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm At-Tahâwi qui a dit : « Le Qour-ân est la parole de Allâh révélé par Lui, il s’agit d’une parole sans comment (bila kayfiyyah) » [Al-‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] En niant le comment (kayfiyyah) l’Imâm At-tahâwi a explicitement nié les lettres, les sons et les voix ;
  • L’Imâm Abou l-Haçan Al-Ach’ari qui a dit : « Allâh ta’âlâ a fait entendre à Moûçâ Sa parole éternelle qui n’est pas de lettre ni de son » [Rapporté par Ar-Râzi dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi qui a dit : « Car Sa parole qui Lui est attribué [à Allâh] de toute éternité, n’est pas qualifié de lettre, ni d’alphabet, ni de son, ni d’une chose par laquelle on qualifie la parole de ce qui est créé » [Ta-wîlât Ahlou s-Sounnah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hibbân qui a dit : « Il n’y a pas de comment aux attributs de Allâh jalla wa ‘alâ, et ils ne sont pas comparé aux attributs des créatures. Ainsi Allâh a pour attribut la parole, sans appareils tels que des dents, une luette, une langue, et des lèvres comme c’est le cas des créatures. Notre Seigneur est totalement exempt de telles comparaisons. Et il n’est pas permis de faire une similitude entre Sa parole et notre parole, car la parole des créatures n’a lieu que par le biais d’appareils, alors que Allâh parle comme Il le veut sans appareils. » [Dans son Sahîh] ;
  • L’Imâm Al-Kalâbâdhi Al-Hanafi qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son » [At-Ta’arrouf] ;
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi lorsqu’il a parlé de la secte égaré des mouchabbihah (assimilationnistes), il a dit :  « Parmi eux certains ont assimilé la parole de Allâh ‘azza wa jall à la parole de Ses créatures, et ils ont prétendu que la parole de Allâh ta’âlâ serait de sons et de lettres, du genre des sons et des lettres dont sont qualifié les esclaves [de Allâh]» [Al-Farqou bayna l-Firaq] ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi ;
  • L’Imâm Al-Isfarâyîni (471 H.) qui a dit :  « Certes la parole de Allâh ta’âlâ est sans lettre ni son » [At-Tabsirou fi d-Dîn] ;
  • L’Imâm Al-Jouwayni (m.478 H.) qui  a dit « Certes la parole [de Allâh], selon les gens de la vérité, est propre à Son Être, elle n’est pas de lettre ni de son » [Al-Irchâd] ;
  • L’Imâm Al-Ghazâli qui a dit : « Allâh soubhânahou wa ta’âlâ a la parole qui est un attribut qui est propre à Son Être, qui n’est ni de son ni de lettre, mais Sa parole ne ressemble pas à la parole d’autre que Lui. » [Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.508 H.) qui a dit au sujet de la parole de Allâh : « Elle est sans lettre ni son » [Bahrou l-Kalâm] ;
  • L’Imâm Aboû ‘Ali Al-Haçan Ibn ‘Atâ qui a dit : « Allâh (Al-Qadîm) n’a pas de début à Son existence, et il n’y a pas de lettre ni de son qui n’ont pas de début à leurs existences » [Rapporté de lui par l’Imâm Ibn Mou’allim Al-Qourachi dans son livre : Najmou l-Mouhtadî] ;
  • L’Imâm An-Naçafi (m.537 H.) qui a dit : « Allâh parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allâh ta’âlâ est attribué par cet attribut, la parole, par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-ân est la parole de Allâh ta’âlâ, il n’est pas créé » [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah] ;
  • Le Moufassir Ibn ‘Atiyyah qui a dit : « La parole de Allâh au prophète Moûçâ (‘alayhi s-Salâm), est sans comment (takyîf), ni limite, elle n’implique pas d’entrée en existence, et elle n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr, Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm Aboû Madyan qui a dit : « On n’attribue pas à Allâh les lettres et les sons » [Dans son traité de croyance] ;
  • Le Chaykh Tâjou d-Dîn Mouhammad Ibn Hibati l-Lâh Al-Makki dans son ouvrage en vers «Hadâ-iqou l-Fousoûl wa jawâhirou l-Ousoûl» dans la science du tawhîd qu’il dédia au sultan combattant Salâhou d-Dîn Al-Ayyoûbi. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles, au point que ce traité de croyance est à présent connu sous le nom de  «Al-‘Aqîdah As-Salâhiyyah».
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibn Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas concernée par les lettres et les sons » [Charh ‘Aqîdah At-Tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibn ‘Abdi s-Salâm qui a dit : « Allâh parle avec une parole sans début qui n’est pas de lettre ni de son » [Raçâ-il fi t-Tawhîd] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettre ni de son » [Dans son Tafsîr – Soûrat At-Tawbah/6] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi a dit également : « Sa parole (du prophète) dans le hadîth [qui a pour sens : ] « Il les appelle au moyen d’un son » cela a été utilisé comme preuve par ceux qui ont dit que Allâh parle au moyen de lettres et de sons, or Allâh est exempt de ce que disent les corporalistes (moujassimoûn) et les négationnistes (jâhidoûn); il faut plutôt attribuer l’appel annexé à Allâh, à certains anges honorées et ce par la volonté de Allâh et par Son ordre.» [At-Tadhkirah] ;
  • Le Chaykh Charafou d-Dîn Ibn At-Tilimçâni qui a dit : « Les Karrâmiyyah [secte corporaliste] ont prétendu qu’il adviendrait au Créateur (Al-Bâri’) ta’âlâ des paroles composées de lettres et de sons » [Charh Louma’ Al-Adillah] ;
  • Le Chaykh Al-Bâbirti Al-Hanafi (m.786 H.) a dit : « Tout cela vient confirmer la négation de l’entrée en existence de la parole [de Allâh] et du fait qu’elle soit du genre des lettres et des sons et qu’elle ressemblerait à la parole des créatures. Certes, celui qui dit que le Qour-ân (l’attribut de la parole de Allâh) est créé, qu’il est entré en existence et qu’il est du genre des lettres et des sons, alors il aura attribué à Al-Bârî (Allâh) ce qu’on attribue aux humains» [Dans son commentaire de la tahâwiyyah] ;
  • L’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni ;
  • Le Moufassir Ath-Tha’âlibi qui a dit : « Allâh a parlé à Moûçâ, d’une parole sans comment (takyîf), qui n’est pas limité, qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son tafsîr « Al-Jawâhir Al-Hissân» Soûrat An-Niçâ/164] ;
  • L’Imâm As-Sanoûçi qui a dit : « … et [Allâh a pour attribut] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son célèbre traité de croyance] ;
  • Dans un autre de ses traités de croyance, l’Imâm As-Sanôuçi confirme ses propos en disant : « Il est obligatoire au sujet de Allâh ta’âlâ […] [l’attribut de] la parole qui n’est pas de lettre ni de son » [Dans son traité de croyance Al-Hafîdah -connu également sous de nom de Soughrâ Soughra l-Soughrâ-]
  • Le Chaykh Kamâlou d-Dîn connu sous le nom de Ibnou Abî Charîf Al-Maqdissi Ach-Châfi’i ;
  • Le Chaykh Abou l-Mountahâ Al-Hanafi qui a dit : « Allâh ta’âlâ parle avec Sa parole qui est Son attribut éternel sans début, et la parole de Allâh ta’âlâ ne ressemble pas à la parole des créatures, car les créatures parlent avec des organes et des lettres, alors que Allâh ta’âlâ parle sans organes ni lettres » [Dans son charh du livre Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri qui a dit : « Les innovateurs [se réclamant] Hambalites ont dit : la parole de Allâh est de lettres et de sons » et il a dit également : «Les Mâchaykh, que Allâh leur fasse miséricorde, ont mentionné que l’on dit : “Le Qour-ân qui est la parole de Allâh n’est pas créé”, et qu’on ne dit pas :”le Qour-ân n’est pas créé [c’est-à-dire sans préciser que l’on parle de l’attribut de la parole de Allâh]” afin que personne ne comprenne que ce qui est composé de sons et de voix serait sans début, comme l’ont pensé certains ignorants [se réclamant] Hambalites» [Charh Al-Fiqh Al-Akbar] ;
  • Le Chaykh Mayyârah Al-Mâliki qui a dit : « Ainsi Sa parole n’est pas comme notre parole dans le fait d’être par des lettres et des sons » [Moukhtasar Ad-Dourrou th-Thamîn] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi qui a dit : « Allâh a [pour attribut] la parole qui n’est pas similaire à ce que nous connaissons, elle est exempte de sons et de lettres » [Mouqtada ch-Chahâdatayn] ;
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki qui a dit : « La parole de Allâh n’est pas de lettres » [Al-Kharîdah al-Bahiyyah] ;
  • Le Chaykh Khâlid Al-Baghdâdi An-Naqchabandi qui a dit : « L’attribut de la parole est confirmée [pour Allâh], et elle n’est ni de lettre ni de son » [Al-Îmân wa l-Islâm] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn A’mar An-Nâbighah Al-Ghalâwi a dit : « Il est un devoir au sujet de Allâh, une parole unique qui n’est pas de sons ni de lettres » [Al-Moubâchir ‘ala Bni ‘Âchir]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Bâsit Al-Fâkhoûri qui a dit : « [L’attribut de Allâh de] la parole : Il s’agit d’un attribut éternel sans début, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son »  [Al-Kifâyah li Dhawi l-‘Inâyah]
  • Le Chaykh Ahmadou Bamba qui a dit : « [Sa parole] n’est pas du genre des lettres, des sons et de ce que l’on pourrait imaginer, et ceci sans divergence » [Mawâhibou l-Qouddoûs]
  • Le Chaykh Al-Mârighni At-Toûniçi Az-Zaytoûni qui a dit : « La parole [de Allâh] est un attribut éternel, propre à Son Être ta’âlâ, qui n’est pas de lettre ni de son et qui est exempt du fait d’être de faible volume ou de fort volume » [Tâli’ou l-Bouchrâ] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui a dit : « Sa parole ta’âlâ n’est pas de lettre ni de son et elle n’est pas caractérisée du fait d’être de fort ou faible volume » [Ad-Dînou l-Khâlis] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-‘Alîm Al-Haddâdi Ach-Châfi’i Al-Azhari qui a dit  : « La parole de Allâh est exempte des lettres et des sons » [Al-Khilâsatou s-Sounniyyah fî Charhi l-Matni s-Sanoûçiyyah] ;
  • Le Chaykh Mouhammad Al-Mourâkouchi Al-Mâliki qui a dit : « Sa parole soubhânah n’est pas de lettre ni de son » [Al-Hablou l-Matîn] ;
  • Le Chaykh Al-Kawthari qui a dit : « Il n’y a aucun hadîth authentique concernant l’attribution du son à l’égard de Allâh » [Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari qui a dit : « Sa parole n’est pas un son produit par l’écoulement de l’air ou par le choc de corps entre eux, ni des lettres qui sont prononcées en fermant une lèvre ou en bougeant une langue. Nous croyons fermement que Moûçâ a entendu la parole de Allâh exempte de début, sans lettre, ni son » [As-Sirât Al-Moustaqîm] ;
  • Et beaucoups d’autres…

– Les mouchabbihah (assimilateurs) ont contredit la croyance des musulmans sur ce sujet, en prétendant que la parole de Allâh serait de lettres et de sons. Parmi eux :

– Le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth Sahîh rapporté par Al-Boukhâri et autre :

« كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ »

[ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth est une réplique suffisante aux propos des wahhabites. En effet ni les sons, ni les lettres, ni les voix, ni autre qu’eux n’existent de toute éternité avec Allâh. Alors que les attributs de Allâh sont de toute éternité sans début ni fin.

– Voir d’autres citations de savants au sujet de la parole de Allâh : ici .

Le linguiste Al-Fayroûzâbâdî parle de l’istiwâ de Allâh sur le trône

Sujet : Allâh n’est pas établi sur le trône

Dans son livre « Basâ-irou dhawi t-Tamyîz » (tome 2 page 106 de cette édition) le Loughawi Al-Fayroûzâbâdî lorsqu’il mentionne les différents sens du terme istawâ dans le Qour-ân, il dit :

« السادس: بمعنى القهر والقدرة : {اسْتَوَى عَلَى الْعَرْشِ}{الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى}»

« Le sixième : Il est parvenu [dans le Qour-ân] dans le sens de la domination et la toute-puissance (al-qahr wa l-qoudrah) comme dans le verset « istawâ ‘ala l-‘Arch» et « Ar-Rahmânou ‘ala l-‘Archi stawâ ». »

Informations utiles :

– Le Loughawi (le spécialiste de la langue Arabe) Majdou d-Dîn Mouhammad Ibn Ya’qoûb Al-Fayroûzâbâdî est né en 729 et est décédé en 817 de l’Hégire (رحمه الله). Il fait parti des plus grandes références dans la langue Arabe et il est l’auteur du célèbre ouvrage « al-Qâmoûs ».

– Ici, après avoir indiqué que le terme istawâ comporte plusieurs sens dans la langue Arabe, et qu’il a été employé selon différents sens dans le Qour-ân, il explique que son sens dans les versets « istawâ ‘ala l-‘Arch» [Soûrat Al-A’raf/54 et Soûrat Yoûnous/3] et « Ar-Rahmânou ‘ala l-‘Archi stawâ » [Soûrat Taha/5] est celui de la domination par la toute-puissance.

– Dans la suite de cette citation, il dit au sujet de trône : « Il est la créature la plus imposante [par la taille], la plus grande des choses qui existent, ainsi, si Allâh le domine par Sa toute-puissance alors que dire de ce qui est plus petit que lui ?! » [Basâ-irou dhawi t-Tamyîz]

– Ainsi, à travers ces versets, Allâh nous apprend qu’Il domine le trône qui est la plus grande des créatures du point de vue de la taille, cela nous enseigne qu’à plus forte raison, Allâh domine toutes les autres créatures, qui sont plus petites que le trône. De nombreux savants ont expliqué cela. Parmi eux :

  • L’Imâm Al-Moutawalli a dit : « Si quelqu’un dit : « si vous l’expliquez par la puissance alors il n’y pas d’utilité à mentionner le trône de manière spécifique». Nous disons : l’utilité est qu’étant donné que le trône est la plus grande des créatures, s’Il le domine par Sa puissance alors nous savons qu’Il domine également toutes autres choses en dehors de lui. » [Al-Ghounyah]
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit : « Etant donné que le trône est la plus grande des créatures [de par la taille] il est suffisant de le citer pour englober ce qui est plus petit que lui, car ce qui est plus petit sera tel que lui [dans le fait d’être dominé] » [Rapporté par Ibnou l-Hajj Al-Mâliki]

– Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Al-Fayroûzâbâdi a dit : « Les adeptes du Tawhîd (l’unicité divine) ont dit que Allâh ta’âlâ est sans kammiyyah (quantité, volume) et sans kayfiyyah (comment, description physique)» [Al-Qâmoûs Al-Mouhît]

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

– De nombreux savants ont proposé l’interprétation (ta-wîl) du terme “istawâ” par la domination par la toute-puissance. Parmi eux :

  • Le Loughawi ‘Abdou l-Lâh Ibnou Yahyâ Ibnou l-Moubârak
  • L’Imâm Az-Zajjâj [Dans son livre Ma’âni Al-Qour-ân] et [Rapporté par An-Naçafi]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdi
  • L’Imâm At-Tabarâni [Dans son Tafsîr]
  • L’Imâm Aboû Bakr Ahmad Ar-Râzi Al-Jassâs Al-Hanafi
  • L’Imâm Abou l-Layth As-Samarqandi
  • L’Imâm Ibnou Foûrak [Dans son livre Mouchkilou l-Hadîth]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Abî Ayyoûb Al-Ayyoûbi An-Nayçâboûri
  • L’Imâm ‘Abdou l-Lâh Al-Jouwayni [père de l’Imâm Al-Haramayn]
  • Le Moufassir Abou l-Haçan ‘Ali Ibn Mouhammad Al-Mâwardi
  • Le Moufassir Al-Wâhidi [Rapporté par Ibn Rouch Al-Jadd]
  • L’Imâm Abou Is-hâq Ach-Chîrâzi
  • Le Moufassir Ad-Damghâni Al-Hanafi
  • L’Imâm Al-Moutawalli [Dans son livre Al-Ghounyah]
  • L’Imâm Al-Haramayn Al-Jouwayni [Dans son livre Louma’ al-Adillah]
  • Le Loughawi Ar-Râghib Al-Asbahâni
  • L’Imâm Al-Ghazâli
  • L’Imâm An-Naçafi (508 H.)
  • L’Imâm Abou n-Nasr Al-Qouchayri
  • Le Qâdî Ibnou Rouchd Al-Jadd [Rapporté par Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki]
  • Al-Allâmah Al-Lâmichi Al-Hanafi
  • Le Moufassir Ibnou ‘Atiyyah Al-Andalouçi
  • L’Imâm Fakhrou d-Dîn Ar-Râzi
  • Le Chaykh Ismâ’îl Ibnou Ibrâhîm Ach-Chaybâni Al-Hanafi
  • Le Chaykh Sayfou d-Dîn Al-Âmidi
  • Le Chaykh Ibnou l-Hâjib Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-‘Îzz Ibnou ‘Abdi s-Salâm
  • L’Imâm Al-Qourtoubi
  • Le Chaykh Chihâbou d-Dîn Al-Qarâfi
  • Le Moufassir An-Naçafi [Dans son Tafsîr]
  • Le Moufassir Al-Baydâwi
  • Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou l-Jamâ’ah
  • Le Qâdî ‘Abdou r-Rahmân Al-Îji
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh Al-Yâfi’i
  • Le Qâdî Ibnou s-Sirâj Al-Hanafi
  • Le Qâdî Tâjou d-Dîn As-Soubki
  • Le Chaykh ‘Izzou d-Dîn Ibn Jamâ’ah [Dans son livre Darajou l-Ma’âlî]
  • Le Loughawi Fayroûzâbâdi [Dans son livre Basâ-irou dhawi t-Tamyîz]
  • L’Imâm As-Souyoûti
  • L’Imâm Al-Qastallâni
  • Chaykh Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansâri [Dans son livre Ihkâmou d-Dalâlah]
  • Le Chaykh Moullâ ‘Ali Al-Qâri
  • Le Moufassir Ismâ’îl Haqqi Al-Hanafi
  • Le Hâfidh Mourtadâ Az-Zabîdi
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari [Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inat]
  • Le Chaykh Az-Zourqâni Al-Mâliki
  • L’Imâm Al-Kawthari [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • Le Hâfidh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari [Dans son livre As-Sirâtou l-Moustaqîm]
  • et de nombreux autres savants.

– Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– Malgré cela, certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite, ont diffusé la croyance hideuse d’Ibn Taymiyah (moujassim) et ont déclaré mensongèrement que Allâh serait assis sur le trône. Voir à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

Chaykh Ad-Doussoûqi confirme qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare

Sujet : Ibn Taymiyah est égaré.

Dans sa hâchiyah sur Ach-Charhou l-Kabîr (tome 2 page 570 de cette édition) le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki lorsqu’il aborde l’avis erroné et contraire à l’unanimité proclamé par certains innovateurs selon lequel le divorce triple ne compte que comme un seul divorce, il dit :

« وقد اشتهر هذا القول عن ابن تيمية، قال بعض أئمة الشافعية: ابن تيمية ضال مضل لأنه خرق الاجماع وسلك مسلك الابتداع »

« Et il est réputé que ceci est l’avis d’Ibn Taymiyah. Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations blamâbles »

Informations utiles :

– Le Chaykh, Al-‘Allâmah (l’illustre savant) Chamsou d-Dîn Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou ‘Arafah Ad-Doussoûqi Al-Misri Al-Mâliki est né à Doussoûq (Egypte) et il décédé au Caire (Egypte) en 1230 de l’Hégire (رحمه الله). Il était enseignant dans l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ce livre est un commentaire du livre Ach-Charh Al-Kabîr du Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki (رحمه الله).

– Ici, le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki dénonce l’un des nombreux sujets par lesquels Ibn Taymiyah s’est opposé à l’unanimité des musulmans. Il s’agit de son reniement de l’effectivité du divorce triple prononcé en une seule fois.

– Et il mentionne également que les savants de l’Islâm considèrent Ibn Taymiyah comme un égaré qui égare. Parmi les savants qui ont confirmé cela :

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]

– Qu’est-ce que le divorce triple ? Le divorce triple est un divorce effectif, qu’il soit prononcé en une même expression ou en des temps séparé. Ainsi :

  • Si l’époux dit à son épouse « tu es divorcée, tu es divorcée, tu es divorcée » sans avoir eu l’intention d’insister sur le premier divorce, ce sera un divorce triple. En revanche, s’il avait eu l’intention d’insister sur le premier divorce, ce n’est pas compté comme un divorce triple mais compté comme un seul divorce.
  • Si l’époux dit à son épouse « tu es divorcée trois fois », elle sera divorcée d’un divorce triple.
  • même s’il a dit : « tu es divorcée » en ayant eu l’intention du divorce triple, il est compté comme un divorce triple.

Ainsi, cette femme ne lui sera licite après un divorce triple que si elle se marie avec un autre époux après lui, après avoir passé la période d’attente poste-maritale du premier et après avoir passé la période d’attente poste-maritale du deuxième époux et qu’elle consomme le mariage avec ce second époux.

– Mais selon Ibn Taymiyah, le divorce triple ne compte que comme un seul divorce. Ainsi selon lui, si l’époux dit à sa femme « tu es divorcée trois fois » ou bien « tu es divorcée, tu es divorcée, tu es divorcée » sans avoir eu l’intention d’insister sur le premier divorce, alors cela ne compte que comme un seul divorce selon sa prétention.

– Il s’agit pourtant d’un sujet faisant l’objet de l’unanimité (ijmâ’) de la communauté. Parmi les savants qui ont rapporté cette unanimité :

  • L’Imâm Moujtahid Mouhammad Ibnou Haçan Ach-Chaybâni, après avoir mentionné qu’Ibnou ‘Abbâs a confirmé à un homme qui avait divorcé sa femme de trois divorces, qu’elle ne lui est plus licite, il a dit : « Et c’est cet avis que nous prenons, et il s’agit de l’avis d’Aboû Hanîfah, et la parole de l’ensemble des savants, il n’y a pas de divergence à ce sujet » [Dans son livre Al-Âthâr] ;
  • L’Imâm Moujtahid Ibnou l-Moundhir [Dans son livre Al-Ijmâ’] ;
  • Le Qâdi Abou l-Walîd Al-Bâji Al-Mâliki a dit : « Celui qui a prononcé le divorce triple en une expression alors cela compte comme trois divorces, et c’est ce qu’à dit une jamâ’ah de fouqahâ, et le Qâdî Aboû Mouhammad a cité dans son « ichrâf » que certains innovateurs le considéraient comme un seul divorce […] et la preuve de notre position est l’unanimité (ijmâ’) des compagnons car cela a été rapporté d’Ibnou ‘Oumar, de ‘Imrân Ibnou Housayn, de ‘Abdou l-Lâh Ibnou Mas’oûd, d’Ibnou ‘Abbâs, d’Aboû Hourayrah et de ‘Â-ichah que Allâh les agrée, et il n’y a pas de divergence chez eux » [Dans son livre Al-Mountaqâ Charh Al-Mouwattâ]
  • L’Imâm Ibnou Rouchd Al-Jadd Al-Mâliki, après avoir lui même confirmé que celui qui divorce sa femme d’un divorce triple en une seule expression, alors elle est divorcée par trois fois, il a dit : «Il s’agit de la voie (madh-hab) de tout les fouqâha et de l’ensemble des savants » [Dans son livre Al-Mouqaddimât al-Moumahhadât] ;
  • Le grand-père d’Ibn Taymiyah, le Chaykh Abou l-Barakât Majdou d-Dîn ‘Abdou s-Salâm Al-Hambali, après avoir mentionné plusieurs citations de compagnons sur ce sujet, a dit : «Et tout cela prouve qu’à leur unanimité, le divorce triple en une seule expression est effectif» [Dans son livre Al-Mountaqâ] ;
  • Le Chaykh Al-Mardâwi Al-Hanbali a dit : «Il s’agit de l’avis des quatre Imâms (c’est-à-dire d’Aboû Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi’i et Ahmad)» [Dans son livre Al-Insâf]
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-Asqalâni qui mentionne que cette unanimité était déjà connu et apparente depuis l’époque de ‘Oumar Ibnou l-Khattâb, en disant : « En résumé, ce qui est advenu concernant cette question est identique à ce qui est advenu concernant la question du mariage temporaire. Je fais allusion par cela à la parole de Jâbir : « C’était une pratique qui existait à l’époque du Prophète (salla l-Lâhou ‘alayhi wa sallam), d’Abôu Bakr et au début du califat de ‘Oumar. » Il a dit : « Puis ‘Oumar nous l’a interdit et nous nous en sommes abstenus. » L’avis prévalent sur ces deux questions est que le mariage temporaire est interdit et que trois divorces sont effectifs (lorsque l’on prononce trois divorces en une seule fois) à cause du l’unanimité (ijmâ’) qui s’est établi sur cela à l’époque de ‘Oumar, et il n’a pas été rapporté que quiconque ait contredit ‘Oumar sur l’une de ces deux questions. Leur consensus indique donc l’existence d’un texte abrogeant, même si cela était caché à certains d’entre eux avant cela jusqu’à ce que finalement cela leur apparaisse à tous à l’époque de ‘Oumar. Donc celui qui divergera après cela rejettera l’unanimité (ijmâ’). La grande majorité est d’avis que l’on ne prend pas en compte celui qui émettra un avis divergent après qu’il ait eu consensus (ittifâq). » [Fat-hou l-Bâri] ;
  • L’Imâm Ibnou Noujaym Al-Hanafi qui a dit : « Il n’y a pas besoin de s’occuper à chercher des preuves pour réfuter l’avis de celui qui conteste le caractère effectif de trois divorces parce que cela va à l’encontre de l’unanimité (ijmâ’) comme il a été mentionné dans le livre al-mi’râj. C’est pour cela que les savants ont dit que si un juge valide que trois divorces en une seule fois ne correspondent qu’à un seul, son jugement ne sera pas appliqué, car c’est une question où il n’est pas permis de faire un ijtihâd car c’est une contradiction (de l’unanimité) et non une divergence. »[dans son livre Al-Bahrou r-Râ-iq tome 3 p.418]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki qui a dit : «  Ibnou ‘Abdi l-Barr et d’autres ont rapporté l’unanimité (ijmâ’) concernant le caractère effectif de trois divorces pour celui qui les auraient prononcés. Et il est rapporté dans al-Irtichâf (du Chaykh Al-Wancharîssi Al-Mâliki) que certains innovateurs ont dit que cela n’aurait la valeur que d’un seul divorce. »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki qui a dit : « Si son divorce par trois fois est confirmé, qu’il est été prononcé en une fois ou en plusieurs, alors elle [l’épouse] ne lui est pas licite. Comme s’il lui avait dit : « tu es divorcé par trois fois » ou « définitivement », et cet avis fait l’objet de l’unanimité. Quant à l’avis selon lequel le divorce par trois en une seule fois ne compterait que comme un seul divorce, il n’est connu de personne sauf d’Ibn Taymiyah de parmi les Hambalites, et les Imams de son école lui ont répliqué à ce sujet, au point que les savants ont dit : Il (Ibn Taymiyah) est un égaré qui égare » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn] ;
  • Et beaucoup d’autres.

– L’unanimité (ijmâ’) est une preuve dans la religion. En effet le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné que les savants de sa communauté ne seront jamais unanime sur un égarement, par sa parole « إنّ أُمَّتي لا تجتمع على ضلالة  » ce qui a pour sens : « Ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement. » [Hadîth sahîh (authentique) rapporté selon différentes versions par Al-Hâkim, At-Tirmidhi, Ibnou Mâjah, Aboû Dâwoûd et autres en des termes proches]. A ce sujet :

  • L’Imâm Al-Jouwayni a dit : « L’unanimité (Ijmâ’) de cette communauté (Oummah) est une preuve à elle seule, en raison de la parole du prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Al-Waraqât]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les fondements de la religion sont quatre : le Livre (le Qour-ân), la Sounnah, l’unanimité (ijmâ’) et le Qiyâs (des savants moujtahid).» [Al-Maqâçid]
  • Le Moufti de La Mecque, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlân a dit : « L’unanimité de la Oummah est une preuve dans la religion, comme l’a indiqué le prophète : “لا تجتمع أمتي على ضلالة” [ce qui a pour sens : ] ma communauté ne sera jamais unanime sur un égarement » [Dans son livre Fitnatou l-Wahhâbiyyah]

– Mais Ibn Taymiyah est connu pour son opposition à l’unanimité des musulmans. A ce sujet :

  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Le Docteur Mouhammad ‘Abdou l-Fadîl Al-Qoûsi Al-Azhar a listé les nombreux égarements d’Ibn taymiyah [Site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]

– D’autres savants ont réprimandé Ibn Taymiyah sur son innovation concernant le divorce. Parmi eux :

  • Le Hâfidh Aboû Sa’îd Al-‘Alâ-i, tout comme le rapporte le Hâfidh et Historien Chamsou d-Dîn Ibnou Toûloûn en disant : « Il (c’est à dire le Hâfidh Al-‘Alâ-i) a mentionné les sujets sur lesquels s’est singularisé Ibnou Taymiyah, qu’il s’agisse des fondements de la croyance ou d’autres sujets parmi lesquels il a tantôt contredit l’unanimité des jurisconsultes et tantôt contesté l’avis qui prévaut dans les écoles. Parmi cela […] il a dit que le divorce par trois ne comptait que pour un seul alors qu’il avait rapporté auparavant que les musulmans étaient unanimes sur le fait qu’il s’agissait de trois divorces successifs et que celui qui contredisait cela devenait apostat. Et pourtant, il a statué par la suite contrairement au consensus et a ainsi berné un grand nombre de gens.» [Dans son livre Dhakâ-irou l-Qasr]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Et ce qui est connu de lui (ibn taymiyah) et de ses disciples, c’est que le divorce par trois est comptabilisé comme un »[dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit également : « Le sept du mois de safar de l’année 718, le sultan décréta l’interdiction de la fatwâ émise par Ibnou Taymiyah sur la question du divorce et ordonna la constitution d’une assemblée à Dārou s-Sa’âdah à laquelle assistèrent nombre de juges et de spécialistes du droit. Ils interrogèrent alors Ibnou Taymiyah quant aux fatwâ qu’il avait émises sur la question du divorce. Ils lui rappelèrent aussi qu’ils lui avaient déjà interdit cela et qu’il avait persisté malgré tout, faisant fi du décret émis par le sultan dans ce sens et sans tenir compte non plus des arrêts prononcés par les gouverneurs pour l’en empêcher. Mais Ibnou Taymiyah nia toutes ces accusations en bloc. Alors cinq individus motivés pour témoigner s’avancèrent et confirmèrent qu’Ibnou Taymiyah leur avait rendu ce jugement après qu’il lui avait été interdit de le faire. Ibnou Taymiyah nia les faits une fois de plus et se résolu fermement à nier encore et encore. Ibnou Toulaych s’avança alors accompagné de plusieurs témoins et affirmèrent qu’il avait rendu ce jugement dans le jardin d’Ibnou Manjâ à un boucher du nom de Qamar Mousalmâni. On dit alors à Ibnou Taymiyyah de s’engager par écrit à ne plus rendre de jugement qu’il s’agisse de celui-ci ou de tout autre. Ibnou Taymiyah s’exécuta ; il écrivit de sa main qu’il s’engageait à ne plus rendre ce jugement mais s’abstenu d’ajouter « ou de tout autre ». Naĵmou d-Dîn ibnou Sasrâ lui dit alors : « Je te condamne à être incarcéré dans une prison » »[dans son livre Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki qui a composé trois épîtres pour répliquer à Ibn Taymiyah sur le sujet du divorce.
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit : « Durant le mois de Ramadân de l’an 719, les gens s’insurgèrent contre lui à cause de ses dires relatifs à la question du divorce ; son interdiction de donner des fatwas fut alors confirmée. Puis au mois de rajab de l’année suivante il fut à nouveau interrogé par une assemblée de savants et emprisonné dans la citadelle ». [Dans son livre Ad-Dourarou l-Kâminah]
  • L’historien Ibnou l-Wardi a dit : « Au mois de Joumâda l-âkhirah de l’an 718, le sultan émit un décret interdisant Ibnou Taymiyah de donner des fatwa et cela relativement à la question du divorce par serment. Un conseil fut tenu pour cela à la suite duquel cette interdiction fut criée publiquement. Et j’ajoute qu’après cette interdiction et cette criée publique, quelqu’un m’apporta une fatwa dans laquelle il était question d’un homme qui avait divorcé son épouse trois fois par une seule formule durant sa période inter menstruelle ou par plusieurs formules répétées au cours de différentes périodes inter menstruelles avant même qu’il ne la reprenne ou qu’elle parvienne au terme du délai d’attente avant remariage. [Dans cette fatwa] il était écrit : « En cela il y a deux avis juridiques ; le plus vraisemblable d’entre eux est que cela ne compte que pour un seul divorce même s’il a prononcé un autre divorce après l’avoir reprise ou qu’il l’épouse à nouveau par un nouvel acte de mariage. Ce divorce est compté puisqu’il était licite. De même le troisième divorce qui intervient après une reprise ou un nouvel acte de mariage, il est licite, par conséquent il est pris en compte. Et cette femme ne lui redevient licite que par un mariage religieux et non pas par un mariage « tahlîl ». Allah sait plus que tout autre ». En dessous, Ibnou Taymiyah a écrit de sa propre main : « Ceci est transcrit de ma parole. Signé Ahmad Ibnou Taymiyah ». Et il a autorisé plusieurs autres choses que cela sur la question du divorce auxquelles les savants n’ont prêté aucune attention et vers lesquelles aucun savant ne s’est orienté ». [Dans son livre Târîkh Ibnou l-Wardi]
  • Salâhou d-Dîn As-Safadi (l’élève d’Ibn Taymiyah et de Taqiyyou d-Dîn As-Soubki) a dit : « Le mardi 19 du mois de Ramadân de l’an 719, les fouqahâ (spécialistes de la jurisprudence) ainsi que les juges furent rassemblés autour du gouverneur Sayfou d-Dîn Tankar. On leur lu la missive du sultan et plus particulièrement le passage relatif au Chaykh Taqiyyou d-Dîn (Ibn Taymiyah) à cause de ses fatwas sur la question du divorce. Il fut alors blâmé et se vit interdire d’émettre des jugements. Et l’assemblée se sépara sur la confirmation de cette interdiction. Puis le jeudi 22 du mois de rajab de l’an 720 une assemblée fut à nouveau convoquée à Dârou s-Sa’âdah. Il (Ibn Taymiyah) fut interrogé à plusieurs reprises sur ses propos relatifs à la question du divorce et fut à nouveau blâmé. Il fut alors incarcéré dans la citadelle de Damas » [Dans son livre A’yânou l-‘asr wa a’yoûnou n-nasr]
  • L’Imâm Mouhammad Al-Khatîb Ach-Chirbîni Ach-Châfi’i a dit :  « Remarque : la parole de l’auteur (c’est-à-dire de l’Imâm An-Nawawi) fait comprendre que les trois divorces sont effectifs lorsqu’ils sont réunis (en une seule parole), et c’est à cet avis que se sont limités les Imâms. Il est rapporté de Hajjâj Ibn Arta-ah, d’un groupe de Chiites et des zâhirites que cela ne comptera seulement que comme un divorce. Et parmi les tardifs, quelqu’un dont on ne fait pas cas (Ibn Taymiyah) a également choisi cet avis et a donné cette fatwâ, que seuls ceux que Allâh a égarés ont suivi. » [Dans son commentaire du Minhâj de l’Imâm An-Nawawi intitulé Moughni Al-Mouhtâj tome 4 p.502]
  • L’historien Ibnou Châkir Al-Koutoubi mentionne qu’un décret fût composé à l’égard d’Ibn Taymiyah, puis confirmé par le vice-sultan, dans lequel il est dit : « Et si jamais, de votre haut rang, vous confirmez le décret sur lequel nous nous sommes accordés au sujet d’Ibnou Taymiyah cela induit l’interdiction pour tout autre d’emprunter la même voie que lui, de rendre ce genre d’avis ou de les suivre, qu’il s’agisse de ceux relatifs au divorce ou de ses autres fatwâ inédites.» [Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Il est rapporté de certains innovateurs qu’il [c’est-à-dire le divorce triple prononcé en une seule expression] ne compterait que comme un seul divorce, et Ibn taymiyah est célèbre pour avoir dit une telle chose. Certains Imams Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki [voir ci-dessus]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : «Quant à sa contradiction (à Ibn Taymiyah) de l’unanimité concernant le jugement du divorce, elle fait partie des choses qui sont connu à son sujet et pour lesquelles il a été incarcéré» [Dans son livre Maqâlâtou s-Sounniyyah fî Kachi d-Dalâlâti bni Taymiyah]

– Cet égarement d’Ibn Taymiyah au sujet du divorce a été repris par son élève Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah, comme en témoigne Ibn Kathîr, qui a dit de lui : « Il (Ibnou l-Qayyim) s’entêtait à diffuser l’avis d’Ibnou Taymiyah sur la question du divorce, ce qui conduit le juge Taqiyyou d-Dîn As-Soubki et d’autres à répliquer par de longs exposés d’éclaircissements. » [Dans son livre Al-Bidâyah wa n-Nihâyah]

– Et il a également été repris par les leaders de la mouvance sectaire wahhabite. Parmi eux :

  • Ibn Bâz (wahhabite) qui a dit : « L’avis considérant cela comme une seule répudiation […] il s’agit du choix adopté par Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyim et c’est d’ailleurs l’avis juridique que je donne »  [Dans le livre Fatâwa l-Mar-ati l-Mouslimah p733]
  • Al-Albâni (wahhabite) qui a dit : « Le divorce prononcé trois fois en une seule assise revient à un seul divorce […] c’est l’avis utilisé par Ibn Taymiyah et Ibnou l-Qayyim Al-Jawziyyah » [Dans un enregistrement audio]
  • Mouhammad ‘Ali Ferkous (wahhabite) qui a dit : « La question de la répudiation émise trois fois en même temps est une question au sujet de laquelle moult textes ont été rapportés. Elle est longue et complexe, et le débat qu’elle a suscité est très ancien. Cependant, l’opinion la plus soutenue par les preuves et la plus valable concernant cette question est celle qui est adoptée par ceux qui disent que la triple répudiation exprimée (proférée) d’un seul coup, en un seul mot ou en plusieurs mots, sans que la femme n’observe un délai de viduité puis retourne à son mari, est considérée comme une seule répudiation. Cette opinion est adoptée Ibn Taymiyya et par son élève Ibn Al-Qayyim.» [Dans ses Fatâwâ : 812]
  • Mouhammad ‘Ali Ferkous (wahhabite) confirme ses propos en disant : « Les opinions des savants diffèrent sur la question de la triple répudiation prononcée en une seule parole. La plus correcte et la plus prépondérante des opinions est que ce genre de répudiation est considéré comme une seule répudiation révocable […] c’est l’avis adopté par Ibn Taymiyah et son élève Ibn Al-Qayyim. » [Dans ses Fatâwâ : 751]

– Cela nous montre bien une fois de plus que l’appellation de « salafi » que s’attribuent les wahhabites est mensongère, car ils rejettent la voie des gens du salaf pour s’attacher aveuglement aux avis innovés d’Ibn Taymiyah. Le Hâfidh Ibnou Rajab Al-Hanbali a dit : « Sache qu’il n’est confirmé d’aucun compagnons, ni d’aucun successeur des compagnons (tâbi’i), ni d’aucun Imâm du Salaf dont la parole est prise en considération pour des fatwâ qui concerne le halâl et le harâm, quelque chose de clair comme quoi le divorce par trois, après la consommation du mariage, ne compterait que comme un seul divorce s’il a été prononcé en une seul fois» [Bayân Mouchkil al-Ahâdîth al-Wâridah fî anna t-Talâq ath-Thâlith Wâhidah]

– De même leur revendication d’appartenance à l’école Hambalite est également un mensonge manifeste, du fait que cet avis est rejeté dans l’école de l’Imâm Ahmad Ibnou Hambal. En effet :

  • Le Chaykh Al-Mardâwi Al-Hambali a dit : « Et s’il la divorce trois fois en une seule parole alors qu’il ne l’avait au préalable jamais divorcé puis reprise, elle sera divorcée trois fois, même s’il n’en a pas l’intention, selon l’avis correct de l’école. Il (l’Imâm Ahmad) a souvent mentionné cela, et c’est l’avis des savants de l’école (al-as-hâb), ou plus précisément celui des quatre imâms, que Allâh leur fasse miséricorde, et de leurs adhérents dans leur globalité.» [Dans son livre Al-Insâf]
  • Le Chaykh Jamâlou d-Dîn Ibnou ‘Abdi l-Hâdî Al-Hambali a dit : « Le divorce par trois fois, compte pour trois, et ceci est l’avis correct dans l’école [Hambalite]. Ainsi elle ne lui est plus licite jusqu’à ce qu’elle épouse un autre, et cet avis est confirmé dans la plupart des livres des compagnons de l’Imâm Ahmad, comme « Al-Khiraqi », « Al-Mouqni’ », « Al-Mouharrar », « Al-Hidâyah » et autres qu’eux » [Dans son livre As-Sayrou l-Hath-thi ilâ ‘ilmi t-Talâqi th-Thalâth]
  • Le Chaykh Al-Bouhoûti Al-Hambali a dit : « Quant à celui qui divorce sa femme par trois divorces en une seule fois, les trois divorces seront effectifs, et elle lui sera interdite jusqu’à ce qu’elle se remarie avec un autre homme, que cela (c’est-à-dire le divorce par trois fois) ait eu lieu avant la consommation du mariage ou après. » [Dans son livre Rawdou l-Mourabbi’]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les Imâms de son école (c’est-à-dire l’école Hambalite) lui ont répliqué (c’est-à-dire à Ibn Taymiyah) sur ce sujet (c’est-à-dire concernant son avis infondé sur le divorce par trois) » [Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’Ijmâ’ dans plus de 60 points, et lui qui prétendait être hanbalite, il a contredit dans 23 points de croyance l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, le Salaf.». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]

– Ainsi, tout cela confirme qu’Ibn Taymiyah est bien un égaré qui égare, car en plus de s’être égaré lui-même en s’opposant à l’unanimité, il a égaré d’autres personnes que lui, comme son élève Ibnou l-Qayyim et ses suiveurs aveugles, les wahhabites.

– Sachez également qu’Ibnou Taymiyah a contredit l’unanimité sur trois sujets concernant le divorce :

  • Premièrement : le divorce triple et c’est l’objet de cet article.
  • Deuxièmement : il a prétendu que le fait de jurer de divorcer ou bien le divorce conditionné ne serait pas pris en compte. Le divorce conditionné, c’est comme le fait qu’un homme dise à sa femme « si tu sors de la maison tu es divorcée » et que la femme sorte de la maison.
  • Troisièmement : il a prétendu que le fait de divorcer une femme ayant ses menstrues n’est pas pris en compte.

– Le fait de diffuser et de mettre en pratique les avis innovés d’Ibn Taymiyah, comme le font de nos jours les wahhabites, est un appel manifeste à la fornication, car le résultat de tout cela est que la femme restera avec un homme qui n’est plus son mari et qu’elle continuera à avoir des rapports intimes avec lui, des rapports qui sont en réalité de la fornication.

– Articles à consulter :

L’Imâm Ach-Châfi’i juge mécréant celui qui croit que Allâh est assis sur le trône [Rapporté par le Qâdî Houçayn]

Sujet : Celui qui croit que Allâh est assis sur le trône est mécréant.

Dans son livre « At-Ta’lîqah » (page 1031 de cette édition) le Qâdî Houçayn a dit :

« ما نص عليه الشافعي رحمه الله […] [من] اعتقد أن الله تعالی جالس على العرش ، فإنه يحكم بكفره ، ولا تصح الصلاة خلف هؤلاء »

« Ach-Châfi’i –que Allâh lui fasse miséricorde- a dit textuellement […] : celui qui croit que Allâh ta’âlâ est assis sur le trône il est jugé mécréant, et la prière n’est pas valable derrière ceux-là »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), le Chaykh, Al-Qâdî Houçayn Ibn Mouhammad Ibn Ahmad fait parti des grands savants de l’école de l’Imâm Ach-Châfi’i, il est décédé en 462 de l’Hégire (رحمه الله). On compte de parmi ses élèves de grands savants comme : Imâmou l-Haramayn Al-Jouwayni, l’Imâm Aboû Sa’îd Al-Moutawalli, l’Imâm Al-Baghawi et d’autres.

  • L’Imâm ‘Abdou l-Karîm Ar-Râfi’i a dit à son sujet : « On le surnommait le savant de la communauté » [At-Tadwîn].
  • Ibnou s-Sam’âni a dit de lui : « Il est l’Imâm de son époque ».
  • L’Imâm Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit le concernant : « L’Imâm glorieux (Jalîl) l’un des compagnons [de l’école Chafî’ite] au niveau le plus élevé » [At-Tabaqât].
  • L’Imâm An-Nawawi a dit  à son sujet : « L’un de nos compagnons [dans l’école Chafi’ite] du niveau de as-hâbou l-Woujoûh, d’un grand degré et d’une haute valeur » [At-Tahdhîb].

– Ici, le Qâdî Houçayn rapporte que l’Imâm Ach-Châfi’i a textuellement déclaré mécréant celui qui croit que Allâh serait assis sur le trône, et qu’il n’est pas valable de prier derrière une telle personne en raison de sa mécréance.

– Allâh ta’âlâ dit : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} [Ce qui a pour sens] : « Rien n’est tel que Lui – d’aucune façon que ce soit -». Les savants spécialistes de tafsîr du Qour-ân ont confirmé que ce verset en lui-même est une preuve pour exempter Allâh du corps. Parmi eux : l’Imâm Ar-Râzi [Dans son Tafsîr], l’Imâm As-Souyoûti [Dans son livre Al-Iklîl] et autres.

– Et le Messager de Allâh (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadîth sahîh (authentique) rapporté par Al-Boukhâri et autre : « كَـــــانَ اللهُ وَلَــــمْ يَــــكُــــنْ شَــىءٌ غَــيْـــرُهُ » [ce qui a pour sens ] : «Allâh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ». Ce hadîth nous indique qu’hormis Allâh et Ses Attributs, rien n’existe de toute éternité, ni terre, ni ciel, ni mer, ni endroit, ni trône, ni corps, ni membre, ni organe, ni aucune autre créature quelle qu’elle soit. Après cela comment attribuer à Allâh des choses entrées en existence ?!

– Cette position de l’Imâm Ach-Châfi’i a également été rapportée de lui par :

  • Le Chaykh Al-Qourachi qui a dit : « Ceci est de la mécréance selon l’Unanimité et nous déclarons mécréant ceux qui se réclament de l’Islâm qui disent que la Parole de Allâh est créée et ceux qui disent que Allâh ne sait pas les choses avant leur existence et celui qui ne croit pas en la Prédestination et celui qui croit que Allâh est assis sur le trône tout comme a rapporté ce jugement Al-Qâdî Houçayn d’après le texte de Ach-Châfi’i » [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  • Le Chaykh Ibnou Ar-Rif’ah qui a dit : « Et ceux que nous avons déclaré mécréants parmi les gens de la Qiblah sont par exemple ceux qui croient que le Qour-ân serait créé, que Allâh ne saurait pas les choses inexistantes avant qu’elles n’existent, et ceux qui ne croient pas en la prédestination, également ceux qui croient que Allâh serait assis sur le Trône comme l’a cité le Qâdî Houçayn du texte de Ach-Châfi’i. » [Dans son livre Kifâyatou n-Nabîh]

– De nombreux autres savants ont confirmé que le fait de croire que Allâh serait assis sur le trône est une croyance qui constitue de la mécréance. Parmi eux :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « Il y a également parmi eux ceux qui ont dit qu’il est un corps (jism) et d’autres ont dit qu’il est possible qu’Il soit assis sur un trône, tout comme un roi est sur son lit. Toutes ces paroles entraînent l’attribution de la mécréance pour celui qui les dit, tout comme c’est le cas de celui qui fait preuve de négationnisme ou d’association. » [Dans son livre Chou’abou l-Îmân] ;
  • L’Imâm An-Nawawi qui a dit : « Et s’il dit “Allâh s’est levé pour la justice” il est devenu mécréant,  ou s’il dit “Allâh s’est assis pour la justice” il est devenu mécréant » [Rawdatou t-Tâlibîn / Kitâb Ar-Riddah] et Ibn Noujaym Al-Hanafi a tenu avec exactitude les mêmes propos dans son livre « Al-Bahrou r-Râ-iq », et également Adh-Dhahabi  dans “Ith-hâfou l-Akâbir fî tahdhîbi kitâbi l-Kabâ-ir” ;
  • L’Imâm Al-Kawthari qui rapporte l’unanimité en disant : « La mécréance de celui qui attribue le mouvement, la position assise et les limites à Allâh ta’âlâ est une chose au sujet de laquelle deux musulmans ne sont pas en désaccord. » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari]
  • L’Imâm Al-Kawthari a dit également : « Ce qu’adore ce perdant se lève, s’assoit, et bouge ! Peut-être que ce Sijzi (originaire du Sijistan) a hérité cette croyance de ses voisins, les adorateurs des vaches (les hindous), et celui qui croit cela au sujet du Seigneur des mondes, c’est un mécréant par accord [des savants]. Malheur à celui qui  suit des gens comme lui dans la prière ou dans le mariage ! » [Dans son livre Maqâlâtou l-Kawthari] ;
  • Le Chaykh Mahmoûd As-Soubki Al-Azhari qui rapporte également l’unanimité en disant : « Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les versets et les hadîth, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allâh ta’âlâ les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allâh ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il serait assis sur le trône dans un endroit spécifique et qui dit que cela est la croyance du Salaf ?» Plus loin, il répond : « Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération.  »[Dans son livre It-hâfou l-Kâ-inât] ;
  • Le Mouhaddith Al-Harari qui a dit : « L’exégèse du verset : {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-‘archi stawâ) : Il est un devoir de faire l’exégèse de ce verset dans un sens autre que celui de l’établissement (al-istiqrâr), de la position assise (al-jouloûss) ou de ce qui est de cet ordre. Celui qui croit une telle chose est devenu mécréant » [Dans son livre As-Sirât Al-Moustaqîm]
  • Et beaucoup d’autres …

– L’Imâm Ach-Châfi’i, lorsqu’il a été interrogé au sujet de l’istiwâ de Allâh, il a répondu : « J’ai cru fermement en cela sans assimilation, j’en ai reconnu la véracité sans attribuer d’image, je me suis fait à l’idée que j’étais incapable d’en atteindre la réalité et je me suis abstenu d’engager une discussion à ce sujet d’une totale abstention » [Rapporté par l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ’i et d’autres]. C’est-à-dire qu’il a accepté les termes mentionnés dans le Qour-ân sans en comprendre un sens qui implique l’assimilation (tachbîh) comme la position assise, l’installation, ou l’établissement sur le trône.

– Ibnou Kathîr mentionne également la position de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant l’un des versets au sujet de l’istiwâ, qui est d’y croire sans assimilation, sans comment et sans prendre le sens apparent (comme la position assise ou l’établissement). [Dans son tafsîr]

– De même, l’Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalâni rapporte la croyance de l’Imâm Ach-Châfi’i concernant les textes équivoques (moutachâbih) qui est d’y croire dans leur globalité, en exemptant Allâh du comment (kayfiyyah) et de toute assimilation (tachbîh), et sans prendre ces textes selon leurs sens apparents. [Dans son livre Fat-hou l-Bârî]

– L’Imâm Ach-Châfi’i a dit : « Allâh ta’âlâ existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité. Il a créé l’endroit en ayant l’attribut de l’exemption de début, tout comme avant la création des endroits, le changement n’est pas possible selon la raison à Son sujet, ni pour Son Être ni pour Ses attributs » [Rapporté par Az-Zabîdi dans son livre It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn]

– Sachez également que l’Imâm Ach-Châfi’i considérait également mécréants ceux qui attribuent le corps ou la direction à Allâh [Voir à ce sujet : le livre du Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qâri : ici ; le livre du Chaykh Al-Haytami : ici ; le livre de l’Imâm As-Souyoûti : ici ; et le livre du Chaykh Mahmoûd As-Soubki : ici].

 – Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh). Consultez d’autres paroles de savants au sujet du terme « istawâ » : ici.

 – Retrouvez d’autres paroles de savants concernant l’istiwâ de Allâh : ici.

– Malgré cela, certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite, ont diffusé la croyance hideuse d’Ibn Taymiyah (moujassim) et ont déclaré mensongèrement que Allâh serait assis sur le trône. Voir à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

– L’Imâm Ach-Châfi’i a précisé qu’il n’est pas valable de prier derrière quelqu’un qui croit que Allâh est assis sur le trône car il s’agit là d’une croyance faisant sortir de l’Islâm, et les actes d’adorations ne sont valables que de la part du musulman. A ce sujet :

  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Et nous avons certes mentionné que celui qui est devenu mécréant par son innovation, la prière n’est pas valable derrière lui […] et parmi ceux qui sont devenu mécréant il y a celui qui attribue clairement le corps [à Allâh] » [dans son livre « Al-Majmoû’ Charhou l-Mouhadh-dhab »]
  • Le Chaykh Mehmed Zâhid Kotku Al-Hanafi a dit : « Les Mouchabbihah (assimilationnistes) attribuent au Créateur (Al-Khâliq Dhou l-Jalâlah) les parties corporelles tout comme les créatures, ainsi la prière n’est pas valable derrière eux, ces gens là sont sortis de l’Islâm. Celui qui attribue à Allâh un endroit ou qui dit que Allâh est dans le ciel, lui-aussi sort de l’Islâm, également nous déclarons mécréant celui qui a pour croyance que Allâh (Al-Haqq ta’âlâ) serait établie sur le trône. Alors malheur aux wahhabites » [Dans son livre Ehl-i Sünnet Akaidi (la croyance de Ahlou s-Sounnah)]
  • Le Chaykh As-Sayyid Mahmoûd Al-Hanafi Al-Khâdhami Al-Bâkistâni a été interrogé sur la validité de prier derrière un wahhabite, il a dit dans sa fatwâ : «Il n’est pas permis de prier derrière eux, et il n’est pas permis de prendre l’un d’eux comme Imâm, ou juge, ou pour l’enseignement du Livre et de la Sounnah ou pour la jurisprudence […] ils sont certes mécréants en Allâh et en Son messager […] ils sont certes d’une des pires mécréance et hypocrisie […] les savants ont émis une fatwâ à leur sujet indiquant qu’ils ont apostasié en la croyance en Allâh et en l’Islâm […] ceux-là sont mécréant, ils ne sont pas des sâdiqîn, ils sont de parmi les plus menteurs des gens à l’égard de Allâh et de Son Messager, ils sont des gens de la mécréance » [Rapporté à la suite du livre “khoulâsatou l-Kalâm fî bayâni oumarâ-i l-Baladi l-Harâm du Chaykh Ibnou Zayni Dahlân, édition Waqf Ikhlâs]

– Consultez également les articles sur le thème : Allâh n’est pas sur le trône : ici.

– Consultez également les articles sur le thème : Attribuer l’endroit ou la direction à Allâh est de la mécréance : ici.

Le Chaykh Ahmad Zarroûq explique l’istiwâ de Allâh sur le trône

Sujet : Allâh n’est pas établi sur le trône

Dans son livre « Charh ‘Aqîdati l-Ghazâli » le Chaykh Ahmad Zarroûq Al-Fâçi a dit au sujet de Allâh :

« استواء منزهاً عن المماسة والاستقرار والتمكن والحلول والانتقال : يعني لأن ذلك كله عليه محال، إذ هو من صفات المحدثات، وتعالى ربنا عن سمات الحدوث. هذا معنى ما أشار إليه مالك رحمه الله تعالى بقوله: والكيف غير معقول. وفي بعض الروايات: والكيفية مجهولة، ولا يصح لأن المجهولة يمكن تعلقها، وغير المعقول لا يتصور فهمه، وهو المراد هنا»

« L’ istiwâ [de Allâh est] exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être incarné ou d’être en mouvement. » Car tout cela est impossible à Son sujet car cela fait partie des attributs de ce qui entre en existence et Allâh est totalement exempt de ce qui entre en existence, et c’est cela le sens indiqué par l’Imâm Mâlik par sa parole « al-kayfou ghayrou ma’qoûl » [le comment au sujet de Allâh est inconcevable]. Et selon une version : « al-kayfiyyatou majhoûlah » mais cela n’est pas valable, car ce qui est ignoré il est possible qu’il soit concerné par le comment.  Ce qui est inconcevable on ne peux pas le confirmer [à Allâh] et c’est cela le sens voulu ici. »

Informations utiles :

– Al-‘Allâmah (l’illustre savant), Az-Zâhid (l’ascète), Al-Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), Al-Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Chaykh Abou l-Fadl Chihâbou d-Dîn Ahmad Zarroûq Al-Fâçi Al-Barnouçi Al-Mâliki est né en 846 dans la région située entre Taza et Fès (Maroc) et il est décédé en 899 à Misrata (Lybie). Au cours de sa vie, il s’installa en Egypte et enseigna la science de la religion à l’Université Al-Azhar et devint une référence notamment dans le fiqh Malikite. On compte de parmi ses enseignants les plus célèbres : le Chaykh ‘Abdou r-Rahmân Ath-Tha’âlibi et le Hâfidh As-Sakhâwi. Sa tombe fût détruite en 2012 par les extrémistes wahhabites.

  • Le Chaykh ‘Abdou r-Ra-oûf Al-Mounâwi a dit de lui : « Il avait énormément de science dans le fiqh, le tasawwouf, les fondements et les sujets de divergence » [Dans ses tabaqât]
  • Le Chaykh Ahmad Bâbâ At-Tanbakti a dit à son sujet : « L’Imâm, Al-‘Âlim (le savant), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), As-Soûfî, le Waliyy (Saint), le Sâlih (vertueux), le Zâhid (ascète), Al-Qoutb, Al-Ghawth, Al-‘Ârifou bi lLâh » [Naylou l-Ibtihâj]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Hayy Al-Kittâni a dit de lui : « L’Imâm, Al-‘Ârif, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), As-Soûfî, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) » [Fahraçatou l-Fahâris]
  • Ibn Ghâzi a dit à propos de lui : « Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) » [Naylou l-Ibtihâj]

– Ici le Chaykh Ahmad Zarroûq approuve et commente une citation de l’Imâm Al-Ghazâli au sujet de l’istiwâ de Allâh sur le trône, dans laquelle il a dit : « Et Allâh est « istawâ ‘ala l-‘Arch » (le Trône), tel qu’Il l’a révélé et avec le sens qu’Il a voulu, d’un « istiwâ » exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être incarné ou d’être en mouvement. Il n’est pas porté par le Trône, au contraire, le Trône est porté grâce à Sa puissance et Sa grâce. » [Ihyâ-ou ‘Ouloumi d-Dîn]

– Le Chaykh Ahmad Zarroûq confirme ici qu’il est impossible au sujet de Allâh : le contact, l’établissement, le fait d’être dans un endroit, le fait d’être incarné et le fait d’être en mouvement car tout ceci fait parti des attributs des créatures, des choses entrées en existence.

– Ensuite il explique que cela est conforme à la parole de l’Imâm Mâlik au sujet de l’istiwâ de Allâh, lorsqu’il a dit : « le comment n’est pas concevable »(al-kayf ghayrou ma’qoûl), c’est-à-dire qu’il s’agit là d’un istiwâ sans comment, c’est-à-dire sans caractéristique physique, un istiwâ qui n’implique pas la localisation dans un endroit, ni contact, ni établissement ni aucune autre caractéristique des créatures.

– Le Chaykh Ahmad Zarroûq explique également que la version contenant les termes « al-kayfiyyatou majhoûlah » n’est pas authentique, car elle signifierait que le comment est inconnu. Cette parole impliquerait donc qu’il existe un comment mais que celui-ci serait ignoré, alors que l’Imâm Mâlik a justement voulu expliquer qu’il n’y a pas de comment.

– Ainsi, la version propagée par les moujassimah (corporalistes), selon laquelle Mâlik aurait dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl), cette version n’est pas vraie ; elle n’a été validée d’aucun des Salaf ; elle n’a pas été confirmée comme étant la parole de Mâlik ni de personne d’autre parmi les Imâm. L’Imâm Mâlik n’a pas dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoûl). Cette version n’a aucune chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser et elle n’est pas conforme au tawhîd. En effet, le fait de dire que le comment est ignoré, cela insinue que Allâh aurait des attributs qui ont un comment (des caractéristiques des créatures), mais que nous ne saurions pas par lesquelles de ces caractéristiques Il serait attribué; et cela contredit le tawhîd. Cependant certains savants ont cité cette version dans leurs ouvrages en expliquant “al-kayf” par “al-haqîqah” c’est-à-dire Sa réalité, ainsi ils comprennent de cette expression que nul ne connaît la réalité de Allâh si ce n’est Allâh Lui-même.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh est exempt de tout cela.

– L’Imâm Mâlik a clairement dit que le comment au sujet de l’istiwâ de Allâh est inconcevable, c’est-à-dire que c’est un istiwâ sans comment (bilâ kayf). En effet, l’Imâm Mâlik n’a pas accepté que l’on demande « comment ? » au sujet de l’istiwâ de Allâh. Ceci nous confirme donc que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise, ni un établissement, ni une installation, ni une élévation spatiale ni aucun autres sens qui font partie des attributs des créatures et qui sont concerné par le « comment » [kayf].

– L’Imâm Mâlik a dit également : « l’istiwâ n’est pas inconnu » (al-istiwâ ghayrou majhoûl) c’est-à-dire que l’istiwâ est connu car il est rapporté dans le Qour-ân, puis il a dit : « le comment n’est pas concevable »(al-kayf minhou ghayrou ma’qoûl) c’est-à-dire que le comment est exclu, impossible à Son sujet, à savoir que l’istiwâ dans le sens du comment, c’est-à-dire de l’attitude comme la position assise, n’est pas concevable : la raison ne l’accepte pas puisqu’il fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est valable que pour un être qui a des membres, c’est-à-dire un postérieur et des genoux, gloire à Allâh Qui est exempté de tout cela.

– Une autre version authentique proche de celle-ci est rapportée de Mâlik avec les termes (wa kayfa ‘anhou marfoû’) c’est-à-dire : « Dire “comment” est exclu à Son sujet ».

– Le Hâfidh Az-Zabîdi a dit : « Ibnou l-Labân a dit dans l’explication de la parole de Mâlik : sa parole « Kayf ghayrou ma’qoûl » (le comment est inconcevable) : c’est-à-dire que le kayf (comment) fait parti des caractéristiques de ce qui entre en existence, et tout ce qui fait parti des attributs des choses entrées en existence, le fait de les attribuer à Allâh contredit la raison, de ce fait cela est catégoriquement renié pour Allâh ta’âlâ. Quant à sa parole : « wa l-Istiwâ ghayrou majhoûl » (l’istiwâ n’est pas inconnu) c’est-à-dire que son sens est connu par les spécialistes de la langue Arabe, et sa parole « wa l-îmânou bihi» (et y croire) c’est-à-dire selon ce qui est digne de Lui ta’âlâ, « wâjib» (est un devoir) car cela fait parti de la foi en Allâh et en Ses livres,  « wa s-sou-âlou ‘anhou bid’ah» (poser la question à ce sujet est une innovation) c’est-à-dire une nouveauté car les compagnons connaissaient son sens qui est digne d’être attribué à Allâh du point du vue de la langue, ainsi ils n’ont pas été amené à poser cette question» [It-hâfou s-Sâdati l-Mouttaqîn].

– Au sujet de la parole « fauteur d’innovation » [صاحب بدعة] adressé par l’Imâm Mâlik à cet homme qui lui avait demandé « comment est l’istiwâ de Allâh », le Chaykh Al-Qoudâ’i Al-’Azzâmi Al-Azhari explique en disant : « Parce que sa question sur le comment de l’istiwâ indique qu’il a compris l’istiwâ selon son sens apparent, physique, qui relève de l’emprise d’un corps sur un autre et de son établissement dessus, et qu’il n’a fait que douter sur le comment de cet établissement. Il a donc demandé à son sujet. Et c’est exactement cela l’assimilation (tachbîh) que l’Imâm Mâlik a pointé comme étant une innovation (bid’ah)» [Dans son livre «Fourqânou l-Qour-ân»]

  • Ici, lors de l’explication de l’histoire de cet homme ignorant qui a osé demander à l’Imâm Mâlik « comment est l’istiwâ de Allâh ? », l’Imâm Al-‘Azzâmi dit que justement si l’Imâm Mâlik a dit à cet homme qu’il est un mauvais innovateur et qu’il l’a fait sortir, c’est que la question de cet homme relevait de l’innovation blâmable. En effet, le fait qu’il ait demandé « comment ? » au sujet de l’istiwâ de Allâh est en soit une mauvaise innovation.

– Ce qui confirme davantage la position de l’Imâm Mâlik, c’est ce que rapporte l’Imâm Al-Bayhaqi qui a dit : « [Les imâms] Al-Awzâ’i, Mâlik, Soufyân Ath-Thawri et Al-Layth Ibn Sa’d ont été questionné au sujet de ces hadîth (les hadîth moutachâbih – équivoques -), alors ils ont dit : Citez les comme ils sont parvenus, sans attribuer de comment (bilâ kayfiyyah) » [Dans son livre “Al-I’tiqâd”].

– De même l’Imâm Mâlik considérait le verset de l’istiwâ de parmi les moutachâbihât (textes équivoques). En effet, l’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi a dit : « Certains d’entre eux [c’est-à-dire les savants] ont dit que le verset de l’istiwâ est moutachâbih (équivoque), et ceci est l’avis de Mâlik Ibn Anas, des Fouqahâ de Médine et de Al-Asma’i » [Dans son livre Ousoûlou d-Dîn].

– La parole de l’Imâm Mâlik rejetant le « comment » au sujet de l’istiwâ de Allâh est rapportée avec une chaîne de transmission authentique. Elle a également été citée par :

  • Le Hâfidh Aboû Nou’aym dans « Hilyatou l-Awliyâ » ;
  • L’Imâm Al-Bayhaqi dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât », et aussi [Dans son livre  « Al-I’tiqâd »] ;
  • L’Imâm Al-Qayrawâni [Dans son livre « Kitâb Al-Jâmi’ »] ;
  • L’Imâm Al-Qourtoubi [Dans son Tafsîr] ;
  • L’Imâm Aboû Hayyân Al-Andalouçi [Dans son Tafsîr Al-Bahrou l-Mouhît]
  • Le Hâfidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni dans son livre « Fathou l-Bârî charh Sahîh Al-Boukhâri » qui précise que la chaîne de transmission de l’Imâm Al-Bayhaqi est forte (jayyid) ;
  • Le Hâfidh As-Souyoûti dans son tafsîr « Ad-Dourrou l-Manthoûr fi t-Tafsîri bi l-Ma-thoûr »
  • et autres qu’eux.

– Voici le manuscrit du livre Al-I’tiqâd de l’Imâm Al-Bayhaqi dans laquelle est présente la parole de l’Imâm Mâlik :

Remarque importante : il y a une grande différence entre :

  • La parole des gens de la Sounnah qui disent que Allâh est sans comment (bilâ kayf), c’est-à-dire qu’Il n’est pas concerné par le comment, la description physique, comme cela a clairement été déclaré par les grands Imâm de la Oummah ;
  • et la parole des mouchabbihah (assimilateurs) qui se sont illusionné et qui ont pris pour croyance que Allâh aurait un comment mais que ce comment serait d’après eux ignoré, et qui disent : on ne sait pas comment. Ainsi, Ibn ‘Outhaymîn le wahhabite a contredit ouvertement les gens de la Sounnah en disant : « Nous ne nions pas à leurs sujets [les textes moutachâbihah] la kayfiyyah (comment, description physique) au contraire nous croyons qu’ils ont une kayfiyyah, mais nous n’avons pas connaissance de cette kayfiyyah» [Dans son livre intitulé « Charh al-‘Aqîdah Al-Wâsitiyyah »].

– Certains leaders de la mouvance sectaire wahhabite ont même prétendu textuellement que Allâh serait assis sur le trône. Article à consulter à ce sujet : Ar-Râjihi et Fawzân (wahhabites) prétendent que Allâh est assis sur le trône.

– Les wahhabites ont hérité cette croyance abjecte d’Ibn Taymiyah (moujassim) qui a également prétendu que Allâh serait assis. Article à consulter à ce sujet : L’Imam Abou Hayyan Al-Andalouçi dénonce l’égarement de Ibn Taymiyah.

– Les savants de l’Islâm ont été unanimes sur le fait que l’istiwâ de Allâh n’est pas une position assise (jouloûss) ni un établissement (istiqrâr). Parmi eux :

Il n’est donc pas permis de traduire le verset  {الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى} (Ar-Rahmânou ‘ala l-’archi stawâ) et ceux qui sont similaires par le fait que Allâh serait établi sur le trône car cette explication est contraire au tawhîd (l’unicité de Allâh).

 

L’Imâm Al-Khattâbi confirme que Allâh n’a pas d’image

Sujet : Allâh n’a pas d’image

Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât, l’Imâm Al-Bayhaqi rapporte que l’Imâm Al-Khattâbi a dit :

« قوله : « خلق الله آدم على صورته » الهاء وقعت كناية بين اسمين ظاهرين ، فلم تصلح أن تصرف إلى الله عز وجل ، لقيام الدليل على أنه ليس بذي صورة سبحانه ليس كمثله شيء ، فكان مرجعها إلى آدم عليه السلام  »

« Sa parole (c’est-à-dire du prophète) [qui signifie : ] « Certes Allâh a créé Âdam à son image » le hâ [traduit ici par « son »] se trouve dans une phrase comportant deux noms apparents [c’est-à-dire le nom de Allâh et celui de Âdam], et il n’est pas valable de l’attribuer à Allâh ‘azza wa jall, en raison de la preuve qu’Il n’est pas un être possédant une image, soubhânah rien n’est tel que Lui. Ainsi cela revient à Âdam [c’est-à-dire à l’image de Âdam] ‘alayhi s-Salâm. »

Informations utiles :

–  L’Imâm, l’illustre savant, le Faqîh (le spécialiste de la jurisprudence), le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Abou Soulaymân Al-Khattâbi est né en 319 à Boust (dans l’actuel Afghanistan) et il est décédé en 388 de l’hégire (رحمه الله) à Boust également, c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadîth. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Parmi les savants qui ont rapporté le hadîth de lui : le Hâfidh Al-Hâkim, l’Imâm Aboû Hâmid Al-Isfarâyîni et autres qu’eux. L’Imâm al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asmâ-ou wa s-Sifât ».

  • As-Souyoûti a dit à son sujet : « L’Imâm, l’illustre savant (al-‘Allâmah) bénéfique, le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth) voyageur […] il était digne de confiance, et confirmé dans la connaissance de la science» [Tabaqâtou l-Houffâdh]
  • Tâjou d-Dîn As-Soubki a dit de lui : « Il était un Imâm dans le Fiqh (jurisprudence), dans le hadîth, et dans la langue Arabe » [Tabaqâtou ch-Châfi’iyyah Al-Koubrâ]
  • Adh-Dhahabi a dit de lui : « L’illustre savant (al-‘Allâmah) le Hâfidh (spécialiste de la science du hadîth), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe)» [Siyar A’lâmi n-Noubalâ], Il a dit également : « Il était un illustre savant (‘Allâmah) reconnu » [Al-‘Ibr]
  • Ibn Khallikân a dit à son sujet : « Il était un Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), lettré (adîb), Mouhaddith (spécialiste de la science du hadîth), auteur d’ouvrages sans précédents» [Wafayâtou l-A’yân]
  • Fayroûz Âbâdi a dit de lui : « Le Mouhaddith (spécialiste de la science du hadith), le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe), le vérificateur scrupuleux, de parmi l’élite des Imâm » [Al-Boulaghatou fî Tarâjimi A-immah an-Nahwi wa l-Loughah]

– L’Imâm, le Hâfidh (spécialiste de la science du Hadîth), le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence), le Ousoûli (spécialiste des fondements) Aboû Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadîth, et il est de l’école de jurisprudence Châfi’ite.

– Ici, l’Imâm Al-Bayhaqi cite en référence son Chaykh, l’Imâm Al-Khattâbi au sujet de l’explication du hadîth « خلق الله آدم على صورته » [qui signifie : ] « Certes Allâh a créé Âdam à son image ».

– L’Imâm Al-Khattâbi explique ici que l’image dont il est question dans ce hadîth revient à Âdam ‘alayhi s-Salâm et non à Allâh. Il confirme également qu’il n’est pas valable d’attribuer l’image à Allâh, car Allâh n’est pas un être ayant une image, et que rien n’est tel que Lui.

– Dans la suite de ses propos, l’Imâm Al-Khattâbi explique en disant : « Le sens est que les gens de la descendance de Âdam ont été créé en différentes étapes, ils sont au début de leur création sous forme de goutte de semence, puis sous forme de caillot adhérant, puis sous forme de bouchée malaxée, puis ils deviennent un fœtus durant le restant de la grossesse, puis ils naissent en étant bébé, puis ils deviennent petit, puis adulte de sorte que leurs corps grandissent. Mais Âdam, sa création n’a pas eu lieu sous cette forme là, car dès qu’il fût créé il eu directement sa forme complète, d’une taille de soixante coudées de hauteur » [Rapporté par Al-Bayhaqi dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– L’Imâm Al-Bayhaqi a donné une explication proche en disant : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a voulu expliquer que Âdam a été créé à l’image sur laquelle il était après sa sortie du paradis, son image n’a pas été déformée, et son apparence n’a pas changé » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]

– Ainsi concernant le hadîth « إذا ضرب أحدكم فَلْيَجْتَنِبْ الوجه فإن الله خلق آدم على صورته » [qui a pour sens : ] « Si l’un d’entre vous frappe [son frère] alors qu’il évite le visage, certes Allâh a créé Âdam à son image » [Rapporté par Mouslim et d’autres]. Certains savants ont expliqué que « صورته » « son image » revient à celui qui est frappé, ou bien à Âdam. En effet :

  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit : « Certes, il a voulu dire, et Allâh sait plus que tout autre, que Allâh a créé Âdam à l’image de celui qui est frappé, ainsi c’est cela qui est visé, et Allâh sait plus que tout autre » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]
  • Le Qâdî Ibnou Jamâ’ah a dit : « Les savants ont divergé sur qui revient l’adjectif possessif de l’image [dans « son image »]; il a été dit que cela revient à celui qui est frappé ou insulté et cela est le plus plausible […] et il a été dit que l’adjectif possessif revient à Âdam » [Dans son livre Îdâhou d-Dalîl]
  • L’Imâm An-Nawawi a dit : « Les savants ont divergé sur l’interprétation de ce hadîth, un groupe d’entre eux a dit : l’adjectif possessif dans « à son image » revient au frère frappé et ceci est ce qui est apparent dans la version de Mouslim ; un autre groupe de savants a dit : cela revient à Âdam, et il y a en cela une faiblesse ; et un autre groupe a dit : cela revient à Allâh ta’âlâ et le sens est l’annexion d’honneur et de restriction comme dans Sa parole ta’âlâ {ناقة الله} nâqatou l-Lâh (mot à mot : la chamelle de Allâh), et comme on dit au sujet de la Ka’bah : Baytou l-Lâh (mot à mot : la maison de Allâh)». C’est-à-dire que l’image a été annexé au nom de Allâh pour indiquer l’honneur de cette image et sa particularité [Dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi a dit également : « Certains savants ont dit que toutes les images sont à Allâh ta’âlâ dans le sens qu’elles lui appartiennent et qu’Il les a créées, et la restriction est parvenue pour certaines d’entre elles par l’annexion (idâfah) pour les honorer et les glorifier, tout comme on dit : naqatou l-Lâh (mot à mot : la chamelle de Allâh), Baytou l-Lâh (mot à mot : la maison de Allâh), masjidou l-Lâh (mot à mot : la mosquée de Allâh). Et certains ont dit que Allâh soubhânah a créé Âdam sans qu’un modèle ne le précède, puis qu’il a créé après lui d’autres humains sur le modèle de Âdam, c’est pour cela qu’Il l’a spécifié par une annexion (idâfah) et Allâh sait plus que tout autre. Et c’est ainsi que les savants ont expliqué ce qui est parvenu dans le hadîth que nous rapportons d’après [il cite sa chaîne de transmission qui aboutie à ] Ibn ‘Oumar, que le Messager de Allâh aurait dit : « لا تقبحوا الوجه فإن الله خلق آدم على صورة الرحمن » [qui a pour sens : ] « … Certes Allâh a créé Âdam à l’image de Ar-Rahmân »» [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]. Puis il explique qu’il se peut que ce soit un transmetteur du hadîth qui s’est trompé lors de la transmission de cette version.

– Sachez que les Houffâdh (savants spécialistes de la science du hadîth) ont jugé la version avec les termes « على صورة الرحمن » « à l’Imâge de Ar-Rahmân » comme étant faible (da’îf). Ainsi, il n’est pas valable de se baser dessus pour attribuer à Allâh ce qui n’est pas digne de Lui.

  • L’Imâm Al-Mâziri a dit : « Cette version n’est pas confirmée chez les spécialistes de la science du hadîth » [Rapporté par An-Nawawi dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • Le Hâfidh Ibnou l-Jawzi a dit : « Il y a au sujet de [la chaîne de transmission] ce hadîth trois défauts » puis il les mentionne en détail et poursuit en disant : « Je dis : ces preuves impliquent de devoir considérer ce hadîth comme étant faible, et ce hadîth peut être compris par l’annexion de l’image dans le sens de la possession [c’est-à-dire une image créée par Allâh] » [Dans son livre Daf’ou Choubahi t-Tachbîh]
  • Le Qâdî Ibnou Jamâ’ah a dit : « Si quelqu’un dit : il est certes parvenu dans une version de ce hadîth l’expression « على صورة الرحمن » [ce qui signifie : ] « à l’imâge de Ar-Rahmân »; nous disons : cette version est très faible, les imâm l’ont jugé faible » [Dans son livre Îdâhou d-Dalîl]

– L’Imâm Al-Khattâbi a dit également : « Ce qui est un devoir pour nous et pour tout musulman, c’est de savoir que notre Seigneur n’est pas un être possédant une image ou une forme, car certes, l’image implique le comment et le comment s’agissant de Allâh et de Ses attributs est exclu » [Rapporté par Al-Bayhaqi].

– Le comment (al-kayf / al-kayfiyyah) c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, le poids, la position assise, l’établissement, la proximité, la distance, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allâh n’est pas concerné par cela.

– Le Loughawi (spécialiste de la langue Arabe) Ar-Râghib Al-Asbahâni (m.502 A.H.) a dit également : « La forme (ach-chakl), l’aspect (al-hay-ah), l’image (as-soûrah), la similitude (an-nidd) concernent le genre et la comparaison et sont compris dans la kayfiyyah (le comment, la description physique)» [Rapporté par Al-Mounâwi dans son livre : At-Tawqîf ‘alâ Mouhimmâti t-Ta’ârîf]

– De nombreux savants ont confirmé qu’il n’est pas valable d’attribuer l’image à Allâh. Parmi eux :

  • L’Imâm Abou l-Qâçim [l’un des grands élèves de l’Imâm Mâlik] (m.191 H.) a dit : « J’ai interrogé Mâlik concernant ceux qui discutent au sujet du hadîth et qui disent que Allâh a créé Âdam à Son image, et du hadîth dans lequel il est dit : Inna l-Lâha yakchifou ‘an sâqih, et qu’il rentrera son yad en enfer pour en faire sortir qui Il veut ; alors Mâlik a renié cela d’un reniement total, et il a interdit que quiconque dise cela.» [Rapporté par Adh-Dhahabi dans Siyarou A’lami n-Noubalâ]
  • L’Imâm Ach-Châfi’i (m. 204 H.) a dit lorsqu’il a été interrogé concernant l’istiwâ de Allâh « J’ai cru fermement en cela sans assimilation, j’en ai reconnu la véracité sans attribuer d’image, je me suis fait à l’idée que j’étais incapable d’en atteindre la réalité et je me suis abstenu d’engager une discussion à ce sujet d’une totale abstention.» [Rapporté par Ar-Rifâ’i]
  • L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal (m. 241 H.) a dit : « Les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » (jism) est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image, et Allâh ta’âlâ est exempt de tout ceci. » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamîmi]
  • L’Imâm Al-Mâtourîdi (m. 333 H.) a dit : « Si quelqu’un dit : « Comment Allâh sera vu ? On lui dit : « Sans comment » car le comment advient à celui qui a une image, Il sera vu sans être qualifié d’une image, d’une position debout, assise, adossée ou suspendue, d’un contact ou d’une séparation, sans qu’Il soit de face ou de dos, court ou long, lumière ou obscurité, immobile ou en mouvement, en contact ou séparé, extérieur ou intérieur et sans aucun sens que l’imagination pourrait retenir ou que la raison pourrait estimer car Il est totalement exempt de tout cela » [Dans son livre Kitâbou t-Tawhîd]
  • L’Imâm Al-Bâqillâni (m. 403 H.) a dit : « Allâh n’a pas de composition ni d’image » [Dans son livre Al-Insâf]
  • L’Imâm Aboû Mansoûr Al-Baghdâdi (m. 429 H.) a dit : « L’Imâm  Al-Ach’ari et la plupart des savants spécialistes de la croyance (moutakallimîn) ont déclaré mécréant tout innovateur dont l’innovation constitue de la mécréance, ou dont l’innovation mène à la mécréance, comme ceux qui prétendent que ce qu’ils adorent aurait une image ou qu’il aurait une limite ou une fin ou qu’il lui serait possible le mouvement et l’immobilité. » [Rapporté par Al-Kawthari]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi (m. 458 H.) a dit : « L’image (as-soûrah) est la composition ; ce qui a une image (al-mousawwar) est ce qui est composé (mourakkab) ; et Al-Mousawwir (un des noms de Allâh) est Celui Qui créé la composition (al-mourakkib) […] et il n’est pas possible que Al-Bâri (Allâh) ta’âlâ soit composé d’une image ni qu’Il n’ait une image » [Dans son livre Al-Asmâ-ou wa s-Sifât]
  • L’Imâm Al-Bayhaqi (m. 458 H.) a dit : « Le « wajh » de Allâh n’est pas une image [c’est-à-dire que ce n’est pas un visage] » [Dans son livre Al-I’tiqâd]
  • Le Chaykh, le Faqîh Aboû Chakoûr As-Sâlimi Al-Hanafi (m.~460 H.) a dit au sujet des Mouchabbihah (ceux qui ont pour croyance que Allâh ressemble aux créatures) : « Parmi eux certains disent que « Allâh ta’âlâ a une image mais qu’on ne la connait pas » et cela est de la mécréance » [Dans son livre At-Tamhîd fî Bayâni t-Tawhîd]
  • L’Imâm Aboû Hâmid Al-Ghazâli (m.505 H.) a dit : « Allâh n’est pas un corps doté d’une image, Il n’est pas non plus une substance élémentaire, Il ne ressemble pas aux corps, dans le sens où Il n’est pas limité, ou divisé. Il n’est pas une substance et Il n’est pas composé de substance, Il n’est pas un attribut des substances et n’existe pas dans un attribut des substances. Non, Il ne ressemble pas aux choses qui existent, rien de semblable à Lui n’existe. {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) ce qui a pour sens : « Rien n’est tel que Lui », et Il n’est pas comme quoi que ce soit. Il n’est pas limité ni circonscrit. Il n’est pas entouré par les directions, et Il n’est pas contenu par les terres et les cieux. » [Dans son ouvrage Ihyâ-ou ‘Ouloûmi d-Dîn]
  • L’Imâm Al-Mâziri a dit : « L’Image implique la composition, et tout ce qui est composé est créé, entré en existence, et Allâh n’est pas composé, de ce fait il n’est pas attribué d’une image » [Rapporté par An-Nawawi dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • L’Imâm Aboû Hafs An-Naçafi (m. 537 H.) a dit : « Allâh n’est pas quelque chose qui advient aux corps, ni un corps, ni une substance unitaire, ni quelque chose ayant une image, ni limité, ni dénombrable, ni constitué de parties, ni divisible, ni composé, ni fini, Il n’est pas attribué d’un genre ni d’un comment, Il n’est pas localisé dans un endroit et Il ne subit pas le temps, rien ne Lui ressemble.» [Al-‘Aqîdatou n-Naçafiyyah]
  • Al-Qâdî ‘Iyâd Al-Mâliki (m. 544 H.) a dit : « Allâh n’a pas d’image ni de forme, rien ne Lui ressemble et Il n’a pas de semblable, mais Il est Al-Ahad (Celui Qui n’a pas d’associé dans la divinité et Qui n’admet pas la partition), As-Samad (Celui Qui n’a besoin de rien, mais dont toutes les créatures ont besoin), Il n’engendre pas, Il n’est pas engendré, et Il n’a aucun équivalent.» [Dans son livre Al-I’lâm bi Houdoûdi wa Qawâ’idi l-Islâm]
  • L’Imâm Ibnou ‘Abdi s-Salâm (m.660 H.) a dit : « Allâh n’est pas un corps qui aurait une image ni une substance limitée qui aurait une quantité. Il n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit et rien n’a de ressemblance avec Lui. » [Rapporté par As-Soubki]
  • Le Loughawi Ibn Mandhoûr (m. 711 H.) a dit : « Quant au fait d’attribuer à Allâh ‘azza wa jall as-soûrah  (l’image) selon le sens apparent cela est rejeté, Allâh est exempt de cela, d’une exemption totale» [Dans son livre Liçânou l-‘Arab]
  • Le Qâdî Ibnou Jamâ’ah (m.733 H.) a dit : « Celui qui dit que Allâh a une image et qu’Il aurait créé Âdam selon cette image, cette parole n’est pas acceptée de lui en raison de ce que cela implique comme tajsîm (attribution du corps et caractéristiques des corps à Allâh), il en est de même pour celui qui dit : Il a une image mais pas comme les autres images » [Dans son livre Îdâhou d-Dalîl]
  • L’Imâm Ibnou l-Hâjj Al-Mâliki (m.737 H.) a dit : « Allâh est exempt de l’image et du comment (kayfiyyah) » [Dans son livre Al-Madkhal]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Khalîfah Al-Oubay Al-Wachtâni Al-Mâliki (m. 827 H.) a dit : « La venue est un mouvement et un déplacement, et l’image implique la composition et tout ceci est impossible au sujet de Allâh soubhânah » [Dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • Le Chaykh Mouhammad Ibn Khalîfah Al-Oubay Al-Wachtâni Al-Mâliki (m. 827 H.) a dit également : « Celui qui proclame que Allâh est une image pas comme les autres images, cela est une contradiction et du tajsîm (anthropomorphisme) » [Dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • L’Imâm As-Sanoûçi a dit (m. 895 H.) : « La venue est un mouvement et un déplacement, et l’image implique la composition et tout ceci est impossible au sujet de Allâh soubhânah » [Dans son Charh Sahîh Mouslim]
  • L’Imâm ‘Abdou l-Ghani An-Nâboulouçi (m.1143 H.) a dit : « Quant à l’assimilation (tachbîh) c’est de croire que Allâh ta’âlâ ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allâh est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains, ou qu’Il a tel image ou tel aspect ou qu’Il est une lumière, ou qu’Il est au ciel (fi s-samâ), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il remplit les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou qu’Il serait unis avec une des créatures, ou unis avec toute les créatures, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire, que Allâh ta’âlâ nous en préserve, et la cause de cela est l’ignorance de la vérité. » [Dans son livre Al-Fathou r-Rabbâni]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Ghoumâri a dit : « La louange est à Allâh Al-Kabîr Al-Mouta’âl, Celui Qui est attribué des attributs éminents, Qui est attribué des attributs de perfection. Celui qui est exempt de la forme, de l’image et du semblable. Celui Qui est exempt d’être dans un endroit et exempt du fait que le temps s’écoule sur Lui » [Dans son livre Al-Fawâ-id Al-Maqsoûdah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « Certes, Allâh tabâraka wa ta’âlâ, il est impossible à Son sujet d’avoir une image et une forme, comme l’image d’un humain ou d’un cheval ou autre que cela, car ceci fait partie de ce qui est spécifique aux corps » [Dans son livre Al-Matâlibou l-Wafiyyah]
  • Chaykh Docteur Jamîl Halîm Al-Houçayni a dit : « Il est un devoir de croire que Allâh soubhânahou wa ta’âlâ est exempt de la ressemblance, de la similitude, du corps, de l’aspect, de l’image, de l’apparence, et des parties corporelles car Il a dit Soubhânah {ليس كمثله شيء} [ce qui a pour sens : Absolument rien n’est tel que Lui] » [It-hâfou l-Mouslim]
 

– Ainsi, il n’est pas valable de se baser sur la parole des mouchabbihah (ceux qui attribuent à Allâh les caractéristiques des créatures), des moujassimah (ceux qui attribuent à Allâh le corps ou les caractéristiques du corps), comme les wahhabites qui ont contredit la voie des gens de la sounnah en attribuant à Allâh l’image.

  • Le moujassim Ibn Qoutaybah s’est égaré en disant au sujet de Allâh : « Il a une image pas comme les autres images» [Rapporté de lui par Ibnou l-Jawzi et d’autres qui l’ont blâmé pour cela]
  • Le wahhabite Ibn Bâz a également attribué l’image à Allâh en disant : « « à Son image » c’est-à-dire que Allâh entend, qu’Il voit, qu’Il parle, qu’Il a une main, qu’Il a un visage, qu’Il a des doigts » [Enregistrement vidéo]
  • Le wahhabite Ibn ‘Outhaymîn s’est égaré en disant : « La parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) [qui signifie : ] « Certes Allâh a créé Âdam à son image », et l’image est semblable à l’autre et il n’est pas concevable selon la raison que l’image ne soit pas semblable à l’autre et c’est pour cela que si je t’écris un texte puis que tu le rentres dans une machine photocopieuse et qu’il en ressort un texte (sur une feuille), on peut dire que celle-ci est l’image de celle-ci, il n’y a aucune différence entre les textes et les expressions et l’image est identique à l’autre image. Et celui qui a dit « certes Allâh a créé Âdam à son image » c’est le Prophète (صلى الله عليه وسلم), le plus savant, le plus véridique, le meilleur conseilleur et le plus éloquent de parmi les créatures.» [Dans son livre majmoû’ Fatâwâ]
  • Le wahhabite Ibn ‘Outhaymîn a dit aussi : « Si on nous dit : quelle est cette image qui est à Allâh et sur laquelle est Âdam ? Nous disons : Certes Allâh ‘Azza wa Jall a un visage, et Il a un œil, et Il a une main, et Il a un pied ‘Azza wa Jall, mais ça n’implique pas que ces choses là soient identiques à ceux des Hommes, il y a donc ici une sorte de ressemblance mais sans que cela soit totalement identique » [Dans son livre intitulé Charh Al-‘Aqîdah Al-Wâçitiyyah]
  • Le wahhabite ‘Abdou l-‘Azîz Ar-Râjihi (un des plus gros élèves d’Ibn Bâz) a dit : « L’Image c’est l’aspect d’une chose et sa forme, et tout ce qui existe il est valable de le voir, de l’observer et a une image et une forme qui le distingue d’autre que Lui et Allâh est le plus éminent de ce qui existe » [Dans ses annotations du livre Bayân Talbîs Al-Jahmiyyah d’Ibn Taymiyah, édité avec l’approbation du ministre Saoudien des affaires islamiques Sâlih Ibn ‘Abdi l-‘Azîz Âl Ach-Chaykh]
  • Le wahhabite ‘Outhmân Al-Khâmis s’est également égaré en disant : « « à son image » c’est-à-dire à l’image de Allâh […] et ce qui est voulu par cela est qu’Il a un visage, deux mains, qu’Il a des doigts, qu’Il a deux yeux, qu’Il a un tibia, qu’Il a un pied … » [Enregistrement vidéo]

Un serpent immense trouvé sur le torse d’Ibn Taymiyah dans sa tombe

Sujet : L’égarement d’Ibn Taymiyah

 

Dans son livre « Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad » (page 132 de cette édition), l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit :

« وبلغني أنه لما دفنَ ابن تيمية قال شخص بعد ثلاثة أيام قد اضطرب القول في هذا الرجل والله لأنظرن ما صنع الله به، قال فحفر قبره فوجد على صدره ثعباناً عظيماً هاله منظره فكان الرجل يحذّر الناسَ من اعتقادهم ويُعلِمهم بما رأى »

« Il m’est parvenu que lorsqu’Ibn Taymiyah a été enterré, un homme a dit, après trois jours : « certes, les paroles au sujet de cet homme sont confuses, par Allâh je vais observer ce que Allâh a fait de lui », puis il creusa sa tombe et trouva sur la poitrine d’Ibn Taymiyah un serpent immense dont la vision l’a terrifié, suite à cela l’homme mettait en garde les gens contre la croyance d’Ibn Taymiyah et les informait de ce qu’il a vu»

Informations utiles :

– L’Imâm, le Faqîh (spécialiste de la jurisprudence) Aboû Bakr Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni Al-Houçayni Ach-Châfi’i Ad-Dimachqi est né en 752 et il est décédé en 829 de l’Hégire (رحمه الله), c’est-à-dire il y a plus de 600 ans.

– Ici, il rapporte qu’un homme entendait des propos au sujet d’Ibn Taymiyah qui ne s’accordaient pas, c’est-à-dire que certains connaissaient la réalité d’Ibn taymiyah et mettaient en garde contre lui, et d’autres ignoraient ses paroles d’égarements ou étaient trompé par ses paroles, et de ce fait ils faisaient son éloge.

– Cet homme a voulu voir un signe au sujet d’Ibn Taymiyah après sa mort, et pour cela il creusa sa tombe pour voir l’état de son corps. Lorsqu’il fit cela, il trouva un serpent immense sur la poitrine d’Ibn Taymiyah.

– Suite à cela, cet homme mettait en garde catégoriquement contre Ibn Taymiyah et ses mauvaises croyances.

– Dans ce même ouvrage, l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « La mécréance d’Ibn Taymiyah a fait l’objet de l’unanimité ». C’est-à-dire que les savants des quatre écoles ont été unanimes à le déclarer mécréant.

De très nombreux savants de l’Islâm ont mis en garde contre les déviations d’Ibn Taymiyah, parmi eux :

  • Salâhou d-Dîn As-Safadi a dit : « Les quatre Qâdî (Juges de l’État musulman) dont l’un est Mâliki, l’autre Châfi’i, l’autre Hanafi et l’autre Hambali ont été d’avis concordant et ont décrété qu’Ibn Taymiyah est un égaré et qu’il est un devoir de mettre en garde contre lui »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Târîkh]
  • L’historien Ibnou Châkir a dit : « Ibn Taymiyah est un égaré »[Dans son livre ‘Ouyoûnou t-Tawârîkh]
  • Le Hâfidh Waliyyou d-Dîn Al-‘Irâqi a dit : « Ibn Taymiyah a contredit l’unanimité dans de nombreux points, il a été dit dans plus de soixante questions, dont certaines concernent les fondements. » [Dans son livre Al-Ajwibatou l-Mardiyyah]
  • L’Imâm Taqiyyou d-Dîn As-Soubki a dit : « Ibn Taymiyah a innové de mauvaises croyances et a contredit les fondements de l’Islâm » [Dans son livre Ad-Dourratou l-Moudiyyah]
  • Ibn Battoûtah a dit au sujet d’Ibn Taymiyah : « Il avait un problème dans sa tête» [Ar-Rihlah]
  • Le Hâfidh As-Sakhâwi a dit : « Il (c’est-à-dire le Chaykh ‘Alâ-ou d-Dîn Al-Boukhâri) était interrogé au sujet des opinions qu’Ibn Taymiyah avait été le seul à émettre, et il avait répondu en fonction des erreurs qu’il y trouvait et de ce qui repoussait son cœur ; jusqu’à ce qu’il détermine son jugement à son sujet et déclare ouvertement qu’Ibn Taymiyah est un innovateur, puis qu’il est mécréant. Par la suite il s’est mis à déclarer explicitement dans ses assemblées que quiconque appellerait Ibn Taymiyah par l’appellation “Chaykhou l-Islâm” deviendrait mécréant pour avoir employé ce terme. Et il était connu pour cela.» [Dans son livre Ad-Daw-ou l-Lâmi’ fî A’yâni l-Qarni t-Tâçi’]
  • Le Chaykh Ibnou Mou’allim al-Qourachi a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un égaré dont il est un devoir de mettre en garde ». [Dans son livre Najmou l-Mouhtadi]
  •  Le Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est quelqu’un que Allâh a égaré ». [Rapporté par Al-Haytami dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham]
  • L’Imâm Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « L’Imâm, l’Illustre savant, Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a composé environ quarante lignes avec des preuves (contre Ibn Taymiyah), et il a conclu en donnant le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • L’Imâm Ibn Jahbal a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Bourhânou d-Dîn Al-Fazâri a donné le jugement de déclarer mécréant Ibn Taymiyah, et a été d’accord avec lui le Chaykh Chihâbou d-Dîn Ibn Jahbal Ach-Châfi’i, et également le [Qâdî] Malikite a écrit sous la ligne (en tant que confirmation) et d’autres qu’eux encore ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Hâfidh Ibn Rajab Al-Hambali a déclaré mécréant Ibn Taymiyah, en effet l’Imâm Taqiyyou d-Dîn Al-Hisni a dit : « Le Chaykh Zaynou d-Dîn Ibn Rajab Al-Hambali fait parti de ceux qui considéraient mécréant Ibn Taymiyah et il lui a répliqué. Et il disait de sa plus haute voix, dans certaines assemblés : [l’Imâm Taqiyyou d-Dîn] As-Soubki avait ses raisons de le déclarer mécréant  ». [Dans son livre Daf’ou choubahi man chabbaha wa tamarrad]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit : « Il (Ibn Taymiyah) est un innovateur, un égaré qui égare, un ignorant ». [Dans son livre Al-Fatâwa Al-Hadîthiyyah]
  • Le Chaykh Ibn Hajar Al-Haytami a dit aussi : « Qui est Ibn Taymiyah pour qu’il soit pris en compte ou qu’il soit pris comme référence dans un des sujets de la religion ? Il n’est pas autre que ce qu’on dit de lui un groupe de savants qui ont observé ses propos fallacieux et ses fausses preuves jusqu’à dévoiler l’égarement dans ses écarts et la laideur de ses illusions et ses erreurs comme a dit al-‘Izz Ibn jamâ’ah : il est un être que Allâh a égaré et qui a été dupé et qui a porté l’habit de la honte, que Allâh le fasse périr. Qu’il l’humilie et le prive suite à ses mensonges et ses fabrications » [Dans son livre Al-Jawharou l-Mounadh-dham fî Ziyârati l-qabri ch-Charîfi n-Nabawiyyi l-Moukarram]
  • Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit également : « De nombreux savants ont déclaré mécréant Ibn Taymiyah ». [Dans sa Hâchiyah de Charhou l-Îdâh fî Manâçiki l-Hajj]
  • Le Chaykh Ahmad Ad-Dardîr Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Châfi’ites ont dit qu’Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité et a emprunté la voie des innovations blâmables » [Dans son livre Ach-Charhou s-Saghîr ‘Alâ Aqrabi l-Maçâlik]
  • Le Chaykh As-Sâwi Al-Mâliki a dit : « Les savants ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare » [Dans son livre « Hâchiyatou s-Sâwi ‘alâ tafsîr al-Jalâlayn »]
  • Le Chaykh Ad-Doussoûqi Al-Mâliki a dit : « Certains Imâms Chafi’ites ont dit : Ibn Taymiyah est un égaré qui égare car il a violé l’unanimité (ijmâ’) et emprunté la voie menant aux innovations »[Dans sa Hâchiyah du Charh Al-Kabîr]
  • Le Chaykh Idrîs Ibn Ahmad Al-Wazzâni Al-Fâçi Al-Mâliki a dit : « La majorité des savants ont déclaré égaré Ibn Taymiyah et son élève Ibnou l-Qayyîm »[Dans son livre An-Nachrou t-Tayyib ‘alâ charhi ch-Chaykhi t-Tayyib]
  • Le Mouhaddith ‘Abdou Rabih Ibnou Soulaymân Ibnou Mouhammad Al-Qalyoûbi Al-Azhari a dit : « Ibnou Taymiyah dont ont été unanimes les musulmans qui ont une raison, à dire qu’il est un égaré qui égare »[Dans son livre Faydou l-Wahhâb]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit : « Ibnou Taymiyah est un ennemi de Allâh et de Son prophète, un criminel, un khabîth, un égaré qui égare […] après cela, celui qui le surnomme “Chaykh al-Islâm” est un hypocrite (mounâfiq) et un égaré tout comme lui » [Dans son livre Al-Bahrou l-‘Amîq]
  • Le  Chaykh Ahmad Al-Ghoumâri Al-Maghribi a dit également : « Que Allâh enlaidisse Ibn Taymiyah, l’humilie et le rétribue par ce qu’il mérite ! Et cela a été réalisé al hamdoulilLâh car Il a fait de lui l’imâm de tout égaré qui égare après lui, et il a fait de ses livres une source d’égarement de sorte que personne n’a lu ses livres et ne leur a accordé une grande importance sans devenir un imâm de l’égarement de son époque, et il suffit pour cela que Allâh ta’âlâ a fait sortir des idées perverses d’Ibn Taymiyyah la corne du diable (qarn ach-Chaytân) et ses disciples les chiens de l’enfer (kilâb an-nâr) » [Dans son livre ‘Ali Ibn Abî Tâlib Imâmou l-‘Ârifin]
  • Le Chaykh Mouhammad Al-‘Arabi At-Tabbâni Al-Mâliki Al-Jazâ-iri Al-Makki a dit : « La croyance des suiveurs de Mouhammad Ibn ‘Abdi l-Wahhâb concernant Allâh Soubhânahou wa ta’âlâ est le tajsîm (corporalisme), et il a suivi en cela Ahmad Ibn Taymiyah qui lui-même a suivi les Karrâmiyyah » [Dans son livre Barâ-atou l-Ach’ariyyîn]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi a dit : « Ibnou l-Qayyim a rapporté que son chaykh, Ibn Taymiyah faisait l’éloge des ouvrages de Al-Hawari (un moujassim) et qu’il incitait à les lire, car Ibn Taymiyah avait pour croyance l’assimilation (tachbîh) » [Dans son livre Itqânou s-San’ah fî Tahqîq ma’na l-Bid’ah]
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh al-Ghoumâri al-Maghribi, en bas de page de son livre en réplique à Al-Albâni (wahhabite) a dit : « Il a été rapporté de ‘Abdou l-Lâh ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi que celui qui qualifie Ibn Taymiyah de « chaykhou l-Islâm » alors par ce propos là il devient mécréant. Ce qu’il veut dire, c’est le fait de dire cela tout en ayant connaissance de ses paroles de mécréance et sa croyance d’égaré, et que malgré cela il le qualifie par ce terme ».
  • Le Chaykh ‘Abdou l-Lâh Al-Harari a dit : « [De parmi ceux qui ont mis en garde contre Ibn Taymiyah : ] Al-‘Allâmah (l’illustre savant) ‘Alâ-ou d-Dîn al-Boukhâri al-Hanafi, qui est décédé en 841 H., il l’a déclaré mécréant et il a déclaré mécréant ceux qui disent de lui « chaykhou l-Islâm », c’est-à-dire celui qui le nomme « chaykhou l-Islâm » tout en connaissant ses propos de mécréance. Le Hâfidh As-Sakhâwi a mentionné cela dans Ad-Daw-ou l-Lâmi’». [Dans son livre Maqâlât As-Sounniyah fî Kachfi Dalâlât Ibni Taymiyah]
  • Le Docteur ‘Abdou l-Fadîl Al-Qousi Al-Azhari a dit : « Les savants de son époque et des époques qui ont suivi jusqu’à nos jours l’ont déclaré comme étant un égaré qui égare autrui (dâll moudill) en raison de ses nombreuses croyances et fatwa déviantes, dont il ne s’est jamais repenti. […] Ibn Taymiyya fut incarcéré pour mécréance par avis concordant des savants et des gouverneurs musulmans». [Sur le site officiel de l’association mondiale des promus d’Al-Azhar]
  • Retrouvez ici une liste non exhaustive : Les savants ayant répliqué à Ibn Taymiyah.

– Articles à consulter sur notre site :

– Les paroles d’Ibn Taymiyah qui dérangent les wahhabites :